[ Clos ] Débuts du voyage [ Anirel - Kuroichi - Libre ]

[Invité]

Je dépose sur la grande souche d'un arbre coupé net les quelques baies avant de m'assoir juste devant.
Ça fait près d'une journée que je m’amuse à trainer dans cette forêt, cherchant une sorte sans vraiment vouloir la trouver, cherchant un endroit où dormir tout en appréciant les nuits à la belle étoile.
Étant donné que c'était la première étape de mon voyage j'avais choisis de la faire durer et d'en apprécier tous les aspects.

Je sors de mon sac mon œuf de pokémon d'un bleu totale et presque immaculé  mais que je savais proche de l'éclosion étant donné les sursauts de lumière qui en sortaient de façon de plus en plus régulière.

* Si quelque chose doit en sortir j'espère qu'il s'agira d'un dragon...  Même si je devrai savoir l'utiliser si il s'agis d'autre chose... *
Et je m'amuse à ce moment à résumer mes péripéties de ces quelques heures pour en être plutôt satisfaite.
J'avais suffisamment de baies pour tenir plusieurs jours, même si un estomac de pokémon venait s'ajouter au miens.
Même si en cette saison les averses étaient fréquentes j'avais trouvé un arbre creux suffisamment grand pour y tenir seule, javais même la place de m'y retourner dans mon sommeil et les feuillages me protégeaient de la majorité des intempéries.
Et j'avais choisis ce relais-étape pour explorer peu à peu la forêt à la recherche de pokémons qui pourraient combiner leurs talents aux miens et me permettre d'enfin me faire un nom.
Même si j'en avais repéré plusieurs espèces déjà, je ne m'était pas permise de trop les approcher étant donné que je n'avais moi même pas de pokémon pour m'aider.

Mais je me concentrais pour l'instant sur le feu, faute d'autre chose je préférais me réchauffer un peu avant que la nuit ne tombe et, une fois de plus, pour cette chose j'étais seule et je devais me conforter dans la persévérance pour m'en sortir, cherchant la moindre étincelle en frottant l'un contre l'autre une paire de silex.

Mais une fois de plus c'est dans le calme que les évènements allaient s'enchainer et m’empêcher de suivre mon propre programme...
Je levais rapidement les yeux : une personne s'approchait, sans nul doute.
Je déposais rapidement mes deux pierres sur mon tas de brindilles, toujours si sèches.
Mais avant que je puisse demander ou vérifier quoi que ce soit il y eut un nouvel éclat de lumière, puis un autre, très rapprocher, au même titre que des contractions.

* Un intrus !..
Mais humain ou pokémon ?.. Et que veut il ?.. *

Je me levais, sur mes gardes, tentant de me remémorer les bases de mon entrainement, serrant les poings et rapprochant les coudes de mon corps.
Je me dressais maintenant entre mon œuf que voulais protéger avant toutes autres choses et c'est avec un regard grave posé sur l'inconnu que je lançais :
_ Qui est là ?

[Kuroichi Hasegawa]

Nous étions maintenant dans une forêt. Je remarquais que beaucoup de félins étaient regroupés dans cet endroit...Je suivais Ashitaka. On aurait dit qu'il connaissais cette forêt pas cœur, il était sur de lui et avançait sans une once d'appréhension. Les feuilles des arbres nous cachaient le ciel qui avait l'air menaçant.

Ashitaka m'expliqua que nous étions à Nalcia et que c'était extrêmement loin de Terros. Nous avions parcourus un aussi long chemin ?! Bizarrement, Ashitaka semblait et même, était beaucoup plus cultivé que moi. Je ne connaissais rien de l'extérieur...puisque j'étais enfermé dans une pièce jusqu'à ce que je sorte que très récemment.

La pluie ne tarda pas à tomber. C'était une pluie très fine et rafraichissante. Cela ne me dérangeait pas et à Ashitaka non plus. Aucun changement de météo ne pourra nous arrêter.
Nous avions marchés pendant un bon moment quand une voix féminine brisa le silence...
Aishitaka tendit ses bras vers moi. Je le pris dans mes bras et avançais. Cela allait être difficile pour moi de faire une conversation...je n'ai plus parler depuis que j'ai eu Ashitaka...cela remonte à plusieurs années...Mais j'essayerais.

Ashitaka remarqua la jeune femme et sauta de mes bras. Il se dirigeait vers la jeune femme et lui tendit sa petite main sans doute pour lui dire bonjour. Il souriait à la jeune femme.
Il me regarda et me demanda de venir. Moi qui pensait passer entre les mailles du filet....
Je m'approchais de la jeune femme et lui fit un signe de tête en guise de salut et détournais le regard...En présence d'autres personnes, j'avais un peu de mal, j'avais perdu l'habitude d'être en compagnie. Avec Ashitaka , je n'ai aucun problème, je suis naturel. Mais avec les autres cela reste complexe...

Par contre, quand on m'énerve ou quand on touche à Ashitaka, je deviens extrêmement violent. C'est le seul à m'avoir aidé. Je lui dois beaucoup...Il m'apprend des tas de choses chaque jours. Il m'apprend à vivre. Sans lui , je serais encore enfermé entre 4 murs.

Ashitaka apporta des brindilles et les jeta dans le feu afin de le raviver quelque peu.
Il remarqua l'œuf présent derrière la jeune inconnue. Mais ne voulut pas s'approcher de peur qu'elle ne le prenne mal...

[Velusia Varam]

Tout était rentré dans l’ordre. Une bien étrange histoire que celle des deux dragons, mais pas autant que ce que Velusia avait ressentit tout ce temps… Tant de sentiments entremêlés, parfois même contradictoires… Mais Velusia n’avait pas pu l’ignorer, toute l’expérience d’une vie accumulée, gagnée en une seule nuit… Velusia avait vécut dans la peau d’une vieille femme qu’elle serait, d’ici quatre-vingt ans à peu près. Très étrange, la jeune femme ne savait pas trop quoi penser de tout cela, c’était trop étrange, trop rapide, trop condensé. La Ptéra elle, ne semblait pas se torturer comme elle, sa seule obstination du moment était de voler, de réapprendre à voler. Avant l’évènement, la petite savait déjà planer, pendant l’évènement et changée en dragon adulte, elle avait su. Mais depuis le retour à la normale elle ne savait plus. Ce n’était qu’un mécanisme à retrouver et la Ptéra ne manquait pas une occasion de s’y essayer. Le dragonnet d’ailleurs grandissait à grande vitesse, elle atteignait maintenant presque la même taille que celle de Velusia, soit presque qu’un mètre soixante-dix. Quoiqu’il en soit, Velusia était de retour au pays. Les derniers évènements concernant Palkia et Dialga l’avait plus ou moins obligée à revenir, mais comme tout allait bien… Elle n’avait cette fois pas recroisé son mentor et supérieur à la caserne d’Alfen, le militaire étant sans doute parti en mission. Velusia n’oubliait pas sa permission et d’ailleurs, elle y était toujours. Quoiqu’il en soit, tout était en ordre à Nalcia, le dérèglement du temps n’avait pas tant perturbé la vie des citoyens que cela et le général avait seulement demandé à Velusia de faire un rapport. Ceci fait, elle pouvait maintenant retourner à Flamen. Le pays l’intéressait, on disait qu’il y avait là-bas des guerriers de grande qualité et la jeune femme souhaitait améliorer son art. En ville, elle avait entendu parler d’un évènement attendu au pays du feu, celui d’un tournoi au Colisée. Il y organisait des combats humains et pokémon et c’est ce qui la décidait de repartir. Ne pouvant bénéficier des montures de l’armée hors mission, elle devait donc aller dans la ville portuaire du sud, Eternara. Si on comptait les jours de voyages, elle avait juste le temps de traverser les deux pays pur s’y rendre.

C’est comme cela qu’elle arriva vers Payan. La ville était dissimulée dans la forêt du Chat, non loin de là se tenait une forêt plus étrange encore, celle là même qui l’avait emmenée droit dans la jungle de Flamen. Velusia n’avait pas oublié de le mentionner, c’était une chose importante à savoir pour l’armée, en cas de guerre, cela pouvait être tant un avantage qu’un inconvénient : il suffisait de traverser cette forêt pour envahir l’ennemi ou aller défendre un allié. Mais cette forêt était également dangereuse, on ne savait jamais vers quelle destination elle pouvait vous envoyer. Les habitants de Payan la reçurent bien, les soldats étaient bien reçut à Nalcia. Velusia passa la nuit là-bas et s’y ravitailla avant de prendre une nouvelle fois la direction d’Eternara. En somme, le voyage se passait bien et Velusia appréciait de nouveau son corps jeune et vigoureux, même si les dons qu’elle avait temporairement hérités lui manquaient un peu. Peut-être les retrouverait-elle… La traversée de Nalcia n’était qu’une simple formalité, jusqu’à ce que plus tard, la Ptéra ne trouve un grand rocher à escalader. Des bourrasques de vent se mirent à souffler, à faire plier les arbres. C’est exactement ce moment que choisir la Ptéra pour se lancer du haut du rocher. Etendant ses ailes sur une envergure supérieure à deux mètres, à contre-sens du vent, tentant de capter les courants pour s’élever. Malheureusement l’exercice était loin d’être aussi facile et la créature fut emportée en marche arrière entre les arbres. La Ptéra rugit, mais Velusia ne pouvait l’arrêter. S’ensuivit une course dans la forêt où la soldat tentait de rattraper son dragon et où celle-ci essayait de s’en sortir comme elle pouvait. La course ne dura pas longtemps, car le dragonnet heurta un arbre où se tenaient deux humains. L’arbre se déracina, mais projeta la Ptéra au sol. La bête se retourna sur ses pattes en secouant la tête et en lançant une sorte de coassement. Essoufflée, Velusia surgit d’entre les fourrées non loin d’elle. Devant elle un étrange spectacle : l’arbre déraciné, un œuf intact non loin de là, deux enfants se faisant face et un pokémon au milieu. Un Tarsal.

[Invité]

Un étrange couple arriva d'abord, celui d'un garçon - plus jeune que moi mais de tout évidence fraichement adulte - et d'un pokémon.
J'arrivais sans peine à me rappeler ce que j'en avais lut, sa tenue blanche et verte et l'étrange corne rouge qu'il avait sur le front le présentait comme un Tarsal, un pokémon psy.
C'était la première fois que j'en voyais un de ce type, et j'avais lut qu'ils étaient très changeant en fonction de leur nature, soit foncièrement bon, usant de leurs capacités exceptionnelles pour comprendre, apprendre ou aider ; soit au contraire très fourbes et cruels, usant de télépathie ou de téléportation pour duper et trahir ceux qui leurs étaient proches.

Devant tant d’indécision je ne savais pas réellement quoi penser mais le pokémon me facilita la tâche en bondissant de l'étreinte de son maître pour venir me saluer, d'un main aimable et d'un sourire joyeux.
_ Bonjour !
Lui répondis-je d'un ton calme même si je gardais une certaine méfiance pour moi, la duperie pouvant se cacher derrière une amabilité de façade. Le dresseur quand à lui semblait beaucoup plus distant, se contentant d'un salut mesuré de la tête sans le moindre mot, je me dis donc que c'était à moi de faire le premier pas.

_ Vous avez l'air d'être autant voyageurs que moi tous les deux, vous voulez peut-être partager ce que j'allais me préparer à manger ?..
Je vis ensuite un petit regard en coin allant du Tarsal jusqu'à mon œuf qui avait un nouveau sursaut d'éclat, mais il n'était en rien synonyme de convoitise, plutôt un savant mélange d’intérêt et de curiosité, mais je al voyais hésiter, en me regarder un bref instant avant de se décider si oui ou non elle allait pouvoir s'approcher.
Je ne put m'empêcher de sourire, effaçant tout scepticisme de mon esprit pour laisser place à une confiance enfantine.

Je me dirigeais vers le dit œuf en commençant une phrase : Je pense qu'il va bientôt éclore, tu peux te...
Mais je fut interrompue par un bruit sourd, un bruit qui venait d'en haut.
C'était comme un bruit de bataille, mêlant des cris ou des rugissements à un fracas insipide de branches qu'on arrache sans ménagement.
Immédiatement, je bondis sur mon œuf, le serrant contre ma poitrine pour le protéger, me lovant autour comme en position fœtale tandis qu'une ombre de plusieurs mètres de large me passait juste au dessus. Si je ne m'étais jetée au sol, il était certain que dans sa chute ce pokémon m'aurait entrainé et probablement blessé.

La chance sans nul doutes.

Je relevais la tête pour essayer de comprendre ce qui pouvait bien se passer et vit un Ptéra, jeune, tenter de se relever après avoir percuté et déraciner un arbre, rien que ça...
* Un dragon !
Et sonné qui plus est, c'est le moment ou jamais ! *
Je portais la main à mon sac, juste à côté de moi car préalablement posé à côté de mon bien le plus précieux du moment, pour en prendre une pokéball, toute pressée que j'étais de profiter de l'occasion, à un tel point que je ne m'était encore souciée de ce qui avait put arriver au voyageur muet et à son pokémon.
J'en sortais l'objet et me préparait à le lancer quand il y eut une nouvelle intrusion.
Une femme, visiblement pas beaucoup plus vielle que moi, était là et le peut d'empathie que j'avais me dis qu'elle n'était pas là par hasard.
Son premier regard, ému, fut pour le cascadeur, je compris donc qu'il devait s'agir d'un de ses amis, le second, surpris, était pour nous qui nous trouvions là.

_ Et bien... - dis-je en me relevant, toujours agrippée à mon joyau luminescent - Ça c'est de l'entrée en scène...

[Kuroichi Hasegawa]

Elle semblait gentille...du moins elle le faisait paraître. Elle fut interrompu par un énorme dragon venue de nulle part et qui se prit un arbre en pleine tronche...Pas mal...
Surpris , je mis Ashitaka derrière moi et vit une femme avancer vers nous. Cela devait être la dresseuse de cet énorme pokemon qu'était les Ptera...
Je me mis au niveau d'Ashitaka et lui demandait si tout aller bien. Il me répondait oui sans hésiter en me souriant. Je souriait à mon tour.
Il s'avança vers la femme et lui tendit sa main en lui souriant. Je suppose qu'il voulait se lier d'amitié avec elle et lui dire bonjour le plus amicalement possible.

Le voir si amical et détendu envers autrui m'impressionnait à chaque fois...sans doute est ce que je renvois une image hostile et que les autres n'osent pas trop m'approcher. Je ne sais pas....du tant que Ashitaka ne me quitte pas le reste m'importait peu.
Je regardais la femme et surveillais ces moindres gestes envers mon pokemon.
Ashitaka retournait à mes côtés et souriait. Puis, il prit quelques feuilles et les posa près de l'œuf. Il créa une sorte de petit nid et posa l'œuf délicatement dessus. Il en fit le tour en poussant des petits cris de curiosité, il n'en avait jamais vu avant mais il savait que c'était très précieux pour la dresseuse et que c'était extrêmement fragile.
Il remit quelques bouts de bois au feu afin de le maintenir allumé. Il me demanda ensuite de d'aller chercher de quoi grignoter ce que je fis. Je revenais avec des baies bien évidemment mangeables.
Ashitaka tendit une baie à chacune des filles et en prit une pour lui. Moi, je n'avais pas d'appétit je me contentais donc de regarder le paysage.
Ashitaka revenait avec plusieurs baies et les mit devant la Ptera. Elle aussi elle avait le droit à son repas .
Le soir venu...je m'écartais du groupe pour me poser contre un arbre un peu plus loin. Je n'étais pas de très bonne compagnie à première vue...mais je n'avais pas l'habitude d'être entouré de plusieurs personne et de plus je ne saurais quoi dire.
J'aimerais être un garçon un peu plus expressif...je tire toujours la même tête...je ne rigole jamais, je ne souris qu'avec Ashitaka. Je me sens à l'aise avec lui...Concernant les autres, j'ai peur de leur réaction. Je n'ai jamais tenu de conversation, et dire simplement bonjour était pour moi une chose impossible et surtout un gros effort à fournir !
Je suis un gars bizarre, je m'en rend compte tout seul. Ashitaka me conseille de me mêler à ce de mon « espèce », mais je n'y arriverais jamais...

Il était près du feu et le ravivait de temps en temps, il s'amusait à faire des couronnes de fleurs pour les jeunes femmes. Ils aimaient bien les femmes, sans doute par leur instinct maternelle , leur tendresse et parfois leur bravoure et leur courage.
Pour moi, ce n'était rien d'autre que des problèmes vivants. C'est vrai, on ne sait jamais comment est ce qu'elles vont réagir à nos propos et encore moins ce qu'elles ressentent. Quand on veut les comprendre elles s'énervent ou deviennent violentes. Des créatures bien compliquées...
Pour me distraire, je partais un peu plus loin afin de plus m'isoler et commençais à chanter. Cela m'aider à tout évacuer et à me sentir un peu plus à l'aise. Bien évidemment, mes chansons étaient souvent mélancoliques. Je ne connaissais aucune chanson gaie ou qui pouvait donner de la nostalgie.
Chanter me faisait du bien, même si je ne le faisais pas souvent mais je crois que c'est le seul moment où je suis réellement heureux...
Ma sœur , je n'y pensais plus, je m'en fichais royalement, qu'elle soit morte ou vivante cela m'importait peu. Je ne voulais plus la revoir....et si j'avais le malheur ne serait ce que de la croiser, je crois que je la tuerais...

[Velusia Varam]

Alors qu’elle courait dans la forêt, le fracas fut terrible, Velusia sut immédiatement que sa Ptéra venait de s’écraser. La créature, emportée en marche arrière par le vent n’avait pu esquiver l’arbre sur son chemin et compte tenu de sa masse, ce dernier n’avait eu aucune chance. Lorsque la dragonne se releva, l’œil et l’esprit vif, elle vit tout de suite la jeune fille et surtout, sa pokéball qu’elle tenait à la main. Immédiatement, la jeune créature qui prenait de l’aplomb pensa « combat » et se planta sur ses pattes de derrière en poussant un rugissement aigue et court. Elle se mit d’elle-même en position de combat, conditionnée, et était prête à bondir, sur la jeune femme, si celle-ci gardait cette posture agressive sans appeler de pokémon. La Ptéra entr’ouvrit légèrement ses énormes mâchoires et déjà du feu prenait forme autour de ses longs crocs recourbés. Ses pupilles se rétractèrent au moment où la jeune femme s’apprêtait à lancer la balle, la Ptéra était désormais prête à attaquer. Heureusement pour la jeune femme, Velusia arriva au bon moment, empêchant sans aucun doute la Ptéra de mordre l’adulte avec ses crocs enflammés. Velusia regarda avec assistance la jeune femme afin d’analyser rapidement la situation : une pokéball à la main, un œuf non loin de là, la Ptéra qui venait de s’écraser… Mais surtout, cette femme qui avait à peut près son âge ne semblait pas représenter un danger, ni menaçant, ni immédiat. Ni même tout court. Peut-être n’avait-elle cherché qu’à capturer sa Ptéra, pensant celle-ci sauvage et cette dernière, avait pensé les hostilités déclarées. D’ailleurs, un rapide coup d’œil au dragon le lui confirma, elle était toujours prête à mordre. Velusia qui avait sauté d’assez haut s’était retrouvée accroupie, mais se releva rapidement. En fait, tout ceci ne s’était passé qu’en une ou deux secondes, guère plus… Velusia s’approcha sans crainte du dragon et posa la main sur son front, ce qui était moins évident maintenant, car l’animal faisait presque sa taille à quelques centimètres près. La créature qui ne lâchait pas la femme du regard fit taire ses flammes et se calma.

« Du calme, je ne crois pas qu’elle veuille vraiment combattre… » Murmura Velusia au dragon. La Ptéra se détendit, laissant Velusia diriger les « opérations » pendant qu’elle allait fouiner du côté des buissons. Velusia avait pu en profiter pour vérifier d’un rapide coup d’œil que sa pokémon n’était pas blessée. Ce qui serait plutôt étonnant, car même jeune sa peau rocheuse la protégeait incroyablement bien des chocs. Pour le reste, elle avait encore pas mal de choses à apprendre, notamment, reconnaître les gens agressifs à tendance dangereuse et donc, susceptible d’attaquer, et les autres. C’était un métier…

La femme à la pokéball avait qualifié leur entrée en scène d’étonnante. Sans doute, car pour elle, le dragon était apparut de nulle part, tout comme Velusia. En fait, d’une façon ou d’une autre, cela n’avait pas grande importance, c’était juste une chance de ne pas être tombé sur quelque chose de plus gros que soi. Une chance aussi qu’ils ne soient loin des côtes, car Velusia voyait mal comment elle aurait pu rattraper Ptéra et surtout, l’empêcher de tomber à l’eau et de se noyer. A moins que… Oui c’était vrai qu’elle avait une pokéball maintenant ! Velusia ne l’utilisait jamais et avait largement tendance à l’oublier. Oui, elle aurait pu la rappeler dès que la dragonne avait commencé à dériver… Mais cela n’aurait pas appris grand-chose au dragon. C’est vrai que depuis son éclosion, la Ptéra suivait partout Velusia, celle-ci n’avait jamais tellement aimé les pokéball d’ailleurs. QUoiqu’il en soit le Tarsal que la Nalcienne avait apperçu une seconde plus tôt se dirigea vers elle. Elle avait toujours eu du mal à se détacher de son passé et préféra ne pas faire attention au pokémon. Pour sa part, la Ptéra qui ne rechignait jamais à un contact animal se jeta presque dessus, manquant de bousculer sa maitresse. Mais cela l’arrangeait grandement, la Ptéra occupant le Tarsal, sa froideur vis-à-vis du pokémon passait innaperçue. Sauf peut-être pour le concerné. Le garçon, qui n’avait toujours pas prononcé un mot s’était avancé à hauteur de son pokémon.

« Pardonnez le dérangement. » Dit enfin Velusia. « Les leçons de vol ne sont pas les plus simple. » Ce n’était qu’une simple politesse, afin d’empêcher un silence pesant de s’installer. Une fois de plus le Tarsal tenta une approche vers Velusia en lui apportant des baies, mais une fois de plus, la Ptéra prit les devant en se jetant dessus comme une affamée. Oui… Dès qu’il y avait de la nourriture en jeu… Mais la Ptéra n’était pas seulement une gourmande, elle avait sentit le malaise que provoquait ce pokémon à sa maitresse et l’empêchait donc de l’approcher. Rapidement, le Tarsal alla s’occuper de l’œuf qui était resté seul et s’occupa d’allumer un feu. Le garçon ne semblait pas très social et préféra rester à l’écart, ce qui ne gênait nullement Velusia, tant qu’il gardait son pokémon avec lui.

« Que faites-vous dans la région ? » demanda Velusia, par déformation professionnelle. La jeune femme oubliait parfois qu’elle n’était pas constamment en service. D’ailleurs, elle était toujours en armure avec le blason du pays dessus, un magnifique Rayquaza, emblème de Nalcia, reprit pour orner les armoiries de l’armée du pays.

[Invité]

J'avais donc bien vu juste. Ce Ptéra était bel et bien dressé...
Dommage, mais j'étais certain qu'une autre occasion surviendrai, me^me si je devais al provoquer moi même.
Voyant que le dragon s’échauffait, dans tous les sens du terme d’ailleurs, je préférais ranger doucement mon arme, et, tout danger étant visiblement dispersé je re-déposais l’œuf sur sa souche, m'asseyant à son côté.

Les deux premiers intervenant qui m'avaient surpris, n'étaient pas blessés, ils avaient échappés à la chute du dragon sans le moindre mal.
Comme moi en fait...
Mais le jeune homme restait muet, son pokémon semblant se charger de la sociabilité à sa place, il nous ramenait de la nourriture, entretenait le feu, et préparait même une couche pour mon futur pokémon.
J'en profitais bien sur, le remerciant à chaque intervention, et ajoutant à ses réserves de nourriture la mienne pour remplacer la frugalité par la commodité.

Mon œuf brillait de plus belle.
Et alors que je me mettais à espérer, le silence fut détruit par une question ; je me tournais, comme surprise, vers la dernière entrante entendant plus clairement qu'elle me demandait la raison de ma présence.
La passant en revue, je me disais alors que son armure marqué de grand dragon vert expliquait son intérêt pour des voyageurs comme nous semblions l'être.

Dans un premier temps je pensais à laisser répondre le jeune homme mais, constatent son mutisme persistant je rompis le silence :
_ En ce qui me concerne je voyage à travers le pays à la recherche de certains pokémons particuliers.
Je me suis arrêté pour des raisons... évidentes...
Mes yeux se posaient sur mon œuf qui brillaient presque sans discontinuer, à n'en pas douter son éclosion était pour bientôt.
_ Par contre ce jeune homme est arrivé juste avant vous je n'ai même pas eu le temps de lui demander son nom... Ni le votre cela dit en passant...
Mais puisqu'il est de coutume de ne pas demander une telle chose sans en passer par là moi je suis Anirel Sanaki.

[Kuroichi Hasegawa]

Ashitaka avait entendu la conversation entre les deux femmes. Il pensa que cela serait un bon exercice pour moi et surtout cela me permettra de m'ouvrir un peu plus ainsi que de parler un peu plus.
Il partit en courant à ma rencontre. Il me prit la main et m'entraina près des deux femmes. Je n'aimais pas du tout son idée mais alors pas du tout. Je ne parlais pas pour la simple et bonne raison que j'en avais perdu l'usage. Je ne parlais plus que pas télépathie avec mon Tarsal. Les mots s'emmêlait dans ma bouche, ne savant pas par où commençait je préférais me taire avant de dire des âneries...
Il me força à m'assoir près du feu et à parler, pour mon bien et pour que l'on ne me considère pas comme une personne louche...Cela demandait de gros effort de ma part....
Il prit sa tête de chien battu afin que je cède à sa requête. Je ne pouvais rien lui refuser...surtout quand il avait cette tête là. Il m'expliqua que je devais , par pure politesse, décliner mon identité et le but de mon voyage.

Je...je suis Kuroichi Hasegawa.....

Ashitaka souriait et était visiblement heureux. Quant à moi, j'étais assez gêné et un peu mal à l'aise, je ne regardais pas les jeunes filles, je me contentais de regarder le feu...
Ashitaka me tapota le bras afin que je continue mon histoire et que je dise le but de mon voyage...Qu'est ce qu'a pouvait bien leur faire....Mais bon...si ça peut le rendre heureux...

J'ai été...enfermé entre 4 murs depuis que je suis...petit et....Ashitaka...m'apprend...tout ce que j'ignore....en voyageant...dans tout les pays....

Fin. Je regardais Ashitaka. Il été satisfait et poussait des petits cris de joie. Pour conclure, il se blottissait contre moi. Je le pris dans mes bras et lui caressais sa tête. Il souriait.
Grâce à sa télépathie, il lançait des bouts de bois dans le feu. Il aimait bien aidé.
Il regardait toujours l'œuf qui l'intriguait de plus en plus. Je pense que ce qui attisait sa curiosité était surtout ce qu'il contenait, un pokemon bien sur mais lequel ? Un félin ? Un canidé ? Une plante ? Un pokemon aquatique ? Un oiseau ? Un dragon ? Il ne le saura sans doute que quand il éclora...
La patience n'était pas son fort...Il avait horreur d'attendre.
Il regarda le grand dragon et se demanda pourquoi il était si agressif envers lui...bon, il comprenait qu'un pokemon étranger qui s'approchait de sa chère dresseuse, pouvait être un danger potentiel. Ou cela venait d'un évènement passé de sa dresseuse. En tout cas, si la Ptera ne voulait qu'Ashitaka ne s'approche de sa dresseuse, il ne le ferait pas et se tiendrait à l'écart de celle-ci.

[Velusia Varam]

S’il y avait une chose à ne pas provoquer en tout cas, c’était la Ptéra. Car la bête avait maintenant l’âge d’être dressée, mais la différence avec les autres animaux venait du fait qu’elle allait être dressée et en quelques sortes conditionnée pour la guerre, un pokémon-soldat, un membre à part entière de la grande armée Nalcienne. Mieux valait donc ne pas plaisanter avec, d’autant que ce début de dressage n’était pas simple, les dragons étaient vifs et la Ptéra avait déjà comprit qu’elle était avantagée de nature et maintenant qu’elle avait atteint une bonne taille et se rendait compte de sa force, elle avait l’habitude de provoquer tout et n’importe quoi à la confrontation. Malgré l’agressivité grandissante de la jeune créature, Velusia n’avait aucun mal à retenir le dragon. N’était-ce pas étrange ? Elle ne se destinait absolument pas au dressage d’animaux, que ce soit pour la guerre ou non, mais n’avait aucun mal à dresser Ptéra, alors qu’elle ne cherchait pas vraiment à le faire. La jeune femme qui faisait face à Velusia rangea ses affaires et s’en retourna vers son œuf, qui d’après ce que pouvait constater Velusia, ne tarderait pas à éclore et en attendant, le garçon ne disait pas un mot et ne semblait pas vraiment s’intéresser à ce qu’il se passait autour de lui. Contrairement à son pokémon d’ailleurs, qui semblait vouloir s’occuper de tout. Velusia n’était pas vraiment en surveillance du territoire, mais elle aimait savoir à qui elle s’adressait. La jeune femme, Anirel, lui répondit sans faire d’histoire ou du moins, ne sembla vouloir faire la difficile sur la raison de sa venue. Ses paroles ne disaient pas d’où elle venait, mais elle recherchait visiblement des pokémons très précis. Dans quel but ? Ce fut la question que se posa Velusia, même si elle ne l’exprima pas. Probablement une des nombreux dresseurs qui voyageaient dans le monde à la conquête des arènes… Peut-être bien. Son œuf lui avait valut sa pause, il était d’un bleu soutenu et brillait sans relâche. Oui… L’éclosion ne tarderait plus. Celle de la Ptéra avait été incroyablement longue, enfin, l’incubation avait été terriblement longue, pour le reste, il avait éclot rapidement. Mais la différence de nature et d’espèce devait jouer, sans aucun doute, mais Velusia n’y connaissait rien. Velusia quitta l’œuf des yeux pour les reposer sur ceux d’Anirel, alors qu’elle continuait de parler. Elle ne connaissait pas plus le garçon qu’elle. Et d’ailleurs, le pokémon de celui-ci leur ramenait littéralement son dresseur. Velusia en était intriguée mais n’en montra rien, il n’était pas de son devoir de juger, elle n’avait pas à le faire.

Finalement, le garçon finit par parler. Il n’avait pas l’air à l’aise, mais cela ne semblait pas venir de l’uniforme provoquant soit retenue, soit bienveillance, cela dépendait des gens… Quoiqu’il en soit, ses paroles étaient maladroites et saccadées, le reflet même d’une personne ne parlant pas, peu en société. Velusia n’allait pas le blâmer – de quoi ?-, après tout elle ne savait rien de lui et avait d’expérience dans les choses du malheur. Il parvint tout de même à articuler son identité, même s’il semblait tenir la conversation au feu plus qu’à elles. Mais en fait, qu’il les regarde ou non n’avait aucune importance. Mais la raison de ce silence et de cette visible difficulté à s’exprimer arriva enfin. Evidement cela expliquait, mais la jeune femme n’avait aucun avis sur la question et n’en chercherait pas un. Chacun faisait avec son propre fardeau. Alors que son maître devait prononcer ses premières paroles depuis longtemps, le Tarsal alimentait le feu, que Velusia regarda un moment. Pendant ce temps là, la Ptéra émit un long grondement, alors qu’elle tentait d’arracher consciencieusement un épais buisson d’épines. Arracher était l’un de ses passe-temps favori ces dernières semaines, sans doute apprenait-elle à muscler ses lourdes mâchoires et son corps en général en tirant de la sorte sur les végétaux robustes. Mais pas que, elle s’en prenait parfois directement aux rochers qu’elle essayait de briser d’un coup de patte ou de tête. Cela n’inquiétait pas la soldat, si le dragonnet le faisait, c’était qu’il y avait un besoin derrière. Après tout, la Ptéra, ou tout autre animal, ne ferait pas une chose pareille pour se blesser grièvement et c’est avec cette pensée que Velusia laissait faire, le dragon avait besoin de se renforcer, alors qu’elle le fasse… Tant que cela ne concernait que les buissons et les rochers sans importances, mais une fois rentrée à la caserne, la bête risquait de se révéler destructrice si elle ne mettait pas le holà tout de suite. Si elle rentrait encore dans l’appartement d’ailleurs. Velusia devrait changer d’habitation… Quelque chose de plus adapté pour un dragon, mais cela reviendrait également à devoir quitter les résidences de la caserne. Elle qui n’avait jamais vécut que là-bas, sauf lors de ses rares permissions et ce, depuis une décennie.

« Velusia Varam. » Dit enfin la jeune femme. « Soldat de l’Armée de Nalcia. » Sans doute était-ce inutile de le préciser, mais puisque qu’elle l’avait demandé aux autres, il était juste qu’en retour elle ne donne une idée de sa présence ici. Mais Velusia n’eut guère le temps d’en dire plus. Dans un fracas d’acier, plusieurs hommes en armure apparurent dans l’ombre des arbres. Velusia se tourna vers eux, sans appréhension.

« Maître Varam ! » S’exclama l’un d’eux, un parchemin encore cacheté à la main.

Se rapprochant du militaire, Velusia prit la missive qu’il lui tendait et d’après le sceau, il venait directement de la caserne. Elle ne mit pas longtemps à le dire et le replia soigneusement, puis le rangea dans une poche discrète.

« Le devoir appel. » Dit-elle simplement, le salut militaire de Nalcia en guise de signe d’adieu. C’était là sans doute une façon un peu pompeuse de partir sans donner d’explication, mais c’était là juste ce qu’il fallait. La jeune femme croisa le regard du dragon qui vint se mettre à son pied, docile. Velusia tourna le dos aux jeunes gens et suivit les soldats. Il y avait plus loin des Dodrio en guise de monture et il ne fallut guère de temps avant que tout ce monde ne disparaisse de la forêt.

[Kuroichi Hasegawa]

Je ne me sentais pas du tout à l'aise avec ces filles...Des sueurs froides me parcouraient et mon cœur battait assez fort pour que l'on puisse l'entendre. Même en m'écartant du groupe j'avais encore cette impression d'insécurité et de peur. Je perdais mes moyens. Ashitaka ressentit ce malaise et essayait de me calmer mais sans succès.
Je ne pouvais pas rester avec elles...Je n'étais pas encore habitué à la compagnie d'autres personnes, peut-être qu'un jour cela changera mais pour le moment, je ne pouvais pas le supporter...
Ashitaka était la seule personne qui pouvait rester avec moi.

Désolé...j...je ne peux pas....

Il regarda dans les yeux tout en me disant que ce n'était rien qu'il comprenait. Il pensait que c'était en partie sa faute. Qu'il m'avait obligé à parler avec elles et à rester en leurs compagnies. Mais c'était faux. C'était moi qui clochais. Je n'étais pas normal c'est tout.
Ashitaka me conseilla de partir discrètement...Je lui disais que cela pouvait être mal poli de partir comme ça sans dire la raison du départ et sans même un au revoir. Il haussa ses petites épaules.
On ne savait pas grand chose sur elle...donc ce n'était peut être pas si grave.
Ashitaka m'entraina dans la forêt. J'étais maintenant calmé et serein, je me sentais mieux et les battements de mon cœur étaient maintenant réguliers...
Nous passerions la nuit à marcher dans la forêt sombre et assez humide. Je ne voulais pas dormir, je voulais absolument atteindre la prochaine ville afin de trouver la personne qui pourra m'aider. Je pris Ashitaka dans mes bras afin d'aller un peu plus vite. Celui-ci s'endormait peu à peu dans mes bras. Je le regardais et souriais.

Tu verra un jour, je serais digne de toi. Je te le promet.

Il esquissa un sourire avant de tomber dans un profond sommeil. Je commençais à courir, prenant garde aux lianes et aux racines qui sortaient parfois de terre.

J'ai honte...Je suis faible...j'ai envie de changer.

Oui, il me fallait du changement. Il me fallait une personne qui me remue et qui sache me parler avec fermeté mais aussi assez sèchement...quelqu'un qui m'apprenne à être un homme un vrai...

Dis Ashitaka....tu crois que je trouverais quelqu'un comme ça ?

Il hocha la tête confiant.
Il me rassura. Mon but maintenant, était de trouver une personne capable de m'aider et de m'apprendre les dures lois de la vie, capable de m'apprendre les lois du combat. Ne plus reposer sur les épaules d'Ashitaka, ne plus être un fardeau...C'était à moi de m'en occuper maintenant, mais il fallait que j'en sois digne.
Nous nous enfoncions de plus en plus dans la forêt à tel point que nous ne pouvions plus apercevoir le feu, ni entendre les crépitements...

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