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..:: Raiun Okuriinu ::..

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..:: Raiun Okuriinu ::.. Empty ..:: Raiun Okuriinu ::..

Message par Invité Sam 29 Jan 2011 - 13:01

..:: Raiun Okuriinu ::.. 1101280731251121007544926

..:: Pseudo ::..
Ici vous pouvez m'appeler Raiun, ou Kani si vous préférez.
..:: Âge ::..
22 ans.
..:: Loisirs ::..
Loisirs ? Qu'est-ce donc ? °A°" Bon ben disons quand j'ai le temps la lecture, le cinéma, les jeux vidéo, mais avant toute chose le dessin (qui n'est presque plus un loisir puisque j'en ai fait mes études).
..:: Autres (si vous voulez donner d'autres indications...) ::..
Chais pas moi, euh... yaoiste de temps en temps ?
..:: Comment avez-vous connu le forum ? ::..
Dans les top-sites d'un autre forum.
..:: Quelle est la couleur du chat ? ::..
Gris et noir.


..:: Raiun Okuriinu ::.. 1101280752501121007545065

..:: Prénom ::.. Raiun
..:: Nom ::.. Okuriinu (nom des parents d'adoption : Borgaro)
..:: Sexe ::.. ???
..:: Âge ::.. Quelque part entre 20 et 30 ans... peut-être...
..:: Pays ::.. Flamen.
..:: Job de base ::.. Guerrier.
..:: Biographie, histoire du personnage ::..


.. .. Après la brume .. ..
...
Le bois suintant d'une petite cabane en bord de ville. L'humidité stagnait dans un brouillard lourd et froid, s'emparant des vieilles planches en s'infiltrant dans leurs rainures. Ce bois sentait comme un fond de tonneau, la moisissure, la poussière... et ces relents de rhum qui s'accrochaient à chaque mur de Tarouga, comme si l'alcool avait même nourri les arbres du corps desquels se dressait à présent chaque bâtiment. C'est cette odeur âcre et poisseuse qui l'avait vu grandir, au milieu des passages furtifs de sa mère et des bruits de forge de son père. Et c'est cette même odeur qui accompagnait ses nuits, quand l'enfant rentrait d'une journée d'échanges et de menus larcins pour s'effondrer sur son vieux matelas, faisant grincer les ressorts rouillés, un sourire satisfait accompagnant la joie d'un sommeil mérité.
Son père rentrait souvent peu après lui, embaumant l'odeur sirupeuse d'une taverne récemment visitée. Quand il y pensait, l'homme titubait jusqu'à la chambre de son gosse pour venir y marmonner quelques paroles, lui frotter les cheveux dans un geste paternel et encourageant, sans se soucier de savoir si l'enfant dormait déjà, avant de rejoindre sa propre couche. Et un peu plus tard, sa mère rentrait à son tour. Elle répandait sur la table son butin de la journée, le bruit de l'or ou du métal ne parvenant que rarement à surmonter les ronflements de son mari. Raiun observait alors les reflets d'acier que chaque trophée renvoyait à la lueur des bougies aux flammes dansantes. Sa mère, accompagnée du cradopaud qui ne la quittait jamais, s'asseyait à la lourde table en chêne massif. Ses bijoux innombrables tintaient, envoyant des lumières dansantes dans toute la pièce. L'amphibien qui lui servait de compagnon et associé grimpait sur une autre chaise, ses pattes rugueuses se posant sur la table avec impatience, la fine membrane de ses joues gonflant et se rétractant dans un coassement léger et continu. Alors, ils se mettaient tous les deux au travail.
Raiun remerciait le ciel d'avoir placé son lit dans la pièce principale - ou plutôt le manque de prévoyance de ses parents qui avaient installé ce matelas à cet endroit en désespoir de cause. Ainsi, chaque nuit, l'enfant observait sa mère et son pokémon compter, trier, ranger les trésors qu'ils amassaient au cours d'échanges, de larcins, ou même en cadeaux, lorsque les petits navires s'amarraient au bord de la ville. Cette femme n'avait pas du voleur l'âme fourbe et le coup de couteau détaché ; elle était taillée dans le bois dur et obstiné du marchant. Bien sûr, comme pour tout habitant de Tarouga, le vol était pour elle affaire sérieuse, ancré dans les gênes de ceux qui vivaient un peu trop longtemps dans cette ville reculée. Mais là où Kemuri Borgaro excellait, c'était dans la diplomatie, le marchandage, le troc d'objets volés qui faisaient d'elle l'un des intermédiaires les plus appréciés. Les trésors qu'elle exposait par ailleurs sur cette table n'étaient pas toujours les siens ; on lui confiait des prises afin qu'elle en détermine la valeur et le montant. Elle observait les objets, les touchait, les faisait sonner, puis les passait à l'amphibien qui l'assistait afin de s'assurer qu'il en venait aux même résultats qu'elle. Puis elle comptait, notait, passait une main dans ses cheveux en soupirant devant les séries de chiffres. Et parfois, s'il ne dormait pas, son époux venait l'embrasser et lui donner un coup de main.

Un couple heureux en somme. Une façade presque parfaite, cachant l'embarra d'une femme stérile par la charge d'un enfant qu'elle avait ramené des terres intérieures. Une barque silencieuse qui l'avait porté dans ce repaire à nuisibles en effaçant les traces de l'endroit qui l'avait vu naître. Cette nuit-là, comme toujours, chaque fois qu'elle revenait de ses excursions aux échos d'échanges marqués d'une lame sur la gorge, la femme avait percé la brume sur sa petite embarcation. Le vieux voleur qui menait sa barque n'avait pas dit un mot, était descendu dans la fange des relents de marais pour mener le bateau jusqu'à une terre plus stable. Et dans le halo d'une lampe à pétrole, accrochée à la poupe de la barque, la silhouette de cette femme s'était découpée ; grande et mince, le visage dur, l'œil sévère, son corps nappé d'une cape en soie d'Alfen, et de foulards colorés sur lesquels tintaient d'innombrables pièces d'or retaillées. De sous ces riches parures n'apparaissait qu'un pantalon serré et des bottes hautes en cuir de pharamp, un corsais lié de crins luisants de feunard. Dans son ombre devant elle, ses deux mains fines fermement posées sur les épaules d'un jeune enfant. D'autres foulards aguicheurs, rappelant ceux de la femme, ceignaient son cou et ses bras, lui descendant jusqu'à la ceinture. Néanmoins, malgré toutes les richesses dont la marchande avait pu le parer, les mains abimées, le pantalon en toile troué, l'apparente fragilité de ses membres dévoilaient les restes d'un gamin des rues habitué à ne compter que sur lui-même. Mais plus encore, les yeux dorés de l'enfant perçant la brume comme des lames acérées, deux lueurs cruelles se reflétant sur la vapeur nauséabonde du marais.
La femme posa pied à terre sans briser le silence nocturne, son pas léger trahissant les capacités de son statut de voleur et d'assassin. Derrière elle, seul le bruit des cordages contre le bois, alors que le vieil homme arrimait la petite embarcation. Dans un froissement de cape, elle referma les pans des lourds tissus qui la couvraient sur les épaules de l'enfant.

"C'est Tarouga. Tu vivras ici. Dans ma maison. Et sous mon nom. Tu seras Raiun Borgaro."

Nulle autre parole ne fut échangée. L'enfant, cheveux pourpres, courts et en bataille, fit lentement glisser son regard sur les habitations miteuses qui s'agglutinaient au bord du marais. Aucun de ses gestes ne trahissait ses pensées, pas même ses yeux à demi clos qui marquaient pas à pas l'emprunte des lieux dans sa mémoire. La femme resserra ses doigts longs et fins sur les épaules de son nouveau butin qui grimaça sous la force de sa poigne. Puis elle se mit en route, l'enfant suivant docilement, marchant devant elle comme un animal bien dressé, frissonnant au contact des ongles froids qui frôlaient parfois sa gorge.
Aucun doute n'était possible, rien qu'en croisant son regard, qu'il n'était pas de ceux qui se soumettaient facilement. Un sourire braconnier, un regard supérieur de même que les grands prédateurs, comme s'il se sentait hors d'atteinte de tout mur, de tout barreau. Comme si tout ce qui se dressait devant lui n'était que souris avec lesquels il pouvait jouer jusqu'à en avoir assez. Et pourtant, sans un mot, il s'était plié aux règles de la femme, aux lois de sa maison. Elle avait franchi avec lui le seuil de sa demeure, puis elle l'avait laissé à son mari, sans une explication, avant de retourner à ses échanges et ses larcins. L'enfant avait alors peut-être six ans, peut-être plus ; ses iris de rapace étaient baignés d'une intelligence exacerbée, parfois noyée dans une folie sourde. Un regard observant patiemment, sourire aux lèvres, l'instant où il aurait la possibilité de berner, de tromper, de trahir et profiter.

C'est dans cette ville, en cette compagnie, que Raiun grandit sur les bases d'une enfance oubliée. Vivant le plus souvent avec son père forgeron, pendant que sa mère - cette femme qui l'avait un jour trouvé - arrangeait les échanges de différents brigands. Son père était un homme un peu rude, à la descente facile, et à l'alcool tantôt joyeux, tantôt violent, bien qu'à aucun moment il n'osa porter la main sur l'enfant que sa femme lui avait confié. Le forgeron était de nature silencieux, peu évocateur, porté bien plus sur son travail que sur la garde d'un gamin aux origines douteuses, et dont les passes-temps favoris se révélèrent rapidement comme vol, tromperie et amour du conflit. Pourtant si Raiun s'amusa dès les premiers temps à chaparder et jouer des tours souvent réprimandés par quelques paires de claques aux habitants de Tarouga, jamais l'enfant ne sembla prompt à apporter le moindre ennui à son tuteur. En contrepartie, l'homme le laissait aller à sa guise, essuyant de son même calme silencieux les remarques agacées de ceux qui subissaient les mauvais coups du gamin. Remarques ne durant que quelques mois. Après quoi l'enfant fut considéré comme l'un des leurs, un autre jeune brigand. Et dans ce milieu chaque jeu d'enfant consistait à mettre en avant ses capacités pour la tromperie.
Pour chacun de ses anniversaires, résumé au jour où il avait posé le pied dans la masure des Borgaro, son père lui offrait un présent qu'il avait lui-même forgé, ou de sa main volé. Des colliers, des vêtements, un couteau de métal au manche travaillé, des bottes de cuir ou des trésors sans nom amassés par hasard. L'homme et l'enfant n'échangeaient pas un mot, mais c'était bien en sa seule compagnie que le gamin semblait perdre tout envie de méfait, son regard carnassier offrant la place à un calme respectueux. Le temps qu'il passait avec la femme, cependant, se résumait aux nuits où cette dernière rentrait pour compter, trier, et préparer ses butins. Il ne faisait que l'observer, convoitant en silence tout ce qu'elle pouvait ramener. Quand elle n'était plus là, il fouillait ses affaires, prenant garde à toujours tout remettre en place. Il n'éprouvait rien pour cette femme, mais c'était tout de même elle qui l'avait mené vers un tuteur qu'il appréciait, loin d'une vie sans avenir, et sous un toit où l'on pouvait manger. C'est ce que l'enfant se répétait pour ne pas s'avouer que, tout simplement, il la craignait.

Raiun avait rapidement gagné sa place à Tarouga. Il n'était pas un grand voleur, certes, mais ses quelques larcins réussis lui avait valus d'être laissé en paix par les autres brigands. On faisait parfois appel à lui pour transporter un message ou un objet, et si l'enfant s'était quelques fois amusé à garder pour lui certains colis, une ou deux torgnoles avaient suffi à le remettre dans le droit chemin, surtout lorsqu'il s'agissait du machopeur du tavernier. Quand il ne jouait pas les jeunes transporteurs ou qu'il ne errait pas dans les rues à la recherche d'un nouveau trésor à dérober, Raiun s'appliquait aux courses que son père n'avait pas le temps de faire, et apportait les commandes d'armes et ferronneries que ses clients attendaient.
Depuis qu'il vivait parmi eux, et comme ses parents ne semblaient se soucier de l'enfant que pour le nourrir ou le loger, celui-ci s'amusait de la tendance qu'avaient les gens à hésiter quant à le qualifier de fille ou de garçon. La plupart des habitants de Tarouga l'appelait par son prénom, évitant ainsi de se poser la question. Mais Raiun aimait par-dessus tout les pousser - par des questionnements au sujet des filles de joie, des questions d'héritage ou d'alliances de familles - à finir par bégayer en ne sachant plus de quelle manière ils devaient aborder le sujet avec l'intéressé. Il les observait bredouiller, suivait avec délice le mouvement fuyant de leurs yeux.

C'est pour son treizième anniversaire que son père revint un soir en bougonnant, trempé d'une pluie cinglante. Son ombre large se découpa dans l'encadrement de la porte d'entrée, une créature dorée s'échinant à échapper à l'homme alors qu'il la retenait sous un bras. Sans un mot et sans hésiter, l'homme vint déposer un elekid hargneux sur le lit de son gosse, avant d'aller s'enfermer dans sa chambre pour dormir.
L'enfant ne s'était jamais intéressé à la faune qui l'entourait, et si la créature n'avait été un présent sans doute l'aurait-il ignorée. Il se redressa dans le lit, jetant un coup d'œil à la porte bien fermée. Son regard glissa ensuite jusqu'à la chaîne couleur d'acier qui partait du pied solide d'un meuble en bois qui trônait près de son matelas. La chaîne se terminait sur un gantelet de métal qui enfermait le bras droit de la créature, muselant jusqu'aux griffes de ce membre. Les yeux d'un noir d'ébène du petit combattant croisèrent le jaune doré de celui de Raiun. Les pupilles étrécies en deux faux agressives, Elekid y logea toute la colère qu'il possédait, sans peur ni hésitation. Juste l'animosité d'une bête sauvage à qui l'on avait arraché toute liberté. L'enfant pencha la tête, ses cheveux d'un rouge de sang dansant quelques centimètres au-dessous de ses épaules. Un sourire de prédateur naquit lentement sous son regard oppressant.

"Tu veux ta liberté, petit jouet ? Sais-tu qu'un larcin ne se rend pas ? Si tu veux la récupérer, il faudra la voler à ton nouveau maître."

Crachant son venin d'une voix charmeuse, l'enfant approchait une main possessive de la créature. Les autres humains ne l'avaient jamais intéressé, sans saveur qu'ils étaient, toujours prêts à se retourner les-uns contre les-autres, si faciles à manipuler. Il suffisait de savoir leur parler. Cet animal ne ferait pas exception, et l'enfant savait qu'aussitôt qu'il s'en serait assuré la créature ne lui offrirait plus grand intérêt. C'est presque avec délice qu'il sentit les griffes encore libre du pokémon déchirer sa paume. Son sourire s'élargit tandis que son sang tachait la couverture usée.

.. .. Bords de ville .. ..
...
C'était ainsi depuis toujours. Aussi loin qu'il s'en souvienne, au-delà du rideau de brume qui masquait les strates de son passé. Un écho. Un soupir. Comme un membre perdu qui laisse encore sa marque dans l'esprit du condamné, criant sa présence invisible. En permanence Raiun ressentait ce besoin inassouvi, besoin de quelque chose, de quelqu'un. Quoi ou qui, il n'en savait rien. Une part de lui peut-être, dont le temps l'avait privé. Quelque chose d'important dont la disparition perpétrait une douleur suffocante, le faisant parfois souffrir au point de le rendre fou. En temps normal il la fuyait. Il l'enfouissait au fond de lui pour l'étouffer sous des envies simples, impulsives. Des choses sans but précis comme voler un objet, tromper un marchand, pousser un homme à perdre patience. Mais parfois cette douleur, ce manque, ce malêtre profond refaisait surface, le glaçant tout entier, resserrant un étau de solitude sur son jeune cœur.
Alors, il cherchait, avec toujours, bien présente, la certitude que ses recherches étaient vaines. Qu'il déambule en ville des heures durant, qu'il explore et découvre toujours plus de recoins aux abords de Tarouga, près des marais ou du côté des roches craquelées, rien ni personne ne semblait pouvoir alléger ce poids inconnu. Quand la douleur était trop grande, l'enfant rentrait chez lui et se recroquevillait sur son matelas, patientant en silence jusqu'à ce que ses entrailles se dénouent, que ses muscles se relâchent, que son regard chargé des éclairs d'une haine sans nom reprenne ses reflets sûrs et maîtrisés.

C'est cette solitude qui le rongeait. Et c'est elle aussi qui le poussa à s'intéresser pour la première fois à une créature autre que lui. Bien des années plus tard, Raiun se demanda si son père adoptif avait alors compris ce qu'il cherchait. N'était-ce pas pour cela qu'il lui avait ramené ce compagnon ? Avait-il espéré que, mieux qu'un gosse de Tarouga - avec lesquels l'orphelin ne semblait pas vouloir se lier - cet elekid ferait naître en lui les prémisses de ce qu'ils appelaient amitié ? Peut-être l'avait-il cru en effet, songeant qu'alors cette solitude destructrice pourrait être entravée. Peu importe ce que l'homme avait pensé, c'est ce qui se produisit.
Dans les semaines qui suivirent son anniversaire, Raiun emmena chaque jour l'elekid enchaîné au bord de la ville, près des marais, dans une sombre clairière dont les arbres cachaient presque entièrement la lumière du jour. Il accrochait le pokémon à un tronc, puis venait s'assoir face à lui, juste assez loin pour que, même en tirant de toutes ses forces, la créature ne puisse pas l'atteindre. Alors il lui parlait de choses et d'autres, parfois pour l'énerver et le pousser à essayer de l'attaquer, parfois pour l'humilier et profiter de sa supériorité, d'autres fois encore simplement pour exprimer ses pensées, choses qu'il ne faisait jamais devant aucun être humain. Cet animal au moins n'irait rien répéter, et Raiun trouvait dans ces monologues une façon d'éclaircir ses pensées.
Quand le pokémon en avait la force, il tirait sur sa chaîne, grondait, frappait, griffait le tronc qui le retenait prisonnier. Et lorsque la fatigue le laissait essoufflé, il ne pouvait que s'assoir et écouter l'enfant parler de sa voix basse, calme et confiante. Parfois une touche d'incertitude se glissait dans ses propos, alors Elekid fronçait les sourcils et retroussait les babines, succombant à cette désagréable empathie qui liait les êtres qui passaient trop de temps ensemble. La créature n'aimait pas ça. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de pouvoir s'échapper, se débarrasser de ses chaînes... et se venger une fois, rien qu'une fois, en portant un coup au gamin pour effacer une bonne fois pour toute ce sourire oppressant qui le caractérisait. Sans se douter que le jour où sa prière serait exhaussée était plus proche qu'il le croyait.

Raiun aimait créer, construire de ses propres mains, sentir différents matériaux contre ses paumes et les soumettre à son imagination. Cette attirance pour l'artisanat, l'enfant soupçonnait l'influence de son tuteur de la lui avoir donné ; voir cet homme forger toute la journée, parfois la nuit, cette flamme ardente et créatrice dans son regard pétrifiait le gamin dans un profond respect. C'est pourquoi, imitant l'homme avec les moyens qui lui étaient donnés, Raiun avait très tôt commencé à se former ses propres jouets. Tailler le bois et la pierre lui plaisait, mais le métal et les tissus colorés restaient pour lui ses meilleures muses. Il ne pouvait cacher que les vêtements et bijoux que sa tutrice portait exerçaient sur lui un attrait incroyable. Aussi l'enfant développa un goût démesuré pour l'assemblage destiné à créer poupées et peluches reflétant les plus fortes envies qui le tenaient. Son sexe indéterminé auprès de la population qui l'entourait lui permit d'éviter toute raillerie à son sujet, et on le laissa coudre en paix tout ce sur quoi il pouvait poser la main.
De sa découverte de la couture à son treizième anniversaire, Raiun fit de ses innombrables créations ses frères et sœurs, et confidents. Quand ses crises de solitude le plongeaient dans une rage noire, la présence de ces êtres artificiels le rassurait légèrement. Certains d'entre eux y laissaient parfois leurs coutures, quelques boutons formant leurs yeux, et de temps en temps leur corps tout entier. Quand le besoin de création fuyait Raiun, sa présence envahissante était immédiatement remplacée par une soif intarissable de destruction.

Sa première crise, suivant le jour où son tuteur lui avait offert l'elekid, ne survint que deux mois plus tard. Raiun avait, depuis, mis de côté ses créations, abandonnant la couture au profit du temps qu'il passait avec sa créature. Aussi l'enfant, meurtri, perdu, et fou de rage, se tourna-t-il tout naturellement vers son nouveau jouet pour passer sa colère et la peine qu'elle couvait. Il entraîna, comme toujours, le pokémon jusqu'à la clairière, l'enchaîna au tronc fatigué des nombreux coups de poings et de griffes, mais cette fois, l'enfant ne s'éloigna pas. Elekid n'eut pas le temps de faire face tant la surprise le cloua sur place, et Raiun eut le temps de lui asséner plusieurs coups rageurs avant que l'animal ne riposte. Évitant le quatrième choc qui devait l'atteindre au sommet du crâne, le pokémon échappa à la poigne de l'enfant qui le retenait par l'une de ses antennes et se jeta sur lui pour le frapper à son tour avec sauvagerie. Retenant ses griffes pour n'utiliser que ses poings, à l'instar de l'humain, la créature n'en attaquait pas moins comme un animal. Et Raiun, plaqué au sol, ne put que constater cette lueur bestiale tapie dans les yeux noirs de son assaillant.
La bouche en sang, l'estomac douloureux, l'enfant mit un moment à constater que le pokémon avait cessé ses coups. Il se redressa difficilement en position assise et observa l'animal qui le fixait avec colère. Elekid avait rendu les coups au centuple, mais il n'en donnerait pas plus. Du moins pas tant que l'humain ne tentait rien contre lui. La fierté de l'animal et le sens de l'honneur étrangement humain qu'il mettait en pratique firent naître en Raiun un sentiment de triomphe. Il avait trouvé un compagnon. Un compagnon qui lui plaisait. Par ailleurs, l'enfant fut ravi de constater que toute sa colère pouvait être noyée dans une rixe bestiale comme celle qu'il venait d'échanger avec le pokémon.
Elekid savait quand il fallait s'arrêter, tant mieux. Il serait la petite voix qui stopperait l'enfant lorsque la sagesse imposerait la fin du conflit.

.. .. Raiun Okuriinu .. ..
...
Eperonnant sa monture, Kemuri Borgaro fuyait à bride abattue vers le sous-bois marécageux. Le vent humide chargé des relents de vase fouettait son visage crispé sur une expression de crainte et de colère mêlées. Le sol disparaissait sous une vapeur épaisse, et la femme craignait de sentir à tout instant le corps imposant de son tauros se dérober sous elle, si l'animal venait à trébucher dans un trou fangeux. Elle ne fit cependant pas mine de le freiner, et le buffle enjamba d'un bond vif et puissant le tronc arraché d'un vieil arbre. Ses foulées faisaient trembler le sol, emplissant le silence nocturne d'un bruit de tonnerre tandis que la bête galopait dans un torrent de roches et de brindilles désintégrées.
Kemuri Borgaro n'était pas une femme faible. Elle n'était pas de ces personnes qui se laissaient facilement impressionner, bien au contraire. Kemuri était née et avait vécu à Tarouga, et Tarouga ne pardonnait pas la faiblesse. Elle avait volé, fait chanter, menacé et tué pour vivre et survivre. Elle s'était toujours montrée forte, sûre d'elle, impassible en toutes circonstances. Ainsi, Kemuri Borgaro était devenue l'une des femmes les plus influentes au sein de la société de pirates et de brigands qui composait la ville. Elle avait été savamment courtisée par de nombreux hommes, des hommes puissants. Des hommes auxquels Kemuri aurait été ravie de se lier afin d'accroitre ses pouvoirs, ses richesses. Mais des hommes qui plaçaient une très grande importance dans leur descendance. Hors, c'était là la seule chose que Kemuri n'était pas capable d'offrir. Et pour cacher cet honteux handicap aux yeux de tous, il lui fallait un mari qui pourrait fermer les yeux sur son petit problème. Elle avait donc opté pour un homme simple, un homme qui l'aimait pour ce qu'elle était. Elle lui avait accordé la grâce de son mariage, et avait pu continuer son travail sans craindre que son secret soit découvert. Oh, bien sûr, elle avait eu des amants. Des tas d'amants, comme elle en avait toujours eu avant son mariage. Cet homme, Borgaro, n'avait été à ses yeux qu'un moyen de se débarrasser des propositions gênantes de ses anciens compagnons de chambre. Une bénédiction, mais aussi un immense sacrifice qui lui avait fermé les portes des hautes familles. Mais qu'importe...
Kemuri Borgaro avait finalement doré elle-même son blason et son nom. Elle n'avait plus besoin, à présent, de partager le sang d'une autre famille. Elle fonderait sa propre maison. Et pour cela il ne lui manquait qu'un dernier détail... Ce détail profondément caché qui avait refait surface quand les rumeurs étaient nées, des rumeurs sur sa stérilité. Dès qu'elle avait entendu ces mots résonner dans les rues de Tarouga, Kemuri avait compris qu'il lui fallait dès maintenant enterrer la chose. Elle était partie, s'était éloignée de sa ville natale jusqu'à entrevoir les frontières de Flamen. Elle avait fouillé dans les avenues les plus profondes, dans les sous-sols les plus noirs. Et elle avait cherché l'enfant le plus sauvage qui y subsistait. Elle avait pris le plus hardi, le moins affamé, celui qui selon elle possédait les meilleures capacités de survie, le plus débrouillard.
C'est ainsi que Kemuri Borgaro avait mis fin aux rumeurs. Il ne lui avait pas été bien difficile d'en faire courir de nouvelles, et bientôt tout le monde souffla qu'elle avait été récupérer son propre enfant, abandonné quelques années plus tôt à un amant lointain. Les bruits qui courraient sur sa stérilité se retournèrent contre son mari, et bientôt on l'approuva d'avoir cherché cet enfant, reconnaissant par là même la dévotion magnanime qu'elle accordait à un homme sans descendance en restant avec lui. Et ainsi, tout avait été réglé. Kemuri Borgaro était et resterait la meilleure, et plus aucun obstacle ne se dresserait sur son chemin vers le pouvoir.

Alors comment pouvait-elle expliquer la peur qui enserrait sa poitrine, cet étaux invisible qui la serrait comme la poigne violente d'une bête famélique perchée sur ses épaules, la dévorant des yeux et souriant, hilare. Un sourire répandant satisfaction et un désir brûlant de la voir frappée soudain du souffle de la mort. Ce sourire qu'elle devinait quelque part dans son dos, ces yeux jaunes qui la suivaient sans jamais la perdre à travers les lianes et les branchages noueux. Les yeux brillants d'un prédateur qui la traquait, et elle qui fuyait comme un rongeur apeuré. Elle ne le supportait pas. Sa haine était sur le point d'exploser, seulement contenue par la vague de terreur qui l'encerclait et refermait ses griffes sur son orgueil au point de le déchirer. Elle ne voulait pas mourir. Mais s'il l'attrapait, c'est ce qui l'attendait.
Des craquements résonnaient derrière elle, Kemuri les entendait malgré le vacarme assourdissant du galop de sa monture. Accrochée à la crinière du buffle, la femme tourna difficilement la tête en arrière pour voir dégringoler quelques chapes de poussière sylvestre, des morceaux d'écorce arrachés qui terminèrent leur chute dans le marais. Son tauros franchit d'un nouveau bond un étroit ruisseau boueux, la forçant à reconcentrer son attention sur le sentier qui s'ouvrait à présent devant eux. Enfin.
Kemuri frappa les flancs de son tauros en poussant un cri d'encouragement. Tarouga n'était plus loin, ce chemin menait aux portes de la ville. Si elle parvenait à atteindre la cité, elle serait sauvée. Le rire dément de son poursuivant parvint à ses oreilles, la faisant grincer des dents. A cet instant quelque chose s'abattit sur le crâne de son pokémon. Kemuri n'eut pas le temps de réagir, alors que le grognement de sa monture résonnait comme un cri de douleur presque humain. Elle aperçut devant elle l'éclat luisant d'une fourrure dorée, des yeux noirs braqués sur elle, et ce sourire identique à celui qu'elle haïssait, tandis que le corps puissant de la bête qui la portait s'effondrait sous elle, fauché dans son élan. La silhouette de l'agresseur disparut de son champ de vision alors que la femme passait par-dessus l'encolure de son tauros. Le sol spongieux amortit sa chute, et Kemuri roula dans un nuage de feuilles mortes et de brindilles avant de se remettre sur ses jambes d'un seul mouvement, en alerte. Son pokémon n'avait pas pris beaucoup plus de temps pour se relever, bien que l'animal chancelât à présent, avançant et reculant maladroitement pour éviter de chuter à nouveau. L'un de ses yeux avait explosé sous l'impact du coup qui l'avait atteint au milieu du front, et sa langue pendait mollement sous son museau ensanglanté des naseaux duquel coulait à flot un liquide presque noir. Bien qu'une hargne furieuse se lise encore dans l'œil unique du pokémon, il était évident que la bête était déjà morte. Kemuri tourna les talons et prit ses jambes à son cou.
Ses hautes bottes en cuir étaient nappées de boue, mais la femme ne les apercevait qu'avec peine sous le brouillard humide qui l'encerclait jusqu'à la ceinture. Sa cape somptueusement brodée la gênait. Elle ôta vivement la broche qui la retenait, se débarrassa du vêtement, le souffle court, et reprit sa course. Des bruits de choc suivis du grincement sinistre d'un arbre s'effondrant sur lui-même lui apprirent que son tauros était entré dans une furie destructrice le poussant à charger tout ce qu'il voyait. Avec un peu de chance, le monstre pourrait suffisamment ralentir son poursuivant. Mais Kemuri déchanta bien vite lorsqu'elle entendit le sifflement significatif de la chaîne fendant l'air retentir juste derrière elle. Sans hésiter, la femme se jeta en avant pour atterrir durement contre le sol. Une racine émergeant à cet endroit s'enfonça dans ses côtes, lui coupant le souffle dans un craquement retentissant. Un éclair illumina la brume juste au-dessus de sa tête, mais elle n'eut pas l'occasion de s'en soucier. La douleur d'une côté brisée venait brouiller sa vision, et des tâches noires apparaissaient aux coins de sa vue. Lentement, maladroitement, Kemuri se remit sur ses pieds. Mais avant qu'elle ait pu totalement se redresser, quelque chose agrippa sa botte, enfonçant ses griffes effilées dans le cuir jusqu'à percer sa peau. La chose tira d'un coup sec, et elle fut à nouveau projetée au sol, évitant cette fois-ci la racine de justesse pour terminer sur le ventre, son bras gauche dans une flaque fangeuse qui lui éclaboussa le visage.
Avant que Kemuri puisse se relever à nouveau, un poids se plaqua contre elle, allongé sur son dos. Elle sentit des mains fines mais puissantes se refermer sur ses épaules, lui arrachant un gémissement de douleur. Sa côté brisée lui brouillait encore l'esprit, mais elle se força à remettre ses idées en place tandis que ses sensations refaisaient surface. Une souffrance insupportable l'empêchait de respirer correctement. Mais plus douloureuse encore était la masse l'écrasant contre terre, son emprise sur ses bras, et le souffle chaud qui fit vibrer les mèches retombant près de ses oreilles.

"J'ai gagné, mère."

Le ton victorieux et amusé du jeune homme glaça la femme. Kemuri s'efforça de tourner légèrement la tête, malgré les éclairs de douleur qui parcouraient sa colonne vertébrale. Elle put ainsi observer avec effroi le sourire goguenard, orné d'une dentition carnassière, et surmonté de deux yeux jaunes qui braquaient sur elle des pupilles rétractées en faux agressives. Raiun la fixait avec au fond du regard cette pointe de désir qui lui avait toujours déplu et qu'elle avait cru détruire bien des années plus tôt.
En silence, et sans qu'elle put se débattre car la pression de sa côte contre ses poumons l'empêchait de faire le moindre geste sans réveiller la douleur, le jeune homme la fit rouler sur le côté pour qu'elle termine sur le dos. Il était grand et mince. Les douze années qui le séparaient du jour où il avait posé le pied à Tarouga avaient fait de lui un garçon incroyablement androgyne, aux longs cheveux rouges comme le sang tombant en cascade sur ses épaules. Ses vêtements riches - autant que ceux de sa mère - étaient déchirés par endroits, là où les branches les avaient accrochés dans sa course.
Il était toujours sur elle, à présent assis sur son ventre, la détaillant avec satisfaction. La peur comme la colère qu'il lisait dans ses yeux lui apportaient autant de plaisir, et Raiun passa sa langue sur ses lèvres dans un geste de contentement. Dans son bras droit, serré contre lui, Tettsui l'elekid que son tuteur lui avait offert fixait la femme avec une expression semblable, ses yeux noirs plissés dans un sourire sournois. Le bras gauche de la créature était enfermé dans un gantelet de métal brillant duquel s'échappait une chaine épaisse. Cette dernière était rattachée à une protection identique qui cernait l'avant bras avec lequel Raiun portait son compagnon. Inséparables, comme le jeune homme l'avait désiré.
Le garçon posa une main sur la poitrine de Kemuri, et aussitôt la femme reprit ses esprits et sortit de son mutisme terrifié. Son regard reprit de sa dureté, son attitude de sa prestance. Raiun tressaillit, et son sourire disparut lorsqu'il perçut la lueur glaciale dans les yeux de sa tutrice. Elle lui était supérieure, jamais elle ne laisserait un moucheron tel que lui la dominer. Ce gamin, elle l'avait récupéré au plus bas des bas-fonds. Elle, elle était au sommet.

"Ma seule erreur, finalement, sera d'avoir laissé mon imbécile de mari céder à tes caprices" siffla-t-elle avec mépris. "Tu n'auras été qu'un chien loyal et respectueux en apparence, qui n'attendait que le moment où on lui tournerait le dos pour attaquer."

"J'aime cette image" susurra le garçon. "Je vous promets de m'en inspirer pour mon nouveau nom."

"Encore quelques années et j'aurais pu m'occuper de ton éducation pour reprendre mon rang et ma fortune. Mais il a fallut que tu te complaises dans cette vie indigne ! S'attacher à ce point à des bêtes... J'aurais du te laisser dans ton trou à rats, à manger tes charognes, et à tout donner pour survivre. Tout !"

Raiun appuya brusquement son poids sur sa main gauche toujours posées sur la poitrine de la femme, lui arrachant un gémissement de douleur. Ses yeux dorés la transperçaient à présent, la défiant silencieusement de continuer à parler. Mais Kemuri Borgaro ne pouvait plus parler. Sa côte brisée avait percé la surface de son poumon droit, et la femme ne cherchait plus maintenant qu'à atteindre l'air qui lui manquait, inspirant avec insistance, bouche grande ouverte, comme la caricature d'un poisson hors de l'eau.
Raiun et Tettsui l'observèrent un long moment, tous deux penchés sur son visage pour profiter de ses derniers instants. Lorsque ses faibles forces l'abandonnèrent, Kemuri sombra dans l'inconscience. Elle eut néanmoins le temps de sentir les lèvres du jeune homme se poser sur les siennes pour goûter le sang qui remontait de ses organes percés. Et alors qu'elle poussait son dernier souffle, Kemuri Borgaro se dit que peut-être, le garçon aurait été meilleur amant qu'héritier.

..:: Caractère ::..
Solitaire le dirait-on, s'il ne partageait pas chaque instant de sa vie avec son unique compagnon. A l'exception de Tettsui, son elekid, Raiun ne côtoie que rarement le reste des êtres vivants. Les siens lui semblent fades, inintéressants pour la plupart. Il en vient à mépriser ceux qui ne sont poussés par aucune ambition. Les seules personnes dignes d'intérêt seraient celles auxquelles il puisse se mesurer. En général tout du moins...
Fier au point de risquer sa vie pour ce en quoi il croit, Raiun a développé aux côtés de Tettsui un grand sens de l’honneur qu’il prend tout de même la liberté de modeler selon ses envies. Souvent sympathique lors d'une première impression, il aime étaler ses connaissances et son attitude bourgeoise à qui veut bien l'aborder. Il tire une grande satisfaction de ses réussites personnelles.
Profondément hautain, se faire dépasser, dans quelque domaine que ce soit, par un être qu'il considère comme inférieur le rend malade. Mais il sait reconnaître la force et le génie, et aime par-dessus tout y être confronté. Son amour inconditionnel pour les richesses le pousse à mépriser plus que tout la saleté et la pauvreté ; il les a toutes deux connues, et ne compte plus jamais y avoir affaire.
Moqueur, Raiun a la langue bien pendue quand il s’agit de provoquer ou de manipuler. Passé maître dans l’art du mensonge, il déblatère sans se soucier des conséquences, avec pour seule satisfaction de voir ses victimes confrontées à l’hésitation.
Collectionneur dans l'âme, sa jeunesse baignée des bruits de forge de son tuteur pour qui l'amour du métal était sans pareil, Raiun est doté d'un goût prononcé pour les armes et protections rares et uniques, forgées à la main.

Derrière ces multiples facettes, Raiun est un jeune homme qui ne supporte pas la solitude, la vraie, celle qui fait de lui un être ignoré de tous et dont la crainte déclenche parfois en lui des douleurs insupportables l'engageant dans des crises de folie. Il aime créer, modeler de ses propres mains, ou détruire quand il en ressent de le besoin.

..:: Description physique ::..
Raiun est un jeune homme à la silhouette mince et souple. Des muscles secs parcourent son corps, tracés sous une peau un peu pâle. Ses goûts vestimentaires, parfois extravagants, se complaisent de fioritures en tous genres ; il aime les vêtements simples et proches du corps, qui lui permettent de se mouvoir sans difficultés, mais les préfère brodés, finement coupés, ornés de dentelles ou de bijoux tape-à-l'œil qu'il aime mettre en avant. Aucun problème de vue, mais son amour pour l'apparence bourgeoise l'a poussé à s'offrir des lunettes en argent, objet qu'il sait hors de prix et qu'il a équipé d'une chaînette faite du même matériaux. Ajoutant à cette allure de nobliaux la démarche qui convient, Raiun se déplace rapidement, à pas léger et silencieux - qu'il tient plus justement du contact de différents assassins qui l'ont vu grandir. Il se tient droit, est friand d'une gestuelle maniérée, et parle en conséquence ; peu, mais sans manquer de saupoudrer chacune de ses paroles par une expressivité exagérée. Son visage fin, légèrement allongé, passe d'une expression à une autre avec facilité, mais revient régulièrement au sourire carnassier qui reflète le fond de ses pensées. Il peut néanmoins se peindre le masque le plus charmant qui soit, ses yeux effilés, aux iris d'un jaune doré, ne savent que refléter la prédation qui anime sa nature profonde.
Une allure détendue, noble et expressive si l'on veut résumer, mais cependant tachée par le gantelet d'acier gravé de feuilles< d'or qui ceint son avant bras droit du coude jusqu'au poignet. De la base de l'objet sort une chaîne aux anneaux épais, qui peut s'enrouler et se dérouler comme bon lui semble - le mécanisme de blocage se situant dans le creux de sa main - et reliée directement à un gantelet du même genre enfermant le bras gauche de l'elekid qui ne le quitte jamais, toujours logé au creux de son bras comme un ourson en peluche. Silencieux la plupart du temps, son regard aussi aiguisé que celui de son maître détaille avec attention tout ce qui les entoure. Ses expressions sont le miroir de Raiun, et il n'est pas rare de les voir sourire de concert, de ce sourire supérieur et amusé qui attire rarement la sympathie.

..:: Particularités ::..
Raiun est armé d'un gantelet de métal enfermant son avant-bras droit, de l'arrière duquel sort une chaine animée d'un mécanisme qui peut en augmenter la longueur ou la résorber en l'enroulant à l'intérieur de la protection. Cette chaine se termine sur un deuxième gantelet accroché au bras gauche de son elekid. Elle est l'arme principale de Raiun et de Tettsui qui combattent presque toujours côtes à côtes.
Le jeune homme, s'il cherche à rassembler tout un tas de trésors (en particulier les artefacts gravés à l'image de Raikou), recherche en premier lieu une série d'objets ayant appartenu à un héros mythologique, et formant une protection comprenant un plastron que l'on dit aussi fin de résistant, d'un bouclier léger, de gantelets, de deux dagues fines et courbes et d'un casque. Ces armes et armures, dit-on, seraient habitées des éclairs du Raikou. Raiun refuse de croire qu'il ne s'agit que d'un mythe et recherche ardemment tous les renseignements qu'il pourrait trouver à leur sujet.
..:: Futur envisagé ::.. Berserker.
..:: Premier Pokémon ::.. Elekid ♂ surnommé Tettsui
..:: Image ou dessin ::..

:: ..:: Raiun Okuriinu ::.. 1103030323561121007749832 :: Tettsui
Version Elekid & Elektek:

..:: Autres (détails ne figurant pas au dessus/ce que vous aimeriez trouver sur le forum, ce qu'il faudrait améliorer, votre avis nous intéresse) ::.. Rien de particulier, j'aime beaucoup le contexte qui s'éloigne des forum Pokémon habituels. J'ai juste hâte de savoir si la 5G sera intégrée ^^



Dernière édition par Raiun Okuriinu le Lun 21 Mar 2011 - 15:36, édité 12 fois
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Message par Kajin' Nezumi Sam 29 Jan 2011 - 13:41

Hoy ! Bienvenue sur le forum.

Eh bah, Kuroshitsuji devient de plus en plus célébre x). Néanmoins, il y a un problème, un membre a déjà choisi ce perso comme avatar. Du coup ça va poser problème, on ne peut pas avoir deux persos identiques... Va falloir trouver un arrangement avec Elayan (ou Ketsuueki je crois...). Sinon, j'ai pas lu, mais ça commence bien ^^

Bon courage pour la suite. Préviens s'il y a la moindre question ! ^^
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Message par Invité Sam 29 Jan 2011 - 16:00

Euh... bon ben je vais voir avec cette personne alors =x
On m'avait dit que ce n'était pas trop mais si c'est le cas...
Ce qui m'embête c'est qu'avant même de m'inscrire j'ai réfléchi une bonne heure à mon personnage et que si je change d'avatar il va falloir que je change tout le reste. M'enfin je vois avec le ou la concerné(e) et je reposte ici.


Problème réglé.
Fiche en cours.
^^
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Message par Invité Lun 21 Mar 2011 - 15:37

Voilà, fiche (enfin) terminée ! ^^
Bon, je n'ai pas insisté sur le caractère, j'avais déjà tout dit dans l'histoire, et je préfère en garder un peu pour le RP quand même >>"
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Message par Nina Wang Lun 21 Mar 2011 - 15:47

Bonjour et bienvenue sur le forum :)

Ta fiche terminée te rapporte 11 points, ce qui te donne en fin de compte 16 points avec ceux du pays de départ.

Bon jeu parmi nous =)
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