Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

[ Clos ] « L'enfer, c'est l'absence éternelle » [Solo]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

[ Clos ] « L'enfer, c'est l'absence éternelle » [Solo] Empty [ Clos ] « L'enfer, c'est l'absence éternelle » [Solo]

Message par Lehna Mar 16 Fév 2016 - 19:20

Citation de Victor Hugo.
Contrainte n°9 : Insister sur un sentiment particulier.

Mars 185.

Ses doigts tapotaient doucement le clavier du piano, et les douces notes raisonnaient dans toute la pièce. De temps en temps, elle faisait une pause pour noter un air, corriger des notes, reprendre un passage. Cela faisait des semaines que Cynthia travaillait sur sa chanson ; depuis qu’elle avait appris la nouvelle, elle se démenait pour la perfectionner au mieux, sachant que le temps pour y arriver lui était compté. Elle ne pouvait se permettre de quitter ce monde sans rien lui laisser, et elle s’acharnait autant qu’elle le pouvait pour pas que cette crainte se transforme en réalité.

Elle ne serait pas là pour son enfant, alors elle se devait de lui léguer quelque chose qui aurait le pouvoir de la remplacer dans toutes les situations où il aurait besoin d’elle, quand elle sera partie. Quelque chose qui le consolerait quand il sera triste, qui le rassurerait quand il aura peur, qui le guiderait quand il sera perdu, qui aura le rôle de mère quand il aurait besoin d’aide. Le titre de son œuvre était « Tu souris », car c’était, au final, le but qu’aurait la chanson… faire sourire son chérubin. Il fallait qu’elle lui dise de ne pas se laisser abattre par sa disparition prochaine, de ne pas s’enfermer sur lui-même, et de tirer le meilleur d’une situation difficile. Il lui fallait lui expliquer qu’il devait croire aux miracles, suivre ses fantaisies et chercher l’aventure, car s’était ainsi qu’on apprenait à grandir et qu’on s’épanouissait. Elle n’avait qu’une chanson pour lui expliquer la vie, et elle allait passer toute celle qui lui restait à perfectionner cette morale du mieux qu’elle le pouvait.

Machinalement, alors qu’elle réfléchissait, elle caressait son ventre arrondi. Le bébé n’était pas encore né, et pourtant elle n’avait jamais autant aimé quelqu’un dans sa vie. En huit mois, elle avait appris à le connaître, à suivre ses mouvements d’humeur, à comprendre ce qu’il préférait. À chaque note qu’elle jouait, à chaque mot qu’elle prononçait, elle prenait le soin d’écouter ce que son futur nouveau né en pensait, avant de raturer sa partition en travail d’une remarque supplémentaire.

La porte de son antichambre s’ouvrit pour laisser passer son mari, qui lui lança un tendre sourire alors qu’il traversait la pièce pour rejoindre son amante, et s’asseoir à côté d’elle sur le grand tabouret du le piano. Sans un mot, il l’enlaça par derrière, plaçant sa tête dans le creux parfait de son cou et ses mains sur son ventre. Par dessus son épaule, il contempla les brouillons de la chanson.

J’espère que tu vivras assez longtemps pour qu’il puisse se rappeler de ta voix quand tu lui chanteras, murmura l’homme à l’oreille de son épouse.

Cynthia sourit. Je crois qu’il la connaît déjà assez bien, s’amusa-t-elle à répondre. Et, comme pour confirmer ses dires, l’enfant s’agita dans son ventre, faisant rigoler les époux.

Un sacré caractère ! répliqua le père, faisant rire davantage sa femme, qui du tousser deux trois fois pour se racler la gorge. L’homme lui massa la nuque et lui tapota le dos, soucieux de sa santé. Toutefois, il n’osa pas en parler ; cela ne leur avancerait à rien, ils avaient déjà discuté et parlé de tout ce qu’il y avait à dire, maintenant il était important pour eux de profiter de l’instant présent. De profiter d’elle tant qu’elle était encore là.

Quand elle fut calmée, il serra la princesse encore plus fort, se lovant contre-elle.

Je t’aime… lui souffla-t-il.
Moi aussi, répondit-elle calmement.

Après un bref instant de silence, il eut enfin le courage de parler à nouveau.

Tu vas nous manquer… ajouta-t-il avec une larme.
Vous aussi, conclut-elle en lui rendant son câlin.

_________________
- La beauté n'est qu'un piège tendu par la nature à la raison -
~ Puppet Master ~




[ Clos ] « L'enfer, c'est l'absence éternelle » [Solo] Lehna_banniere
Lehna
Lehna
Informations
Nombre de messages : 296

Fiche de personnage
Points: 18
Âge du personnage: 33 ans
Pokémon sur soi:

Contact

 Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum