[ Clos ] [Event Dialga] Rêve Adulte (Mizuki & Akuma)

[Konari]

Un matin, un peu de temps après la mission qui avait consisté à éteindre un incendie (et où Lilanthe avait d’ailleurs presque faillit l’étendre), la jeune adolescente s’était réveillée avec un tout autre visage que de coutume. Au réveil, se brossant nonchalamment les dents, elle avait alors (enfin ?) remarqué qu’elle n’était plus la même. Ses traits délicats et immatures avaient cédé la place à des traits plus assurés et pleins d’une beauté mystérieuse. Elle s’était alors regardée, les yeux grand comme des soucoupes tandis que l’écume de son dentifrice qu’elle avait en bouche retombait en gouttelettes dans le lavabo. Avec élégance déconcertante, elle s’était rincée la bouche et s’était de nouveau regardée. Elle hallucinait… Elle n’était plus l’adolescente de quatorze ans, ou du moins, ce n’était plus ce qu’elle voyait dans le miroir. Avait-il décidé de lui jouer des tours ? Par quelle magie… ? Le miroir, qui n’y était pour rien, lui renvoyait l’image d’une femme de la trentaine, se regardant mystérieusement, mais dont l’expression était assurée. Elle le ressentit comme une révélation, même si elle n’y croyait pas. Lilanthe pensa à un rêve étrange et doux à la fois. Celui d’être enfin adulte, d’oublier en une nuit sa jeunesse. Adulte… Ce simple mot était la porte ouverte à tous les rêves. Depuis combien de temps rêvait-elle d’être une adulte ? Le monde des adultes était bien différents de celui des enfants et sans qu’elle ne sache comment, ni pourquoi, elle le ressentait ici et maintenant. Les yeux écarquillés, elle palpa ce visage –son nouveau visage-. Maintenant, personne ne pourrait plus l’arrêter ! Elle avait le monde à portée de main… Elle pouvait retrouver son frère et son père !

« Malosse ! Viens vite ! » Appela t-elle, alors que la femme blonde qui la dévisageait mimait ses paroles muettement.

Lilanthe se déshabilla en vitesse et apprécia ce nouveau corps qu’elle possédait Certes c’était un peu choquant mais… Appréciable en même temps. Elle put néanmoins trouver une tenue à sa taille, car ses vêtements à elle, étaient trop courts et trop étroits pour ses hanches et… sa poitrine. C’était une tenue simple et sans prétention. Une robe vert anis avec une ceinture qui ceignait sa taille, soulignant ses nouvelles formes. Elle avait en dessous un chemisier blanc dont les manches un peu bouffantes allaient bien avec la robe. Ses longs cheveux blonds l’étaient un peu moins, comme si on les avait coupés. En revanche, elle n’avait pas de chaussures. Quoiqu’il en soit, elle se regarda de nouveau dans le miroir et lissa sa tenue. Sans prétention aucune, elle se trouvait belle, mais avait du mal à admettre ce qu’il se passait. Pourtant, lorsque Lilanthe bougeait, la femme dans le miroir, toujours muette, l’imitait. Pouvait-on faire mentir un miroir à ce point ? La Malosse arriva à son tour et la « jeune fille » resta, elle aussi, muette. Ce n’était plus une petite chienne qu’elle avait en face d’elle, mais une créature à moitié louve et à moitié démonne. Elle en était bouche bée. La créature lui avait répondu, signe que c’était bien sa Malosse… Mais elle avait évoluée. Stupéfiant.

« Mais que se passe t’il ? »

Le jeune noble déchue ne savait plus qu’en penser. Elle s’agenouilla et la louve alla poser sa tête cornue sur ses genoux. Au moins, elles étaient ensembles et se reconnaissaient… Pourtant cela déstabilisait grandement Lilanthe. Elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et vit l’autre femme en faire autant. Mais c’était peut-être également une bénédiction… Lilanthe finalisa son départ du village quelconque où elle s’était arrêtée et traina un peu sur la place du marché. Les paysans parlaient beaucoup de disparition et d’apparition étranges, notamment dans la forêt d’Agatha et d’un lieu « mystique » qui semblait être apparut de nulle part. Pleine d’espoir, Lilanthe et sa « Malosse » Partirent sur le champ. La route fut longue, mais elle commençait à apprécier d’être une adulte, ce n’était plus pareil, tout semblait nouveau et assez… merveilleux dans un sens, elle était traitée autrement et cela ne lui déplaisait pas. Il lui fallut plusieurs jours pour arriver dans la forêt d’Agatha, limite entre Flamen et Terros. Elle ne savait plus où elle était exactement, mais c’est dans un sous-bois au beau milieu de l’après-midi qu’elle put apercevoir le ciel et ce qui lui offrit : des dizaines d’arc-en-ciel… C’était beau, mais aussi très étrange :il n’avait pas plus et quand bien même elle ne l’aurait pas remarqué, cela ne provoquait jamais autant d’évènement… les on-dit lui revinrent en mémoire. Peut-être allait-elle retrouver son frère… Sans attendre et accompagnée de la Démolosse, la « femme » arriva droit sur une vallée qui l’époustoufla. Elle était toujours dans la foret, mais il y avait des cascades immenses partout et des arc en ciel à s’en faire des parures. Elle se tenait sur une falaise et le vertige la prit, pas un vertige de peur, mais un vertige devant un endroit si grandiose. Elle resta immobile et muette devant la vallée…

[Mizuki Ana]

Mizuki se réveilla au milieu de la forêt d'Agata, un peu barbouillée. Il lui fallut de longues secondes avant de se rappeler pourquoi elle était là, et lorsqu'elle s'en souvint, elle l'oublia aussitôt. Tous ses souvenirs étaient flous, mélangés. Pourquoi n'était-elle pas à Alfen, en train de dormir dans son lit ? Évidemment, parce qu'elle avait fugué longtemps auparavant. Pourtant, le souvenir de sa fuite était lointain, alors qu'elle se rappelait avoir dormi dans sa propre chambre pas si longtemps auparavant. Qu'avait-elle fait d'autre, après être partie ? Elle avait voyagé, Nalcia, Flamen, Mizuhan, et récemment Terros. Étrange, cette partie du voyage, dans les Royaumes de la Terre, paraissait plus lointain qu'un repas qu'elle avait pris en compagnie de ses parents. Comme le dis l'expression, elle s'en souvenait comme si c'était hier, mais au sens propre du terme. La jeune fille se mit en position assise. Elle n'avait aucun souvenir de son arrivée ici, pourtant on ne l'avait pas droguée ni emmenée de force. Elle était seule, avec les restes d'un feu près d'elle. A côté de là où se trouvait sa tête durant son sommeil, elle avait posé un sac rempli de diverses choses, dont des Pokéball. Mizuki fut surprise sans comprendre pourquoi, au moment où elle les vit. Bien sur qu'elle avait des Pokéball. Elle possédait un Miaouss et... Mince. Un Miaouss et quoi ? J'ai oublié ?!

Il y avait plusieurs sphères dans le sac, mais la jeune fille n'attrapa que les cinq premières. Elle en ouvrit une, au hasard. Dans une ronde d'étincelle, une Nénupiot de couleur étrange en sortit. J'ai un Nénupiot, moi ? Le Pokémon se tourna vers la Nalcienne, se demandant ce qui valait un réveil aussi matinal au milieu d'une forêt, puis elle se figea et ouvrit de grands yeux en la voyant. Sans prévenir, la créature lui cracha un Pistolet à O à la figure, puis s'éloigna de quelques mètres, la fixant avec une expression mi coléreuse, mi inquiète. Cette douche forcée eut au moins l'avantage de remettre les idées de Mizuki en place. Bien sur que j'ai une Nénupiot ! Je l'ai capturée à Flamen, surnommée Nymphéa, et elle a évolué à Mizuhan... La blonde sortit de son sac et bondit sur ses pieds, s'approchant du Nénuphar.

"Nymphéa ! Comment as tu désévolué ?!"

Tandis qu'elle marchait pour rejoindre son Pokémon, elle se trouva petite, mais cela ne l'étonna pas outre mesure. Voyant que le Pokémon ne s'approchait pas, elle ouvrit une deuxième Pokéball, puis une troisième. Un magnifique Noctali et un Insolourdo à l'apparence faiblarde en sortirent. Pyros et Rey... mais pourquoi Pyros a évolué en ce Pokémon ? Et Rey, il est malade ? Il semble tout patraque... Quelque chose n'allait pas, et tous les quatre s'en rendaient compte, même s'ils ne comprenaient pas. Tous se regardaient de travers, comme des étrangers. Seule la vue de l'abeille terrestre fit s'approcher la Nénupiot. Ils semblèrent discuter un instant, dans un langage qu'eux seuls comprenaient, puis l'Insolourdo fit une chose inattendue : il se transforma en humain. En vieil humain, qui aurait pu être le père, voire le grand-père de sa dresseuse. Ce fut cette métamorphose qui éclaira bon nombre de souvenirs de la jeune fille. Malgré tout, il restait des questions...

"Rey... Rey, qu'est ce que tu as... ?"

L'homme semblait affaibli et fatigué, mais il gardait malgré tout l'air d'un vieux sage. Il avait les cheveux longs et une barbe tombant jusqu'au torse, et portait des lunettes étranges rabattues sur sa tête. Sa tunique longue était rayée de bleu, blanc et jaune, et de minuscules ailes étaient dessinées derrière. Il observa Mizuki, ainsi que Pyros et Nymphéa. Enfin, après un long soupir, il prit la parole.

"Je pourrais te retourner la question... Tu sembles perdue, mais, surtout, jeune... Tu ressembles à une jeune enfant !"

Pour la première fois depuis son réveil, la Nalcienne s'observa. C'était vrai. Maintenant elle en était sûre, elle était beaucoup plus petite qu'à l'accoutumée, avec un corps de fillette, et le vêtement qu'elle portait pour dormir, qui, la veille, lui arrivait en haut des cuisses, atteignait presque ses chevilles. elle ouvrit de grands yeux, et commença à réfléchir à la situation de ses Pokémon. Rey et Pyros avaient vieilli. Nymphéa et elle avaient rajeuni. Curieuse de voir la situation de Miaouss et Freezia - bien sûr qu'elle avait un Stalgamin, comment avait-elle pu l'oublier ? - la jeune dresseuse, encore plus jeune que d'habitude, sortit leurs ball et les fit apparaitre. Le premier n'avait, étrangement, pas changé. Le temps qu'il se transforme en humain, plus surpris qu'elle ne l'était, elle regarda sa gamine des neiges. Elle était toujours un Stalgamin, mais plus petite, plus faible apparemment. Rajeunie.

"Mizu ! Qu'est ce qu'il t'est arrivé ?!"

Le jeune homme d'une vingtaine d'années qui la fixait avait les cheveux blonds foncés. Toute sa tenue était faite de tissus aux couleurs claires, beiges, crème, un peu de brun pour rehausser le tout. Habituellement d'un naturel insouciant et rieur, il paraissait au comble de l'ébahissement. D'abord en voyant l'état de sa dresseuse et amie, ensuite en remarquant celui de ses compagnons Pokémon. Freezia s'assit par terre et se mit à répéter "Gamin gamin gamin" comme un enfant braillard, ce que Rey traduisit par "elle dit qu'elle a faim". Ce qui étonna plus le Pokémon chat fut sans doute ce manque d'intérêt pour les faits, Pyros s'étant éloigné pour observer la situation, Nymphéa restant près d'Insolourdo, et Mizuki s'approchant de la Stalgamin pour la prendre dans ses bras.

"Mizuki ! Réagis, bon sang !! Ça ne t'étonne pas ?!"

La petite fille blonde haussa les épaules, tout en laissant son Pokémon manger quelques baies Oran dans ses provisions. La plupart de ses souvenirs de voyage lui étaient revenus. Presque tous : elle ne se rappelait pas pourquoi elle était à Terros.

"Tu sais... J'ai voyagé dans un cauchemar, je peux me transformer en Pokémon, je me suis retrouvée sur un champ de bataille (elle frissonna à cette pensée)... j'ai visité le passé d'une inconnue et deux de mes Pokémon peuvent se transformer en humain; je pense franchement que je ne suis plus à ça près."

Le jeune homme, qui n'avait pas vu les choses de cette façon, se calma un peu. Il accepta de s'occuper du Stalgamin tandis que la petite demoiselle remettait ses idées en place, rassurait ses trois autres Pokémon, et se préparait à partir. Même si elle ignorait ce qui se passait et comment revenir à la normale, il n'y avait nul besoin de s'attarder dans cet endroit.

"Il y a quand même un truc qui me chiffonne..."

Rey et Miaouss l'observèrent. Grâce à leurs dons de métamorphoses personnels, ils se sentaient plus proches que n'importe quel dresseurs et Pokémon, chacun ayant eu l'occasion de connaître ce que l'autre vivait. La jeune blonde avait rassemblé ses affaires et rangé le tout dans son sac, qui était bien trop grand pour elle désormais. Mizuki regardait son bagage d'un air perplexe.

"J'ai des Pokéball en plus... Des vivres frais que je n'avais pas avant... Et je ne me rappelle plus de ce que j'ai fait depuis... Eh bien, depuis Fla'Or."

Les deux hommes se regardèrent. Si leur amie commençait à perdre la mémoire, c'était la fin des haricots, mais aucun des deux n'osait lui faire un récit détaillé de ce qui s'était passé ces quelques dernières semaines. Mais cela venait peut-être de son rajeunissement après tout. Rey se taisait, mais lui aussi avait quelques difficultés à se souvenir de leur périple à Terros, comme si de nombreuses années s'étaient écoulées depuis. Ce qui était le cas, dans un certain sens. Miaouss s'était porté volontaire pour porter le sac de sa dresseuse, étant le seul qui n'avait pas subi de changement. Lui qui était dans son état normal, c'était ce qui le rendait étrange ! Mizuki décida, avec l'accord de ses créatures, de tous les garder hors de leur pokéball. Un peu d'air ferait du bien à tout le monde, y compris au bébé Stalgamin qu'elle portait. Ainsi ils se mirent tous en route.

Ce fut après seulement quelques minutes de marche qu'ils entendirent le bruit. Jusqu'alors, l'épaisseur de la forêt avait bloqué le son, mais maintenant, aucun d'entre eux en doutait : il y avait une cascade, pas loin. Une grosse, apparemment. Il fallut encore marcher un peu pour débarquer dans la vallée. C'était superbe. Aussi mystérieux et grandiose que le Palais de Glace de la banquise mizuhanienne. Les deux lieux avaient ce côté inexploré, pur, qui les rendaient encore plus merveilleux. Il se trouvait là un lac immense, que remplissait de nombreuses cascades. Les chutes d'eau provoquaient une levée de brume, d'où jaillissaient des arcs-en-ciel de toutes les tailles, dans tous les sens. Personne n'osa prononcer une parole. De toute façon, le vacarme était tel qu'ils n'auraient rien entendu si quelqu'un avait parlé. Encore plus petite qu'avant, Mizuki ressentit d'autant plus la grandeur et la puissance du lieu. Un lieu où l'élément Eau avait la toute puissance. L'Air en était saturé presque partout, la jeune fille le ressentait dans son propre corps. Mais ce n'était pas désagréable. Après tout, l'Eau était son élément allié.

Il y eut pourtant une voix qui domina le bruit de l'eau.

Il semblait que ni Pyros, ni Freezia, ni Nymphéa ne l'entendit. Pourtant il était impossible de la manquer. C'était une voix à la foix douce et metallique. Assourdissante, mais sans blesser les tympans. Il était juste impossible à ceux qui l'entendait de l'ignorer. La voix d'un esprit, réalisa la Nalcienne. De par son affinité avec le monde spirituel, grâce à son alter ego Latu, elle était parfois capable de les discerner, mais jamais aussi clairement. Rey et Miaouss s'étaient immobilisés, concentrés au maximum, pour être sûrs de saisir tout ce qu'on leur disait.

Humains... Pokémon bénis par Célébi... Le Dieu du Temps Dialga est tombé malade... Il a été donné aux Pokémon doués de métamorphose humaine le pouvoir de trouver l'horloge du Temps... Vous avez sans doute remarqué des changements en vous, autant que chez n'importe quel homme, n'importe quelle femme, n'importe quel enfant... Il est impératif de trouver et réparer l'horloge afin de revenir à la normale... C'est dans ce but que je fais appel à vous, Pokémon bénis par Célébi... Le Temps est en danger, par conséquent le monde d'Erasia l'est aussi... Retrouvez l'horloge...

Le silence revint, silence relatif puisqu'il était brisé par le bruit incessant des chutes d'eau. Mizuki, Miaouss et Rey se regardèrent. Ils n'avaient pas besoin de poser la question, chacun savaient que les deux autres avaient entendu comme lui. Le même reflet, moitié alarmé, moitié incompréhensif, hantait leurs regards. Ils ne croyaient pas à une hallucination, ce qu'ils avaient vécu dans le passé avec Rêverie était réel, et s'expliquait soudainement. Nymphéa sembla d'ailleurs déçue de ne pas être dans la confidence, sentant bien que quelque chose de grave se tramait. Ils ne savaient pas d'où venait la Voix, à qui elle appartenait. Mais il fallait obéir. Retrouver l'horloge de Dialga.

Seulement... A quoi ressemble une horloge divine ?

[HRP : Désolée, c'est ridiculement long xD Mais c'était pour bien faire l'intro. Ce sera beaucoup plus court la prochaine fois, longueur normale quoi. /!\ Grosse ellipse narrative]

[Akuma Blood]

Contrairement à mes habitudes, j'avais passer la nuit dehors, c'était fort désagréable. Que faut-il faire pour avoir un logement potable dans ce bas monde je vous le demande !
Je me sentais étrangement différente. Ce n'était pas une sensation désagréable. J'avais atterri dans la forêt d'Agata. De toute façon, tout se ressemble ici...Cet endroit était assez paisible...On entendait les bruissement des arbres, le bruit fracassant des cascades...
Je voyais le monde sous un nouveau jour, si je n'étais pas encore à moitié endormie je dirais que je me situe aux portes du paradis.
En me levant, je m'aperçus que j'avais pris quelques centimètres. Pourtant je n'avais rien fait pour, sans doute...une petite poussée de croissance. Je m'avançais vers le point d'eau afin de me rafraichir.
Quand j'aperçus mon reflet, je ne vis plus la jeune fille que j'étais mais une jeune femme tout aussi belle. Beaucoup plus mature, beaucoup plus sereine et moins gamine.
J'aimais cette nouvelle Akuma.
J'avais maintenant l'allure d'une dame digne de mon rang. Mes cheveux avaient repoussés et étaient encore plus beaux que dans mes souvenirs. Ma taille était parfaite, j'avais l'impression que mon corps avait était sculpté. Il n'y avait à mes yeux aucune imperfection, du moins il en restait une seule. Celle de mon œil, qui apparemment n'avait pas disparu...Quel dommage..
Les traits de mon visage étaient fins et sans défauts. Mes mains étaient plus fines, j'étais devenue la femme que je rêvais d'être. Une femme emplie de noblesse et de sur d'elle.
J'étais fière de mon apparence, je ne pouvais rêver mieux. Je ne ressemble plus à une fille du peuple. J'ai repris ma place dans la société. Néanmoins, je n'allais pas oublier l'expérience que j'ai vécu en temps que pauvre.
Mes vêtements n'allaient plus avec ma nouvelle apparence. Ce qui était assez embêtant...
Soudain, un pokemon bondit de derrière les buissons.
Un Luxray, ou plutôt une femelle. Je remarquais ce détails en la voyant marcher. Sa démarche était élégante et pleine de grâce. Elle s'approcha de moi et me fixa longuement. Elle tenait un paquet fait de feuille dans sa bouche.
Elle me le tendit. Je le pris et la remercia d'un signe de la tête. J'ouvris le paquet et découvrit avec stupéfaction mon ancienne robe, mon chapeau et mes chaussures.

Mais...Kaizui ?

Elle se blottit contre moi et remua sa queue. J'étais si contente de la voir ! Elle était devenue une belle jeune femme elle aussi.

Comment as-tu fait pour la retrouver ! Il doit y avoir plusieurs jours de marche avant d'arriver jusqu'à l'endroit où j'ai échangée ma robe pour des habits du peuple.

Elle ne disait rien et ce contentait de me sourire.
Nous avions toutes les deux « évoluées »...
Je demandais à Kaizui de me chercher quelques « outils » qui normalement étaient dans la forêt.
Elle réussi à trouver tout ce dont j'avais besoin. Après quelques minutes de couture, j'avais réussi à redonner à ma robe son aspect d'antan. J'avais réussi à l'agrandir afin qu'elle soit à ma taille. Bien évidemment, en ce qui concerne mes chaussures, c'était irrécupérable..
Je mis à Kaizui un collier fait en tige de fleur avec une des fleurs de mon chapeau en guise de décoration.
En faisant quelques pas seulement, j'aperçus les immenses cascades. La douce mélodie du ruisseau aller être répétitive dans quelques instants. Le ruisseau se transforme en torrent pour se jeter ensuite
dans le vide.
L'écho des cascades résonnaient dans toute la forêt...Il était temps de se remettre en route, une grande mission nous attend. Peut être ne serions nous pas seules durant cette grande aventure !

[Konari]

« Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » Demanda Lilanthe à sa Démolosse.

Mais celle-ci la regarda sans rien dire. Comment pouvait-elle le savoir ? Lilanthe était venue pour retrouver son frère, alors que celui-ci était probablement mort depuis des années. Ne risquait-elle pas d’être déçue ? Ne risquait-elle pas de perdre espoir définitivement ? L’enfant n’avait que cette idée fixe en tête depuis des années… a chienne ne comprenait pas pourquoi elle ne tentait pas de retourner là où s’était déroulé la guerre, c’est l’endroit où elle pouvait tomber le plus facilement dessus, s’il était toujours en vie… mais pour l’heure, la jeune fille sous les traits d’une femme, ne semblait pas vraiment vouloir quitter son pays. Mais elle n’était qu’une enfant, on ne quittait pas son pays comme ça… Ni même son chez soi. En tout cas, elle ne savait pas par où et comment chercher, cela se voyait. La blonde restait sur place à regarder les arcs-en-ciel. Comme sa chienne, elle y pensait bien sûr, mais elle se rendait compte que malgré son corps d’adulte, son esprit lui, n’avait pas changé. Lilanthe serrait les temps, c’était assez frustrant. Au bout d’un moment pourtant, elle fini par bouger. Elle ne risquait pas de retrouver grand-chose en restant sur place sans bouger. Et de toute façon, elle n’avait rien de mieux à faire… La jeune fille, tout comme sa chienne, n’avait absolument pas entendu parler des deux dragons et d’ailleurs, toutes ses histoires n’intéressaient pas spécialement la demoiselle. Avec un équilibre précaire, elle commença à descendre un chemin particulièrement escarpé. Elle commençait à en avoir l’habitude, aux abords du village Cosmo qui était en pleine montagne, c’était souvent le cas. La Grotte Gi, dont l’entrée donnait quasiment au milieu du village était bien pire, et pourtant, elle n’avait pas eu trop de mal à le parcourir.

La Grotte Gi passait sous la montagne et on la disait hantée. C’était d’ailleurs pourquoi l’entrée en avait été interdite. L’histoire remontait à longtemps, alors qu’un autre clan était venu attaquer celui des Lions de Feu. Lilanthe ne connaissait pas bien l’histoire, mais en tout cas les batailles avaient fait que des créatures dangereuses hantaient la grotte, leurs esprits trop tourmentés pour trouver le repos. Par curiosité, Lilanthe avait réussi à y aller, avait dû descendre des rochers, par des cordes ou des échelles de cordes, sauter… C’était là qu’elle avait connu sa Malosse, alors que le chiot semblait perdu. En tout cas, elle avait dû vite remonter, la chienne s’était mise à aboyer et des cris l’avaient effrayée. Autant elle que Lilanthe d’ailleurs. Depuis en tout cas, l’entrée avait été scellée. Lilanthe ne pourrait certainement plus y aller, ni voir ce qu’il y avait au fin fond de l’antre… Enfin quoiqu’il en soit, depuis, elle n’avait pas tellement croisé de danger ou de choses compliquées… enfin pas toute seule. Pour cette fois, la blonde ne perdit pas l’équilibre et la longue robe vert anis ne la gênait pas. Une chance parce qu’elle n’avait aucun autre vêtement. Une fois en bas et après avoir un peu marché, elle entendit des voix. Naturellement, elle alla se diriger vers leur source. Mais les voix s’évanouirent et le silence revint. Enfin le silence… Il y avait quand même en bruit de fond les cascades… Cela faisait un moment qu’elle marchait et elle en avait assez. La marche, ça n’était pas trop son truc. Ce qui était gênant pour quelqu’un qui comptait traverser le pays… Quoiqu’il en soit, elle s’assit dans l’herbe en lissant sa robe et repliant ses jambes sur le côté. EN plus, ses nouvelles formes n’étaient pas facile à porter. Elle avait des courbatures un peu partout, dans le haut du dos, les épaules et surtout, les jambes. C’est qu’en plus des formes, elle en avait gagné des centimètres !

« Tu crois qu’on est toutes seules maintenant ? On a entendu du bruit tout à l’heure… » Demanda t-elle à la Démolosse qui s’était elle aussi assise, mais plus loin de l’eau que sa maitresse.

[Mizuki Ana]

La petite Mizuki était songeuse. Les deux Gijinka qui l'accompagnaient l'étaient aussi, au regard de leur expression. Seuls Freezia, qui dormait, et Pyros, paraissaient sereins voire indifférents, mais la dresseuse s'avait bien qu'en ce qui concernait le chacal de nuit, ce n'était qu'une apparence. Sans nouvelle idée, elle se tourna vers Rey et Miaouss.

"Vous vous sentez inspirés ?"

Les deux hommes se regardèrent. Le jeune Miaouss se gratta la tête, avec l'air de quelqu'un complètement dépassé par les évênements, et le vieil homme ferma les yeux pour mieux réfléchir. Lorsqu'il le rouvrit, il semblait avoir une idée.

"La Voix... Si elle s'est manifestée ici et maintenant, ça veut dire que c'est ici qu'on trouvera quelque chose. On a qu'à chercher."

Mizuki sourit d'un air désabusé. Evidemment, il ne fallait pas s'attendre à une grande illumination venant de ses deux compagnons. Ils n'étaient pas particulièrement idiots, non, mais ils en étaient au même point qu'elle. La solution que proposait Rey était simple, mais c'était celle qui, pour le moment, avait le plus de chance de marcher. La petite fille s'apprêtait à leur faire signe, à tous, qu'ils se remettaient en route, lorsque Pyros s'immobilisa, ses oreilles noire et jaune tendues vers le ciel. Il avait entendu quelque chose, ça ne faisait aucun doute.

"Tali."

Mizuki se concentra aussi, mais avec le bruit incessant des chutes d'eau, ce n'était pas une tâche aisée, même pour une manipulatrice de l'Air. La magie des sons n'était pas parmi ses compétences... Il allait falloir se fier entièrement aux oreilles du Noctali. La fillette le voyait tendu, cherchant à déterminer si la voix entendue était celle d'un ami ou d'un ennemi... Miaouss, lui aussi, se mit à écouter, ses oreilles de chat apparaissant soudainement au milieu de sa crinière brun cendré. Etre ainsi dans le doute était insupportable pour la fillette. Fallait-il redouter une attaque, ou bien n'était-ce que le cri innoncent d'un Pokémon que ses compagnons avaient entendu ? Avant qu'elle n'eut pu demander quoi que ce soit, le chacal noir s'était quelque peu détendu, et montrait à sa maîtresse la direction à suivre. Après un instant d'hésitation, Mizuki le suivit, tenant toujours dans ses bras Freezia. Rey et Miaouss, après s'être concertés du regard, se mirent en route, accompagnés de Nymphéa, qui se sentait toujours hors du coup et n'appréciait guère.

La petite Nalcienne se trouvait encore en hauteur par rapport au chutes d'eau, et il fallait descendre un peu avant d'être vraiment au bord d'un des rivières. Ce fut sur le chemin qu'elle aperçut la jeune femme accompagnée de son Pokémon. La demoiselle était blonde, vêtue d'une robe verte, et si grande ! Sa créature était un chien noir, que Mizuki identifia comme étant un Démolosse. Le même que Kiel, se souvint-elle. L'enfant s'approcha presque timidement, accompagnée de toute sa bande. Elle devait former un drole de tableau... fallait-il jouer cartes sur table ou bien tenir le rôle que le destin semblait lui avoir octroyé, celui d'une enfant perdue ? Mizuki opta pour la deuxième solution, après tout elle ignorait à qui elle avait affaire. Elle prit sa voix la plus innocente, et son sourire le plus simple possible, et s'approcha.

"Bonjour Madame. Je me suis perdue en forêt avec mes Pokémon, pourriez vous, par hasard m'indiquer l'endroit exact où nous sommes ? Et aussi... auriez vous vu un objet bizarre dans le coin ?"

[Akuma Blood]

Nous nous étions arrêtées devant les magnifiques cascades qu'offrait cet endroit. Nous faisions une petite pause. Je ne me lassais jamais de ce paysage...j'aurais aimée y rester . C'était la première fois que je voyais un tel paysage, dommage que je n'avais pas de talent en ce qui concerne le dessin j'aurais peint ce magnifique paysage, je l'aurais immortalisé.
Malgré le bruit monstrueux que faisait les cascades, Kaizui se mit sur ses gardes, je la regardais intriguée. Ses sens avaient drôlement évolués. Elle pouvait entendre une souris à des kilomètres. Ou pas. Sentait-elle une présence aux alentours ?
Apparemment d'autres personnes étaient ici en amis ou en ennemi.
Kaizui monta sur un arbre et sauta d'arbre en arbre jusqu'à découvrir ce qui l'intriguait.

Je la suivais en mettant un peu de distance. Le soleil était déjà haut dans le ciel et il faisait une chaleur que l'on pouvait juger de supportable. Ma robe était assez légère et mon chapeau me protégeait du soleil. Bien évidement, elle n'était pas très pratique pour la campagne mais pour la ville c'est une robe idéale.
Je me remémorais des souvenirs de mon enfance. Tout le monde se retournait en me voyant et tous disaient que j'étais très élégante. Je possédais toujours les dernières robes à la mode ainsi que les accessoires les plus tendances. Tout cela remonte à si loin...

Kaizui sauta de l'arbre et se mit devant deux jeunes petites filles. Étrangement l'une d'elle avait une robe un peu trop grande pour elle, elle trainait au sol et la petite fille était sans cesse en train de la relever. Kaizui ne les jugeait pas de dangereuses, sans doute à cause de leurs apparences enfantines.
Elle tournait autour d'elles, tout en les regardant. Même si elles étaient petites, elles pouvaient rester dangereuses. Elle voulait s'en assurer. Elle ne les lâchait pas des yeux. Elle se rapprochait d'elles petit à petit. Elle ne voulait pas vraiment les intimider, mais juste les prévenir qu'au moindre geste brusque elle les attaquerait même si c'était des enfants.
Puis elle s'arrêta devant elles et les dévisagea. Elle sauta dans un buisson et en ressortit avec une branche pleine de baies qu'elle leur donna. Après son petit manège elle se coucha dans l'herbe et les regardait attendant qu'elles viennent prendre le présent qu'elle leur offrait.
Elle poussa un cri de joie et sourit. Kaizui ne les attaquerait pas.
J'avais observée le petit manège de Kaizui. Elle ne s'était jamais montrée aussi méfiante peut être qu'avec l'âge elle s'était assagie ou alors elle serait devenue beaucoup plus méfiante...
Je me suis avancée et me mis à caresser Kaizui qui poussa un petit cri joyeux. J'étais tout de même surprise et intriguais par Kaizui qui étant petite n'avait jamais fait ça.
Je regardais les deux petites filles et leur expliquait qu'elle n'avait rien a craindre.

Excusez le comportement de Kaizui, elle ne voulait pas vous paraitre menaçante. Excusez moi de vous déranger mais auriez vous vus par hasard un objet quelque peu insolite ici ?

Je ne voulais pas être grossière car après tout ce n'est pas digne de moi ni de mon rang. La politesse pour moi était une chose essentielle car on obtient rien en étant mal élevé. Non pas que je voulais m'attirer les bonnes grâces de ces deux jeunes filles, mais au moins avoir l'air inoffensive.
Kaizui regardait les jeunes filles et poussa la branche vers elle pour se repositionnait à mes cotés

Peut-être pourrait elle nous aider dans notre quête. Je dois le reconnaître je ne suis pas doué pour ce qui est de me repérée. Je ne sais même pas où j'ai atterri mais cela m'importe peu.
Si j'ai atterri ici c'est pour un but bien précis.

[Konari]

Lilanthe changea de posture. Assise, elle remonta ses genoux et passe ses bras autour tout en posant son menton sur les premiers. La Démolosse restait elle aussi assise et imperturbable. Du moins, jusqu’à ce qu’elle n’entende quelqu’un s’approcher. La chienne se releva et commença à grogner, et Lilanthe se retourna sans se lever. Le tableau était effectivement étrange, elle avait en face d’elle une enfant bien plus jeune qu’elle, même en état normal et de pokémons et de gens… Bizarres. Et d’ailleurs, Lilanthe les trouva encore plus étrange quand la fille lui parla. Lilanthe était certaine qu’elle mentait.. Pourquoi ? Car la petite fille était accompagnée de deux adultes, qui auraient pu êtres son grand-père et son frère, mais que c’était elle qui parlait à l’adulte qu’elle était et non les adultes justement… Et ces adultes, ils étaient vachement bizarres d’ailleurs ! Le jeune moins que le vieux monsieur cela dit. Le grand-père avait l’air d’être déguisé en quelque chose avec ses habits rayés et ses grosses lunettes bizarres. Et en plus… La gamine disait être perdue avec ses pokémons, mais n’avait même pas évoqué son grand-père et son frère. Avouez que la situation n’était pas banale ! Certes en réalité Lilanthe n’avait que quatorze ans, mais elle était instruite et les années qu’elle avait prit durant la nuit lui avaient apparemment été profitables. Lilanthe se releva en lissant sa robe, la chienne noire avait l’air de partager ses pensées ; elle avait gardé sa posture méfiante.

« Alors ça c’est pas vrai. » Fit-elle, un langage qui semblait décalé pour une adulte trentenaire. « Qui tu es et que fais-tu ici ? »

Lilanthe se montrait tout aussi méfiante, mais bien plus directe. C’est alors qu’un Luxray venait de leur bondir juste sous le nez, la réaction de la Démolosse ne se fit pas attendre, aboyant et grognant en fronçant le museau, montrant les gros, couchant les oreilles et hérissant la fourrure. La chienne intercepta d’ailleurs le lion, l’empêchant de tourner autour de sa maitresse. N’importe qui connaissant un minimum les démolosse savait qu’il valait mieux ne pas les contrarier. Lilanthe voyait que quelque chose dérangeait la chienne et comme elle avait souvent raison… Quand le chat décida d’approcher, la chienne aboya fortement en claquant des mâchoires, si elle n’y prenait pas garde, elle montrait clairement qu’elle passerait à l’attaque. D’ailleurs son geste n’attendrit pas la chienne qui s’interposa entre le chat et ses baies et les deux humaines. Elle eut beau se coucher ensuite, la Démolosse n’en démordait pas. Lilanthe finit tout de même par lever les yeux au ciel. Les deux amies n’avaient visiblement pas la même idée de ce qui était étrange et méritait autant de méfiance. Fnalement, une jeune femme avec une robe extravagante au possible arriva à sont tour.

« Mais elle ne fait peur à personne. » S’enquit Lilanthe dans une vérité plus rapide qu’elle.

Lilanthe la dévisagea avec discretion, faisant semblant de rien. Elle reconnaissait sans peine une personne de même rang social et là, c’était même très facile. Comme le disait toujours sa mère, dans leur société, il y avait toujours trois genres de personnes : ceux qui étaient noble mais restaient simple, ceux qui préféraient rester discret et ceux qui aimaient à s’afficher. Et cette femme faisait visiblement partie de ce troisième genre. Sa robe était riche en froufrou et volants, et totalement innapropriée pour une ballade, surtout dans une jungle… Mais Lilanthe n’avait pas de mépris pour ces gens là. On lui avait appris a respecter tout le monde, mais sa mère tenait toujours à ce que sa fille soit habillée avec distinction, mais en toute simplicité. Certes sa garde robe était belle par le passé, mais elle était sans prétention. Aujourd’hui bien sûr, ça n’était plus le cas, mais grâce à cette éducation, la chute de sa famille n’avait pas été trop rude de ce côté-là. Il lui était beaucoup plus difficile de supporter l’absence de son père et de son frère. En tout cas, cette femme en faisait vraiment des tonnes. Suivant les bonnes manières inculquées par sa mère, Lilanthe s’efforça de ne pas monter les yeux au ciel comme elle en avait la mauvaise habitude et à rester aimable, ce qui était un exercice particulièrement difficile pour son tempérament.

« Et vous, vous êtes … ? Quel est cet objet étrange que vous cherchez ? » Fit Lilanthe.

Elle ne ressemblait plus à l’adolescente de quatorze ans qu’elle était réellement, mais à une femme de la trentaine, comme le montrait désormais son apparence. Ses questions s'adressaient aussi bien à la petite fille qu'à l'autre femme et d'ailleurs, elle les regarda l'une après l'autre.

[Mizuki Ana]

Mizuki avait compris au regard de la jeune dame, lancé à ses Gijinka derrière elle, qu'elle avait commis une erreur dans sa présentation, mais elle n'eut pas le temps de réfléchir à un prétexte. Un Luxray apparut, faisant bondir le Démolosse de la femme tout de vert vêtue (et tressaillir Miaouss par la même occasion). Puis une nouvelle demoiselle, habillée tout aussi joliment que la première, arriva, en s'excusant du comportement de sa "Kazui". La petite Nalcienne se sentit soudain gênée, dans sa tunique de prêtresse trop longue, et toute simple. A croire qu'elle s'était retrouvée sans le savoir au milieu d'un rendez-vous de dames nobles... Drôle de lieu pour une réunion de ce genre, cela-dit.

Pourtant quelque chose tilta dans l'esprit de la petite fille. Pendant un instant, prise de honte, elle avait baissé la tête et cessé de prêter attention à ce que disait les demoiselles, mais elle s'y intéressa de nouveau lorsqu'elle les entendit parler d'un objet... Sans les interrompre, Mizuki tenta de récolter quelques informations. La demoiselle en rose avait-elle, elle aussi, entendu parler de l'horloge divine dont l'un des fragments serait, peut-être, ici ? Cela paraissait peu probable, à moins qu'elle ne soit elle-même un Gijinka... Ou une maîtresse de l'Esprit. Mais elle l'aurait sans doute senti, un peu... Rien de particulièrement spirituel n'émanait de la jeune femme.

Il y eut un instant de silence, et la fillette se demanda si on lui avait parlé. Elle n'avait pas entendu la question, perdue dans ses pensées, et préférait attendre qu'une des deux dames prennent la parole, mais Miaouss, peu inquiet de commettre une quelconque impolitesse, s'avança d'un pas, à hauteur de sa dresseuse.

"Nous cherchons une horloge, ou plus précisément, un morceau d'horloge... (alors qu'il parlait, la petite Nalcienne lança un regard à son aînée, pour voir si elle allait réagir). Nous avons appris que cet objet se trouvait peut-être ici."


Le Pokémon humanisé mit ses mains sur ses hanches, attendant que l'une des deux autres femmes s'exprime à ce sujet. Inutile de perdre du temps avec des personnes au courant de rien. Moins il y aurait de personnes informées des problèmes dans le Temps, mieux ce serait. Inutile de créer une panique générale ! Inconscient qu'il était... Miaouss ignorait que les perturbations avaient frappé à grande échelle, et que la peur emplissait d'ores et déjà le cœur des gens. Alors qu'il attendait, un son retentit... Un son doux mais un peu métallique, que lui et Rey, seuls, purent entendre. Tous les deux tournèrent la tête vers la direction d'où venait la note... Et il sembla qu'elle venait du lac lui même, en contre-bas. Les deux Gijinka se concertèrent du regard. Si c'était bien ce qu'ils pensaient... Mais ils pouvaient encore se tromper. Il fallait vérifier et mettre Mizu au courant.

[Akuma Blood]

D'après la jeune femme à la robe verte, Kaizui ne l'avait pas effrayée et elle n'avait pas l'air effrayante. Bon...tant mieux pour elle.
Kaizui regarda la Démalosse curieuse mais aussi un peu énervée... Elle n'aimait pas le comportement qu'avait eu ce pokemon envers elle. Elle n'aimait pas du tout les pokemon agressifs, cela la m'était de mauvaise humeur. Dans un sens, elle comprenait la réaction de ce pokemon, elle doit penser que Kaizui devait être un ennemi qui en voulait à la vie de son dresseur ou une chose similaire.
La jeune femme qui ne faisait pas du tout son âge, soit dit en passant, me demanda mon nom. Après tout, quoi de plus normal, c'est la moindre des choses et surtout la moindre des politesses !

Je suis Akuma Blood.

Cela s'arrêtait là. Pas besoin d'en savoir plus sur moi, je n'ai pas une vie très palpitante et puis cela n'intéresserait personne et cela m'ennuierais de repartir dans mon passé.
Elle me demanda ensuite ce que j'étais venue chercher. Je répondais que j'étais venue chercher une sorte d'horloge qui aurait beaucoup de valeur, non pas pour la vendre mais qui semblait assez importante.
La deuxième jeune fille, cherchait elle aussi cette mystérieuse horloge. J'avais l'impression qu'elle en savait plus que moi à ce sujet. Elle ajouta qu'elle se trouvait sans doute ici. Hm...c'est un environnement assez vaste, où commencer à chercher ?
Ses Gijinka devait le savoir eux ou du moins ressentir la présence de cette mystérieuse « horloge ».

Et vous mesdemoiselles , puis-je savoir vos noms ?

Et oui chacun son tour ! Après tout, si on devait faire route ensemble, je devais au moins en savoir un minimum sur elles, du moins leurs noms.
Kaizui regardait les jeunes filles et les écoutaient attentivement. Je regardais les alentours et me demandait par où commencer.

Si cela ne vous ennuie pas , que diriez vous de faire la route ensemble ?

Un refus me semblerait assez étrange puisque jusqu'à preuve du contraire, je ne l'utiliserais pas pour des fins personnelles et je suppose qu'elles non plus... Mais bon, on est jamais à l'abri de tout.
Même si mon accoutrement pouvait penser que je ralentirais le groupe et qu'à la moindre chute je ferais mas petite bourgeoise, j'en restais pas moins agile et rapide. Ma robe ne me gênait en rien.
Kaizui était partit boire dans un point d'eau non loin de là. Mes habitudes n'avaient pas changer malheureusement...je n'arrivais toujours pas à boire à même la main.
Je regardais les jeunes filles attendant leurs réponses.
Une brise légère soufflait emportant avec elle, quelques gouttes d'eau provenant des chutes non loin de notre position. C'était assez agréable...

Kaizui envoya une baie devant les pattes de la Démalosse. Sans doute pour lui dire qu'elle ne fera rien à sa chère dresseuse ou encore en guise de drapeau blanc.
Elle ne voulait pas se la mettre à dos, car elle risquerait de ce quereller souvent avec elle. Elle préférait encore mettre les choses au claires. Si elles devaient faire le chemin ensemble autant rester sur de bon termes.

[Konari]

La situation était assez cocasse, chacun dévisageant l’autre, se doutant et se méfiant de ne pas dire la vérité, tout en se cachant soi-même du regard des autres. Car si Lilanthe se méfiait des deux autres, elle n’avait pas non plus décliné son identité. Pourquoi sans rien savoir d’elle ne les aimait-elle pas à ce point ? Elle n’aimait pas la petite fille et Démolosse avait ouvert les hostilités avec l’autre dame. Pourtant, quelque chose empêchait Lilanthe de se montrer elle-même hostiles à ses deux personnes, mais quoi ? La maturité gagnée en une nuit peut-être… Quoiqu’il en soit, cela ne se voyait et elle préférait ne pas jouer franc jeu avant de savoir à quoi s’en tenir très exactement. Tout cela paraissait trop bizarre pour être vrai, car en fait, tout ce qui se passait avait un goût de faux. La chienne noire n’en démordait cependant pas devant le pokémon bleu. Lilanthe n’aimait vraiment pas cette situation. Mais ce ne fut que lorsqu’elle entendit le nom de la dame qu’elle comprit. En fait, dans l’aristocratie, toutes les familles se connaissaient plus ou moins, parfois que de nom, mais en général dans cette branche là de la société, tout le monde connaissait tout le monde. Et Blood faisait partit des noms à connaître. Mais voilà, ce nom était aussi rattaché à la noblesse Nalcienne, une véritable décharge électrique pour Lilanthe ! Si elle n’avait pas été une adulte, elle s’en serait sans doute enflammée immédiatement ! Pourtant, elle se contenta de serrer légèrement les dents et de rester la plus impassible possible. Voilà pourquoi elle ne l’aimait pas… ni Démolosse d’ailleurs, on disait que les animaux ressemblaient à leur maître. Lilanthe ne pouvait absolument pas voir les Nalciens pour des raisons bien personnelles et il y avait fort à parier qu’elle déteignait sur sa chienne. C’était le bouquet ! Non seulement la situation présente était inhabituelle et pas forcément simple, mais en plus, elle allait devoir se coltiner une trainée de Nalcienne ?!

Son regard s’enflammait, mais son visage restait neutre. Voilà maintenant qu’elle leur demandait leur nom. Il était absolument hors de question qu’elle ne révèle le sien ! C’était de la faute des Nalciens si Mélanthe-Ombeline avait tout perdu, de leur faute si son père et son frère avaient disparus, de leur faute si leur fortune familiale s’était volatilisée… Les Nalciens étaient la cause de tout et la présence de cette dévergondée dans la forêt Terrosienne mettait Lilanthe hors d’elle. Pourtant, quelque chose en elle lui disait de ne pas se montrer hostile, de ne pas se révéler. Et si cette Horloge était une arme, ou un artéfact magique ? Et s’ils comptaient l’utiliser contre eux ? C’était facile de déclarer la fin de la guerre, de chercher des armes en secret pour les prendre par surprise ! Et a quoi pouvait bien servir cette Horloge ? paraîtrait-elle trop suspecte en posant la question ?

« Et cette Horloge, c’est pour quoi faire ? » Demanda t-elle au jeune homme blond.

Les mains sur les hanches, Lilanthe attendait sa réponse. Son ton était plutôt bas, signe d’une véritable interrogation qu’autre chose. Non parce que quitte a chercher une arme, les émissaire Nalciens étaient plutôt étranges non ? Mais là était peut-être la ruse justement. Lilanthe oubliait totalement l’étrange réalité qui l’avait changée en adulte. La petite demoiselle ne s’était toujours pas présentée et à vrai dire, si elle ne le faisait pas, Lilanthe n’avait pas à le faire non plus, le ton qu’avait employée cette Akuma l’insupportait, comment osait-elle prendre ce ton si mielleux et répugnant ? Et en plus, elle leur proposait de faire la route ensemble ! Alors ça, c’était le pompon ! Le voyage allait être charmant, pensa ironiquement Lilanthe, qui, victime de son tempérament, ne retenait plus ses pensées. Quoique… Si elle les accompagnait, elle pourrait les avoir à l’œil ! Maintenant, elle devait avoir des pouvoirs hyper puissants… Elle pourrait toujours leur reprendre l’Horloge ensuite et les ramener à Flamen… Qui sait, elle pourrait peut-être même les faire prisonnières et les amener au poste de garde le plus proche ? Lilanthe s’enflammait, son esprit en ébullition ne connaissait plus de limite et pourtant, elle paraissait toujours aussi calme vu de l’extérieur. Restait maintenant à ne pas se trahir sur le chemin… la Démolosse pour sa part ne baisserait pas sa garde et cracha une gerbe de flamme sur les baies. Le sac à puces qu’était le Luxray allait devoir se tenir à carreau…

« Qu’est-ce qu’il se passe ? » Demanda Lilanthe au garçon alors qu’il lui semblait alarmé, tout en ne faisant pas attention à sa pokémon.

[Mizuki Ana]

Mizuki soupira. Elle ignorait comment expliquer clairement la situation à ces jeunes dames sans passer pour une folle. La question de la femme en vert était justifiée, et ce ne serait pas juste de leur mentir, ne serait-ce par omission. De plus, Akuma semblait avoir quelques informations, peut-être qu'elles étaient moins ignorantes de la situation que la petite fille ne le croyait. Tandis qu'elle réfléchissait, Miaouss s'était approché d'elle pour lui murmurer quelques mots à l'oreille, ajoutant à la suspicion de la femme blonde.

La fillette jeta un regard en coin à Miaouss, la bouche relevée. On leur dit la vérité ? Le jeune homme répondit d'un hochement de tête, lèvres pincées. Elles ne nous croiront pas. La discussion silencieuse continua quelques instants entre les deux jeunes gens, puis une décision commune fut prise. Inutile de leur parler des Gijinka, ou du rajeunissement de la Nalcienne. Pour le reste... Ça dépendrait de leurs réactions au fur et à mesure du récit. Mizuki s'éclaircit la gorge et commença à parler.

"Mon nom est Mizuki et..."

"Et je suis... Mio, l'interrompit Miaouss. Et voila notre compagnon Rey, et nos Pokémon."

La petite fille se renfrogna légèrement, avant de se souvenir que la femme en vert s'était adressée directement à son ami. Si ça pouvait paraître plus naturel qu'il soit celui qui parle, très bien, mais... Mio ? T'as pas trouvé mieux, comme nom ?! Et puis, ce ne sont pas nos Pokémon, mais les miens... Commence pas à prendre la grosse tête parce que tu es plus vieux, sale matou ! Inconscient de l'énervement de sa dresseuse, Miaouss avait continué son récit.

"L'horloge dont mademoiselle Blood et moi-même parlions est... Une sorte d'artéfact divin. C'est un objet appartenant à Dialga, le dieu du Temps. Il se trouve qu'elle a été détruite et qu'il faut en retrouver les fragments, sous peine de voir le Temps lui même se briser. Par chance, Rey, Mizuki et moi-même avons, en quelque sorte, le pouvoir de repérer les morceaux de l'Horloge... Et c'est ainsi que nous avons su qu'un fragment se trouvait ici."

Le jeune homme lança un regard à Rey, pour savoir s'il avait la moindre chose à rajouter, mais le vieillard resta silencieux. L'essentiel était dit, selon lui. Sauf bien sur qu'il y avait un risque que le fragment soit au fond du lac... Le félin ne l'avait pas précisé, mais c'était bien cela qui l'avait alarmé. Lui n'aimait pas l'eau, Mizuki n'avait jamais eu l'occasion d'apprendre à nager, du moins pas assez longtemps pour se rendre au milieu du lac tel que celui de la vallée, et les autres Pokémon... A part Nymphéa, aucun ne pourrait donc aller chercher l'Horloge. Mais elle avait rajeuni... C'était peut-être un peu risqué. Mais si l'une des femmes avait eu l'occasion de pratiquer la natation, alors peut-être pourraient-elles être utiles. Miaouss se tourna vers Akuma.

"Votre proposition est tentante, puisque nous sommes à la recherche du même objet. Nous pourrions chercher ensemble. Par ailleurs, madame - et cette fois, c'était vers la dame en vert qu'il se tournait - si vous aussi souhaitez vous joindre à nous, je n'y vois pas d'inconvénient."

Mizuki se retint à grand peine d'éclater de rire. La présence de femmes plus âgées que celles qu'il avait l'occasion de fréquenter avait apparemment des effets sur son attitude. Jamais jusqu'alors il n'avait parlé comme ça à sa dresseuse, ni même pris ainsi l'initiative. L'espace d'un instant, il devenait l'homme de la famille de la Nalcienne, et semblait apprécier. La place de chef semblait lui plaire maintenant que le blonde avait une dizaine d'année. C'était mignon. Même Rey semblait secoué d'un rire silencieux devant la scène.
Semblant comprendre que les deux femmes étaient partantes pour une rapide collaboration, Le jeune homme fit un signe de la main à Akuma et la femme en vert, ainsi qu'à leurs Pokémon, pour leur indiquer le chemin vers le fond de la vallée, en direction du lac. Puis il fit un clin d'oeil à Mizuki, et se mit en route vers le lac, la petite bande le suivant.

[Akuma Blood]

Je connaissais maintenant le nom des deux jeunes filles. Mizuki et Mme « je pose des questions et t'a pas à en savoir plus sur moi. » Cela ne me dérangeait nullement. Chacun est libre de faire ce qu'il veut...Mais je me demander tout de même si elle été éduqué par de bon parents...Pour être impolie comme ça...elle a du avoir une enfance difficile...ou est-ce seulement de la méfiance ?
Si c'est le cas, c'est grotesque ! Mettre d'entrée de jeu des limites et ouvrir les hostilités ce n'est vraiment pas une bonne idée...afin bon...Je suis peut-être une fille de bourgeois, mais je ne me laisserais pas marcher sur les pieds par cette petite prétentieuse et qui plus est mal élevée !
La jeune Mizuki raconta la petite histoire au sujet de cet morceau d'horloge...C'était assez impressionnant, une si petite chose pouvait avoir de lourde conséquence. De plus, un des ces morceaux se trouvait ici même ! Je me ferais une joie d'aider cette jeune personne.
Mizuki accepta ma proposition de faire route ensemble.
Nos regards se tournaient vers Mme la méfiante. Allait-elle accepter ?
Vu que nous étions 2 personnes de grande taille et une jeune demoiselle, on était assez avantagés.
Kaizui partit un instant et revient avec un sac que j'avais laissé près d'un lac. Il contenait ma dague et des provisions ainsi qu'une corde au cas-où. Je la remerciais d'une caresse sur la tête.

Alors ? Et ce que notre charmante compagne à une réponse à nous donner ?

La nuit n'allait pas tarder à tomber, il valait mieux commencer à avancer du moins nous rapprocher de cet objet vital pour la survie de tous.
Je n'aime pas les personnes qui lance les hostilités...Pour moi, ce ne sont que des personnes qui cherchent à se créer des ennemis et qui passent leur vie seule. Ont-ils un problème de sociabilité ?
Est-ce dû à leur passé ? En tout cas ils devrait faire un effort afin de paraitre , seulement paraitre ! Agréables et gentils.
La jeune femme avec son Démalosse faisait parti de ces gens là à mon avis...L'aventure ne va pas être un partie de plaisir...surtout avec elle...Je pense que je ne devrais pas trop lui poser de questions qui pourrait ouvrir les hostilités.
En tout cas...si sa Démalosse recommence à être hostile envers ma Kaizui, peu importe les conséquences , je ferais en sorte que ce canidé ne recommence pas...qu'il y est sa dresseuse ou non.
Je resterais sur mes gardes vis à vis d'elle...On ne sait qu'elle plan tordu elle prépare dans son coin... Elle me semble menaçante...et je le vois très bien qu'elle ne même pas...je ne peux pas me prononcer pour Mizuki...
J'espère juste, que tout va bien se passer !

[Konari]

Lilanthe pétait les plombs. En silence. Et zut ! Elle revint à la réalité. La petite fille venait de se présenter, sous le prénom de Mizuki et pas de nom de famille. Cela dit, elle était peut-être comme elle, elle préférait sans doute taire son identité pour une raison quelconque. Enfin tant qu’elle n’était pas Nalcienne, c’est tout ce que demandait l’adolescente ! Pas grand-chose quoi… Dans son délire intérieur, Lilanthe n’avait pas fait attention à la petite discussion privée du petit groupe, sans quoi cela l’aurait fortement incitée à la méfiance et de continuer le film plus loin qu’elle ne l’avait déjà fait allé. Lilanthe aurait bien voulu souffler, signifier son agacement, mais ça n’était sans doute pas une chose à faire, qui plus est, d’une grande impolitesse selon sa mère. Oui enfin, la politesse pour l’instant, elle s’en moquait un peu hein ! L’âge rebelle sans doute…Les deux autres se présentèrent aussi, Moi et Rey… Drôle de noms… Mizuki eut l’air de faire soudainement la tête, pendant que le grand blond continuait sa petite histoire. N’empêche qu’ils avaient l’air super bizarre, surtout le vieux monsieur. Qui devait être muet, vu qu’il n’avait pas décroché un seul mot depuis le début. Qui au passage, n’était pas son grand père comme elle l’avait pensé au départ. Par contre le grand, enfin Moi, devait être le grand frère de la petite. Parce qu’elle était quand même vachement jeune pour se promener toute seule ! Le récit était intéressant, selon eux, l’Horloge était un truc divin qui avait mit le bazar dans le Temps. Ce qui expliquerait pourquoi Lilanthe avait maintenant la trentaine et que Malosse avait évolué. Mais ça pouvait aussi être une histoire bidon pour tromper sa vigilance et mieux l’entourlouper. Ou pas, enfin Lilanthe était un peu perdue, en quoi ça les regardait ? Mis à part que des gens se retrouvaient couche-culotte pendant que d’autres vieillissaient à une allure ahurissante ? Après tout, si les dieux avaient mit le bordel… N’était-ce pas un peu à eux de se débrouiller avec ça ?

Par contre… Si ces trois là avaient des pouvoirs pour trouver des objets aussi puissant… Ha oui, elle n’irait peut-être pas très loin avec ses boules de feu. Mais rien ne disaient qu’ils étaient ennemis ceux là. Pas comme l’autre là, qui ne cessait de lui jeter des regards étranges depuis tout à l’heure, comme si elle avait eu la gale. Moi lui demanda à son tour de les accompagner. Evidement, elle ne pouvait pas refuser, de quoi aurait-elle l’air ? Surtout avec son délire silencieux… Enfin c’était plus pour elle-même qu’elle passerait pour une idiote, mais quand même ! Et puis bon, que ce passerait-il –si c’était vrai- si le Temps se brisait ? S’il n’y avait plus de Temps, rien ne changerait plus. Hors, il fallait que les choses changent ! Elles ne pouvaient surtout pas rester comme elles étaient ! En gros, elle allait devoir les aider à chercher, avec l’autre Nalcienne. La misère… ! Mais Lilanthe attendit que Moi ait fini de parler, pour ne pas le couper. Maintenant, c’était le moment où elle devait se présenter et accepter la proposition. Heureusement, dans la discussion animée, on ne pouvait pas dire que sa préférence à ne pas se présenter se soit vue, puisqu’elle avait lancé tout de suite la conversation sur l’Horloge alors que la petite fille non plus ne c’était présentée. Finement joué quoi. Mais une fois de plus, la bourgeoise Nalcienne vint la ramener et fidèle à son caractère, Lilanthe s’emporta.

« Fait gaffe à ce que tu dis ! » Lâcha t-elle. Elle n’était même pas loin de lui balancer une boule de feu en pleine tête, ce qui aurait comme effet positif de réduire en tas de cendre son chapeau immonde et grotesque. La chienne, qui grondait sourdement, fit un drôle de bruit, comme si son grondement posait une question. Car en effet, la chienne avait un peu la tête en point d’interrogation et la regarda. « Vous pouvez m’appeler Lilanthe. » Fit-elle, en regardant plus particulièrement Mio et son groupe.

La Démolosse insistait. Ainsi elle voulait absolument se faire appeler comme cela ? C’était certes plus court que ‘Mélanthe-Ombeline’, mais la chienne noire et feu ne comprenait pas bien le manège de sa dresseuse. Peut-être souhaitait-elle protéger le nom de sa famille ayant déjà bien souffert… Lilanthe n’attendit pas et passa devant avec Moi sans considérer l’insupportable Nalcienne aux manières hautaines.

« Et donc, tu es son frère c’est ça ? Qui vous a envoyé chercher cette Horloge ? » Demanda la Flamenoise, qui avait retrouvé son entrain habituel.

[Mizuki Ana]

[Hm, c'est Mio, pas Moi ^^"]

Mizuki, qui observait les choses en silence et en retrait, sentait comme une étrange tension entre les deux femmes, et entre leurs Pokémon. De leur côté, les compagnons de Mizuki avaient chacun leur rôle. Miaouss, ou plutôt Mio comme il fallait l'appeler maintenant, continuait à faire son charmeur devant Lilanthe et Akuma, Rey surveillait la joyeuse bande en silence, n'étant pas, comme on pouvait y croire, muet, mais juste très discret et calme. Pyros le Noctali et Nymphéa marchaient tous les deux aux côtés de la petite fille, la feuille ambulante abordant un air suspicieux, comme si elle se doutait déjà de ce que Mio cachait aux autres, à savoir qu'elle risquait d'avoir son rôle à jouer dans la récupération du fragment. Au final, tout le groupe se dirigeait vers le fond de la vallée.

Mizuki, restée un peu en arrière, observait le décor paradisiaque du lieu, tout en parlant avec Akuma. Le nom de la jeune femme, blood, lui avait vaguement rappelé quelque chose, et la petite fille tenait à s'en assurer. Et puis, voyant que Lilanthe préfèrait rester avec Mio, elle ne tenait pas à laisser l'autre jeune dame de côté.

"Blood, c'est un nom Nalcien, non ? Que fait une femme comme vous, je veux dire, apparemment riche et bien vêtue, dans un endroit sauvage ? Oh, et puis, comment étiez vous au courant pour l'horloge ? Ah, pardon, je ne voudrais pas être indiscrète..."

Mizuki fit un petit sourire gêné. Elle espérait être convaincante dans son rôle d'enfant, ainsi une telle curiosité, peut-être déplacée et qui aurait été suspecte de la part d'une adulte, pouvait passer pour des questions innocentes de la part d'une enfant. Car après tout, la fillette se posait vraiment la question : qu'avait donc cette jeune femme de spécial pour être au courant d'une catastrophe divine ? Alors qu'elle y songeait, quelque chose tenta de lui revenir en mémoire, sans succés. Il lui semblait, que, du discours proclamé par la Voix inconnue, ni elle ni Mio n'avait accordé suffisamment d'attention à une certaine partie, une partie très importante...

Mio, à la tête, discutait encore avec la femme blonde, Lilanthe. Elle avait semblé un peu... énervée, jusqu'alors, mais était désormais un peu plus enjouée. Peut-être même un peu trop, non ? Elle avait l'air un gamine sur les bords. C'est bien de rester jeune, mais n'en faisait-elle pas un peu trop ? Bah, ce n'était pas grave. Pour l'instant.

"Et donc, tu es son frère c’est ça ? Qui vous a envoyé chercher cette Horloge ?"

Aïe. Deux questions piège. Mizuki fit une grimace, incapable de trouver une réponse plausible, mais de toute façon ce n'était pas à elle que s'adressait la femme, et Mio eut moins de mal à trouver un mensonge tout en restant naturel. Il prit un simple instant de réflexion, et sourit.

"Alors, en fait, pas exactement... Mizuki et moi sommes amis depuis que nous sommes enfants... enfin depuis qu'elle est enfant, en tout cas. Nous vivions dans la même ville et nous nous y sommes rencontrés. Il y a quelques temps, j'ai souhaité voyager, et elle a souhaité m'accompagner... Tout cela s'est fait à l'insu de ses parents, mais après quelques échanges de lettres, ils ont fini par se faire à l'idée, et puis je m'en occupe bien. Nous avons rencontré Rey lors de notre voyage, dans le désert de Flamen, et depuis il nous accompagne. Et voila..."

Mio ignorait volontairement la seconde partie de la question, celle sur leur quête actuelle des fragments de l'Horloge. Comment expliquer à une femme humaine adulte, soit une créature terre à terre qui croit toujours avoir raison et préfère croire à une hallucination lorsqu'elle se trouve devant un phénomène surnaturel (vous savez comment sont les adultes, nya) qu'on cherche un objet divin perdu au milieu de nulle part parce qu'une... Voix nous l'a gentiment demandé ? Mais d'ailleurs, qu'avait-elle dit exactement, cette Voix ? Maintenant qu'il y repensait, elle avait fait allusion à quelque chose d'important... Quelque chose auquel ni lui, ni Mizuki n'avait pensé jusqu'alors...

La fillette et le jeune homme le réalisèrent en même temps et se regardèrent l'air alarmé, mais ce quelqu'un d'autre semblait y avoir pensé aussi...

"... Des changements en vous, autant que chez n'importe quel homme, n'importe quelle femme, n'importe quel enfant. C'est ce que nous a dit la Voix."

Tous les deux se tournèrent. Apparemment, ils n'avaient pas été les seuls à potasser ce que leur avait appris la Voix. Rey, derrière tout le monde, venait de prendre la parole, citant une phrase du discours qu'ils avaient entendu un peu plus tôt. La voila, la partie qu'ils avaient négligés ! Jusqu'alors, ils avaient cru être les seuls à avoir subi les dérèglements temporels, mais, et si... Mizuki et Mio se tournèrent chacun vers leur interlocutrice respective, soudainement très excités.

"Mademoiselle Akuma, avez vous, par le plus grand des hasard, vieilli ou rajeuni inexplicablement ces derniers temps ?!"

"Lilanthe, avez-vous vraiment l'âge que vous semblez avoir ?!"

Les deux demoiselles durent se sentir agressées face aux cris des deux Nalciens, mais cela leur importait peu. Si, effectivement, ils n'étaient pas les seuls victimes des dérèglements, alors cela voudrait dire que la situation était plus grave qu'ils ne le craignaient, et retrouver l'Horloge serait d'autant plus urgent. Pourtant, Mizuki ne souhaitait pas faire peur à ces inconnues sans raison, et préférait désormais en dire un peu plus sur elle-même. Mio, apparemment d'accord, fit un signe de tête dans sa direction, lui laissant la parole. Elle était l'humaine, elle était la dresseuse. Elle saurait sans doute mieux se faire comprendre que lui.

"En fait... Il y a quelques petites choses que j'ai préféré vous cacher, jusqu'alors, mais maintenant... La vérité est que j'ai dix-sept... Non, dix-huit ans, en réalité. Et Rey ressemble normalement plus à un jeune homme qu'à un vieillard. Mio, lui... eh bien, il n'a pas changé. Ces changements sont sans doute la cause de la destruction de l'Horloge, c'est pour cela que nous la cherchons... Et que nous pensons que vous avez, peut-être, subi des transformations semblables. Pour être tout à fait honnête..."

La jeune fille s'arrêta un instant. Devait-elle leur parler de la Voix, des Gijinka ?

"... C'est une voix inconnue, entendue seulement par nous trois, ou, du moins, nous le pensons, qui nous a ordonné de retrouver le Fragment dont il est question. C'est de cette Voix dont Rey vient de faire part... Vous pouvez bien nous prendre pour des fous, je vous comprendrais, mais le fait est que..."

Mizuki fit un signe pour se montrer de la tête aux pieds, sans ajouter un mot. C'était incroyable, pourtant elle s'était endormie à dix-huit ans et réveillée à dix. Mio, sentant que sa dresseuse ne savait plus quoi ajouter, reprit la parole d'un ton très sérieux.

"Vous pouvez choisir de nous croire, ou non. Personnellement cela m'importe peu, nous devons retrouver très rapidement cette horloge. Suivez moi si vous le voulez."

Sans s'assurer que les deux femmes l'avaient entendu, le Gijinka se remit à marcher sur le chemin, plus vite qu'avant. il fallait absolument s'assurer que le Fragment était bien là, et le retrouver séance tenante, afin de redonner à ce cauchemar des airs de réalité, de normalité. Pyros et Nymphéa suivirent sans se poser de question, les histoires d'humaines ne concernaient que les humaines. Rey passa près de Mizuki et mis sa main sur son épaule, lui murmurant : "Il le faut, dépêche toi." avant de continuer sa route. Mais la jeune fille attendait une quelconque réaction de la part d'Akuma et Lilanthe. Elle ne pouvait se résoudre à leur tourner le dos ainsi sans un mot. Après, oui, peu importe ce qu'elles diraient, elle suivrait ses amis et tenterait de tout remettre en ordre.

[Ah là là, avec toutes ces histoires de Voix, on se croirait dans Secret Story... L'heure des révélations a sonné ! Prochaine étape, la récupération x)]

[Akuma Blood]

La jeune Mizuki me sortit de mes pensées. Elle me posa une même plusieurs questions. J'étais assez heureuse de pouvoir parler avec l'une d'entre elles, car un silence trop long et pesant me rend extrêmement nerveuse et me met de suite en colère. Je répondais alors à ses interrogations.

Mais non tu n'es pas du tout indiscrète ! Tu es libre de me poser toutes les questions qui te traversent l'esprit à mon sujet, je me ferais une joie de te répondre !

Je lui adressais un petit sourire pour la mettre plus à l'aise

Tu as vu juste, je suis bien de Nalcia. Ensuite, je me suis trouvée dans cet endroit par pur hasard, je voyage à travers le monde afin de régler un problème personnel, même si je suis issue d'une grande famille, il m'arrive de dormir dehors, cela ne me gêne pas du tout. Et puis, je n'ai pas toujours était vêtu ainsi. Concernant l'horloge, je l'ai entendu de la bouche de certains villageois que je rencontrais dans les villes où encore sur ma route. Et je dois l'avouer, cela m'intrigue quelque peu.

De plus...c'est grâce à Kaizui que j'ai pu revêtir cette robe sinon, je ne sais pas comment j'aurai pu faire.
L'autre jeune fille ne semblait toujours pas très coopérative, ce qui pourrait poser problème pour la suite, si elle n'était pas un peu plus bavarde, on avancera jamais et surtout une mauvaise ambiance va régner ici. Quelle ne me parle pas, cela n'est pas un problème mais au moins faire l'effort de paraître aimable et peut être serviable. Peut être est ce trop demandé ?
Ensuite Mizuki me posa une autre question extrêmement pertinente et très intéressante!

Eh bien, pour tout t'avouer, j'ai grandi ce qui est étrange d'ailleurs....J'ai à la base 17 ans et me voilà dans le corps d'une jeune femme de 20 à 30 ans.... C'est la raison pour laquelle j'ai du me revêtir. Kaizui a réussi à me retrouver cette robe que j'avais abandonnée assez loin d'ici...Mes vêtements étant trop petit, j'ai fait quelques modifications et la voilà à ma taille. D'ailleurs Kaizui à elle aussi évoluée.

Puis elle me parla d'un voix assez mystérieuse.

Ne t'inquiète pas pour ça tu n'est pas du tout folle je te rassure ! Je te crois.
La seule chose à faire alors est de retrouver ce fragment d'horloge et tout rentrera dans l'ordre.

Je décidais de suivre la jeune Mizuki afin de l'aider dans sa quête. Et puis cela serait l'occasion de voir à quoi ressemble ce mystérieux fragment.

Si tu me le permet, j'aimerais bien t'aider dans cette recherche. Mais une fois ce fragment d'horloge retrouvée...que va t-il se passer ? On va reprendre notre apparence normal ?

Si c'était le cas, il fallait alors refaire des vêtements à ma taille...mais bon nous verrons cela plus tard.
Je regardais l'autre femme afin de savoir si elle allait nous accompagnées où si elle préférait en rester là. Comme on dit plus on est de fou plus on rit !

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