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Message par Velusia Varam Mar 28 Déc 2010 - 18:42

[Rp solitaire en deux parties [2/2] ]
Contrainte n°1 : Insister sur la description des lieux et des personnages.

Velusia regarda l’horizon. Pâle, bleu, paisible. Le vent ne soufflait plus et l’herbe trônait, immobile, partout dans les plaines immenses de Nalcia. Lorsqu’elle se retourna pour adresser une dernière parole au vieux moine, il avait disparut. La grande porte s’était fermée. La jeune femme se retrouvait donc seule à l’entrée du Sanctuaire du Vent. Sans l’être vraiment, elle se sentait un peu différente. Maintenant, elle savait quoi faire. Elle quitta donc les lieux s’éloignant de la stature haut placée du Sanctuaire. Placée sur les côtes ouest du pays, on entendait les vagues se briser en échos contre les rochers. Leur embrun s’emportait loin dans les plaines. Mais Velusia ne partirait pas dans les plaines. Velusia y avait assez erré pour vouloir y retourner, malgré ses verts aux teintes variées les plus reposantes. La jeune femme prit la direction de l’est, longeant la côte. Le bleu scintillant de la mer se départageait par sa teinte foncée de celle beaucoup plus pâle du ciel. Quelques nuages à l’aspect duveteux voilèrent parfois le soleil. Il faisait encore beau pour la saison. Pourtant, bien vite le temps changea. Au fil des jours où Velusia se rendait à Alfen, la chaleur disparut bientôt et les nuages, noirs de pluies glaciales s’amoncelèrent. La terre sembla elle-même plus sombre, les verts moins éclatants, les écorces plus noires. La mer elle-même se démontait les jours de grands vents, gardant indéfiniment cette couleur d’un gris fer usé. Il plut pendant plusieurs jours, faisant sombrer les plaines dans un brouillard dense et sombre. On ne distinguait plus la mer du ciel et à quelques mètres autour d’elle, Velusia n’y voyait plus. Le vent froid mêlé à la pluie glaciale fit ployer la jeune femme à plusieurs reprises. Ses vêtement trempés la faisaient frissonner, alors que ses sangles en cuirs lui abîmaient la peau, le poids de ses armements semblant de décupler. Le sol habituellement sec et facile à marcher devint spongieux. Les bottes de Velusia s’y enfoncèrent par endroit jusqu’au mollet et il était difficile d’en ressortir. Sur son chemin, elle put voir de temps en temps des branches s’arracher par la faute du vent, trop dur pour les écorces affaiblies. L’automne était passé et cela se voyait aisément.  Aux pieds des quelques arbres que Velusia rencontra, un tapis de feuille rouge se mettait à brunir par les effets du temps et de la pluie, se ratatiner jusqu’à former des petites choses brunes informes et collantes. Les couleurs rousses de cette saison laissaient place aux teintes pâles de l’hiver. Velusia eut à supporter de fortes grêles. Les glaçons venaient lui cingler le visage déjà meurtrit par le froid, mais pas seulement. Sa tenue légère était peu adaptée à la nouvelle saison et elle se trouva rapidement frigorifiée ; ses jambes et ses bras à la merci des intempéries. Mais le temps n’eut pas pitié et ne se calma pas. Le visage impassible et décidé, Velusia serra les dents et ne cessa pas de marcher. Lorsque les grêles s’arrêtèrent, la pluie revint et la jeune femme espéra de  nombreuses fois qu’elle ne cesse enfin. Les terres semblaient être inondées à force. Longer la côte en direction d’Alfen dura à peu de choses près une semaine entière. Enfin, dans les derniers jours, Velusia vit se dessiner les collines à l’horizon. Et au fils des heures de marches, elle s’en rapprocha jusqu’à finalement marcher parmi elles. Les gravir était compliqué, la boue la faisait glisser et elle n’avait aucune prise. Elle y arriva pourtant et vit enfin sa cité. Elle était partie du Sanctuaire il y avait de cela plus d’une semaine maintenant.

Alors qu’elle approchait de la ville, la pluie cessa. En quelques minutes, les nuages noirs s’écartèrent et le soleil brilla. Velusia était trempée de tout ce qu’il était possible, elle avait froid, en avait assez de marcher. Toutes les maisons étaient closes. Les rideaux étaient tirés, parfois même les volets bouclés. L’eau de pluie ruisselait encore sur les pavés. Les rues étaient parfaitement calme, il n’y avait absolument personne. Les maisons à colombages semblaient sombres, sinistres même, malgré le soleil qui revenait, projetant leurs ombres dans la rue, comme un voila opaque. La ville semblait être fantôme, les maisons sans vie, les réverbères immobiles, les bancs solitaires… Sans compter que le-dit soleil déclinait à l’horizon, laissant une lueur rouge sur la ville, il ferait bientôt nuit et Velusia avait plus qu’enfin de dormir dans un vrai lit, sous un vrai toit. Elle marchait donc d’un bon pas, laissant cliqueter a chaque foulée ses armements, qui lui sciaient les épaules avec les lanières de cuirs par lesquels ils étaient suspendus dans son dos. Il lui faudrait pourtant traverser la ville pour atteindre la caserne. Elle n’était d’ailleurs même pas vraiment dans la ville en elle-même, mais un peu à l’écart. Encore de la route en somme. C’est à la nuit tombée depuis une ou deux heures, une fois la ville un peu derrière elle que les remparts de la caserne apparurent. Enfin. Elle salua ses collègues de garde qui la laissèrent entrer. Les choses ne semblaient pas avoir tellement changées ici… Il fallait dire qu’il y avait toujours la même routine, ce n’était pas avec une permission pour un soldat que les choses changeraient… Elle fut saluée sur son passage par d’autres collègues de garnison. Ils avaient la mine sombre, pour certains, d’autres semblaient plus taquins, sans doute sortant d’une courte soirée dans un bar quelconque. La fatigue se lisait bien sur leur visage, témoin d’une autre longue journée d’entrainement. Velusia sourit, l’ambiance de la caserne lui avait manqué. Elle prit les chemins pour les ailes du bâtiment réservées aux femmes. Très peu nombreuses, mais elles étaient bien là. Les couloirs étaient sombres, mais Velusia retrouva sans difficulté ses appartements. Entrant à l’intérieur, elle déposa ses armes dans une pièce avant de prendre une douche et de se changer. Une demi-heure plus tard, dans des habits secs et une tenue propre, elle sortit du bâtiment et prit le chemin des bureaux. Il était tard, mais elle était sûre de trouver son supérieur dans le sien. Elle passa devant un  hall d’entrainement, et regarda un instant les cadets et la fin de leur leçon du jour. Les ‘bleus’, comme on les appelait, étaient visiblement éreintés. On aurait même dit qu’ils tenaient à peine sur leurs jambes. Velusia sourit. Cela la ramenait bien des années en arrière. S’écartant de l’encadrement de la porte, elle les laissa sortir quelques instants plus tard. Après leur départ, Velusia resta un instant à contempler silencieusement les établis, les quelques gradins et tapis que comportait la salle. Elle allait ressortir quand elle sentit une présence derrière elle. Velusia se retourna et confirma ses pensées. Son supérieur l’avait devancée. Il l’avait sans doute vu traverser la cours à l’extérieur depuis les fenêtres de son bureau. A cette heure, il y avait peu de monde à venir de l’extérieur.

Sa forme ne semblait pas être trop mauvaise. Malgré les années, il gardait le même air calme. Le temps passé et pourtant, il n’avait pas l’air d’en subir tant que ça les conséquences, il avait l’air de vieillir plutôt bien. Mais il restait toujours impassible et Velusia était incapable de dire si oui ou non, il était satisfait de la voir revenir. Quoiqu’il en soit, il l’invita à la suivre dans son bureau. Ils traversèrent les derniers mètres de couloirs et Velusia ferma la porte derrière elle. Tout le temps qu’ils parlèrent, son supérieur resta absolument calme et impassible. Il ne s’étonna et ne s’offusqua de rien.  Malgré les assurances de la jeune femme, le militaire ne pensait pas que le bon moment soit venu pour elle de revenir, mais de même, il ne pensait pas qu’il soit très bon pour elle de rester a errer ici et là, attendant le saint jour de son retour… De leur conversation à la privée et professionnelle, ils passèrent un genre de marché. Rien d’officiel et certainement rien de correct militairement parlant. A la fin de leur entrevue, son supérieur lui annonça sa promotion. Velusia, qui n’avait jamais été de grande ambition en perdit l’usage de la parole un court instant. Elle voulut refuser d’abord, mais le regard de son supérieur l’incita au silence. Pourquoi la promouvoir ? Il répondit à sa question silencieuse. Selon lui ses faits d’armes pendant la guerre et son rétablissement constant à ses suites en étaient la cause. Mais comme pour toute promotion, elle devrait passer une épreuve, d’ici peu. D’ici là, elle avait quartier libre. Il la planta là, sans plus d’explication.

A peine était-elle arrivée à la caserne, a peine allait-elle être gradée qu’on lui conseilla de sortir un peu de la caserne, sans prendre en compte les semaines passées à l’extérieur. Mais cet ordre étant un ordre direct venu de plus haut que sont statut de soldat, elle ne put rien y redire. Il n’y avait qu’un seul endroit où elle pouvait retourner d’ailleurs… Quittant la caserne au lendemain animée des entraînements de ses pairs, Velusia retourna à la seule demeure qu’elle possédait en dehors de la caserne : la maison de son frère. A l’ombre des arbres, la maison tombait en ruine. Le bois craqué, rongé, troués par les mites lui donnait une misérable stature. Velusia dut enfoncer la porte grossie par la pluie pour y entrer. L’intérieur était terriblement sombre, la lumière ne filtrait pas a travers les vitres sales. Le bois terne était recouvert de poussière, a l’identique de tous les meubles. Le bois craquait sous ses pas et une ou deux planches se dérobèrent. Elle dérangea quelques rattata douillettement installés. LE silence était de mort, pour ne pas jouer sur les mots. Soupirant, elle déposa armes près de la cheminée et alluma ce qu’il restait de buche pour un feu. Près de celui-ci, elle déposa l’œuf afin qu’il prenne la chaleur. Velusia le laissa là. Prenant la porte de derrière, menant au jardin, elle y découvrit ce qu’il en restait. De très hautes herbes retournées en une espèce de tourbe, les barrières inachevées qui s’étaient écroulées… La nature avait reprit ses droits, tant dans cet ancien jardin que dans le vieux baraquement. Au fond du jardin, dans l’ombre des taillis, des mauvaises herbes avaient envahit les pierres. Les pierres tombales de son frère et de ses pokémons. Velusia n’avait pas pensé les revoir…  Elles étaient noires, très sales et dans un état pitoyable. Soupirant une nouvelle fois, Velusia alla s’y accroupir et resta longtemps silencieuse, regardant chacune des gravures disparues des sept pierres.

Au coin du feu, à l’abri des regards et en particulier de celui de la jeune femme, l’œuf qui semblait éteint depuis longtemps trembla. Il émit, si l’on pouvait dire cela d’un œuf, les premiers signes de vie. Sa dure coquille brune trembla plusieurs fois, mais rien n’en sortit.

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