-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

[ Clos ] Effets secondaires (Solo)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

[ Clos ] Effets secondaires (Solo) Empty [ Clos ] Effets secondaires (Solo)

Message par Anthere Osarian Sam 17 Mar 2012 - 19:23


A Moment in HeavenBradfield

Acte I – Pensées

Le Tournoi avait prit fin. A aucun moment Anthère n’avait soupçonné la fillette d’être la Pichu de Ninj, ni l’homme à la veste verte d’en être le Libegon, même en ayant un jour rencontré la Voltali en forme humain et Ninj en Voltali, elle n’avait absolument pas songé à ce que cela puisse se reproduire et surtout, avec les mêmes personnes. La longue conversation, en tout cas, lui avait fait songer que l’évolution des Pokémons était loin d’être aussi facile qu’on ne le pensait et elle qui s’était toujours demandée pourquoi le Bulbizarre de sa mère n’avait jamais évolué après tant d’années, alors qu’il en avait certainement la capacité lui donnait un morceau de réponse. Peut-être que l’animal aimait bien son corps de bulbe, tout simplement et ne souhaitait pas en avoir une plus imposante et plus lourde. Après tout, pourquoi changer si on se sentait bien dans sa peau ? On ne changeait que pour mieux se sentir face à un état général ou à des évènements à surmonter et après on se sentait plus fort. Pour un humain la question ne tenait que dans la façon de prendre les choses, beaucoup plus simplement que pour un Pokémon… Anthère n’avait jamais vu les choses sous cet angle non plus. Peut-être était-ce à cause de son nom ou parce qu’elle avait toujours vécut parmi les plantes, mais on l’avait toujours un peu comparée à l’une d’entre elle, lui demandant quand est-ce qu’elle sortirait de son bulbe, elle aussi. Pourquoi les gens qui voyaient une plante voulaient absolument avoir une fleur ? Parce que c’est plus joli ? Parce qu’à un moment donné, elle passe forcément par ce stade ? Mais ils oubliaient que sitôt éclose, la fleur fanait… Evidement, Anthère était encore très jeune et elle avait bien le temps avant de commencer à faner et d’ailleurs, elle n’y pensait pas du tout. La jeune fille se rendait bien compte qu’elle faisait encore un peu gamine, elle avait dix-sept ans et malgré cela, gardait une âme d’enfant, toujours un peu naïve à croire le monde aussi doux et gentil que ce qu’elle avait personnellement connu. Maintenant, après un an de voyage, elle se rendait compte que ce n’était pas le cas, mais avait-elle vraiment ce qu’il fallait pour encaisser tout ça ? Non c’était trop effrayant, à chaque fois qu’elle y pensait… La majorité de ses Pokémons avait une histoire qu’elle ignorait et pourtant qu’elle devinait chaque jours un peu plus et elle savait que certains des Pokémons d’autres dresseurs qu’elle avait croisés, avaient vécut bien pire, mais ça, elle avait du mal à le croire, c’était plus fort qu’elle.

Le Tylton lui, enfin Persik, était né probablement dans le village et s’était joint à elle, familier, comme si rien n’était plus naturel, Anthère s’en souvenait encore, en se posant sur sa tête comme on pose un chapeau. Il n’avait même pas bronché quand elle avait sortit la niveauball que lui avait donné sa mère pour son premier Pokémon. Il ne s’était même pas débattue, la balle n’avait même pas  vibré et s’était éteinte tout de suite. Maintenant qu’elle avait plus d’expérience, elle savait que de par sa taille et surtout ses début en tant que Pokémon domestique, il ne s’était pas sentit à la hauteur pour certaines choses comme lancer des attaques sur des tauros et le fait qu’elle lui ait demandé de le faire, sans avoir jamais essayé de lui expliquer ou de l’encourager, la voix tremblante lui avait fait dire qu’elle non plus n’était pas à la hauteur pour diriger un affrontement. Il lui avait fallut du temps pour comprendre à Anthère. Depuis, le Tylton n’avait pas grandit, toujours plus petit qu’un pichu et plus léger qu’un tas de feuilles, mais la confiance qui le reliait avec Anthère n’avait cessé de croire, ainsi que leur confiance propre en leurs capacités ; ils avaient simplement apprit ensemble et aussi grâce aux autres Pokémons. On ne parlait pas assez des Pokémons et leurs relations avec les autres Pokémons d’un même groupe et l’oiseau comme la jeune fille se rappelait que le jeune  garçon qui les avaient aidés dans la plaine de Mizuhan ce fameux jour, avait justement des problèmes de cet ordre : ses Pokémons se s’aimaient pas entre-eux. Pour sa part, Persik avait eu du mal à concevoir qu’Anthère s’occupe plus du poney que lui au départ, mais il avait bien comprit que c’était nécessaire, d’autant qu’elle avait mit les choses aux clairs quelques temps plus tard. Depuis le poney était une source de chaleur agréable où il aimait se poser, la Evoli ne lui était pas désagréable, ils avaient en commun l’envie de se lier à Anthère d’eux-mêmes. Quant au Nidoran, c’était un autre rapport, ils étaient aussi entêté l’un que l’autre mais le petit vénépic lui donnait de quoi réfléchir entre son absence de peur à charger un inconnu et sa petite taille, alors que Persik en avait toujours fait un complexe. Persik ne pouvait pas se prononcer sur le medhyena, il ne le connaissait que mal, après tout cela ne faisait que quelques jours qu’il avait rejoint le groupe et encore, on n’était sûr de rien. En tout cas le petit s’accrochait. Persik avait la volonté de grandir, il savait qu’il le pouvait, mais ne savait ni quand, ni comment. Il en avait besoin pourtant, d’être plus grand, son corps de minuscule oiseau ne lui convenait guère, il se sentait trop à l’étroit alors qu’il avait besoin de voir le monde de plus haut.

Ourasi avait eu un lien direct avec Anthère, pour la simple et bonne raison qu’il était né cheval et Anthère adorait les chevaux. Si elle s’était donné un mal de caninos pour lui faire comprendre qu’elle ne lui ferait jamais de mal, elle ne semblait pas savoir exactement qui il avait été. Mais quoi de plus étonnant ? Ils s’étaient rencontrés à Loukaï, alors qu’il fuyait encore un dresseur indélicat. C’était même pire que ça… Le poney était né en captivité, dans un élevage de Flamen comme il y en avait là-bas, dès le premier jour, on lui avait fait comprendre qu’il était destiné à être une monture et il n’avait que cinq mois lorsqu’on l’arracha à sa mère, une superbe Galopa, adorée de tous ses cavaliers car reconnue pour être une monture exceptionnelle. Lui aussi l’avait adorée, elle avait été son étoile toute sa vie. Alors forcément, lui qui était son fils, sans doute qu’on s’était dit qu’il serait pareil, exceptionnel et docile, plaisant sous la selle et surtout, fait de la fibre des vainqueurs. Mais Ourasi les avaient déçu, car déjà il s’était rebellé contre ces humains qui lui avaient enlevé sa mère. Enfermé dans une écurie, il avait brisé les vitres pour la rejoindre, se causant une multitude de blessures. Puis bouclé dans un corral aux barbelés de six pieds de haut, il avait tenté le saut impossible et arraché une bonne partie de la clôture, ainsi que de sa robe. Finalement, il avait fini au piquet, et sa mère disparut. Il n’avait jamais su où. Avec le temps et à cause de son caractère, c’est par la force qu’on l’avait dressé et il était devenu un cheval de cross aussi doué que sa mère, mais au grand dam de ses éleveurs, le poney semblait refuser d’évoluer. Car il fallait bien s’entendre sur une chose : un galopa était plus capable qu’un ponyta et donc, plus rentable. Mais Ourasi, ou quelque soit son autre nom à l’époque, s’était toujours refusé à évoluer pour contenter ces humains. Et puis, il y avait un peu plus d’un an, après avoir été corrigé sévèrement pour avoir dérobé en pleine compétition et refuser d’avancer plus loin, puis s’être disqualifié pour désobéissance, il avait prit la poudre d’escampette. Il avait frappé son dresseur d’un coup de sabot en se cabrant et avait prit la fuite. Il se souvenait encore bien, selle et bride encore sur le dos, qu’il avait galopé jusqu’à l’épuisement, traversant forêt et plaine. Il avait réussi à se débarrasser de ses équipements d’humain et s’était dirigé toujours plus loin vers le nord. Il s’était perdu, vagabondant dans la montagne, puis était redescendu dans la plaine avant d’arriver à Mizuhan. En cheval sensé, il avait évité la banquise et était redescendu vers le sud, dans les plaines, jusqu’à trouver un troupeau de ponyta sauvage. Il s’y était plut alors et avait même cherché à retrouvé sa mère, mais sans résultat. Et puis, traînant aux alentours de Loukaï, il avait revu un jour l’un des éleveurs. Une compétition dans les environs les avaient amenés jusque là et bien sûr, cherchant toujours plus à se faire, certains des ponyta sauvages furent capturés. Lui aussi avait faillit, mais il avait bondit dans la forêt, galopant une fois encore jusqu’à l’épuisement pour ne pas retomber entre leurs griffes. C’est là qu’il était tombé sur Anthère qui elle, l’avait attrapé. Il n’avait pas pu oublier les mauvais traitements, mais la gamine se débrouillait bien et lui avait redonné confiance, en elle au moins. Depuis, Ourasi savait qu’il pouvait compter sur elle. La jeune fille ne l’avait jamais brusqué à rien et elle n’avait même jamais abordé la question de l’évolution. N’était-ce pas une preuve qu’elle le respectait ? Pourtant, Ourasi gardait toujours en mémoire le visage de sa mère et son désir de lui ressembler, non pas en tant que monture, mais en tant que cheval. Mais il le redoutait autant qu’il le souhaitait. Pour ce qui était de ses relations avec les autres Pokémons qui étaient venus grossir la petite équipe, il était plutôt en retrait, peu bavard, mais veillant toujours sur le groupe. Il ne pouvait pas dire qu’il ne s’entendait pas avec l’un d’eux, même s’il était sans doute trop réservé pour s’en faire de grands amis. Peut-être attendait-il de voir aussi, si un jour ils ne disparaîtraient pas à leur tour…

Akasie n’avait pas le passé des autres, elle avait toujours vécut à Loukaï, tantôt avec une bande d’Evoli de son âge, tantôt en solitaire. Elle ne se souvenait que très bien de sa famille, tous capturés pour le bon plaisir des humains. Ils étaient restés à Loukaï, mais sans rester avec elle. D’après eux, la vie avec les humains avait des avantages et des inconvénients, certes ils leur devaient obéissance et respect, mais d’un côté ils savaient ne plus risquer de mourir de faim ou de froid dans la grande forêt enneigée, ce qui était un plus incontestable. Du reste, ils n’étaient pas tombés dans de mauvaises familles. Les evoli étaient bien populaires, car en plus d’avoir un bon caractère, d’être aussi adorables que des peluches et de faire l’unanimité chez les enfants en général, ils avaient l’extraordinaire capacité de pouvoir évoluer en presque n’importe quel type. Ainsi, d’un evoli, on pouvait posséder un Pokémon du type que l’on souhaitait par la suite, de la simple évolution qui aidait pour un unique combat, pour le souci de plaire ou évolution d’un caprice. La discussion entre la Pichu qu’Akasie avait reconnue et Anthère, n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Elle savait que les évolutions forcée ne plaisaient pas et la question était si compliquée pour eux ! Par exemple, son frère avait toujours eu peur du feu… Son dresseur l’avait trouvé plus utile dans la peau d’un Pyroli que d’un aquali, ce qui aurait pourtant grandement aidé son frère. Il était devenu un Pyroli, mais comment supporter une forme qu’il craignait par-dessus tout ? Akasie se souvenait qu’il y avait eu un incendie dans le village et n’avait plus revu son frère ensuite, elle avait toujours espéré que rien ne lui soit arrivé, car comme elle lui avait dit, maintenant que tu maîtrise le feu, tu n’as plus de raison d’en avoir peur. Peut-être avait-il simplement déménagé avec son dresseur… On avait fait évoluer son père en Givrali et pragmatique, il avait fait avec, disant en riant que maintenant la neige n’était plus un problème pour lui. Akasie aurait voulu le croire, mais pouvait-elle oublier ce regard triste ? Sa mère était devenue une Mentali, preuve qu’elle avait été heureuse avec ses dresseurs, pourtant, dans son souvenir elle avait eu l’air d’évoluer trop vite, ou d’avoir trop de pouvoir. La Mentali pouvait prédire l’avenir et le danger. Petit à petit, elle s’était éteinte car il n’y avait plus rien pour la surprendre. Akasie pensait énormément à son évolution, ne sachant si elle en souhaitait une ou pas. Elle avait rejoint Anthère, se sentant incomprise des evoli sauvage dont la plupart devenait des givrali ou bien des aquali. Quand Anthère était arrivée à Loukaï, elle avait pu observer longuement sa façon de faire avec le poney, découvrant que pour une fois, c’était l’humain qui s’adaptait au Pokémon et non l’inverse et c’était ce qui l’avait séduite. La renarde avait grand besoin d’une amie comme elle et c’est ce qu’elle était devenue depuis. Il y avait eu l’épisode où elle était devenue une Noctali, et elle se souvenait des pensées sombres qui l’avait envahit, de cette solitude même… Anthère l’avait encouragée, disant que ce serait temporaire et qu’il fallait en retirer quelque chose de ce qu’ils apprenaient. Akasie avait apprit qu’elle détestait cette forme, trop loin de ce qu’elle était, trop sombre, trop noir, trop effrayant. La jeune fille s’était penchée sur les formes évoluées des evoli, sans doute car la question était compliquée, alors qu’elle ne le faisait pas avec les autres, mais l’entendre dire, affirmer qu’elle ne forcerait aucun d’eux à évoluer s’ils ne le voulaient pas l’avait soulagée. Elle l’avait aimée plus encore. La question était confuse pour elle, elle ne savait pas… Evoluer lui faisait peur, car les siens avaient eu des formes qui ne leurs convenaient pas et comment savoir si les autres lui conviendraient ? Elle se souvenait bien aussi de la Voltali de Ninj. Se plaisait-elle en Voltali ? Et pour faire le tour des possibilités, elle ne connaissait aucun Phylalli. Peut-être saurait-elle un jour, mais ce n’était pas le moment encore. Et en tant qu’Evoli, elle se sentait trop vulnérable, trop peu sûre d’elle, malgré ce qu’elle donnait l’impression d’être. Car elle donnait le change, semblant être une Evoli calme qui s’entendait avec tout le monde, essayant de se rassurer avec ceux qui n’attendait et ne cherchaient qu’à évoluer et ceux qui le désiraient tout en le redoutant. Et le dernier de la bande, qui trouvait cela tout à fait normal de quitter un jour sa forme primitive.

InkakikeYeha-Noha

De ceux qui n’attendaient que d’évoluer et qui savaient comment y parvenir, il y avait Quidam, le Nidoran. Il considérait l’histoire de chacun de ses compagnons comme plus ou moins malheureuse, Ourasi fuyant son passé, Akasie essayant de ne pas se laisser déborder par ce qui était arrivé à ses proches, car cela arrivait des petits malheurs… Il l’avait rassurée en lui disant que certainement, son frère n’avait sans doute juste pas réussi à contrôler son pouvoir et que son maître avait dû déménager en ville comme le faisaient parfois les humains. Si sa mère avait fini par dépérir, il avait rappelé à Akasie que l’âge n’épargnait personne, pas même les Pokémons psychiques et que c’était sans doute pour cela que son père lui avait parut si triste. Pour ce qui était des evoli sauvages, Quidam avait simplement ajouté qu’ils s’étaient parfaitement adaptés à leur milieu. Mais Quidam était un battant, du genre à ne pas se laisser abattre et à vouloir encaisser pour ne pas se laisser dépérir et surtout devenir plus fort par la suite. Il avait sans doute eu l’air un peu hautain, comme ça, mais toutes les épreuves étaient faites pour être surmontées. Lui aussi avait eu une histoire… Il avait toujours eu un certain caractère, qui s’était amplifié lorsqu’il fut capturé par un dresseur. Ce dernier rêvait, comme beaucoup de jeunes humains, de faire les arènes du monde entier pour devenir un Champion parmi les Champions et lui n’y avait pas vu d’objection. Ils avaient parcourut pas mal de lieues tous les deux. Les problèmes avaient commencés face à des Champions un peu plus forts que les autres, car le Nidoran ne s’était pas montré assez fort et de par sa petite taille, partait souvent désavantagé. Son dresseur avait commencé à l’entrainer plus dur et perdait patience petit à petit… Ne comprenait-il pas que comme toutes formes de base, il ne pouvait dépasser une certaine puissance ? Et puis finalement, ce dresseur avait jugé qu’il avait capturé un bon à rien. Un jour qu’ils parcouraient les plaines de Mizuhan vers une autre ville, vers une autre arène, il l’avait fait sortir de sa balle. Quidam, qui essayait toujours de faire de son mieux n’avait pas comprit son geste. « Tu es minable comme Pokémon, je vais en chercher un plus fort et toi, tu restes là ». Quidam, qui avait été profondément blessé alors qu’il avait tout fait pour le contenter était resté sur place, pensant simplement qu’il trouverait un Pokémon en plus de lui. Mais après des semaines, il dû bien se rendre à l’évidence, il l’avait abandonné. Dès lors, enragé, il avait attaqué tout ce qui se trouvait à portée, afin de prouver qu’il était loin d’être un minable. C’est ainsi qu’il était tombé sur Anthère, qui lui avait promit de l’aider à se surpasser. Et puis subitement, il s’était réveillé dans le corps d’un immense Nidoking et n’avait plus eu besoin de personne et avait perdu la tête. Il était content, finalement qu’Anthère l’ai battu, lui ramenant les pattes sur terre et lui prouvant que même les petites bêtes pouvaient battre les grosses. Un lien particulier était né entre Anthère, maintenant qu’il savait où était sa place : aux côtés de celle qui ne cessait de l’encourager et de le valoriser, qu’il perde ou gagne un match. Quidam s’entendait avec tout le monde, les poussant plutôt vers l’avant, n’imaginant même pas regarder en arrière et attendre d’être rattrapé par son passé.

Et puis il y avait le petit dernier, Ravel, qui n’avait pas grand-chose à dire.  La vie sauvage était parfois très difficile et il en avait fait les frais. Il n’avait rien demandé à personne, mais Anthère était venue d’elle-même lui sauver la vie et s’inquiéter de son avenir. Tout de suite il avait sentit une grande affinité avec la jeune fille qui avait prit très à cœur sa souffrance physique, semblant elle-même en souffrir. Bizarre non ? Ravel avait constaté les liens qui unissait Anthère aux autres Pokémons, qui avaient prit plus ou moins de temps à grandir et s’affirmer, peut-être était-ce parce qu’elle avait plus d’expérience, mais elle s’était tout de suite sentie proche du Medhyena. Lui n’avait pas grand-chose à dire, elle le nourrissait, s’occupait de lui, s’inquiétait pour lui… Du reste il n’avait probablement plus de famille et Anthère était devenue celle qui ne l’abandonnerait pas. En tant que petit dernier et malmené par la vie alors qu’il était si jeune, il se sentait choyé par tous les autres.

Anthère se rendait compte de tout cela. Elle ne savait dire comment, si c’était parce qu’elle vivait tous les jours avec ou pour autre chose, mais elle sentait les états d’âme de ses Pokémon, quand Persik ne sentait pas un combat, quand Ourasi devenait nerveux, quand Akasie plongeait dans le doute, quand Quidam motivait les troupes et quand Ravel était contenté. Mais ce n’était pas que ça. Parmi ses Pokémons, il y avait quelque chose de plus fort avec certains d’entre-eux, de plus profond, comme si elle arrivait à lire en eux et cela n’arrivait pas avec le poney et le renard, juste les autres. Anthère ne comprenait pas pourquoi, surtout que concernant Ourasi, elle adorait les chevaux et connaissait leurs comportements. Pourquoi avait-elle plus d’affinité avec ceux là en particulier ? Pourtant, les jours passant, ce lien profond semblait grandir, sans qu’elle puisse lui donner un nom. Alors finalement, elle le considérait comme un plus… Elle comprenait mieux son oiseau que son poney, elle comprenait mieux son vénépic que son renard et ressentait comme pour elle les souffrances qu’avait endurées la petite hyène.

Blue FieldNobuo Uematsu – FF VIII

Acte II – Traversée

Anthère et ses pokémons étaient donc revenus à Seian, grâce à une diligence mise à disposition par l’Office de Tourisme, l’attelage, composée de trois Dodrio, avait traversé à une allure folle les sentiers la forêt et le bout de plaine qui séparait le Colisée de Seian. Revenu dans la grande ville, la jeune fille se dirigea sans attendre dans le centre de soin où elle avait laissé l’hyène. Inquiète, les Guérisseurs lui répondirent assez vite, le sourire aux lèvres et une infirmière lui amena le Medhyena, qui assit dans son brancard à roulette, avait l’air plutôt bien. Il était parfaitement réveillé et content de retrouver Anthère. La pauvre bête était maigrichonne mais remuait la queue et commençait à japper et à couiner. La bonne humeur du canidé sembla contagieuse, car alors le visage d’Anthère s’illumina. En remerciant les soigneurs, elle prit le chien dans ses bras en écoutant attentivement les instructions des médecins, essayant de dégager son visage des coups de langue répétés de l’animal. Evidement, retaper Ravel, comme elle venait de le nommer serait difficile et prendrait du temps… Mais son moral avait l’air au beau fixe et c’était déjà une manche de gagnée. L’ensemble de la musculature de Ravel avait fondu, lui octroyant une survie aléatoire et s’il ne pouvait pas se déplacer seul, il ne se laissait en revanche pas abattre et l’enthousiasme qu’il ressentait le faisait quand même bouger. A peine eurent-il quitté le centre de soin que la hyène se mit à bailler à s’en décrocher la mâchoire et s’endormi vite. Il fallait dire qu’une dépense d’énergie, même minime, dans son état était épuisante. La jeune fille prit deux jours pour refaire son sac, réorganiser les vivres à emporter, ranger plus correctement ses affaires, acheter ce qui manquait et grâce au courrier qu’elle reçut d’un Roucoups, acheter un peu de matériel. Le Roucoups venait de ses parents et Anthère y répondit sur le champ, racontant ces dernières aventures avec les dragons Palkia et Dialga, sa transformation, l’évolution et désévolutions de ses pokémons, le Rouage trouvé, et puis le Medhyena trouvé, soignée et adopté, ainsi que du Tournoi auquel elle avait assisté et le fête de l’Halloween passée dans la Ville Lunaire. Elle ajouta un dernier paragraphe qui annonçait ses intentions de se rendre au Temple de la Terre et que la prochaine ville qu’elle rejoindrait serait Omashu, dans les montagnes. Anthère chargea Akasie et Quidam de surveiller le Medhyena durant son sommeil, car elle avait des courses à faire, tandis que l’oiseau et le poney l’accompagneraient. La jeune fille se changea, prit sa lettre et la mit dans sa poche, avant de partir avec ses deux compagnons en balle. Le Tylton ne mit pas beaucoup de temps avant de ressortir, mais cela n’avait pas d’importance, car elle fit également ressortir le poney sur lequel elle ajusta des sacs tenant en place grâce à des sangles. Faisant le tour de la ville assez rapidement, ils firent différentes boutiques pour refaire le stock de vivre et trainèrent assez longtemps dans une herboristerie, où le poney d’ailleurs dû attendre dehors, la vendeuse légèrement hystérique à l’idée qu’un pokémon de feu puisse mettre le feu dans sa marchandise. Avec Persik, elle s’affaira à choisir les herbes et les baies dont elle aurait besoin, pour toutes sortes de blessures et d’état, mais surtout pour le Medhyena qui en avait particulièrement besoin. La jeune fille passa ensuite à la Roucooposte, d’où elle pu retourner la lettre de ses parents et aller faire ce pourquoi ils lui avaient envoyés un petit colis : acheter du matériel d’équitation.

Anthère était folle de joie, car son plus grand rêve était de posséder un cheval, ce qui était maintenant fait, mais surtout de pouvoir aussi faire des folies pour ce dernier. Chose qui lui était maintenant possible, dans une certaine mesure. Bien que son anniversaire n’était que pour dans deux bons mois, à travers ce colis Anthère sentait bien qu’elle manquait énormément à ses parents… En tout cas, après un an à randonner dans le pays en montant à cru et en ayant un matériel bon marché, elle allait enfin pouvoir en avoir qui soit de meilleure qualité et plus adapté. Anthère et son ponyta arrivèrent chez le sellier et la jeune Mizuhanaise déballa le matériel quelle possédait déjà, faisant son inventaire sous le regard curieux des quelques clients. Anthère revendit les deux licols plats qu’elle possédait déjà, l’un dans un genre de coton tressé et l’autre en cuir, ne gardant que celui en corde ignifugé et la longe qui allait avec, faisant également office de rêne grâces aux deux mousquetons qui étaient fixés à chaque extrémité. Elle revendit également son Likorne, qui certes allait au cheval, mais dont l’abondance de courroie gênait et énervait, celui-ci ne secouer la tête lorsqu’il était bridé. Maintenant, elle avait donc le choix de prendre un bridon ordinaire, ou qui ne possédait de courroie que les montants de mors et passage d’oreille. Anthère fit l’essai des deux, mais le poney n’avait pas l’air de bien supporter les bridons. Se creusant la tête, Anthère trouva quelque chose qui peut-être lui conviendrait : un mors en cuir et une gourmette qui ne comportait rien d’autre pour l’accrocher à la tête du cheval. Faisant son essayage, elle passa le mors dans la bouche de son cheval qui trouva étrange cette embouchure ni dure ni froide mais la plaqua dans sa bouche sans trop rien dire : de toutes celles qu’il avait connu, c’était la moins désagréable. Elle était un peu étrange, car une fois bien ajustée elle était vraiment plaquée sur sa langue et la gourmette serrait un peu, mais elle se posait si bien que cette dernière ne la dérangeait pas plus que ça. Anthère trouva également une paire de rêne qui fit son bonheur en étant pourvus de très fin picots pour ne pas glisser dans les mains et de mousquetons pour les fixer aux anneaux assez menus du mors.  Cela lui ferait bizarre de monter comme ça dans un premier temps, mais finalement pourquoi pas ? Elle n’aimait pas voir les chevaux saucissonnés comme des rôtis sous des tonnes de cuir, c’était à vous rendre fous… Du coup, comme Ourasi avait l’air à l’aise, elle revendit également son autre mors dont le poney ne semblait plus avoir besoin d’ailleurs et se paya ce nouvel équipement. Et enfin, la selle. Car voyager à cru n’était bon à long terme, ni pour son fessier, ni pour le dos du cheval et maintenant qu’elle avait un peu d’argent pour s’en payer une, elle n’allait pas s’en priver ! Mais le choix d’une selle était horriblement compliqué, déjà, il fallait en trouver une qui aille au poney comme à elle, de préférence qui lui plaise, mais aussi qui corresponde à ce qu’elle faisait avec. Et le problème était là ! Car si Anthère randonnait la plupart du temps, Ourasi était aussi un cheval de concours et elle dressait autant qu’elle sautait et comptait faire un peu de cross et d’endurance, hors les selles de ces disciplines étaient radicalement opposées. Les selles de dressage étaient longue et droite, celle de saut courte et courbées, le selle de randonnée étaient lourde et large, celle d’endurance légère et menue. Casse-tête. Dabs l’idéal, il lui fallait donc une selle moyennement longue et inclinée, et pas trop lourde mais assez confortable pour être supportée des heures durant. Le choix d’une selle n’était pas une difficulté, c’était un cauchemar. Les selles de cross, étaient un peu un mélange de tout cela, car les cavaliers de concours complet avaient besoin des qualités de chacune, afin de pouvoir dérouler les trois épreuves : dressage, cross et saut d’obstacle. Anthère essaya plusieurs modèles de ce type, faisant attention à chaque fois à ce que le poney se sente bien avec et à ce qu’elle soit bien sur confortable pour elle. Prenant en compte la moindre de ses réactions quant à l’accueil de chacun des équipements et grâce à sa délicatesse, pu choisir ce qui convenait le mieux à Ourasi et elle-même. Anthère traina encore un peu afin de choisir une sangle, des étrivières et des étriers, un peu cher pour ces derniers, mais sécurisant, dans une chute, il n’y avait rien de plus dangereux  d’avoir le pied coincé à l’étrier. Pour finir, le soleil se couchait quand elle revint dans l’auberge et il était minuit passé quand elle finit de préparer ses affaires.

Le soleil était déjà levé quand Anthère et sa troupe partirent. Elle avait bridé Ourasi avec son nouvel équipement et avait prit le Medhyena avec elle, lui enfilant le licol en corde comme un harnais afin qu’il ne puisse tomber du dos du poney. Quant aux autres, ils étaient également de sortit, tout le monde marchant au pas et se dégourdissant les pattes, ou les ailes dans le cas du Tylton. Le temps était magnifique et l’on avait peine à croire que l’on était encore en hiver, mais il faisait si beau que l’on devinait sans peine que le Printemps arrivait, Anthère s’était d’ailleurs habillée d’un haut à manche courte bleu ciel et d’une culotte de cheval légère en denim crème et des bottes de cuir noir, qui allaient aussi bien pour monter que marcher. Les plaines étaient incroyablement calmes et lumineuses et en dehors d’un groupe de dynavolt dont Anthère ne connaissait ni le nom, ni la nature, ils ne croisèrent à un moment qu’une platebande remplie de rozbouton qui les prirent en affection sur une lieue avant de les laisser s’éloigner, en plus de quelques roucool. Il y avait pas beaucoup d’arbres pour rompre l’aspect plat de la plaine, mais la montagne se rapprochait lentement d’eux, à la même vitesse que le poney marchait au pas. Une heure avant le déjeuné, Anthère eut envie de céder à la bonne humeur de ses compagnon et laissa son cheval partir au galop, tenant les rênes d’une main et ayant fermement harnaché le chiot à elle. Ourasi partit comme un dératé, suivit par la renarde, le vénépic et l’oiseau. Néanmoins, Anthère dû ralentir l’allure afin de ne pas perdre ces derniers, repassant à un trot calme. A l’heure du déjeuné et dès qu’ils croisèrent un arbre pour les abriter du soleil, Anthère arrêta le groupe, déposa le chiot au sol et retirant le harnachement à son cheval. A l’ombre, ils mangèrent et se reposèrent deux heures avant de repartir vers la montagne, qu’ils atteindraient probablement dans la soirée. Car elle comptait, dans les dernières heures, rappeler ses pokémons et se payer un peu de bon temps avec le poney, le laisser trotter et galoper à sa guise comme elle savait cela lui manquer.
Acte III – L’Ascension et le Lien de l’Esprit

Comme l’avait prévu Anthère, le poney et sa cavalière avaient atteint la montagne la veille au soir et pour ne pas se lancer dans une malheureuse escalade la nuit, elle avait décidé de poser le campement au pied de la montagne de Cenosia. Si Anthère commençait à s’y connaître en randonnée, équestre comme pédestre, elle n’avait jamais lancé l’assaut contre une montagne. Afin d’épargner sa troupe, tous ses pokémons avaient été rentrés dans leur balle, excepté le poney bien sûr, et le Tylton qui n’en faisant qu’à sa tête, aimait à accompagner Anthère dans tout ce qu’elle faisait et cette dernière aurait trouvé étrange de ne pas l’avoir à ses côtés d’ailleurs. Il était compliqué de faire sa route dans la montagne, la pente était assez forte et le sol parcheminé de cailloux, il y avait heureusement des moments où le sol était plus plat, laissant ainsi Anthère se rassoir dans sa selle, car pour soulager son cheval de son poids, elle devait se lever au dessus de cette dernière en position levée de sa selle. Non pas que de se mettre en suspension était fatiguant, mais c’était surtout les chevilles et les pieds qui fatiguaient, mais heureusement, la jeune fille avait assez d’année d’équitation dans les jambes pour pouvoir encaisser sans problème. Leur ascension était lente, moins par endroit, plusieurs fois, elle dû pourtant mettre pied à terre pour soulager le Ponyta. Le temps où le poney prenait un peu de repos dans sa balle, les autres pouvaient sortir et marcher tranquillement au rythme calme d’Anthère, sans trop de difficulté. Seul le Medhyena se contentait de dormir et dé récupérer de la santé. Heureusement, l’ascension ne durerait pas trop longtemps, car Anthère avait prit soin d’étudier un peu le terrain et avait préféré faire plus de plaine pour ensuite faire moins de montagne et les chemins escarpés qu’elle franchissait pas à pas lui faisaient dire qu’elle avait eu raison. Elle s’était aussi renseignée sur le meilleur moyen de se rendre jusqu’au Temple de la Terre et avec les illustrations, elle put voir qu’un gigantesque mur avait bâtit. Ce mur, Anthère le vit deux jours plus tard alors que le sommet commençait à se découvrir, redoublant ses efforts malgré le vent qui s’était levé et qui chassait les nuages vers elle, elle parvint jusqu’au mur. En fait, cela ressemblait à un immense viaduc passant au-dessus des montagnes, sillonnant les vallées jusqu’au Temple où il se rendait tout droit. Et c’est justement ce viaduc qu’elle cherchait à rejoindre. N’ayant pas le matériel d’escalade dont elle aurait eu besoin, la jeune fille laissa là les colonnes du viaduc pour s’attaquer à la montagne, aidée de son Tylton qui lui avait une belle vu d’ensemble du haut du ciel. Hélas, il aurait mieux fait d’écouter Anthère et rester dans sa pokéball. Le vent s’était levé depuis deux jours et soufflait fort par moment, et alors qu’Anthère montait presque à pic de la montagne, l’oiseau fut emporté par une bourrasque, comme cela était déjà arrivé, tandis que la jeune fille se débattait avec la montagne. Elle eut beau essayer de le rappeler, en équilibre à moitié couchée contre le flanc de roche, de crier son nom, mais rien n’y fit… Le vent était trop fort et elle, elle ne pouvait rien faire.

La bourrasque fit rouler le pokémon sur lui-même, tendant ses ailes de coton, il essayait de lutter, mais rien n’y faisait. Persik battait des ailes frénétiquement, essayant même de prendre puissance et vitesse grâce à deux de ses attaques vol, mais rien n’y faisait, il était ballotté comme un vulgaire ballon de baudruche. Il eu beau faire, les bourrasques l’emmenaient là où elles en avaient envie, au point qu’il en avait perdu toute son orientation. Il ne pouvait pas lutter… Il n’était pas de taille… Intérieurement, le minuscule oiseau bouillonnait de rage, ce n’était pas la première fois que le vent le malmenait à sa guise, et à chaque fois, malgré tout ses efforts cela ne rimait jamais à rien, il était furieux parce que son corps refusait de faire ce que lui voulait, il voulait lutter contre le vent et gagner ! Il en avait ras la plume d’être le plus petit, le plus fragile, le plus désavantagé, le plus ridicule, le plus sous-estimé ! Il valait mieux que ça et il le savait ! S’il avait été plus grand, il aurait pu protéger Anthère des tauros il y avait de cela un an ! S’il était plus grand, il n’aurait pas besoin de se cacher les jours de vent et face au Ramollos de Tyla, il n’aurait pas été vaincu si facilement, emporté par un jet d’eau. Il aurait pu faire des tas de choses. Certes, il ne pourrait plus profiter du manteau d’Anthère ou se poser sur elle comme il aimait le faire… Mais peut-être n’aurait-il plus vraiment besoin de sa protection et de plus, la confiance qu’il avait développé grâce à sa dresseuse lui avait permit de prendre confiance en lui, de savoir ce qu’il valait. Il valait mieux qu’un simple petit oiseau brinqueballé par la moindre brise… Son corps agaçait l’oiseau, il ne se sentait plus en phase avec lui-même depuis longtemps et il savait qu’il pouvait changer la donne, mais il ne saisissait pas encore comment. Une seule chose était certaine, il ne pouvait continuer à se laisser mener de la sorte. Profondément agacé par tout cela, l’oiseau releva la tête et se remit à lutter, une force profonde émanant de lui, de son moi le plus enfoui. Petit à petit, une lueur se mit à l’envelopper, une lumière qui ne venait pas de dehors, mais de lui-même… Il avait la ferme intention de remporter cette bataille contre le vent.

Beaucoup plus bas dans la montagne, Anthère se dépêchait de grimper, tout en évitant de se mettre en danger, car si elle tombait, rien ne pouvait plus la sauver. Elle s’en voulait, elle n’aurait pas dû laisser son Tylton sortir… Après une bonne heure de gros efforts, plus qu’elle n’en avait jamais fait, les bras endoloris et ne sentant guère plus ses jambes, elle était parvenue à se hisser en haut de la plate-forme et d’un bond au dessus du vide, elle tomba sur le viaduc, roulant au sol. Elle était épuisée. Pourtant, Anthère se releva, soufflant sur ses mains écorchées pour essayer d’en atténuer la douleur et chercha du regard une boule bleue et blanche, tout en appelant l’oiseau par son nom, mais c’était peine perdue ; non seulement le vent emportait sa voix et l’étouffait, et de par sa taille, elle ne pourrait jamais l’apercevoir. La jeune fille avait réellement peur que quelque chose ne lui arrive, il pouvait dériver loin, le vent pouvait l’envoyer contre la falaise et le blesser sérieusement… Anthère, contrariée, ne savait plus où chercher. Comment devait-elle s’y prendre pour retrouver son minuscule oiseau dans toute cette immensité ? Que devait-elle faire pour le sauver ? Elle n’en savait hélas rien et submergée par sa peur et sa détresse, les larmes commençaient à perler sur ses joues. Elle se laissa tomber sur le sol, afin de reprendre aussi son souffle, n’en pouvant plus. Elle devait se reposer. Mais elle devait retrouver Persik. Il lui fallut une bonne dizaine de minute pour se calmer, énervée, fatiguée, toujours aussi émotive. Au terme de ses dix minutes, Anthère eut comme un choc. Elle n’aurait su décrire ce qu’elle ressentit sur le moment exactement, c’était comme si une certitude venait de la frapper, comme lorsqu’on se souvient soudainement de quelque chose de convenu. Balayant l’horizon de son regard, ses yeux verts s’accrochèrent à l’immense demeure qu’était le Temple de la Terre. Pourquoi ? Elle était absolument certaine que son Tylton s’y trouvait, c’était absurde pourtant, le vent ne soufflait pas dans cette direction et sa petitesse ne lui permettait pas de lutter contre lui. C’était absolument irrationnel ! Pourtant, Anthère se mit à courir à en perdre haleine. Une demi lieue plus tard, elle fut forcée d’arrêter, n‘arrivant même plus à respirer et assaillit d’un point de côté ; en dernier recours, elle décrocha la pokéball d’Ourasi de sa ceinture et libéra ce dernier. Sautant presque sur le dos de son cheval, sans harnachement, elle le lança au grand galop sur le viaduc.

Le Ponyta galopait aussi vite qu’il en était capable, n’ayant plus eu beaucoup d’occasion de se lancer à fond de train de cette manière, ses sabots claquant sur la pierre. Les Ponyta et les Galopa étaient parmi les créatures les plus rapides au monde et en cet instant, comprenant l’urgence de la situation, Ourasi montrait quelle vitesse et quelle puissance il était capable de donner. Son allure était un peu étrange, dansante, avec ses hanches trop hautes, lui donnant un galop caractéristique, plus rapide que la plupart des autres ponyta. Rapidement, la dernière ligne droite était visible, sa crinière s’enflamma, flamboyante, et il accéléra l’allure pour atteindre ce qui semblait être sa vitesse maximale ; Anthère en eut mal eux yeux, mais elle les garda bien ouverts.
Acte IV – Le Temple et le Dragon


Crazy Motorcycle ChaseNobuo Uematsu – FF VII


Le Ponyta était à sa vitesse de pointe et l’entrée du Temple était maintenant visible, une fente à peine qui s’élargissait et s’agrandissait de plus en plus à chaque grande foulée qu’il faisait. Non loin de l’entrée, Anthère entendit un cri et leva la tête : une chose bleue était attaquée par une masse orange ou grise, elle ne voyait pas bien de là où elle était. Elle cria le nom du petit oiseau, mais il était beaucoup trop haut dans le ciel pour l’entendre. Les sabots d’Ourasi frappaient contre le sol et le poney fit un dérapage et Anthère pu sauter de son dos pour s’élancer dans le temple, sans savoir ce qui l’attendait, mais elle n’était sûre que d’une chose : elle devait maintenant aider son compagnon ! Elle s’était remise à courir, le poney sur ses talons et ses deux autres pokémons sortant volontairement de leur pokéball respective. Se ruant vers le premier couloir, elle grimpa des escaliers sans prendre de garde à ce qui pouvait sommeiller dans les environs. A vrai dire, elle s’en fichait, seul récupérer le Tylton en bonne santé comptait. Mais elle aurait dû ! Anthère n’était décidément pas assez méfiante et du coup, prudente… Alors qu’elle gravissait les marches deux par deux, au sommet de l’escalier, elle vit une grande faux lui barrer la route et essayer de la frapper, la jeune fille n’eut que le temps de l’éviter en se jetant au sol sur le côté. S’avançant, le Nidoran se mit entre elle et un gigantesque kabutops. Gratifiant le vénépic d’un tir de boue, faisant presque trébucher ce dernier, le pokémon poison lança immédiatement en réplique une attaque double-pied, bondissant, il put éviter la boue qui l’aurait faite glisser. Le kabutops accueillit Quidam avec une attaque Tranche, mais le Nidoran avait déjà entamé son attaque suivant et il tomba à crocs ouverts sur la faux de l’animal, mordant méchamment son bras dans un Croc Fatal bien mené. Mais cela semblait moins efficace que d’habitude… Pas étonnant, les kabutops étaient de type roche, inutile de préciser que le Nidoran était désavantagé ! Heureusement, la Evoli arriva sur place et savait déjà quelle attaque elle pouvait lancer ! Elle sembla se charger d’électricité, faisant ouvrir de grands yeux à Anthère qui vit alors une décharge s’abattre sur la grande faux. Elle venait d’utiliser cette étrange attaque qu’Anthère avait enseignée à tous ses pokémons : la puissance cachée. Electrocuté, à demi paralysé et bien blessé, le kabutops préféra abandonner la partie, d’autant que le poney venait de bondir des derniers escaliers pour se réceptionner sur son flanc droit et se préparait à lancer un jet de flamme.

Se relevant en catastrophe, pour une fois elle ne pensa pas à remercier ses pokémons et les dépêcha : Tylton avait besoin d’eux. La jeune fille et ses compagnons reprirent leur chemin, haletant, cherchant tout ce qui menait vers le plus haut étage. Les salles s’enchainaient et dans l’une d’elle, Anthère fit l’erreur de marcher sur une dalle instable, ne pouvant alors plus s’arrêter, elle courut droit devant, tandis que ses pokémons durent faire un grand saut dans les derniers mètres. Arrivés dans le couloir, Anthère s’assura que tout ses pokémons étaient bien là, puis se retourna pour constater : la salle était piégée et sous les dalles instables se trouvaient de grandes piques. Si elle était tombée… Mais mieux valait ne pas y penser. Entendant encore une fois une longue plainte, elle leva les yeux vers le plafond et reprit sa course. Les couloirs se démultipliaient au point qu’elle ne sut rapidement plus où elle allait, car parfois les chemins la faisaient descendre au lieu de monter. Lorsque par miracle elle retrouva son chemin, il y avait un long couloir pentu. Le fond était sombre… Anthère ne le sentait pas, avait-elle le choix ? C’était le seul endroit qui semblait monter. Elle s’y engagea, lorsqu’une grille se referma derrière elle, l’emprisonnant. Se retournant sur elle-même, pour constater, elle décida d’avancer avant de se rendre compte du tremblement de terre. Attaque de pokémon ou bien… Mais non, figée sur place, elle vit venir droit sur elle un rocher qui dévalait la pente où elle s’était engagée. La Evoli l’appela, elle venait de trouver un trou sur le côté et le Nidoran s’y engouffra. Anthère eut énormément de mal à s’y faufiler malgré sa taille et sa silhouette menue. A moitié coincée dedans, elle remarqua alors que le Ponyta lui, était toujours sur le chemin et commençait à se cabrer, voyant le danger arriver sur lui, qui restait acculé contre la grille ! Prenant sur elle, elle se blessa en accrochant le sol râpeux, mais parvint à dégager son bras pour rappeler tout juste son pokémon dans sa balle. La roche passa un centième de seconde là où le poney se trouvait, fit entendre un choc de roche et un grand fracas : elle venait certainement de percuter la grille. Le groupe sortit de sa cachette, une fois qu’ils furent certains que c’était la seule mauvaise surprise. A nouveau debout, le bras bien éraflé, Anthère constata que la dalle sur laquelle elle avait marché avait déclenché la grille, qui avait elle-même déclenché le piège. Vicieux… En tout cas, la grille avait dégagé et gisaient plus loin complètement défoncée. Aussi naïve qu’elle pouvait l’être, Anthère ne manquait pourtant pas de courage, même si elle ne le savait pas encore, où ne se rendait pas compte, car elle continua sa route. En haut de la pente, il y avait une pièce circulaire avec une rosace dessinée au sol et une encastelure dans le plafond, certainement là où était retenue la roche un instant plus tôt. A chaque pointe de rosace, il y avait un couloir… Mais lequel choisir ? Ce temple était si étrange… Avançant plus calmement –des fois que-, la jeune fille avançait à pas de loups.

Elle avait marché longtemps, pour finalement arriver dans une salle immense, pleine de colonnes et de plateforme. Elle avait choisit cette voie par elle y avait sentit un courant d’air plus froid que les autres, quand il y en avait eu, probablement signe que si l’air était plus frais d’en haut, c’est que le sommet n’était pas loin. Les plateformes étaient collées au mur et sur chacune d’elle se trouvait un levier. Il y en avait sept au total. En regardant un peu partout, il y avait aussi des grilles ouvrant sur d’autres salles et permettant sans doute d’accéder à certains leviers, mais pour d’autres, elle n’en avait aucune idée… Et bien plus haut dans le plafond, à environ dix ou quinze mètres, une encastelure près du plafond. Anthère n’aurait su dire ce que c’était vu d’ici, c’était trop éloigné et trop sombre. Comme le lui fit remarquer la Evoli, un escalier était accessible, menant au premier levier. Anthère s’engagea donc vers la première plateforme qui était également au centre de la pièce et abaissa le dit-levier. Un frottement de fer contre roche se fit entendre et en se retournant, elle pu voir une herse remonter. La jeune Mizuhanaise, contente, descendit les escaliers en sautant les dernières marches et se rua dans la salle suivante. D’ailleurs, elle pu voir qu’il n’y avait pas un, mais trois leviers. Evidement, elle n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle faisait, mais elle baissa le premier levier et une porte secrète s’ouvrit sur sa gauche.  C’était une simple alcôve qui cachait une clef. Anthère la ramassa et alla baisser le second levier. Rien. Soit. Dans ce cas, elle alla baisser le troisième et un éboulement se fit entendre. Se dirigeant alors vers ce qui ressemblait à un genre de balcon, Anthère vit avec horreur que la salle se remplissait de sable ! Et qu’accessoirement, elle venait de boucher l’entrée « grâce » au troisième levier. Avec horreur, Anthère commençait à constater le danger… Si elle ne trouvait pas immédiatement une porte de sortie. Elle finirait ensablée avec ses pokémons, vivante ! Pourtant, elle ne pouvait pas se laisser démonter ! Fronçant les sourcils et bien décidée à ne pas se laisser faire, elle redescendit avant de se rendre compte que le sable bloquait la porte du bas. Elle remonta alors et rappela ses pokémons de loin et s’engagea sur une corniche, posant pied et main sur la roche peut large,  elle traversa ainsi la salle et parvint à trouver une autre corniche où elle dû passer de côté, sans l’aide des pieds cette fois. Lorsque l’espace fut plus grand : elle parvint à la force des bras à grimper. Debout, elle balaya la salle du regard et vit une plateforme juste en face d’elle. Sans réfléchir, car de toute façon elle n’en avait ni le temps, ni le choix, Anthère sauta et retomba tout juste sur la plateforme. S’écorchant les genoux bien comme il fallait au passage, mais ce n’était vraiment pas le moment de s’arrêter à ça ! Et enfin, le cinquième levier.

Celui-ci ouvrit une trappe et un horrible cri ce fit entendre : un Ptéra apparut alors et piqua droit sur elle. Jetant alors ses trois pokéball, à moitié affolée –un dragon quand même !- elle ordonna au Nidoran de lancer son attaque puissance cachée, qu’elle savait être de type eau, là-dessus, les deux autres devaient faire de même, ainsi, le Ptéra fut prix entre trois belles attaques respectivement d’eau pour le Nidoran, de plante pour le poney de feu et d’électricité pour l’Evoli. Le cocktail sembla rude, car bien sûr il était vulnérable aux trois types –une chance pour Anthère !- et doublement pour l’électricité conduite par l’eau. Le Ptéra tomba droit dans le sable, heurtant un mur au passage. Mais Anthère n’attendit pas de le savoir pour emprunter l’escalier, ses pokémons sur les talons. Mais le sable était plus rapide qu’elle et en entendant le cri de son Evoli, la jeune fille eut tout juste le temps de la rappeler et de faire de même avec les autres. Reprenant sa course, le sable au talon, elle arriva sur la dernière plateforme atteignable, le sable lui arrivant presque aux chevilles. La jeune fille, qui avait de plus en plus peur, se jeta sur le seul levier qu’elle vit. Sur le côté, dans le vide, une petite plaque de roche sortit du mur et prenant son élan, Anthère sauta au-dessus du vide. Oui, sauf que… Il était en hauteur. Par miracle peut-être, par instinct de survie et nécessité, elle parvint à se rattraper tout juste au bord. Heureusement élancée et athlétique, elle pu remonter en balançant l’un de ses jambes au dessus du bord. Mais ce n’était pas gagné. Le sable avait maintenant recouvert tout le sol et plus aucune sortie n’était visible. Mais Anthère ne pouvait se résoudre à finir ainsi… Ne lâchant pas l’affaire, elle prit le maigre élan que lui permettait la plaque pour rejoindre une minuscule corniche. Le saut passa bien, mais la roche devenue friable lui posa quelques problèmes. Heureusement, au terme d’une dizaine de minute d’efforts, elle se hissa tout en haut de la salle. Regarder en bas lui donna le vertige, bien que le sable ait tout envahit et elle ne l’attendit pas pour actionner ce qui semblait être le septième et dernier levier. Il y eu un grondement, un frottement… Et puis plus rien.

Elle attendit, mais rien ne se produisit. En se penchant, elle voyait le sable grimper… Prise de désespoir, elle se laissa tomber à genoux et ne put s’empêcher de fondre en larme. Jusqu’à ce que soudainement, le plus brusquement du monde, une colonne ne jaillisse du sable. Par reflexe de survie, Anthère prit son élan et sauta dessus. Ses bras et ses jambes frottèrent contre la roche, mais peut importait. Prise de vertige, elle essaya pourtant de grimper le plus haut qu’elle put, jusqu’à se poser au dessus de la colonne. C’est à ce moment là qu’elle vit deux choses : la première que le plafond se rapprochait dangereusement et qu’elle risquait de finir aplatie comme une crêpe ! La seconde, que des ouvertures étaient apparut pour faire couler encore plus de sable ! Horrifiée, cherchant une solution pour la vie, elle vit alors une ouverture, cette petite fenêtre à barreaux qu’elle avait aperçut par le mince filet de lumière qui la traversait, son unique lueur d’espoir… Jetant un œil aux derniers paramètres, Anthère se mit en position pour sauter, elle devait attendre d’être suffisamment haut pour pouvoir passer au dessus du vide ; un saut trop tard et elle finissait écrasée, un saut trop tôt… Et elle finissait écrasée aussi. La vitesse lui donnait un mauvais angle de réflexion, mais dès qu’elle vit et sentit la lumière du jour sur son visage, la jeune fille le prit comme un signal : elle sauta sans plus attendre et heurta le sol de l’alcôve. A moitié assommée, elle resta un moment au sol. Un grand fracas lui fit savoir que la colonne avait atteint le plafond. Se relevant avec difficulté, Anthère sortit la petite clef qu’elle avait toujours : elle avait vu une serrure. Y engouffrant la clef et la tournant, un déclic se fit entendre, la grille devant elle s’ouvrit et de longs frottements rocheux se firent entendre. D’un coup d’œil, Anthère constata que le sable avait cessé de couler… La serrure avait probablement stoppé le piège. Un autre cri la ramena à la réalité, ne lui laissant pas même le temps de souffler. Tylton !


Boss BattleNobuo Uematsu – FF VIII

Anthère sortit et toute la montagne s’étendit devant elle. Regardant autour d’elle, elle prit l’escalier qui montait sur le toit. Du moins, elle l’espérait. Et oui, car montant les dernières marche, elle vit alors qu’elle était bien arrivée déjà, mais qu’un immense monstre orange et gris s’acharnait sur une autre créature bleue. Anthère resta scotchée. Ce n’était pas son Tylton. La créature bleue qui se défendait, qui pourtant avait des similitudes frappantes avec, était beaucoup plus grand, alors que le Tylton était plus petit qu’un pichu, cette créature mesurait plus d’un mètre ! Et puis non, il était trop différent. Mais pourtant… D’un bleu profond, l’oiseau avait également des ailes cotonneuses, d’immenses ailes de coton blanc, un plumage bleu orage, des joues blanches et deux grandes plumes derrière le crâne.
L’autre créature était hideuse, Anthère l’ignorait, mais Regirock avait été réveillé et n’avait vraiment pas apprécié l’intrusion de l’oiseau et lui faisait savoir. Le combat durait depuis un moment et bien que la jeune fille venait seulement d’arriver jusqu’à eux, elle pu voir qu’il employait des attaques qu’elle ne connaissait pas. L’autre en revanche c’était une autre histoire ! La jeune fille le vit répliquer diversement, avec de des attaques de furie, un autre qu’elle reconnut comme étant un picore, mais cela ne pouvait pas être bien efficace… Jusqu’à ce que l’oiseau ne lance une formidable attaque, un souffle puissant de couleur violette, après quoi l’oiseau s’envola et disparut dans les nuages, avant de retomber lourdement, bec en avant sur Regirock. L’impact le fit trembler, mais il renvoya un Jet-Pierre qui sembla blesser particulièrement l’oiseau. Mais pendant ce temps… Anthère savait qu’elle s’était sentit attirée jusque là, absolument certaine d’y retrouver son Tylton. Maintenant qu’elle était là, qu’elle avait quand même passé quelques pièges mortels et des pokémons très dangereux aussi, n’était-elle au fond pas tout aussi certaine que le grand oiseau était justement son Tylton ? Ou plutôt, sa forme évoluée ? Il était particulier, elle le savait, il lui ressemblait, le même bleu profond, le même air au combat, les mêmes ailes blanches… Non c’était sûr, même si son style et son assurance étaient complètement différent, il s’agissait bien de Persik, elle le sentait… Elle connaissait trop bien son pokémon pour ne pas le reconnaître, même après une évolution dont elle ne savait rien… Anthère s’avança alors brusquement sur le côté : elle était pour l’aider, alors soit !

« Persik, Puissance Cachée ! » Hé bien oui, lui aussi la connaissait, même si elle n’avait jamais eu l’occasion de la lui faire utiliser ! l’oiseau se concentra et lança un jet de son bec, se glaçant au fur et à mesure de son avancée sur Regirock. Celui-ci prit de plein fouet l’attaque de glace et bien qu’il tenta une réplique, il commença à geler plus vite qu’il ne put attaquer. En quelques secondes, Regirock était entièrement gelé. Pour combien de temps…
¤ ¤ ¤


Crossing Those HillsNobuo Uematsu – FF IX

Assise en bas du rempart, Anthère s’était finalement allongée contre la pierre lisse. Elle était épuisée et ses pokémons aussi, de plus, elle avait mal partout, entre ses bras et ses genoux complètement écorchés, ses vêtements étaient arrachés de partout, sans parler des tâches de sang, de poussière et de tout ce qui avait pu se trouver dans ce temple. Le soir tombait sur le Temple et la montagne et tout était redevenu calme. Ses pokémons allongés autour d’elle profitaient eux aussi de la quiétude retrouvée. Il n’y avait que l’Altaria qui ne s’endormait pas sur place, regardant d’un air fier et contenté les étoiles qui s’allumaient une par une. Anthère avait pu le constater, s’il s’agissait bien de Persik, il avait tout de même changé de comportement, il n’était plus la petite créature trouillarde qui accompagnait Anthère, se cachant à la moindre chose un peu effrayante ou devant se protéger du vent à tout prix. Non, ce Persik là avait une allure fière et assurée. Accueillant les autres pokémons entre ses ailes de coton, Anthère le sentait serein et surtout, plus heureux que jamais, elle avait l’impression qu’il venait comme de réaliser un vieux rêve. Pour sa part, en s’endormant près du feu, elle pensa que si la visite du Temple de la Terre s’était faite en express, qu’elle n’était pas prête d’y remettre les pieds !

_________________
[ Clos ] Effets secondaires (Solo) Anther10
[ Clos ] Effets secondaires (Solo) BanMarche
Anthere Osarian
Anthere Osarian
Staff • Noteuse • Respo PNJ & Nalcia
Informations
Nombre de messages : 1577

Fiche de personnage
Points: 59
Âge du personnage: 27 ans
Pokémon sur soi:

Contact

 Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum