[ Clos ] Sacred Meadow... Oh, really ? [PV : Hako]

[Reverie]

Et voilà déjà deux bonnes heures qu’elle tournait en rond, elle en rageait presque tant qu’elle en avait marre de voir toujours les mêmes arbres, les mêmes buissons et toujours ce satané essaim d’Aspicot qui trainait non loin d’un gigantesque arbre de plusieurs centaines de mètre… Elle avait la flemme de calculer son hauteur… La seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle était clairement dégoutée des forets, plus jamais elle s’y aventurait en solo… !Enfin, solo oui et non, sa précieuse était avec elle, à ses cotés… Dans ses bras endormie surtout oui…Mais bon, elle n’avait pas voulut l’enfermer dans sa Pokéball et encore moins la laisser marcher dans cette foret sans savoir elle-même, où Diable elle se dirigeait ! Pourquoi trainait-elle en foret ? Fort simple elle voulait se rendre dans la ville de I’maï pour y régler quelques petits trucs personnel mais… Puisqu’elle avait complètement oubliée sa carte de Terros à la maison et grâce à son fameux sens de l’orientation des plus mauvais… Elle c’était royalement perdue à peine enfoncée dans ce tas d’arbres de toutes tailles, remplit de Pokémon qu’elle voulait éviter un maximum. Non qu’elle en avait peur, mais tomber sur un monstre qui pouvait s’en prendre sans raison valable à elle ou à son Pokémon, non merci… D’autant plus qu’elle peinait à se trouver des baies et l’argent commençait à lui manquer pour s’offrir des potions et autres truc pour soigner son Pokémon en cas de besoin, elle avait déjà presque tout brûlées pour des Pokéball ! Et oui… Les tunes avaient fini dans c’est Noigrumes pour en faire des Balles à Monstres de Poche…Kaori ou comment BIEN gérer de l’argent ‘durement’ gagnée… Ce qu’elle pouvait être désespérante par moment…Lassée et clairement écœurée de marcher autant et se perdre encore plus, elle fini par s’asseoir sur un vieux tronc d’arbre tout en donnant un coup de pied dans le vide… Ou pas… ?Son pied percuta une petite boule d’un marron clair, aussitôt, ladite boule se redressa… Et en pleure bien évidement… !Mais en croisant le regard du bébé Pokémon…« … Un Teddiursa… ! *o* »Zappant complètement sa colère actuelle, elle avait clairement virée de Lippouti sur le vieux tronc d’arbre moisi pour sauter sur l’ourson et le câliner… Encore et toujours, le serrer presque abusivement contre elle tout en lui répétant trente milliards de fois combien il était mignon, adorable, mimi, choupi, kawaï, cute, trognon et j’en passe !Sous les cajolements de l’attarder, dans ce cas-ci; Kaori, l’ourson semblait se calmer… Puis profitait bien évidement de la situation en posant un accent plus que pesant sur cet air si kawaï, digne du Chat Potté ! Mais… Depuis QUAND les Teddiursa trainent seuls sans protection en pleine foret ? Ça, c’était la question qui ne cessait de passer dans la tête du Pokémon Psy qu’était Yûki. Assise sur son siège de fortune, bras croisés, tête basse, elle réfléchissait longuement à la question… S’il y avait des Oursons, une Ourse devait bien rôder non loin… Donc, qui dit Teddiursa dit… Immanquablement un… Ursaring… ?"… Lippou… ! x.x "Nerveusement, la Lippouti avait sautée sur ses pieds puis regarda longuement autour d’elle, entre deux coups d’œil sur sa dresseuse qui était toujours sur sa même scène depuis plus de quinzaine minutes déjà… Si ladite Ursaring devait passer dans le coin pour trouver son bébé et devait voir cette idiote de Kaori presque étouffée le précieux Ourson de câlin… Les chances de ce prendre un terrible UltraLaser dans la tronche était de… 99.9%... ? :’DEt comme par PUR HASARD \o/Alors que Yûki reniflait l’air ambiant, elle se figea sur place… Elles étaient mal… Oh oui, très mal… À peine avait elle eu le temps de se retourner que l’Ursaring était bien debout, derrière elle, toutes griffes sortis, dévisageant avec une haine plus que palpable l’adolescente qui avait très lentement déposée le Pokémon sur le sol avant de se redresser pour reculer très lentement… Au contraire de l’ours qui approchait tout aussi lentement en grognant férocement…« … Ne le grondez pas, il est encore petit… !! »L’unique réponse qu’eut droit notre Kaori fut un horrible hurlement de rage avant de la préparation du fameux Ultralaser… À cet instant même, l’adolescente se jeta sur son propre bébé Pokémon avant de prendre ses jambes à son cou, au diable le trajet, autant se perdre encore plus si elle pouvait fuir la furie qui chargeait toujours son terrible laser… !Et manque de bol, à ce même instant, il commençait à pleuvoir… Comme si elle en avait besoin… ! Puis, le signal… Le Laser était tiré !Sans même se retourner, la dresseuse avait plongée sur le sol, roulée en boule, gardant bien jalousement sa Lippouti qui n’avait rien demandée de tout cela, l’horrible attaque du Ursaring avait frôlé de très peu la dresseuse mais sans réel effet… Que la pluie qui persistait… Blasée, lassée, dégoutée mais surtout trempée, la jeune femme se redressa pour rester à genoux, sous la pluie, caressant lentement sa Lippouti pour retirer les saletés logés dans sa chevelure doré mais surtout, calmer ses pleures, car oui, il y avait eu raison d’avoir peur, entre la crise de kawaïness de Kaori et l’attaque ‘surprise’ du Ursaring…« … Je sens qu’on risque de moisir ici encore longtemps… J’espère que tu aimes le camping sous pluie Yû’… »"… ‘Ippou…"Elle soupira avant de se redresser et venir s’adosser contre un arbre… Il ne faisait que pleuvoir, sans orage, il n’y avait aucun risque sous un arbre… Si elles pouvaient rester à l’abri en espérant un miracle, soit la venu d’un Ranger ou autre être humain… Bien qu’elle devait clairement rêver mais qui sait… !

[Hako]

"... Un Ursaring..."

Hako s'était immobilisée. Se faufilant dans la forêt l'instant d'avant, elle avait tourné la tête dans la direction d'où était venu un rugissement d'ours en colère. Io lui aussi s'était figé, attentif au moindre bruit qui pourrait annoncer un danger potentiel. Mais la créature semblait loin, ne représentant pas une réelle menace. Le louveteau leva la tête, observant sa dresseuse. Celle-ci restait toujours sur ses gardes, prête à riposter s'il le fallait. Puis, elle soupira, et se remit à marcher. Pas de combat pour le moment.

L'enfant de la forêt avait quitté Iolem quelques jours plus tôt. Elle ignorait tout du monde exterieur et n'osait pas quitter la forêt; qu'aurait-elle bien pu faire au dehors, elle qui ne connaissait que le combat, la force et la survie ? Elle remarqua alors qu'il pleuvait. L'eau ne la dérangeait pas, mais il n'aurait pas fallu qu'elle tombe malade, maintenant qu'elle n'avait personne pour veiller sur elle. Après quelques secondes passées à observer le ciel, laissant la pluie couler sur son visage comme des larmes, elle se décida à chercher un abri.

Elle chercha un tronc creux parmi les arbres de la forêt. Il n'était pas question de rester dessous, surtout maintenant que les Pikachu du coin s'étaient mis à libérer des fatal-foudre, en veux tu en voila.

La plupart des abris étaient déja occupés. De nombreux pokemon s'étaient eux aussi réfugiés : des Aspicots, un Cerfrousse...

Elle ne connaissait pas les deux dernieres créatures. L'une, petite, avait un bec et des cheveux blonds; l'autre ressemblait un peu à Hako, mais avec une chevelure rose.

L'enfant ne laissait pas souvent paraître ses émotions, mais elle ne put cacher sa surprise. Jamais elle n'avait vu de Lippouti dans la forêt, encore moins des jeunes filles. Tout en sachant que les pokemon ne savaient pas parler son langage, elle ne put retenir la question qui lui brulait les lèvres :

"Mais... qu'êtes vous ?"
Io sourit. Lui avait bien reconnu une humaine accompagnée par son pokemon...

[Invité]

Suite à un bref soupire de soulagement mais aussi de dégouttement, elle baissa la tête tout ne serrant sa douce Lippouti dans ses bras, voulant rassurer son Pokémon au besoin… Car il ne faut pas dire que la scène qu’elles avaient eut droit était un truc qui arrive dans la vie de tout les jours… C’est là qu’on pouvait facilement déceler un manque d’expérience chez la jeune femme, malgré toutes ses tentatives d’être sans reproche et aussitôt parfaite comme dresseuse, elle avait tant à apprendre et ce même s elle refusait encore de se l’avouer. Elle connaissait qu’une espèce de Pokémon par cœur et c’était le Lippouti, sinon, rien, elle improvisait au fur et à mesure pour chaque Pokémon qu’elle croisait mais trop souvent, elle les jugeaient pour leur simple apparence trop mignonne bien que ce voile cachait souvent de gros ennuis… Comme cet épisode encore frais avec le Teddiursa et l’Ursaring, une chance qu’elle et Yûki avait eut le temps de disparaître avant de se prendre une horrible attaque Ultralaser, surtout que Kaori n’était pas prête pour une telle chose encore !

Ses mirettes se perdant dans cette pluie incessante, elle ne cessait de glisser ses doigts dans la douce chevelure blonde de sa précieuse ‘fille’ qui se laissait bercer. Elle n’avait rien, c’était le plus important, si elle aurait prit le moindre dégât, elle s’en aurait longuement voulut, elle avait fait si peu de combat encore dans sa ‘carrière’ de dresseuse et dire qu’elle voulait devenir coordinatrice… Elle n’était pas sortie de la rizière encore, c’était sûr et certain ça !
Plus elle réfléchissait et plus elle semblait regrettée d’être partie de la maison, et si son père avait raison au final ? Et si elle n’était pas prête, ni faite pour dresser des Pokémon ? Elle secoua vivement la tête qu’à cette pensée idiote, non, elle allait lui prouver qu’il avait tort ! La route serait fort probablement ardue mais elle refusait de déjà baisser les bras, elle apprendrait de ses erreurs, nul pouvait avoir un parcours sans faute dans la longue route pour devenir dresseur Pokémon, Maitre, ou autre, tous subissaient une défaite un jour ou l’autre et c’est ce qui les rendaient plus fort, plus déterminés à se surpasser, gagner…

Elle apprendrait à son tour, lentement mais surement, rien ne pressait, il n’y a aucune âge limite pour être dresseur après tout, non ? Elle n’avait que 16 ans après tout, oui, ça viendrait… Elle avait seulement besoin de patience et surtout, de la persévérance…

« … Dis Yûki… Tu crois que… »

Alors qu’elle posait son regard sur ladite Yûki, celle-ci était lovée contre elle, les yeux clos, la respiration lente… Rien d’alarmant, elle ne faisait que dormir, après tout, elle restait un bébé encore, ce n’était surement pas Kaori qui la réveillerait pour la gronder ou autre, elle avait sans doute besoin de sommeil pour se remettre de ses fortes émotions précédentes… Puis une voix non loin d’elle fit sursauter la jouvencelle, elle releva la tête pour poser son regard sur… Elle ?
Une jeune femme la fixait d’un air ma foi, assez surprise… Et cette question… Que voulait elle dire pas ‘qu’êtes vous’… ? Ça n’avait aucun sens comme question, elles étaient pourtant physiquement, plus ou moins identique !
Après avoir haussée un sourcil, elle posa son regard sur le jeune Riolu avant de se redresser pour se retrouver face à face avec cette jeune femme assez… spéciale si je peux m’exprimer de la sorte…

« … Eh bien, tout comme toi… Je suis une humaine, quelle question… ! »

Un ton de voix assez neutre, ni doux, ni sec, elle ne pouvait s’empêcher de la fixer malgré tout ses efforts… Voir même qu’elle la dévisageait presque dans un sens ! Mais malgré tout ce brouhaha, sa Lippouti dormait, lovée au creux de ses bras…
Serrant doucement sa précieuse dans son bras gauche, elle tendit sa main droite à cette inconnue, histoire de voir sa réaction face à cette main tendu…

« Je suis Kaori, et toi ? Qui es-tu ? »

[Hako]

Sans répondre, Hako inspecta l'abri du regard. Malgré la présence de l'autre jeune fille et de son pokemon, il restait largement assez de place pour qu'elle rentre avec Io. Tout en souplesse, elle se faufila à l'intérieur du tronc, face à l'inconnue. Elle s'installa à genou, dans la position la plus confortable possible, essora ses longs cheveux noirs et les écarta en arrière. Son Riolu s'assit lui aussi, à ses cotés. Alors enfin la Terrosienne regarda "l'humaine" de ses yeux sombres.

Ainsi tous les humains ne ressemblaient pas à Iolem ou elle-même... Hako en était légèrement perturbée. L'autre fille avait dit : "comme toi"... Mais, rien en elle n'était comme l'enfant des forêts ! Ses cheveux, roses, ses yeux clairs, jusque sa taille : non, cette fille n'était vraiment pas comme elle ! Elle continua ainsi à l'observer, sans se soucier de savoir si elle ne dérangeait pas l'autre... qui en faisait autant, de toute façon.

D'une manière innattendue, la jeune fille lui tendit la main.

« Je suis Kaori, et toi ? Qui es-tu ? »

Hako regarda cette main qu'elle lui présentait. Fallait-il attendre que cette fille - Kaori - fasse quelque chose ? Perplexe, la terrosienne répondit tout de même.

"Mon maître m'a appelée Hako... Et mon compagnon est un Riolu que j'ai baptisé Io. Que fais tu avec ta main ?"

La question sembla décontenancer Kaori... Pourtant, elle ne l'était pas plus qu'Hako ! Son expression restait neutre, mais interieurement elle se posait beaucoup de questions : les humains étaient-ils donc si différents d'elle, avec des codes et des actions qu'elle ne pouvait comprendre ? Avait-elle sa place parmi eux, ou ferait-elle mieux de rester à jamais dans sa forêt avec Io et les autres créatures sauvages ?

Son pokemon ne la connaissait pas encore bien, néanmoins il ne cessait de l'observer et remarqua rapidement un changement en elle. Il posa alors une patte apaisante sur sa jambe, se plaça entre elle et Kaori, et salua cette derniere. Alors, cette main serait... un salut ? Les humains étaient bien compliqués... Imitant son pokemon, qui avait l'air de mieux connaitre les humains qu'elle même - comment cela se faisait-il, d'ailleurs ? - elle s'inclina légèrement face à la jeune fille.

La Terrosienne finit par porter son regard sur la quatrieme créature qui se trouvait là. Ca aussi, qu'était-ce ? Un pokemon, à premiere vue, mais lequel ? Pas un pokemon de la forêt, en tout cas... ceux des bois avaient un coté plus... sauvages, peut-être, que cette chose blonde endormie dans les bras de Kaori. Ne pouvant contenir toute sa curiosité au sujet du monde exterieure, Hako pointa du doigt le pokemon.

"Et ça ?"

Inutile d'en dire plus, pour être comprise...

[Reverie Metherlence]

- "Si je ne me trompe guère, c'est un Lippouti ! Un Pokémon de type glace ayant la particularité d'être un bébé ! Les bébés Pokémons sont spéciales dans le sens ou ils ne peuvent pas se... mais ce n’est pas ça le plus important !"

Une autre demoiselle entra dans le creux du tronc servant d'abri. Elle cherchait effectivement c'est fameux "Pin-Maison". Il y en à peu et ils ont la particularité de se creuser naturellement, on peut même y faire un feu à l'entrée sans s'enfumer et sans que la pluie ou la neige ne puisse l'atteindre car ce genre d'arbre possède toujours de larges branches recouvertes d'épines, principalement pour cacher cette entrée.
Reverie n'en pouvait plus de cette pluie ! Elle avait volé du continent Mizuhanien jusqu'à l'île, poursuivit par une fine bruine sans risque quelconques d'éclairs ou de foudres, et ceux, même si elle avait un manteau de toile et goudronné extérieurement pour la protéger de l'eau -dans le même tissu que les bâches pour protéger les marchandises dans les chariots-. Elle n'en pouvait plus de toutes cette eau qui lui tombait dessus depuis voilà quelques heures ! Enfin, son voyage mérite quelques explications !

Après son "Éveil" au niveau des plages mizuhaniene, et après avoir pris conscience qu'elle avait un Pokémon en plus qui l'accompagnait, elle s'était bien décidée pour partir à Arkan retrouver ses petits amis. Au final, elle ne put même pas approcher de la ville à moins de quelques kilomètres, un festival s'y préparer et voyager à travers tout ce monde sur la route était impossible à moins de ne posséder un Pokémon imposant et fort qui ne se laisserait pas bousculer. Elle possédait bien une Airmure, qui est d'ailleurs le fameux nouveau Pokémon, mais bien que la créature soit de haute taille et que son corps soit une armure en acier, le tout reste relativement mince, ça ne vaut pas un bon gros Tortank bien large qui vous fais de la place. De même, les voies aériennes n’étaient même pas envisageables, à quelques semaines du festival ce sont des milliers d'oiseaux messagers qui traversent les cieux tels des carreaux d'arbalètes. Voler ainsi en croisant chaque minutes une nouvelle volée de piafs à éviter, très peu pour Reverie. Bon ! Et bien puisqu'elle ne peut pas aller voir son Pokémon et ses possibles œufs, d'après une lettre des gérants de la pension, elle allait devoir s'occuper autrement. Elle se mit donc en tête de partir du côté est du pays : des plaines et des falaises au bout de tout ! Rien d'intéressants, mais c'était toujours mieux que le froid mordant de la banquise ou des vastes étendues neigeuse ! Oh ! Il y avait souvent des prairies recouvertes d'un manteau blanc, mais il y faisait un peu plus chaud tout de même, et puis mince, autant voir du pays ! Arrivé au bout après une semaine de voyage à pied, à charrettes, à carriole, sur le dos de son Airmure pour expérimenté le vol dans les airs.
Reverie fut d'ailleurs fortement étonné que Paris puisse voler avec elle sur son dos. Enfin, dans un sens, tant mieux pour elle, l'oiseau et la jeune fille gagnait une certaine assurance et apprenez à vivre ensembles des situations de vols. Une fois arrivé au bout du monde, ce qui n'est bien sûr pas le cas, Reverie sortie une carte de fortune. Il semblait que d'ici, le continent Terrosien n'était qu'à quelques jours en bateaux, et seulement quelques heures à vol d'oiseaux. Il est vrai que les galères et autres trois mats sont relativement lents et l'eau et les vents doivent leurs êtres favorables contrairement à un volatile qui pourra continuer à avancer à une belle allure. Oh ! Et puis ! Elle n'avait rien à perdre à aller visité !
La mère était calme mais la fine pluie qui tombait du ciel commençait déjà à faire coller les vêtements de la noble sur sa peau. Pas moyen de se changer, tant pis, elle sortirait son imperméable ! A ça, pour ne pas laisser passer l'eau c'était super, malgré le fait que ça n'empêche pas l'eau de passer par l'ouverture du col laissé par la capuche, de plus, en plein vol, une capuche tient très mal en place. Ce fut une belle douche durant quelques heures pour la demoiselle et son amie, bien que faites de métal inoxydables, l'Airmure avait du prendre ça pour un simple arrosage de routine.

Ce n'est qu'une fois que le soleil était passé du midi au septentrion que la demoiselle et son Pokémon purent enfin atterrir sur l'île. Paris, après ce long temps de vol, n'apprécia pas que Ren veuille descendre et l'en empêcha en refermant ses ailes tranchantes le long de son corps, bloquant ainsi du plats de ses longues plumes -telles des épées- les jambes de la dresseuse sur le corps d'acier. Paris ne pouvait certes plus voler sans avoir de vilaines courbatures à l'encolure de ses ailes, mais elle était bien contente de servir de monture terrestre. Après un moment d'incompréhension, la demoiselle comprit l'envie de sa compagne à vouloir agir telle une autruche. Soit, si c'est ce qu'elle voulait elle n'y voyait pas d'inconvénients. Enfin, elle aussi aurait aimé se dégourdir les menottes, après tout, passé tant d'heures dans une même position les jambes relativement écartés, il y avait de quoi en avoir mal au muscles, surtout si l'on porte une simple jupe et une paire de bottes adaptés pour la marche et non l'équitation ou la montée d'animal. Enfin, le seul avantage c'est qu'elle ne se crèverait pas à marcher.
L'adolescente attrapa ses longs cheveux qu'elle essora tel un linge prêt à partir en séchage. Dégorgeant une grande partie de l'eau, elle les réarrangea comme elle le put avec un peigne de fortune : une fourchette de sa calebasse. Elle était certes coquettes, mais afin d'alléger le poids porté par son Pokémon elle avait vendu la majorité des futilités, tel ses multiples tenues et autres bagages insignifiant, ne gardant qu'un minimum de change, de quoi se sustenter, deux ou trois livre -l'un d'eux traitants de "La vie sauvage à Erasia, comment en user pour survivre", un autre du "Monde actuel et tribus autochtone" et le dernier, une "Encyclopédie des espèces vivantes", ainsi qu'un petit carnet ou elle pouvait user d'une mine de fusain afin de pouvoir écrire ce qu'elle voulait-, ses pokéballs, un nécessaire de vaisselle et de couture, une bouteille de graisse, une bougie de cire et une poche de poudre de souffre. La graisse servait à guérir les gerçures, -une choses réellement importantes pour tout voyageurs, perdent la peau des lèvres revient à dire à la maladie de s'infiltrer en nous, de même, sans peau, on ne peut plus rien avaler sans douleur-, la bougie de cire tout naturellement pour un peu de luminosité ou de cire pour faire des cachets ou autres et enfin du souffre, permettant à un feu de prendre bien plus facilement, il fallait d'ailleurs faire très attention dans les dosage sinon ce n'est plus la peine d'essayer de voir s'il vous reste des sourcils.
Les seules choses inutiles et un tant soit peu coquet qu'elle se permit de garder fut son ruban et sa robe d'origine. Elle ne les quitterait pour rien au monde, cette robe de dentelle était son seul souvenir de l'époque avant qu'elle ne commence son aventure, de même que son ruban, qui lui assure une position très spéciale puisqu'il cachera toujours la pierre situé sur son front. Elle ne peut toujours pas se balader sans lui sans craindre le regard des autres.

Enfin ! Paris marcha longtemps et la demoiselle crut qu'elle ne descendrait jamais jusqu'à ce qu'elle perçut des voies non loin de là. De même, elle cherchait un abri sous cette pluie qui avait repris de plus belle. Oh ! Bien sur qu'elle avait remis sa capuche, mais même ainsi elle était glacée jusqu'aux os. Elle ne mit pas longtemps à trouvé ces fameux pin creux. Et qu'elle ne fut pas sa surprise d'y découvrir deux autres filles d'à peu près son âge ainsi que deux Pokémons peu communs, surtout dans une forêt de conifères aux températures relativement chaudes. Enfin, elle put enfin descendre de sa monture qui rechigna malgré cela. Le temps qu'elle écarte les branchages elle avait eu le temps d'entendre des bribes de mots et arriva avec tout son savoir de future éleveuse. Elle se l'à jouait peut-être un peu trop. Et certainement qu'elle aurait dû laisser l'autre jeune fille répondre.

- "Désolé ! C'est impoli de ma part. Aussi, vais-je me présenter moi l'inconnue qui arrive comme un cheveu dans la soupe : Reverie Metherlence, septième trésor de... non ça n'a aucune importance ! Ren suffira"

Elle se permit d'entrer, bien que l'arbre ne soit pas extensible à souhait, même s'il restait assez de places pour se mouvoir. La demoiselle ne fit pas de salut protocolaire, vu la situation un peu gênantes, non pas par manque de respect mais il serait justement gonflé de sa part de se mettre encore plus en avant, autant qu'elle se terre dans un coin et qu'elle n'attire pas l'attention. Elle s'accroupit, tant pis pour son manteau, tant qu'à mettre les pieds dans le plat faisons le jusqu'au bout. Elle se mit à un coin droit de l'entrée et sentis que Paris voulait aussi rentrer, passant sa tête de rapace dans l'ouverture boisée. Elle regardait chacun des protagonistes comme une poule fixerait quelques choses d'inconnus. La jeune fille rappela son amie dans sa capsule de capture et rangea ainsi la pokéball dans son sac, en espérant qu'aucun de ses 5 autres Pokémons ne voudraient se faire la joie de sortir. Soudain ! Ren comprit une chose. Son oiseau était fait d'acier, comment cela se face qu'elle et son Airmure n'eussent pas étaient touchés par les foudres du ciel ? Un gros coup de chance certainement puisque le tonnerre gronda l'instant d'après.

- "Veuillez m'excusez de mon intrusion si soudaine et désintéresse, mais tout comme vous je suppose, je cherchais un endroit ou m'abriter."

[Hako]

Hako observa la nouvelle venue. Jeune, les cheveux clairs et la peau pâle. Était-elle, elle aussi, une "humaine" ? La jeune Terrosienne se sentit de plus en plus désemparée, d'autant plus que Reverie Metherlence - comme elle avait dit s'appeler - était arrivée de manière tout à fait inattendue et avait parlé de façon rapide et ininterrompue. Et son pokemon ! Encore un nouveau. Décidément, Hako connaissait bien peu de chose du monde extérieur. Ce qui ne la rassurait pas particulièrement.

Ren et Kaori se mirent à discuter, de façon visiblement très naturelle, se posant les questions d'usage. Qui es tu, d'où viens tu, que fais tu ici, ce genre de choses. Hako ne dit rien pour sa part, et se contenta d'écouter. Elle apprit ainsi, au fil de la conversation, que la dresseuse du Lippouti venait de Terros, et qu'elle avait récemment quitté son père pour partir en voyage... Ren quant à elle était Nalcienne, et aspirait à devenir éleveuse pokemon. La pauvre Hako écoutait intensément, sans comprendre la moitié de ce qui se disait, mais gardait son air stoïque et sans émotion.

"Et toi, Hako, d'où viens tu ?"

Kaori la regardait en souriant. Apparemment, elle attendait une réponse... Que dire ? Venait-elle de "Terros", ou "Nalcia", ou n'importe où ailleurs, elle n'en savait fichtre rien. Elle ignorait de toute façon ce qu'était l'un et l'autre. Mais elle sentait bien qu'elle ne pouvait rester silencieuse...


"... Je viens... de la forêt. J'ai vécu ici toute ma vie."

Les deux jeunes filles la regardèrent d'un air légèrement perplexe. Était-ce donc si rare de vivre dans une cabane de forêt ? Venaient-elles de ces "villes" dont Iolem lui avait parlé un jour, en lui disant qu'on était "mieux partout ailleurs que dedans" ?

A l'extérieur, le tonnerre grondait toujours et la pluie ne cessait pas. Hako espérait en silence qu'elle se finisse vite, pour qu'elle puisse reprendre sa route. Elle se sentait légèrement mal à l'aise en compagnie des deux jeunes filles, certes charmantes, mais totalement étrangères à son monde... mais n'était-ce pas plutôt elle, l'étrangère ?

L'absence de Iolem lui pesa. Bien qu'il en ait peu parlé, Hako savait qu'il avait vécu hors de la forêt. Cela l'avait d'ailleurs choquée, lorsqu'elle avait appris que le monde n'était pas seulement formé d'arbres plantés dans le sol à l'infini. La forêt finissait par s'arrêter, et autre chose - une plaine, une mer, une ville parfois - commençait après, lui avait-il dit. La jeune fille ne pouvait pas s'imaginer cela.

Perdue dans ses pensées, Hako nota alors le silence autour d'elle. Les deux jeunes filles qui l'accompagnaient avaient cessé de parler, semblait-il, et dehors, l'orage s'éloignait. Tant mieux. Elle pourrait finalement repartir. Sans un mot, la jeune fille attrapa son sac et son bâton, salua d'un signe de tête les deux autres, et sortit. Elles pouvaient la suivre si ça leur chantait, elles pouvaient rester là, elles pouvaient partir dans l'autre sens... Elles redevenaient à présent les inconnues qu'elles étaient à leur arrivée.

[Reverie Metherlence]

- "Eyh ! Ne pars pas si vite !"

C'est que la jeune fille pouvait très bien les laisser là dans la panade sans leur dire au-revoir. Reverie était sortie après avoir demandé à Kaori ce qu'elle comptait faire. A priori la jeune fille, après avoir subis l'attaque d'un Ursaring, avait décidé de partir vers la ville de son côté, en prenant des chemins plus sûr. Après s'être assuré que tout irait bien pour la demoiselle, Ren avait donc aperçu Hako, d'après ce que l'autre demoiselle aux cheveux roses avait put dire, et c'était empressé de la rejoindre. D'un naturel coquet, l'adolescente aux cheveux parme n'avait pas son look habituel de fille de noble, au contraire. Elle arborait actuellement un pantalon de lin ainsi qu'un gros pull de laine qui ne se voyait guère sous l'imperméable de toile. Elle marchait donc dans la boue, chose qu'elle aurait préfère éviter cependant, avec ses bottes de voyages, ça aussi elle aurait préféré ne pas en mettre. Finalement, en y repensant, Paris était une bonne monture terrestre, elle permettait en soit d'apprécier une marche que l'on dira de propre.

L'autre fille et son chacal marchait vivement, sans même se soucier de quoi que ce soit alors que Reverie, bien qu'elle hésita souvent avant de mettre les pieds dans la substance brunâtre de terre et d'eau, perdait à présent plus de temps à éviter les branches recouvertes de gouttes de pluie qui déversait une véritable douche sur Reverie lorsqu'elle les touchait accidentellement. A ce rythme, elle n'arriverait jamais à rattraper Hako. Peut-être pourrait-elle la héler ? Elles ne se connaissaient pas assez pour qu'elle puisse s'autoriser cette familiarité. Le pire dans tout cela, c'est quand elle ne voyait pas que quelques toiles ou toutes autres sécrétion insectoïde s'étendait entre deux conifères et qu'elle ne pensait guère à se baiser à ce moment pour éviter de les prendre en pleine face et perdre ainsi un précieux temps à essayer de se dépatouiller de ses petits fils collant. Ses habits se coinçaient dans tout et n'importe quoi, faisaient des accrocs, s'agrippaient à une épine ou à toutes autres ronces. En tant que grande délicate, elle prenait soin de ne pas déchirer l'habit, surtout qu'elle ne possédait pas de changes suffisant pour ce genre de situation et surtout parce qu'un simple trou suffirait à en entrainer d'autres. Au lieu de restreindre la distance qui la séparait de l'autre demoiselle qui avançait comme si elle avait toujours était habituée à ce climat, elle voyait petit à petit la forme de l'inconnu disparaitre derrière chaque tronc.

S'en était trop !

- "Paris ! Survole cette zone vers cette direction s'il te plait !"

L'oiseau prenait son envol. Reverie eu tout juste le temps de lui attraper une patte arrière avant de se sentir s'élever de quelques centimètres au-dessus du sol. Le bruit de ses bottes quittant la boue dégoulinant ressemblait à celui d'une ventouse que l'on aurait retiré, un effet de succion en somme. Oui ! Qu'elle gourde ! Elle avait oublié de dire avec elle sur son dos. Enfin tant pis. L'oiseau déséquilibré se rattrapa de justesse mais fit trainer les pieds de sa dresseuse par terre au final. La porter durant toute une traversée c'était éprouvant, alors la porter d'une façon désagréable c'était très improbable.

- "Bon ! Euh... bah reviens ! J'ai oubliés que tu étais épuisés..."

Ah c'était du joli ! Elle faisait une bien piètre gérante de Pokémon si elle ne se souvenait plus des efforts qu'elle à fait subir à ses Pokémons. Enfin ! Elle savait reconnaitre quand elle avait tord, c'est déjà un pas vers le savoir. En attendant elle était toujours pied à terre et ne voyait plus Hako. La jeune fille l'avait-elle seulement entendue ? Peut-être ! Cependant, elle ne souhaitait certainement pas être suivis. Cela n'empêchait pas que l'adolescente veuille faire un bout de chemin avec elle. Une idée géniale, toujours d'après elle, lui traversa l'esprit. Elle farfouilla dans sa calebasse et sortit une ball dont-elle en fit sortir son Kadabra.

- "Écoutes-moi bien ! Tu nous téléportes, et je dis bien nous pour pas que me trompe une seconde fois. Donc ! Tu nous téléportes tous les dix mètres vers là indiquant la direction avec sa main gauche tendue. Tu ne t'arrêtes que si on croise une humaine avec un chien-loup bleu et noir sur deux pattes."

Cette fois elle espérait ne pas s'être trompée. Elle avait omis de lui dire d'éviter les arbres ou tout autres obstacles, mais elle le pensait suffisamment intelligent pour prendre l'initiative, et puis, il était télépathe, il devait bien l'avoir lu dans les pensées de Ren. Elle s'approcha de lui et posa sa main ganté d'une moufle sur la tête de son Pokémon, comme si elle lui disait qu'ils pouvaient y aller. Un craquement se fit entendre et, au lieu ou le Pokémon psy et la fille étrange se trouvait il y à un instant encore, il n'y avait plus personne. Ils réapparurent dans un bruit d'étincelles, et re-disparurent aussi soudainement. Ainsi, dans de multiples "crack" du temps, leurs deux corps se déplaçaient ainsi très rapidement sur des dizaines de mètres sans aucunes contraintes qu'elles soient. Il ne leurs fallut pas moins d'une quinzaine de vol téléporté avant d'atterrir à quelques pas devant l'autre protagoniste, légèrement décalé de neuf pas sur la gauche. Heureusement qu'Hako n'avait pas trop bifurqué. Comme si un miracle était survenu, tel le messie, Reverie Metherlence et Pendal, son Kadabra, venait d'apparaitre. La demoiselle se retourna et dit d'un air ennuyé, plus pour elle-même que pour faire un reproche, histoire de faire sourire Hako.

- "Tu n'est pas facile à suivre. J'ai cru un instant que je n'allais pas pouvoir te retrouver. Tu sembles t'en sortir ici mieux que nulle part ailleurs, ça ne te dérange pas qu'on fasse un bout de chemin ensembles ?"

Elle garda pour elle le fait qu'elle n'avait rien à faire et que visiter un endroit inconnu pour elle était bien plus plaisants avec quelqu'un d'autre. Cependant, si l'autre fille n'acceptait pas, elle pourrait toujours se balader seul.

[Hako]

[Contrainte n°9 : Insister sur un sentiment particulier.]

Hako ne put retenir un sursaut. Là, devant elle, était apparue comme par magie une des dresseuses qu'elle venait de quitter, avec un pokemon inconnu. Celle-ci s'approchait d'elle, en souriant à moitié.

"Tu n'est pas facile à suivre. J'ai cru un instant que je n'allais pas pouvoir te retrouver. Tu sembles t'en sortir ici mieux que nulle part ailleurs, ça ne te dérange pas qu'on fasse un bout de chemin ensembles ?"

Un bout de chemin, ensemble ? Alors qu'Hako ignorait où Ren voulait aller (et où elle-même souhaitait se rendre) ?

La jeune fille réfléchit un moment. Etre suivie de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, et qui semblait si peu à son aise en forêt qu'elle demandait de l'aide à ses pokemon, ça ne l'inspirait pas des masses. Mais... Après tout, pourquoi pas... Peut-être cela lui permettrait de mieux comprendre le comportement des humains, ce qui pourrait toujours servir lorsqu'elle en rencontrerait d'autres.

Hako se tourna vers Rêverie.

"Je suis d'accord. Mais j'ignore où tu souhaites te rendre... "

Elle laissa sa phrase en suspend, attendant que l'autre jeune fille lui indique le lieu où elle devait se rendre... en espérant qu'Hako le connaisse. Car si elle connaissait le coeur de la forêt comme sa poche, ça n'était pas le cas de la périphérie, et encore moins de l'extérieur. Mais, et si...

Si l'inconnu l'effrayait, elle savait particulièrement bien qu'elle n'avait pas le droit de fuir devant ses peurs. Elle était forte, désormais.

"Je veux bien t'accompagner dans la forêt, mais en échange, tu me guideras une fois à l'extérieur. Est ce d'accord ? "

Rêverie répondit par l'affirmative. Sans sommation, Hako se remit en route. Elle avait pu remarquer que la jeune fille avait plus de mal qu'elle pour se mouvoir dans la forêt. Sans doute n'était-elle pas habituée à un tel environnement.

La jeune fille de la forêt repensa à sa proposition - se faire guider à l'extérieur de la forêt. Elle l'avait proposé presque sans y réfléchir. Mais à présent, elle ressentait d'étrange picotements dans les doigts, ainsi qu'une boule dans l'estomac. Une sensation bien étrange pour elle qui ne l'avait jamais connue... Sans s'arrêter de marcher, Io et Ren sur ses talons, elle s'interrogea sur l'origine de ce phénomène. Ne pas avoir le contrôle de son corps ne lui disait rien de bon... Pourquoi donc l'idée de s'aventurer hors de la forêt la faisait-elle autant... Ah, voila que ça recommençait, les picotements, la boule dans le ventre et... quoi ? Elle souriait ? alors qu'elle avait appris à contrôler toutes les actions de son corps, voila qu'elle ne pouvait empêcher ses lèvres de former un sourire de... de quoi d'ailleurs ? d'envie ? de contentement ?

Ou bien d'excitation ?

La pauvre Hako n'en menait pas large. Décidément, l'inhabituel avait des effets étranges sur elle. Alors qu'interieurement elle était de plus en plus troublée, et qu'exterieurement elle paraissait sereine, neutre, indifférente même, elle dût se rendre à l'évidence : l'idée de quitter la forêt pour voir du pays la tentait bien.

"Comment c'est, là d'où tu viens ?"

Allons donc, voila qu'elle s'intéressait à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas une heure plus tôt. Elle n'était pas dans son état normal... Hako, toujours calme, posée, froide même. Indifférente par nature... Voila qu'elle changeait radicalement. Même Io ne la reconnaissait plus. Depuis quelques temps qu'il la connaissait, il ne l'avait jamais vu s'intéresser à quoi que ce soit, ni même adresser la parole d'elle même à qui que ce soit (mais peut-être était-ce parce qu'il n'y avait personne à qui parler).

Hako inspira à fond, ferma les yeux. Une technique que lui avait enseigné Iolem pour se détendre et se calmer lorsqu'elle était encore enfant. Elle pensait pourtant ne plus en avoir besoin... elle rouvrit les yeux. Elle était de nouveau la froide, imperturbable Hako. Elle guiderait Rêverie dans la forêt, là où elle souhaitait aller, ou bien sans but; en retour, Rêverie lui montrerait un peu l'exterieur de son monde, un endroit sans arbre, sans les quelques pokemon qu'elle connaissait. C'était tout. Pas de quoi en faire une crise.

Peut-être.

[Reverie Metherlence]

- "Et bien... je n'ai pas vraiment de lieu précis dans la forêt. Je me suis renseigné dans la bibliothèque d'Arkan, et il me semble que l'on trouve des vers empoisonné nommé Aspicot non ? J'aimerais en élever un. Il évolue en Dardagnan, de jour généralement, aux premières lueurs du soleil, je possède déjà sa moitié nocturne, un Papilusion, et avoir les deux opposés serait très intéressant pour un élevage."

Ren avait le chic pour dire les choses qu'elle voulait dans un semblant de requêtes. De même, son attitude était plus une fille qui arrache les Pokémon à leurs environnements plutôt qu'en communion avec eux. Enfin, cela dépend des fois. Togetic fut le tout premier, est c'est lui qui est venu la trouver sous l'état d'œuf. Kadabra n'eut pas vraiment le choix, pris par surprise, il s'était téléporté avec cette folle et son Pokémon plus loin qu'il ne pouvait revenir, il est donc venu pour ne pas se perdre. Arakdo avait été attaqué par un Piafabec et elle l'avait soigné, cependant, elle l'avait aussi amenée avec elle sans se soucier de son accord. Papilusion, Chenipan lors de leurs rencontre, était tombé dans le sac de fruits qu'elle avait cueillis en plein forêt, Ceribou se trouvait aussi dans le lot, l'un essayant de grignoter l'autre. Ningale apparu dans l'équipe lors d'une nuit froide dans les plaines enneigées. Une nuit ou la cigale avait voulu jouer au chasseur nocturnes, essayant de se faire discret alors qu'elle fut bien assez vîtes repérés. On suivit les deux Capumain, chacun capturé assez bestialement, elle avait usé des pokéballs comme des balles de baseball et avait fait morfler les deux singes. Elle récupéra Lokhlass qui décida seul de venir dans le groupe, ce dernier avait du laisser la jeune fille convaincre sa mère, matriarche du groupe de plésiosaure. Magicarpe avait suivis, ce poisson lui avait tapé dans l'œil et elle avait donc décidé de l'attraper lors d'une course poursuite sur l'eau. Airmure arriva lors d'un voyage dans le temps, se sentant dans l'obligation de protéger l'enfant de ses précédent maître, même si aujourd'hui, elle ne possède que des souvenirs de sa vie sauvage avant de ne connaitre ne serait-ce qu'un humain. Et enfin, le petit Elekid se permit de rentrer dans la grande famille de la Nalcienne pour prouver sa force et jouer de ses muscles.

Reverie avait encore beaucoup de projet de capture, et savait pertinemment qu'elle capturerait plus de Pokémon que prévu car sa lubie d'en élever plein et de toute sortes sembles vraiment récurrentes. Mais pour l'instant, sa petite passion tourne autour des aquatiques et des vols, mais surtout, des insectes. Étrangement, elle ne possède que peu de Pokémon d'un autre type, outre un électrique, un plante, un psy, deux normal, sans compter les double-types. Elle compte monter sa pension, et espère que cela soit pour bientôt. Elle l'installera à Nalcia, même si Arkan la tenterait bien. L'avantage sera qu'elle se trouvera dans son pays mère et plutôt tranquille dont les plaines sont propices au calmes et à la sérénité, un petit endroits de paradis ou elle pourrait élever ses petits protégés, mais Arkan est une ville vivante, et l'idée de s'y installer est tout aussi alléchantes pour la vie mouvementé et remplie de petits bonheur. Le matin, ce serait le marché, suivrais la confection des repas pour les Pokémon un peu spéciaux, les autres aurait une zone extérieur ou elle aurait installé des mangeoires naturelle et ou une source pure formerait une marre pour s'abreuver ou pour laissez nager ceux qui en ont besoin. Elle s'occuperait de les brosser, les bichonner un peu, soigner les malades et les blessés, habituer les nouveaux arrivants, s'occuper d'eux et jouer avec eux. Bien sûr, elle ne serait pas seule, car elle ne garderait pas que ses compagnons mais aussi tous ceux que les habitants voudraient lui laisser, elle engagerait du personnel. Elle aurait une couveuse avec les œufs nouveau-nés et un autre enclos pour les mères et leurs petits, afin de les tenir à l'écart des mâles ou des chamailleurs. Cependant, Arkan possède déjà sa pension, le choix est donc difficile. Elle avait aussi pour but de retrouver son pouvoir de transformation, celui de pouvoir fusionner avec un autre humain en tant qu'arme, mais elle devait se trouver un porteur pour cela. Et enfin, une autre envie lui vient. Celle de fusionner avec ses amis, pour mieux les comprendre et adapter sa façon d'élever de cette façon.

Elle sortit de ses pensées qui l'avaient égarée un court instant et se remit à écouter son interlocutrice. Elle venait de lui proposer un marché, c'était donnant donnant, si l'une faisait visiter la forêt, l'autre se chargeait de la ville. I'Maï ? Elle n'y était jamais allé, et pourquoi lui faire visiter un lieu qu'elle à déjà dû voir ? Après tout, elle ne peut pas avoir vécu toutes sa vie dans la forêt, si ? Bah ! Après tout, elle n'avait rien à perdre à accepter, elle acquiesça donc, concluant un pacte entre-elles. Cependant, ce n'est pas le même contrat qui la lie en tant qu'arme à une personne, elle à une obligation dans le cas présent, mais n'est pas lier à cette fille jusqu'à la mort de la personne. Alors qu'elles avaient commencé à avancer dans la verdure dense et boueuse, Reverie se permettait d'analyser l'endroit, les arbres, les rochers, les plantes, le sol, tout avait son importance. Si elle voulait recréer des biomes dans sa pension, elle avait intérêt à s'inspirer de la nature même et à noter tout cela. Cependant, même si elle aurait bien pris son calepin avec sa plume, elle ne pouvait pas écrire sous cette pluie, et marcher tout en essayant de retranscrire chaque chose relevé du défis, surtout lorsque le sol risque de vous faire glisser ou de vous faire chuter.
Hako vint à lui poser une question un peu étrange. Elle voulait savoir comment était le lieu d'où elle venait. Comment pouvoir lui expliquer que la demoiselle à passer la majeure partie de sa vie enfermée dans une chambre qui tangue à longueur de journée, sur un bateau dont-elle ne connaissait qu'une ou deux pièce, et que son temps libre avait était consacré aux livres et à l'apprentissage des bonnes manières des nobles. Ce côté de sa vie ne devait être divulgué à personne, pour sa propre sécurité et pour celle des autres. Aussi, elle ne pourrait que lui parler de son épopée, son voyage entre les pays, en précisant qu'elle n'est presque jamais allée dans son pays natal, Nalcia, et que Flamen lui est totalement inconnu. Son périple à surtout tourné autour de Mizuhan à plus de la moitié, et à Terros pour le reste.

- "Avant de n'arriver sur cette île, je me trouvais sur les bords de Mizuhan. Et avant cela j'ai beaucoup voyagé entre Terros et Mizuhan, et chaque endroit et particulier. J'ai toujours trouvé chaque lieu très beau, bien que certains manquait de charme. Je n'ai plus de foyer à proprement parler, non pas parce que je me suis enfuis ou parce que l'on m'a jeté dehors, mais plutôt parce que je n'ai jamais eu de chez moi. Enfin, c'est compliqué. Mais tous les endroits où je suis allé m'ont apportés une nouvelle vue sur le monde. Ma réponse serait que je viens de partout et que partout est différent !"

[Hako]

"Différent, hein..."

Ce monde donc Rêverie lui parlait... Il paraissait tellement vaste et varié. Maintenant qu'elle y pensait, elle ignorait même d'où venait Io. Pas de la forêt, sinon son maître n'aurait pas eu à faire des jours de voyage. S'il savait parler... Elle aurait peut-être des choses à apprendre de lui, de la même façon que lui avait à apprendre d'elle. Hako baissa le regard vers son loup bleu. Il suivait ses pas, devenant de plus en plus agile dans la forêt qu'il ne connaissait pas quelques jours plus tôt. Nul doute qu'il l'observait plus sérieusement qu'elle même au début de son apprentissage...

Hako jeta un coup d'œil à Rêverie. La jeune fille semblait avoir quelque peu de mal à se déplacer en forêt... N'importe quel prédateur aurait suivi les traces de son passage avec une facilité inouïe, il aurait suffi de l'écouter marcher... Elle glissait, elle pestait, elle parlait, un vrai raffut ! La jeune fille des bois restait donc d'autant plus attentive à toute potentielle approche de pokemon. Surtout avec les Ursaring qu'elle avait entendus plus tôt... Elle savait se défendre, et même se battre, mais elle n'avait jamais eu à protéger quelqu'un. Mais, après tout, peut-être son accompagnatrice était une guerrière avertie...

Dans ce cas, c'était très bien caché. Cette fille semblait... faible.

"J'ai déjà vu des Aspicots dans cette forêt, je vais te conduire près de leur nid. Mais je te déconseille fortement d'approcher, les Dardargnans n'aiment pas ça."

Hako continuait de marcher, connaissant le chemin. Au dessus d'elle, dans les arbres, de nombreux pokemon insectes nichaient où se promenaient. Elle les entendait presque tous, distinguait leur présence sans même avoir besoin de lever la tête. Au même titre qu'eux, c'était son monde, ici, et elle avait appris à y vivre au fil des années.

Soudain elle s'arrêta, sans signe avant-coureur. La jeune fille qui la suivait manqua de lui rentrer dedans, mais elle se ne réagit pas. Devant eux se trouvait quelques arbres, parmi les moins grands de la forêts, mais très gros et très feuillus. Dans le silence, on entendait des bourdonnements qui en provenaient.

"Voila. Dans ces arbres vivent des familles d'Aspicot, de Coconfort et de Dardargan. C'est la periode où les Coconfort évoluent. Il y a beaucoup plus de Dardargnan que d'habitude, et protéger leur territoire est l'une des premières choses qu'ils apprennent à faire. Maintenant, fais ce que tu veux."

Hako s'éloigna de quelques pas des nids géants. Elle avait déjà eu l'occasion de subir les foudres d'une nuée d'insecte, et, bien que ne craignant pas la douleur, elle préférait ne pas reprendre le risque. Quant à Rêverie, elle pouvait s'aventurer sous les arbres, chercher, peut-être, un aspicot isolé dans la forêt, ou bien rebrousser chemin, Hako était sûre de deux choses. Tout d'abord, qu'elle ne la retiendrait pas, quelque soit sa décision, qu'elle soit lâche ou inconsciente du danger; cela lui permettrait de voir, au dela des apparences, quelle personne elle était. Ensuite, qu'elle n'oublierait pas leur marché, et qu'elle la suivrait de près lorsqu'elle partirait...

[Reverie Metherlence]

- "Merci de m'avoir conduit jusque là. Je sens que je vais trouver des choses intéressantes."

La jeune fille fit quelques pas en avant, fixant les arbres aux bas feuillages. Se rapprochant lentement, jaugeant la situation. Elle regarda tout autour d'elle, faisant attention au moindre geste suspect venu d'un animal sauvage. Le sol était plus meuble et plus tendres que n'importe quels jardins de botaniques mais bien moins boueux que le reste de la forêt. Assurément, ces arbres, plus petits, devais protéger le sol d'une surconsommation d'eau avec leurs larges branches recouvertes de milliers de feuilles. Sa procession vers les nids des insectes se fit donc plus facilement que la marche qu'elle eut il y à un instant. Elle avançait en analysant tout ce qui l'entourait. Comme le lui avait dit l'autre jeune fille à propos de l'agressivité actuel des évolutions d'Aspicot, elle ferait bien gaffe à ne pas s'approcher de trop près. Cependant, il est connu qu'un insecte n'est pas friand d'eau, du simple fait que si ses ailes sont mouillées, il faudra les faire sécher par la suite afin de pouvoir voler. C'est le problème des papillons dont les membranes qui leurs sert à s'envoler sont recouverte de fines écailles colorée. C'est une des raisons pour que les insectes volant n’aiment guère s'envoler sous la pluie. Donc pour l'instant, elle ne risquait rien, enfin, il fallait quand même rester sur ses gardes.
Elle fut soudainement attirée de l'œil par un petit être. Une créature grattait l'écorce en bas d'un des arbres à nidifications. La petite chose ressemblait à une boule de poil, un petit truc brun bien téméraire qui semblait s'affairer à essayer d'escalader le tronc épais de cette grosse plante. Il est bien connu que les ours sont friand de miel et que leurs peau épaisse les empêches de sentir les piqures des insectes, cependant cela n'est pas complètement le cas pour les oursons, et en voilà un qui se mettaient inutilement en danger. Le Teddiursa essayé de grimper, plantant ses griffes dans la peau épaisse et dure, mais n'arrivait pas vraiment à monter. Et plus il essayer, plus bas il redescendait, poussant de petit couinement plaintif. Il cherchait certainement à atteindre le miel, une friandise goutteuse certes, mais incroyablement bien gardé. D'ailleurs, ses tentatives répétés et ses glapissements alertèrent très rapidement les abeilles de combat. Un escadron sortit de sous les branches, armes au poing, en même temps leurs premières paires de patte était devenu deux lance capable de percer et de planter beaucoup de chose. Ses piquants improvisés sont relativement solide, cependant même s'ils sont brisés, ils pourront se régénérer.

Reverie réagit rapidement. Elle avait deux possibilités, soit elle se servait de la diversion de l'ourson pour récupérer un Aspicot ou tout du moins un œuf, soit elle allait aider le petit Pokémon. En temps normal, il ne devrait pas se balader sans sa mère, à moins qu'elle ne l'ait abandonné ou qu'il ais passé l'âge requis pour vivre seul. En attendant, seul ou non, elle devait sauver ce petit qui allait certainement se faire piquer méchamment, mais surtout, se faire empoisonner par les poisons virulents de ces insectes. Le pire est certainement celui de l'abdomen, bien plus puissant que celui des bras. Elle s'élança bien rapidement vers la zone ou résulterait un combat, et appela celui en lequel elle pouvait vraiment compter contre ces Pokémon à la fois insecte et poison. Contrairement aux idées reçus, ce n'était pas Pendal le Kadabra qui fit son apparition bien qu'il puisse être fort utile dans cette situation, cependant son type psy le désavantage énormément face aux insectes. Dans une lumière blanche et éclatante apparut un petit ange aux couleurs purs et laiteuses. Le Pokémon blanc faisait tinter un petit grelot qui tenait par un ruban rouge autour de son cou. Le grelot zen, tintant tel le petit carillon du matin. Il Voleta jusque devant le petit ours et s'interposa, faisant soudainement les yeux doux aux insectes. L'attaque charme avait de quoi en faire pâlir plus d'un. Ils ne s'arrêtèrent pas d'ailleurs, mais l'attendrissement fut quand même ressentie, ils évitèrent donc de se frotter à ce Pokémon volant aux yeux de merlan frits. D'ailleurs, plus ils revenaient à l'assaut, et plus le Togetic leurs ressortait des yeux globuleux et emplis d'étoiles. Les abeilles n'était cependant à cours, bien qu’elles n’osaient plus quoi faire devant un Pokémon qui leurs demandait presque pitié. Il faisait appel à leurs générosité la plus profonde et la plus enfouie, car un Dardargnan n'est pas vraiment un Pokémon très sympathique de nature. Cependant, aucun Pokémon n'est foncièrement mauvais, et le petit angelot venait de faire appel à ce soupçon de gentillesse, les empêchant quasiment d'attaquer, ou de réduire la puissance de leurs coups. D'ailleurs, beaucoup repartirent presque affligés par leurs actes, certains essayé de donner des coups mais à les voir, ils s'en mordaient les doigts, enfin les dards. Ce qui était sûr, c'est qu'ils n'osaient même plus penser à empoisonner qui que ce soit. Et bientôt ils repartirent, le dard entre les pattes, ayant perdu toute agressivité. Reverie tendit les bras vers son Pokémon qui vient s'y blottir joyeusement. Puis il repartit afin de voleter autour d'elle. Elle s'approcha de l'ourson qui avait fixé la scène. Il l'a regardait un instant, la voyant arriver à sa hauteur. Il y eu comme un échange entre eux, puis soudainement, il se remit à grimper le tronc afin de chercher le miel.

- "Tu n'arriveras pas à l'atteindre ainsi. Regarde !"

Elle attrapa l'ourson sous les aisselles et le porta à bout de bras un peu plus haut. Elle le laissa essayer de faire quelques centimètres de plus mais il glissa encore une fois. En fait, il ne savait pas grimper. Au lieu d'entourer le tronc avec son tour de bras, il avançait dessus en tâtonnant, un peu comme s'il avait peur. Elle rit de sa bouille agacée et essaya de lui montrer comment se tenir. Il n'était pas très enclin à se laisser faire, mais il finit quand même par se laisser positionner par la demoiselle. Il comprit soudainement qu'en ceinturant l'arbre, il pouvait descendre et monter sans glisser, ses griffes étant courbés légèrement sur le côté, ce qui implique que s'il vient à ceinturer, elle se plante bien plus facilement dans le bois. Tout content, son ascension se fit en un clin d'œil. Le voilà arriver au nid recouvert de miel. Il y planta tout naturellement la patte sans se soucier que tous les insectes butineurs ne serait vraiment pas content de ce geste. Reverie se vit soudainement écraser par une boule de poil brune et un ver qui s'était mis à serpentait sur leurs corps, cherchant un point faible ou frapper. Mais l'Aspicot n'eut pas le temps d'agir, bien vite attraper au niveau du coup pour éviter le dard sur sa tête, mais aussi maintenu au niveau de la queue afin de ne pas se prendre un coup de poison par cette dernière. Elle posa l'asticot au sol et fit quelques pas en arrières, afin de se tenir à distance de ses attaques. Le Teddiursa se releva presque aussitôt, bien campé sur ses pattes. Il passa sa patte dans sa bouche afin d'en avaler le nectar divin et de lécher tous le sucre qui engluait ses poils. Puis quand il eu finis, il fixa le vers de façon assez agressive, ce dernier avait aussi une attitude peu avenantes. D'ailleurs, Reverie les détaillés l'un et l'autre. L'insecte était une jeune femelle, certainement née il y à peu et nourrit aux feuilles et au miel comme tous les jeunes, et voir un intrus saccager leurs réserve devait certainement l'avoir mis en colère. Le mammifère n'arrivait pas à comprendre que ce doux gout sucré ne lui étais pas dû d'office et n'était pas sa propriété. En somme, entre ces deux Pokémon naissaient une petite rivalité.

- "Doucement ! On se calme les amis !"

Reverie vint à s'interposer entre eux, comme pour éviter un combat inéluctable. Coud en profita pour se poser sur son dos et la faire chuter en avant, lui faisant manger la poussière. L'ourson et la larve se jetèrent l'un sur l'autre alors que l'adolescent n'avait pas pris le temps de se relever. Un vrombissement grave se fit soudainement. Cette fois, tous les Dardargnan vinrent à apparaitre, dont les jeunes évolués. Et il y en avait une bonne petite flopée. Et sur ce coup là, même le charme du petit ange n'y ferait rien devant ce nombre très important d'insectes. Ils ne semblaient pas se soucier de leur congénère à l'état larvaire, en fait, ils étaient juste très mécontents de se faire déranger et de voir des étrangers sur leurs territoires. Que pouvait-elle faire devant ce nombre si important d'insecte ? Seul un Dracaufeu aurait put les repousser avec ses flammes, ou un Pokémon très puissant. Et en ça, on ne peut pas dire qu'elle en possède beaucoup, tout du moins des forts. Bon ! Il ne lui restait plus qu'une seule solution, à son grand damne : la fuite ! Cependant, elle pouvait très bien se cacher et les éviter, mais les insectes ont de très bon odorat, et cela ne serait donc pas facile de les semer. De même, elle ne pouvait pas abandonner le Teddiursa à un sort si cruel. Elle le prit donc sous le bras, ordonna à Coud de lui indiquer la route et courut vers Hako en poussant une alerte. L'ourson tenait toujours l'Aspicot dans ses pattes, comme s'il n'arrivait pas à s'en séparer, en fait, ce dernier venait de coller ses secrétions un peu partout par peur. Reverie arriva vers l'autre jeune fille et lui dis avec une pointe d'humour mais surtout d'empressement.

- "Il est temps d'aller en ville !"

[Hako]

Hako s'adossa à un arbre, observant Rêverie. Elle ne voyait pas ce que cet arbre avait de particulièrement attrayant, avec tous les insectes qui vivaient dedans. Des arbres comme ça, elle en avait vu toute sa vie, et avait même habité quelques jours dans l'un d'eux. Mais ils semblaient être un sujet de découverte pour la jeune demoiselle qui s'en approchait bien près, malgré la mise en garde qu'Hako lui avait faite. Son observation fut perturbée par une grosse goutte bien froide qu'elle reçut sur le sommet du crâne. Elle ne put réprimer un frisson, grommelant intérieurement. Se désintéressant de Rêverie, Hako se pencha à hauteur de son Riolu. il continuait de l'observer en silence, étonné qu'elle lui accorde ainsi son attention.

"Toi non plus, tu ne viens pas de la forêt. Il y avait des arbres là où Iolem t'as trouvé ?"

Le petit Io secoua la tête d'une façon indécise. Peut-être ne comprenait-il pas la question... Ou sans doute ne savait-il pas comment répondre et être compris...Ils se fixèrent quelques minutes, chacun essayant de déchiffrer le regard de l'autre. Hako ne connaissait pas le Riolu depuis très longtemps, mais elle commençait à sentir proche de lui. C'était le seul lien avec son maître qui lui restait. Le seul lien avec sa vie passé. De son coté, le petit Riolu avait soif d'apprendre, devenir fort comme sa dresseuse, faire ses preuves. Il voulait voir un sourire éclairer le visage de cette fille, devenir son ami. C'était, après tout, la dernière chose que Iolem lui avait demandé, bien que Hako l'ignorât...

La jeune demoiselle de la forêt finit par se relever, et reporta son regard sur Rêverie. Et ce qu'elle vit ne lui plut pas du tout.

Comme il fallait s'y attendre, la jeune fille avait fini par déranger l'essaim de Dardargnan. Au premier coup d'oeil qu'elle lança, Hako déduit qu'il y avait dans l'histoire un Teddiursa trop gourmand. Sans doute aurait-elle jurer si elle avait su ce qu'était un juron, mais elle se contenta de se retourner et, suivie par Io lui même suivi par Rêverie elle même suivie par une horde de Dardargnan furieux, elle se mit à courir dans la forêt. Entonnement, remarqua t-elle dans sa course, Alors que le Riolu et la Nalcienne était moins entrainés qu'elle à courir dans cet environnement sylvestre, elle ne les distançait pas. Leur peur semblait leur donner à tous les deux des ailes...

"Il est temps d'aller en ville !"

Hako, rattrapée par Rêverie, ne comprit pas l'humour de la jeune fille. Ne se rendait-elle pas compte que, si les insectes les rattrapaient, ils pourraient aisément la tuer de leurs dards empoisonnés ? Pourquoi donc sortait-elle une telle phrase à un moment pareil ? La jeune fille de la forêt n'y réfléchit pas plus, continuant de courir droit devant elle. Les Dardargnan furieux ne se laissaient pas semer. Lorsqu'enfin, ils abandonnèrent la course, Hako remarqua qu'elle s'était aventurée plus loin que jamais vers l'extérieur de la forêt. La végétation était de moins en moins dense. La fin de son monde. Elle se tourna vers Rêverie, qui se tenait les cotes, exténuée. Elle-même était presque essoufflée lorsqu'elle prit la parole.

"Bien, Rêverie. Montre moi l'extérieur."

[Reverie Metherlence]

- "Ouf ! Oui. Je crois qu'il est temps que je te montre la ville." Dit-elle sur un ton ironique.

Le petit ange fit tinter encore une fois son grelot. Comme pour héler sa dresseuse. A priori, il adorait vraiment cette objet ce petit bougre, il ne s'en séparait jamais à vraie dire. Reverie le lui avait offert en se disant qu'elle le lui reprendrait lorsqu'elle en aurait besoin. Notamment parce qu'un de ces Pokémon pourrait avoir d'évoluer par bonheur, et cet objet un peu clinquant qui produit ce petit son cristallin permet de mettre un peu plus en confiance la créature, d'ailleurs, recevoir un objet en cadeau et souvent une marque de confiance, alors le Pokémon s'en montre parfaitement digne. Ce Grelot Zen était dès à présent inséparable du petit Coud, peut-être qu'un jour il aurait la clémence de le rendre à Reverie parce qu'il n'aurait plus besoin de prendre confiance en lui puisqu'il croirait en elle, en sa force. Enfin, pour l'instant, il jouait avec joyeusement et s'en servait pour attirer l'attention plutôt que de pousser de petits cri.
Ren se retourna donc vers son compagnon de toujours, l'ayant pour ainsi dire éduquer depuis l'enfance, bien qu'il reste encore très jeune à ce jour. Elle lui sourit gentiment, mais ce n'était pas de la reconnaissance qu'il attendait, à vraie dire il lui pointa du bout de la patte la direction du sol. Elle regarda le doigt, et comme le dis le proverbe, quand le sage montre quelque chose, l'idiot regarde le doigt. Elle ne comprit pas, pourquoi un doigt ? Elle comprit qu'il lui montrait quelque chose, alors elle suivit la direction du geste de son Pokémon féerique et aperçut l'ourson de tout à l'heure et le vers qui se trouvait sur sa tête, un peu hébété. Elle parut surprise un instant et prit pour elle même la faute de ne pas les avoirs remarquer plus tôt, elle tira une tête assez comiques d'ailleurs.

- "Nyoron ! Mais qu'est-ce que vous faites ici ? Vous ne voulez pas rentrez dans la forêt ?"

Ce n'était pas le chemin retour qui semblait réellement les déranger, le premier n'avait qu'à suivre son odorat et l'autre était constitué spécialement pour repérer la ruche. Alors qu'attendaient-ils pour revenir en arrière ? A vraie dire, Reverie n'en savait rien. Comment ça elle aurait dû le savoir ? Eh ! Oh ! Elle est pas encore éleveuse hein, ce n’est pas comme si elle pouvait encore tous comprendre venant d'un Pokémon. Le petit ourson lâcha un petit mugissement propre à son espèce et se colla à la jambe de la Nalcienne, sa bouille baveuse, sa frimousse adorable et ses babines encore suintante de miel, sa patte collait toujours et heureusement pour la demoiselle, elle portait des bottes et un pantalon, mais qu'il ne s'avise pas de la salir quand elle est en kimono ou en robe. Elle ne le frapperait pas, loin de là cette idée, mais elle lui ferait certainement une misère afin de se venger. La chenille vénéneuse ne semblait pas plus se préoccuper que ça de sa ruche, en fait, elle était plutôt jeune et en début de développement, ce qui pourrait impliquer sa mort lors de sa procession dans la nature. Enfin, soit, si ces deux là étaient près à la suivre, cela ne lui posait pas de soucis, mais voilà, ils allaient devoir connaitre les règles.

- "Vous voulez m'accompagner ? Vous êtes certains de vous ?" Un hochement de tête de leurs parts accompagna ses paroles. "Vous ne reverrez peut-être jamais plus vos proches !" Cela ne sembla pas les inquiéter puisqu'ils continuèrent à hocher la tête... Avaient-ils seulement conscience de ce qu'ils acceptaient ? Est-ce qu'ils avaient seulement compris ce dans quoi ils s’engageaient ? Elle pointa la femelle Aspicot du doigt et lui dit : "Tu te nommeras Sasubachi ! Et toi tu me sembles suffisamment gourmand et grassouillet pour te nommer Iguma, petit glouton va !" Le Teddiursa poussa un petit mugissement sans comprendre le pourquoi du comment de la phrase de la dresseuse.

Reverie sortit de ball qu'elle présenta à ses nouveaux Pokémon et, tout deux, bien trop curieux se laissèrent attraper sans opposer de résistances. Décidément, c'était peut-être les premiers qu'elle attrapait un peu normalement. Elle se remit bien droite, étira ses bras et pris une bonne bouffé d'air frais, surtout après cette course qui l'avait mis en haleine. Elle refit sortir ses deux compagnons, et leurs firent connaitre accessoirement le reste de son équipe. Le grand oiseau de fer apparut auprès du Togetic, mais sur la terre ferme, un peu comme une autruche. L'oiseau effrayant regarda d'abord l'ourson, comme un chasseur jaugeant sa proie, puis son œil fut très vite attiré par l'asticot qui s'était mis en mode écharpe autour du coup d'Iguma. Décidément, ce pauvre petit n’aurait pas de répit avec la carpe rouge qui gigotait dans les bras de Reverie. Un vers, quoi de mieux pour attirer un poisson gobeur ? Par manque d'eau, la jeune fille rappela sa Magicarpe, ainsi que sa Airmure, histoire de préserver de la nouvelle femelle du groupe. Pendal fixait les deux nouveaux, puis se retourna d'un air consterné vers la jeune fille. N'arrêterait-elle donc jamais sa folie de collection et de capture ? Une véritable collectionneuse et pokémaniac en prime de cela. Enfin, Tout le monde repartit dans sa capsule de capture, laissant seul les deux humaines. Elle se retourna vers Hako et lui sourit.

- "Direction la ville ! Je vais te montrer les meilleurs coins pour faire les boutiques !"

Il y a toujours une friperie dans une ville, sinon les habitants seraient nus. Et il était temps de ramener des souvenirs autres que des êtres vivants qui ferait la route avec elle. Et puis peut-être qu’Hako accepterait de changer d’habit. Non pas qu’elle était mal vêtu, mais plutôt pour changer un peu son style, mais son attitude un peu distant et froid laissé croire qu’elle se sentait très bien ainsi. Elle devrait quand même essayer un kimono toutes les deux. Reverie en avait besoin pour le festival d’Arkan qui ne tarderait pas à se dérouler.

[Contenu sponsorisé]