[ Clos ] Arrivé à un carrefour

[Invité]

Trois jours que j'ai quitté le pic de l'Espoir avec Kietsu, et que je marche dans le désert. J'ai soif, très soif. En temps qu'élémentaliste, je devrais supporter ça,non? La jeune caninos est aussi fatigué que moi. Mais, à la différence, elle, c'est surtout à cause de la route qu'on a fait.

Encore ujn peu et on devrait arriver près d'Otaï... je pense. A moins qu'il fallait tourner à droite après la première dune? Non, si je commence à me mettre en doute, je n'y arriverais jamais. Alors que je secoue la tête pour m'enlever les pensées, la chienne me regarde.
-Non, je vais bien. Juste des pensée inutiles.
Mon sourire n'a pas l'air de la convaincre. Toute la journée encore, nous marchons dans le désert, sans trace d'âmes qui vive. Le soir tombe, nous finissons par nous écrouler dans le sable, nous aussi.


J'ouvre les yeux. Je suis dans une maison. Est ce que je suis mort? Non, je pense pas, car j'ai mal partout. J'entends des bruits. On dirai des enfants, ils doivent jouer dehors. Mais où suis-je bon sang?
-Enfin réveillé?
Je me retourne. Il s'agit d'une jeune fille, d'une quinzaine d'année.
-C'est mon petit frère qui vous a signalé. Vous êtes à Otaï. Vous vous êtes évanouis juste derrière la dune, au bord du village.
Elle ouvrit alors le rideau.
-Je ne sais comment vous remercier. Où est mon caninos?
-Elle mange avec ceux de notre élevage. me sourit-elle.
Je remarque alors.
-Où sont mes vêtements?
-Mon grand-père vous a changé. ils étaient un peu déchirés, et tous sales aussi. Je suis désolé, je vais voir si ils ont été lavés, de suite.
-Non, ça va. Je vous remercie beaucoup pour tout ce que vous avez déjà fait.

Alors que je prenais un bon repas, le "grand-père" arrive dans la pièce principale.
-Alors, bien dormi, jeune homme?
Je me lève aussitôt.
-Bonjour, monsieur. Je vous remercie de votre...
-Ca suffit, pas besoin de tout ça. Je suis déjà honoré de votre présence. Il pose sur la table mon médaillon. Je suis désolé de vous l'avoir pris avec vos affaires.
Je le coupais à mon tour.
-Pas besoin de tout ça. Je ne suis plus rien.
-On a toujours un passé, un présent et un futur, même si ce n'est pas celui qu'on a voulu. Un membre de la famille Acokant qui nous rend visite, c'est déjà beaucoup. me dit il avec un grand sourire édenté.

Plus tard, après avoir repris mes affaires, réparées et nettoyées, Le vieil homme rajoute:
-J'ai entendu beaucoup de chose à votre sujet, messire. Je me demande, bien sûr, si toutes sont vraies, mais sachez qu'ici vous êtes en sécurité. Personne ne vient ici. Nous vivons exclusivement de l'élevage de caninos, que nous revendons à Omatsu.
-Vous n'avez pas besoin de m'appelez ainsi. Vous connaissez les faits, apparemment. Ma fiancée a été tuée, je me suis vengé en tuant ses meurtriers, et maintenant j'ai tout perdu, mon grade, mes prestiges, tout. Vous n'avez pas besoin de faire tout ça.
-L'homme n'a pas besoin de vivre au dessus des autres. L'important est de trouver une raison, quand on croit avoir tout perdu.
-Je dois encore me venger d'un homme encore. Et pour réussir, je dois devenir meilleur élémentaliste.
-La vengeance ne mène nul part.
-Ne m'aiderez vous pas?
-Désolé. je ne peux rien hélas pour toi. Même si je le voulais, je ne connais personne à part toi, qui a cette faculté que le contrôle des éléments. Mais si tu veux vraiment acquérir plus de pouvoir pour une raison aussi futile que la vengeance, alors rien ne devrait t'empêcher d'y arriver, non? Mais si tu veux rester parmi nous, tu es le bienvenu.
-Je vous remercie de cette offre, mais je dois trouver mon chemin. Et j'ai décidé de le chercher dans la maîtrise de l'élément. Mais je veux bien rester ici quelques temps, si ça ne vous dérange pas.

Ma demande pouvait être prise comme culotée, mais il accèpte. Bien sûr, n'étant plus un seigneur du feu,  je mets la main à la patte, pendant que Kietsu prend du bon temps auprès des siens. Elle mérite bien un peu de repos.