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Servus, enchaîné à vie.

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Message par Servus Sam 23 Fév 2013 - 20:38

VOUS
- Pseudo : Yûn
- Âge : 19 ans !
- Loisirs : Depuis le temps, vous le savez :p
- Autres (si vous voulez donner d'autres indications...) : Patatoïdoscope !
- Comment avez-vous connu le forum ? Troisième compte !
- Quelle est la couleur du chat ? Lucia... Nina est passée par là ! C'est moi qui lui ai renversé le pot de peinture :p

VOTRE PERSONNAGE
Prénom : Servus
Nom : en tant qu’esclave, il n’en possède pas.
Sexe : masculin
Âge : un peu plus de dix-sept ans.
Pays : appartient à Abyan par son maître, mais est originaire des environs de Torcan.
Job de base : Elémentaliste

Biographie a écrit:
« Le souvenir commence avec la cicatrice » ~ Alain

Le plus lointain souvenir qu’ait Servus de sa vie, c’est une maison sommaire qui s’éloigne dans l’obscurité. Une faible lueur de bougie éclairait l’unique fenêtre de la masure, signe que des personnes vivaient à l’intérieur.
Alors, pourquoi ? Pourquoi était-il obligé de marcher dans la nuit, pieds nus, en luttant contre le vent glacé qui soulevait les cendres de la terre ? Pourquoi ne se dirigeait-il pas vers cette habitation, où il devait faire si bon ? Mais tandis que le petit garçon voulut faire demi-tour, quelque chose l’étrangla. Les deux mains portées à sa gorge, pour essayer de se soulager ce mal, il tourna la tête dans la direction opposée. Un homme le toisait d’un regard indifférent. Sa main tenait fermement la corde tendue qui était enroulée autour du cou de Servus.


« Qu’est-ce que tu fous ? Dépêche-toi, on n’a pas qu’ça à faire ! Allez, avance ! »

L’homme appuya ses propos en tirant sur le lien, faisant tomber le petit garçon au sol. L’incompréhension et la douleur de sa chute lui firent venir les larmes. Et il ne tarda pas à les laisser s’exprimer. Les gouttes d’eau salées coulèrent de ses yeux, sur ses joues, il commença à crier… Mais un coup de poing s’abattit.

« La ferme ! C’est pas le moment de brailler ! Tu te tais et t’avances ! Et grouille-toi, ou je t’en colle une autre ! »

Le voyage dura trois jours. Trois jours durant lesquels les rares pauses ne s’éternisaient guère. Trois jours durant lesquels le pauvre garçon n’eut droit qu’à peu d’heures de sommeil et à peine de quoi manger. Trois jours au bout desquels les pieds de Servus se retrouvèrent en sang. Mais il n’osait pas pleurer son malheur. Parce qu’à chaque fois, l’homme le frappait.
Ils arrivèrent finalement jusqu’à une grande ville au bord d’un lac. Mais cela ne signifia pas pour autant la fin de ses malheurs. Bien au contraire. Cela ne faisait que commencer.
L’homme enferma Servus dans une cage si petite que, même assis, il était obligé de courber la tête pour ne pas toucher le plafond. Une journée entière passa, dans l’obscurité d’une cave. Puis, on vint le chercher. Une nouvelle fois, on lui attacha une corde autour de son cou meurtri. L’homme le mena jusqu’à une autre personne. Un être comme Servus n’en avait encore jamais vu. Ses habits respiraient la finesse et la richesse, la puissance et la noblesse. Et ses yeux… Le petit garçon croisa malencontreusement son regard, lorsque l’homme richement vêtu le considéra avec un sourire satisfait. Il frissonna. Ses yeux. Il ne les aimait pas. Ils lui faisaient peur. Mais alors qu’il esquissait un mouvement de recul, l’homme qu’il côtoyait (enfin, si on pouvait vraiment dire cela) depuis ces derniers jours le poussa, pour l’obliger à s’avancer vers cet être qui le terrorisait.
Les adultes parlèrent un petit moment. Ils s’agitèrent légèrement, apparemment en désaccord sur quelque chose. Servus ne se souvenait pas pourquoi. Ils parlaient trop vite, et il ne comprenait pas tout ce qu’ils disaient, il était trop petit. Et à chaque fois, la corde qui le reliait à celui qui l’avait amené jusqu’ici se balançait au rythme de sa main, lui tirant parfois malencontreusement le cou.
Finalement, les deux hommes semblèrent tomber d’accord. L’homme richement vêtu fouilla dans sa besace, et en sortit une bourse de cuir qu’il donna à son interlocuteur. Ce dernier la soupesa, et sembla satisfait de son poids ainsi que du bruit qu’elle provoquait. Il remit donc la corde qu’il tenait à son client. Et par-là même, le petit garçon au bout du lien.

Ils cheminèrent ensemble pendant un petit moment, jusqu’à atteindre une grande demeure, à l’écart de la ville portuaire. L’homme frappa alors à la porte de la bâtisse. Quelques instants passèrent, puis la porte massive s’ouvrit, dévoilant un enfant à peine plus âgé que lui. Un véritable visage d’ange… Si ce n’était que le seul œil visible de cet angelot avait quelque chose de… Servus n’aurait pas su dire quoi. Mais cela le fit frémir. Il ne comprit pas ce que dit l’adulte. En revanche, il perçut très bien les propos du petit garçon.


« Allez viens, saleté. Maintenant, tu es à moi… Servus. »

Qu’est-ce que cela voulait dire ? L’enfant l’ignorait. Mais il comprit bien rapidement sa situation. Désormais, il devait obéir à ce garçon un peu plus âgé que lui. Sinon, il était puni. Déjà, alors qu’il venait juste de franchir les murs de cette demeure, on lui avait enserré le cou et les bras avec de gros colliers de cuir. Puis, on avait marqué son dos au fer rouge. La douleur avait été insoutenable. La maison avait résonné de ses cris et de ses pleurs, avant qu’il ne s’évanouisse sous la souffrance. Mais, dès son réveil, son maître ne lui avait pas laissé le moindre repos. Il l’avait giflé, comme pour le châtier de s’être montré aussi faible. Ne comprenant pas ce qu’il avait fait de mal, Servus commença à pleurer… Mais une nouvelle claque s’abattit. Et cela continua, jusqu’à ce que le petit esclave comprenne. Son maître n’aimait pas quand il pleurait. Il n’en avait pas le droit.

***

Les années passèrent, et Servus apprit petit à petit comment il devait agir. Ce que son maître aimait et ce qu’il ne supportait pas. Et surtout, il apprit qu’il devait toujours lui obéir. Toujours. Et qu’il n’avait pas le droit de se plaindre auprès des domestiques ou d’autres personnes des mauvais traitements que Luciano lui infligeait. Il était son esclave, il lui devait obéissance.

***

Pourtant, il y eut une fois où quelqu’un éleva la voix contre son jeune maître. Une seule.
Servus devait avoir autour de cinq ans. Son propriétaire avait voulu le tester. Voir jusqu’à quel point il était endurant. Il lui avait donc interdit de manger et de boire jusqu’à nouvel ordre. Et ce fut ainsi pendant quelques jours. L’enfant s’affaiblissait à vue d’œil, sous le regard désolé des domestiques. Mais ces derniers eurent beau lui proposer de la nourriture et de l’eau en cachette, le petit garçon refusait tout le temps. Il n’avait pas le droit. Luciano serait fâché s’il apprenait qu’il lui avait désobéi. Il devait tenir…
Au bout de trois jours, Servus était à bout de forces. Il ne tenait plus debout. Il s’effondra au beau milieu du salon, et les nombreuses gifles de son maître n’eurent aucun effet sur son état. Il ne pouvait plus se lever. Il ne pouvait même plus ouvrir les yeux. Il gisait là, inconscient. Etait-ce déjà la fin de sa misérable vie… ?
Pourtant, il se réveilla, allongé dans sa maigre couche. La première chose qu’il vit, ce fut l'œil d'un bleu intense de son maître, qui le fixait sans ciller. Le visage pâle, mais impassible, Luciano resta là un moment, à le regarder, sans bouger. Finalement, il lui tendit un verre d'eau et une miche de pain, avant de lâcher :


« Tiens. Bouffe. Et bois. »

L’enfant s’exécuta silencieusement, ses yeux noisette pleins de reconnaissance posés sur son maître. Par la suite, il apprit que c’était Madame qui s’était révoltée contre le traitement que son fils lui avait prodigué. Mais elle avait agi plus à cause de la somme faramineuse que le jeune esclave représentait que par pitié envers le petit garçon. Cependant, ça, Servus s’en fichait. A ses yeux, la vérité sur l’affaire, c’était que son propriétaire l’avait sauvé. Et donc, qu’il tenait à lui, d’une certaine manière. Cette ‘révélation’ augmenta encore la fascination et le dévouement de l’enfant pour Luciano.
Servus fut d’ailleurs conforté dans cette idée que, désormais, son maître l’autorisait à rester avec lui lorsqu’il jouait du piano. Un véritable privilège, puisque, d’ordinaire, Luciano ne laissait même pas sa mère ou son frère assister à ses prestations ! Mais bien sûr, il ignorait tout des rapports qu’entretenait Luciano avec les membres de sa famille…


***

C’est alors que survint la mort de Madame. Et Servus le sentit : quelque chose changea chez son maître. Comme une boîte de Pandore qui viendrait de s’ouvrir, après des années de silence. Et en même temps, une autre se fermait. Quoi qu’il en fut, Luciano ne fut plus le même. En bien ou en mal ? Ca, le jeune esclave ne saurait le dire… Néanmoins, d’un certain côté, il était heureux de cette annonce funeste. Car, depuis lors, son maître ne souffrait plus de ces crises qu’il avait à chaque fois qu’il rendait visite à sa mère. Non pas qu’il se montrait plus tendre envers lui. Mais il comprenait qu’un énorme poids s’était ôté des épaules du jeune di Neralitha. Or, tout ce qui pouvait soulager son maître était bienvenu.

***

Un jour, cependant, Servus eut peur. Peur de perdre sa place.
Son maître venait de ramener une étrange créature ensanglantée. A la fois blanche d’innocence et noire de crime. Et le pire, c’est que Luciano semblait s’être attaché à lui… Même s’il ne dit rien, le jeune esclave était pourtant dévasté, au fond de lui. Surtout qu’à la même époque, il avait eu le malheur de découvrir la malédiction du cadet de la famille.
Les deux garçons s’étaient retrouvés seuls par hasard dans la bibliothèque. Luciano étant sorti, le garçon asservi s’était rendu dans ce lieu de connaissances pour regarder les images des ouvrages. Il s’était retrouvé nez à nez avec Agrippa. Celui-ci l’avait fixé longuement, ses yeux plongés dans ses iris noisette. Et ce que Servus vit le terrorisa. Au point qu’il en fit tomber le livre qu’il tenait dans ses mains.
Il se voyait, lui, plus âgé, couvert de sang. Dans ses yeux d’habitude si calmes, il y lisait une haine insatiable à la teinte de rubis. Un couteau dégoulinant de liquide rouge à la main, il contemplait, le souffle court, le corps étendu et sans vie devant lui. Le cadavre avait plusieurs plaies béantes, au cou, à la poitrine et sur d’autres parties du corps, portés avec une sauvagerie inhumaine. Et ce cadavre… C’était Luciano.

Cette vision lui fut insupportable. Il s’enfuit de la bibliothèque, aussi loin que possible de ce garçon maudit. Mais rien n’y changeait. Les images restaient gravées dans sa tête. Il n’avait pas le choix. Il devait rester éloigné de son maître s’il ne voulait pas que cela se produise.
Il se réfugia ainsi dans le jardin, persuadé que Luciano ne viendrait pas l’y trouver. Peine perdue. Dès qu’il rentra chez lui, l’aîné des di Neralitha vint bien rapidement à sa rencontre, furieux qu’il ne soit pas venu l’attendre devant la porte, comme il en avait l’habitude. Servus posa sur lui un regard effrayé.


« Monsieur, non ! Ne vous approchez pas de moi ! »

Mais cela ne fit qu’accroître la colère de Luciano, qui s’avança vers sa chose.

« Monsieur, je vous en prie ! Je… Je… »

Complètement paniqué, Servus se recroquevilla sur lui-même. Les images de son crime fictif lui revinrent en mémoire. Insoutenables. Et il ne pouvait rien faire. Il était piégé.
C’est alors que, sans qu’il puisse le contrôler, le feu qui sommeillait en lui se libéra. Il s’agissait plus d’une grosse vague de chaleur que d’autre chose, mais c’était bien un début de maîtrise élémentaire. Une protection que le jeune esclave avait inconsciemment mise en place, pour empêcher son maître de venir trop près.
C’était sans compter sur la maîtrise de l’eau de Luciano. Ce dernier dissipa sans mal la mince barrière de son objet. Il le saisit par l’anneau de métal de son cou et le souleva sans peine. Son visage était furieux.


« Que je m'approche pas de toi ? Tu es à moi, mon objet, ma chose, mon jouet, alors je fais ce que je veux de toi, quand je veux, et où je veux !! »

Non, non ! Il ne devait pas ! Il…

« Je ne veux pas vous faire du mal ! » Hurla l’enfant, désespéré, des larmes commençant à couler sur ses joues. « Je ne veux pas vous tuer Monsieur ! Je vous en prie, restez loin de moi ! »

La pupille du seul œil visible de Luciano se dilata à l'extrême, tandis que ses traits se faisaient plus durs encore. Le maudit se mit à hurler.

« Qu'est-ce que c'est encore que ces conneries ?! Qui c'est qui t'a raconté ça, mon taré de frère ? N'importe quoi ! Toi, me tuer ? Il est pas né, celui qui me fera la peau, t'entends ?!! Lève la main sur moi, et je te jure que je te ferai souffrir mille maux, que je te torturerai plus que tu ne l'as jamais été. C'est clair ?
- Mais… Monsieur… Je… »


Une gifle vint accueillir ses propos. Puis une autre. Et cela continua jusqu’à ce que le jeune di Neralitha se lasse et ôte sa main de l’anneau de métal. L’esclave, les joues rougies par les coups, tomba à genoux et courba la tête. Il ne voulait pas décevoir son maître, et pourtant c’était précisément ce qu’il venait de faire…

***

Depuis ce jour, Servus se promit de tout faire pour que cette vision d’horreur ne se réalise pas. D’ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi il agirait ainsi. Il ne comprenait pas pourquoi son moi plus âgé avait eu cette lueur malsaine dans les yeux, à l’égard de celui qui était tout pour lui.
Il ne dit rien non plus de sa crainte de perdre sa place. Il faisait juste attention lorsque l’étrange loup bicolore était présent. Il ne voulait pas susciter la colère de son maître en dérangeant cette créature d’une manière ou d’une autre. Alors, il gardait ses distances…


***

Néanmoins, la nuit des treize ans de Luciano, il comprit enfin qu’il avait toujours une certaine importance à ses yeux. Même s’il était incapable de la mesurer.
L’aîné de la noble famille avait commencé à se comporter étrangement. Sa main parcourait son épiderme, en le faisant frissonner. C’était… Bizarre comme sensation. Cela avait un côté agréable mais… Servus se sentait aussi mal à l’aise. Et ce sentiment s’accentuait au fur et à mesure que la main de son maître s’approchait de son entre-jambe. Sa respiration se fit plus rapide, mais il ne dit rien. Il n’en avait pas le droit. Il ne pouvait aller à l’encontre de la volonté du jeune homme.
Quelque chose de dur s’enfonça alors avec force dans son anus. Ce fut comme un déchirement. Comme si on lui labourait les entrailles. Un cri de douleur et de surprise s’échappa de sa bouche. Mais aussitôt Luciano obstrua celle-ci avec un tissu. Il n’avait pas le droit de s’exprimer, du moins tant que celui-ci ne l’aurait pas décidé. Et le maudit accomplit son œuvre, meurtrissant pour son plaisir le corps de sa chose. Il ne s’arrêta qu’une fois qu’il se fût soulagé en lui. Il ne sembla pas se préoccuper plus que ça de Servus qui, recroquevillé de douleur, ne put réprimer quelques larmes. Cependant, malgré toute cette souffrance, au fond de lui, le jeune esclave était apaisé. Son propriétaire avait encore de la considération pour lui. Il était toujours quelque chose à ses yeux. Alors, peu importait les souffrances subies, il les supporterait toutes sans broncher.

***

A partir de ce jour, Luciano sembla s’être trouvé un nouveau passe-temps. Il cherchait sans cesse de nouvelles proies sexuelles, afin de satisfaire son appétit sans commune mesure. Cela marqua aussi un nouveau départ dans les relations entre Servus et Leliel. L’humain captif arriva à comprendre plus ou moins le loup. Il n’était pas son rival. Non, tous les deux étaient complémentaires et nécessaires à leur manière pour la santé de leur maître. C’est ainsi que l’esclave accepta la présence de l’Absol –qui, en retour, ne semblait pas s’en préoccuper plus que cela. Le duo s’occupait de pister les victimes de leur propriétaire, afin de les rabattre vers lui.
Bien entendu, il arrivait souvent que Luciano, peut-être encore affamé ou lassé par les cris de ses proies, viole son esclave, voire le torture sexuellement. Mais même malgré cela, le jeune captif demeurait entièrement dévoué, et même heureux, si l’on pouvait dire, de l’intérêt que lui portait son maître.


***

Les années passèrent, sans grand changement. Mais un jour, quelque chose vint perturber l’existence ‘paisible’ du jeune esclave.
Servus était dans le jardin. Son maître s’étant absenté, il avait commencé à s’entraîner au maniement de l’arme qu’il s’était confectionnée. L’idée lui était venue en regardant les images d’un livre. Une serpe, trouvée parmi les outils du jardinier, à laquelle il avait accroché une chaîne. Mais il n’arrivait pas encore bien à la manier, et se coupait souvent.
Alors qu’il lançait encore une fois son arme, il entendit un bruit métallique. Comme si quelque chose était tombé. Le jeune homme regarda autour de lui… Et vit un objet rond et plat. Les rayons du Soleil faisaient luire sa surface dorée. Il le prit précautionneusement dans ses mains, le retourna et l’observa sous toutes les coutures. Sur l’autre face, on distinguait un visage. Mais, alors que Servus approchait le dessin de son visage, pour mieux l’étudier, une fumée noire s’échappa du corps minéral. Effrayé, l’esclave le lâcha immédiatement. Mais l’énergie sombre continuait de grandir, prit une forme plus ou moins humanoïde. Le disque doré s’éleva alors dans les airs, porté par une force inconnue, alors que deux yeux rubis se dessinèrent dans cet amas chaotique. Un regard vermeil qui se posa avec curiosité sur l’esclave. Ne sachant quoi faire, Servus recula. Ce à quoi répondit le fantôme en s’approchant de lui. Paniqué, le jeune captif s’enfuit dans la maison, persuadé que l’être surnaturel ne l’y suivrait pas. Peine perdue, le spectre le suivait à la trace, comme irrémédiablement attiré par lui.

La course-poursuite dura plusieurs heures, sans que l’esclave puisse lui échapper. C’est alors qu’il tomba nez à nez avec Luciano, qui venait de rentrer. Ce dernier lui jeta un regard empli de mépris, lorsqu’il vit sa chose se prosterner devant lui, alors que le petit fantôme aux yeux rubis s’approchait.


« Monsieur, je suis désolé ! Je ne sais pas ce que c’est, mais il ne fait que me suivre ! »

Le maître de maison toisa Servus, puis la créature qui lévitait près de lui. Il leva alors un sourcil, puis lança d'un air moqueur et condescendant :

« C'est quoi, ce truc ? Le tableau d'un sombre abruti qui va vendre ses merdes à des prix démentiels pour décorer le supeeeeeerbe salon d'un enfoiré plein aux as ? En tout cas, il te ressemble... Personne n'y fait attention. Un esclave qui a un esclave... Ridicule. Prends-le. Il a intérêt à être utile s'il veut manger tous les jours. »

C’est ainsi que Servus se retrouva propriétaire de quelque chose, pour la première fois de sa vie (sa faucille ne lui appartenant pas officiellement) D’abord méfiant et craintif, il comprit bien vite que le fantôme s’était attaché à lui et ne lui voulait aucun mal. Au contraire, l’être immatériel le secondait dans ses travaux.

***

Vint alors le moment de partir. Servus ignorait pourquoi, et jusqu’où ils iraient. Mais une chose, dans son esprit, était claire. Il suivrait son maître n’importe où. N’emportant avec lui que le petit fantôme et son arme, qu’il essayait de dissimuler tant bien que mal sous ses habits, le jeune esclave emboîta le pas de son propriétaire, telle une ombre protectrice et silencieuse.

Caractère a écrit:Le dévouement de Servus pour son maître, Luciano, n’a rien de comparable. Le jeune esclave est prêt à tout pour le servir. Il supporte sans broncher toutes ses humeurs ainsi que toutes les humiliations qu’il lui fait subir, que ce soit verbalement ou physiquement. De même, il exécutera ses ordres sans rechigner et dans les plus brefs délais, cherchant toujours à le satisfaire au maximum. En effet, sa plus grande punition n’est pas de recevoir une correction physique ou verbale de la part de son propriétaire, mais bien de le décevoir.
Il mange, boit, dort, … Uniquement si Luciano le lui autorise, et il ne lui viendrait jamais à l’esprit d’enfreindre cette règle, même s’il était au bord de la mort. C’est également pour cela qu’il scelle ses pouvoirs au sein de son corps, et ne les déchaîne que si son propriétaire le lui ordonne. Mais lorsque c’est le cas, il entre souvent dans une furie ravageuse, causée par l’extériorisation d’une puissance dévastatrice trop longtemps contenue. Dans ces cas-là, il n’y a qu’une seule personne capable de l’arrêter : Luciano. Cependant n’ayant pas l’occasion de s’entraîner, il ne maîtrise pas totalement ses capacités infernales, et il peut lui arriver de blesser malencontreusement son maître. Ce qui, une fois sorti de sa folie ravageuse, le plonge dans un état de désespoir profond, car il s’agit bien là de sa hantise la plus grande : être l’assassin de Luciano.
Servus aime par-dessus tout lorsque son maître joue du piano. Dans ces cas-là, il reste dans un coin de la pièce, recroquevillé, les yeux clos, à savourer la mélodie s’échappant de l’instrument sous le doigté ensorcelé de Luciano. L’un de ses passe-temps, lorsque son maître est absent de la maison et qu’il ne l’a pas amené avec lui, consiste à regarder les images des ouvrages de la bibliothèque. Ne sachant pas lire, il ne sait pas de quoi ça parle. Mais, pas besoin de ça : les illustrations lui suffisent pour s’imaginer des histoires (même si elles sont parfois très éloignées du contenu du livre). Et allez savoir pourquoi, il apprécie énormément les pokémon insecte. Mais il n’ose pas demander à son propriétaire l’autorisation d’en garder ne serait-ce qu’un.

Description a écrit:Les cheveux du jeune esclave sont d’un noir d’encre. Les mèches encadrant son visage sont assez courtes, mais l’arrière de sa chevelure lui descend jusqu’au milieu des omoplates. De plus, une mèche ‘rebelle’, plus longue que les autres, vient toujours barrer son visage famélique (mais pas forcément désagréable)
Ses yeux ont un délicat éclat noisette, qui fait ressortir la pâleur de sa peau. En revanche, lorsqu’il est autorisé à employer ses capacités élémentaires, ses iris adoptent un rouge enflammé, semblable aux flammes furieuses qui dorment au sein de Torcan.
Servus possède une taille raisonnable, ni trop grand ni trop petit. En revanche, il est plutôt maigre : ses joues sont un peu creusées, et on peut facilement voir ses côtes ainsi que ses vertèbres. Mais ce n’est pas pour autant qu’il est faible. En effet, les nombreuses années passées aux côtés de son maître, et surtout toutes les brimades subies, ont endurci son corps, le rendant très résistant à la douleur.
En général, Servus n’est vêtu que de vêtements simples, du genre tunique et pantalon, découpés dans une toile grossière. La seule particularité vestimentaire qu’il a (et encore, ce n’est pas lui qui l’a voulu), ce sont les bracelets de fer sur ses poignets ainsi que le collier de cuir foncé qui lui enserre le cou. Ces derniers accessoires, comportant chacun un anneau métallique, lui furent imposés lors de son arrivée, au même moment où l’on marquait son dos au fer rouge du blason de la famille di Neralitha.
Depuis plusieurs mois, le jeune homme s’est confectionné une drôle d’arme : une faucille dont l’extrémité est attachée à une longue et fine chaîne. Lorsque son maître est absent, il s’entraîne à la manier dans le jardin de la demeure. Il n’est malheureusement pas très doué, et se blesse souvent. Mais il s’améliore petit à petit. Et s’il agit ainsi, ce n’est certainement pas en prévision d’une rébellion contre Luciano. Au contraire, c’est afin de devenir plus efficace pour assurer la protection de ce dernier…

Particularités a écrit:Ses yeux noisette, habituellement paisibles et sans peu d’expression, s’enflamment de rage lorsqu’il emploie ses capacités.
Son dos est marqué du blason des di Neralitha.

Futur envisagé a écrit:Vandale Elémental – Samourai – Maître des Ombres

Premier Pokémon a écrit:Tutafeh mâle
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Servus, enchaîné à vie. Empty Re: Servus, enchaîné à vie.

Message par Nina Wang Dim 24 Fév 2013 - 0:31

Kewkew toi :3

Vu que ça me concerne légèrement (xD), je m'occupe de lire et de valider ta fiche quand je me lèverai, demain. Mais ça a l'air tout trop bien *w*. Et y'a mêmes les paroles exactes de Luciano que je t'avais données comme indications, énorme xD

Bref, je vois ça demain, et merciiiiiii, enfin ! :P

Me revoilàààà !

Fiche bien sympa, et pauvre Servus, il va prendre cher avec Lulu...

12 points de fiche et 5 de pays font 17. Allez viens, on va jouer ! XD

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