[ Clos ] [Event] Pourquoi ? [Gabrielle, Nina, Soriu]

[Invité]

[ Libre à tous. Nina, si tu veux répondre, surtout n'hésite pas ! =) ]

Insensé !C'était le seul mot qui venait à l'esprit de Kasumi Gin'iro. Perchée dans un énorme cèdre solitaire sur une colline éloignée de la bataille, Kaze le Roucoups et Hibana la Lixy à côté d'elle, elle affichait un regard mêlant le dégoût, la haine, l'incompréhension et la curiosité. Cette même curiosité qui l'avait poussée à se rendre sur l'île I'o Maï en se faisant passer pour une guerrière. D'abord, elle avait dû convaincre les sceptiques soldats qui prêtaient leurs Pokémon volants qu'elle n'était pas une faible gamine en déployant ses pouvoirs élémentaux devant leurs yeux. Kaze n'avait pas été très content que Kasumi se serve d'un Roucarnage pour voler, mais il était encore trop petit pour la porter sans s'écraser au sol. Quant à Hibana, elle avait adoré l'expérience du vol et il avait été difficile de la convaincre de redescendre de sa monture. Une fois arrivés, ils s'était soigneusement écartés des troupes qui marchaient d'un pas horriblement régulier pour aller chercher un endroit où elle pourrait observer la bataille. Puis celle-ci avait commencé.Le fracas métallique des armes, les cris de guerre, les hurlements de douleur résonnaient déjà dans les plaines. Par endroit, le sol se teintait de vermillon. Mais ce qui marquait profondément Kasumi, c'était le dieu des océans : Kyogre. Elle le sentait, il n'était pas dans son état normal. Elle avait beau ne le voir que pour la première fois... Cela crevait les yeux. D'après ce qu'elle avait compris, lui et Rayquaza, le dieu du ciel, avaient ordonné aux peuples de Mizuhan et de Nalcia de combattre contre ceux de Terros et de Flamen pour une raison qui échappait à tous... Kasumi, qui haïssait les humains, devait se rendre à l'évidence : les Pokémon n'étaient malheureusement pas au-dessus de la folie, ainsi que l'illustrait Kyogre. Et, pour une fois, ce sanglant massacre n'était pas dû à un caprice d'humain...Hibana gémit. Kasumi posa sur elle un regard attendri avant de lui caresser le crâne. Évidemment. Les Pokémon ne pouvaient pas comprendre pourquoi tant d'êtres vivants s'acharnaient à se tuer sans raison apparente. Tout comme ils étaient incapables d'exercer de la cruauté, par exemple. Tant d'imperfections dans l'être humain. Guerre. Corruption. Préjugés. Dictatures. Stupidité. Tant de raisons de les haïr. Mais les hommes n'étaient pas prêts à admettre que chacune de leur action huilait l'un des rouages du chaos...Un cri d'agonie pour fort que les autres fit sursauter les trois amis. Kasumi promena son regard sur le champ de bataille. Il devait faire atrocement chaud, en bas... Elle décida de rafraîchir les combattants en invoquant une brise froide. La zone de bataille était très large, sa main brillait assez fort pour qu'on la remarquât, mais elle espérait qu'il n'en fût rien... Une langue râpeuse se fit sentir sur son autre main. Hibana. Elle sourit.

[Gabrielle]

Dans la tumulte sanglante des combats, Gabrielle avait perdu le silence qu'elle avait l'habitude d'avoir avec la plupart des gens. La sabre en main, c'était tout ce qu'elle gardait au fond d'elle qui s'exprimait. Au milieu de la bataille, elle mettait à l'œuvre ses meilleures feintes, exerçait ses réflexes et mettait ses cris de guerre au service de la victoire. En suspension permanente sur son pied gauche, lui donnant une poussée certaine, ses coups étaient nets, efficaces, et elle enchaînait avec une certaine grâce les différents guerriers qui se présentaient à elle, comme si tout cela n'était qu'une danse dans laquelle elle était la meneuse. Ses adversaires aussi criaient mais leurs cris s'étouffaient avec laideur lorsque le sabre de la guerrière du vent venait leur ôter la vie.

Nina aussi exécutait une danse guerrière, mais elle semblait encore moins lucide que Gabrielle, dans ce moment où l'instinct essayait sans cesse de dépasser la raison. La fille de l'eau se battait non loin de la championne qui la vit avec étonnement se défaire des ennemis avec une rage et une fougue impressionnante qui l'aurait presque effrayée elle aussi. Mais contre toute attente c'était davantage l'envie de la rejoindre qui la saisissait plutôt que la fuite. Elle se surprenait même à penser qu'il aurait été dommage que quelqu'un abîme ce visage, qui semblait si doux derrière ce masque de colère. Dommage de voir le reflet des morts dans ces yeux ambrés, qui paraissaient si déterminés.

Après son massacre dans les rangs ennemis, Nina s'écroula, comme si elle était redevenue elle-même et que le poids des morts s'était retourné contre elle. Elle était jeune et avait déjà connu le goût du sang, cela avait quelque chose d'admirable mais aussi d'inquiétant. Lorsqu'elle prit Nina dans ses bras pour l'emmener à l'abri, la championne d'arène réalisa que beaucoup de jeunes étaient au combat, certains étaient encore des enfants... ses troupes avaient du en tuer, et elle aussi probablement. A cette pensée, des flashs dans sa mémoire lui fit revoir ses assauts dans les rangs adverses et elle put se souvenir des visages épurés de la jeunesse du feu et de la terre, des jeunes garçons -parfois de jeunes filles- étaient passés sous la lame et elle arrivait à se souvenir les visages apeurés sous leurs heaumes de métal, de ses yeux qui avaient eu comme dernière vision une lame couverte de sang. Maintenant, leurs corps devaient probablement faire parti de ce paysage lugubre, une ou deux flèches perdues dans le dos, dans lequel viendrait encore s'entasser d'autres victimes...

Gabrielle secoua la tête pour chasser ces pensées macabre, se disant que cela ne devait pas lui arriver à Elle. Elle siffla et Myaror, à quelques dizaines de mètres de là, voleta jusqu'à sa dresseuse, fouettant quelques ennemis au passage, qui se relevèrent tant bien que mal. Le Libégon se courba et Gabrielle, de la se hissant tant bien que mal sur sa selle, tenant les épaules de Nina avec son bras gauche, la droite tenant maintenant le pommeau. Comme à son habitude Myaror s'éleva dans les airs en provoquant quelques bourrasques. Sa dresseuse, essayant de réagir le plus rapidement possible, repéra le coin allié, en rentrai de la bataille, où étaient emmenés les quelques blessés qui avaient eu la chance d'être secourus.

Enfin, de la chance, c'était relatif. A l'intérieur des tentes rudimentaires s'échappaient des gémissements de douleur des guerriers agonisants. Certains avaient des plaies béantes dans les épaules ou même dans le ventre et les médecins, accompagnés de leurs créatures infirmières, essayaient tant bien que mal d'arrêter les flots de sang qui s'échappaient de ces blessures, desquelles la majorité des soldats allaient probablement succomber d'ici peu. Quelle horrible fin de vie, Gabrielle avait du mal à réaliser qu'elle risquait cela constamment et qu'elle pourrait se retrouver ici n'importe quand...

Les médecins étaient tous très occupés par des cas graves, et la jeune femme pensait qu'il ne valait mieux pas les interrompre. En effet, le cas de Nina ne semblait pas grave, elle respirait régulièrement, n'avait pas de plaies graves, juste quelques écorchures et quelques coupures. Gabrielle l'emmena derrière les tentes, près de quelques arbres. L'air ne soufflait pas trop fort par ici, il ne faisait pas trop froid. Elle posa son heaume par terre et prit une de ses balls à sa ceinture et libéra Cloud, qui visiblement ne comprit pas trop pourquoi on l'avait appelé.

"_ Mets tes ailes sous sa tête s'il-te-plaît, la terre n'est pas confortable en cette saison. "

Le petit Pokémon s'exécuta et manqua presque de s'endormir, pelotonné au milieu de son duvet blanc. Dans ce sommeil, Nina avait l'air d'une enfant. Loin de la bataille, des armes et des morts, elle paraissait vulnérable. Les bras le long du corps, c'était bien la première fois où Gabrielle la trouvait apaisée, mais comment pouvait-on l'être au milieu des combats, de toute façon...
La jeune guerrière de l'Eau commençait à s'agiter un peu dans son sommeil, qui d'ailleurs n'en était pas vraiment un - d'ailleurs elle ne tarderait sûrement pas à se réveiller -. Disons qu'elle se reposait après cet assaut plus qu'impressionnant qu'elle avait menée. Gabrielle l'avait trouvée éblouissante et cela la perturbait. En pleine bataille ce n'était pas le moment de penser ce genre de chose, elle devait se concentrer sur son rôle au sein de la bataille. Même jeune elle figurait parmi l'élite du pays et elle avait des devoirs, des responsabilités.
Malgré tout, elle ne pouvait pas se résoudre à laisser Nina se battre seule durant le reste de la bataille.

Perdue dans ses pensées, elle entendit quelques bruits venant des arbres. Quelqu'un était perché là-haut, ça ne faisait aucun doute.

(Nina, je te laisse le soin de faire la rencontre/retrouvailles avec Kasumi /o/)

[Nina Wang]

La jeune fille s'agitait, attaquée par des spectres du passé qui lui semblaient bien vivants et réels. Ses lames, elle ne pouvait pas s'en servir...elle était comme paralysée face à ces démons qui la harcelaient. Mais qui étaient-ils ? Des souvenirs ? Des angoisses ? Des craintes ? Elle n'aurait su le dire, flottant dans une brume grisâtre et floue, qui s'écartait à chacun de ses mouvements pour mieux l'envelopper d'une manière tellement vicieuse qu'on aurait pu croire qu'un serpent s'enroulait autour d'elle. Une goutte de sueur coula sur le front de Nina. Comment se libérer d'un tel adversaire ?

De l'eau entoura Nina alors qu'elle se demandait si elle rêvait ou si c'était une autre dimension, une autre réalité qui s'était créée au milieu de la bataille. Un siphon se forma autour de son corps et dispersa le brouillard. Elle se retrouva alors seule dans une immensité noire et vide. Le néant. Seule. Sans Genki. Sans Otoosama.
Et sans Gabrielle.

Nina hurla en se réveillant en sursaut. Ses dagues se plantèrent dans le sol près d'elle, comme si la terre avait été responsable de son cauchemar. Elle reprit son souffle et chercha des yeux sa camarade de combat. Elle fut soulagée de la voir non loin de là. En se relevant, elle se retourna pour voir un petit Pokémon lové là en guise d'oreiller. C'était un Tylton. Sûrement un des amis de Gabrielle, se dit-elle. Elle passa doucement sa main gantée sur le duvet du petit oiseau bleu endormi et marcha en direction de Gabrielle. Elle se sentait un peu faiblarde, mais c'était déjà mieux. Avec un cliquetis métallique dû aux armatures de fer de sa tenue de guerrière - qui luisaient à chaque attaque de Nina, comme si elles absorbaient son pouvoir ou sa colère -, elle s'arrêta près de la jeune femme. Elle lui sourit, puisqu'elle avait compris que c'était elle qui l'avait emmenée loin de la bataille pour la mettre en lieu sûr.

«Gabrielle-san...je sais que c'est vous qui m'avez emmenée là. Je suis désolée d'avoir dû vous faire quitter la bataille...mais merci beaucoup.»

Nina regarda le combat qui continuait au loin. Elle aperçut le Libégon de Peter qui asphyxiait trois Pokémon Roche à l'aide d'une attaque Tourbi-Sable dévastatrice. Il était secondé par son Draco, le maître du temps. Plus loin, elle vit le Ptéra ouvrir grand la gueule pour laisser échapper le cadavre d'un homme imprudent qui avait voulu l'affronter à mains nues...avant d'arriver sur le sol, le corps était déjà désarticulé et déchiqueté par la violence du Pokémon préhistorique.

Alors qu'elle se demandait où étaient ses propres Pokémon, elle vit une forme arriver en courant et en soulevant un nuage de poussière conséquent. Elle reconnut rapidement son entêté de Sidéron qui, inquiet pour elle en l'ayant vue quitter le champ de bataille, accourait comme un dératé vers l'endroit où elle se trouvait avec Gabrielle. Sidéron voulut lui sauter dessus, mais il pila en voyant son teint pâle. Il s'arrêta devant elle et commença à crier des bribes de «mots» incompréhensibles, même pour les autres Pokémon. Nina s'agenouilla, lui dit que tout allait bien et le rappela, estimant qu'il avait besoin d'un repos temporaire, comme elle.
Irai, elle, était montée sur le dos d'un Cizayox rouge vif, qui appartenait à Horatius (le borgne qui avait amenée Nina sur l'île à dos de Léviator) et continuait à électrocuter tout ce qui s'attaquait à elle ou à Sergei. Genki, en revanche, était introuvable. Un peu inquiète, Nina se promit d'aller voir ce qu'il advenait de son camarade.

Nina remarqua alors la présence de quelqu'un au-dessus de sa tête, dans l'arbre. Elle leva les yeux et reconnut Kasumi, une adolescente dont elle avait fait la connaissance lors du festival du feu.

«Eh bien, Kasumi-chan, tu ne te joins pas à la bataille ? Tu es pourtant une maîtresse élémentale, et tu es du côté de Mizuhan, il me semble. A moins que tu n'aies pas envie d'obéir à nos dieux. Pour ma part, j'obéis seulement à Otoosama. Le reste m'importe peu. Au fait...je te présente Gabrielle. Tu dois la connaître...elle est championne d'une ville de Nalcia que je crois savoir être ton pays. Gabrielle-san, voici Kasumi, une connaissance rencontrée il y a quelque temps dans la capitale du feu.»

Nina reporta son attention sur Gabrielle. Elle se focalisa sur son visage, et ce qu'elle vit plus en détails confirma sa première impression : elle était superbe...

Nina secoua doucement la tête de gauche à droite pour chasser ces pensées tout à fait inappropriées de son esprit. Ce geste lui fit tourner la tête, et elle s'appuya sur le bras de la guerrière pour ne pas tomber, ce qui ne l'empêcha pas de chuter lentement vers elle. Ce geste la fit s'avachir involontairement sur la championne, et elle sentit sa poitrine entrer en contact avec la sienne tandis que le visage de Nina s'enfonçait dans le cou de Gabrielle. Elle mit quelques secondes à se rendre compte de là où elle était et se releva promptement, légèrement rouge.

«A...ano...désolée...»

Elle détourna le regard, puis osa poser à nouveau ses yeux ambrés sur le visage fin et aux traits nobles de Gabrielle.

[Invité]

Kasumi observait attentivement la bataille. C'était un spectacle insoutenable, une horreur, un bain de sang inutile. La jeune femme avait du mal à croire que c'était bel et bien la folie de Kyogre qui avait causé ce massacre. En contrebas, à chaque seconde, un gamin devenait orphelin, une sœur perdait ses frères, des parents leurs enfants. Tout ça pour rien. Elle ne comprenait pas. À côté d'elle, Kaze et Hibana gémissaient doucement. Kasumi ne voulait pas leur imposer ça, mais c'était nécessaire. Il fallait qu'ils comprennent comment les humains pouvaient s'entretuer ainsi sans état d'âme. L'herbe était si imprégnée de sang qu'elle ressemblait à de la boue rouge vif. Les cris de douleur, de guerre ou de victoire mêlés à celui de l'entrechoquement des armes d'acier créaient un vacarme insupportable. Une horrible odeur de mort flottait dans l'air.

Sang versé
Plaines souillées
Guerre.

Dans son observation minutieuse des combats, elle ne remarqua pas qu'un petit coin où les guerriers de Nalcia et de Mizuhan se faisaient soigner par des médecins naissait tout près de son cèdre. Trop près. Elle allait être vue, main qui brille ou pas. Kasumi sursauta en entendant une voix familière lui parler. Elle fouilla sa mémoire, et finir par se souvenir du nom de la propriétaire de cette voix. Nina, de Mizuhan. Elle l'avait rencontrée à Omatsu lors du Festival du Feu. Pas que Kasumi l'appréciait beaucoup — elle n'était pas du genre à s'attacher aux autres humains — mais elle ne pouvait pas l'ignorer. D'un accord tacite, Kasumi, Kaze et Hibana sautèrent au sol, parfaitement synchronisés. Les trois amis atterrirent en douceur grâce au coussin d'air que la jeune femme avait créé sous eux. On pouvait deviner un minuscule sourire sur son visage. Elle répondit d'un ton neutre :

« Bonjour, Nina. Bonjour, Gabrielle. Non, je ne me joindrais pas à la bataille. Cela revient, pour moi, à étrangler Kaze ou Hibana de mes propres mains. Autrement dit, jamais je ne combattrai contre des personnes qui ne m'ont rien fait, même sous la contrainte ou la menace de mort. De plus, d'après ce que j'ai compris, Kyogre n'est pas dans son état normal et ce doit être la même chose avec Rayquaza. »

Les Pokémon de Kasumi s'agitèrent. Voir la bataille d'aussi près leur donnait la nausée. Mais leur dresseuse leur avait expliqué pourquoi elle les avait emmenés... Pour voir en action la folie sanguinaire des hommes. Même lorsque celle-ci était déclenchée par un de leurs congénères. En l'occurence, le dieu océanique, Kyogre. Un hurlement suraigu perça les tympans de Kaze et d'Hibana. C'était probablement une femme trop téméraire morte au combat... Les deux compagnons entamèrent un discret chant de mort en hommage aux humains décimés à cause de la folie d'un des leurs. Le Roucoups poussait un cri rauque, une indicible tristesse se reflétant dans ses yeux encadrés de noir. La Lixy, plus jeune, gémissait avec tant d'incompréhension dans sa voix qu'on aurait eu envie de la réconforter en la prenant dans ses bras et de lui expliquer tout ce qu'elle voulait savoir... Dans le cas présent, pourquoi Kyogre avait ordonné ce massacre.

Kasumi se tourna vers Kaze et Hibana et leur décocha un regard désolé. Il fallait qu'ils sachent. Même si cela les forçait à voir de telles horreurs. Puis son attention se reporta sur la jeune guerrière de Mizuhan. Elle portait un habit complexe, vert, noir, jaune et bleu. Nina semblait prête à démolir une armée entière de ses mains. Kasumi retint la remarque piquante qu'elle voulait lui lancer comme quoi se battre dans ces circonstances était ridicule avant de détailler rapidement la dénommée Gabrielle, championne d'Alfen qui ne connaissait pas le moins du monde : pas très grande, cheveux noirs plutôt courts piquetés de reflets bleus, deux mèches plus longues que les autres enserrées par des anneaux de bronze. Puis Kasumi attendit une éventuelle réponse de Nina ou de Gabrielle.

EDIT Nina : toi, t'as lu Le Pacte des marchombres, ou au moins Les Mondes d'Ewilan XD

[Soriu Tiadramat]

Deux heures... Deux longues heures qu'il se baladait dans ces forêts, ces plaines dans lesquelles il cherchait un refuge, un endroit où se reposer. La pluie continuait de battre alors qu'il ne savait pas quoi faire. Rapidement, la petite Laporeille s'était réveillée mais ne s'était pas enfuie. Il avait expliqué la situation et elle avait simplement hoché la tête. Elena et Lalabelle dans ses bras, il s'était mis à voyager là où il le pouvait. Plusieurs kilomètres s'étaient faits rapidement mais voilà... Il ne savait pas où aller.

"Bon... Les filles... On a un problème. J'ai pas encore eu le temps d'acheter une boussole, on se trouve dans une nouvelle forêt dont je connais rien, c'est la guerre, y a des morts, des types qui s'entretuent et j'ai soif. C'est quoi le dernier point ? Ca ne fait rien. Lalabelle, Moona et Elena, restez près de moi, on ne va pas se créer plus de soucis qu'actuellement !"

Il s'était mis à remarcher dans la forêt, écoutant le moindre bruit. Des battements d'ailes, des cris de pokémon, tout autour de lui était parsemé de différents sons dont il ne connaissait pas l'origine. Enfin, il n'était pas trop dérangé par ces derniers, tous trop inquiets et en train de s'enfuir comme lui pour venir l'embêter. Plusieurs minutes passèrent et il s'arrêta subitement : Il venait d'entendre trois voix féminines... dont une qu'il reconnaissait. Rapidement, Moona bourdonnait autour de lui pour signaler la présence des trois humaines mais il l'arrêta. Il jeta un oeil... Kasumi... Elle était là... et elle était accompagnée de deux femmes. L'une était plus vieille que lui, l'autre devait avoir l'âge de Kasumi ou peu éloigné.

"Qu'est-ce que je dois faire... Mais qu'est-ce que je dois faire, les filles ? Vous pensez que... je devrais me présenter ? Si elles pensent tout de suite que je suis un ennemi, ça ne sera guère bon pour moi et puis... Je ne veux pas de problèmes. De toute façon, si je m'en vais, elles sauront ma présence. Bon... Je n'ai pas le choix."

Il devait prendre son courage à deux mains, prenant une profonde respiration avant de sortir de derrière un arbre, ses trois pokémons avec lui. Moona voletait au niveau de sa tête tandis qu'Elena et Lalabelle étaient dans ses bras. Sans être pour autant désolé ou inquiet, il toussa un peu avant de dire d'une voix calme :

"Bonjour... Kasumi... Et bonjour... mesdemoiselles. Je ne vous dérangerais pas très longtemps... Mais il valait mieux que je me présente si je ne voulais pas avoir d'ennuis. Je suis un déserteur... Voilà tout simplement. Est-ce que vous l'êtes aussi ? Je me suis un peu perdu néanmoins et donc, je ne sais guère où me rendre. Mes pokémons ne sont pas faites pour se battre... et ne le seront jamais."

C'est vrai qu'il n'y avait pas de questions à se poser à ce sujet. Une Laporeille, une Apitrini et une Tarsal. En plus, aucune des trois ne semblaient réellement capable de se battre et cela plus de deux minutes. Le pire était Elena, la petite Tarsal qui était tremblante de peur. Lalabelle restait quand même méfiante tandis que Moona restait immobile en voletant au-dessus du sol à côté de Soriu.

[Gabrielle]

(j'écris ce RP avec la fatigue, les pensées qui divaguent et du Björk dans les oreilles alors je m'excuse si certaines choses s'en trouvent influencées x-x)

Elle avait eu raison, il y avait bien quelqu'un de caché dans cet arbre. Visiblement, Nina la connaissait. Elle se nommait Kasumi et comptait parmi les rangs de son propre pays. Ses yeux n'exprimait que de la méfiance à son égard et cette jeune fille semblait être en permanence sur ses gardes, comme le Roucoups qui l'accompagnait. Pendant qu'elle lui parlait, Gabrielle essayait de ne pas se laisser submerger par les yeux dorés de Nina. Les bras croisés, elle n'entendit que vaguement la réponse de Kasumi, n'en cernant que le sens général, davantage absorbée par la fille du Major qui semblait -à son grand étonnement- avoir l'esprit aussi vagabond qu'elle. Toujours un peu fatiguée, Nina ne sembla pas réaliser qu'elle vacillait et instinctivement elle posa sa main sur un des bras de Gabrielle, qu'elle avait gardés croisés.

La jeune femme la rattrapa et elle put sentir pendant un instant son souffle dans son cou, cette expiration qui eut sur un elle un effet inattendu, l'impression d'être revigorée. Ce fut bref, et Gabrielle tenta de ne rien laisser paraître: ce n'était ni l'endroit, ni le moment, et encore moins la personne. Il fallait à tout prix se concentrer sur autre chose, oublier, ne pas chercher à s'attacher. Gabrielle le savait, s'attacher, c'était prendre des risques qu'elle n'était peut-être pas capable d'endurer. Et puis, c'était rapide, trop rapide. Non, il fallait vraiment qu'elle évite tout ça, ce n'était pas une bonne idée. Elle devait radicalement changer son comportement.

"_ Relève-toi, ce n'est pas le moment de dormir. "

Elle avait dit ça sur un ton sec, en espérant qu'il eut été naturel. Elle détourna le regard de Nina et de dirigea vers Kasumi, Myaror se tenant à quelques mètres et pouvant intervenir à tout moment. Gabrielle avait remis son heaume, celui des commandants, où chaque côté était orné de trois plumes de métal.
Mais au moment où elle allait prendre la parole, elle entendit quelqu'un tousser, et cette personne sortir peu de temps après des buissons, trois Pokémon à ses côtés. Cette fois-ci c'était un homme, plutôt maigre, à l'apparence quelque peu nonchalante. Il était venu les voir comme si de rien n'était, alors qu'à quelques secondes d'ici des hommes se tuaient dans une violence sans nom. Toujours avec autant de familiarité il engagea la conversation:

"_ Bonjour... Kasumi... Et bonjour... mesdemoiselles. Je ne vous dérangerais pas très longtemps... Mais il valait mieux que je me présente si je ne voulais pas avoir d'avis. Je suis un déserteur... Voilà tout simplement. Est-ce que vous l'êtes aussi ? Je me suis un peu perdu néanmoins et donc, je ne sais guère où me rendre. Mes pokémons ne sont pas faites pour se battre... et ne le seront jamais."

Gabrielle, sur le qui-vive, répondit aussitôt:
"_ Des déserteurs? Plutôt mourir. La guerre n'est pas un spectacle, si vous ne voulez pas vous battre, rester ici ne sert à rien, vous feriez mieux de rentrer chez vous. "

A ses côtés, Myaror commença à grogner, les pattes postérieurs prêtes à l'élancer. Ses antennes s'agitait, même si les Pokémon étaient petits comparés à lui, sur ordre de Gabrielle il n'hésiterait pas un seul instinct à les déchiqueter.
Sa dresseuse quant à elle essayait tant bien que mal de se concentrer sur les nouveaux arrivés. Ses yeux vacillaient vers Nina sans pouvoir s'en empêcher.

(oui, désolée Nina, mais ça allait trop vite à mon goût héhé alors je corse un tout petit peu les choses)

[Nina Wang]

Nina était assez gênée par la remarque de Gabrielle. Mais cette dernière avait raison, l'heure n'était pas propice au repos et à la trève. Un jeune homme se présenta à eux comme étant un déserteur. Nina fronça les sourcils et regarda Soriu avec un air de mépris. Elle détestait les lâches, et approuvait complètement le point de vue de Gabrielle. Kasumi non plus n'était pas venue pour se battre. D'un ton dur et acerbe, la guerrière de Mizuhan lança :

«Alors allez-vous en, tous les deux, si vous n'êtes pas là pour combattre pour votre pays. Il n'y a pas de place pour les faibles ou les lâches, ici. Tout comme Gabrielle-san, je préfèrerais mourir pour défendre l'honneur et l'intégrité de mon camp plutôt que de le voir ravagé par des ennemis qui pénètreraient dans mes terres en vainqueurs sanguinaires et mettant tout à sac.»

Décidément, elles se ressemblaient beaucoup...même objectifs, même vision du combat...Nina remarqua que la championne avait du mal à ne pas la regarder. Ses yeux se posaient sans cesse sur elle, comme si elle était attirée. Mais Nina se dit qu'elle se faisait des idées. Evidemment. Comment une jeune femme de ce rang pouvait-elle s'intéresser à une fille comme elle ? Elle avait beau se battre convenablement, elle n'en restait pas moins une Mizuhanienne ordinaire, somme toute.

Un Pokémon bleuté se dirigea soudina vers Nina. Il portait sur sa tête une boule de poils mauve que Nina identifia tout de suite. La Draco de Peter dépos lentement Genki dans les bras de sa dresseuse, dévisagea la jeune guerrière et repartit sur le champ de bataille. Genki était simplement évanoui, épuisé. Nina le rappela après l'avoir remercié. Irai était désormais la seule à se battre aux côtés du Voltali de Sergei et du Cizayox d'Horatius. Sidéron serait de nouveau envoyé pour faire des dégâts chez l'ennemi - il avait juste besoin d'un peu de repos - mais pas Genki. Son ami lui était bien trop précieux (même si Sidéron l'était aussi) pour qu'elle songe ne serait-ce qu'une seconde à le sacrifier.

La jeune fille habillée de vert avança vers Soriu, les poings serrés.

«Si tu comptes rester là sans rien faire, alors pars. Lorsqu'on refuse de se battre, il vaut mieux ne pas encombrer les combattants de sa présence.»

Comme à son habitude, Nina était sévère avec les humains, surtout avec les hommes, qu'elle détestait de plus en plus. Un éclat de colère froide passa dans ses yeux d'ambre alors qu'elle saisissait ses dagues et les nettoyait rapidement avec son pouvoir aquatique, qu'elle commençait à comprendre et à maîtriser. Au moins avait-elle la confirmation de ses origines mizuhaniennes. Elle avait atterri par hasard, lors de son adoption, dans le pays où elle était née - en tout cas, où ses parents avaient dû naître.

Les anneaux jaunes à son cou, ses poignets et ses chevilles brillèrent en émettant une lumière tournoyante. Son désir de combattre avait repris le dessus, et sa fatigue s'était envolée. Près de Gabrielle, Myaror s'était mis à grogner. Apparemment, il voulait aussi se battre. En affichant un air déterminé, elle planta ses yeux dans ceux du Libégon, qui semblait la comprendre. Elle regarda ensuite Gabrielle, et sa colère s'envola. Si calme. Si belle. Et si ardente. Cette femme était vraiment spéciale.

A nouveau, le calme envahit la jeune fille. Avec une voix ferme et caressante à la fois - la dernière nuance était presqu'imperceptible - elle lui dit :

«Retournons nous battre...Gabrielle-san. Ensemble.»

Sans attendre de réponse, Nina prit l'initiative de monter sur le dos de Myaror, puisqu'il avait l'air de lui faire confiance. Elle savait aussi, instinctivement, que Gabrielle ne s'en formaliserait pas. Mais elle n'aurait su expliquer pourquoi.

[Invité]

[ Gagné, Nina ! Vive la poésie marchombre. x) Ce post est assez court, désolée, je n'ai pas trop d'inspiration. ]

Kasumi salua Soriu d'un vague « 'jour » tandis que Kaze et Hibana cessaient leur sinistre chant de mort pour gratifier le nouveau venu d'un regard amical. Ils avaient déjà rencontré Soriu, dans la Forêt du Chat, à Nalcia. Ç'avait été rapide et pas très agréable, mais avait permis à la jeune femme d'obtenir un médicament efficace pour soigner les blessures d'Hibana. Dorénavant, la Lixy avait totalement cicatrisé et se portait comme un charme, découvrant le monde hors de sa forêt natale avec une joie non dissimulée. Puis Nina commença à donner à Kasumi des ordres dédaigneux, comme quoi elle devait partir si elle ne voulait pas combattre.

Kasumi afficha son plus beau sourire ironique et répondit d'un ton faussement mielleux :

« Très bien, Nina. Je vais donc obéir aveuglément à tes ordres et me retirer docilement comme une idiote incapable de se faire une opinion personnelle. Je te souhaite bonne chance dans ta quête de sang, qui t'amènera à tuer bon nombre de jeunes gens au futur prometteur qui ne t'ont rien fait et qui ne te feront jamais rien de leur propre gré. Au revoir. »

La jeune femme tourna les talons, suivie de près par ses Pokémon, ravis de s'éloigner de la plaine imbibée de sang encore tiède. Nina considérait Kasumi comme une lâche alors qu'elle-même n'était pas capable de penser par ses propres moyens pour constater qu'elle suivait aveuglément, comme un mouton stupide, l'ordre d'un Dieu fou ! La Nalcienne gravit une colline d'un pas dansant avant de s'arrêter pour trouver un autre point de vue convenable, un peu plus éloigné de la fureur des combats. Elle finit par repérer un hêtre idéalement placé et bien camouflé dans un bosquet, à deux collines de là. Hibana bondit dans les bras de sa maîtresse tandis que Kaze se posait en douceur sur la tête de Kasumi. Le groupe se mit en marche, avançant d'un pas rapide pour s'éloigner le plus vite possible du fracas continuel causé par la guerre.

Après quelques minutes, ils parvinrent au pied de l'arbre, et grimpèrent habilement dedans, aidés par les pouvoirs de l'air de Kasumi. La jeune femme filait souplement de branche en branche comme un singe, encouragée par Kaze. Ce dernier, Kasumi et Hibana s'arrêtèrent à l'avant-dernière branche pour ne pas rester à découvert. Et ils reprirent leur silencieuse observation des combats, le regard triste.

[ Et de trois poésies marchombres sur la guerre. ]

Austère
Éphémère
Et parmi tant d'autres.

Mort d'un inconnu
Passé inaperçu ou
Un jour aimé.

Espoir incongru
Retour tant rêvé
Pleurs.

[Soriu Tiadramat]

"Disons que mon campement vient d'être ravagé par les flammes pendant que je m'occupais de chercher du bois, j'ai récupéré une pokémon sur mon chemin, je m'en suis occupé. Peut-être que VOUS, vous avez les pokémons capables de rivaliser avec vos adversaires mais MOI, je ne suis pas là pour me battre inutilement et sans raison. Mon pays ? Tsss. Qu'est-ce qu'il a fait pour moi ce fameux pays ? Rien du tout. Puisque vous pensez que toutes ces personnes ici savent se battre, vous direz donc aux innocents qui ne veulent pas de cette guerre de bien vouloir déguerpir avec un coup de pied au cul ? C'est pour ça que je trouve que la présence des hommes et des femmes n'est pas nécessaire. A chaque fois, on doit tomber sur des personnes qui ne pensent qu'aux pokémons qu'en tant qu'armes. Allez donc vous battre puisque vous êtes si fières de ça, tuez, détruisez, ravagez puisque c'est CA qui vous fait vivre !

Bien entendu, vous allez me sortir le refrain habituel : On fait cette guerre pour avoir la paix. Qui n'a jamais entendu ce bon vieil adage tout droit sorti des livres ? Vous n'êtes que des marionnettes et des pantins incapables de réfléchir et c'est ça la différence entre vous et moi. Je suis un déserteur à vos yeux ? Je suis un pacifiste pour les miens. Vous utilisez vos pokémons pour faire la guerre ? J'utilise les miens pour leur apprendre à vivre en paix. Enfin, je compte bien partir et je vais laisser les combattantes guerroyer. Pour ma part, j'ai fais ça car c'était soi-disant un "devoir" envers mon pays. Maintenant, je vais vous laisser et je vous souhaite une bonne guerre."

Malgré son long discours et ses paroles, il semblait sincère dans ses derniers mots. Il s'inclina d'un simple hochement de tête, indiquant à ses trois pokémons qu'ils partaient maintenant. Sans même jeter un dernier regard aux deux femmes qui s'éloignaient de leur côté, il s'était mis à suivre instinctivement Kasumi, la voyant grimper à un arbre. Avec Elena et Lalabelle dans ses bras, ça ne servait à rien d'essayer de monter à un arbre. Avec un soupir, il se posa contre celui-ci, attendant quelques minutes avant de prendre la parole :

"Stupides... Toutes ces personnes et ces pokémons sont stupides... Ils aiment tant que ça prouver aux autres qu'ils sont plus forts ? Moi-même, j'ai participé à un combat contre un champion. Je ne pensais pas gagner... Je voulais simplement... montrer à mes demoiselles ce qu'était un combat de pokémons... Elena s'est très bien débrouillée... En fait, elle m'a même étonné... J'ai envie que mes pokémons deviennent fortes... mais pas pour les mêmes raisons...

J'aimerais qu'elles soient capables de se protéger, de me protéger... J'aime mes pokémons... car les humains les utilisent toujours à mauvais escient... Ils ne pensent jamais à leurs sentiments... Moi-même, je ne sais pas complètement les sentiments de mes pokémons... mais je tente de ls connaître. J'ai envie de savoir si elles sont heureuses... si elles sont tristes... C'est aussi pour ça que je n'ai que des filles avec moi. Je me sens bien... avec elles. Pas vrai, Elena ?"

Kasumi put entendre un baiser sonore : Le jeune homme venait d'embrasser la joue blanche de la petite Tarsal, celle-ci poussant des petits rires timides alors que Lalabelle criait en demandant pareil. Un second baiser sonore et voilà qu'elle était servie. Trois autres baisers ? L'une pour chaque tête de l'Apitrini nommée Moona.

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