[ Clos ] Tables de Jeux

[Maître du Jeu]

Tables de Jeux

Les cafés et autres auberges ont sorti leurs tables et se sont étalés dans la rue pour que chacun puisse s'asseoir et jouer ! Ici, seuls les plus chanceux repartiront vainqueurs. Les maîtres de jeu tirent les cartes et lancent les dés, quand ils ne cachent pas des jetons sous des pots qu'ils font ensuite tourner. D'autres organisent des courses de Pokémon sur lesquels les joueurs peuvent parier. Enfin, quelques-uns se sont rassemblés pour des parties de pierre-­feuille-ciseau !

La bonne humeur est reine, et tout est laissé au hasard, mais rien ne garantit que personne ne viendra tricher.

[Yugo]

1/

La journée s'annonce belle.

Ce matin dès l'aube, je me suis réveillé avec les paroles des habitants de Kamiki en tête. Les festivités de Seian. J'ai regardé Mitsuki dormir à poings fermés. J'admirai sa poitrine se lever au fil de sa respiration, son sein nu couvert seulement par le drap blanc. Je tentai de me lever alors sans la réveillée. Mais elle se réveilla et me tint le bras avant de m'embrasser tendrement.
-Il y a un festival à la capitale, Seian. Ca te dit d'aller faire un tour ? Lui dis-je.

A présent, nous avançons fièrement assis sur une charrette, tirée par Keiba. Kimi se repose à la pension tout en la gardant. Dès que nous voyons la ville, au détour d'un bosquet, Mitsuki s'excite. Un nombre incroyable de personne se presse à entrer dans la ville. Il nous faut pas moins de deux heures, pour ranger le véhicule sur un bas côté, en dehors de la ville, et passer les murs. A l'intérieur, tout n'est que musique et amusement.

Le premier endroit où nous nous arrêtons, c'est une rue large où nombre de tables ont été dressé. Tout n'y est que jeu, boissons et rires. Nous nous asseyons à notre tour à une table jusqu'à ce qu'une serveuse vienne prendre notre commande. Je demande deux grosse pinte de bière avant de renvoyer mon attention sur la table à côté. Un petit plateau à été posé sur la table, et deux hommes lancent les dés à l'intérieur, où ils essaient de faire le plus grand score sur trois lancés.  Nous recevons alors nos verre au moment où l'homme qui a lancé le jeu gagne la partie, et demande une autre victime à la foule. Nous voyant attablés, il s'écrie, entre deux fous rire.
-Vous n'allez pas boire tout ça, ma belle dame ?
Et à elle de rétorquer :
-Vous pensez faire mieux que moi ?

Ils se regardent un moment, et commande une pinte. Il énonce la règle. A celui qui termine le récipient en pariant de l'argent.
-Ce n'est pas un jeu organisé par la ville, mais si tu veux on peux s'arrnager ensemble.
Et alors qu'il éclate de rire, Mitsuki lance d'un ton tout aussi plaisantant :
-Je ne suis pas sûre que ça fasse plaisir à mon mari. Tout en me mettant une main sur le bras.
-Voilà-t-y quelqu'un de chanceux. Vous êtes prête Madame ?
Je dépose alors à mon tour des pièces sur la table. Tous les badauds s'écrient alors autour de nous. Et dans l'hilarité générale, les deux adversaires sont servis. Je ne peux m'empêcher de rire à mon tour. Je connais bien le tempéremment de Mitsuki, et sa capacité à tenir l'alcool. Après tout, elle vient de Comodo, la ville où la fête est perpétuelle.

Au signal, voilà qu'ils attrapent tous les deux leur chope, et la porte à leur bouche. Les liquides descendent vite. Tout le monde autour rit et crient pour encourager les deux joueurs. Mais ma belle termine de peu son verre et le retourne sur la table en poussant un cri de victoire. L'homme éclate alors de rire, avouant sa défaite. Il ne lui restait que peu de bière, mais il ne l'avait pas fini.

Voulant sa revanche, il l'incite à une autre commande, elle décide de me passer le relais. Mais l'homme préfère alors se retirer.Un autre homme, plus costaud que le précédent se présente comme mon adversaire, mais mee voyant mal de refuser après la victoire de ma femme, je commande ma part.   Nous prenons la chope à pleine main et commençons à boire au signal. J'oublie seulement un détail, je n'aime pas la bière. C'est donc avec une grimace que je tente de cacher, que j'avale le liquide. Le goût du liquide me passe dans la gorge, j'essaie de ne pas ralentir mon rythme. Les encouragements de Mitsuki sont un plus qui me pousse à ne pas laisser la victoire filer. Mais je repose mon brock au même instant que l'omme en face de moi, sous les éclats de la foule. Tout ce que mon adversaire trouve à dire, c'est :
-Vous ne vous êtes pas trouvé pour rien.
Puis il quitte la table en éclatant de rire à son tour.

Le jeu continue ainsi, mais sans nous. Nous préférons regarder les autres parties se dérouler avec d'autres hommes, sous la jubilation de la foule.

[2 jetons !]

[Ayme]

[Post 4]


« Je ne vous avez pas vu non plus »

… Du sarcasme ou un reproche ? Ayme regarda les non-voyants, intriguée, en penchant légèrement la tête sur le côté, ne sachant pas quoi penser de cette réponse… Mais elle n’eut pas le temps de rassembler toute ses pensées que la rouquine se retrouva secouer dans tout les sens par la soi-disante Kaé qui les présenta au jeune homme.
D’ailleurs, la brunette parla tellement fort que les pauvres oreilles de la flamenoise qui avaient le malheurs de se retrouver à côté de la tête de la gamine, se mirent à sifflent. Décontenancer, Ayme avait la tête qui tournée et les oriel bouché et tenta tant bien que mal de comprendre ce qui se passer.

Mais pas besoin ! Kaé la poussé déjà vers une direction bien spécifique, et perdu, la rouquine se laissa guidé. Elle jeta juste un dernier regard en arrière et vi Nox, roulant parterre et riant à se tenir le ventre : il venait d’assister à un véritable kidnapping, Ayme devais déjà regretter son choix de partenaire, mais ne pouvais plus vraiment retourner sur sa décision.


Lorsqu’ils furent sortit de la foule et des odeurs de fritures, la brunette semblait moins Le presser, peut-être que maintenant que son loup été hors d’état pour nuire au stand de bouffe. Le trio se posa donc deux minutes pour reprendre leur souffle et prendre une décision. Ayme se raprocha d’une carte pour voir qu’elles autres activités se trouver au festival. Le coin « Jeu de table » attira particulièrement sont attention : « Jeu de chance ? Carte et autres ? Un endroit parfait pour tricher et s’en mettre plein les poches » fu sa première pensée.

« On a qu’à aller là, dit-elle en pointant le lieu sur la carte, ça à l’air…. »

Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Kaé était déjà à l’autre bout de la rue pour aller aux jeux. Ayme resta cloué sur place : n’était elle jamais fatigué celle là ?
Elle hausse les épaules, puis, sans ronchonner, suivit le reste des troupes.

---

Il y avait presque autant d’animation qu’au stand de bouffe mais Ayme se senti plus alaise ici ! Moins bestiale à se poussé de partout, les gens c’était attroupé autour de certaine table pour regarder les parties de jeux et retenir leur souffle au moment critique. Sans oublié le cri de victoire et les rires face aux défaites. La flamenoise fit le tour de plusieurs stands pour en choisir un qui lui plaisait, mais elle ne devait pas oublier de rester proche de la gamine bruyante brunette, après tout c’était son porte monnaie jeton…
Ou était-elle passé d’ailleurs ?

Une forte voix raisonna derrière Ayme qui la fit sursauter. Comment ces Pokémon ne pouvait-il pas être cardiaque avec un maître pareil ? Le non-voyant –Ayme ne se souvenait pas qu’il est donné son nom- n’ était pas très loin, après tout, avec ses autres sens développer, il devait trouver Kaé à des kilomètres à la ronde supposa Ayme.
Ayant retrouver ses beaux amis, Ayme leur fit un sourire amicale et joueur :

« Une partie de carte, ça vous tente ? »

HRP : Désolé Kaé mais je l'aime beaucoup ton personnage hein faut pas croire !
Désolé pour les fautes, j'ai pas relu... ><

[Kabuto Kimiyuki]

(Pense à numéroter ton post, j'ai failli ne pas le voir !!)

Je pus presque entendre l’esprit d’Otariachon se tasser sur lui-même. Il avait suffi d’une phrase, acerbe pour qu’elle me présente ces excuses. J’hésitai un moment. Elle me présentait ses excuses, ce qu’un noble arrogant ou un garde n’aurait pas fait. Pousser le bouchon trop loin relèverait de l’imprudence. En pays étranger, mieux ne valait pas compter uniquement sur le bec de Kimi pour me défendre. Je la laissais marmonner des excuses et des justifications aussi confuses qu’indistinctes dans le bruit de foule et je préférais passer à un autre sujet. Mais elle était aussi maladroite que vive, et autant pour se faire pardonner que pour continuer à s’amuser, elle proposa d’aller… Aux stands de tirs.
Pendant un instant, je considérai sérieusement l’éventualité de les planter là. Puis je poussai un soupir un peu exaspéré, avant de désigner mes yeux blancs sans un mot. Puis j’enchaînais en proposant d’aller faire une activité à laquelle je pourrais vraiment participer. Otariachon approuva vivement, au grand dam de mes oreilles. Le « Ouiiiiiiiiiiii ! » était tellement aigu que je n’ai pas pu m’empêcher de grimacer. Cela évoquait plus le crissement d’un Couaneton blessé  en plein hiver seul sur la banquise.  Elle enchaîna en se plaisantant… euh, présentant elle et sa demoiselle de compagnie plus calme. Ou plutôt sa copine, très proche, vu l’affection sincère qu’il y avait dans sa voix. Du coup, je devais intégrer leur nom. Otariachon s’appelait en fait Kaé, et Jolie Voix s’appelait Ayme. J’eux un sourire en tournant mon visage vers Ayme, qui semblait être la seule avec laquelle je puisse avoir une conversation raisonnable. J’ouvris la bouche pour me présenter…
Juste avant que la gamine (Oui, je voulais bien faire l’effort mental surhumain de ne pas l’appeler Otariachon, mais faut pas pousser le Grelaçon dans la mare aux Wailmer non plus.) ne nous interrompe. Encore. Mon dieu, Kaéromite ne s’arrêtait donc jamais ?! On aurait dit qu’elle avait l’énergie de cent Braisillon nouveaux nés combinés à la capacité sonore d’un Brouhabam en rut. Elle parla vite de ses Pokémons, avant de se rendre compte qu’ils étaient absent et de bondir à sa poursuite. Si elle n’avait pas eu la voix d’une jeune adulte j’aurais juré sur mes oreilles que j’avais à faire à quelqu’un de moins de 10 ans. Je commençais sérieusement à douter de mes capacités. Si elle était capable de gérer un Pokémon, non, tout une équipe de Pokémon, je n’avais plus du tout à douter de ma capacité à donner un entraînement décent à Kimi, mon Tiplouf. Je me demandais vraiment si elle aurait pu survivre à Mizuhan avec un état d’esprit aussi… euh… innocent ?! Elle effectuait sans aucun doute le voyage avec Ayme. Elle n’aurait pas pu survivre toute seule… n’est-ce pas ?
La gamine revint en tenant son Pokémon, que je n’avais jamais entendu. Apparemment, cela s’appelait Zorua, c’était un quadripède et c’était assez gourmand. Ça avait également de la fourrure, vu que j’avais senti son odeur lorsque Kaérée-dans-sa-tête avait agité sa main devant moi. Je croisais les bras, ne sachant pas comment réagir. C’était rare, mais on ne m’en laissait pas vraiment le temps. La gamine entraînait joyeusement sa compagne, sous les rires tonitruants d’un Cornèbre. Le Pokémon semblait à terre et avait été terrassé par le spectacle qui devait être d’une drôlerie indicible. J’ai soupiré, à nouveau.
J’ai hésité un moment à les suivre. Est-ce qu’il valait vraiment mieux suivre la gamine de Brouhabam dans une foule bruyante, tout ça pour dépenser quelques jetons ? Mais j’avais besoin d’informations, et ce qui était certain c’est que le spectacle de la gamine et de sa compagne serait intéressant.  Je les suivis, à bonne distance néanmoins. Je n’avais pas besoin qu’on me casse littéralement les oreilles. C’était mon seul moyen de survie.  Je suivais Kaéropique (je ne pouvais pas isoler et encore moins me concentrer sur la respiration d’Ayme), ce qui était assez simple, on se l’imaginera.  A ma gauche, j’entendis ayme, qui s’était arrêté, proposer d’aller dans un lieu. Avec un sourire discret, je passais devant elle au moment où elle se rendit compte que Kaérosaure n’avait même pas attendu son avis pour avancer.
Peu à peu l’odeur écœurante de pâte frite disparut. Nous étions dans une aire tout à fait différente. En écoutant les conversation d’une oreilles distraite je me rendis compte qu’on était bien à l’aire de jeux. A une table, un Terrosien avec un accent anglais fort insultait ses adversaires en parlant de cartes truquées. A environ dix mètres sur ma droite, un commentateur passionné débitait dans un français impeccable les péripéties d’une course de Pokémon. Je regrettais fortement de ne pas avoir de Dimoret pour leur montrer la vraie signification de rapidité. J’entendis Ayme passer devant moi en s’intéressant à une partie de carte serrée qui se déroulait sur ma gauche au niveau d’un stand, et non d’une table. Je la suivis, sans aucune volonté de me cacher, mais sans faire de bruit non plus. Ce qui fait que je restais dans son dos et que peu à peu, fasciné par l’activité autour, elle sembla m’oublier.
Sauf que nous étions passé devant Kaéromite, qui s’était arrêté derrière nous pour une raison connue de Kyogre seul.

-Hum, Kaé est derrière, Jolie V…

A peine avais-je terminé ma phrase que je me mordais les lèvres. Tout d’abord parce que elle avait sursauté, et s’était retourné vivement sous l’effet de la surprise. Je reculais moi aussi, un peu surpris par son geste. Ensuite, parce que ses pas. Je vous explique. La plupart des jouvencelles que je connaissais auraient avancé de frayeur en tournant la tête, juste après avoir sursauté. Ou elles se seraient retourné en s’esquivant sur un côté. Pas elle. Juste après son sursaut, elle avait pivoté en deux pas, aussi élégants qu’une danse de kabuki. Dans un espace si réduit, le son qu’avaient fait ces pas était quasiment une œuvre d’art à elles toute seule. Elle maîtrisait sans aucun doute un art martial. Et il n’était pas bon de rester à portée d’atteinte d’un artiste martial.
Mais c’était surtout parce que j’étais stupide et que j’avais failli l’appeler Jolie Voix. C’était étrange, et je craignais d’avoir commis une bourde stupide. J’eus un sourire pour masquer mon embarras pendant que je rougissais. Pourquoi la fille décente avait droit au surnom stupide tandis que la gamine Brouhabam qui avait systématiquement un nom tourné en ridicule dans ma tête avait droit à un nom normal ?
A peine une seconde s’écoula tandis que toutes ces pensées se bousculaient dans ma tête. Je fermai les yeux, pour signifier mon embarras, avant de me rendre compte qu’elle ne le comprendrais sans doute pas.

-Excuse-moi, Ayme. J’aurais dû signaler ma présence…

J’inspirais profondément en passant la main dans mes cheveux pour reprendre contenance.

-Kaé est à la table derrière. On y va ?

Nous rejoignimes la gamine à une table et Ayme proposa avec un ton de Farfuret rusé (pléonasme.) un jeu de carte. Hmmm. Un jeu de cartes, hein ? Ce n’était pas chose courante dans le Nord. Mes père et frères préféraient plutôt jouer aux dés ou aux osselaits. Mais ma mère m’avait donné quelques bases avec les cartes. En même temps qu’un cours assez approfondi sur les probabilités. J’esquissais un sourire joueur.

-Si quelqu’un veut bien me montrer où m’asseoir et m’expliquer les règles, je suis d’attaque.

Je fis un pas sur le côté, pour éviter un passant qui me passait devant… et marchait sur la queue du Zorua.

[Kaé]

Message n°7


Kaé continua sa course à travers les rues de la ville, ne se rendant même pas compte que ses amis avaient commencé à établir une distance de sécurité avec elle. Elle ne s’arrêta dans sa lancée lorsqu’un bruit encore plus fort que celui de sa voix résonna à ses oreilles. Se détournant du chemin, elle joua des coudes pour découvrir la source de ce fracas soudain, et se trouva au premier plan d’un jeu de chamboule-tout où le monsieur s’amusait bruyamment de sa victoire. Le gamine leva les yeux, et vit que si en effet il se n’en était pas trop mal sorti, il restait quand même deux boîtes côte à côte encore debout et intouchée.

Mais non t’as rien gagné du tout, commenta la fille, se souciant très peu des lourds regards que le type et sa bande venait de poser sur elle. Il en reste plein que t’as raté !

Pendant un instant, on aurait pu croire que les hommes allaient l’attraper par les cheveux et la balancer par terre pour son insolence, mais ils finirent par se « détendre » et, le concerné, joueur, proposa un marché à la jeune gamine.

Tu  te penses maline, hein ? Tu crois que tu peux faire mieux ? Et bien écoute, v’là ce que je te propose : je te file ma dernière balle, et si tu arrives à virer les deux boîtes, j’te donne mes gains sur la partie. Mais si t’y arrives pas, tu devras me la rembourser ! dit-il en tendant la boule à la fille.

Kaé le dévisagea un instant, puis fit grandir son sourire « crochu » d’une de ses oreilles à l’autre avant de saisir le projectile qu’on lui proposait.

You’re on ! rigola-t-elle, et instantanément la bande de joyeux fêtards se mirent à taper des poings et des pieds pour faire plein de bruit, probablement en signe d’encouragement – ou de moquerie, mais ça la gamine était incapable de le détecter.

La fille se mit en place, et malaxa la balle dans ses mains. Elle était pas mauvaise à ce jeu-là, mais elle devait avouer que cela faisait quelques temps qu’elle n’avait pas eu l’occasion d’essayer ses talents. Elle avala sa salive, fit quelques tours de poignet avec la boule, lui fit un bisou pour bonne chance, puis la balança enfin d’un mouvement vif et sec.

La balle percuta la boîte sur la gauche qui tomba immédiatement sans problème dans un grand vacarme, et toucha dans sa chute celle de droite. Kaé fit un grimace, déçue d’avoir raté le milieu entre les deux caisses, mais ne désespéra pas pour autant. La seconde cannette se mit à tournoyer sur elle-même, comme si elle hésitait à donner raison à la lanceuse. Tout le groupe était silencieux, les yeux rivés sur le spectacle. Et finalement, la boîte abandonna sa danse et se laissa tomber au sol avec ses compères. Kaé lança un trop bruyant « YEEEEEES ! », devant les hommes abasourdis. Au bout de quelques instants, ils se mirent à rire en donnant des grands coups dans le dos de la fille en guise de félicitation, et l’homme qui lui avait lancé le défi lui donna, comme promis, son gain. Elle eut droit à encore deux-trois compliments, mais eut du mal à les entendre à cause de tout le vacarme environnant. Finalement – se rappelant qu’elle avait laissé des gens en plan – elle salua le monsieur et s’extirpa de la foule, pour se trouver nez-à-nez avec Ayme et Kabuto.

Regardez, j’en ai gagné encore plus ! annonça-t-elle fièrement avec son sourire toujours aussi « crochu », en montrant les nouveaux jetons qu’elle avait dans les mains.

Sa nouvelle meilleure copine, voyant les sous, proposa alors une partie de cartes, que le monsieur aveugle acquiesça. Toujours toute excitée, Kaé leur dit « oh viiiiiiiii » – à peu près comme ça – et leur indiqua un endroit où elle avait vu ce genre de pratique. Au moment où elle donna la direction, le groupe entendit un « Kaï-kaï-kaï ! » violent s’échapper du dessous du pied du Mizuhanien. Immédiatement, la Zorua attaquée pivota pour s’en prendre à son agresseur, et mordit donc férocement dans la chaussure qui avait osée s’en prendre à elle. La dompteuse reconnut la voix et se pencha pour analyser la situation : elle trouva sa renarde en train de mordiller goulument la botte de l’homme. La fille la saisit pour tenter de lui faire lâcher la chose, mais elle s’y accrochait résolument. Finalement, elle tenta de la feinter avec un morceau de chou qu’il lui restait, avec succès : la bête laissa sa prise pour se jeter sur la nourriture qu’on lui offrait. Pendant qu’elle grignotait, Kaé la ramassa pour la porter dans ses bras, afin d’éviter que cela ne se reproduise.

Le groupe s’installa à une table et se mit à jouer, et vers la fin de la partie Zozo commença d’abord à pâlir, puis à devenir toute verte, et finalement vomit sur sa dresseuse. Cette dernière se leva en panique.

Tu vois ce qui arrive quand on mange trop de choux frits ! la gronda-t-elle. Je file à l’infirmerie, il pourront peut-être lui donner un truc. Tenez, prenez mes derniers jetons, amusez-vous bien avec ! proposa-t-elle en donnant le reste de ses gains, avant de filer à fond la caisse vers la direction qu’indiquait le petit panneau blanc avec une croix rouge dessus.

HRP:

~ 1 jeton ! ~

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