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[ Clos ] Le début de la grande noirceur. [Solo/Contrainte]

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Message par Bahia Nur Mer 1 Mai 2013 - 17:45

-‘ … ‘

Bahia avait peur. Très peur. Cela faisait à peine quelques minutes qu’elle était de retour dans la nation du feu, dans sa ville natale. Elle avait reçu un message de son père lui disant qu’il était revenu plus tôt et lui avait ordonné de revenir immédiatement. Oh qu’elle aurait préféré rester à Alfen avec Bakcum et Tourmaline. Le voyage sur le dos du Dracaufeu qui lui avait apporté le message avait été rapide et pénible,  elle pensait en boucle à ce qu’elle allait devoir dire à son père. Dès qu’elle avait mis les pieds au sol, des guerriers l’avaient amené avec eux dans le palais royal.  Elle se tenait à présent bien droite devant la porte du bureau de son père, le cœur battant à la chamade. Allait-il parler de la mission au parc Safari ? Elle espérait que non. La jeune femme n’avait aucune idée de ce qui l’attendait derrière cette porte. Même la présence de Rubis ne suffisait pas à la calmer. Pour ce qui était de Topaze, elle avait préféré la laisser dans sa Pokéball. Son Ténéfix se tenait à ces côtés, tout aussi tendu qu’elle. Il avait réellement un mauvais pressentiment, il ne saurait dire pourquoi. Ça le mettait mal à l’aise, il trouvait étrange que des guerriers surveillent le couloir menant à son père. Pourquoi étaient-ils tous ici ? Son père n’en avait pas besoin. Il aurait aimé dire à Bahia de partir, mais il ne le pouvait pas. Maintenant qu’elle était là, elle devait y rester. L’un des guerriers s’approcha de la jeune femme et lui demanda d’entrer. Respirant difficilement, celle-ci poussa la porte lentement et s’y glissa en compagnie de son Pokémon.

Elle pouvait voir son père au centre de la pièce. Il était assis sur une chaise haute, son épée entre les jambes. Voir cette lame fit frissonnée la jeune femme. Il utilisait celle-ci lorsqu’il était en colère. Cette arme n’était pas ordinaire, elle avait un pouvoir élémentaire. Quand son père se battait avec, tout ce qui avait autour brûlait. Elle n’aimait pas du tout qu’il l’ait avec lui. Habituellement il ne la sortait que pour de grandes batailles, ou pour des entrainements de punitions. Avait-elle raison d’avoir si peur de lui ? Ce qui l’inquiétait au départ, c’était la mission. Maintenant qu’elle voyait cette épée, elle ne savait plus à quoi s’attendre. Incapable de le regarder dans les yeux plus longtemps, Bahia baissa la tête et s’inclina face à lui, comme il lui avait toujours demandé. Avant, elle se serait sentie fière d’être dans cette pièce. Depuis l’accident, dès qu’elle se retrouvait dans une pièce close avec lui, elle se sentait mal à l’aise. Elle savait qu’il lui en voulait d’être partie seule attaquer l’Onyx. Elle savait qu’il considérait que c’était de sa faute si elle n’était plus comme avant. Il lui en voulait terriblement d’être aujourd’hui qu’une fuyarde. La fille puissante et arrogante qu’il avait élevée n’existait presque plus. Et elle sentait que cela l’enrageait.

-‘ Bonjour, Père. ‘

Celui-ci fit un simple mouvement de la main, visiblement désintéressé. Il posa son autre main sur la garde de son épée. Bahia sentit son corps se raidir encore plus : elle voulait que cette lame maudite disparaisse. Elle ne l’avait vu qu’une fois dans sa vie et son père l’avait blessé avec lors de cet entrainement. Il avait voulu la pousser au bout de ses forces et il avait été déçu du résultat. Ses tibias avaient souffert de grandes brûlures pendant plusieurs semaines, l’empêchaient de reprendre son entrainement complètement. Même après l’avoir vu une seule fois elle s’en souvenait comme si elle l’avait observé pendant des jours. Au départ elle paraissait toute simple, mais cela ne la rendait que plus dangereuse. Les gens ne lui accordaient pas une grande importance, jusqu’au moment où celle-ci les découpait en morceau. Seul Arceus avait combien de vie elle avait retiré. Rubis s’avança un peu devant elle, n’appréciant pas du tout la présence de cette arme. Pourquoi s’armer contre sa propre fille ? Avait-il fini par deviner qu’elle avait participé à la mission et voulait la remettre à l’épreuve ? Cela pouvait bien être son genre. Son père sourit devant cet acte d’amitié, pas parce qu’il était ému, mais certainement parce qu’il trouvait cela idiot. Il ne possédait pas de respect pour ces animaux, il était à ses yeux des armes aussi simples que l’épée qu’il avait dans la main. Il se releva et se mit à marcher en rond autour d’elle, laissant le bout de sa lame frotter au sol.

-‘ Tu as fait un long voyage, ma fille. J’ai eu le temps de faire ma propre enquête avant que tu reviennes. Ta mère semble avoir décidé de vivre une nouvelle vie. Oublie là dès à présent. Tu n’as plus de mère. ‘

Bahia préféra ne rien répondre. Quand il était comme ça, il valait mieux aller dans son sens. D’un côté il avait raison, celle-ci ne la considérait plus comme sa fille, d’un sens pouvait-elle toujours la considérer comme sa mère ? Restant toujours silencieuse, la jeune femme serra les poings. Elle était agacée par le bruit que faisait la lame en se frottant au bois, cela la rendait encore plus nerveuse.

-‘ Je sais aussi que tu t’es rendue au camp d’entrainement de Timothée. Je suis content de voir que tu portes encore un certain intérêt à tout cela. ‘

La dresseuse se retint de lui dire que ce n’était pas pour elle. Ce n’était pas le moment de se fâcher contre lui, parce que ce serait lui qui gagnerait. Il gagnait toujours. Évitant de rencontrer son regard, Bahia entendit la suite. Son Ténéfix n’osait pas bouger non plus, mais il ne se gênait pas pour le regarder directement dans les yeux. Son père le lui renvoyait avec une note de dégoût, évitant de trop s’approcher de lui. Pas qu’il en avait peur, mais il le considérait comme impur. Pour lui ce genre de Pokémon ne servait pas à grand-chose, il devait rester dans sa petite grotte loin de tout. Son père s’arrêta enfin devant elle, son épée devant lui. D’une voix forte et autoritaire, il dévoila enfin pourquoi il l’avait fait venir ici.

-‘ Puisque tu aimes bien ses camps, tu vas y aller. Et tu n’en sortirais pas tant que tu n’auras pas passé ton épreuve de Maitre des Lames. ‘

La jeune femme sentit la colère grouiller au fond d’elle. Il voulait l’obliger à s’entrainer ? Celle-ci avait relevé la tête, fixant son père d’un air qui lui faisait clairement comprendre qu’elle n’appréciait pas du tout cette décision. Il leva son épée et la pointa dans sa direction, la faisant reculer instinctivement. Bahia fixa la pointe de la lame, sentant ses mains légèrement trembler. Rubis se mit à grogner, il n’aimait pas du tout cette idée non plus. Son père aurait pu au moins le lui demander avant. Avant qu’il ne puisse réagir, le général l’avait agrippé et le menaçait à présent de son arme. Le Ténéfix tenta de se défaire de sa poigne, mais un Chevalier comme lui était trop fort. Bahia sentit immédiatement la panique la prendre. Que devait-elle faire ? Son père la regardait d’un air tranquille, se fichant bien de ce qu’il était en train de faire. Il reprit simplement sa phrase comme si de rien n’était.

-‘ Écoute-moi bien. Je sais qu’il reste un peu de Bahia en toi. Je le sens ! Cette espèce de petit monstre t’empêche d’y accéder. Penses-y un peu, tu es comme ça depuis qu’il est avec toi ! ‘

-‘ Vous êtes devenu fou. ‘

-‘ Ne traite pas ton père ainsi ! Puisque tu manques de motivation dans ton entrainement, je garderais ton Pokémon avec moi. Tu le retrouveras uniquement lorsque tu passeras ton épreuve. J’espère ainsi que cela te forcera un peu à voir la vérité. Plus tu passerais cette épreuve rapidement, plus tu le retrouveras rapidement. ‘


La porte s’ouvrit à la volée. Les guerriers qui attendaient à l’extérieur entrèrent et agrippèrent les bras de la jeune femme. Celle-ci tenta de se débattre, mais ils étaient bien trop forts pour elle. Ils commencèrent à la tirer hors de la pièce sous le regard enragé de son Ténéfix. Celui-ci tentait d’attaquer son père, mais deux Dracaufeu étaient entré dans la pièce ensuite et lorsque le généra le lâcha, il fut tout de suite attaqué par ceux-ci. Écrasé au sol, il pouvait voir son amie s’éloigner lentement. Il essaya de se connecter à elle, mais il sentait ce lien qui les unissait s’étirer aussi. Plus elle serait loin, plus il ne pourrait plus communiquer avec elle. Il se mit à hurler, essayant désespérément de se défaire des dragons. Le père de Bahia, perdant patience, planta l’épée dans le sol, tout près de sa tête. Cela le fit taire instantanément, Rubis fixant la lame avec dégoût. Il se retourna ensuite vers la porte, tentant de chercher sa dresseuse du regard.

-‘ RUBIS ! ‘

Il sentit la tristesse et la colère parcourir son corps. Il ne la voyait plus, mais il savait qu’elle n’était pas encore loin. Elle avait tenté de brûler les guerriers, mais ils avaient tout éteint rapidement. Ils l’amenaient à présent à un chariot qui allait la transporter jusqu’au camp d’entrainement privé de Flamen, qui se trouvait au nord de la Capitale. Elle ne se débattait même plus, à présent. Elle pleurait simplement, se laissant trainer par les guerriers. Ils l’enfermèrent dans le chariot de métal et demandèrent au cocher de partir immédiatement. Elle croyait qu’elle pourrait pleurer plus que cela, mais elle avait tort. Lorsqu’elle passa les limites de la ville, une douleur atroce ce mit cogner au fond de son crâne. Se couchant au sol, elle gémit de souffrance.

Elle ne sentait plus Rubis.

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