[ Clos ] La bénédiction des flammes [Hugo/Violette/Ayme]

[Hugo]

« Mais qu’est-ce que je fais ici moi ? »

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Le jeune homme avait quitté Palma il y’a déjà plusieurs mois, laissant Miku repartir sur son propre chemin. La prêtresse avait passé beaucoup de temps à son chevet, mais désormais, d’autres personnes avaient besoin d’elle, de ses services oniriques. Son bras était complètement opérationnel  et le maître terrestre pouvait marcher sans aucun problème. La nuit de leur au revoir, Hugo s’était alors mis en route vers Flamen, le berceau de la maîtrise du feu. Il visita très brièvement la capitale, Omatsu, n’appréciant que peu l’ambiance qui y régnait, avant de s’aventurer dans la chaine de montagne Efferos. Se renseignant correctement sur ce qu’il y’avait à visiter dans les environs, le jeune homme entendit parler d’un temple, creusé à même un volcan, qui serait dédié à Ho-Oh, le phoenix légendaire.

Le Terrosien ne résista pas bien longtemps à la curiosité et se mit en route en direction du temple sacré. Il était passé par les chemins sinueux, estimant que cet itinéraire serait plus agréable que les steppes embrasées. Hugo contemplait ces paysages qui étaient si différents de son pays natal. Là où la végétation était luxuriante, dense et pleine de vie à Terros, elle était aride et figée à  Flamen. Le Terrosien eut également l’occasion d’observer, à travers son voyage, différents maîtres, différentes maîtrises du feu à l’œuvre. Hugo était admiratif de ces maîtres qui manipulaient avec agilité l’élément le plus dangereux, le plus instable des quatre.

Son voyage lui prit un peu plus d’une semaine, semaine pendant laquelle le jeune homme eut le temps de faire le point sur sa vie, sur où il en était. Sa première résolution, celle de voyager, ne devait être que la première étape de sa métamorphose. S’en suivrait une intégration dans l’armée. Le jeune homme se rappela des soldats qui avaient jadis protégé avec ardeur la ville d’I’maï. Les soldats se battaient vaillamment, repoussant les assauts Mizuhanien. Leur protection n’avait pas suffi à sauver la vie de la mère d’Hugo, mais sans eux, à combien se serait élevé le bilan mortel ?

Hugo arriva devant l’entrée du sanctuaire, plutôt perplexe. Cette entrée ressemblait plus à l’ouverture d’une grotte quelconque plutôt qu’à un endroit divin. Le jeune blond releva un sourcil et se demanda si il était bien arrivé au bon endroit. Il pénétra alors dans la grotte et à peine avait-il mis un pied dans le temple du volcan que la chaleur l’assaillit, l’étreignant sans aucun remord. La température devait avoisiner près des cinquante degrés, rendant le jeune homme suffocant. À la recherche d’air et paniqué par cette soudaine fournaise, le maître de la terre sortit rapidement de ce sanctuaire volcanique. Le Terrosien, qui avait grandi dans un petit village portuaire du royaume de la terre, n’avait jamais été habitué à vivre dans de telles conditions. La chaleur étouffante rendait le jeune homme plutôt hésitant quant à la poursuite de son périple à travers le temple volcanique.

Cependant, Hugo avait entendu tant de merveilles sur ce temple qu’il décida de s’y aventurer malgré ses appréhensions. Avant d’y retenter une incursion, il utilisa sa maîtrise pour s’entourer les bras de terre meuble, les protégeant de cette chaleur digne de l’Enfer.

Le Terrosien pénétra alors une seconde fois dans le temple tout en fourrant sa veste dans sa sacoche. S’il n’était pas dans un endroit sacré, il aurait probablement retiré également son T-shirt mais il se retint. En nage, il observait l’endroit dans lequel il venait d’entrer. La lave circulait dans des tranchées, l’air y était affreusement sec et brûlait les poumons de l’explorateur en herbe, des fresques recouvraient les murs et des colonnes à moitié dissoutes témoignaient d’un passé prestigieux.

Le jeune homme détailla une peinture qui se trouvait sur sa droite. On pouvait y observer un grand oiseau, probablement Ho-Oh, se dit Hugo, entouré d’une foule d’humains agenouillés. De nombreux murs porteurs de diverses scènes se succédaient, ressemblant alors à un livre illustré. Sur ces gravures, Ho-Oh noyait les hommes dans ses flammes sans les brûler, et à son envol, ses flammes s’étaient dissipées, rendant les hommes euphoriques. Une inscription à moitié effacée trônait sous les sculptures mais Hugo ne parvint pas à la décrypter. Le jeune homme se doutait qu’elle devait confirmer ce à quoi il pensait : Ces hommes venaient d’être bénis par l’oiseau divin.

Hugo but une gorgée d’eau devenue tiède et se détourna de l’art rupestre. Par où allait-il commencer ? Des Pokémon vivaient-ils dans ce milieu ? Le jeune homme s’engagea un peu plus dans le temple, bien déterminé à en découvrir tous les secrets.


[HRP: c'est pas terrible terrible mais j'ai eu bcp de mal à lancer le sujet, j'espère que ça vous conviendra! ^^')

[Violette]

Après m'être complètement remise de mon évanouissement et avoir mené à bien ma mission au mémorial, j'avais passé quelques temps en compagnie d'Ellio. Ce dernier m'avait appris tout ce qu'il savait au sujet de l'art des plantes, mais malheureusement, ses compétences dans ce domaine étaient plutôt limitées: étant élémental, il se servait d'abord de son don pour guérir autrui et ne recourait aux herbes qu'en cas d'échec. Pourtant, cela ne l'avait pas empêché de m'apprendre beaucoup de choses. Doc avait également beaucoup appris sur la manipulation des auras et sur ses propres pouvoirs psychiques avec le Lucario du vieux prêtre. Désormais, il était plus que temps pour elle de tester ses connaissances sur le terrain. Et pour moi aussi, par la même occasion.

Finalement, l'opportunité vint le jour où Ellio jugeant que j'avais assimilé une partie suffisante de son savoir concernant les plantes, me proposa de rencontrer un de ses mais, qui habitait assez loin d'ici, au Cosmo Canyon. Mais alors que j'allais poliment refuser l'offre, n'étant pas sûre que mon corps supporterait un si long voyage, le prêtre annonça qu'il me prêtait son Roucarnage afin que je m'y rende plus vite. J'acceptai alors avec enthousiasme, non sans le remercier pour son aide.
Le voyage en vol jusqu'à Flamen me prit un peu plus d'une journée, et j'arrivai donc en ville le lendemain, en début de matinée. Aussitôt je commençai à demander aux passants s'ils connaissaient un certain Nerius Oltéga, d'après le nom que m'avait donné Ellio. On m'informa que le grand guérisseur, comme on l'appelait ici, était parti tenter de  percer les secrets du temple du volcan, comme cela lui arrivait assez souvent. Hélas j'appris aussi que ces escapades pouvaient parfois durer plusieurs jours, et qu'il arrivait également que le soigneur s'absente pour un autre pays sans en référer à quiconque. Autrement dit, mieux valait tenter de retrouver cet homme tant que je savais où il était. En espérant qu'il ne soit pas déjà parti du temple. Mais heureusement, on me confirma que cela était peu probable: lorsque le maître arpentait le temple, c'était pour une journée minimum.
Finalement, le Roucarnage d'Ellio accepta fort généreusement de me conduire au temple. Une fois sur place, je remarquai la présence de ruines adjacente à l'édifice. Doc aussi, et sa corne rouge brilla d'une faible lueur, signe que des êtres vivants se trouvaient à l'intérieur. Je n'eus pas vraiment le temps de m'interroger sur l'identité de ces Pokémon: quelques secondes pus tard, un drôle de petit Pokémon flottant se dirigea vers Doc et moi. Il ne semblait pas hostile, mais je restait sur mes gardes, au contraire de Doc, qui engagea avec lui une discussion fort animée. Ce Pokémon ressemblait beaucoup au Zarbi que j'avais déjà vu dans les livres, mais il avait une forme de point d'interrogation, et non de lettre. Peut-être s'agissait-il d'une forme particulière de Zarbi?

Au terme de leur conversation, le point se désintéressa de Doc et vint se planter devant moi, me scrutant sous tous les angles, sans pour autant tenter de pénétrer dans ma tête. Un peu génée et peu sûre de la conduite à tenir, je lui fis un sourire. Aussitôt, l'Inconnu cligna de son oeil unique. Est-ce que ça voulait dire... qu'il avait apprécié le geste? Ou que ça l'avait mis en colère?
Mais tandis que le Zarbi continuait à ouvrir et fermer son oeil, Doc commença à chantonner. Elle était d'humeur joyeuse. Et je connaissais assez ma Tarsal pour savoir que ceci était dû à la présence de pensées positives à proximité. Par conséquent, le point était content de nous avoir rencontré... Mais du coup, s'il comprenait mes pensées... Peut-être fallait-il que je me présente! Songeai-je en rougissant.

"Bonjour? Je m'appelle Violette Heaver, et je viens de Nalcia. Je cherche un humain, comme moi, un guérisseur. Est-ce que... tu as vu quelqu'un entrer dans le temple? Il devrait y être, normalement..."

Aussitôt l'œil du Zarbi se ferma a demi, probablement sous l'effet de la perplexité. Peut-être ne comprenait-il pas ce que je lui disais, finalement? Mais soudain, ce dernier se rouvrit complètement, et le point se mit à faire des mouvements frénétiques de haut en bas, bientôt imité par Doc qui commença à sauter sur place en battant des mains.

"Tu as vu quelqu'un, c'est ça? Oh merci, merci beaucoup!"

Mais alors que j'avançai vers le temple, le Zarbi ne me suivit pas, preuve qu'il souhaitait rester dans ses ruines. Aussi Doc dut-elle se résoudre à dire au revoir à son nouvel ami, mais elle retrouva toute sa bonne humeur lorsque je lui promit que nous repasserions le voir au retour. Je laissai également Roucarnage libre à l'extérieur. Il avait bien mérité un peu de temps libre et de repos!

Et je pénétrai ainsi dans la première salle du bâtiment dont les murs étaient ornés d'étranges peintures rupestres. Mais ce ne furent pas elles qui attirèrent en premier mon attention, mais l'homme qui les regardait. Vêtu d'un simple T-shirt et d'un pantalon, ce qui était fort compréhensible, vu la chaleur ambiante. Et si c'était... Après tout, vu que les habitants de Cosmo avaient parlé d'un maître guérisseur, et vu l'âge d'Ellio, je m'attendais à trouver un homme aussi âgé que lui. Or cet homme n'avait pas dix ans de plus que moi. Et mon mentor n'avait rien précisé à e sujet après tout. Oui mais si... Mais s'il n'était pas Nerio? J'aurais l'air vraiment ridicule! Rien qu'à cette pensée, mon visage s'empourpra. Pour le moment, il semblait absorbé dans la contemplation d'un œuvre représentant de ce que je pouvais en voir, Ho-OH, le phénix légendaire, chassant le mal de ses flammes. S'il n'était pas Nério, peut-être valait-il mieux que je poursuive mon chemin vers les autres pièces sans le déranger... Mais d'un autre côté, si c'était bien lui, je risquais d'errer là-dedans pour rien...

Sentant mon trouble, Doc me sourit et m'envoya des pensées positive ce qui me décida à enfin aborder ce garçon:
"Euuuh ... bonjour? dis-je doucement pour ne pas le surprendre. Je m'appelle Violette Heaver et je suis à la recherche d'un homme nommé Nérius Oltéga. On m'a dit qu'il serait ici. Est-ce que... Est-ce que vous êtes Nerio? Ou est-ce que vous le connaissez? Et elle, c'est Doc, terminai-je en reprenant un peu de contenance.

Ma Tarsal ne manqua alors pas de saluer l'homme en secouant son petit bras tout en lui souriant. Bon sang, par Lugia, pourquoi fallait-il que je rougisse toujours autant lorsque j'étais en présence de... garçons?

[Ayme]

Ayme s'arrêta pour boire une gorgée d'eau. Ils avaient quittent Tortouga et ses secrets douteux depuis deux bonnes semaines, et les voilà perdus dans les montagnes sinueuses des Chaînes Efferos à chercher un temple de feu perchée dans les sommets. Si ce n’était pour Marc, ils ne seraient pas dans cette situation. Leur nouveau maitre de feu, après des journées intensives d’entrainement, avait ordonné à la jeune demoiselle de visiter un temple sacré pour découvrir l’origine de son élément. La rouquine se demandait bien comment des pierres en ruines recouvertes de peintures rupestres pouvaient l’aider à retrouver sa connexion avec sa flamme antérieure. Mais le jeune maitre n’était pas du genre patient et n’aurais jamais lâché l’affaire.

Toutefois le soleil tapait fort et le chemin vers le temple était très mal indiqué, sans oublier qu’elle n’avait aucun sens de l’orientation. Les yeux sec, le souffle court et le front de sueur, Ayme avait juste envie de faire demi-tour et de dire à Marc clairement ce qu’elle pensait, même si cela lui coutait une ou deux boules de feu.
Ce n’était, en revanche, pas l’avis de Nox, la petite boule de poile aimait beaucoup leur nouveau camarde et se réjouissait qu’Ayme apprenait enfin à maitriser son don. Après tout, après quatre ou cinq accidents bête et un paquet de brûlure, sans oublier qu’il n’avait personnellement pas besoin de s’entrainer, lui, la situation était bien à son avantage. C’est ainsi qu’il se planta devant la rouquine démotivée et la fixa sévèrement.

« Mais qu’est que t’en a à faire toi ? C’est pour moi qu’on va voir ce temple pas pour toi ! »

Il lui montra alors les divers endroits qu’il avait était brûlé et lui remémora toute les missions échouées à cause de ces accidents. Ayme haussa les épaules et roula des yeux, son entêtement et sa mauvaise foi battait des records. Elle ne supportait pas l’idée d’avoir besoin d’aider, même si elle c’était pris d’affection pour le jeune Sensei, et n’avait clairement pas envie que des cailloux vieux de milles ans lui donnent des leçons.
Exaspéré, Nox lança une attaque météore en plein sur sa camarade déboussoler.

« Bordel ! Toi si je t’attrape… »

Mais Nox avait déjà pris la fuite entre les rochets, grimpant toujours plus haut vers le sommet. Ayme, guidait par la rage, se lança à sa poursuite. Ce petit cinéma continua une bonne demi-heure, minutes pendant lesquelles Nox lançait des jets de sables ça et là pour maintenir la colère de sa camarade. Traité plusieurs fois de sac à puce et menacé d’être transformé en chapeau puis en  mentaux, Nox, de son côté, ricanait et s’amusait beaucoup.

C’est alors qu’il arriva eut milieu des ruines et devant la grande porte du temple.
Il s’arrêta net, et observa bouche béante, les lieux sacrés.

Ayme le suivit de prêt, et alors qu’elle s’apprêtait à lui sauter au coup, elle remarqua la béatitude de son ami, puis, curieuse, regarda autour d’elle.
Elle resta stupéfaite.

Un troue béant s’engouffrait dans les entrait de la montagne, au cœur du volcan, là où le feu et roi et la chaleur reine, décorer d’arche majestueuse digne des plus grand seigneur, en forme d’aile de flamme, orné d’or et de brique ardentes. Au centre, parfaitement symétrique, une tête d’oiseau aux yeux rubis fixer les visiteurs d’une aire menaçante mais noble. Oh-oh, le dieu de flamen, gardait son temple et ses secrets avec orgueil et avarice.
Face a cette statut, les deux voleurs se décomposée, comme si elle perçait dans leur âme.

Ayme respira profondément. Un vague d’air brulante rentra dans ses poumons et brula ses bronches. Mais son entrainement avec Marc l’avait préparé à cette quête, elle le savait maintenant. Elle savait également que les mystérieux et le savoir de se temple était infini et qu’elle n’avait qu’à s’incliner sur sa supériorité.
La flamenoise détestait par dessus tout avoir tord, mais parfois il fallait s’y résoudre. Nox compris lorsqu’elle prononça ses mots simples d’un air déterminé mais grave.

« On y va »

Et ils s’engouffrèrent côte à côte dans les entrailles de la terre.

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L’air sec était presque irrespirable et leur yeux brûler face à la chaleur. Mais ensemble ils avancèrent, se serrant les coudes. Même si nos deux voleurs adorent se chamailler et parfois semblait se haïr, au fond, ils ne pourraient plus être l’un sans l’autre. Leur expérience au marais leur avait bien prouvé cela.
C’est donc ensemble qu’ils arrivèrent à la première salle. Malgré la profondeur du tunnel, ce n’était pas la lumière qui manquait vu que des canaux de lave serpentaient entre les ponts et les chemins. Ayme se réjouissait de ne porte qu’un fin débardeur et un short noir, elle hésita même à les enlever car la température monta d’un cran à chaque pas qu’ils faisait. Ses cheveux flamboyant et roux, dégager sa nuque pour maximiser la fraîcheur. Nox, en revanche, transpirer sous son épaisse fourrure.

Ils regardèrent autour d’eux pour analyser leur environnement. Des fresques de milles couleurs dansaient sur les murs, dans un ordre qui semblait représenter une histoire. Oui mais qu’elle en était sa signification première, et qu’elle rapport avec l’origine du feu ? Ayme avait toujours était nul en histoire et en interprétation, cette mission n’était pas faite pour elle. Pourtant, elle sentait qu’un puissant message émanait de cet endroit et notamment de ses peintures. Le plus frustrant, c’était de ne pas le saisir.
C’est alors qu’elle remarqua deux figures se discernait non loin d’elle. Des explorateurs ? Plausible. Qui d’autre serait assez fou pour rentrer dans un lieu si inhospitalier. Par conséquent ils devaient bien si connaître en traduction. Elle s’avança donc vers eux, sans gène apparent.

« Hello là ! Je me présente je m’appel Ayme et voici mon meilleur ami Nox, se dernier sauta sur son épaule et salua les étranger de la tête. Vous êtes des explorateurs ? Parce que je ne m’attendais vraiment pas à croiser du monde ici ! »

Parler dans la chaleur n’était pas très agréable et irritée légèrement les cordes vocales. Mais Ayme se sentait malgré tout plus alaise dans ses lieux sec et brulant que dans  les marais humide et moite. Est-ce son élément naturellement qui refaisait surface en ses lieux sacrés ? Elle allait tout faire pour de le découvrir.

[Hugo]

Hugo sursauta quand il entendit une voix s’élever derrière lui. Faisant volteface, il se retrouva face à celle qui venait de s’adresser à lui. Elle se prénommait Violette Heaver selon ses dires. Le Terrosien l’observa rapidement. Elle n’était pas très grande, avait le teint plutôt pâle et un fin visage encadré par une délicate chevelure violacée. Elle était accompagnée d’une Tarsal, très enjoué, prénommée Doc. Hugo sourit en voyant une congénère de Tanaquil, la fée de Miku. Ecoutant avec attention les paroles de la Nalcienne, Hugo ne put se contenter de lui répondre :

« Je suis désolé de vous annoncer ça… Mais je ne suis pas l’homme que vous cherchez. Je ne connais personne du nom de Nérius… Oltéga c’est ça ? Moi, c’est Hugo, enchanté de vous rencontrer, Violette. »

Le jeune homme commençait à tendre sa main quand il se rappela le gant de terre qu’il avait formé pour se protéger, il se contenta alors de lui adresser son plus beau sourire. Hugo dessina un léger haussement de sourcils quand il vit les joues de son interlocutrice s’empourprer. Etait-ce lui qui lui faisait cet effet ? Ou bien la chaleur du temple la rendait fébrile ? Quoi qu’il en soit, il décida de briser le petit silence qui s’était installé entre eux.

« Sinon, que pensez-vous de ce temple ? Je ne suis pas vraiment habitué à une telle chaleur, je viens de Terros vous savez. Du coup j’ai plus l’habitude des climats tempérés. Mais c’est vraiment un magnifique sanctuaire, Ho-Oh semblait avoir beaucoup d’adorateurs à l’époque… Vous avez eu l’occasion d’observer les peintures qui ornent les murs ?»

Le fils de la terre se tut et avala autant de salive que possible, cherchant à apaiser cette sensation de sècheresse qui lui tiraillait la gorge. Le maître de la terre se demandait si un Flamenois supporterait mieux cette étuve. Sûrement, après tout, les fils du feu pouvaient faire surgir des flammes de leur propre corps, alors supporter la chaleur ne devrait pas les déranger plus que ça… Hugo s’apprêtait à demander à l’inconnue qui lui faisait face d’où elle venait et si elle maîtrisait un élément quand il entendit des bruits de pas se diriger vers leur position.

Hugo se mit immédiatement en position d’attaque, une main vers le sol, l’autre lui barrant la poitrine, les pieds bien ancrés dans le sol brulant. Cependant, le jeune homme se rendit très vite compte qu’il ne serait pas nécessaire d’engager un combat quand il découvrit la source des pas. Une jeune femme, à la chevelure flamboyante s’approchait d’eux à grande vitesse. Elle se présenta de manière plutôt familière, ce qui fit tiquer Hugo. Ayme était donc le prénom de cette femme fatale, tandis que son compagnon à poils se nommait Nox.

« Je suis Hugo, enchanté. Dans un autre endroit, je vous aurais volontiers présenté mes Pokémon, mais je ne préfère pas les exposer à une telle fournaise sans en avoir vraiment besoin. Pour ma part, non, je ne suis pas explorateur. Je suis juste… Un touriste. J’ai entendu tant de bien de ce temple que j’ai profité de mon passage en Flamen pour venir l’observer. »

Le jeune homme observa tour à tour les deux jeunes femmes qui venaient de le suivre à l’intérieur du temple. Lui qui avait prévu d’être seul dans un tel endroit… Mais très vite, il se ravisa. Avoir un peu de compagnie dans un endroit aussi dangereux ne pouvait pas être de trop. L’air chaud qui circulait à travers le temple asséchait les yeux et les muqueuses de Terrosien pour qui respirer devenait une lutte.

« La suite des de l’histoire racontée à travers les peintures semblent continuer dans la pièce suivante mais malheureusement, le pont permettant de passer au-dessus du canal de lave semble avoir disparu… Mais je ne compte pas me laisser arrêter pour si peu… Si vous permettez… »

D’un coup de pied maîtrisé, Hugo fit jaillir une bande de terre épaisse reliant l’ilot de terre sur lequel ils se trouvaient et l’entrée de la salle suivante. Toujours en pleine possession de ses pouvoirs, Hugo courba la terre pour éviter tout contact avec la lave qui circulait paisiblement. Puis le jeune homme s’aventura sur sa création. La traversée n’était en soi pas très grande et aurait pu être enjambé en un saut élancé, mais dans cet environnement, prendre des risques inutiles n’étaient peut-être pas la chose à faire.

Il attendit alors que ses acolytes le rejoignirent pour s’aventurer dans une grande salle éclairée par deux grandes vasques embrasées d’une flamme éternelle. Hugo, en nage, se mit alors à contempler la suite des gravures. Ce tronçon, plus difficile d’accès, semblait décrire la création de ce temple creusé à même le volcan. Décidément, ce sanctuaire sacré n’avait pas fini de leur révéler tous ses mystères…

[HRP: j'ai eu un peu de mal à le décrire mais le pont ressemble à ça, en juste plus petit ]

[Violette]

"Oh, je suis vraiment désolée de vous avoir pris pour quelqu'un d'autre! Ravie de faire votre connaissance, Hugo!" répondis-je sans trop rougir.

Mais alors que le jeune garçon me vantait les mérites du temple, je ressentis une certaine honte monter en moi. J'étais dans un lieu extraordinaire, et je n'avais même pas pris la peine de m'intéresser à mon environnement! Je ferais décidément une bien piètre exploratrice! On voyait tout de suite que je n'avais pas l'habitude des voyages. Mais alors que j'allais répondre à Hugo, Doc, sur mon épaule, se retourna. Apparemment, elle avait senti une présence avec ses pouvoirs puisque quelques secondes plus tard, une fille d'environ mon âge fit irruption dans la pièce, accompagnée d'un ravissant petit Evoli... Qui semblait avoir du mal à supporter la chaleur, vu la sueur qui dégoulinait de ses poils. Elle se présenta et dit s'appeler Ayme.

"Enchantée de vous rencontrer, Ayme, lui répondis-je avec un grand sourire! Je m'appelle Violette Heaver, et voici Doc, ma Tarsal. Je suis dresseuse et herboriste, et je viens de Nalcia!"

Doc profita du fait que je reprenne mon souffle pour adresser un grand sourire à Ayme et à son Pokémon.

"Et pour répondre à votre question, Hugo, moi non plus, je ne suis pas habituée à la chaleur, j'ai passé la plus grande partie de ma vie dans les montagnes nalciennes, je suis habituée à un climat bien plus hivernal. Ceci dit, cela ne m'a jamais réussi alors je vous avoue que toute cette chaleur ne me dérange pas vraiment, enfin jusqu'ici. Même si je préfèrerais qu'il fasse un peu moins chaud...

En fait, je suis venue dans ce temple pour y retrouver l'homme dont je vous ai parlé, Nérius Oltéga. Il est guérisseur et herboriste alors je souhaiterais prendre des cours avec lui. Il habite au Cosmo Canyon, mais on m'y a dit qu'il état ici, en train d'essayer de percer les secrets de ce temple. C'est pour ça que je suis partie le chercher ici. Afin qu'il m'accepte comme apprentie. Et je dois vous avouer que je viens à peine d'arriver alors je n'ai guère eu le temps de m'intéresser à cet édifice impressionnant. Et vous Ayme, quel bon vent vous amène par ici?"

Puis Hugo nous fit une démonstration de ses talents en créant un pont de pierre qui allait nous permettre d'explorer la pièce voisine, jusqu'ici inaccessible car coupée par un torrent de lave. Et surtout, cela allait nous permettre d'avancer dans notre exploration du temple, et donc de trouver Nerius! Pour le reste, j'étais très impressionnée par cette prouesse, moi qui ne possédais pas la moindre parcelle de maîtrise élémentale. Et je me devais de reconnaître que cela pouvait s'avérer fort utile, comme me l'avait déjà montré Juliette quelques semaines auparavant.

La pièce suivante était elle aussi formée de fresques sur chaque mur, et ces derniers semblaient raconter l'histoire de la construction du tempe: on y voyait un Phénix, Ho-Oh sans aucun doute, brûler de ces flammes sacrée une masse sombre et informe qui figurait sans nul doute un démon. La scène se déroulait au somment de ce qui semblait être une montagne. En me rapprochant, je distinguait les angles gravés dans la roche qui représentaient les pics du monts.

Juste à côté se trouvait une deuxième scène représentant le phénix triomphant, son adversaire effondré à ses pieds. Mais des humains y apparaissaient également, vénérant le dieu solaire. La troisième scène montrait elle les humains en train de bâtir un temple à la gloire de leur dieu, en remercîment pour les avoir sauvés de cette menace, tandis que l'oiseau de feu se fondait avec le soleil, ne faisant qu'un avec lui, tandis que l'astre du jour répandait ses rayons bienfaisants sur le monde... Enfin, du moins étais-ce ainsi que j'interprétai ce mythe visuel.

"Dites, demandai-je à mes deux compagnons, vous pensez que ce qui est représenté devant moi est vrai? Pour l'espèce de démon, je veux dire. Vous pensez que Ho-OH a vraiment vaincu une créature comme ça?"

A présent, je comprenais mieux l'intérêt qu'avait monsieur Oltéga à arpenter ces ruines: le simple passage que j'avais devant les yeux devait nourrir des débats passionnés chez les chercheurs depuis des dizaines voire des centaines d'années! Et il ne s'agissait que de quelques mètres carrés sur tous ceux que comptait cet immense édifice!

Mais force m'était de constater que mon éventuel futur mentor n'était pas en vue. Nous étions seuls dans la salle, hormis quelques Pokémon autochtones qui vaquaient à leurs occupations en faisant mine de ne pas nous voir. Sans doute étaient-ils habitués à la présence d'humains en ce lieu... Initialement, j'avais prévu d'y entrainer Doc. Elle n'avait encore jamais affronté de Pokémon feu, et cet affrontement lui serait bénéfique pour lui apprendre à se méfier des flammes. Mais en voyant ces créatures paisibles, je n'eus pas le cœur de les attaquer. Après tout, jusqu'ici, j'avais simplement affronté des Pokémon sauvages assez agressifs pour m'attaquer en premier, ou bien des dresseurs qui connaissaient les enjeux et mesuraient les risques de notre combat. Frapper des créatures innocentes n'était pas du tout dans mes intentions.

A la place, je regardai Doc courir gaiment vers un jeune Salamèche qui passait non loin de nous, en lui tendant une baie qu'elle avait probablement trouvée dans mon sac. Ses pouvoirs psy s'étaient accrus ces dernières semaines et elle arrivait maintenant à repérer mentalement de petits objets sans problème. Pour les sortir de ma besace, sa télékinésie faisait le reste. Le lézard regarda intriguée cette petite fée qui voulait lui faire un cadeau mais accepta malgré tout le présent. Pour remercier Doc, il cracha une petite flamme dans les airs qui explosa en vol en une myriade de petites étincelle. Un Draco-Rage si je ne me trompais pas!

Fascinée par le spectacle, Doc applaudit chaleureusement et je ne pus moi-même retenir un sourire d'émerveillement. En revanche, je me dispensai d'applaudir: la forte chaleur commençai à faire son œuvre et me décourageai de fournir un effort physique superflu. Mais je n'étais pas inquiète pour autant: j'avais deux gourdes pleines dans mon sac. Mais tout de même... Mieux valait ne pas s'attarder ici plus que nécessaire...

"Et maintenant, demandai-je à mes compagnons d'une voix que je voulais enjouée, que fait-on? On passe à la salle suivante, celui qui est à la gauche d'Hugo, ou bien avez-vous trouvé un des trésors de ce temple qui mérite toute votre attention?"

[Ayme]

Ayme regarda les deux inconnus à tour de rôle. Donc Hugo et Violette lui seront de compagnie pour cette exploration. La rouquine mis un certain temps à répondre à la question de cette dernière. Elle fixa la fresque quelques minutes sans rien dire. Ho-oh, l'oiseau de feu, bénissait les humains de sa flamme divine. C'était donc à lui, le phénix légendaire,  qu'il fallait remercier pour la maitrise du feu... Mais cela ne répondait pas entièrement à sa question. Quelle est le bute de ce don ? Quel est le sens, l’utilité, du feu autre que la destruction ?

Tout en fixant les fresques, elle répondit à la jeune femme aux cheveux pourpres.

«Pour trouver des réponses »

C’est alors qu’Hugo fabriqua un petit pont en terre pour passer par dessus un torrent de lave. Ayme ne dit rien mais reste perplexe : c’était la première fois qu’elle voyait quelqu’un utiliser une autre maîtrise élémental autre que le feu. Elle savait que ça exciter, mais le voir en personne l’impressionnait. Elle se réjouit intérieurement d’autant plus d’avoir croiser les deux étranger, notamment le jeune homme, qui, comme il venait de le prouver, allait s’avérer bien utile pour l’exploration du temple.
La terre semblait être un élément robuste et fixe, difficile à bouger, mais moins dangereux que le feu. Un pique de jalousie pointa dans le cœur de la rouquine. Au moins lui n’avait pas eut à se blesser ou blesser plusieurs proche pour maitriser son élément. Du moins c’est ce qu’elle pensait. Le monde était rempli d’injustice, et Ayme semblait crouler sous elles.

Elle emboita le pas à Violette sur le pont, d’un pas incertain mais léger, de peur que le pont fabriqué ne soit pas assez solide. Mais il n’eut aucun problème et ils s’aventurèrent dans la pièce voisine.
Les fresques était de la même époque, du moins c’est ce qu’Ayme constata grâce à la dégradation de la peinture qui avait veille de la même manière que celle de l’entrée. La flamenoise se rapprocha à quelque centimètre du mur pour observer plus en détaille l’ombre dont parler la demoiselle. Que cela pouvait être ? Un mal mais lequel ? Peut-être un Pokémon maléfique. En tout cas ça justifie la construction du temple, un remerciement, un honneur de la par des hommes pour leur sauveur. D’ailleurs était-ce pour cela que Ho-oh les auraient bénit par les flammes ? Pour les remercier à son tour ? Un peu léger de la part d’un dieu… Ou alors c’était pour les aider à se défendre eux même…

« Je ne sais pas, répondit Ayme à la question de Violette, si cela est vrais je donnerai cher pour savoir qu’elle est cette ombre lugubre. Ce qui m’intrigue, c’est connaître l’ordre des événements. Pensez-vous que le temple fut construit puis que Ho-oh transmit sont pouvoir au humains, pour qu’ils puissent se protéger si l’ombre reviens par exemple ? »

Ayme pensait à voix autre sans vraiment le faire exprès. Elle marcha le long du mur et s’arrêta sur la dernière fresque, celle du temple fini. Le phénix surplomber la montagne majestueusement alors que les hommes, au pied de temple, semblaient acclamer leur réussite. Mais ce qui attira l’attention d’Ayme était le temple en lui même, au centre de celui-ci, quelque chose brillait. Tel un trésor… cela signifiait-il qu’un trésor se cacher ici ? Fort possible. Elle fit par ses déductions à ses nouveaux camards pour connaître leur avis.

« Regarder là, dit elle ne pointant le minuscule joyaux jaune qui rayonnait, on dirai un sorte de trésor qui serait cacher dans se temple. Je dirai même plus qui serait enfouie dans son cœur. Est-ce un objet donné par les hommes pour rappeler l’union entre eux et le dieu ? »

La voleuse devait trouver cet objet. Mais sa motivation n’était pas le vol, mais bien la réponse. Et si cette lueur, cœur du temple, était la solution à son problème ? Et s’il expliquer pourquoi le feu fut donner au humain ? En tout cas il ne devait pas être anodin.
La chaleur s’intensifier minutes par minutes, mais Ayme ne semblait pas prise par la température. Bien au contraire, plus elle restait là, plus elle s’habituait à cette atmosphère hostile, comme si elle devenait flamme elle-même. Mais ce n’était pas le cas de Nox, et celui si poussa un petit couinement fébrile pour demander de l’eau. La rouquine sortit sa gourde et donna à boire à son Pokémon au biberon, un peu comme un nourrisson. Celui-ci pris quelques gorgées, cela le détendit un peu, mais il préféra se restreindre pour ne pas manquer d’eau plus tard, même si ils avaient fait les stockes, prudence était mère de sureté.

« Je pense que l’on doit continuer, en tout cas moi je ne m’arrête pas tant que je n’ai pas trouvé ce secret. »

Et elle s’aventura dans la pièces d’à côté qui semblait être un couloir. Celui-ci n’était pas traverser par de la lave et s’engouffrait dans le montagne tel un boyaux ténébreux. Ayme s’avança d’abord à tâtons, puis lorsqu’elle ne voyait vraiment pas ou elle mettait les pieds, elle fit un joli mouvement de poignet pour faire apparaître une petite flamme au creux de sa main.

« Si vous voulez continuer, rester prêt de moi »

Et elle s’avança. La température chuta légèrement, ce qui fit frissonner Ayme qui c’était habituée à la chaleur ambiante. Nox en revanche, souffla un peu. Mais cette bouché de fraicheur, si on pouvait l’appeler ainsi, ne durera pas, et un lumière rouge indiqua le bout du tunnel.
La salle où ils venaient de débarquer était immense et ronde, et un vaste lac de lave couvert le trois-quarts de celle-ci, avec en son centre, un colonne de terre qui montait jusqu’au plafond et à sa base une porte. Ayme ne pouvait penser qu’à une chose : un énorme escalier en colimaçon. Oui mais comme y accéder ? Ils étaient à une centaine de mètre de l’ilot, et elle doutait fort qu’un simple pont en terre suffit à y accéder.

Une bande de terre entourer toute la paroi de la salle qui se permettait de se déplacer, et on pouvait voir des tunnels  s’engouffrer à gauche à droit. Peut-être que l’un d’eux pouvait les aider à accéder à l’étage au dessus sans à avoir à traverser le lac de lave. Mais Ayme y doutait fortement.

« Si tu chercher quelqu’un, dit-elle en s’adressant à Violette qui devait être derrière, il n’a surement pas pu accéder à l’ilot sinon il y aurait les restes d’un pont ou je ne sais quoi. Sauf s’il peut voler. Il a surement du emprunter l’un se ses tunnels. Ce qui me dérange, c’est que ses escaliers doivent surement mener à une salle importante… Mais comme y accéder ? »

Elle laissa la question en suspend tout en réfléchissant… La chaleur ici était bien plu étouffante qu’à l’entrée, mais ce n’est pas cela qui arrêtera notre couple de bandit en si bon chemin.

[HRP : Désolé pour le retard, s'il y a un souci n'hésitez pas à me contacter ]

[Hugo]

« J’ai toujours cru que la maîtrise des flammes provenait du soleil ou des dragons… Un truc du genre quoi. Je ne suis pas sûr que certains Pokémon, même ceux légendaires comme Ho-Oh soient capables de transmettre leurs pouvoirs. » prononça Hugo à mi-voix lorsqu’Ayme énonçait ses questions et hypothèses.

Il faut dire que l’idée comme quoi les hommes auraient hérité leur don pour la maîtrise élémentale de la part d’un Pokémon avait de quoi faire tiquer pas mal de gens. Mais après tout, pourquoi pas ? Ayme était une maîtresse du feu, de ce fait, elle devait bien connaître le patrimoine de son peuple, du moins, mieux qu’Hugo en tout cas. Ce dernier furetait entre les jeunes femmes, observant, détaillant, analysant, scrutant le moindre détail se trouvant sur la fresque qui pourrait lui échapper. L’adversaire fait d’ombres qu’affrontait avec passion le phoenix perturbait énormément le jeune homme, pris de passion pour les murs de cette grotte.

Jamais il n’avait entendu parler d’un Pokémon aussi maléfique. Bien sûr, tous les Pokémon n’étaient pas fait de paix et d’amour, mais de là à attaquer un Pokémon aussi noble que Ho-Oh ? Après, le phoenix avait bien son alter-ego, son yang, sa moitié, mais le Terrosien écarta immédiatement la piste de Lugia. Le gardien des mers ne s’était pas manifesté depuis des siècles et de ce que l’on raconte sur lui, il n’était pas d’une nature belliqueuse.

Cette question resta en suspens dans l’esprit d’Hugo, se promettant de la résoudre un jour. Il fut par ailleurs tiré de ses réflexions par Ayme quand cette dernière pointa du doigt un objet peint dans une couleur semblable à celle de l’or. L’éclat qui émanait de cet objet contrastait énormément avec les teintes de noir qui recouvraient le mur depuis plusieurs siècles. La rouquine semblait bien déterminée à découvrir la vraie nature du trésor qu’abritait ce temple. C’est d’ailleurs à toute vitesse qu’elle s’enfonça dans un tunnel qui déboucha sur un lac de lave. Hugo était fasciné par la couleur à la fois effrayante et chaleureuse du magma en fusion. Des larges bulles se formaient à la surface de la lave tandis que du gaz s’échappait à plusieurs endroits du lac.

Cette atmosphère était malsaine, impure. Et même si la température semblait un tant soit peu se rafraîchir, le jeune homme continuait de suffoquer. Voyant que la Flammenoise était déterminée à avancer à vitesse grand v, seule ou en la compagnie des deux autres acolytes, Hugo se rapprocha de la troisième exploratrice en herbe.

« En tout cas, on ne peut pas lui reprocher sa fougue ! » dit-il en parlant de la femme à l’Evoli « J’espère juste qu’elle ne va pas faire de choix malheureux. Et toi, tout va bien ? Doc arrive à suivre comme il faut ? Si Nérius est dans ce temple, on le trouvera ! » adressa Hugo à Violette, un clin d’œil complice à la fin de sa phrase.

Cette jeune fille faisait tellement penser Hugo à Miku. De même corpulence, les deux jeunes femmes avaient surtout cet air de fragilité sur le visage. Ce même air qui donne envie aux gens de les protéger, de les couver. Quant à Ayme… Ayme avait ce visage de femme sûre d’elle, intimidante aux premiers abords, mais intriguante. D’ailleurs, la maîtresse des flammes semblaient vouloir emprunter un des deux tunnels qui prenaient leur départ de part et d’autre du lac de roche en fusion.

Sans dire un mot, le jeune homme fit des petites foulées et se retrouva rapidement dans l’entrée du  tunnel qui se trouvait à leur droite. Frottant ses mains les unes contre les autres pendant quelques secondes, il encra ses pieds profondément dans le sol brulant, et frappa d’un coup sec le mur fait de terre. Le choc causé par le coup de poing provoqua des ondes qui se propagèrent lentement mais sûrement à travers la paroi rocheuse. En fermant ses yeux et en se concentrant sur son chi, Hugo voyait à travers la terre. Pas aussi bien que certains élémentaux, bien sûr, mais pour ce qu’il avait à faire, sa technique lui suffirait. Il finit par ouvrir les yeux, un rictus satisfait sur le visage. Il retourna alors vers ses deux alliées pour leur annoncer ce que sa maîtrise lui avait fait découvrir.

« Ce tunnel ne mène à rien. Il est composé de nombreux tunnels secondaires mais tous finissent dans des culs-de-sac. C’est un vrai labyrinthe, digne d’une fermitière. Du coup la bonne voie doit être celle qui se trouve à notre gauche. Je vais quand même vérifier. »

Et c’est sans attendre Ayme et Violette que la maître de la terre s’aventura jusqu’au tunnel de gauche où il réitéra sa prouesse élémentale. Cette fois-ci, les ondes ne revinrent pas au jeune Terrosien, signe que la voie était dégagée. Le jeune homme mit cependant un genou au sol avant de plonger sa main dans la terre sèche.

« Je rajouterai même que le passage est sain. Je n’ai pas perçu de pièges. On m’avait prévenu que ce temple était rempli d’embuscades en tout genre, et on n’est jamais à l’abri d’une trappe se dérobant sous nos pas. Et j’espère que vous vous êtes préparées pour cette expédition, parce que ce tunnel-là est long et très pentu. Je reste à la fin du cortège pour assurer nos arrières, histoire de. Après vous. »

Hugo accompagna la fin de sa phrase par un geste de la main invitant les jeunes femmes qui lui suivaient de s’aventurer dans les profondeurs du temple. Un vent frais caressa le visage du Terrosien, tandis qu’il s’aventurait dans le tunnel à son tour.

[Violette]

Je réfléchis un moment aux hypothèses émises par Ayme avant de lui répondre:

"Oui, vous avez probablement raison probablement raison..."

Et e m'adressai ensuite à Hugo:

"Oui, oui... Tout va bien, nous pouvons continuer" répondis-je d'une petite voix mais sans rougir... Je n'avais aucune envie d'être un boulet pour les autres après tout et s'il me posait cette question, peut-être que... Je m'empourprai devant ma propre stupidité. S'il me posait la question, c'était simplement par mesure de sécurité, et ça n'avait rien à voir avec ma personne en particulier! Oui, oui! C'était ça!

Nerio était sans doute passé par les tunnels que la jeune fille venait de découvrir... Mais alors que je me tournai vers Doc pour voir ce qu'elle faisait, je la découvris en train de faire léviter des cailloux avec ses pouvoirs, pour s'amuser, ce qui me fit douter... Et si Nerio avait quand même franchi la lave? Grâce à un de ses Pokémon par exemple, ou en lévitant? Après tout, peut-être était-il maître de l'esprit? Mais de toute façon, puisque je n'avais aucun moyen de m'y rendre moi-même, cela ne servait à rien de faire plus d'hypothèse là-dessus, n'est-ce pas? Grand Lugia, faites qu'il ne soit pas coincé dans un endroit où nous ne pourrions pas lui porter secours!

Doc, ressentant mon trouble, cessa de s'amuser et chanta une mélopée légère pour me calmer, ce qui fonctionna plutôt bien. Hugo avait-il également perçu mon trouble? En tout cas, lui aussi essaya de me réconforter avec quelques paroles sympathiques, auxquelles je répondis d'un timide sourire.
Nous nous retrouvâmes bien vite confrontés à un choix à faire: sur les deux tunnels qui se dressaient devant nous, lequel prendre? Mais le jeune Terrosien nous facilita bien vite la tâche en examinant celui de gauche et en déclarant qu'il ne s'agissait que d'un cul de sac.

Ici, la température était un peu plus basse, mais l'ambiance oppressante de ces tunnels me mettait malgré tout mal à l'aise: depuis le début de mon périple, j'avais surtout été habituée aux larges espaces, aussi ce passage exigu ne m'inspirait pas confiance. Mais alors que nous progressions dans le tunnel obscur, je sentais l'angoisse monter en moi. Heureusement, il faisait trop sombre pour que mes compagnons puissent distinguer mon visage... Du moins étais-ce que j'espérais...

En revanche, Doc capta très bien la peur qui s'emparait de son esprit et fit de son mieux pour la combattre en m'envoyant des pensées positives. L'astuce fonctionna puisque j'arrivai enfin à mettre de l'ordre dans mes pensées. Surtout, ne pas penser à l'obscurité ambiante, ne pas penser au noir, ne pas penser au noir, ne pas... Mais bien sûr, qu'est-ce que je pouvais être cruche parfois! Le meilleur moyen d'occuper mon esprit, c'était encore de lui offrir un sujet de distraction. Aussi, je me mis à réfléchir de manière plus approfondies aux remarques qu'avaient fait Ayme et Hugo au sujet de la fresque.
Ho-Oh offrir son pouvoir aux humains? Ce n'était pas tout à fait impossible après tout...

"En fait, dis-je, rompant le pesant silence qui s'était installé, il n'est pas impossible que Ho-Oh ait offert son pouvoir aux humains pour leur permettre de se défendre seul contre cette menace, quelle qu'elle soit et que les hommes lui aient en retour érigé ce temple pour le remercier.

En effet, on m'a appris il y a très longtemps que les différentes maîtrises provenaient des éléments naturels, comme le soleil pour les maîtres du feu mais les hommes ne possédaient à la base aucun contrôle sur leur pouvoir, et c'est à la fois en observant les Pokémon et en recevant les enseignements de certains d'entre eux, comme Créhelf par exemple, qu'ils ont appris à utiliser leurs talents à bon escient... Mais bon, ce n'est qu'un mythe, hein!" terminai-je, embarrassée et rougissante. Bon sang, mais je n'étais pas historienne moi! Et je n'avais même pas le moindre don élémental! Ce n'était pas à des maîtres confirmés que j'allais expliquer d'où provenait LEUR pouvoir!

Et puis il y avait cette créature ténébreuses. O grand Lugia, faites qu'elle ne rode pas dans les profondeurs de ce temple! Mais nous continuâmes à avancer dans le tunnel obscur sans rencontrer le moindre obstacle... Ni percevoir la moindre source de lumière. Seul le léger souffle de vent qui m'ébouriffait les cheveux témoignait qu'il existait une sortie à ce passage lugubre. Mais ce dernier paraissait être sans fin.
Il était tellement long qu'à moment donné, ma vigilance se relâcha et je manquai de trébucher sur une dalle saillante. Je n'évitai ma chute que grâce à une prise que ma main droite rattrapa miraculeusement avant que je ne tombe, et qui s'avéra être... L'épaule d'Hugo, qui se trouvait juste devant moi!

"Oh euuuuh excusez-moi, je suis vraiment désolée, j'ai trébuché et..."

Consciente que ma pensée s'embrouillait de plus en plus au fur et à mesure que je parais, je choisis de me taire avant de raconter n'importe quoi... Ce qui ne m'empêcha pas de rougir fortement. Mais encore une fois, l'obscurité ambiante ferait écran à ce problème... N'est-ce pas?

Enfin, après ce qui me parut durer une éternité, nous finîmes par arriver tous les trois dans une nouvelle salle, qui, fort heureusement, présentai un trou au niveau de plafond pour faire rentrer la lumière du jour. Mais ce n'était pas là le plus remarquable, concernant cette salle: e effet, en son centre se dressait une sorte de puits carré de trois bons mètres de côté. Et de cette ouverture émanait une lumière bien plus brillante que celle du soleil. Intriguée, je fis le tour de la construction et finit par trouver, cloué sur une des faces, un écriteau en pierres, sur lequel était écrit en plusieurs langues, dont l'érasien: "Salle du puits solaire."

Le puits solaire... Une belle expression... Qui me faisait penser à...
"Dites-moi, Ayme, vous ne pensez pas que ce qui est à l'origine de cet éclat et cette espèce de... pierre brillante que vous avez remarquée sur la fresque tout à l'heure?"

[Ayme]

Yugo effectua quelques prouesses terrestres pour choisir l’un des deux tunnels qui s’offraient à eux. Ayme était stupéfaite, bluffées, mais resta calme et ne montra pas ses émotions, toujours naturelle. Elle avait, pendant de longues années, travaillé ses talents d'actrice, jouant des rôles différents pour chaque coups montés avec Nox.
Mais elle s’interrogea quand même : comment pouvait-il voir tout ce qui avait au-delàs des tunnels, rien quand tapant sur le sol ? De la magie ? Les autres éléments suscités finalement beaucoup son attention et semblait bien utile… Ayme repensa à quelques épisodes où cette capacité lui aurait été utile.

Et c’est ainsi qu’elle se retrouva à la tête de la troupe, une flammèche à la main, avançant dans les couloirs sombres, étroits et pentus du temple du feu, prudemment. Fixant le sol et faisant attention où  elle marchait, ses pensées vagabondaient vers les réactions de ses deux camardes.
La maitrise du feu viendrait du soleil ou des dragons ? Si deux personnes disaient la même chose, c’est que les rumeurs devaient être fondées sur quelque chose. Elle s’en voulait d’en savoir si peu sur sa propre culture, mais n’ayant jamais était scolarisée et se focalisant toujours sur sa survie, elle n’avait jamais trouvé de grands intérêts pour les livres et la culture. Et puis… Elle n’a découvert qu’elle était maitre de feu il y a à peine quelques mois ! Ceci pouvait aussi expliquer cela…
Mais si la maitrise du feu ne vient pas de Oh-Ho, si le Pokémon légendaire avait juste servit de maitre, pourquoi Marck l’aurait diantre envoyé dans son temple ? C’est ridicule…

L’expédition prenait un gout amer d’inutilité, et l’humeur de la flamenoise noircissait petit à petit. Nox observait son ami mais ne disait rien. Après tout, c’était son expédition, pour le coup il l’avait juste accompagné, voir poussé un peu, mais le reste ne tenait qu’à elle. Il se satisfaisait juste de la bouffer d’oxygène et de la fraicheur qu’offrait les murs rocheux. Il en conclu qu’ils devaient s’éloigner du magma pour que la température devienne si soutenable. Il eut même le luxe de sentir un léger courant d’air lui caresser sa fourrure et emplir ses poumons. Ce tunnel finissait-il à l’extérieur ?

Ayme continuait de ronchonner dans son coin. Mais un bruit d’éboulement provenant de derrière la sortie de ses pensées brutalement. Elle se retourna, sur ses gardes, prêtes à attaquer. C’est alors qu’elle vit que c’était juste Violette qui avait trébuché, et fini dans les bras d’Hugo. Ayme roula des yeux et se retourna pour leur laisser un peu d’intimité. Leur vie privée lui était bien égale, après tout, tout le monde est libre de faire comme il voulait. Mais Ayme avait toujours vu les sentiments comme une faiblesse exploitable plutôt que comme une force… Elle a appris cela “the hard way” …
Elle lança un regard à Nox sur cette pensée, pour voir s’il allait bien : il semblait plus alaise dans ses tunnels frais. Ayme était contente pour lui et son petit sentiment de culpabilité s’évapora au fur et à mesure, après tout, c’était à cause d’elle qu’il avait dû s’aventurer dans le temple, le voir suffoquer sous la chaleur lui pincé le cœur.

Le tunnel interminable fini par déboucher sur une salle sphérique, trouée au plafond, pour laisser pénétrer la lumière du jour. Le soleil chauffait la pièce, mais d’une manière différente que la lave. Le lieu n’était pas étouffant, voir même chaleureux. Ayme prit une grande bouffée d’air. Elle se sentait bien, apaisé, calme et en harmonie ici.


Au milieu, creusé dans un carré, émanait une lumière intense, vive et chaleureuse. “Le puits solaire” d’après Violette qui avait commençait à inspecter la salle. Ayme se rapprocha pour étudier ce phénomène : le principe était simple : des cristaux au fond du trou refléter par leur milles facettes  les rayons du soleil. Le puits n’était pas très profond, voir même à la hauteur du sol, et un petit trou dans son encadrement en pierre permettait d’y pénétrer.
Etrange, mais pratique pour prendre un bain de soleil pour bronzer.

La flamenoise fit ensuite le tour de la pièce et tomba nez à nez avec une porte gigantesque en métal, orné d’une flamme rouge en fer. Elle essaya de l’ouvrir en la poussant mais en vain, elle était scellée. Ayme l’analysa finement à la recherche d’une serrure, mais rien, il y avait juste deux gros trous décorés de crocs qui semblaient relier à autre chose. Un mécanisme ? La petite voleuse s’approcha et constata stupéfaite que des marques de suie souillée les deux orifices… On les aurait brûlés ? La rouquine recula pour observer le mécanisme en entier.

Au dessus de la porte, en lettre d’or, on pouvait lire “Le secret des enfants du soleil”. Mais quel était se baratin ? Ayme jeta un coup d’œil à Nox qui l’encourageait à essayer. Qu’est qu’ils avaient à perdre ?
Alors la flaménoise haussa des épaules et se positionna comme à son entrainement, puis se concentra.  Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Et quand elle se senti prête, elle lança deux jets de flamme de ses poings droits vers le deux troues carbonisées.
Le mécanisme grinça un peu. Puis rien.
Elle n’était pas assez puissante, mais la clé était là.
La flamenoise réessaya. Une fois. Deux fois. Trois fois. Mais la porte ne bougea pas d’un pouce. Ayme commençait à perdre patience. Alors là c’était le toupet ! Marck l’envoie dans un temple sans intérêt avec des portes géantes qu’elle ne pouvait pas ouvrir… Ce voyage semblait vraiment inutile…

Puis Nox attira son attention sur la phrase, comme s’il avait compris quelque chose.
Elle l’interrogea du regard puis la relue. Une fois. Deux fois…. “Enfant du soleil”... Et si ?...

Elle se retourna. Le puits solaire, splendide et rayonnant, se trouvait juste devant la porte.
Drôle de coïncidence… Curieuse, Ayme voulut tester. Elle rentra donc dans le puits et se retrouva face à face avec la porte, à quelques mètre l’un de l’autre, sous une pluie de rayons. Elle ferma les yeux. La puissance du soleil était telle ici, entre les rayons directs et leur réflexion, elle sentit de suite la différence. Chaque rayon la réchauffait, chaque cellule de son corps se remplissait d’énergie.. Elle inspira, expira… Et quand elle se senti prête, au plus haut de sa puissance, lorsqu’elle avait absorbé toute son énergie solaire, elle répéta l’opération…
Les jets de flamme, plus puissants, était également plus précis et plus chauds. Et elles virent directement se percuter contre les serrures.
Le mécanisme bougea, et la porte, dans un grincement sinistre de ferraille rouillée, s’ouvra doucement.
Ayme sortit du puits et observa son œuvre.

“Je ne sais pas si la maitrise vient de soleil, mais en tout cas la puissance du feu y a pas vraiment de doute” dit-elle d’un ton ironique à ses deux camardes.

Nox l’observait avec un peu de fierté. Ayme reprenait son attitude positif et laissa son doute dans le couloir, là ou il avait commencé. Elle n’était pas venu pour rien et elle le savait, l’Evolie était content pour elle, mais aussi rassuré de ne pas l’avoir trainé ici pour rien..

“On continue ?” s’emporta Ayme, gaiement, comme-si elle était sur un petit nuage.

[HRP: Sorry pour le retard ! N'hésitez pas à me contacter si un truc vous dérange et vous avez carte blanche blanche blanche ^-^]

[Hugo]

Hugo restait constamment derrière Ayme pour s’assurer que cette dernière ne chutait pas. Il ne la connaissait que depuis peu mais ne voulait pas qu'elle se blesse. Il restait donc en milieu de peloton, assurant à la fois les arrières et les avants des deux demoiselles qu’il accompagnait. Ce tunnel paraissait sans fin et une sensation désagréable d’étouffement prit Hugo à la gorge. Se concentrant alors sur sa respiration pour ne pas craquer sous ce sentiment d’enfermement, Hugo continuait à avancer, regardant toujours droit devant lui. Sa concentration fut cependant troublée quand ce qui devait arriver arriva finalement, lorsque la jeune exploratrice à la chevelure violine agrippa son épaule tout en manquant la chute de peu. Après lui avoir assuré que ce n’était rien, le jeune homme pressa le pas. Sortir de ce tunnel devenait indispensable pour le Terrosien.

La troupe de jeunes explorateurs finit par déboucher dans une énorme salle où un trou dans le plafond laissait entrer la lumière du jour. L’air frais de cette fin de matinée refroidissait un peu la salle, rendant l’air un peu plus respirable. Hugo exultait, il se sentait à nouveau plus libre dans ses mouvements, moins oppressé.

Il observait alors à nouveau les murs de cette pièce. Ce temple était une histoire à lui seul, un véritable trésor regorgeant de représentations mythologiques. Sur ses murs, on pouvait observer Ho-Oh voyageant à travers Flammen, toujours vénéré par les habitants du pays des flammes. La cérémonie de la bénédiction des flammes étaient souvent représentée. De nombreuses fois, des centaines d’individus étaient dévorés par les flammes du Phoenix avant d’en sortir plus fort. Une partie de la fresque intrigua plus précisément le jeune homme. Au départ, rien de semblait distinguer cette cérémonie des autres jusqu’au moment où un homme est représenté comme chevauchant le Pokémon légendaire. L’humain était toujours représenté en flamme avant d’être déposé à la bordure d’une falaise. À cet instant, les flammes avaient quitté son corps pour former une couronne, déposée sur la tête de l’individu.

Hugo savait que pour qu’une personne puisse prétendre au trône de Flamen, il devait appartenir à la lignée d’une personne ayant été bénie par le grand oiseau légendaire. Cette peinture représenterait-elle le choix du premier souverain du berceau de la maîtrise du feu ? Le jeune homme était perdu dans les méandres de ses réflexions quand il fut rappelé à la réalité par Ayme entrant dans le puits de pierres précieuses. Cet endroit où la lumière était intensifiée était effectivement un bon endroit pour amplifier la puissance de feu de la jeune femme. C’est ainsi que d’énormes jets de flammes jaillirent des poings de la rouquine. Hugo jeta un coup d’œil admiratif à Violette. Il avait eu raison de partir à l’assaut de ce temple en la compagnie d’une élémentale du feu, le jeune homme ne pouvait nier que son aide lui était très utile.

À elle seule, la criminelle réussit à actionner le lourd mécanisme de la porte métallique. Alors que cette dernière regardait d’un air triomphant ses deux acolytes, Hugo siffla pour la féliciter.

« Bravo, c’était très impressionnant. Allons voir ce qu’il y’a de l’autre côté maintenant ! »

Et le jeune homme n’allait pas être déçu… À peine avait-il dépassé les lourdes portes et pénétré dans la salle habituellement verrouillée qu’il fut aveuglé par une vive lueur… Non, ce n’était pas possible… Le Terrosien loucha quelques instants, se demandant si ce qu’il voyait était réel ou un délire dû à la chaleur. Une montagne d’objets divers d’un doré pur était déversait dans toute la pièce. La lumière du jour qui s’introduisait dans la salle par un trou dans le plafond plus ou moins similaire à celui de la salle précédente se reflétait dans tous les sens. Des pièces, des coupes, des bijous et divers bibelots faits à cent pourcent d’or se trouvaient entassés dans cette salle. Le jeune homme ne savait pas quoi penser de toute cette richesse. Comment tous ces objets s’étaient retrouvés à cet endroit précis ? Serait-ce le butin d’un explorateur, d’un pilleur de tombes ? Serait-ce ce dernier qui aurait laissé des traces de suie sur la porte qui gardait cette salle ? Depuis combien de temps ce trésor était caché, attendant d’être découvert ?

Avisant un pas mal assuré, Hugo prit son courage à deux mains et avança vers une magnifique parure en or délicat. Tout en faisant rouler les différentes chaînes entre ses doigts, Hugo réalisait tout ce que cet argent pouvait lui apporter. Avec tout ceci, son confort serait assuré pour le restant de sa vie… Il ouvrit alors son sac et y glissa le collier. Il s’apprêtait à piocher un nouvel objet quand il sentit une légère pression sur son genou. Sophos, son Persian, lui poussait dessus, comme si il lui déconseillait de recommencer. Caressant le crâne de son puma, le Terrosien le rassura comme il le pouvait. Après tout, rien ne pouvait lui arriver, n’est-ce pas ?

C’était du moins ce que l’élémental essayait de croire jusqu’à ce qu’un bruit rauque et sauvage se fit entendre à l’extérieur du temple. En quelques secondes, une masse énorme avait pénétré dans la salle du trésor, grondant de colère. Un jet de flammes se dirigea alors vers Hugo qui roula au sol, évitant de justesse la brûlure vive. Il observa alors son adversaire.

Un énorme dragon aux ailes couleurs du sang. La totalité de ses écailles étaient d’un noir mat tandis ses yeux étaient injectés de sang. Une énorme flamme embrasait le bout de sa queue. Hugo n’eut pas plus de temps pour analyser la bête qu’une seconde attaque enflammée lui fonçait droit dessus. Érigeant un mur en vitesse, il fut balayé par l’explosion de ce dernier. Ce monstre était beaucoup trop puissant pour lui et vraisemblablement pour les autres également. Une seule solution était désormais envisageable… Ils devaient tous fuir pour rester en vie.

Sentant son sang tambouriné dans ses tempes, Hugo récupéra ses esprits, projeta plusieurs boulets de pierre en direction de son assaillant, rappela son Pokémon dans sa Pokéball et se mit à courir hors de la salle du trésor. En se retournant rapidement, il ne vit plus ni Violette ni Ayme qui devaient s’être également enfuies. Le dragon commençait à quitter la salle où se trouvait son trésor quand Hugo sentit son pied s’enfoncer de quelques millimètres. Une trappe s’ouvrit alors sous son poids et l’avala.

[Cousin de Smaug? ]

[Violette]

Je sursautai lorsque la porte s'ouvrit: elle était si lourde qu'elle produisit un bruit sourd lorsqu'elle pivota, ce qui troubla l'atmosphère jusqu'ici silencieuse du lieu. N'osant pas m'aventurer plus loin, je suivis finalement Ayme et Hugo dans cette nouvelle salle. Je préférais encore plonger dans l'inconnu accompagnée plutôt que de rester seule en arrière dans ce temple effrayant.

A peine étions-nous entrés dans la nouvelle salle que je compris pourquoi elle s'appelait le puits de lumière: cette nouvelle salle était remplie de joyaux de toutes sortes: des rubis, des saphirs, des émeraudes, des topazes... Des montagnes de pièces d'or jonchaient également le sol. Une telle richesse était impressionnante, et bien que je fusse déjà riche, je ne pus m'empêcher de contempler le magnifique tableau que renvoyaient ces pierres précieuses.
Mais absorbée dans ma contemplation de ce paysage d'opulence, je ne remarquai pas que Doc appréciait également beaucoup tous ces beaux cailloux: se téléportant au beau milieu d'une pile de saphirs elle les projeta en l'air avec ses pouvoirs psy et les laissa retomber, observant la lumière qui se réverbérait à travers chacun d'entre eux, prenant ainsi un délicat éclat bleuté.

Ayme et Hugo était également pris d'admiration pour toute ces richesses... Jusqu'à ce qu'un terrible rugissement retentisse! Son origine provenait d'un autre accès à la salle où nous étions, qui se situait juste en face du passage que nous avions emprunté.

A ma grande frayeur, il s'agissait d'un Dracaufeu de plus de deux mètres. Mais sa taille n'était pas le seul élément inhabituel chez lui: alors que ces dragons avaient, d'après les reproductions que j'en avais vu, un corps habituellement rouge orangé, ce dernier avait une peau noire comme le charbon, et des ailes aussi rouges que les rubis qui se trouvaient dans la salle. Mais surtout, surtout, il semblait être de très, très méchante humeur!

Aussitôt, mon cerveau me donne un seul ordre: fuir. Et vite. De nous trois, j'étais celle qui était restée le plus près de la porte d'entrée. Il me fallait donc revenir sur mes pas. Doc, effrayée par le monstre qui commençait à charger, se téléporta aussitôt sur mon épaule et je battis en retraite. Dans ma fuite, je perdis Ayme de vue, mais alors que je me retournais pour voir comment mes compagnons s'en sortaient, je vis Hugo... s'évanouir dans le sol. Par Lugia, faites qu'il ne soit pas tombé dans un piège! Après tout, il était maître de la terre, n'est-ce pas? Il avait très bien pu... Se créer lui même un abri!

Mais hélas, je n'avais pas le temps pour de telles considérations: un long jet de flamme frappa le mur de la pièce cinq mètres sur ma gauche. Il me fallait fuir, et vite Je revins alors à toute hâte dans la salle précédente, et m'écartai aussitôt de l'embrasure du tunnel. Avec un peu de chance, les jets de flammes en ligne droite ne m'atteindraient pas...

Je repris alors mon souffle quelques secondes, et songeai à mes compagnons. Qu'étaient-ils devenus... Grand Lugia, faites qu'ils aient échappé à ce monstre! Ce fut ce moment que choisit Doc pour attirer mon attention. Son visage exprimait toute la tristesse et tout l'embarras qu'elle ressentait pour avoir attiré le dragon sur nous.

Je la rassurai aussitôt en lui affirmant que ce n'était pas de sa faute. Nous nous exposions déjà au danger rien qu'en pénétrant dans la salle. Simplement, nous ne le savions pas...

Soudain, je fus prise d'une inspiration et demandai à Doc:
"Dis-moi, Doc, est-ce que tu sens la présence d'Hugo non loin?"
Désireuse de se racheter, ma Tarsal se concentra au maximum... Et finit par pointer le sol sous mes pieds de son petit bras. Donc si elle percevait sa présence, c'est qu'il était encore en vie... Lugia soit Loué!
-Et Ayme?
Doc se concentra plus longtemps, mais au final, elle secoua tristement la tête. OH non, pourvu que...
-Tu...Tu le sentirais si elle était morte, n'est-ce pas? Demandai-je, peu rassurée
Percevant ma grande crainte, Doc hocha immédiatement la tête. Ayme était tout simplement trop loin pour que ma fée la retrouvé, voilà tout. Mais elle était là, quelque part, bien vivante et elle avait échappé au dragon. Peut-être même qu'elle avait rencontré Nério dans sa fuite, et qu'il pourrait l'aider... N'est-ce pas?

Mais un nouveau rugissement me coupa bien vite dans mes lamentations! Le Dracaufeu était toujours dans le coin. Et moi, j'étais à sa merci! Il me fallait faire quelque chose... Bouger... Soudain, une pensée m'effleura l'esprit: Hugo était peut-être blessé! Il avait peut-être besoin de mon aide! Et s'il se trouvait en dessous, alors peut-être que...

"Doc, est-ce qu'il y a une salle au fond du puits de lumière? Et est-ce qu'Hugo s'y trouve?"
Doc se téléporta aussitôt sur la margelle du puits et se concentra. Un sourire suivi d'un cri bref me répondit. Apparemment, Hugo se trouvait pile là-dessous. Mieux valait d'abord le secourir lui. Si le Dracaufeu était vraiment aux trousses d'Ayme, nous ne serions pas trop de deux pour l'aider!

Malheureusement, en regardant le fond du puits, je vis que le fond de ce dernier, d'une couleur bleue translucide, se trouvait à moins d'un mètre de moi. C'était extrêmement décourageant de voir l'endroit ou Hugo était boqué sans pouvoir l'aider. Pourtant, un détail m'intrigua : je ressentais un souffle d'air qui provenait de l'intérieur du trou. Intriguée, je passai un pied à l'intérieur en me tenant au rebord. Il y avait bien un plancher en dessous de moi. En revanche, alors que je bougeai prudemment mon pieds droit, je remarquai une faille dans le sol de pierre. Un passage ! Et visiblement assez large pour que je puisse y passer. Cependant, vu de l'extérieur, les jeux de lumières donnaient l'impression d'un sol uniforme sur toute la largeur du puits... Je venais de trouver un passage secret !

Mais alors que je commençais à chercher des prises sur la précieuse paroi du puits pour descendre, je déchantai bien vite: les joyaux présentaient bien des aspérités, mais elles étaient aussi coupantes que du verre! La main en sang, coupure surprenante mais superficielle, je réfléchissais à un autre moyen de descendre, lorsque je me sentis flotter dans les airs et me poser en douceur sur le sol en dessous.

Doc se téléporta alors sur mon épaule. Elle semblait épuisée.
"Tu sais utiliser le Psyko? Mais c'est magnifique Doc! Je suis fière de toi! Tiens, mange cette baie, lui dis-je en lui tendant un remède, et repose-toi."

Doc sourit timidement, et commença à s'assoupir sur mon épaule. Je la rappelai alors dans sa ball pour ne pas risquer de la faire tomber. Elle en ressortirait quand elle irait mieux. Je me trouvai dans une salle aussi grande voire plus que la salle aux joyaux, et tout aussi précieuse. Mais en pus des trésors se trouvait là ce que j'identifiai comme une carcasse de Tauros... Je crois que je venais de tomber sur l'habitat du Dragon... Cette pensée me glaça de terreur. A l'autre bout de la salle, je distinguai une cheminée similaire au puits de lumière mais bien plus large... Etais-ce par là que le Dracaufeu était passé pour attaquer? Et étais-ce d'ici qu'il nous avait entendu?

Mais je n'eus pas le temps d'y réfléchir davantage: tournant la tête, je distinguai une silhouette familière... Hugo!
"Hugo! Hugo! M'écriai-je, est-ce que vous allez bien? Vous avez besoin de soins?"

Mais avant même qu'il ait eu le temps de me répondre, un terrible rugissement bien trop proche à mon goût retentit.

[Ayme]

Ayme, fatiguée après avoir ouvert la porte, n’étant pas habituée à ce type de puissance, observa une dernière fois la salle dans laquelle ils se trouvaient avant d’enchainer le pas à ses compagnons. Toutes ses fresques sur le mur montrant des personnes baignés par le feu, épanouies, vivantes, cela allait contre tout ce qu’elle connaissait : le feu n’est pas seulement synonyme de destruction et de rage ?
Elle avança en fixant le sol, pensive, et faillit se heurter à Hugo qui resté stoïque comme un pilier. Mais pourquoi n’avance-t-il plus ? Ayme contourna l’homme qui lui bloquait la vue par sa taille, et se figea comme lui devant le spectacle qui s’étendait à ses pieds.

Un trésor gigantesque. Des milliers et des milliards de pièces, de pierres et de trophées durement accumulés en un seul endroit. L’ancienne voleuse bavait presque, n’était-ce pas le rêve de tous paillards de trouver un butin pareil ? Elle s’avança pour observer une pile de diamant qui coulait comme un cascade. Finement taillées, un vrai travail d’artiste, et comme une experte, le cerveau de la rouquine analysa tel un ordinateur programmé “Entre 2.5 et 3 carat” pensa-t-elle. Quelques autres de ses pièces attirèrent son regard, elle put même définir approximativement la date de certains. Ayme était une voleuse, certes, mais une voleuse de luxe, et elle connaissait bien son métier. La présence de pièces anciennes lui donna quelques indices, et elle supposa que ce trésor devait être composé de génération de dons fait au grand seigneur du feu.
Elle s’apprêtait à ramasser un collier ancien  incrusté de rubis lorsque le rugissement féroce lui glaça le sang. Oh-ho viendrait défendre son trésor ? L’oiseau fondateur avait une réputation de pacificateur et d’espoir, mais ceux d’Ayme s’envola lorsque ce ne fut pas le dieu des flammes mais un Dracaufeu des ténèbres qui entra dans la salle, transperçant l’air de ses ailes telle une flèche mortelle.

Il s’attaqua à la cible la plus visible, Hugo, plus grand que les deux femmes et au centre du groupe, qui répliqua difficilement avec sa force élémentale. Ayme profita de la diversion, pour rouler sur le côté et se cacher derrière une pile de pièce d’or, Nox la suivant de près. Retenant leur respiration, ils tendirent l'oreille pour comprendre ce qui se passé. Le dragon semblait sortir de la salle du trésor à la poursuite de ses deux compagnons. Ayme devait réfléchir bien et vite ! Face à un tel monstre que pouvaient-ils bien faire ? Et que faisait-il là, était-il le gardien du trésor de l’Oiseau Divin ? Ce serai logique. Mais pourquoi Marck l’aurait envoyé dans un temple juste pour un trésor, ça n’a pas de sens ! Il devait y avoir quelque chose d’autre caché entre les murs de ce temple, dans la salle ou ailleurs, quelque chose qu’il fallait protéger… Un secret?

Un nouveau cri retenti, plus proche. La créature d’ombre revenait sur ces pas. Ayme priait que ces camardes soit seins et sauf et que le monstre revenait bredouille et le ventre vide. Les bruits de pas lourd fit tremblait les pièces, Ayme se tourna vers Nox.

« Il y a surement encore un truc à trouver dans ce temple, mais on a pas le temps de tout fouiller. En tout cas pas à deux. Tu es plus rapide, agile et petit. S’il faut trouver quelque chose, tu le fera plus vite sans moi. Part devant, pendant que je créais une diversion. A trois on pourra surement tenir se monstre suffisamment longtemps. »

Nox secoua lourdement la tête et lança un regard noir. Hors de question qu’ils se séparent encore une fois, qui plus ait que sa meilleure ami serve d’appât !
Ayme insista, d’abord du regard puis en chuchotant un triste “S’il te plais”. Elle ne voulait pas être venue ici pour rien, elle avait besoin de réponses. Devant les yeux vert suppliant, Nox céda à contre cœur.

« On se retrouve dans une heure quoi qu’il arrive à l’entrée. On sera pas séparé longtemps, je te le promet. »

Nox acquiesça. Un rugissement rauque et sombre, retenti, plus proche… La flamenoise lança le cri de départ et l’Evolie s’évanoui dans les montagnes d’or, le cœur lourd et les yeux embuaient. Ayme de son côté, sécha une larme unique qui coulait sur sa joue. Elle l’a tiendra, sa promesse, cette fois...

Le Dragon s’approchait, Ayme sentait le sol trembler et les pièces vibraient sous chaque pas lourd. Elle pouvait entendre son souffle rauque, sa respiration sourde, qui sentait le soufre. Ayme regarda autour d’elle, que pouvait-elle faire ? Puis elle distingua un trou sombre et large au fond de la grotte. Une entrée ou une sortie ? Il semblait descendre plus profondément dans le temple, peut-être était-ce de là qu’était arrivé le dragon ?
Puis son regard fut attiré par un rayon : Une gemme ocre, de la taille de son poing, brillé de mille éclats au milieu du trésor. Transparente et ovale, son cœur était dur et intense tel un noyau de diamant. Ayme, subjuguée, attrapa la pièce maitresse. Plus légère qu’elle ne semblait l’être, la voleuse la fit rouler dans la paume de sa main, sa paroi lisse glissait sous ses doigts, et sans trop réfléchir, elle mit la pierre dans son sac.
Un grondement léger la ramena à la réalité. Le dragon ne l’avait toujours pas vu mais il sentait quelque chose. Elle prit alors une autre pierre plus quelconque. Inspira profondément pour se donner du courage. Pui se lança.
Elle sortit de sa cachette et se mit à la merci du dragon.

« Et ! Sac à puce ! Par ici ! », cria-t-elle en  lançant la gemme de toutes ses forces vers sa tête.

Celle-ci percuta le dragon en pleine tempe, mais cela semblait lui faire le même effet qu’une piqure de moustique. En revanche, le plan marcha et il tourna la tête en gueulant. Le plan d’Ayme avait en effet bien fonctionnait, son attention, elle l’avait. Et maintenant ? Courir tonnerre !! Et alors que ces veine tambourinaient dans ses tempes, ses jambes, comme propulsaient par la peur, se déplièrent. Elle couru à toute vitesse vers le tunnel. Le dragon, derrière, accéléra le pas et gronda tel un orage, un jet de flamme puissant sorti de sa gueule, Ayme l’esquiva de justesse en s’engouffrant tête la première dans le souterrain, mais la chaleur du jet lui donna un avant gout de ce qui pourrai lui arriver si le prochain la touchait. Sans attendre son heure, Ayme se relava et dévala le couloir terreux et glissant. Large, de quoi faire passer la bestiole, il descendait abruptement. Elle espérer que le dragon ne l’ai pas suivi, mais une poignée de secondes lui suffit pour entendre les grondements raisonner sur les parois. La chaleur augmenta brusquement et Ayme eut à peine le temps de se retourner pour voir les flammes arriver. Par reflexe, elle réussit à dévier une partie des flammes. Mais dans la précipitation et la puissance du feu, Ayme perdit l’équilibre et tomba, chutant, roulant, tout le long du tunnel. Elle arriva face contre terre, à moitié sonné, dans se qui semblait être une autre grande salle sphérique et sombre

Sa tête tourné, son corps lui criait grâce, sa peau était brûlée, ses oriels sifflaient. Elle pensait être dans une bulle. La chute fut rude, mais au moins elle était descendue plus vite.
La flamenoise tenta de se relever mais en vain, elle n’avait plus de force. Elle put malgré tout regarder autour d’elle, malgré sa vue flouté, elle entraperçu une énorme carcasse à cornes. Elle cru doutait mais l’odeur confirma ses peur, à tous les coups, elle était dans l’antre du dragon…
Des voix raisonnèrent dans la salle. Ayme ne discernait pas de mots, trop sonné, mais elle cru reconnaitre quelque chose de familier. Hugo ? Violette ?
Dans le couloir, des bruits de tonnerre se rapprochaient. Si elle restait la, là foudre là percuterai en pleine tête.

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Nox se faufilait au travers du trésor. Des tonnes de pièces majestueuses le fit baver, mais aussi inutile qu’elles étaient, il résista et continua sa route. Il n’y avait rien qui pouvait aider Ayme dans sa quête ici, ce n’était que des bijoux, des diamants, des gemmes… Il allait abandonner quand il sentit un courant d’air, léger, parcourir son poil. Il leva le nez et inspecta les lieux. Un trou, un tout petit trou, peut-être pour l’aération, semblait monter plus haut dans le temple. Le petit Evoli tenta le tout pour le tout et s’y faufila.
Monter à travers un petit tuyau n’était pas évident, et il du utiliser plusieurs Vive Attaque pour lui donner de l’impulsion. Mais au bout de quelques minutes, un lumière vive apparu à l’autre bout. La sorti ! Excité, Nox accéléra le pas. Qu’allait-il trouver?

Il se retrouva en haut d’une petite salle sphérique. Au plafond, une verrière donnait sur le ciel, éclairant tout l’intérieur d’une douce et chaleureuse lumière. Mais le plus impressionnant était l’intérieur, avec des murs tapissés de bibliothèque. Des centaines et des milliers de livre recouvraient les étagères. A son centre, une table, ronde en bois d’ébène reposait sur un tapis brodé rouge et or. Et un homme, un homme qui travaillait sur ce trésor de savoir. Nox désescalada les étagères pour aller à la rencontre de l’étranger. Lorsque celui-ci le vit, l’Evolie se figea et le fixa, attendant une attaque sournoise. Mais le regard de l’homme inspirer un calme pure et une sagesse infinie. Il retourna d’ailleurs très vite à son livre avant de demander:

« Qu’est qu’un petit Evolie fait dans un endroit pareil, hein mon brave ? »

Etait-ce l’homme que Violette cherchait ? Après tout, s’il était chercheur il n’y avait rien d’étrange à ce qu’il travail ici. Mais il devait bien connaitre les environs pour trouver cette salle si secrète. Le Pokémon monta sur la table dans un bon souple et sans bruit, et observa se que l’homme étudié. Des livres ornaient de dessin qui semblait raconter l’histoire de Flamen, ils n’étaient pas écrits dans sa langue, mais dans un dialecte qui semblait fort ancien. Nox n’y comprenait rien, mais l’étranger semblait lire avec aisance. Peut-être pourrai-t-il aider Ayme dans sa quête ?

… Ayme !!

Elle était toujours en danger avec ce monstre ! Cet homme semblait bien connaitre, peut-être savait-il pour le dragon et qu’il savait ce qu’il faut faire !
Nox essaya alors de raconter ce qu’il c’était passé, en mimiquant et miaulant. L’étranger le regardait s’excitait avec des yeux ronds, l’Evolie allait s’arrêter, gesticuler comme un clown ne servait à rien, cette personne ne le comprendrait pas de toute…

« Tes amis on réveillé le dragon et son en danger ? », dit l’homme, paniqué.

Le Pokémon, étonné mais pas mécontent, secoua vivement la tête.

« Alors il faut partir et vite !! »

Sur ces mots, l’étranger mis quelques livre qu’il étudiait dans un gros sac et partit vers la sorti, habillement dissimulé par une tapisserie, il encouragea Nox à le suivre.
L’homme connaissait en effet bien le temple, et traversait le labyrinthe de couloir à une vitesse fulgurante. Jusqu’à ce qu’ils finissent dans une grande salle sombre, à l’odeur acre. L’antre du dragon… D’un coup d’œil, Nox aperçus Ayme, Violette et Hugo, mais ce qui était dur à rater, c’était le Dracaufeau monstrueux. La situation semblait désespérée…

[Pour le noteur : Quand je parle “d'ordinateur” pour le cerveau d’Ayme, c’est vraiment pour faire une image et un exemple, elle ne sait pas du tout ce que c’est
Pour le RPist : Si quelque chose ne va pas faite signe, le PNJ (notre sauveur ?) peut-être maitriser par tous hien ^^” ! Et Violette l’étrange en question, ça peut-être Nério comme quelqu’un d’autre, c’est toi qui vois ]

[Hugo]

La chute fut brutale. Sous l’effet de la surprise et de la peur, Hugo n’avait pas réussi à mobiliser ses pouvoirs élémentaux, s’écrasant alors au sol violemment. Sa tête heurta la terre mais il avait un peu de chance dans son malheur, son crâne était la seule partie de son corps à le faire souffrir. Le Terrosien se redressa alors difficilement, s’assit et plia ses jambes pour ramener ses genoux contre ton torse. Il y posa alors sa tête blonde, fermant les yeux, cherchant son air. Il inspirait, expirait, cherchant à chasser la nausée qui le tiraillait. Un bourdonnement insistant fit son apparition dans les oreilles du jeune homme tandis que ce dernier se retourna sur sa gauche pour éviter de se vomir dessus. « C’était le moment idéal pour se blesser » maugréa intérieurement Hugo.

Avec mille précautions, Hugo tenta de se relever, très, très difficilement. Il tituba sur un mètre avant de manquer de buter sur un crâne animal. Il prit alors enfin le temps de déterminer l’endroit dans lequel il se trouvait. Si cette pièce n’était pas très différente de la précédente tant le sol était recouvert de joyaux, plusieurs cadavres étaient parsemés à travers la pièce… Un vent de panique s’immisça dans le jeune homme… Etat-il vraiment où il craignait être ? Il devait fuir, et vite. Avec sa maîtrise élémentale, il modela approximativement une canne, ou du moins un support pour l’aider à se déplacer.

C’est à ce moment que Violette sembla arriver de nulle part. Elle n’était pas là, puis une seconde après, elle l’appelait. Un rugissement féroce résonna dans tout le temple, troublant la vision d’Hugo. Il manqua de tomber, se rattrapant de justesse contre le mur.

« Ça va… J’ai connu pire… » son dernier mot resta en travers de sa gorge. « J’ai dû subir des gros soins récemment, j’ai été un peu imprudent… Je pense que j’ai pris un gros choc à la tête… Ça tourne, urgh. »

Violette sembla prise légèrement de panique avant de sortir rapidement quelques médicaments de son sac. Hugo avala difficilement la bouillie que lui tendait la Nalcienne, pour reprendre des forces disait-elle, tandis que les cris du Dracaufeu se faisaient de plus en plus proches. « Inspire, expire… Retrouve tes esprits. » Hugo cligna plusieurs fois des yeux avant de mâcher les feuilles que l’herboriste lui donnait.

« Merci… Je me sens déjà un peu mieux. Sortons au plus vite d’ici, j’ai pas vraiment envie de servir de repas de ce colosse. »

À peine Hugo remit de son choc, Ayme débarqua dans la pièce. Et vu son expression paniquée sur son visage pourtant habituellement neutre, le monstre du temple ne devait plus être très loin… Hugo commença à marcher en direction d’un mur pour y utiliser son pouvoir, essayant de creuser une galerie assez grande pour faire passer les humains, mais pas assez pour permettre au dragon de les poursuivre. Alors qu’il avait la main contre la paroi rocheuse, il sonda les environs et découvrit qu’un labyrinthe non loin d’ici débouchait dans l’antre du dragon. Pouvaient-ils s’échapper par ce dédale de tunnels ? Mais plus suspect encore, il sentir la terre vrombir, s’agiter, comme si quelqu’un courait. Quelqu’un d’autre que les trois explorateurs en danger serait présent dans le temple ?! Le blond se retourna pour faire part de ses découvertes à ses collègues quand il posa les yeux sur Ayme. La rouquine eut à peine le temps de se rendre de l’endroit dans lequel elle venait d’atterrir qu’elle s’écroula littéralement, épuisée par sa course-poursuite avec le dragon de feu.

Tout s’enchaîna alors très vite. Une fois Ayme à terre, un rugissement provenant de la pièce d’à côté retentit. Alors que la situation semblait sans espoir, la boule de poils de la Flamenoise déboula dans la pièce, se postant devant sa dresseuse. Le quadrupède était suivi de près par un homme grisonnant. Essoufflé et visiblement pas très rassuré à l’idée de traîner dans l’antre du dragon, le cinquantenaire vit un jet de flammes déferler dans sa direction alors qu’il s’apprêtait à s’abaisser pour vérifier l’état de santé de la rousse. Reflexe d’élémentaliste, l’homme se mit immédiatement en position et écarta les flammes en deux jets, protégeant la jeune voleuse à terre ainsi que son compagnon.

Le dragon, visiblement furieux qu’un humain puisse le défier sur ses plates-bandes –il venait de mettre à terre une élémentaliste du feu, ce n’est pas pour qu’un autre lui tienne tête- envoya une déflagration surpuissante en direction du maître des flammes. Hugo dut fermer les yeux tant ils étaient agressés par la chaleur dégagée par l’attaque. Le jeune homme retrouva la vue quelques secondes plus tard tandis que le prodigieux guérisseur venait de réduire l’attaque du Dracaufeu en une sphère de feu surpuissante. Relâchant la pression qu’il tenait entre ses mains, le cinquantenaire renvoya l’attaque à son assaillant.

Le Dracaufeu tenta d’éviter le retour de son attaque mais la boule enflammée s’écrasa contre la membrane d’une de ses ailes, lui arrachant un cri de douleur. Le dragon se mit à battre des ailes, cherchant à apaiser la douleur qui le tiraillait avant de s’envoler et fuir par la galerie qu'il avait emprunté quelques instants auparavant. L’homme se retourna, adressant un grand sourire à Violette avant de s’inquiéter sur l’état de santé d’Ayme. Pendant que Nério et sa disciple se mirent à attribuer les premiers soins à la blessée, Hugo inspecta le labyrinthe plus en détails. Malheureusement, son mal de tête était encore trop présent pour qu’il puisse utiliser pleinement sa perception élémentale. Il se détestait d’avoir été aussi imprudent, il devait se résoudre à faire entièrement confiance à l’inconnu qui les avait sauvé…

« Vous savez si il y’a la possibilité de sortir à partir de cette pièce ? »  

[Violette]

Quand j'avais vu l'homme se diriger spontanément vers Ayme pour l'aider après avoir fait fuir le dragon, je m'étais spontanément mise à le suivre. Hugo allait mieux - il s'était relevé - et notre mystérieux sauveur aurait peut-être besoin de mon aide. Bien qu'il semblât parfaitement à l'aise dans ce temple, il n'avait rien de l'explorateur type : de taille très moyenne, guère plus d'un mètre soixante, il portait un large manteau brun et semblait peser dans les quatre-vingt-dix-kilos. La partie la plus remarquable de son physique était sa barbe grisonnante, finement taillée qui se terminait par un bouc. Mais malgré sa silhouette trapue, il se déplaçait d'un pas alerte et semblait très sûr de lui.

Arrivé devant la jeune fille évanouie, il posa deux doigts sur sa jugulaire pour lui prendre le pouls, puis il posa ses doigts sur son front et... N'étant pas élémentale, je n'aurais su expliquer avec précision ce qu'il fit, mais il parut lui transmettre une sorte d'énergie ardente. L'instant d'après, elle ouvrit les yeux, et il lui enjoignit de se mettre à l'abri, c'est à dire là où se trouvait Hugo, le plus loin possible de la galerie.

Eh bien, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il était un soigneur efficace Je n'avais même pas eu le temps de proposer mon aide. Malgré le fait qu'Ellio ne m'avait donné aucune description de l'homme que j'étais venue chercher dans ce temple, j'avais une idée assez précise de l'identité du mystérieux guérisseur.

Mais alors que j'allais lui poser des questions, un bruit me fit sursauter. Allons Violette, il n'y a pas de quoi ! C'est juste un léger froissement ! Probablement une feuille qui bruisse au vent... Sauf que nous étions en intérieur et qu'il n'y avait ici ni arbre ni vent ni même maître de l'air. En revanche se trouvait non loin un gros reptile volant...

Alors que j'allais poser une question, l'homme leva une main pour me faire terre sans même se tourner vers moi, les yeux fixés sur la galerie dans laquelle le monstre avait disparu. Contrairement à ce que je craignait, le souffle ne s'amplifia pas. Au moins, une tornade n'allait pas nous arriver dessus. En revanche, l'atmosphère de la pièce, déjà très chaude, semblait se réchauffer encore plus, de secondes en secondes...

"Ah le saligaud, grommela le guérisseur en grattant sa barbe. Il a compris qu'il ne gagnera pas contre moi s'il attaque en face alors il veut nous enfumer vivants".

Enfumer ? Malgré ma peur, ou plutôt poussé par elle, mon cerveau, tel un automate, passait en revue tout ce que je connaissais des Dracaufeu et de leurs attaques... Avec quoi pouvaient-ils enfumer ? N'importe quelle attaque feu pouvait cuire ou bruler, mais enfumer... Il faisait monter la température... Oh non ! Et je lâchai un petit cri de terreur lorsque je compris ! L'attaque Canicule ! Cette salle ressemblerait bientôt à une étuve, et c'est nous qui y rôtirions !

-Ne reste pas ici, me lança alors l'homme d'un ton sévère. Va avec les deux autres, le plus loin possible de cette galerie ! Et restez près du sol, les jeunes. L'air chaud, ça monte. Près du sol, il sera respirable un peu plus longtemps... Je vais tâcher de trouver une solution..."

***

En temps normal, il aurait fait appel à son compagnon Pokémon pour flanquer une rouste bien méritée à ce gros lézard mal léché. Hélas, il risquait de ne pas avoir le temps d'attendre un combat Pokémon. Par malchance, son Pokémon était aussi de type feu, ce qui ferait durer l'affrontement... Et par le même effet leur durée de cuisson...

***

Notre homme providentiel ne bougeait pas et semblait réfléchir à un moyen de nous tirer de là. Quant à moi... J'étais enfouie plusieurs mètres sous terre, sur le point d'être dévorée par un Dracaufeu, mon unique Pokémon était épuisé par ma faute, et je n'avais même pas eu le temps de dire à Nerio la raison de ma présence en ce lieu. Devant un constat aussi accablant, je ne pus me retenir de pleurer à grosse larmes. Ainsi, mon aventure allait s'arrêter ici, sans que j'aie atteint mon but, sans même avoir pu revoir Doc une dernière fois...

Mais alors que j'allais définitivement sombrer dans le désespoir, je sentis une main rassurante se poser sur mon épaule. Relevant mes yeux embués, je reconnus par delà les larmes le sourire d'Hugo, qui m'enjoignis à continuer et à ne pas baisser les bras. Par Lugia, mais comment faisait-il pour être aussi courageux en ce moment alors que lui aussi était probablement conscient que nous risquions de tous y passer ? Non, je ne pouvais pas... Les autres comptaient sur moi je ne pouvais pas rester au sol et demeurer un poids pour eux ! Je devais prendre exemple sur lui. Alors, j'acceptai la main qu'il me tendait et me remis debout. Malgré ma peur et le gêne, bien visible, que provoqua chez moi un tel contact, je trouvai la force de me relever et lui rendis même - timidement- son sourire !

"Allons allons, ma fille ! Lança alors le vieil homme d'un ton beaucoup plus amène, faut pas se mettre dans des états pareils ! J'ai dit que l'air allait devenir irrespirable, mais je n'ai pas précisé quand ! A vrai dire, le bouclier de chaleur que j'ai érigé autour de nous nous protègera un certain temps. Et je pense avoir une idée qui pourrait nous permettre de nous en sortir ! Bougez, tous les trois, allez au centre de la salle. Mon bouclier va vous protégez encore un peu. Eloignez-vous du puits, allez au milieu de la salle, vous dis-je ! Je vais tenter quelque chose !"

Désormais à peu près rassurée par Hugo et Nerio, je me dirigeai vers le milieu de la salle, à peu près à l'endroit où Ayme s'était évanouie. Le guérisseur nous accompagna, et érigea un bouclier de chaleur autour de nous. Puis il alla se placer juste en dessous du puits par lequel j'étais descendu.

Il envoya alors un jet de chaleur à travers le conduit, en direction du Dracaufeu. J'imagine qu'avec sa flamme caudale de plus de mille degrés, un élémental comme Nerio ne devait pas avoir de mal à le localiser. Aussitôt, un puissant jet de flammes descendit du puits. Apparemment, le dragon avait retrouvé sa proie et dardait son immense gueule dessus. Mais alors que j'allais pousser un cri d'horreur, le feu cessa. Le guérisseur était indemne. Après tout, les soins était son domaine, je ne devais pas m'inquiéter autant...

Soudain, alors que le dragon était probablement en train de préparer une nouvelle attaque, une explosion retentit qui semblait venir du puits. De là où j'étais, je vis de petits éclats brillants s'élever dans le tunnel. Des morceaux... de diamants ? Puis Nério revint vers nous avec un grand sourire et nous dit :

"Bon, je pense que je lui ai réglé son compte pour un moment ! J'ai fait exploser quelques roches avec ma combustion, ce qui a délogé les diamants du puits, et les a propulsé en plein sur le gros lézard. Et les roches, il aime pas trop ça ! Pas mal hein ? Bon, les jeunes, si ça vous dérange pas, on va commencer par sortir d'ici, on aura tout le temps de faire les présentations après ! Ca vous va ?"

Je fus la première à répondre, sur un ton enthousiaste :

"Oh, oui, merci, merci beaucoup monsieur. Et merci Hugo pour m'avoir soutenue !" Ajoutai-je avec un sourire.

[Ayme]

Un bourdonnement sourd brouillé les sens de la rouquine. Sa tête tournée et sa vision complètement floutée rendaient impossible d’analyser quoique ce soit. Sa chute lui valait des douleurs grandissantes notamment au niveau des côtes et des jambes où des bleus apparaissent par-ci par-là. Alors que le dragon allait charger une seconde fois, Ayme était dans l’incapacité de bouger, malgré toute la volonté du monde. Elle cru bien que cette fois ce serai la fin. Bruler par les flammes, en soit à quoi pouvait-elle s’attendre ?
Mais un vieillard sorti de nul par s’interposa entre elle et le reptile volant. Sa contre-attaque était grandiose, digne d’un maitre élémentale ! Mais la flamenoise ne pris pas le temps d’être impressionnée, alors que ses forces la quittées, elle sombra petit à petit dans le coma… C’est alors qu’en fermant les yeux, une langue baveuse sortie de nul part léchouilla son nez à deux trois reprises. Intrigué Ayme ouvrit un oeil et vu Nox, la fixant droit dans les yeux, l’air inquiet. Le cœur de la rouquine rebondit, et elle prit la force de chuchoter :

“Tu vois, je te l’avais dit qu’on se reverrai”

Et elle acquiesça un sourire. Nox lui tira la langue avant que sont visage si familier soit remplacé par celui du vieillard qui lui blatérai des mots de réconfort en disant que tout ira bien alors qu’il opérait des soins sur son corps mutilé. Ayme n’aimait pas tellement qu’on la tripote, mais elle n’était pas tellement en position de négocier quoique ce soit. Il fut d’ailleurs vite rejoint par Violette, et grâce à eux deux, elle commençait à sentir la douleur s’estomper. Après un ou deux trucs immondes ingurgités, elle se releva, doucement sous le conseil des soigneur, le temps de laisser sa tête se remettre. Après quelques minutes elle pouvait enfin analyser la situation sans avoir le tournis. Nox se jeta sur son épaule et frotta sa tête sur son coup. Encore un peu et elle cru l’entendre ronronner; elle sourit, voir son ami ainsi lui réchauffa le cœur, il n’avait pas l’air blesser du tout.
Elle pouvait marcher même si ce n’était pas fameux, et ainsi rejoignit les deux autres tourtereaux comme l’avait conseillé le vieux. Mais ou diantre Nox avait-il trouvé ce personnage ? Apparemment c’était la personne que Violette chercher : Nero ? Niro ? Un truc du genre…

La température commença à monter de manière créchando. Le soigneur n’eut pas de difficulté à comprendre que le monstre voulait les étouffer vivant et contre-attaqua en conséquence, sécurisant la fuite du groupe d’aventurier. Ayme acquiesça à sa proposition “Acked now, chat latter” est une philosophie qui lui convenait parfaitement.

“On vous suit” déclara Ayme donnant ainsi son accord au plan du vieil homme.

Et elle s'engouffra dans le labyrinthe à sa suite. Rapidement, elle se retrouve la dernière de la troupe car ses blessures encore trop ressenest l’empêcher de courir trop vite. Son souffle devint de plus en plus rauque, les soigneurs l’avait surement sauvé, n’empêche que même eux ne pouvaient pas faire de miracle, et ce dont elle avait besoin après une telle chute, c’était du repos…
Malheureusement ont peut pas avoir tout ce que l’on veut, Ayme le savais bien, et donc elle continua à trottiner tranquillement à son rythme. Tant qu’elle entendait ses compagnons, c’est qu’ils n’étaient pas très loin.

Mais les bruits de pas s’éloignaient petit à petit, et Ayme commençait à s’inquiéter, sans vraiment l’afficher. Ce n’est que lorsqu’elle vit la lumière blanche au fond du couloir qu’elle comprit qu’ils étaient arrivés et que la sortie était proche.
Elle s’apprêter à se jeter dans la lumière, à retrouver l’air libre et à partir loin de cette endroit maudit ! Mais lorsqu’elle passa de l’autre côté, ce n’est pas la sortie qu’elle avait devant elle… Mais un jardin, perdu entre des murs immenses de pierre droits, qui perçaient sur le ciel bleu. Une Oasis, perdue au milieu de la montagne morte. L’air y était doux, très frais, et l’odeur fleurie. C’était presque un paradis. Ayme respira cette air pure par grand bouffée, cela la régénérai et apaiser ses pensées. Un arbre immense et majestueux trôné au milieu l’herbe verte. Mais où diantre étaient- ils ?

“Nous somme dans le Jardin secret de Oh-ho, ou il vient se reposer tout les quelques siècles, selon la légende. C’est un lieu sacré, même ce Dracofeu fou n’osera nous attaquer ici. Si on prend le tunnel en face, on descend un long escalier en colimaçon et on arrive sur le lac de lave du début, avec l’aide de notre cher maître de la terre, on pourra sortir d’ici rapidement et sans danger”

Cet homme connaissait très bien ce temple, y avait pas à dire, sans lui ils auraient été perdus. La rouquine, intriguée, s’approcha de l’arbre qui les prédominer. A ses pieds y était posé une dalle gravé dans un langage ancien, Ayme n’y comprenait rien.

“Vous savez ce qui a écrit là ?” demanda-t-elle au vieux qui savait tout.

“C’est un texte écrit par le tout premier maitre élémental, décrivant son ressenti une fois qu’il a reçus le don, “Tel le soleil à la terre, je naquis avec le feu” ”

Que cela signifiait-il ? Ayme se répéta la phrase encore et encore, dans tout les sens, pour la comprendre. Et s'est soudain qu’elle percuta.
Le feu ne serai synonyme uniquement de destruction….
Tel le soleil, qui réchauffe et régénère la terre, le feu représente la vie et l’énergie qui coule dans ses veines, le coeur qui bat, la braise qui réchauffe… Comme si dans chacun de nous, un soleil palpiter.

C’était donc pour cela que Mark l’avait envoyé ici ? Il voulait qu’elle trouve la vraie source du feu, qui est la vie ? Le seul moyen de lâcher sa peur et d’embrasser son élément dans sa totalité.
Ayme regarda ses mains, au début sceptique, mais enfin rassurer. Finalement elle ne devait pas avoir peur de qui elle était, pas plus de ce qu’elle pouvait faire…
Elle lança un cri de victoire ! Elle avait réussit ! Et la flamenoise pris son Evoli dans ses bras et se mis à danser avec lui, contre son gré. Une fois sa danse de la victoire effectuée. Elle se retourna vers ses compagnons est déclara avec un large sourire et des yeux pétillant :

"On est tout bon de mon côté, on part quand vous voulez !!”

Désolé du retard, grosse pane d'inspiration (ça se sent) et j'avais même pas vu que vous aviez poster ^^"
Vous pouvez finir de votre côté ou pas, c'est comme vous voulez

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