[ Clos ] Où tout est contre moi. [Solo]

[Yugo]

Ce matin, j'ai décidé de partir. J'ai pris mes affaires, sans réveiller le vieux couple, Kimi, qui dormait encore, la copainball avec Yoku dedans, et sorti tout aussi discrètement que possible. Il ne faisait plus tout à fait nuit, mais le soleil ne se montrait pas encore. En regardant autour de moi, je voyais des chaglam un peu plus loin dans la rue. Sauvage ou pas, je ne le savais pas, mais, de toute façon, je ne voulais pas déranger toute la population en essayant de le capturer à une heure si matinale. Je partis donc en direction de la porte menant à la plaine. Quand j'arrivai devant la structure, Il n'y avait personne. La journée commençait bien.

Et voilà, ça fait quasiment une heure que j'attends là, devant la porte, que la garde prenne son poste. En attendant, je joue avec Kimi, qui s'est réveillée, et Yoku. Là, surprise! Je vois un garde sortir d'une issue, que je n'avais pas vu, à coté des énormes panneaux en bois. Après lui avoir précisé mes intentions, et qu'il ait bien ri au passage, il m'ouvrit un battant pour me laisser sortir.

Donc me voilà repartit pour un long, très long voyage, en direction de la forêt d'Agata,  sous ce beau soleil... ... caché par ces quelques nuages assez inquiétant quand même.

[Il ne va quand même pas pleuvoir, alors que je viens de repartir! Surtout que je n'ai rien pour me protéger en plus.]

Voyant Kimi rentrer sa tête, je sais maintenant à quoi m'attendre. Je la met vite dans mon sac, bien protégée, et commence à courir pour trouver un abri pas très loin. Mais, au bout de quelques minutes, je me rend compte que rien ne me protégera. De toute façon, les premières gouttes commencent à tomber, et ce n'est malheureusement pas de la pluie fine. Quelques instants, et je suis déjà trempé.

Un peu démoralisé, j'avance d'un bon pas, la pluie me faisant plus rien, je ne peux pas être plus mouillé que je le suis déjà. Je suis bien le seul à me promener par un temps pareil. Je marche, je marche pendant des heures sans voir âme qui vive.
Ah! Quelques choses bouge dans les fourrés là bas. Je me rapproche pour mieux voir. Cette pluie est pénible, je ne vois rien à plus de cent mètres. Je vois, les seuls que ce temps là peut rendre heureux, c'est bien évidemment les queunotor. Mais dès qu'ils m'ont vu, ils sont partis en courant. Plus qu'à reprendre la route.

Je marche, je marche.
"ET CETTE PLUIE QUI NE S'ARRÊTE PAS!" Sans m'en rendre compte je me suis mis à hurler. Une secousse dans mon dos me dit que Kimi a eu peur sur le coup.
"désolé d'avoir crier comme ça, sans prévenir. Mais quand cette pluie va-t-elle cesser?"

J'ai continué à râler pendant cinq bonne minutes comme ça, jusqu'à ce que je vois un buisson bouger.
[Mais ça bouge pas les buissons?]
Les queunotor ne sont pas les seuls à aimer cette pluie. Devant moi se tient une dizaine, non une vingtaine, voir peut-être plus, de rozbouton en train de danser sous la pluie.

[Ils sont magnifique, à danser tous ensemble comme ça] me dis-je. [Et ils ne s'entraînent pas pour faire ça eux. Ils le font naturellement.]
Je me mets donc à les regarder, oubliant totalement l'averse. Kimi, qui ne m'entendait plus gronder contre l'eau, sort du sac et se met à regarder ce spectacle. On se retrouve, tous les deux, sur le chemin, à admirer, quand d'un coup, ils stoppent tout et se séparent. Et juste après, les gouttes ne tombent plus. Puis les rayons percent la nappe pour réchauffer les terres inondées. On est ruisselant, mais heureux d'avoir pu voir cette exhibition.

Mais... Le soleil est déjà si bas? Et on n'a aucun endroit au sec où passer la nuit. Je remet Kimi dans le sac, et décide de continuer à marcher toute la nuit s'il le faut, mais je m'arrêterai que quand on trouvera un endroit au sec. Sinon, je serai bon pour avoir la crève. A moins que ce soit en restant imbibé qu'on tombe malade? Je verrai ça plus tard. Car mon but est loin et la nuit va être longue. Très longue.