[ Clos ] Ouvrir les host(î)lités [Épreuve Maître des Lames, Cyrus]

[Nina Wang]

Spoiler:

Avec des gestes automatiques, mais précis, la jeune femme termina d’attacher ses cheveux, regardant ensuite rapidement dans le miroir si tout était bien en place. Ses éternelles couettes étaient impeccables, et les deux nattes qui les accompagnaient finement tressées. Satisfaite, elle rangea le dernier courrier de Sergei avec les précédents, qu’elle archivait ensuite précieusement à chaque fois qu’elle rentrait chez elle, non sans jeter un coup d’œil, une fois de plus, à son cadeau. Le Major n’oubliait jamais l’anniversaire de sa fille adoptive, où qu’il soit : même quand il était débordé, il prenait toujours un moment pour rédiger la lettre si précieuse aux yeux de Nina, et il veillait à y joindre un présent, qu’il choisissait toujours à merveille. La guerrière se demandait parfois comment il pouvait la connaître aussi bien, surtout depuis qu’elle avait pris du galon dans l’armée et qu’elle s’était lancée dans un voyage aussi long que périlleux...

Finalement, la jeune femme termina de rassembler ses affaires, vérifia que sa chambre était en parfait état, salua ses collègues de l’armée et quitta Arkan, avant de se jucher sur Kashi pour foncer vers le sud du pays. Une fois de plus, le devoir l’appelait : dès la fin de la Danse des Lumières, elle avait été réquisitionnée pour affronter une nouvelle recrue, ou plus exactement un nouvel élève de la faction opposée. Songeant qu’elle ne comprendrait jamais ses supérieurs avec leur singulière lubie qui consistait à évaluer et à former des combattants susceptibles de tout faire pour les tuer par la suite en cas de guerre, elle haussa néanmoins les épaules, suscitant un regard pénétrant de la part de sa monture.

« Rien de grave. Je me disais juste que je trouvais absurde ma mobilisation pour jauger un ennemi, mais qu’après tout, il n’était pas exclu que Sifuru elle-même ne soit pas à l’origine de tout ça. Ce ne serait pas étonnant de sa part, non ? »

Aussi désabusée que sa maîtresse, la Noarfang poussa un cri bref pour signifier qu’elle partageait son incompréhension. Elle qui avait été élevée et formée pour être un Pokémon de guerre, elle n’arrivait pas à saisir les motivations des plus hauts gradés. Même si Nina était déjà Colonel, et que sa carrière ne s’arrêterait probablement pas là, elle espérait du fond du cœur que jamais elle n’exigerait cela de ses subalternes un jour.

« Enfin, je crois que je vais cesser de me poser des questions et de me torturer l’esprit. Je n’ai aucune prise là-dessus, pour le moment, alors tant qu’on ne me dit pas de commettre des crimes terribles ou des actes totalement injustes, je pense que je vais me contenter d’appliquer les consignes. Ce sera mieux pour tout le monde, à commencer par nous. »

En dépit du vent qui sifflait à ses oreilles, la guerrière put distinctement percevoir l’espèce de « rire » de son rapace nocturne. S’il y en avait une qui prenait les choses avec philosophie, c’était bien elle ! Elle n’avait même pas besoin d’adopter sa forme de Gijinka pour transmettre son point de vue, et toute l’ironie et le détachement qu’elle ressentait, finalement, envers tout ça. Kashi se sentait tiraillée entre deux mouvances, mais le comportement que lui suggérait d’adopter Nina lui convenait tout à fait. En riant à son tour, Nina se concentra sur un point fixe dans l’horizon, tandis que l’Île du Poisson se dessinait lentement dans le lointain.

Quand le gigantesque oiseau de proie se posa sur la plage, la jeune femme sauta d’un bond souple, se réceptionnant sur le sable avec un bruit étouffé. Réflexion faite, elle remarqua que nombre des épreuves qui avaient compté dans son propre parcours s’étaient déroulées dans cette configuration : ses examens de Lame-Caméléon et d’Invocatrice, mais aussi l’épreuve de Maître des Lames de son amie nalcienne avaient eu lieu sur la plage... Peut-être était-ce là un signe : ne disait-on pas que l’on revenait toujours à ses origines ? Elle ne peut s’empêcher de penser, avec une certaine amertume, qu’elle était particulièrement concernée au vu de sa famille et des ancêtres un peu spéciaux qui étaient les siens. Elle lâcha un soupir, blasée.

« Merci, Kashi, et à plus tard. Eikallia ! »

Dans un même mouvement, Nina rappela son Pokémon volant et laissa apparaître sa Lamantine, qui fit quelques mouvements dans l’eau.

« Profites-en pour nager un peu, j’en ai pour un bout de temps. »  

Alors que la silhouette sirénienne disparaissait dans l’onde, la jeune femme commença à s’échauffer, se mettant dans de bonnes conditions pour effectuer son Butou. Au bout de quelques minutes, elle s’interrompit, puis sortit ses saï, qu’elle nettoya méthodiquement, répétant inlassablement les mêmes gestes, absorbée dans sa tâche. Lorsqu’enfin elle entendit du bruit, elle rangea ses armes, fit un salut militaire à son nouvel élève, puis dit, d’une voix ferme :

« Nina Wang, Colonel de l’armée régulière de Mizuhan. Êtes-vous bien la personne qui a demandé à passer un examen de Maître des Lames ? »

Elle lui lança un regard pénétrant, avant de reprendre :

« Déclinez votre identité, ainsi que les motifs qui vous ont poussé à solliciter une épreuve de cette nature. Nous commencerons l’exercice en lui-même une fois que vous aurez présenté vos motivations, alors tenez-vous prêt à démarrer à tout moment : je ne vous ferai pas de cadeau. »

L’amabilité légendaire du Colonel Wang venait de frapper à nouveau... Un peu plus loin, assis sur une branche, Genki leva les yeux au ciel, tout en restant silencieux. Pour une fois dans sa vie, ne pouvait-elle pas être un peu plus avenante avec ses challengers, même s’ils venaient d’un pays ennemi ? Décidément, même avec toute la bonne volonté du monde, il y avait des choses qui ne changeaient pas. Un peu désolé de voir que sa maîtresse masquait, une fois encore, sa gentillesse, derrière un masque militaire et sévère, le Gijinka, en désespoir de cause, prit le parti de se contenter d’observer. Comme à chaque fois que sa dresseuse endossait ce rôle-là, il n’était qu’un simple spectateur.

[Comme dit dans le post, tu dois te présenter et exposer tes motivations. Attends-toi à une attaque surprise... Quant à savoir quand, tu ne le sauras qu’une fois « agressé » : ben oui, sinon c’est plus une surprise xD Tu sais où me trouver en cas de problème, ou pour toute question.]

[Nina Wang]

Cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas retrouvé seul Galé et moi, bien que maintenant Ozzy nous accompagnait. Il y avait comme un vide. En y repensant, je n'arrivais même pas à me souvenir d'avant notre rencontre avec Lia et la petite, je n'en n'ai que des fragments de souvenirs, c'est bizarre. Bien évidemment, je n'ai pas oublié ma mère disparue, ni mon père d'ailleurs. Je lui envoie toujours des lettres de temps à autres pour lui expliquer ce que je fais, ce qui se passe et comment avance ma quête, ce dernier me répondant qu'il s'inquiète toujours autant pour moi. Ce qui me préoccupe le plus, c'est sa santé. Apparemment, un médecin passe le voir de plus en plus souvent, il me dit de ne pas m'en faire mais je dois bien avouer que ce n'est pas si facile que ça. De plus, laisser Lia seule ne me rassure pas des masses non plus ce qui aide encore moins.

C'est à Loukaï que nos chemins se séparaient pendant un moment. Nous avions tous les deux reçus une convocation officielle de passage d'épreuve, la mienne se passant dans la forêt Paopou et celle de Lia à Omatsu. D'un accord commun, la jeune femme partait dans la nuit pour que la petite Bilhild, son Embrylex que j'appelle Bibi, ne nous fasse pas un caprice pour que nous restions ensemble. C'est donc quand la pokémon s'était endormie qu'elle l'enferma dans sa pokéball. C'était aussi en pleine nuit qu'elle disait au revoir à mes deux pokémons, eux aussi endormis, puis à moi, dans le lit, reposant mes blessures. Cependant, je crois qu'elle ne savait pas que j'étais réveillé, mais je ne voulais pas l'interrompre, bien que je ne m'attendais pas du tout à un baiser entre le coin des lèvres et la joue. Sur le coup, j'étais bien heureux qu'il fasse presque noir, car mes joues rouges m'auraient surement trahi et j'imagine que les siennes aussi. Silencieux, j'entendais ses pas feutrés disparaitre dans la nuit avec un léger pincement au cœur. Pourtant, je savais qu'on allait se revoir plus vite qu'on ne le croit.C’est avec cette pensée que je m’endormais.

Ce n'est que deux jours plus tard que je me préparais donc à mon épreuve et je savais que ça n'allait pas être de la tarte. J'avais complètement récupéré des traumatismes de mon corps et m'empressais de me réhabituer aux exercices physiques. Je ne faisais que des entraînements basiques : pompes, abdos, ce genre de choses quoi. Une fois chaud, je prenais mon épée en main tout en accomplissant quelques katas simple. En l'espace de trois jours d'entrainement, mes réflexes étaient presque revenus et c'était suffisant pour le moment, il y avait de la route à faire. Fort heureusement, j'avais sympathisé avec un marchand itinérant qui pouvait me déposer à Comodo. Pendant les quatre jours de trajet, l'homme a été des plus aimables et serviable que la plupart des marchands que j'ai pu croiser, offrant volontiers nourriture et boisson pour un prix dérisoire. Les adieux n'en furent pas durs pour autant, vu que nous sommes, en quelques sortes tous deux voyageurs, il m'a affirmé que nous nous rencontrerions de nouveau.

De nouveau, il me fallait deux jours de plus, en bateau cette fois, pour atteindre l'île du poisson. Le navire accostait non loin de la forêt de Paopou, en quelques heures de marche à peine, je serais au lieu de rendez-vous. Pour le moment, je me prenais une chambre dans l'auberge du coin, laissant sortir Galé et Ozzy de leur pokéball pour qu'ils puissent profiter de l'air marin en plus de la plage. Pour ma part, je devenais de plus en plus nerveux. Je ne savais pas qui était l'examinateur et ça me mettait mal à l'aise. Et qu'est-ce que je fais dans ce genre de situation ? Je m'entraîne, encore et encore, jusqu'à ce que je m'écroule de fatigue. Je sais très bien que ce n'est pas bon du tout de trop en faire avant un gros combat mais bon. Oui je m'attends à quelque chose de presque insurmontable pour le lendemain et je pense que mes craintes ne sont pas infondées. Je suppose qu'une épreuve est loin d'être une partie de santé. Il n’était pas encore minuit que je décidais enfin d'aller dormir.

Tôt dans la matinée, j'ai eu le droit, en réveil, à un Galékid et un Magnéti me sautant joyeusement sur le bide. Autant dire que j'étais bien réveillé après ça. La nuit a été calme et, bien que j'ai eu un peu de mal à m'endormir, le sommeil et le repos répondirent présents. Après un petit-déjeuner léger, je profitais du temps qui me restait pour refaire un peu d'exercice, rien de bien folichon cette fois. Une petite douche rapide pour me remettre les pensées en place puis vérification de l'équipement. J'enfilais un pantalon relativement large et un débardeur pour me permettre de large mouvement. Je dégainais ensuite mon katana pour vérifier son état, parfait comme d'habitude. C'est donc l'épée à la ceinture et la convocation dans la poche arrière que je me dirigeais vers le lieu du rendez-vous.

La petite heure et demie de marche sur la plage ne pouvait qu'être bénéfique pour le corps et l'esprit. La journée était relativement ensoleillée et redonnait du tonus à mon organisme, tandis que les vagues régulières de la mer qui s'échouaient sur la plage me détendaient. Finalement, au loin, j'apercevais une silhouette qui semblait s'entrainer. La petite boule au ventre de la veille se réveilla doucement à mesure que je me rapprochais, ne remarquant pas dans un premier temps les pokémons disséminés un peu partout autour, me focalisant sur la personne. J'indiquais à Galé et Ozzy d'aller jouer un peu plus loin alors que je remarquais enfin que la-dite personne était une femme. M'arrêtant à distance raisonnable, la demoiselle est sans nulle doute une militaire, chose qu'elle me confirma quand elle se présenta. Elle me lança ensuite un regard perçant, me demandant à mon tour de me présenter. Je restais sur mes gardes alors que l'excitation prit le dessus peu à peu, un sourire crispé sur le visage se dessina.

-Je suis bien celui qui a demandé l'épreuve, Cyrus Garian étant mon nom. Mes motifs ….

À ce moment précis, l'image de Lia souriante me parvient à l'esprit. Le sourire crispé laissa place à un vrai sourire, la nervosité disparaissant complètement. Redressant le dos et bombant le torse, je reprenais la parole avec une voix claire et forte.

-Je veux devenir fort, fort pour protéger ceux et celles qui me sont chères. Je serai l'épée qui tranchera mes ennemis ainsi que les ennemis de mes amis !

À ses mots, je me suis mis en garde, la main droite sur la garde de mon arme, près à attaquer, ou défendre plutôt, vu qu'elle l'avait annoncé.

-Je suis paré à me battre chère colonel !

[Nina Wang]

À peine ma phrase finie qu'un éclair noir fondit sur moi. Une telle vitesse n'était pas normale pour un humain. Mais est-ce qu'elle était humaine déjà ? Techniquement oui mais bon, on ne sait jamais. Ses armes tendues vers moi, je n'attendais pas qu'elle s'approche davantage pour dégainer mon sabre, parant alors le premier coup qu'elle me portait, mon arme décrivant une courbe perpendiculaire au sien. Je ne voyais son deuxième qu'au dernier moment, le temps de ramener mes pieds parallèles l'un à l'autre, dos courbé et mon bide rentré au possible. Une esquive au poil de … Bras. Je remarquais que mon t-shirt avait une très belle entaille au niveau du ventre, dévoilant ainsi mon buste. Relevant la tête, la jeune femme était repartie en arrière. Je me rendais finalement compte, il ne fallait pas la perdre des yeux, absolument sous aucun prétexte, elle était du genre à y aller à fond quoiqu'il arrive. Soit. De nouveau, à peine le temps de se remettre en garde qu'elle fondit sur moi. Il me fallait tout de même deux battements de cils pour me rendre compte que ses armes n'étaient plus qu'une grande faux. Déglutissant, mes yeux s'efforçaient de la regarder, de prêter au moindre mouvement qu'elle pouvait faire. Arriver devant moi, elle disparut pendant une demi-seconde. Le temps de m'en rendre compte, une entaille, peu profonde, se dessinait dans mon dos, de mon omoplate droite jusqu'au-dessus de la fesse gauche. Grognant sous la subite douleur, je tentais une riposte désespérée, un coup horizontal en arrière. Mais la demoiselle était déjà loin.

Son "C'est tout ?" m'agaçais fortement et c'était donc un sourire de mépris qui se dessinais sur mon visage. Pourtant, je m'efforçais à me calmer, inspirant et soufflant lentement, arrachant de ma main de libre le lambeau de tissu qui me restait sur les épaules pour l'envoyer au loin. Fermant les yeux une demi-seconde, je rassemblais mon calme et mon courage avant de la regarder, déterminé. Son arme changea de nouveau pour une grande hallebarde. J'étais vraiment époustoufler par ce que les gens pouvaient faire avec leur maitrise. En l'occurrence, sa technique a dû être poussé à son paroxysme pour arriver à matérialiser des armes aussi détaillées et tranchantes que ça. Forte, rapide et maitresse de son art, je ne pouvais qu'admirer mam'zelle Nina, je ne pouvais que l'apprécier en fait, malgré le peu de minutes et de coups qu'on venait d'échanger. Elle finit par s'approcher à nouveau et me tournait lentement autour. Je me remettais en garde sans bouger, mes deux mains agrippant fermement la garde, essayant de deviner sa position quand elle passait derrière moi. Un combat difficile et un adversaire fort, je ne pouvais qu'avoir l'adrénaline qui montait en flèche, j'étais excité par ce combat. Preuve en est le grand sourire qui s'affichait malgré moi. Une fois devant moi, elle finit par murmurer quelque chose que je n'avais pas entendu.

Son arme grandit sans prévenir, ce dernier s'approchant un peu trop vite de moi. D'un pas souple, je me décalais sur le côté lorsque la lame tenta de me taillader de nouveau la peau. Toutefois, mes yeux n'avaient pas cessés de guetter la colonel et, comme je le pensais, elle se laissait trainer par son arme pour réduire la distance. Arrivé au contact, son arme se changeait de nouveau pour reprendre sa première forme, ses deux saï. Quand elle croisa ses armes, je plaçais mon katana au point de rencontre de ses derniers pour parer son attaque. Elle finit par bondir en l'air, se cachant dans la lumière du soleil qui m'éblouit un instant. Plissant les yeux, j'ai pu remarquer une grosse hache qui s'apprêtait à me fendre en deux. Au moment de l'impact, le premier tier de ma lame, à l'aide de ma deuxième main poser sur le plat, déviait l'imposant tranchant. J'ai dû déployer toute ma force dans cette parade et, lorsque la hache toucha le sol, j'étais légèrement entrainer dans l'élan descendant. J'en profitais alors pour balancer un coup de genoux vers elle. Une fois au sol, c'était à mon tour de prendre mes distances, bondissant deux fois en arrière, tentant de reprendre mon souffle tout en retirant les quelques gouttes de sueurs qui perlaient sur mon front d'un revers de la main.

À genoux dans le sable doux de la plage, je reprenais lentement mon souffle. Ça faisait longtemps que je n'avais pas autant galéré dans un combat, surtout en un contre un. Mais je savais que je n'avais pas à faire à quelques bandits quelconques. Il s'agissait d'un colonel de l'armée de Mizuhan, elle a dû voir autant de champ de bataille que j'ai pu voir de gens dans ma vie. Elle était forte, très forte, surtout qu'elle semblait plus jeune que moi, ce qui me surpris en plus de la respecter un peu plus. Ce qui me fait penser que je commence à me faire vieux… ou pas hein. Levant les yeux sur elle, je remarquais que ma dernière attaque, relativement faible et désespérer, n'avais absolument pas fait mouche, ce qui ne me surprenais absolument pas en fait, pathétique. Et je me prends pour un guerrier. Un sourire moqueur qui m'est destiné se dessina sur mon visage. Soufflant longuement, je me redressais rapidement sur mes deux jambes. J'étais justement là pour aiguiser mes sens et éventuellement apprendre deux trois choses, donc pas le temps de déprimé pour ça. C'est donc avec un nouvel élan de motivation que je me remettais en garde.

Cependant, la demoiselle n'avait pas vraiment attendu que je sois près pour continuer son … extermi- heu examination ! Elle zigzaguait de façon anarchique dans toutes les directions, comme si elle était devenue … folle ? Mon genou aurait touché sa cible sans que je ne m'en aperçoive ? Elle finit par ralentir et à transformer de nouveau ses dagues en deux lames longue, acéré avec d'autre lame et pics par-dessus … Au revoir mon coup chanceux et bonjour à …. À quoi déjà ? C'est des armes ça déjà ? Jamais vu de pareil … La colonel s'arrêta net pour commencer un mouvement circulaire, finissant par une véritable tornade de lame. Hein ? Plus vite ? C'est ce que j'ai entendu ou c'est juste le bruit des lames qui sifflent qui m'a fait penser ça ? Hmph … Pas vraiment le temps de s'attarder sur les détails pour le coup … Surtout qu’il me semblait que le tourbillon se déplaçait vers moi. Puis la voix de la jeune femme me parvient très distinctement aux oreilles.

-Hé ? Sérieux ? Arrêter ce truc ? Pas moyen ! Je vais me faire embrocher !

Soudainement, l'une des excroissances d'une de ses lames grandit sans prévenir. Si je n'avais pas eu le réflexe de bondir en arrière, je serais vraiment mort pour le coup, d'autant plus que c'est totalement anarchique ses trucs. Ils grandissent, rapetissent, grossissent et ce sans aucune logique … Et elle veut que j'arrête ça ? Ils sont tous comme ça dans l'armée ou c'est juste elle ? Nan parce que avec ça, tu gagnes des guerres en l'espace de dix minutes quoi … Bref … C'était pas le moment de se poser des questions. Ni une ni deux, je bondis en avant suivit d'une bref glissade dans le sable pour esquivé un nouveau pic qui fonçait vers moi. De nouveau à genoux, je gardais une garde relativement basse pour esquivé un maximum de ses choses, mon objectif : la base de la toupie, c'est-à-dire ses jambes.

Arrivé à portée de taille, j'entamais le coup jusqu'à ce qu'un pic m'entaille le sourcil pour s'enfoncer plus profond dans le sable. Désorienté, j'esquivais un nouveau pic en me décalant sur la droite. Plus le choix, plan B si je ne veux pas y rester ici. Les toupies comme fait Nina en ce moment ont généralement deux points faibles, la base (les pieds si vous voulez), les plus fragiles et le dessus, bien plus risqué. La première, dans ce cas-là, est plus dangereuse que la deuxième. C'est donc dans un bond majestueux que j'arrivais au-dessus de la colonel. Au sommet du saut, j'attrapais mon arme à deux mains, lame vers le bas avec tout mon poids dessus. Quitte ou double pour le coup, soit je me prends les pics ou soit je passe à travers. J'espère juste que la demoiselle arrivera à esquivé ça … Je pense que oui … Oui ! Oui bien sûr, pas de soucis à se faire … j'espère …