[ Clos ] J'aime les fleurs. [ Solo/Contrainte ]

[Huyana Imala]

Il faisait gros soleil. J’aime le soleil. Il me permet de me sentir bien dans le bedon. Ca me permet aussi d’ouvrir mon bourgeon tout grand, pour devenir une jolie Roselia. Elles sont si belles. Je ne sais pas cela fait combien de temps que je suis ici. La jolie demoiselle m’a dit qu’elle revenait me chercher après avoir été au territoire des humains, alors je le fais. Je l’ai vu dans son regard qu’elle serait triste si je partais. Je me sens bien avec elle. Maman m’a toujours dit de ne pas m’approcher des humains, mais elle... Oh ! Je trouve qu’elle ressemble à Maman. Je sens le même poison que le mien couler dans ces veines. J’ai hâte qu’elle revienne. Je sais qu’elle va le faire. Elle ne m’abandonnerait pas ici, pas elle. Son aura, je le sentais si fort. Ce qui me rend mal à l’aise des autres humains, c’est qu’ils ont des parties sombres. La demoiselle en avait une aussi, mais si minuscule et si triste ! Un bon câlin lui ferait du bien. Il faudrait que je me tourne un peu plus vers la droite, le soleil va se coucher dans quelque heures. Je sens mes racines frissonner dans la terre. Je crois que je suis installée ici depuis quelque jours, peut-être moins ? Elle viendra. Je le sens, elle serait là bientôt ! Je m’amuse en attendant à compter les nuages et en envoyant des pollens parfumés sur les autres Pokémon qui passent par là. Parfois certains d’entre eux s’arrêtent devant moi et m’observent. Ils sont mignons. J’aime bien les Keunotor. Ils viennent jouer autour de moi, les voir heureux me rend heureuse aussi. J’ai même vu un autre Rozbouton. Il courait dans la plaine et me jetait des coups d’œil. Mais je ne peux pas sautiller comme lui. Je dois attendre ici, sinon peut-être que la gentille dame ne me retrouvera jamais ! Il faut qu’elle me voit. Oh. Qu’est que j’entend ? Un grand galop. Voilà qui est plutôt inhabituel dans une plaine avec surtout des petits Pokémon. Cela vient de derrière moi. Pour le voir je dois me déraciner... Mais cela me fera bouger. Oh, je ne sais plus trop quoi faire. Le galop s’arrête. Il faudrait que j’apprenne à contrôler ma curiosité. Mais si c’est la demoiselle ? Des pas viennent vers moi. Allez ma grande, bouge ces racines. Je me tourne lentement, essayant de regarder derrière moi. Mais mais...

« Tu es vraiment restée ici toute la semaine !? »

C’est la demoiselle ! Elle est là, enfin ! Mes racines se cassent tant que je suis heureuse, me libérant de la terre. D’un bond agile je lui saute dans les bras, contente de la retrouver. La sensation étrange revient, comme la première fois. Je remarque un nouveau Pokémon : J’ai déjà vu un dresseur avec cet espèce d’énorme chat. Il me regarde d’un air intéressé et je décide de lui sauter dessus, contente de voir que cela pourrait me faire un nouvel ami. Il y a aussi Bouboule, le Moufouette, que je saute dessus à son tour. Ils sont tous là ! C’est mieux qu’une journée au soleil. La demoiselle me reprend dans ses bras et me sert fort fort contre son coeur. Je le sens battre très vite, le poison passant à l’intérieur. Il est vraiment étrange qu’elle est tout cela à l’intérieur d’elle. Mais je ne me pose pas de question, cela me rapproche encore plus d’elle.

« Eh bien. Je suis contente que tu sois là, nous allons pouvoir repartir à l’aventure maintenant. Huuumm.. Que dirais-tu de t’appeler Étonnée ? »

Un prénom ? Voilà qui me faisait plaisir. Cela me rendait encore plus spéciale et jolie. J’allais enfin partir de la plaine. Vivre de grande chose ! La jeune femme me montra la boule que les humains utilisaient pour nous capturer. Je ne me fis même pas prier, j’entras à l’intérieur et ressortit aussitôt, contente d’appartenir à la jeune femme. Voilà, maintenant je n’aurais plus à attendre. Grâce à elle, je savais que je serais heureuse. Se serait fantastique ! Elle me prit dans ses bras alors que Bouboule montait sur ses épaules. Je ne savais pas trop ce qu’Huyana, ma nouvelle maitresse, voulait faire, mais je le compris bien vite. Elle monta sur le gigantesque chat et celui-ci ce mit à courir à toute vitesse. Celle-ci me retenait en m’appuyant sur son ventre, légèrement couchée sur le dos du Persian. J’adorais sentir le vent bouger mes feuilles, la brise était incroyablement douce. Je souriais et sautillait un peu, pour montrer au chat que j’aimais beaucoup la balade. Il releva la tête et me sourit, ses crocs brillant dans les éclats du soleil couchant. Tous ensemble, nous nous rendions vers l’inconnu. Mais qu’importe si le monde qui était plus loin était laid, si nous étions réunis, il n’y avait rien d’autre qui importait plus.

« Va-y, Croc, fonce ! »

Je leva la tête pour observer ma maitresse et Bouboule. Ils allaient si bien ensemble. Moi aussi je trouvais que j’allais bien avec elle. Je sentais qu’ensemble, nous changerions quelque chose. Je ne savais pas quoi, mais ce d’on j’étais sûre, c’est que c’était pour le mieux.

J’étais à présent Étonnée et je le resterais.