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Message par Hako Sam 4 Oct 2014 - 21:16

Post sous contrainte

Loin d'avoir achevé la traversée de la Canopée, Hako avait cependant fini par rejoindre la ville de la tribu de la forêt, Dyrinn. C'était Sylver qui lui avait appris le nom du lieu où elle se trouvait et celui de la cité sylvestre. L'humidité de l'air rendait l'atmosphère pesante. Et puis, l'idée de ce peuple vivant dans un arbre, dans une telle harmonie avec la forêt, lui plaisait. Elle décida donc de faire une pause dans son voyage et explora le lieu. On l’apostropha plusieurs fois, mais sans la présence du Pokémon psychique du vieillard, elle ne comprenait rien ou presque au charabia des autochtones. La jeune femme des forêts n'étaient pas là pour eux, mais pour leur ville : elle préférait les ignorer.

Cependant, même si elle admirait le lieu et le mode de vie des habitants d'ici, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un malaise, une sensation douloureuse dans son estomac. Dyrinn lui semblait étrangement familière, comme si Hako l'avait déjà vue, ou quelque chose de semblable. C'était impossible, évidemment. C'était la première fois qu'elle s'enfonçait aussi loin dans la Canopée, et sur Érasia elle n'avait jamais visité un lieu similaire. C'était peut-être la présence de Pokémon qu'elle reconnaissait - les espèces de boules roses qui se laissaient porter par le vent jusqu'au sommet de l'arbre-ville, entre autre - qui lui faisait penser ainsi... Elle se souvenait en avoir vu à Terros, une fois.

"Ce sont des Granivol, Rose. Ta maman les aimait beaucoup."

Hako se sentit soudain nauséeuse alors qu'une voix qu'elle connaissait sans reconnaître prononçait des paroles vides de sens dans sa tête. Elle se courba en deux, comme si on lui avait donné un coup de poing dans l'estomac, et posa sa main devant sa bouche, en prévision. Quelques personnes s'approchèrent d'elle, inquiets de son état, mais ce dont elle avait besoin, tout de suite, c'était d'être seule et de respirer un peu. La jeune femme fit des signes de tête qui se voulaient rassurant mais n'avaient pour but que d'éloigner les gens, et repris sa route, affaiblie. Non seulement elle entendait de voix, mais maintenant elle sentait des parfums, des fragrances de fleurs qu'elle n'arrivait pas à nommer.

"Tu aimes l'odeur des Ortide, Rose ?"

En gémissant, la fille de la forêt plaqua ses mains sur ses oreilles, comme si cela pouvait avoir la moindre efficacité. C'était insensé. Il n'y avait même pas d'Ortide dans cette ville, comment pouvait-elle en sentir le parfum ?! La jeune fille avait de plus en plus mal au cœur et courait presque à la recherche d'un endroit où senteurs et voix fantômes disparaîtraient. Elle finit pas trouver un lieu désert et herboré, lumineux, et à l'aura particulièrement agréable. Cela apaisa Hako l'espace d'un instant mais n'empêcha pas son estomac de faire son travail d'estomac, lorsque celui-ci est trop malmené. Incapable de se retenir, la jeune fille vomit dans l'herbe. Puis, tremblante et faible, elle fit quelque pas vers l'espèce d'autel sous le tronc, et s'effondra au sol, inconsciente. Sa peau était parcourue par des frissons, et ses sourcils se froncèrent. Quelques soient les rêves qu'elle faisait, les sensations qu'elle ressentait, ils n'avaient rien d'agréable.

La scène resta ainsi, figée et silencieuse, quelques minutes. Il n'y avait que cette jeune femme évanouie dans l'herbe. Mais quelques créatures qui étaient jusque-là restées cachées s'aventurèrent vers le Temple de leur protectrice, Viridium. Le premier, un Feuillajou, s'approcha de l'humaine, en grimaçant.


"Beuh ! Ça pue ! Merci du cadeau, quoi !"

"Elle a souillé le Temple de Dame Viridium ! Elle n'a aucun droit de rester ici ! Tssss !

Un second l'avait rejoint, un Vipélierre persifleur manifestement en colère. Ils commencèrent à débattre sur le sort qu'ils devaient réserver à l'intruse, rapidement rejoints par d'autres Pokémon, lorsqu'une nouvelle créature, apparemment plus âgée, s'avança et tenta d'apaiser les foules.

"Allons, allons. Cette pauvre enfant était manifestement malade et sans intention de manquer de respect à notre gardienne, j'en suis sûre."

Comme bercés par sa voix calme et grave, les Pokémon se calmèrent et le silence se fit. Une partie s'écartèrent même pour laisser passer la Fragilady, suivie de très près par son enfant, une Chlorobule timorée aux yeux bleus. La dame de plante observa Hako, qui semblait toujours sous l'emprise d'un cauchemar. Approchant sa tête de celle de l'humaine, la créature bienfaisante secoua la fleur sur son crâne, dont le parfum était réputé pour avoir des vertus apaisantes. La jeune femme cessa rapidement de trembler. Sa main, crispée contre le sol, se détendit, et entre ses doigts poussa alors une magnifique rose jaune. Cette vision sembla ravir la créature fleurie.


"Voyez. La tolérance n'était-elle pas la valeur défendue par Dame Viridium ? Je pense que nous pouvons accepter la présence de cette enfant. Je pense que notre gardienne elle-même nous demande de le faire. Cette humaine est comme nous une créature de la forêt et des plantes."

Tandis que les autres Pokémon secouaient la tête, convaincus ou indécis, voire grommelant, Fragilady cueillit avec délicatesse la rose couleur de soleil qui venait de fleurir entre les doigts d'Hako, et la sentit. Pour sa part, elle était entièrement convaincue : une humaine capable de créer une si belle fleur, aux effluves presque aussi douces que la sienne, ne pouvait être mauvaise. Elle considérait aussi qu'il était de leur devoir, à eux les serviteurs de la Tolérance incarnée, de guider les créatures égarées qui venaient, consciemment ou non, quérir leur aide. Chlorobule, à ses pieds, s'approcha elle aussi de l'humaine, et observa sa maman.

"Toi aussi tu penses comme moi, ma chérie. Il nous faut protéger cette enfant, la conduire sur le droit chemin. Veux-tu l'aider ?"

Le bourgeon hésita, puis secoua la tête pour confirmer. Fragilady ne pouvait laisser sa fille seule ainsi, cependant, malgré tout le bien qu'elle pensait de la jeune fille à qui elle l'offrait en cadeau. Il lui fallait quelqu'un d'autre pour veiller sur elle.

"Vipélierre, accepterais-tu, toi aussi, d'aider cette enfant ?"

"Que quoi ? Non non non non, avec tout le respect que je te dois, Fragilady, et celui que je dois à Dame Viridium, je ne vois vraiment aucune raison valable pour apporter quoi que ce soit à cette intruse. Elle n'est même pas de Dyrinn ! Elle ne sait rien de nos dieux ou de nos coutumes. Ça n'aurait pas de sens de la guider sur la voie de la Tolérance incarnée. Non non, pas la peine de me regarder comme ça. Pas la peine, je te dis. Arrête ça. Toi aussi, Bule. Ça suffit vous deux. Arrêtez, sinon je ferme le yeux. Voilà, je ne vous vois plus, plus la peine de faire les yeux doux. C'est plus la peine, je vous ai dit..."

La scène dura quelques minutes, mais Feuillajou, lassé, donna une claque dans le dos du Vipélierre, le forçant à rouvrir les yeux, et s'exclama :

"Allez, c'est bon, il a dit oui !"

La petite vipère n'eut pas le temps de protester que déjà la lady le remerciait chaudement, et Bule s'approchait pour lui faire un câlin. Face à tant de reconnaissance, il n'osa pas rappeler que non, il n'avait rien dit du tout, en tout cas pas oui... Et puis zut. Les uns après les autres, les disciples de Viridium s'éloignèrent, ne laissant sur place que les deux gardiens de la jeune fille, et Fragilady. Tandis qu'elle embrassait sa fille une dernière fois, une bourrasque souleva des pétales de fleurs. L'espace d'un instant, on put discerner dans les fleurs une silhouette quadrupède qui s'inclinait, mais la vision s'éparpilla. Aucun d'entre eux ne l'avait vue, de toute façon. La dame plante s'éloigna, et les deux petites créatures se retrouvèrent seules. Vipélierre soupira.

"Bon ben... On n'a plus qu'à attendre qu'elle se réveille, je suppose..."

Pour l'instant, la jeune femme continuait de rêver à Arceus savait quoi...

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Message par Hako Lun 23 Fév 2015 - 1:33

Post sous contrainte... Petite remarque, le thème du temple va VACHEMENT BIEN avec cette contrainte Very Happy

Le rêve était flou. Désagréable et oppressant. Il n’y avait ni image, ni son, mais seulement cette sensation sourde que quelque chose ne convenait pas, quelque chose rendait Hako mal à l’aise dans son propre rêve. Peut-être était-ce l’odeur omniprésente de fleurs, celle qui la poursuivait déjà dans le monde réel. La fragrance était douce, agréable, mais en même temps elle retournait l’estomac de la Terrosienne, la rendant triste. Malheureuse même. Sans trop savoir pourquoi, elle ne souhaitait pas connaître la suite du rêve et l’appréhendait, elle voulait juste se réveiller, se remettre en route, et s’éloigner de Dyrinn si c’était le village qui la mettait dans cet état. Instinct de survie primaire.

Pourtant, Hako ne s’éveilla pas, et l’image commença à prendre forme dans son esprit. Une forte lumière, des visages inconnus, des bruits, des voix, de l’agitation. Hako se contracta sur elle-même, son corps la brûlait – ou peut-être était-ce du froid, au contraire. Des bras inconnus se saisirent d’elle, de son corps nu et minuscule (minuscule ?), puis la passèrent à d’autres bras tout aussi inconnus qui la déposèrent sur une matière à la fois très familière et totalement nouvelle – du tissu, tiède et sec. Il lui sembla qu’elle n’avait jamais rien connu de pire que ce nouveau contact sur sa peau qu’elle expérimentait pourtant tous les jours depuis des années… Son instinct lui fit secouer ses bras en l’air et appeler, à la recherche désespéré d’un corps chaud et connu, du contact d’une personne qu’elle connaissait et qui l’avait protégée des mois durant… Mais les bras, les voix et les visages mystérieux l’avaient oubliée, ils criaient et s’affairaient autour de quelqu’un d’autre qu’elle ne pouvait voir, lui faisant craindre le pire. Elle avait l’impression de ne rien connaître de la vie, mais que celle-ci venait déjà de s’effondrer sous ses pieds. Alors, elle abandonna, laissa retomber ses bras sur son corps toujours nu et minuscule, et resta silencieuse.

Des heures passèrent, qui durèrent une seconde dans le monde des rêves. Puis des jours, des mois. Une autre présence familière s’était approchée d’elle, l’avait portée. Cette personne, Hako avait déjà entendu sa voix plusieurs fois, lui promettant de la protéger, attendant leur rencontre avec impatience. Cette personne était une « amie ». Mais désormais, elle ne l’entendait plus. La voix grave résonnait rarement à ses oreilles, et avec une nouvelle intonation – cette voix est triste. Il y avait souvent d’autres voix, tristes elles aussi. Certaines s’adressaient directement à elle, avec gentillesse. Mais Hako ne voulait entendre que la voix amie, elle ne voulait voir que le visage ami, et se figeait devant les autres. Sans larmes, sans cri, sans mouvement. Les autres voix et les autres visages se firent alors moins nombreux à venir la voir. Mais l’ami ne venait pas non plus. Il était toujours là, proche, elle aurait pu le toucher et le rejoindre si son corps n’avait pas été si petit, si faible, incapable de se lever ou simplement de s’assoir. Elle aurait pu l’appeler, aussi, mais ses cris incompréhensibles restaient sans réponse, alors elle décida de cesser. Elle abandonna une nouvelle fois, et laissa le temps onirique agir.

En un battement de paupière, elle fut capable de marcher. Ses pas étaient hasardeux, elle fatiguait en quelques mètres, mais elle essaya pourtant plusieurs fois de rejoindre le géant ami – son nom était Père. Son regard la fuyait toujours. Il ne faisait jamais ou presque de gestes dans sa direction. Cela n’empêchait pas Hako de le suivre sur ses petites jambes, de traverser les ponts de bois et de descendre les échelles de cordes à sa suite, dans la forêt, dans leur village. Cela n’arrivait pas souvent. Le géant et elle restaient plus souvent enfermés dans leur maison, presque sans lumière, mais recevant régulièrement de la visite. Parfois, c’était un Autre. Parfois, c’était la géante amie que Hako avait fini par accepter dans son environnement – la Nourrice. Quand Nourrice était là, c’était elle que Hako suivait à travers le village – Kabana.

« Tu aimes l'odeur des Ortide, Rose ? »

Hako ne répondait pas – elle se contentait d’observer les Ortide en face d’elle, tandis que Nourrice s’éloignait de quelques pas pour acheter quelque chose. Hako ne répondait jamais quand Nourrice lui parlait, comme Père. Père ne parlait pas, alors Hako ne parlait pas. Mais Hako n’était plus aussi malheureuse qu’avant…

« Ce sont des Granivol, Rose. Ta maman les aimait beaucoup. »

Cette fois-là, Hako avait répondu. Elle avait levé les yeux vers Nourrice.

« Qu’est-ce que Maman ? »

Et Nourrice avait raconté. Elle l’avait prise sur ses genoux une fois de retour dans leur grande maison, et lui avait parlé longtemps. Hako n’avait pas tout compris – mais apparemment, elle avait tout retenu.

« Ta maman était une jolie jeune femme de Kabana, oh oui. Jolie comme un cœur, jolie comme toi. Elle s’appelait Élise, et elle adorait les fleurs, la nature, la forêt. C’était une excellente maîtresse des Plantes. Tu portes le nom de sa fleur préférée entre toutes, la Rose. Un jour, un riche marchand est arrivé à Kabana, Lukas von Hengelblumen. Ange des fleurs. Ils étaient faits l’un pour l’autre, et ils n’ont pas tardé à tomber très amoureux. Lukas a donc choisi de quitter sa vie itinérante pour s’installer définitivement ici. Et après quelques temps, Élise est tombée enceinte de toi, Rose.
Malheureusement, elle est… partie très loin, lorsque tu es née, et ne peut pas revenir.
Elle… est morte, ajouta Nourrice, après avoir croisé le regard de Hako, qui l’avait poussée à en dire plus. Mais, à ton âge, je suppose que tu ne dois pas comprendre ce que c’est. Elle n’est simplement plus là, et ne peut pas te parler ou s’occuper de toi. »


« Est-ce que Père est morte aussi, alors ? »

Nourrice avait semblé horrifiée. Mais Hako avait posé la question sans arrière-pensée ou sentiment particulier. C’était d’ailleurs un peu idiot de sa part, puisqu’elle savait bien que Père n’était pas mort – elle avait déjà connu quelqu’un qui était mort, et cela n’avait rien à voir. C’était… c’était… elle ne se souvenait pas. Mais sa perte l’avait laissée seule après un long temps passé ensemble. Un peu comme Père, qui ne lui parlait pas, et ne la regardait pas.

Nourrice vint de moins en moins à la maison, et puis plus du tout. Père n’avait plus « les moyens ». Il avait cessé de « travailler » depuis la mort de Maman. En fait, il avait tout cessé. Et désormais, il était obligé de s’occuper d’elle tout seul. Hako ne l’appelait plus depuis près de quatre ans, et ne le suivait plus depuis au moins deux, quand elle avait entendu parler de Maman. Elle se contentait de le regarder, de loin. Des fois, il la regardait aussi, et elle pouvait voir dans ses yeux beaucoup plus de choses que ce qu’il lui avait dit oralement dans toute son existence. De la peine, de la peur, du dégoût. Souvent, au milieu de tout cela, de l’amour. Une affection légère, qui s’effaçait toujours derrière les autres émotions. Alors, il détournait les yeux. Pas Hako.

Un jour, Père fit quelque chose d’inattendu. Il prit Hako dans ses bras. Avec réticence et incertitude, au début, mais une infinie douceur malgré tout. Elle fut surprise, sincèrement surprise. Malgré ses heures d’observation, jamais elle n’aurait pu imaginer cela de lui. Pourtant, elle se laissa faire, et finit même par l’enlacer. Elle savoura ce contact qu’elle n’avait jamais eu avant et qu’elle avait toujours attendu. Elle ne le lâcha plus, des heures, des jours durant, sans prendre réellement conscience qu’ils étaient sur une charrette, puis sur un navire, puis qu’il marchait droit devant lui. Elle ne le libéra que lorsqu’il ne la posa délicatement au sol, dans un lieu inconnu. Il la regarda, et de nouveau ses yeux se transformèrent en un camaïeu d’émotions. Enfin, il partit.

Hako aurait voulu crier pour l’appeler ou le suivre, mais elle ne savait plus faire ni l’un ni l’autre depuis longtemps. Alors elle abandonna une ultime fois, se laissant tomber sur le sol, immobile, les yeux levés vers le ciel. Elle aurait pu pleurer, mais elle n’avait pas conscience de cette capacité de son corps à libérer sa tristesse. Elle se contenta d’attendre.


***


Hako est assise au pied d'un arbre. Elle regarde le ciel d'un air absent. Elle doit avoir à peine 4 ans et se trouve là, seule, au milieu de nulle part. Soudain, un bruit. Une ombre s'approche... Elle tourne la tête. Suivant son instinct, elle pose sa main au sol et se concentre. Un halo verdâtre apparait autour d'elle.

Elle se rappelle de ce moment. Elle l’a vécu. Alors, est-ce que cela veut dire que le reste du rêve aussi ?
Un cri se fait entendre, dans un buisson à quelques mètres. Elle n’a pas vu ce dont il s’agissait, donc elle ne peut l’imaginer en rêve… Elle entend seulement un craquement sonore ; puis, le silence.

« Eh ben ça... »

Iolem se tient face à elle, surprise de n'avoir deviné sa présence. Lui aussi parait étonné. Ils se toisent du regard, sans un mot. Puis, mécaniquement, elle se lève, s'approche de l'homme.

N’importe qui. Pas seule. C’est un Grand ami. C’est Iolem. Et même si ce n’était pas Iolem, tout plutôt que rester seule.

« Que fais-tu là, gamine ? »

Elle ne répond pas. Elle fixe Iolem. Il soupire.

« Viens, alors. »

Il s'éloigne. Elle le suit. Comme elle suivait Père. Comme elle suivait Nourrice. Et le rêve se mélange à ses souvenirs avant de disparaître.


***


Hako ouvrit les yeux et reprit peu à peu conscience dans le monde réel. Sa vue et son toucher lui indiquèrent qu’elle était dans une maison, sur un matelas. Quelqu’un l’avait donc trouvée inconsciente et amenée… quelque part.

« Estàs desperta ? »

La Guerrière se tourna vers la voix, féminine et douce, qui l’avait interpelée. Une femme du double de son âge la regardait en souriant, avec, à côté d’elle, Io qui se tenait en retrait. L’inconnue s’approcha d’elle en lui portant à boire et un linge frais qu’elle mit sur son front.

« Je parle un peu langue d’en-bas. Ton Pokémon t’a portée ici alors que tu étais évanouie. Il est dévoué. Ça va ? »

À vrai dire, cela n’allait pas trop pour Hako, qui se sentait encore prisonnière de son rêve plein de souvenirs douloureux. Mais les mots ne sortaient pas, une fois de plus. Était-ce l’idée de s’ouvrir à cette étrangère qui parlait sa langue avec un accent horriblement marqué ? Ou simplement d’étaler ses sentiments d’abandon à quelqu’un, quel qu’il soit ? Elle valait mieux que ça. Mais elle avait malgré tout besoin d’un peu d’aide. Sans réfléchir, sans prévenir d’aucune façon, la jeune fille attrapa la Dyrinnoise et l’enlaça, se collant à sa poitrine maternelle en fermant les yeux.

« Bé ! »

L’inconnue fut surprise, mais cela ne sembla pas la choquer ou lui déplaire. Avec douceur, elle referma ses bras sur le dos de Hako et commença à la bercer.

« Tot està bé, ma petite. »

Après quelques dizaines de secondes, la Terrosienne se libéra de l’étreinte et remercia en murmurant son hôte de s’être occupée d’elle et de l’avoir accueillie. Elle fit ensuite signe à Io de s’approcher et lui attrapa la patte. Elle avait vécu la douleur de l’abandon plusieurs fois, et ce sentiment ne l’avait pas quittée après 22 années, contrairement à ce qu’elle avait pu croire. Il avait suffi d’un village dans un arbre pour lui remettre en mémoire ce qu’elle avait essayé de sceller dans son cœur. Mais il y en avait un autre qui avait connu cette rupture, par sa faute. Bon, peut-être pas entièrement par sa faute, mais tout de même. Rejoignant ses deux mains, Hako salua le Lucario, qui en fit de même avec une immense reconnaissance dans le regard. La punition était terminée, le temps du pardon était venu.

« Ah ! A propòsit ! Il y avait ces deux petites choses qui suivaient ton Pokémon jusque ma maison. Ce sont aussi les tiens ? »

La Dyrinnoise s’écarte pour laisser Hako voir le Vipélierre et le Chlorobule cachés derrière elle. La Guerrière n’avait aucune idée de ce que ces deux bestioles faisaient ici, mais Io lui fit un signe d’acquiescement. Sans trop comprendre, elle répondit donc par l’affirmative, espérant que sa nouvelle résolution de ne plus laisser qui que ce soit ressentir le sentiment d’abandon n’était pas à l’origine de ces apparitions inattendues. Elle risquait de ne pas pouvoir s’occuper de tout le monde, quand même…

[Contrainte : insister sur un sentiment particulier
Remarque au correcteur : la partie entre * est une citation de ma fiche de présentation, du coup je sais pas si ça peut être noté ou pas, faites-en ce que vous voulez ^^]

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