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[ Clos ] Laconisme ou Faux-fuyant? (Pv Hiroka)

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Message par Velusia Varam Lun 7 Mar 2011 - 0:38

Plusieurs semaines avaient passées depuis la promotion de Velusia. Elle avait été gradée Maître des Lames, mais restait un simple officier, ce qui lui convenait très bien. Non pas que les responsabilités ne lui fassent peur, mais la jeune femme n’avait jamais eu de grandes ambitions politiques. D’ailleurs, si elle n’avait pas reçut l’ordre de passer ce grade… Il y avait de fortes chances pour qu’elle ne soit restée qu’une simple guerrière. Quoiqu’il en soit, ce nouveau grade ne lui servait pas à grand-chose… Sa place était toujours la même et d’après elle, on ne jugeait pas un homme à ses titres. Si encore tous étaient acquis avec honneur sur les champs de bataille… Mais ça n’était pas toujours le cas. La jeune femme ne savait que faire de ce titre en réalité. Elle avait certes un savoir-faire désormais reconnu mais… Elle savait ce qu’elle valait, alors pourquoi en faire profiter les autres ? Cette décision n’était pas forcément bonne selon elle. Plutôt discrète de ce point de vue, elle aurait préféré ne pas se mettre sous les feux de la rampe, comme l’on pouvait dire. Mais Velusia avait reçut un ordre et n’ayant pu désobéir, elle avait passé cette épreuve. Ce qui était fait était fait et elle avait assez d’expérience de la vie pour savoir qu’on ne pouvait revenir ses pas. Malheureusement. Lorsqu’elle était revenue de cette mission un peu spéciale, un seul regard de son instructeur lui avait fait comprendre ce qu’il pensait. Il avait toujours été certain qu’elle réussirait, contrairement à elle. Quelques temps après, elle avait apprit la trahison de son instructeur de l’épreuve des maitres des lames, ne présageant rien de bon. Mais elle avait déclarée qu’il n’y avait pas à s’en faire pour cela, tout mortel était amené à pouvoir mourir, les traitres comme les ennemis. Les jours qui suivirent, Velusia les passa à l’entrainement, elle avait bien retenues les leçons brutales de Tsubasa et ne comptait pas les oublier de si tôt ; mais à côté de cela, bien qu’elle apportait le confort physique à son nouveau pokémon, elle ne s’en occupait que peu.

Velusia le laissait dans ses appartements la plupart du temps, jugeant l’animal trop jeune pour l’accompagner ou commencer une quelconque formation. A quelques jours à peine, il fallait dire qu’il n’était pas capable de grand-chose, si ce n’était manger et dormir, comme toutes les jeunes bêtes. La seule personne avec qui elle pouvait encore parler de certaine chose, à savoir son supérieur direct, avait trouvé l’éclosion du Ptéra comme étant une bonne chose, mais Velusia en doutait. Tout cela était paradoxal, elle ne voulait ardemment plus de pokémon, de combat ou de compagnie, mais elle ne pouvait se débarrasser du dernier héritage de son frère… Elle n’avait donc d’autre choix que de le garder. Si elle avait été bon dresseur par le passé, on aurait dit qu’elle en avait tout perdu. Velusia ne faisait pas grand-chose du Ptéra, si ce n’était le nourrir… Elle ne pouvait s’impliquer, au cas où la bête mourrait à son tour. Le malaise entre les deux êtres était visible, Velusia ne s’occupait quasiment pas de lui et le Ptéra l’ignorait. Pendant quelques jours, la jeune femme était retournée dans la maison de son frère, où elle avait entreprit de nettoyer sa tombe et celle de ses compagnons d’armes, leur redonnant enfin une sépulture décente. Ne sachant que faire des longues journées de permissions, elle s’attaqua de fait à l’abandon de la maison. Pourtant, elle dû abandonner ses travaux assez vite et retourner à Alfen. Sans vraiment lui expliquer quoique ce soit, elle reçut l’ordre de se rendre dans les quatre îles, à la Tour du Vent plus précisément. Velusia s’en demanda la raison, mais visiblement, personne ne semblait savoir de quoi il en retournait… Et étrangement, personne ne voulut s’occuper de son Ptéra pendant ces quelques jours et elle était donc forcée de l’emmener.

Ravit de ce changement d’air et d’avoir enfin un peu d’attention, le Ptéra se laissa transporter. Il y avait cette fois un navire à prendre pour se rendre sur l’île. La Tour étant assez près des côtes, ainsi qu’Alfen, il n’y eut que quelques heures de traversée. Velusia n’avait pas prit le bateau depuis longtemps et ce moment de calme sur une mer d’huile était tout à fait appréciable. La Ptéra aussi apprécia et donna un peu de fil a retordre à sa dresseuse : elle voulait rester sur le bateau. Elle n’eut cependant guère le choix et fut entrainée dans la Tour. La jeune femme n’avait toujours pas de pokéball pour l’y mettre, n’ayant même pas essayé d’en chercher. Passant la grande porte, étroitement surveillée par les airmures, Velusia et sa Ptéra montèrent au premier étage. La jeune femme ne comprenait toujours pas ce qu’elle faisait là, il semblait n’y avoir personne  ici…

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Message par Hiroka Mer 9 Mar 2011 - 19:51

Hiroka débarqua et retrouva la terre ferme avec délectation, elle n'aimait pas vraiment les flots tumultueux des océans et elle n'avait pas pu utiliser Shibui vu qu'elle avait reçu l'ordre de l'entraîner à la Tour du Vent. Elle n'avait donc pas pu profiter d'un voyage aérien qui l'aurait détendue après cette soirée tumultueuse dans les plaines, elle rougie au souvenirs qui traversaient son esprit, ce n'était vraiment pas le moment de penser à ça, et pourtant elle se demandait toujours ce qui se serait passé si son casse pied de petit frère ne les avait pas rejoint. Vu qu'elle arrivait en vue de la Tour après une courte marche, elle secoua la tête évacuant les images, ce qui dérangea son Evoli, Eiki, perché sur son épaule qui s'agrippa à son cou avec ses griffes ce qui fit naître une légère grimace sur le visage de la Flamenoise, elle laissa alors sortir sa Ptera qui apparue sur un rocher près d'elle dans une lumière blanche éclatante, celle-ci déploya ses ailes avec délectation, les étendant de part et d'autre de son corps puissant. La jeune femme en profita pour vérifier le harnachement du dragon volant, testant les différentes sangles de la selle souple fixée à l’aide de lanières de cuir souple et résistant. Ayant fait les vérification d’usage elle laissa la Ptera prendre son envol et s’élever un peu au dessus d’elle tout en restant à proximité, le dragon de pierre vérifiant les alentours du bâtiment puis revenant à sa dresseuse. Elle approcha de la porte d’entrée face aux Airmures gardiens et cru bon de préciser son titre et la raison de sa présence en ces lieux.

- Je suis Hiroka Nianfeng, championne de l’arène d’Omatsu en Flamen, je viens me présenter ainsi que mon Ptera que voici pour affronter les vents de la tour.

Les oiseaux d’acier la regardait avec un certain dédain et alors qu’elle allait amorcé un mouvement de recul ceux –ci déployèrent leurs ailes et libérèrent le passage. Ils franchirent la porte du bâtiment tout trois, elle, son Evoli et la Ptera pour pénétrer dans la première salle ronde. Hiroka voulut rappeler Eiki mais celui-ci se mit autour de son cou refusant de retourner dans sa Pokéball et la jeune femme soupira, après tout si le renard voulait finir ébouriffé cela le regardait. Faisant signe au dragon qui planait légèrement dans la salle elle lui indiqua l’escalier qui menait à l’étage et celui –ci lançant son cri en plongeant vers la Flamenoise qui sauta d’un bond souple sur le dos de celui-ci et attrapa les lanières de maintient de la selle et cala ses genoux dans les emplacements prévus à cet effet. Un sentiment d’extase la parcourue comme à chaque fois qu’elle chevauchait la Ptera, et elles glissèrent doucement dans les courants d’air de l’escalier en colimaçon. Seul les battements d’ailes du dragon rompaient le silence, et la jeune femme se perdit une fois de plus dans ses pensées, essayant de comparer la sensation actuelle à ce qu’elle avait ressentit entre les bras du Nalcien.

- Pte pte pte ptera.

Shibui et son cri ramenèrent la championne à l’instant présent, la cavalière et la Ptera arrivaient à l’étage, une pièce légèrement plus réduite que celle du dessous, avec cette fois ci différentes ouvertures sur l’extérieur qui créait des courants violents et contraire suivant le niveau d’altitude à laquelle on se trouve. La championne se repris et demanda à sa monture de s’approcher du sol pour évaluer la difficulté et elle remarqua la présence d’une autre personne qui ne devait pas l’avoir repérée puisqu’elle arrivait derrière elle. La Ptera toucha terre à distance raisonnable de la personne, on ne sait jamais face aux étrangers quelles sont les réactions qu’ils peuvent avoir. Apercevant un congénère la Ptera lança un rugissement de reconnaissance qui fit sursauter la championne qui posa une main apaisante sur le dragon. Se tournant et s’inclinant vers la jeune femme et son dragon, elle s’excusa de la frayeur que Shibui devait avoir fait au couple.

- Pardonnez ma Ptera, elle ne pensait pas à mal elle est juste contente de rencontrer un autre Pokemon semblable à elle. Je me nomme Hiroka et voici Shibui, nous venons nous entraîner dans la tour et qu’est ce qui vous amène ici avec votre jeune dragon ?



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Message par Velusia Varam Mer 16 Mar 2011 - 12:18

Velusia attendit, accoudée à la longue rambarde. Mais rien ne vint. Elle se demandait pourquoi on lui avait demandé de venir. Du haut de son perchoir, elle vit une silhouette minuscule au pied de la touche, une petite tâche noire dans le décor. La tâche bougeait, mais la jeune femme ne pouvait pas distinguer quoique ce soit. Elle l’observe dans un premier temps évasivement, jusqu’à ce qu’elle ne se demande si ce n’était pas cette silhouette la raison de sa présence ici. C’était probable, sinon, elle ne comprenait rien à cette mascarade. Une autre silhouette apparut, dans un éclair blanc ; un pokémon à ne pas en douter. Velusia se détourna, se retournant là où était sensé se trouver son propre pokémon : derrière elle. Elle mit quelques longues secondes avant de s’apercevoir que l’a bête n’était plus là. Se ressaisissant, elle le chercha du regard, avant de le trouver en équilibre sur la rambarde, un peu plus loin. La très jeune Ptéra ne savait pas encore voler, ce qui ne l’empêchait pas de se tenir en équilibre sur ses deux pattes, sa queue servant de balancier. Elle déploya ses petites ailes couleur acier. Mais Velusia ne lui laissa pas le temps de décider si oui ou non elle allait tenter un premier envol. La jeune femme se rua dessus, la saisit et la redéposa au sol. Velusia ne tenait pas à ce que son nouveau pokémon ne s’écrase au sol à des centaines de mètres de hauteur dès sa première sortie… mais la Ptéra n’était pas folle, certes, elle ne savait pas encore voler, mais avait déjà le sentiment que sa place était dans le ciel, qu’il était son futur domaine. N’était-elle pas un dragon ? Un Seigneur du Ciel ? Elle en avait l’instinct. La Ptéra ébroua ses ailes et se laissa redéposer au sol, toute confiante, les pattes, la queue et les ailes pendantes. Même si sa dresseuse n’était pas attentionnée, elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Ne restait à savoir si elle s’en ferait une amie un jour.

Pour Velusia, la question ne se posait pas, elle n’avait plus voulu de pokémon et la présence de Ptéra n’était pas son choix. Elle était coincée entre ses convictions et l’héritage de son frère, un héritage vivant, qu’elle ne pouvait ni abandonner, ni délaisser. Une situation difficile à vivre. Elle revoyait constamment les derniers instants de ses anciens pokémons. Entre les courants d’air, un battement d’aile résonnait en écho, une paire d’aile claquant dans l’air. Le pokémon de tout à l’heure, était probablement un pokémon oiseau, à moins que ce fut l’un des nombreux habitants ailés de la tour. Velusia n’y porta pas plus d’attention, jusqu’à ce qu’un cri particulier ne remonte à elle. Un autre Ptéra ici ? Certainement pas un sauvage. Elle attendait de voir qui était le propriétaire du dragon, dont le cri, ne l’avait pas surprise. Après tout, il avait signifié sa présence grâce à ses battements d’ailes. Ce n’était pas volontaire, mais un tel animal ne pouvait passer inaperçut et puis, Velusia était accoutumée aux montures, l’armée en mettait à disposition. On trouvait fréquemment dans les écuries des Roucarnages, des Galopa préférés aux Dodrio qui n’étaient pas très confortables et caractériels et des Démanta. On préférait les pokémons communs et dociles, qui se révélaient tout aussi bons que les autres. Velusia leva la tête, et observa le dragon la survoler. La jeune Ptéra aussi regardait, alarmée par la présence de l’autre dragon, bien avant de l’avoir entendue ; les courants d’air lui avaient porté son odeur. Campé sur ses pattes et ses griffes, elle attendait patiemment que l’immense congénère ne passe à portée. Depuis sa naissance, elle n’avait jamais vu d’autres dragons, bien qu’elle ait été sociabilisée avec les autres jeunes pokémons destinés à l’armée, des Roucool, des Ponyta et autre Babymanta. Mais il n’était pas très évident de jouer avec, les moineaux volaient déjà, les poneys étaient déjà trop rapides pour elle et elle craignait l’eau des raies. La dragonne répondit à son congénère par un cri aigue de bébé. Dès que le dragon adulte eut atterrit, la jeune alla à sa rencontre.

Le visage impassible, en attente d’évènement, Velusia constatait les présentations. Son supérieur l’avait-il amenée ici en sachant que cette femme viendrait accompagnée d’un Ptéra ? Autant elle lui faisait confiance, autant il était capable de toutes les fantaisies pour la pousser plus loin, même contre son gré. Pour le reste, elle aussi se posait la question, au fond, elle ne savait toujours pas ce qu’elle faisait là… n’oubliant point la politesse, Velusia salua militairement la demoiselle.

« Velusia Varam. » Se présenta t-elle. La soldat n’était pas du genre à se confier, ni à s’expliquer, mais la bienséance exigeait d’elle une réponse. « Hélas, j’en sais autant que vous. » C’était comme si les vents de Nalcia les avaient emportés ici, elle et la jeune Ptéra. Qui d’ailleurs, ne se souciait plus guère de sa dresseuse et de la nouvelle humaine venue, tant elle était absorbée par l’immense adulte.

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Message par Hiroka Jeu 17 Mar 2011 - 3:13

Shibui regarda son congénère miniature s’approcher et la regarder ardemment, déployant ses immenses ailes de chaque côté de son corps la Ptera poussa un rugissement sonore en réponse à celui presque inaudible du bébé devant elle. Lançant un regard à sa dresseuse elle lui indiqua du geste ce qu’elle comptait faire et avant que la championne ne l’arrête saisit le petit dragon doucement par la peau du coup et le posa sur son dos le calant entre ses ailes et le laissant s’accrocher de ses griffes sur son dos tandis que d’un puissant mouvement de ses membranes elle s’envola avec celui-ci tout en veillant à ce que le petit ne bouge pas. Planant tout d’abord gentiment la Ptera s’engagea dans un courant d’air menant à l’une des sorties et jaillit par celle-ci en poussant un puissant rugissement effrayant les rares Morphéos qui se reposaient sur le rebord et qui partirent se mettre à l’abri observant le dragon à distance respectueuse. Prenant un courant d’air favorable pour s’élever un peu plus et avoir un meilleur aperçue de cette vue imprenable des alentours, la Ptera offrait avec joie au petit sur son dos un baptême de l’air, comme sa propre mère l’avait fait avant elle.
Les yeux de l’immense maîtresse du ciel se voilèrent légèrement quand elle repensa à sa mère disparue au combat mais elle chassa bien vite ses mauvaises pensées. Après tout cela lui avait permis de rencontrer cette jeune fille si exceptionnelle qui était maintenant sa dresseuse pourtant elle savait que ces jours heureux étaient peut être comptés. Stabilisant son vol autour de la Tour, elle profita d’un instant de calme pour pencher la tête sur le côté regardant si le petit se sentait de tenter avec son aide un premier vol, même si ce n’était pas en solo.
Virant légèrement de bord, elle profita d’un instant ou le vent la força à virer et pénétrer de nouveau dans l’édifice pour incliner la tête vers la forme sur son dos et la saisir de nouveau entre ses puissantes mâchoires avec douceur pour le porter à présent devant elle juste sous son nez dans les courants moins violents à l’intérieur qu’à l’extérieur et permettre au jeune dragon s’il le désirait d’éprouver à son tour l’ivresse de voler tout en le gardant en sécurité.

Hiroka avait répondue au nom de la jeune femme en face d’elle en inclinant la tête et ses yeux tombèrent sur la petite Ptera, très jeune pour ce qu’elle devait en juger par sa taille et son regard vers son propre dragon. Émue elle se rappela le jour où Shibui lui avait été confiée, une très belle rencontre assez mouvementée vu que la dragonne lui avait été amenée blessée et que personne n’osait l’approcher à cause de ses imposantes mâchoires qui claquaient de douleur et de mise en respect face à ceux qu’elle jugeait responsable de son état. Il avait fallu des jours entiers à la jeune femme pour ne serait ce qu’approcher du dragon et plus encore pour parvenir à gagner suffisamment de confiance de celle-ci pour pouvoir soigner ses blessures. Après moult morsures et coup d’ailes sur la tête, elle avait réussie à remettre la Ptera sur pattes et avait obtenue de l’entraîner étant donné que son précédent dresseur avait péri dans la bataille.
Elle caressa doucement l’immense tête derrière qui venait de lui donner un petit coup dans le dos et s’approcha de la jeune femme pour discuter un peu essayant de comprendre pourquoi on l’avait envoyée ici. Cela ne pouvait pas être une coïncidence qu’elle trouve un autre dresseur avec un Ptera, les dragons étant peu demandés en monture car juger trop imprévisible et dangereux. Elle allait poser une nouvelle question à la militaire quand un nouveau rugissement de son dragon l’arrêta et se retournant n’eut ni le temps ni aucuns moyens d’empêcher son dragon de faire ce qu’elle jugeait bon prenant son regard pour une validation et assista impuissante à l’envol de celle-ci.
Se retournant face à la dresseuse du bébé elle s’inclina et prononça rapidement des excuses pour l’attitude déplorable de son dragon qui certes ne cherchait pas à faire mal mais elle ignorait la réaction et celle-ci pourrait très bien en vouloir à son Pokemon d’avoir agit sans permission.

- Je suis navrée, si cela peut vous rassurer elle ne fera aucun mal à votre dragon, elle est très prévenante envers les autres, elle fera attention je vous l’assure.

Un mouvement d’ailes brassant l’air se faisant entendre la jeune femme vit avec soulagement Shibui revenir, soulagement de courte durée malheureusement quand elle aperçue le dragonnet dans sa gueule. Le cœur de la championne manqua un battement en voyant la scène, elle espéra que sa Ptera savait ce qu’elle faisait, même si elle savait que la dragonne ferait attention n’importe quoi pouvait arriver et à cette hauteur une récupération serait dangereuse pour les deux dragons. Elle semblait toutefois confiante dans son vol restant à une hauteur raisonnable sans être vertigineuse, Hiroka regarda Shibui offrir une opportunité au petit dragon de voler sans doute pour sa première fois.



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Message par Velusia Varam Mer 23 Mar 2011 - 13:41

Velusia vit le dragon saisir le sien et l’emporter. Il ne fallut pas longtemps avant que les plans du dragon ne soient révélés, mais Velusia n’était pas certaine d’apprécier, pourquoi les gens qu’elle rencontrait avaient tant de mal à tenir leurs animaux ? C’était une chose que les animaux aient des relations sociales, avec les congénères, d’autres animaux et leur maître, mais les laisser vadrouiller et prendre trop de liberté, s’en était une autre. Le dragonneau pour sa part, n’aima pas être saisit par la peau du cou, pour la bonne raison qu’elle n’était pas faite pour ça, les reptiles n’étaient pas comme les félins… Comme les aligatueurs ou les crocrodils, les petits trouvaient refuge dans la gueule de leur parent, la gueule, machine de tuerie devenait alors d’une délicatesse incomparable, sans précédent pour abriter et déplacer les petits. Et vu la taille des mâchoires d’un ptéra, c’était sans doute aussi la meilleure façon. Sinon, ils pouvaient toujours se réfugier entre les pattes de leur parent ou se faire saisir par leurs pattes griffues, mais douces quand il s’agissait de leur progéniture. Le dragonneau émit une plainte railleuse, une fois sur le dos de sa congénère, elle s’agrippa de toute ses griffes : prendre de l’altitude et faire des figures de haut vol était beaucoup trop tôt, la petite bête n’avait que quelques semaines à peine et n’était vraiment pas prête à ce genre d’exercice. D’autant plus qu’il lui fallait apprendre à évaluer les distances et tout un apprentissage des choses plus générales. Et pour le reste, ses ailes n’étaient pas préparée, il était bien trop jeune. Etrangement, plus bas au sol, Velusia ressentait un malaise. Etait-ce le fait de voir son dragon si loin du sol alors qu’elle ne volerait elle-même que bien plus tard, ou bien… ? Le malaise de son propre dragon qu’elle ressentait ? Etrange… Ce n’était pas tout à fait ce qu’elle avait connu par le passé, mais c’était loin de ce qu’elle avait ressentit tout ce temps depuis.

Le dragon finit par redescendre, et le dragonneau sauta de son dos, tombant la tête la première à cause de sa lourde mâchoire, trop grande pour un dragon de son âge. Se relevant dans un équilibre précaire, elle alla rejoindre en émettant une sorte de feulement sa maitresse, allant se cacher dans ses jambes. Velusia ne dit mot, ni n’eut aucun geste protecteur, mais elle savait que la petite ne serait pas venue se cacher derrière elle si elle ne s’était pas sentie sous protection. Pour sa part, le dragonneau n’avait pas l’intention de retenter l’expérience et resta aux pieds de la soldat. Velusia y vit la première opportunité de dressage. Puisqu’elle ne pouvait donner son dragon contre bon soin, elle devrait s’occuper de son dressage et le plus tôt était toujours le mieux, bien qu’elle n’avait jamais eu ni l’expérience des bébés pokémons, ni des dragons. Quoiqu’il en soit, Velusia y vit une opportunité et la saisit.

« Au pied. » ordonna t-elle simplement au dragon, s’adressant directement à lui et se baissant pour poser sa main sur sa tête minuscule.

Les bébés animaux apprennent plus vite que leur homonyme adulte et Velusia savait qu’elle venait d’inculquer cet ordre, le retour, avec sa présence rassurante et agréable. Le dragonneau était revenu vers elle de lui-même, cherché et obtenu sa protection et l’ordre apprit se confondrait dans l’esprit de l’animal entre la demande et la décision libre du dragon. Le renforcement positif, comme l’appelaient les dresseurs ferus. Mais tout cela ne l’avançait guère sur la raison de sa présence ici. D’ailleurs, à bien y repenser, elle n’imaginait pas que son mentor ait pu lui tendre une embuscade, enfin, pour dire, ce genre de plan et de la confronter à un détenteur de dragon contre son gré. Velusia n’était plus une enfant et ce ne serait pas très respectueux de sa part envers la jeune femme. La présence de la dresseuse n’était sans doute qu’un hasard. Mais un hasard bien étrange.

« Vous devriez peut-être mieux dresser votre dragon et ne pas le laisser divaguer, leur puissance ne permet aucun erreur. » Certes, elle n’en avait jamais possédé avant la petite Ptéra, mais Velusia avait déjà eu l’occasion de les voir à l’œuvre une ou deux fois et il suffisait de prêter une oreille attentive sur les légendes s’y reportant pour le savoir. La jeune femme ne tenait pas tellement à être désagréable et le ton ne l’était pas, mais ces derniers temps elle avait rencontré des dresseurs un peu trop conciliant avec leurs animaux.

« D’où venez-vous ? Les détenteurs de dragons sont rares… Plus encore ceux qui savent s’en faire obéir et en tirer tout leur potentiel. » L’origine de la dresseuse serait déjà une bonne information pour la jeune femme. C’était ce que l’on pouvait appeler, une déformation professionnelle, elle ne pouvait s’empêcher de se renseigner. Et puis, il faudrait bien qu’elle s’intéresse aux dresseurs de dragon, pour autant qu’elle le savait, Velusia était la seule à en posséder dans son escadron. Et des autres, personne de sa connaissance n’en possédait, mais elle ne connaissait pas non plus tous les soldats de Nalcia.

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Message par Hiroka Sam 26 Mar 2011 - 17:19

Hiroka regarda sa Ptera revenir avec le dragonneau et atterrir près des dresseuses avec soulagement, apparemment la petite créature n'avait rien et la championne soupira. Elle savait bien que son dragon ne cherchait pas à mal, mais séparer trop tôt des siens il avait grandit auprès d'humain copiant leur comportements, le peu de souvenir qu'elle avait de ses parents était ce premier vol dont le souvenir s'estompait avec le temps. Shibui regardait la jeune femme de ses grands yeux reptiliens s'attendant à une sentence ou une punition ayant agis sans recevoir d'ordre, comme à chaque fois qu'elle faisait une erreur, et voyant la main de la jeune femme se lever vers elle ferma les yeux. Toutefois elle ne ressentit pas de coups, elle avait toujours du mal à comprendre la jeune humaine, même avec le temps les mauvais traitements qu'elle avait subit régissaient encore une partie de son comportement. La main que la championne posa sur la Ptera était à la fois rassurante et apaisante, la Ptera se souvint alors qu'au lieu du fouet auquel elle avait été habituée le Flamenoise préférait une entente et un respect mutuel, cette main sur son cou signifiait qu'elle ne voulait pas que le dragon recommence sans un ordre et était plus efficace qu'un coup de fouet ou qu'une parole hargneuse.
Hiroka laissait sa main sur le cou du dragon plongeant son regard dans celui de sa compagne, elle ne désirait plus que cela se reproduise, ses autres dragons lui posait déjà assez de problèmes sans qu'elle ait besoin de rajouter de la désobéissance. Elle savait pertinemment que son regard empreint de déception avait plus de poids que quoi que ce soit d'autre, la dragonne était la dernière rescapée qu'elle avait intégrée dans son équipe et était très sensible à son humeur. Elle avait risqué la vie d'un autre être et cela la jeune femme comptait bien s'expliquer avec Shuibui dès qu'elles seraient seule. La championne était persuadée que la Ptera comprenait ses paroles et utilisait souvent d'arguments pour faire comprendre à ses Pokemons les erreurs qu'ils avaient commises et éviter qu'ils ne les reproduisent.
Shuibui faisant profil bas, Hiroka se tourna vers la dresseuse pour l'écouter et comme elle ne voulait pas que la Ptera recommence elle déposa Eiki qui n'avait pas quitté ses épaules sur la selle, sachant que la Ptera ne décollerait plus tant que le renard serait sur son dos. Celui-ci voulut de suite rebondir sur son support préféré, sa dresseuse, mais un regard de celle-ci fit tenir l'Evoli tranquille qui s'assit et attendit qu'Hiroka le reprenne dans ses bras. La jeune femme concentra son attention sur la guerrière en face d'elle et commença à répondre aux questions de celle-ci.

- Je vous pris encore une fois d'excuser son comportement, comme je vous l'ai dit plus tôt elle ne pensait pas à mal. Quand à leur puissance, certes ils en ont mais je ne pense pas qu'ils s'en servent à mauvais escient, on oublie souvent de raconter le pourquoi du déchainement de celle-ci.

Elle repensa brièvement à toutes ce qu'on racontait sur les attaques de village par les monstres ailés comme on les surnommaient parfois. Elle regarda brièvement Shuibui qui laissait Eiki grimper sur sa tête et profiter de la vue, sans que le dragon ne s'offusque outre mesure, au contraire on aurait presque dit que de voir l'Evoli gambader sur la Ptera lui faisait plaisir.

- Et les détenteurs de dragons ne sont pas rares, du moins à Flamen ils sont souvent utilisés en montures, bien que je n'apprécie pas vraiment les manières de dressage de certains.


Elle repensa brièvement au sergent chef dresseur et à son fouet, qui lacérait sans pitié les animaux dont il avait la charge, certes ses méthodes donnaient des montures soumises mais totalement bridées à l'intérieur. Si elle se refusait à utiliser la force c'était en grande partie qu'elle avait l'intime conviction que ces dragons une fois lâchés dans la bataille seraient certes sans pitié mais que cette colère pourrait se rediriger sans contrôle.

- Je ne prétends pas posséder Shuibui, je lui offre mon amitié comme elle fait de même, nul n'appartient à l'autre et j'essaie juste de la former à la vie qui pourrait être la sienne. Quand à d'où nous venons, je suis la championne de la cité d'Omatsu en Flamen, et on m'a parlé de cette tour comme un endroit incontournable pour en trainer les montures aériennes. J'ai reçu l'ordre de venir tester la Ptera qui m'a été confiée dans les courants contraires de ce bâtiment, pour voir si l'entrainement qu'elle a reçu a été suffisant pour guérir ses ailes.

Elle regarda avec une certaine amertume les marques encore visibles sur le flanc du dragon, vestige de la dernière guerre et raison pour laquelle la Ptera était avec elle. Elle avait soigné de son mieux Shuibui mais se demandait si elle ne pourrait pas lui épargner le sort funeste des Pokemon utilisés pour la guerre. Elle aimerait conserver le dragon à son service, juste pour pouvoir lui donner l'opportunité de ne pas finir sa vie dans l'une des boucheries qu'avaient été les dernières guerres et qui serait son sort si la championne n'arrivait pas à trouvé une feinte pour la conserver avec elle si un autre conflit survenait. Rendant la politesse à la guerrière elle lui posa à son tour quelques questions.

- Et vous même, d'où venez vous, et comment avez vous rencontrez votre dragon ?La championne sourit en attendant la réponse de la femme en face d'elle, gardant un œil attentif sur l'Evoli qui sautait sur le dos du dragon, quémandant l'attention d'Hiroka.


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Message par Velusia Varam Jeu 31 Mar 2011 - 2:42

Velusia pour sa part observait avec attention. Le Ptéra adulte n’était pas bien élevé, il ne semblait plus connaître sa place en tant qu’animal et se prendre pour un humain. Ce qui semblait être une mode ces derniers temps ! Ce comportement n’était pas vraiment un comportement que l’on pouvait qualifier d’animal et la bête ne devait pas être psychologiquement bien disposée. Ce qui la rendait dangereuse et finalement, peu prévisible. Le regard perçant, la jeune femme jaugeait l’animal sans siller. Le genre de bête qu’on ne voulait pas, peu fiable… Elle sentait le dragonneau trembler sur ses pattes. Mauvais équilibre ou peur réelle ? Peut-être un peu des deux. Velusia déporta son poids d’une jambe sur l’autre, sans bouger. Cela passait inaperçu pour un humain, mais les animaux étaient fins observateurs… Les deux dragons devaient très bien comprendre qu’elle se mettait en bouclier devant le bébé dragon face à l’adulte. Un comportement animal que Velusia copiait. Ce n’était pas tout de dresser les pokémons pour la guerre ou le loisir, il fallait avant tout établir un dialogue ou chacun se comprenait et Velusia commençait par les bases. Même si indéniablement, elle allait devoir en apprendre beaucoup plus sur les dragons et les différentes espèces. Ou au moins les Ptéra, puisqu’elle en avait un. La dresseuse cependant ne réprimanda pas une seule fois son dragon, promettant selon Velusia des désobéissances futures et de biens belles réjouissances…

Les gens faisaient de l’anthropomorphisme, beaucoup trop… S’imaginant et transposant des sentiments humains sur leur bête, pensant qu’un long discours seraient comprit. Ils se trompaient. Le renforcement négatif n’était jamais agréable à infliger, mais mettre l’animal dans l’inconfort était d’une remarquable efficacité pour l’amener à l’obéissance. Mais pas autant que le renforcement positif. Malheureusement, il fallait savoir jouer des deux. On ne dresse pas un animal en lui chuchotant une berceuse… Velusia en était convaincue de ses méthodes, et elle savait jusqu'à combien on pouvait se lier mentalement avec un pokémon, aussi animal qu’il soit… Les discours sont toujours superflus… De son côté, le jeune Ptéra avait parfaitement compris les intentions de sa maitresse. Elle se plaçait devant elle et bien qu’elle ait ce rôle étrange entre celui d’une mère et d’un dresseur, sa maitresse la protégeait totalement de la menace extérieure. Pour l’heure, cela se traduisait par ce changement sensible de son attitude, de la posture de son corps par rapport à elle et l’autre dragon. Elle était protégée. La Ptéra put à sont tour observer sa congénère, sans comprendre le comportement étrange qu’elle adoptait. L’autre humaine semblait lui faire peur, mais elle ne s’en défendait pas. De même que l’humaine n’attaquait pas. La dragonne s’en désintéressa pour regarder un instant le renard avant de se détourner.

« Le résultat est le même… » Dit-elle droitement. Même si dans le fond, elle s’entendait sur le fait qu’un animal n’était jamais mauvais de nature Il n’y avait que les mauvais traitements et la rudesse dont savait faire preuve les humains à certaines occasions qui entachaient les pokémons de méchanceté. Combien de fois en avait-elle vu le résultat ? La guerre… La guerre lui avait montré les monstres qu’elle avait crée, guerre entretenue par des humains. Mais étrangement ordonnée par des pokémons… Son interlocutrice ne devait certainement pas connaître ce genre de détail. Dans l’armée, on le savait… Mais les civils, que savaient-ils au fond eux ? Pas grand-chose, sans doute pas quelle mouche avait piqué leurs souverains. Et encore moins les pokémons légendaires qui étaient si communément adulés. Une histoire bien sombre… Une histoire dont on avait pas réellement trouvé d’origine cela étant. Velusia s’était demandé, durant de nombreuses heures, comment cette folie avait pu tous les toucher ? Mais de même qu’un esprit humain malade, celui d’un animal tout aussi malade était dangereux. Ils en avaient tous eux la preuve… Elle, en avait eu la preuve. Qui étaient les plus malades ? les plus fous ? Question sans réponse. Mais la soldat garda ses pensées sombre pour elle. Velusia n’avait aucune envie de les partager et surtout pas avec une civile, une étrangère… Une inconnue.

Quoiqu’il en soit, Velusia avait là une information intéressante –personnellement parlant ou professionnellement, seul l’avenir le lui dirait-. Ainsi donc les Flamenois avaient souvent des dragons ? Des dresseurs aux manières brusques ? C’était toujours utile à savoir… Mais Velusia avait plus fait référence au Ptéra en eux-mêmes -rarissimes- qu’aux dragons en général. Malgré tout, elle restait sur sa pensée comme étant la bonne, peu de personnes étaient capables de garder un dragon sous contrôle. Il fallait non seulement des qualités personnelles, mais des qualités psychologique, comportementale et de dresseur pour cela, des capacités spécifiques. La femme soldat était très attentive, analysant la moindre parole émise. Visiblement, elle avait devant elle un dresseur à l’eau de rose… Prétendant ne pas coincer son pokémon de captivité. Ha, ces civils… Ils se berçaient d’illusions… Comment pouvaient-il se voiler la face à ce point ? S’ils avaient vraiment le choix dans le fond, ils ne resteraient pas, se laissant dominer comme des pions sur un échiquier humain… Non, les humains capturent et ordonnent, les pokémons obéissent… Il y avait ensuite toute une pleine palette de méthodes et d’approches, de réussites ou de défaites. De vie heureuses et de vie brisées. Les paroles de la fille tirèrent Velusia de ses commentaires silencieux. Ainsi donc elle était l’un des Champions de Flamen ? Comment diable avait-elle pu se faire une place avec des pensées aussi peu concrètes ? A moins bien sûr, qu’un Champion de bon cœur n’ai cédé sans difficulté sa place… Velusia ne suivait pas les actualités des dresseurs, comme on les appelait, mais savait que certains Champions démissionnaient, de temps en temps.

Velusia suivit le regard de la championne et admit que la Ptéra avait déjà rencontré certaines méthodes musclées. Des méthodes propres à l’Homme qui n’avaient pas de raisons d’être avec les bêtes. Des méthodes qu’elle avait connues également, l’armée n’était pas faite pour les pieds-tendres.

« Les vents sont violents, mieux vaut ne pas monter trop haut. » Hiroka avait bien fait de ne pas partager sa pensée sur les pokémons de guerre, car Velusia était justement l’un des nombreux soldats a avoir loués les siens dans cet exercice. On pouvait toujours crier à la barbarie, il n’empêchait que c’était grâce à des gens comme elle que les civils, les gosses et tous ceux qui ne verrait jamais une arme de leur vie, ni un champ de bataille que ce fut-ce de près ou de loin, avaient put survivre. Peut-être Nalcia n’aurait-elle pas dû déclarer la guerre… Mais autant Flamen n’aurait pas dû répliquer. Quoiqu’il en soit et mieux le valait pout la jeune dresseuse, Velusia ignorait ses pensées. Mais elle avait bien l’intention de poser certaines bases.

« Je viens de l’armée d’Alfen. Pour ce qui est de ce dragon, je l'ai héritée de mon frère. » Claire et concise. En quelques mots, Velusia donnait au mot d’armée toute sa puissance. Fière d’être soldat de son pays, le blason de Nalcia reposait sur son habit pauvre en armure. Toute cette fierté s’en ressentait dans le ton, la stature de la jeune femme. Elle était jeune, mais par sa seconde réponse, il était clair qu’elle avait déjà connu les méfaits de la guerre. Mieux que cela, elle avait vécut les deux dernières… Cela elle n’en avait pas dit mot, mais il se lisait dans son regard déterminé.

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Message par Hiroka Mar 5 Avr 2011 - 21:24

La championne observait du coin de l'œil les bonds de l'Evoli sur la Ptera tout en écoutant les réponses de la jeune femme en face d'elle. Le moins que l'on puisse dire c'est que celle-ci n'était pas bavarde, d'un naturel avenant la jeune femme ne comprenait pas que l'on puisse dédaigner une conversation même si son père parlait pareil. Voila sans doute l'origine de son mal être, elle reconnaissait là le caractère simple et concis des militaires, sont père n'avait jamais pu aligner trop mots consécutifs en sa présence, et les rares personnes qu'il invitait à la maison du temps ou elle n'avait pas encore quitté le domicile familiale passait pour deux choses discuter avec son père ou demander sa main.
Autant vous dire qu'à près les horreurs qu'elle avait vu dans les centres de soin où elle avait aidé et sur les champs de bataille à rechercher les survivants elle ne portait pas la guerre et ses hommes de mains dans son cœur. C'est aussi à cause des mauvais traitements infligés aux Pokemon maintenant sous sa garde qu'elle exécrait les militaires et leur méthodes on ne peut plus douteuses à son égard. Eiki s'était figé dans son jeu en ressentant le mal être de sa dresseuse et d'un bond souple le petit renard vint se percher sur les épaules de la jeune femme et se frotta dans son cou. Il allongea ses pattes de devant sur l'épaule d'Hiroka et nicha son museau dans son cou, recevant une caresse de celle-ci. Shuibui quand à elle ignorait superbement la Nalcienne, n'ayant rien à faire du regard inquisiteur de la guerrière elel comprenait que son geste avait été mal perçu, mais elle ne répondait qu'à un seul maitre qui était la dresseuse et n'acceptait de critiques de personne d'autre.
Faisant claquer sa mâchoire impressionnante la Ptera détourna le regard de la miniature en face d'elle et ne comptait pas s'y intéresser de nouveau, plongeant son regard dans les hautes sphères de la tour elle étudiais les courants sachant pertinemment qu'elle devrait faire attention à proximité des différents paliers, et essayait de trouver un itinéraire bien qu'à première vue les courants semblaient changer à un rythme qui semblait aléatoire. Elle ferait doublement attention avec sa passagère sur son dos si elles s'élançaient dans les airs, toutefois elle commençait à douter, après tout la championne hésiterait sans doute à tester ses capacités devant quelqu'un surtout si cette personne s'avérait un futur adversaire, car même si la hache de guerre semblait enterrée entre Nalcia et Flamen seul Arceus sait ce que réserve l'avenir.
La jeune femme restait toujours aussi chaleureuse après tout chacun choisit ou non son destin, elle même ne s'opposait que depuis peu de temps à sa famille. Elle réalisa alors ce que la jeune femme venait de dire, "hériter" donc son frère n'était plus de ce monde, elle n'avait pas souffert de perte dans sa famille mais avait assisté à suffisamment de scène déchirantes sur les lits des mourants pour comprendre la douleur que l'on éprouve pour la mort d'un proche. Toutefois la fierté que la jeune femme faisait ressortir en prononçant le mot armée fit se dresser les rancœurs de la championne qui n'en laissa rien paraitre. Après tout si elle veut envoyer son Pokemon à la mort ainsi qu'elle même ce qu'Hiroka n'avait jamais compris dans les guerres c'est la fierté qu'éprouve les soldats pour leur pays.
Pour sa part jamais elle ne suivait les ordres et avait de nombreuses fois porté secours à des soldats ennemis sans obtenir de merci pour les soins donnés. Et des fois au contraire en se faisant insulter, mais jamais elle ne serait un mouton qui suit les ordres. Elle avait entendu la mise en garde de al jeune femme sur les courants, elel savait que les maitre de l'air pouvait les anticiper et surtout c'est pour cela qu'ils l'avaient envoyer ici. Qui serait assez fou pour compromettre une paix en attaquant un champion d'un pays adverse, mais elle ne comptais pas renoncer à sa mission.
Sifflant doucement son dragon qui aussitôt se porta à son côté elle regarda la miniature du prédateur qui attendait ses ordres, certes ce ne sont que des animaux mais jamais elle ne laisserai qui que ce soit brutaliser de nouveau Shuibui, elle n'imposait pas sa vision du monde aux autres, elle avait la sienne propre et savait qu'elle ferait tout en son pouvoir pour épargner à ses Pokemon le sort funestes de leur parents. Elle regarda la Nalcienne campée sur ses jambes en presque état de défense et soupira, décidément elle ne savais pas y faire avec les militaires.

- Je sais que les courants sont violent mais c'est la raison de ma présence ici. Je me dois d'essayer au moins.

Tournant le dos à la guerrière, elle inspecta chaque pièce de harnachement du dragon, tandis que le renard sur ses épaules observait l'étrangère, camouflé dans la chevelure de sa dresseuse, ainsi que la réplique miniature de Shuibui prêt à avertir la championne au cas où celle-ci l'attaquerait.


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Message par Velusia Varam Ven 8 Avr 2011 - 17:00

Pour sa part, la partie amusante et innocente de Velusia s’était envolée avec la guerre, il ne restait aujourd’hui d’elle, qu’un vaste bouclier né du silence et de la douleur. De plus, cette femme venait de Flamen, le pays en quelques sortes, responsable de son malheur… Velusia faisait déjà des efforts sur elle-même, se répétant que cette femme était sans doute trop jeune pour avoir participé à la guerre de quelques façon que ce soit, se disant qu’elle-même avait peut-être fait des veuves et des orphelins… Il était difficile de se remettre d’une guerre, partagé entre les reproches personnels et la compréhension. Velusia avait défendu sa patrie, de même qu’elle avait attaqué sur ordre les terrosiens à l’époque. Dans tous les hommes qu’elle avait tués, il y avait forcément quelqu’un pour lui en vouloir à elle aussi… Velusia essayait de relativiser, de ne pas s’accrocher au passé, mais c’était bien tout ce qui lui restait. Voir les horreurs et ravages de la guerre dans un centre de soin, c’était une chose, mais vivre la guerre en tant que soldat au front, c’était un tout autre monde. Et on n’en revenait jamais sans séquelle. Mais la soldat avait fait son devoir, celui de soldat, celui de protéger son pays et les vies qu’il comptait. Mais un civil ne pouvait comprendre cela, ne pouvait pas comprendre l’engagement sous ce sens… C’était le fardeau à porter des soldats, des marines. Et pourtant, tout ce petit monde était bien heureux de vivre dans un monde sécuritaire ! Bien heureux de trouver la protection d’un bouclier et une lame pour les défendre. Mais cela, Velusia l’avait intégré depuis longtemps et son frère avait été le premier à devoir être convaincu. Pour ce qui était des pokémons, ils avaient toujours été ses frères d’armes et elle les avait traités comme tels. En n’oubliant pas qu’ils étaient des animaux, mais jamais elle ne les avait forcés à combattre, ils auraient pu déserter, mais eux aussi avaient fait leur choix, elle n’avait rien à se reprocher dans les faits, même si par sensibilité elle se pensait responsable.

Autant le dragon adulte ne répondait qu’à un seul dresseur, autant ses droits s’arrêtait là où la liberté des autres commençait. Velusia ne craignait pas de devoir s’opposer à quiconque, pokémon ou humain, s’il le fallait. La Flamenoise semblait avoir environ le même âge qu’elle, pourtant, elle ne lui sembla pas très mature, pas très adulte. Ou était-ce elle qui était trop entachée de drames ? Quoiqu’il en soit, il fallait s’attendre à des réactions avec Velusia, elle ne laissait pas faire et ne se laissait pas faire, dragon ou non, championne ou non. Les dresseurs de pokémons étaient souvent un peu illuminés, les Champions d’autant plus. Mais il en fallait certainement de tous les goûts pour créer un monde. La créature claqua des mâchoires et se détourna. La petite Ptéra elle, était retournée près du bord de la tour et regardait en bas, la tête entre les barreaux de la palissade. Elle était loin pour sa part de tenter une expérience aérienne, commençant à peine à distinguer les distances. En réalité, le dragonneau était en pleine analyse de la chose. Toujours attentive, doublement attentive, Velusia surveillait la bête, mais sans détourner le regard de la Championne. Penser que la soldat pourrait s’en prendre abusivement à une personne sans défense était bien mal connaître l’armée en général. D’accord il y avait un passé houleux entre leur pays, cela signifiait-il que les soldats devaient passer pour des monstres ? Oubliaient-ils que le devoir d’un soldat était de protéger son pays et sa population ? Non pas de le trahir en se faisant brigand. Cela arrivait, des gens incapables de se remettre de leurs blessures, certains viraient de bord, devenaient des hors-la-loi, des traîtres ou des déserteurs… Mais ils étaient arrêtés et jugés et rares étaient ceu qui pouvaient s’enfuir de leur responsabilité de la sorte sans en payer le prix. Mais Velusia n’en faisait pas partit. Elle était du reste trop intelligente pour s’en prendre à une Championne qui avait ses pokémons avec elle, dont au moins un était un dragon. On pouvait être le meilleur soldat d’Erasia, on ne pouvait combattre un dragon aussi facilement.

Si Velusia avait entendu les pensées d’Hiroka elle se serait confortée dans le fait que les civils ne pouvaient vraiment pas les comprendre… Mais cela n’avait aucune importance, car cela ne changerait pas ni la manière de penser, ni la loyauté de la jeune femme envers son pays. Et tant pis si elle et collègues resteraient incompris du reste de la population. Velusia savait tout le bien que l’armée faisait, même si les gens l’ignorait, des affaires dont on avait même pas idée. Quant au reste, l’idée n’était bien sûr pas de s’envoyer à la mort, mais elle ne semblait pas comprendre qu’il fallait parfois des sacrifices pour sauver un pays entier… Mais même si Velusia avait entendu de telles pensées, cela n’aurait rien changé, elle n’allait pas alimenter un débat stérile, surtout si elle ne comptait changer en rien, ni tenir à faire changer d’avis, cela lui était complètement égal. Et puis l’armée, ca n’était pas que la guerre. Cela, beaucoup de personne l’oubliait aussi. Mais qu’importe ? Le pays allait bien, Nalcia s’en sortait bien et Mizuhan aussi, c’est tout ce qui importait.

Il était clair que ni Hiroka, ni ses pokémons ne savaient analyser les personnes a qui ils avaient a faire. Pour sa part, Velusia savait instinctivement le faire. Si la Championne et ses animaux étaient suspicieux et sur leurs gardes, Velusia à leur contraire était parfaitement détendue et calme. Mais il était de toute façon rare qu’elle ne sorte de ses gongs, aussi son calme pouvait être trompeur, s’il le fallait, elle pouvait en une seconde dégainer et mettre au respect une cible. Mais ce n’était pas le jour pour elle de tenter pareil exploit. Elle n’en avait ni l’envie, ni la bêtise, ni les ordres. Pour autant, la pensée de la Championne l’aurait amusée, elle n’était pas non plus Générale ou Ministre ! Qu’était un Champion si ce n’était un dresseur avec un titre ? Velusia ne comptait pas alimenter le débat. Elle laissa Hiroka lui tourner le dos et vérifier son harnachement.

« Au risque de blesser plus encore votre monture ? Mieux vaut demander l’avis d’un Maître de l’Air, ce n’est pas ce qu’il manque ici. » Pendant ce temps, la Ptéra était revenue au pied de son dresseur et se mettait debout en battant des ailes pour tenter d’attraper le pompon suspendu sur la lance que la jeune femme avait lassée dans son dos, à l’aide de lanière de cuir. La bête parvint à ses fins et resta pendant, la gueule fermement accrochée au pompon. C’est le moment précis où la soldat n’était plus dans la vision latérale de la Championne, qu’elle porta la main à la lance, lentement… Mais afin d’en déloger le dragonneau…

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Message par Hiroka Mar 12 Avr 2011 - 22:26

L'Evoli fixait intensément la femme et son jeune dragon, il n'appréciait pas les gens comme le paternel de sa dresseuse, toujours à juger les autres à les rabaisser avec son regard menaçant. Il en était venu à détester les uniformes des armées quel que soit l'armée, et même s'ils accomplissaient de grandes choses il n'aimait pas le regard plein de haine et agissant sur ordre pour le devoir. Le devoir à tuer beaucoup de monde mais est ce que cela leur était vraiment destiné, les gouvernements décident, les soldats s'exécutent et il avait vite compris que la jeune femme était sans aucuns doute l'exception dans une famille de guerrier. Certes elle savait manier son Katana, mais jamais elle ne l'avait fait avec plaisir, elle préférait croire en une bonté qui n'existait pas forcément chez les autres même si cela était sans nul doute très dangereux pour elle. Il se savait petit mais jamais il ne la laisserait se battre seule face à ses ennemis et même s'il ne classait pas encore le Ptera et sa dresseuse dans cette catégorie, il restait sur ses gardes.
Il observa attentivement les mouvements de celle-ci, il n'appréciait que moyennement les paroles de celle-ci, tout ses militaires qui croient tout savoir mieux que tout le monde il eu l'impression de se trouver face au géniteur d'Hiroka avec ses paroles toujours contradictoire à celle de sa fille, et ce même lorsqu'il avait tord. Sa dresseuse accaparée à vérifier les sangle de Shuibui il surveillait attentivement la personne et le mouvement qu'elle essaya de cacher vers sa lance glaça le sang du petit renard. Il remarqua le dragonneau suspendu à celle-ci mais devait il prendre ce geste comme une menace ? Il hésitait quand Hiroka se saisit de lui et le posa à son emplacement et serra les lanières pour le maintenir sur la selle précaution qu'elle avait aménagé en remarquant que l'Evoli préférait rester hors de sa Pokéball.
Hiroka avait entendu les paroles de la personne et elle hésitait à lui répondre, elle avait l'habitude des militaires, tellement fier d'être ce qu'ils sont et fier d'appartenir à ce qu'ils appellent une caste à part. Elle ne voyait elle que les dégâts que ces gens avaient fait dans sa vie et dans la vie de millions de personnes pour "la cause" ou "la patrie". Saisissant son renard toujours perché sur son épaule pour l'arnacher à son tour elle remarqua qu'il était tendu mais le caressa une seconde pour le détendre et le calmer. Elle parvenait toujours à les calmer avec juste un son ou un geste, elle n'avait jamais usé des méthodes violentes que certains d'entre eux avaient connus et ils la respectait, c'était son seul désir. Elle avait revu toutes les courroies deux fois elle n'avait plus d'excuse pour rester tourner vers son dragon et se tourna vers la Nalcienne le regard neutre posé sur elle et sa Ptera.

- Je te remercie pour ta remarque mais je ne compte pas prendre de risques inutiles. De plus, même si elle porte encore les marques les ailes de ma Ptera sont guéries et ceci n'est qu'un test demandé par mes supérieurs. Je n'ai pas l'intention de mettre sa santé en danger tout comme celle d'Eiki.

Elle posa une main rassurante sur le renard toujours hérissé et remarqua la main de la guerrière sur sa lance, et n'en tint pas compte. Elle croyait en la bonté des gens et puis se n'était qu'un geste probablement anodin, elle s'inclina face à la jeune femme et s'élança sur le dos du dragon d'un bond souple.

- Après tout, je ne suis pas suicidaire et je connais les limites de mon dragon, je la monte depuis assez longtemps pour pouvoir juger de son aptitude à évoluer en milieu défavorable. Je suis venu sur un ordre officiel et je compte bien au moins essayer.

Son regard quitta la Nalcienne et son dragon miniature et posa une main sur le cou de la Ptera tout en assurant sa prise sur la selle d'une main et ses jambes dans les supports. Elle se concentra sur Shuibui et uniquement elle, après tout la moindre erreur pouvait être fatale dans les courants qu'elles allaient affronter ensemble. La Ptera quand à elle dès qu'elle sentit le contact déploya ses ailes et attendit patiemment de sentir la dresseuse bien répartis sur son dos puis d'un battement d'aile se percha sur la rambarde qui surplombait les étages et resta un instant en parfait équilibre. D'une impulsion elle se propulsa dans les airs et bientôt les personnes qu'elles venaient de quitter ne furent que des formes indistinctes, et la Ptera se dirigea paisiblement vers le premier palier où l'on pouvait voir les premières perturbations.


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Message par Velusia Varam Dim 17 Avr 2011 - 14:06

Les militaires avaient sans doute une vision différente des autres gens, trop différentes pour être comprise… Mais Velusia était au service du peuple, en étant à celui de l’armée. Mais pour ce qui était du stéréotype de la brute épaisse haineuse du soldat, Velusia était bien loin d’y ressembler. Pour commencer elle était une femme, subtile, directe certes, mais agissant avec sans doute plus de délicatesse et de diplomatie que la plupart de ses homologues masculins. Et ce que les gens comprenaient mal, la discipline, qui était un gage de survie. Velusia rendit son regard à l’Evoli. Contrairement à ce qu’il pensait, Velusia ne cachait pas son geste, même si celui-ci ressemblait à de la prédation, comme si elle dégainait en douceur pour frapper dans le dos de la dresseuse… Ce qui n’était pas le cas, d’un large mouvement, compte tenu de la grandeur de la hampe, la jeune femme détacha la lance à deux fourche, décollant du sol le dragonneau suspendu.

Mais rien à faire, il ne comptait pas lâcher prise. S’accroupissant, elle dû poser sont arma à terre et faire lâcher prise au dragon en le forçant à ouvrir la bouche, deux doigts forçant les deux coins de sa mâchoire. La Ptéra lâcha enfin le pompon. Pour toute punition, Velusia éloigna la dragonne de sa présence rassurante. Il ne fallut que trois secondes pour le dragon à montrer des signes de soumission que la soldat accepta en la laissant de nouveau approcher. La réponse de la championne ne la surpris pas, elle avait déjà compris qu’elle genre de personne elle avait en face d’elle. Sans mot dire, le regard perçant, Velusia regarda la Flamennoise se hisser sur sa monture et s’envoler. Son seul geste fut de mieux s’ancrer dans le sol et de résister à l’appel d’air provoqué par les immenses ailes du dragon. Et de rattraper le sien au vol. Il se passa plusieurs minutes où Velusia resta accoudée à la rampe. Ce n’est qu’après un moment que Velusia fut interrompue. Un homme de bonne carrure et d’un certain âge en tenue officielle venait d’arriver.

« Monsieur ! » Fit aussitôt Velusia en se retournant.
« Laisse tomber la hiérarchie, Velusia. »
« Plaît-il ? » Répondit-elle surprise devant son supérieur et mentor.
« Ma tenue dit le contraire, mais je ne suis pas là officiellement. »
« Pourquoi m’avoir fait venir ici ? Est-ce vous qui avez contacté la Championne de Flamen ? »
« Pourquoi cette question ? »
« Elle possède un dragon, un Ptéra plus précisémment. »
« Et tu penses voir des fantômes parce qu’elle possède elle aussi un dragon ? Un Champion n’a rien à t’apprendre en matière de pokémon, tu savais déjà mener ta troupe et te battre quand elle jouait encore à la poupée. » Répondit l’homme après avoir regardé un instant le Ptéra volant au dessus d’eux.
« Je n’ai plus de pokémon depuis… »
« Depuis quelques mois, quelques malheureux mois. A la limite Peter serait la seule personne à pouvoir encore t’apprendre quelque chose sur les dragons. »
« Mais, Monsieur… »
« Bon dieu Velusia ! Laisse le passé ! Ca fait des mois que la guerre est finie ! »
« Vous êtes bien placé pour savoir qu’on n’oublie pas aussi facilement. » Répondit Velusia.
« Je sais, mais il y a une différence entre se complaire dans son passer et se reconstruire. »
« Je ne m… »
« Si, bien sûr que si. Depuis combien de temps n’as-tu pas pris de vacances ? Depuis combien de temps n’es-tu pas retourné chez toi ? Depuis combien de temps n’as-tu pas pensé à autre chose que la caserne ? » Velusia ne répondit rien. Elle n’avait rien à répondre, mais elle en voulait à son mentor de la forcer à voir la vérité en face. Le militaire soupira.
« Un bon soldat sait poser les armes quand il le faut. » Il regarda un instant le Ptéra voler au dessus d’eux avant de reprendre : « Flamen serait peut-être une bonne destination, c’est un pays intéressant. On y trouve des dragons. Tu as l’air de bien te débrouiller avec ce Ptéra, tu devrais y penser. »

Sur ces paroles, il salua la jeune qui fit de même. Il lui tourna le dos et repartit. En vérité, il voyait en Velusia l’enfant qu’il n’avait pas eu. Mais c’était maintenant à elle de voir ce qu’elle voulait, continuer de se détruire, ou reprendre sa vie où elle l’avait laissée. Velusia regarda son mentor partir. Elle n’en montrait rien, pourtant il y avait un véritable ouragan en elle, d’émotions diverses qu’elle avait trop longtemps reniées.

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Message par Hiroka Lun 25 Avr 2011 - 1:54

Le dragon se laissait porter par les courants, pour l'instant elles n'avaient pas atteint le premier palier et l'élan de départ avait juste permis de saisir les premiers souffle d'air sur lesquels Shibui s'appuyait. La championne se grisait de cette sensation, elle avait ce sentiment de liberté sur le dos de la Ptera, quelque chose qui était incomparable à tous ce qu'elle avait connu jusqu'ici ou presque. La dernière pensée qu'elle venait d'avoir déconcentra la jeune femme, qui du la mettre de côté n'ayant pas le temps ni la possibilité de démêler de suite celle-ci, l'exercice qu'elle faisait avec le dragon était plus important que ses émotions contradictoires qui se bousculaient en elle depuis peu.

Elle secoua sa tête, la Ptera la regarda et lança un cri pour vérifier que la jeune femme était bien concentré sur ce qu'elle faisait, ce n'était pas un jeu et le danger était réel autant pour la monture que sa cavalière. Elle posa la main sur le cou du dragon et observa les courants qu'elles allaient bientôt atteindre et corrigea la position de Shibui en déportant légèrement son poids sur le dos du dragon. La moindre erreur serait sans doute sa dernière, et elle avait beaucoup trop à découvrir encore pour laisser ce sort funeste lui arriver. Le duo, ou trio si on compte l'Evoli bien campé à sa place, s'engagea dans les premières turbulences qui marquaient le passage aux paliers suivant.

La Ptera rabattit quelques peu ses ailes, réduisant la portance mais en même temps les agitations ressentis par ses passagers et franchis le courant où celle fois ci elle commença à battre des ailes luttant contre le vent. Hiroka aussitôt porta son corps sur le côté, obligeant le dragon à se mettre de travers et aussitôt les vents contraires cessèrent Immobilisant les ailes de la Ptera qui se laissa portée vers le palier suivant, elle venait de comprendre la leçon, lutter contre plus puissant ne sert à rien, mais utiliser la force pour progresser est une bonne chose. Bien que Flamenoise Hiroka savait lire les courants sans doute à cause des heures de vol passées en compagnie du dragon, et bien que les courants ici soient violents et sans doute les plus durs qu'elles n'aient jamais affrontées, comme instinctivement elle savait quoi faire.

Elles parvinrent au sommet de la tour sans problèmes, les vents avaient malmener l'équipage et pourtant elles venaient de franchir l'épreuve ensemble, relevant le moral de la dragonne qui avait fuit les intempéries depuis son accident. Cela dit la guerre l'avait salement amochée et elle gardait de profondes séquelles de celle-ci toutefois elle parvenait peu à peu à oublier ses horreurs et reprenait confiance en l'avenir grâce à sa nouvelle dresseuse. Un regard vers celle-ci lui appris que la jeune femme était fière d'elle en totale symbiose avec le moment présent avec le dragon qui lança vers le plafond son rugissement strident pour prouver à tous que elle Shibui pouvait de nouveau défier tout les vents du monde. Elle plaqua ses ailes sur son corps, piquant vers le sol, traversant les courants sans dévier de sa route puis rouvrit ses ailes suspendant sa chute observant la scène qui se déroulait en dessous d'elle.

Elle observa l'homme qui quittait l'humaine qui paraissait bizarre, mais les humains sont tous tellement différents des uns des autres. La championne demanda à son dragon de se poser et celle-ci s'exécuta descendant en spirales et sans déplacer le vent pour revenir à l'endroit qu'elel venait de quitter quelques instant plutôt. Hiroka sauta à terre un sourire radieux sur le visage, les joues rougies par l'excitation et le vol et regarda la jeune femme qu'elle venait de quitter et voyant que celle-ci semblait tourneboulée par la visite qu'elle venait d'avoir, elle se tourna vers son dragon et vérifia rapidement les ailes de celle-ci donnant le temps à l'autre jeune femme de reprendre ses esprits. Rassurée quand à l'état des membranes du dragon elle refis face à la guerrière et de sa voix douce et posée lui proposa de sortir de la tour en sa compagnie si celle-ci avait finit ce qu'elle avait à y faire.

- Pour ma part, Shibui vient de prouver que la mission qui nous a amenée ici est un succès et qu'elle est à présent totalment rétablie.


La championne avait un sourire immense qui montrait son bonheur présent, elle détacha l'Evoli qui grimpa de suite sur ses épaules, reprenant sa place préféré. Elle attendait patiemment la réponse de la Nalcienne, près de son dragon qui avait rabattu ses ailes et observait la scène de son regard calme.

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Message par Velusia Varam Ven 29 Avr 2011 - 20:09

Velusia ne savait que penser. Au dessus d’elle, le dragon redescendait mais la jeune femme n’y prêtait pas attention. Elle avança d’une foulée vers son mentor, l’air vindicatif, les sourcils froncés, pourtant très respectueuse et posée..

« Mais vous, vous n’avez jamais eu de pokémon, je n’en ai pas besoin non plus ! » Cria t-elle. Le militaire s’arrêta et soupira avant de se retourner. Leur conversation était maintenant parfaitement audible pour la championne, les vents s’étaient soudainement calmés, sans doute pour repartir de plus belle ensuite et le dragon atterrissait, mais ni l’un ni l’autre des militaire ne lui prêtait garde.

« Si. Autrefois j’en ai eu un. Un Piafabec quand j’étais gosse, mais je n’ai jamais réussi à faire obéir cette bestiole aussi têtue que la tête droite d’un drodrio. Je l’ai donné à un cousin. J’ai eu un rattata il y a vingt ans, persuadé que ces petits rongeurs sont bien plus puissants qu’on ne le suppose… Mais c’était la même chose, je n’ai jamais su lui apprendre la discipline, ni rien d’autre d’ailleurs, alors que ma fille de deux ans à l’époque, ce faisait obéir au doigt et à l’œil. » Raconta lentement le militaire. Il reprit avant que Velusia ne puisse intervenir. « Toi en revanche, voyons, tu as eu un Arcanin, un Nidorino, un Demolosse, un Grahyena et… Un Gardevoir si j’ai bonne mémoire. Ce sont des pokémons très difficile à dresser à cause de leur caractère, tu y a réussis pourtant et tu n’avais que treize ans. Ton frère les a peut-être dénichés mais ce n’est pas lui qui en à fait de bons soldats, d’autant plus que la moitié de ces pokémons ne t’appartenaient pas et tu as su t’en faire obéir tout naturellement. Certaines méthodes sont critiquables, certaines sont exemplaires et d’autres plus ou moins efficaces. Ce que je sais c’est que si tes méthodes sont particulières, aucun de tes pokémons n’en a souffert, ils n’auraient pas sauvé ta vie d’eux-même pendant la guerre autrement. C’est ce que nous devons tous faire s’il le faut. Protéger c’est notre métier, même si bien sûr, le mieux est de rester en vie. N’oublie jamais qu’ils ont sacrifié leur vie pour toi et ce n’est pas honorable de ta part de la gâcher. » Sermona t-il, interrompant un « mais » de la jeune femme. Il soupira de nouveau. « Dresse ce dragon, fais-en un soldat et je te suggérerais même d’en trouver d’autres. Je suis certains que les dragons ne te poseront aucun problème, tu es faite de la même essence qu’eux, mais tu ne le sais pas encore et les rangs de Nalcia ont bien besoin de dragon-soldats dans leurs rangs. »

C’était plus que n’en pouvait supporter Velusia, pourtant, elle se contenta de fixer son mentor sans rien dire. Tout le monde ne s’entendait pas dire des choses pareilles et elle peinait à le croire. Si elle était aussi douée qu’il le disait, ses pokémons ne seraient pas morts. Mais c’était aussi la première fois depuis l’évènement qu’elle parlait ouvertement d’eux. Ou du moins qu’on lui parlait d’eux et de leur mort, sans aucun gant, aussi directement. Avait-elle réellement cette autorité naturelle ? Elle n’y croyait pas vraiment, pourtant elle devait avouer que les dragons étaient sans aucun doute les animaux les plus difficiles qui soient à dresser et le dragonnet qu’elle possédait ne lui donnait aucun mal… Mais peut-être avait-elle tout simplement très bon caractère… Pourtant il avait l’air terriblement sûr de lui et Velusia ne pouvait douter de son expérience… Et en y réfléchissant elle eu d’autant de mal à croire qu’une enfant de deux ans ait pu se faire obéir d’un petit rat et pas d’un soldat gradé… Lui qui savait naturellement se faire obéir de ses troupes, former des jeunes pendant plusieurs décennies et en faire de vrais militaires… C’était difficile à croire. Et elle, elle aurait su mieux faire à seulement treize ans ? Certes il y avait des dresseurs doués, mais pouvaient-on être à la fois un dresseur et un militaire exemplaire ? Cela faisait dans doute un peu trop de talent pour Velusia. Elle avait simplement eu un excellent dresseur pour frère et un excellent militaire pour mentor… Seulement ça.

Le mentor la salua pour la dernière fois et partit sans hâte, avec une lenteur calme et une allure digne. Elle n’avait pas pu en placer une pour justifier son choix. En revanche, affirmer qu’elle gâchait sa vie et qu’elle entachait le sacrifice de ses pokémons… Ca elle ne pouvait pas le supporter. Le vent se remit à souffler et le dragonnet leva haut la tête et flaira les courants. Hiroka vint perturber le silence. Elle semblait ravie d’en avoir terminé avec cette fameuse mission et surtout de son résultat. Et elle-même ? Pour l’instant, le pays était en paix, elle n’avait aucune réelle obligation, si ce n’était de dresser son dragon ; qui pour l’heure s’était levé et courait sur ses pattes arrières, faisant ondoyer sa queue pour garder l’équilibre, ailes rempliées contre sont corps, en claquant des mâchoires dans le vent, essayant sans doute de le saisir. Peut-être que la sienne ne faisait que commencer. Devait-elle vraiment trouver les dragons du monde et en devenir un elle-même, en quelques sorte ? Une seule chose était sûre, elle avait toujours eu une confiance aveugle en lui et jamais elle n’avait eu à le regretter. Il avait probablement raison, mais elle ne s’en sentait pas vraiment plus capable pour autant.

« Je crois que la mienne vient de commencer. » Répondit-elle enfin.


[Sujet clos, merci pour ce magnifique rp ;)]

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