[ Clos ] Labyrinthe Végétal

[Maître du Jeu]

Labyrinthe Végétal

Pour amuser les enfants et décorer les chemins conduisant à l'un ou l'autre des jardins, les Nalciens ont fait pousser et ont taillé avec patience et précision de jolis labyrinthes de buis, d'un mètre de hauteur environ. Régulièrement, des panonceaux indiquent les directions à suivre pour atteindre une destination en particulier. Parfois, ces écriteaux racontent des passages de l'histoire des Jardins, de leur création en tant que simple culture de plantes médicinales, à leur extension suite aux aléas de la vie d'Érasia.

Certaines plantes très rares poussent au détour des allées, et il est toujours indiqué qu'il ne faut pas les toucher. D'autres, plus communes, peuvent être cueillies sans problème dans la limite du raisonnable.

[Silver Belister]

1/

« Et elle ?
-Non.
-Elle ?
-Non.
-Elle ?
-Pour la quarante-troisième fois Jester, c’est non. Ce n’est pas que ces filles ne me plaisent pas, mais je ne cherche personne en ce moment.
-Tu cherches un homme alors ?
-Non plus !
-Franchement, tu sais pas ce que tu rates, ya plein de monde ici.
-Donne-moi plutôt les ballons gonflables, je vais en avoir besoin.

-Ok, ok. » Elle tira sa langue extensible et en sortit des ballons faits à partir de fines déjections visqueuses de Tarmorv. En les laissant reposer dans un endroit sain une bonne dizaine d’année, cette boue perdait son odeur et comme elle était très élastique, elle avait de nombreux usages, notamment dans le bâtiment… Mais aussi dans les loisirs.

Nous étions devant l’entrée du labyrinthe qui était remplie de gens venus admirer ces végétaux célèbres dans tout Erasia. D’un geste des doigts, j’appelai l’air à moi, et il fit aussitôt gonfler les ballons. Ces derniers étaient tout en longueur et ressemblaient à de grosses saucisses, mais ils pouvaient facilement être métamorphosés en les pliant et en modifiant la répartition de l’air à l’intérieur.

« Ah je comprends, lança Jester, tu veux faire des pliages ! Attends je peux t’aider dans ce cas, ça me connait ces trucs ! »

Et elle déploya sa longue langue et la tortilla pour la nouer en des formes plus ou moins complexes qui imitaient remarquablement bien certains Pokémon. Je devais reconnaitre qu’elle plus douée que moi dans cet art, car elle maîtrisait des formes qui m’étaient jusque-là inconnues.

« Alors ça te plaît ? Me lança-t-elle ».

Félicie, pour sa part, semblait conquise, car elle applaudissait de ses petites mains à chaque nouvelle forme.

« Oui beaucoup. Tu peux remettre les trois derniers s’il te plait ? Ramoloss, Excellangue et Qulbutoke ? Je vais m’en inspirer pour mes ballons… "

Et je commençai à les tordre jusqu’à leur donner la forme voulue. Je les accrochai ensuite à une ficelle et commençai à en distribuer aux enfants qui depuis un bon moment me regardaient faire.

Bien entendu, magicien oblige, je ne me contentais pas de les leur donner : une fois terminés, les ballons disparaissaient de la vue de tous – dans le ventre de Jester, elle aussi invisible, avant de réapparaître devant les yeux ébahis des gamins.
Alors que je distribuais un de mes derniers ballons, un Carapuce, une petite fille qui était venue parmi les derniers avec sa mère lança :

« Maman, maman, je veux le ballon violet ! »
Et elle pointa ce dernier du doigt. Sa mère leva les yeux et lui dit :
« Non ma chérie, ce n’est pas un ballon mais un Pokémon et il appartient au monsieur. Prends plutôt ce Carapuce." La gamine obtempéra avec un grand sourire et attrapa le ballon quand ce dernier disparut puis réapparut juste devant elle lorsque Jester le recracha, puis elle s’éloigna avec sa mère.

« Tu m’expliques pourquoi tu commences toujours par amuser les enfants ? Je veux dire, je trouve ça très sympa à faire mais c’est plus un truc de clown que de magicien non ?
-Pourtant, tu viens de m’aider à faire un petit tour. C’est vrai que ce tour est basique mais selon mon expérience, les enfants sont un bon indicateur de la bonne ambiance qui règne au sein d’une fête. Ici, ils sont joyeux et n’hésitent pas à venir quémander des ballons. On va donc pouvoir faire un grand spectacle ! Ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, je ne me voyais pas faire ça lors du festival de la nouvelle-Gilnéas et pourtant, il y avait pas mal d’enfants…
-Oui, je vois ce que tu veux dire… Tiens, il me reste un dernier ballon dans le ventre. »

Et elle le cracha. Le ballon était tout rond et de couleur rouge. Il était également plus petit que les autres…

« Bon, celui-là, on peut pas faire de joli pliage avec… Donc on a qu’à dire que c’est un Voltorbe ! »

Et elle offrit le petit ballon à Félicie qui le réclamait. La chatte l’attrapa par la petite ficelle qui le retenait et lança un joyeux :

« Merciiiii ! Félicie aime les ballons ! »

Perchée sur mon épaule, elle ne perdait pas une miette de tout ce qui se passait aux alentours, et n’aurait lâché pour rien au monde le cadeau de Jester. Mais tandis que je flânais dans les jardins à la recherche d’un nouveau tour, un son discordant éclata au dessus de ma tête.

Fiesta, qui jouait de son violon au-dessus de ma tête, venait de se faire emporter par une bourrasque printanière. Il termina sa course non loin du mur d’un des jardins. Inquiets, Jester et moi le rejoignîmes et lui demandâmes s’il allait bien. Il nous répondit par l’affirmative, mais je compris qu’il avait un problème et devant mon insistance, il m’expliqua :

« Ce sont mes bras, ou plutôt mes ficelles. Elles sont bien trop fines pour me permettre de jouer des airs rapides qui demandent un maniement dextre de l’archer. Si je décide d’aller plus vite, mes cordes finissent par chauffer à cause des frottements, et cela me fait mal et m’empêche de continuer. De plus, ce vent qui m’envoie balader n’arrange pas ma situation…
-Je ne sais pas quoi faire pour vos bras malheureusement, mais pour le vent, je peux toujours l’apaiser…
-Non Ombre, ne vous occupez pas de moi. Vous avez votre propre art à performer, tout comme j’ai le mien. D’habitude, pour les morceaux rapides comme celui que je viens de rater misérablement, il me faut trouver la vitesse optimale, la vitesse limite que je peux atteindre sans faire chauffer mes bras. Hélas, elle dépend des notes que je joue, de la manière dont je positionne mon archet et donc varie entre chaque morceau… »

Je me concentrai alors sur la mélodie que Fiesta venait de jouer. Celle-là, je la connaissais…

« Si vous voulez, je peux fredonner les premières paroles, celles qui sont en Terrosien, pour vous donner le rythme à suivre. Ma voix n’est pas très belle, mais vous avez pu constater que je chante à peu près juste… Si vous vous calez sur moi, vous pourrez vous réguler...
-Oui, oui… Cela pourrait m’aider, s’il vous plait ! »

Et je commençais à fredonner les premiers mots de cette chanson qui étaient en Terrosien pour les couplets et en Mizuhanien pour les refrains. Je ne maîtrisais pas du tout la langue du pays de l’eau, mais je connaissais les paroles terrosiennes plus ou moins bien et je commençai à les fredonner pour guider le ballon. Au milieu du premier couplet, son rythme vacilla, mais étrangement, il se reprit rapidement et termina sa chanson.

« Félicitations ! Lui dis-je.
-Oh vous savez, ce n’était qu’une simple chanson… Merci à vous !
-Je ne parlais pas que de la chanson… Montre-lui Jester ! »

Et ma Fantominus, hilare, sortit un miroir de son corps, grâce auquel le ballon put constater… Son évolution !

« Ca alors ! Je… Je ne m’en suis même pas aperçu ! Pas étonnant que j’ai tout d’un coup senti autant de force dans mes bras… »

Et pour tester son nouveau corps, il fit quelques tours dans les airs, mais il s’arrêta brusquement non loin d’un des murs du jardin.

« Venez-voir ce que j’ai trouvé ! » Nous appela-t-il

Ce que j’avais d’abord pris pour des lézardes dans le mur comme il en existait tant d’autres dans ces pierres anciennes était en fait une inscription gravée. Elle disait ceci :

« Tous les vents nous guident. Si vous ne sentez pas le vôtre, regardez autour de vous. Vous trouverez la rose des vents… »

Cela ressemblait aux premiers vers d’un poème, mais je n’avais aucune idée de ce qu’il signifiait… Sans doute fallait-il entre à l’intérieur du dédale pour le découvrir !

[Chanson jouée par fiesta : ]

[Kaé : Malheureusement, si jolie soit ta citation, on a précisé qu'il n'était pas possible de gagner des jetons dans ce topic. :-x Next time maybe !

[Eden Sovial]

(1)

Plus ou moins chassé de son Académie parce qu’il ne donnait plus aucune motivation particulière et que cela agaçait son maître plus qu’autre chose de garder un incompétent, Eden pouvait dès à présent se mouvoir tranquillement entre les différents pays (mais aussi Continent si l’envie le prenait). Bien évidemment, il était et resterait rattaché à son Maître tant qu’il n’aurait pas valider sa troisième année. Pour le moment, il n’en était qu’à la deuxième et vu comment il s’y prenait, le blond risquait sûrement redoubler, au grand désespoir de ses camarades. Mais il n’était pas le seul à se « détacher » progressivement de l’enseignement puisqu’Aaron commençait à s’orienter vers les matchs d’arènes. Oui, l’envie soudaine de devenir un Dresseur reconnu l’avait pris et le fait qu’Eden ait gagné un ruban avait titillé son envie de découvrir la sensation que pourrait procurer les matchs officiels ou non.

« Vous êtes incorrigibles tous les deux… Franchement, qu’est-ce qu’il vous ait passé par la tête ? »

Lucas posa délicatement sa tasse de thé sur son socle après y avoir goûté et le jugeant trop chaud encore. Le jeune homme croisa alors ses bras sur la table et regarda son camarade en face de lui, en train de jouer avec sa cuillère. Le blondinet bouda tout en remuant sa boisson chaude pour faire fondre les morceaux de sucre qu’il avait rajouté. Une fois fondus, il en rajouta deux autres et alors qu’il allait encore en remettre, Lucas l’arrêta en lui prenant son bras.

« C’est bon, tu en as assez mis Eden. »

Le blond ronchonna un peu et reposa sa main sur la table. L’élémentaliste du vent soupira longuement et but une gorgée de son thé, se demandant alors quand allait se terminer ce « rendez-vous ». C’était sympa de la part d’Eden d’être passé voir Lucas à Alfen mais si c’était pour voir le blond aussi déprimé, ce n’était pas nécessaire.

« J’ai l’impression d’avoir tout raté…

- Bien sûr que non. Enfin dernièrement tu fais n’importe quoi alors c’est normal que le Maître soit quelque peu en colère contre toi. Et Aaron aussi… Avant de prendre quelques libertés, vous devriez plutôt vous concentrez sur la fin des études… Dis-toi qu’après on pourra faire ce qu’on veut.

- Ce qu’on veut ?, répliqua Eden en se redressant. Je ne crois pas non… On est tous liés au Maître d’une certaine façon… »

Les deux garçons se mirent à soupirer simultanément. Car en effet, ils étaient les « élus », les trois prodiges que Maître Saguiel avait choisis. Et par conséquence, même s’ils obtenaient une classe supérieure à celle d’Elémancien, ils resteraient liés au Maître et à ses enseignements. Qui sait, peut-être qu’ils pourraient enseigner dans l’Académie une fois leur grade obtenu et leur troisième année validée ? En tout cas, cela semblait plaire à Lucas contrairement à Eden qui n’avait nullement envie de passer ses journées à entraîner des gamins (il pensait cela en s’imaginant plus mûr et adulte, un vieux quoi). Le blond porta la tasse à ses lèvres et lorsqu’il but une gorgée, il fit une mine de dégoût. Evidemment, c’était trop sucré mais la faute à qui ?

« Puisque je suis à Alfen, y’a-t-il des choses à faire ? Je connais pas du tout Nalcia, enfin j’y suis venu deux trois fois mais ce n’était pas du tourisme…

- Ouais… Tu dis ça mais tu as rencontré deux jeunes femmes très jolies ici. Les Nalciennes t’intéressent ? »

Eden ne put s’empêcher de rougir sous le regard amusé de son camarade qui éclata de rire. Oui bon, Mizuki était une jeune femme très gentille et… jolie tout comme Miku qui l’avait grandement aidé mais de là à dire qu’il s’intéressait et intéressait aux femmes, non mais oh ?! Le garçon honteux déplaça sa tasse trop sucrée sur le côté et aussitôt, Rhamshyde qui était devenue plus clémente, se jeta sur la table pour goûter au liquide. Cela ne semblait pas la déranger.

« Plus sérieusement. En ce moment c’est le Carnaval et si tu veux, il y a des attractions aux Jardins des Concordes. Je ne comptais pas m’y rendre mais ça pourrait être sympa d’y aller ensembles. Tu en penses quoi ? »

Eden approuva l’idée de son camarade. En plus, ce n’était pas trop loin et puisque c’était Lucas qui proposait, il ne pouvait refuser ! Ainsi, les deux jeunes hommes prirent la route vers les Jardins des Concordes après avoir pris le temps de s’être renseignés sur les festivités. Il y avait bien une calèche qui faisait le trajet Alfen jusqu’aux Jardins ce qui était plutôt intéressant. Une fois sur les lieux, les deux garçons découvrirent l’entrée des Jardins et toutes les activités qu’ils pouvaient faire. Lucas préférait s’orienter vers les vergers et rien ne les empêcher de faire leur petite affaire dans leur coin. Eden prit alors le chemin vers le labyrinthe végétal et commença à se perdre dans le dédale.

Il y avait des enfants qui couraient dans les allées dont certains avaient des ballons en forme de Pokémon. Eden ne put s’empêcher de sourire en les voyant s’amuser autant. Il aurait eut leur âge, oui, il se serait comporté comme eux. Mais maintenant qu’il était un adulte, il devait bien se tenir. Bien que des fois, ses attitudes faisaient plus penser à un gamin… Un panneau se présenta alors devant lui où était dessinée une sorte de fontaine et il prit cette direction.

« Hein ? »

Apparemment, il n’avait pas pris le bon chemin puisqu’il se retrouva dans un cul de sac. Le blond pencha la tête sur le côté et se demanda alors où il avait pu louper l’entrée vers la fameuse fontaine de panonceau. Contraint, il fit demi-tour et essaya de se concentrer plus activement car il pourrait très bien se perdre dans ce labyrinthe… Rhamshyde descendit de l’épaule de son maître pour le guider à sa façon. Voyant que sa créature semblait s’amuser, le blond se laissa alors guider par son Pokémon qui finalement, le guida bien jusqu’à la fameuse fontaine. Cette dernière se trouvait également dans un cul de sac mais arrondi et à son centre. Le jeune homme s’approcha du petit bassin et vit des Marill qui s’y baignaient. Les créatures aquatiques cessèrent leur chamaillerie avec l’eau quand elles virent le petit rongeur blanc se pencher en avant. D’ailleurs, l’une des souris bleue ne put s’empêcher de cracher un petit jet d’eau sur Rhamshyde qui recula sous la surprise. Et alors qu’elle s’apprêtait à faire jaillir des éclairs de ses joues, Eden s’empressa de la prendre dans ses mains mais…

« Non Rhamshyde, tiens-toi tranquille ! Elles veulent juste… ARGH !!! » et le blond se prit une belle décharge électrique… « s’amuser… »

Eden lâcha sa créature avant de s’effondrer sur les fesses, ayant toujours des picotements à cause de l’électricité. Sa souris le regarda, comprit alors sa bêtise et s’excusa à sa façon en se frottant contre sa jambe. Le dresseur accepta ses excuses et commença à s’y faire à son caractère impulsif. Par ailleurs, il lui montra alors que les Marill faisaient ça à tous les passants puisque deux enfants s’approchèrent du bassin et furent eux aussi éclaboussés. Ces derniers se mirent à rire aux éclats et essayèrent à leur tour de les éclabousser. Oui, tous étaient venus dans les Jardins pour accueillir les beaux jours et la prochaine saison…

[Silver Belister]

2

« Une rose des vents, commenta Jester, c’est quoi ce truc ? Ya plein de roses dans le coin mais aucune en vent… C’est quoi ? Une création d’alchimiste ?
-Ca pourrait, expliquai-je, mais dans son sens premier, la rose des vents est une sorte d’étoile montée sur un compas qui a au moins quatre branches et elle permet de s’orienter en bateau en calculant sa direction par rapport à celle du vent. Mais peut-être qu’il faut prendre l’expression au sens propre, éventuellement…
-Ya que des fleurs autour de nous… Ces compas, ils sont en bois et en métal et pas très grands non ? Si c’est le cas, on va avoir du mal à les retrouver dans ce labyrinthe.
-Tu viens de Nalcia mais tu ne connais pas les roses des vents, Jester ? Demanda alors Fiesta, surpris.
-Erreur mon cher, répondit-elle en tirant la langue. C’est vrai que j’ai pas mal vécu à Alfen, mais je suis née et je suis morte à Terros ! Et je dois avouer que je me ne suis jamais vraiment intéressée à la navigation…
-Peut-être qu’il s’agit de dessin de rose des vents gravé dans un tronc, comme le message de tout à l’heure ? Proposai-je.
-Ah ouais pas bête ! S’exclama Jester. Et si on se séparait pour couvrir plus de surface ? Félicie et moi et Fiesta et toi, Ombre. Et si jamais je croise Caillou dans ce labyrinthe, je lui demanderai de nous aider dans nos recherches. Mais depuis qu’on est entré dans ce dédale, il furète comme un fou à la recherche de nouvelles pierres… Enfin bref, qu’est-ce que t’en dis Félicie ? Tu veux venir te promener avec moi ?
-Oui, répondit gaiment la petite chatte. Félicie veut aller avec Jester ! »

Et elle sauta de mon épaule et se mit à marcher au niveau de Jester qui commença alors à lui parler. Quelques secondes plus tard, la Psystigri éclata de rire. Décidément, Jester savait y faire avec elle… Je leur recommandai d’être sage, puis Fiesta me dit :

« Que diriez-vous de tester mes nouvelles performances en vol ?
-A votre bord, vous voulez dire ?
-Précisément !
-Parfait. Je monte ! »

Utilisant ma maîtrise de la vitesse, je sautai au somment du ballon d'un seul bond. Mais j’avais bien trop peu d’équilibre en restant debout, aussi m’assis-je en tailleur sur la tête de mon Pokémon qui décolla alors le long du mur. Ainsi, Fiesta pouvait balayer de ses yeux le bas des murs végétaux tandis que je m’occupai de la partie la plus proche du faîte. Nous tournâmes alors dans les jardins pendant vingt bonnes minutes sans rien trouver. Pas la moindre rose des vents, réelle ou gravée…

Soudain, Fiesta s’éloigna légèrement du mur et se retourna, me forçant du même coup à faire volte-face. Il semblait très concentré. Je connaissais cette expression. J’avais la même lorsque Jester communiquait avec moi à distance.
« Jester a trouvé quelque chose ? Demandai-je.
-Oui. Elle pense avoir trouvé la rose. Mais elle ne sait pas quoi en faire.
-Que voulez-vous dire ?
-Je n’en sais pas plus, elle a refusé de m’en révéler davantage. Elle m’a juste demandé de la rejoindre.
-Alors allons-y… »

En passant par la voie des airs, nous ne fumes pas ralentis par la configuration alambiquée du labyrinthe, si bien que nous rejoignirent mes deux Pokémon en moins de cinq minutes. Jester nous attendait devant une bifurcation à partir de laquelle s’étendait une magnifique arche végétale constituée de roses de toutes les couleurs.
Avant que j’aie pu poser la moindre question, une petite voix se fit entendre :

« Le rose, le rose, Félicie aiiiiiiiiiiime le rose !
-Et voilà la rose ! Compléta triomphalement Jester. »

Effectivement, comme l’avait dit ma Fantominus, l’atmosphère autour de nous était rose. L’air qui nous entourait avait lui-même cette teinte. Et cette fumée singulière semblait s’élever vers le ciel… Mais un étrange lierre qui serpentait au-dessus de nous à travers les roses plaquait ces drôle d’émanations au sol. Félicie essayait en vain d’attraper cette mystérieuse brume rose en sautant, mais sans succès.

« Vous avez une idée de l’origine de ce phénomène ? D’ailleurs à ce propos, vous pouvez remercier Félicie, c’est elle qui l’a trouvé.
-Merci Félicie. Et ce sont des Rose de l’Aurore. Expliquai-je.
-Pardon ? Demanda Fiesta
-Comment tu sais ça ? Renchérit Jester. Et c’est quoi les roses de l’aurore ?
-Des roses qui libèrent un pollen en grand en quantité mais translucide. La lumière passe à travers ces particules végétales, et elle ressort colorée en rose.
-Depuis quand tu t’y connais en botanique ? Demanda Jester, surprise.
-Je n’y connais pas grand-chose, sauf en ce qui concerne les fleurs qui servent dans les tours de magie. Mais cette fleur est la fleur préférée de ma sœur. Et elle s’y connait plutôt bien en botanique.
-Ah… Mais du coup, si ça c’est bien la rose, où est le vent ?
-Fiesta, tout à l’heure, quand nous étions dans les airs, vous êtes entré à moment donné dans un courant aérien non ?
-Oui. Il y en a plusieurs qui s’entremêlent au-dessus de nos têtes dans une sorte de noeud. Mais comment trouver celui qui est désigné par les deux vers ?
-Je parie que si on parvient à emmener ce pollen jusque-là, il nous indiquera la piste à suivre.
-Mais comment on peut faire ? Ce lierre bloque le pollen ! répliqua Jester
-Il faut le couper pour laisser monter le pollen… Mais cela détériorerait le jardin. Ou alors il faudrait que quelqu’un puisse le tailler ou le déplacer sans le couper.
-En fait, la rose des vents, c’est plutôt le rose parmi les vents pour le coup. Enfin bref… Donc en gros, il nous faudrait soit un maître de l’eau, soit un maître des plantes, soit quelqu’un qui s’y connait en jardinage… » Réfléchit Jester. Puis soudain, son visage s’illumina et elle commença à ouvrir sa bouche en grand à la verticale, de plus en plus grand. Etirée au maximum, sa gueule faisait un bon mètre de haut !
-TAAAAAAAAAAADAAA ! Avec ça je vais aller Kidnapper le premier maître de l‘eau que je croise et je le ramène ici !
-Jester…
-Roooooh, je plaisante ! Je vais simplement lui demander poliment s’il veut bien nous aider. En attendant, z’avez qu’à rester ici Fiesta et toi. Commencez donc à générer du vent pour faire monter le pollen ! Parce que si j’i bien compris votre hitoire de nœud, les courants marins sont quand même à une certaine altitude ! »
Puis elle ajouta :
« Tu viens avec moi Félicie ?
-Oui, Félicie veut aider Jester à trouver le vent rose ! »

***

A ce sacré Ombre ! Il est trop crédule pour un magicien ! Bon plus qu’à trouver quelqu’un et à lui demander s’il est maître de l’eau... Hmmm, mes sens spectraux me révèlent qu’il y a un humain à proximité… Et Félicie l’a senti aussi, elle commence à courir vers lui. Finalement, après avoir parcouru deux ou trois couloirs végétaux – oui, comme je suis avec Félicie, je peux pas simplement passer à travers les murs. Finalement on déboule devant un jeune blondinet !

« Booonjouuuur, lui lançai-je gaiment, vous ne seriez pas maître de l’eau ou des plantes, par hasard ? Mon dresseur et moi-même, on aurait besoin d’un petit coup de main pour résoudre une énigme ! »

Et pour lui prouver que je n’ai que de bonnes intentions à son égard, je lui fais une joyeuse léchouille au visage !

[Miku Hatsune]

« Paix, voyageur »

~ 1 ~

Confortablement installée sur le dos de son Haydaim, la Nalcienne profitait du paysage et de la douceur ambiante des Plaines du Pays de l’Air. Le vent soufflait en une agréable brise printanière, et tout autour, la nature elle-même chantait des odes de paix et de calme qui trouvaient écho dans l’âme même de la jeune femme. Sa monture, qui avait insisté pour être celui qui l’emmènerait aux Jardins des Concordes, avançait tantôt au pas, tantôt dans un galop rapide avec de grandes foulées. Elaphos, qui avait toujours été un peu jaloux de Nebula, était fier de pouvoir porter leur maîtresse à son tour, et même s’il ne volait pas, lui, il était quand même capable de la conduire là où elle voulait. Alors, il prenait son temps et allait à son propre rythme, sachant que Miku n’était pas pressée par une quelconque mission.

La jeune Éleveuse avait laissé ses deux nouveaux protégés chez elle, après un mois de soins et d’efforts pour leur redonner goût à la vie. Si le Prinplouf était plutôt volontaire et désireux d’aller de l’avant, le Givrali, lui, était plus difficile à apprivoiser et à persuader. Persuader, plutôt que convaincre, d’ailleurs, car il était impossible de raisonner par des arguments quelqu’un qui était bloqué et meurtri dans son cœur... Oh, elle aurait pu les séparer et n’emmener que le Pokémon aquatique avec elle, mais elle avait senti que ce n’était pas encore le moment de laisser le renard livré à lui-même, même s’il n’était pas seul à la pension Hatsune. Il faisait tout de manière mécanique, automatique et sans motivation aucune, ce qui attristait profondément la Nalcienne, qui mettait pourtant tout son cœur dans sa tâche, et elle vivait cela comme un échec. Un échec temporaire, néanmoins, parce qu’elle voulait croire qu’elle parviendrait à le ramener du bon côté et à lui montrer que suivre Hanako dans sa décision de mettre un terme à son existence était le pire des choix.

« Oui, je sais, Tanaquil. Ne t’inquiète pas pour moi, ça va. »

Blottie contre elle, la petite Tarsal cligna des yeux pour s’assurer d’avoir bien compris le message, puis se lova contre la poitrine de Miku. Elle commençait à communiquer mentalement avec sa « Maman » de manière plus régulière, et elle faisait de gros progrès, tout comme son camarade psychique que la Nalcienne surnommait affectueusement « Conseiller ». Au contact de l’Éleveuse, chacun pouvait se développer à son rythme et comme il le souhaitait, certains étant plus rapides que d’autres, mais toujours dans la quiétude et le respect des attentes et des envies de chacun des pensionnaires.

« On ne peut pas demander à tout le monde de réagir pareil, et si Caesar doit prendre un chemin différent, on ne doit en vouloir à personne. »

Même avec de tels propos, Miku restait pragmatique. Elle était déjà ravie que la créature aquatique ait fait la démarche de se choisir un nouveau nom pour symboliser le début de sa nouvelle existence auprès d’elle, elle ne pouvait pas forcer le Givrali, dont elle ne connaissait même pas le nom actuel, à faire la même chose, ni à faire quoi que ce soit, en réalité.

« Je suis sûre que ça se passe bien, à la maison. Ils sont avec Obâ-sama, je ne m’inquiète absolument pas pour eux. Tiens, regarde plutôt, je vois les Jardins d’ici ! »

Les grandes structures et statues se profilaient en effet à l’horizon, un peu plus loin. Le cervidé accéléra l’allure, galvanisé par la présence toute proche du but. Curieuse, la Tarsal ouvrit ses yeux en grand pour essayer de voir tout ce qui s’offrait à son regard, mais à force de tourner la tête dans tous les sens, elle en eut le tournis, ce qui fit rire la Prêtresse.

« Ne t’en fais pas, on va rester un moment ici, tu auras tout le temps pour explorer ! »

Ravie, Tanaquil fit résonner sa voix dans l’esprit de sa Maman, qui mit pied à terre et prit quelques instants pour découvrir l’endroit. Il faisait bon, c’était coloré et chaleureux, et partout, des signes de collaboration et d’échanges avec les autres nations se dressaient fièrement. Miku sentit son cœur se gonfler d’allégresse à cette vision. Elle qui prônait l’entente et les interactions pacifiques entre les gens, elle se trouvait tout à fait à sa place dans ces lieux qui respiraient la quiétude et l’art de vivre.

Alors qu’elle s’engageait dans le Labyrinthe Végétal, amusée par la disposition des plantes et curieuse de visiter cette énigme de plantes, elle aperçut une tête blonde qu’elle reconnut aussitôt, accompagnée d’un Fantominus qui lui fit une léchouille au visage, au grand étonnement du Mizuhanien. Mais avant même que la jeune femme ne puisse faire quoi que ce soit, Tanaquil se téléporta juste à côté d’eux et se lança dans une grande tirade mentale qu’ils purent tous entendre :

« Oh, je t’ai vu dans l’esprit de Maman, tu es venu à la maison pendant que je dormais ! Dis, elle est gentille, ma Maman, hein ? Ah, et Diaphane va super bien, on s’occupe bien d’elle et elle adore nager dans le grand bassin, surtout quand il fait beau, d’ailleurs ! Maman m’a dit que tu la lui avais donnée parce que tu croyais qu’elle serait mieux avec nous, et ben elle est très bien à la pension ! »

La jeune femme s’approcha d’un pas rapide, se mordit la lèvre, puis s’inclina en s’excusant platement.

« Je suis vraiment navrée, Eden-san ! Tanaquil parle beaucoup, mais elle ne se rend pas compte qu’elle peut importuner les gens... En tout cas, elle dit vrai à propos de Diaphane, elle se porte à merveille, et j’ai récupéré de nouveaux pensionnaires depuis que je suis Éleveuse. Enfin, tout va bien de mon côté. Et toi ? Comment vas-tu depuis la dernière fois ? C’était... Il y a un mois, c’est ça ? Ça passe tellement vite... Oh, et je m’appelle Miku », fit-elle en s’adressant au Fantominus qu’elle ne connaissait pas. Peut-être était-ce un Pokémon récemment arrivé dans l’équipe du Mizuhanien ?

[Eden Sovial]

(2)

Calmement, Eden montra alors à Rhamshyde que les deux Marill présents dans le bassin n’avaient aucune attention de l’attaquer ou bien d’attaquer quelqu’un d’autre. Non, elles étaient justes là pour amuser les visiteurs s’arrêtant un court instant sur le lieu. Ainsi, le blond laissa sa souris se rapprocher du bassin pour venir renifler juste au-dessus. Une des créatures aquatiques sortit sa tête de l’eau et fit une petite fontaine juste au-dessus d’elle, s’amusant à la faire grandir ou à la rétrécir. Rapidement, la Pachirisu cessa ses petits éclairs sur ses joues et semblait enfin s’amuser ; avec sa petite patte, elle tenta même de « chopper » l’eau. Eden soupira de soulagement, épousseta ses vêtements et se redressa pour observer les environs. C’était plutôt calme comme endroit, il y avait bien des passants dans le labyrinthe mais ce n’était pas non plus la foule qu’il avait connu au Festival de Terros. Tant mieux car des fois, ce n’était pas très vivable et cela gâchait tout le plaisir d’y participer.  

Pendant que Rhamshyde jouait avec ses deux nouvelles copines, le garçon s’étira en levant ses bras en l’air. Enfin du repos ! Il n’avait aucune contrainte, aucune pression quant à son apprentissage vu que la seconde année à l’Académie allait bientôt se terminer et malgré les quelques péripéties qui s’étaient passées, il n’allait pas redoubler ! (du moins, il l’espérait car il restait encore trois mois d’apprentissage). Mais ce n’était par pour autant qu’il devait se relâcher totalement. Lucas avait raison ; il ne devait pas s’éloigner du « droit chemin » avant d’avoir terminé ses études bien qu’il approchait de la maîtrise ultime de son élément. Tu parles, le blond n’avait clairement pas envie de passer une nouvelle épreuve dans l’immédiat, il s’en sortait très bien ainsi !

Et alors qu’il pensait à son « avenir » tout en relâchant ses bras le long de son corps, il aperçut une espèce de boule de fumée violette. Il resta scotché dessus pendant deux secondes avant que deux yeux n’en surgissent, lui arrachant un cri de surprise. Eden recula de plusieurs pas en arrière, la peur se lisant sur son visage jusqu’à ce que la masse nuageuse ne « communique » avec lui. Apparemment, il cherchait un maître de l’eau afin de résoudre une énigme…

« Euh… Oui je suis un maître de l’eau… » commença-t-il à répondre. « Pourquoi pas, encore faut-il que j’y arrive, ahahaha. »

Le rire forcé typique d’un Eden gêné. Mais la léchouille à la fin, ce n’était absolument pas nécessaire ! Le blond resta figé pendant plusieurs secondes plus par dégoût car ça, il ne s’y attendait pas du tout !! Puis doucement, il s’essuya le visage avec ses mains mais vu que l’odeur risquait de rester, il leva sa main droite perpendiculaire à son corps en direction du bassin. Un filet d’eau s’éleva à partir du bassin et grâce à sa maîtrise, Eden le dirigea alors jusqu’à lui pour en former une bulle d’eau assez grande qu’il « prit » dans ses mains. D’un coup, il se passa de l’eau sur le visage. Que c’était rafraîchissant ! N’ayant pas de tissu à disposition, il s’essuya avec les manches de son pull et se tourna vers le Fantominus :

« Je veux bien aider ton dresseur mais plus de léchouille, compris ? »

Pendant qu’Eden était occupé avec le Fantominus, il n’avait pas fait attention au petit Psystigri qui l’accompagnait. Rhamshyde si puisqu’elle quitta les Marill pour se rapprocher de la petite chatte grise. Tiens, elle ressemblait à Myrallis mais elle ne sentait pas pareil. La souris blanche commença à tourner autour du félin avant de s’arrêter. C’est alors qu’une autre créature apparue aux côtés du garçon, plus petite et plus mignonne aussi avec son espèce de petit chapeau vert sur la tête. Cette nouvelle créature usa de se pouvoirs psychiques pour faire résonner sa voix dans la tête du blond et aux premiers mots, il ne comprenait pas de quoi ce Pokémon pouvait bien parler : « l’esprit de Maman » ? En plus, il enchaînant les mots, ne laissant aucune chance pour Eden d’en placer une donc il s’exprima de sa « vraie » voix, espérant casser le lien psychique :

« Oulà, attends, je comprends rien… Hein ? Diaphane ? »

Le déclic arriva quand il vit Miku apparaître juste derrière le petit Pokémon. Cette dernière s’excusa de l’attitude de son Pokémon à l’égard du blond. Eden ne put s’empêcher de rougir en la revoyant, toujours aussi belle et gracieuse et instinctivement, il se baissa en avant à son tour, pour s’excuser (s’excuser de quoi d’ailleurs ?). Bah il le fit et puis voilà.  

« Ne t’en fais pas voyons, j’ai juste été surpris, je n’ai pas l’habitude d’entendre des « voix » dans ma tête. Je suis content de l’apprendre car tu es une personne exceptionnelle, je savais qu’elle se plairait avec toi ! ». Il marqua une petite pause pour remettre ses souvenirs dans l’ordre, « Eh bien, je suis resté un peu sur Nalcia où j’ai revu une amie alors que ce n’était pas du tout prévu, comme quoi je peux être chanceux des fois ! Et puis après je suis allé la Ville Lunaire pour assister au Festival saisonnier, histoire de me changer les idées. »

Changer les idées ? Mais bien sûr… Eden s’était juste pris la tête avec le Maître et ce dernier l’avait à nouveau « expulsé » de l’Académie et ses petits camarades s’étaient joués de lui en lui faisant croire qu’il était l’invité d’un Concours... Genre il faisait l’élève rebelle maintenant ? Bon, évidemment, il s’était excusé en envoyant une lettre et qu’à son retour, il serait de nouveau le gentil et bon élève qu’il était avant. Puis voyant que Miku s’intéressait au Fantominus, Eden se reprit :

« Ce Pokémon ne m’appartient pas ! Il est juste venu à ma rencontre parce qu’il avait besoin d’un maître de l’eau pour aider son dresseur dans une énigme. Et je me suis proposé. D’ailleurs, on devrait y aller. » dit-il au Fantominus puis se tournant vers Miku « Tu veux venir avec nous ? À moins que tu aies prévu une toute autre activité. »

Et alors qu’Eden allait poser son pied par terre pour quitter les lieux, Rhamshyde se mit subitement à lui lancer une nouvelle décharge électrique. Le garçon se tordit dans tous les sens avant de s’écrouler sur le sol. Cet idiot allait marcher sur la petite Psystigri ! Heureusement que Rhamshyde était là quand même ! Cette dernière sauta sur le genou de son dresseur et lui montra alors la petite créature qu’il allait piétiner. Eden se redressa vivement et observa la chatte grise ;

« Je suis désolé, je ne t’avais pas vue ! »

Le blond se mit à genoux pour s’excuser auprès de la petite créature aux yeux violets. Faut dire qu’il avait été « occupé » par le Fantominus et sa léchouille… Lorsque les excuses se terminèrent, il était temps pour lui de rejoindre le dresseur de ces deux Pokémon afin de l’aider dans son énigme. Et évidemment, Eden fit attention où il mettait les pieds pendant tout le trajet…

[ Hrp : oui, j'avais complètement oublié que Félicie était avec Jester... Pardon TT ]

[Mai Tokiha]

1/

Mai regarda par la fenêtre, pendant que son oncle la sermonnait encore. Apparemment, il était rouge de fureur encore que l'armée de Nalcia le contacte, et il s'était aussitôt déplacé. La gamine avait été arrêté pour destruction de bien publique et avait passé quelques jours en cellule, mais ces quelques jours avait été plus terrible pour le briguant enfermé avec elle. Mais quand le Colonel Tohiha était arrivé, elle avait changé totalement d'attitude, ne s'attendant pas à le voir. Son exubérance se changeait aussitôt en peur. Peur de la punition qu'il allait lui coller, et le fait qu'il soit lui même venu, elle était certaine que cela empirerait les choses. Ils étaient donc sortis une heure après, ensemble. L'homme portait la claymore de la guerrière et la balle de son Pokémon et, bien qu'impressionner par son poids, refusait de la lui rendre avant de subir sa "punition", mais sans en dire davantage.

Ils étaient ensuite partis en carrosse vers une destination inconnue de la Flamenoise. Ils étaient seuls dans le véhicule, et depuis le début du voyage, elle regardait la fenêtre sans écouter les énièmes remontrances du guerrier... et elle en gagna un grand coup sur le crâne.

-Aïeuh! Mais ça fait mal.

-Tu as écouter quoi de ce que je t'ai dit ?

-Bah! Rien pourquoi ?

Et un nouveau coup tomba, plus fort que le précédent.

-J'ai jamais vu un soldat aussi lamentable que toi. Soupira-t-il.

Et celui-ci continua à hurler sur la gamine pendant qu'elle se massait le crâne. Et il faisait attention, cette fois, à ce qu'elle écoute ce qu'il lui disait.

Puis ils s'arrêtèrent soudainement. Quand la jeune fille sortit, elle ne put que sourire. C'était ça la punition ? Lisant dans ces pensées, le Colonel lança :

-Si tu brûle quoi que ce soit, ou détruit ne serait-ce qu'une fleur, je te jure que tu préférerait recevoir un coup d'épée en plein ventre plutôt que ce que je te réserve.

Le sourire s'effaça aussitôt. Puis il énonça la fameuse punition. Le lieu devant elle était en fait un festival. Des énigmes étaient cachés et elle devait en trouver trois.

-Mais c'est stupide comme fête!

Un nouveau coup de poing lui frappa le crâne, mais l'homme n'en tint pas plus remarque. Quand il eut finit son explication, il rajouta :

-Moi, je serai en train de boire un café, là bas. Mais si tu cause un petit dégât, je le saurai.

-Je peux avoir Kagutsuchi, au moins ?

Le gradé regarda la jeune femme d'un oeil suspect, et lui tendit la balle. Aussitôt elle l'ouvrit et se baissa pour saluer son ami, qui lui colla aussi un coup de patte sur le crâne, ce qui fit rire aux éclats l'homme qui s'éloignait.

Elle commença donc à avancer, après avoir relater les événements et la punition au petit Draby, qui riait tout le long du résumé. Après avoir bifurqué une fois, elle ne savait dans quelle direction, le duo aperçut plusieurs petits groupes.

-Il y a pas de doute, c'est vraiment une fête.

Le dragon éclata encore une fois devant le regard ahuri de la jeune fille. Mais celle-ci continua à avancer, la mine renfrognée. Rendu à un nouveau carrefour, elle se rendit compte qu'elle marchait vite pour son compagnon. elle l'attrapa donc.

-Vient là, tu va te perdre.

Elle le souleva, malgré ces protestations, et le plaça sur ses épaules. Mais c'était qu'il était lourd le bougre. La Flamenoise en était d'autant plus ravie. A ce moment-là, un groupe d'enfant les croisèrent, demandant à caresser le Pokémon. Une petite tappe sur la tête, et Mai se baissa gentiment. Elle ne savait pas si elle appréciait cette situation en fait. Puis les enfants étaient partis en courant, Mai les suivit avec la même innocence. Elle tournait, puis tournait encore, suivant seulement les petits jeunes de six ans en riant. Une tape la rappela à l'ordre.

-C'est vrai, on n'est pas là pour ça. Et si tu n'es pas content tu descends! Râla celle-ci.

La flamenoise regarda autour d'elle, elle ne savait même pas dans quelle direction aller. Devant ? Derrière ? La droite ou la gauche ? Elle se décida sur la droite et déboula... sur un cul de sac. Elle fit demi-tour et fila tout droit et rencontra... une autre voie sans issue.

-Raah! C'est chiant en plus.

Revenue au carrefour, elle prit à gauche, et trouva un nouveau carrefour. Elle grogna une énième fois. Après avoir traversé le troisième croisement, en allant toujours tout droit, elle commença à s'enflamer, au sens propre comme au figuré. L'élément sortait réellement de ses mains, de la taille de celles-ci, plus grand que ce qu'elle avait jamais fait jusqu'à présent. Un nouveau coup tomba sur sa tête, ce qui la calma un peu.

-Tu vas arrêter un peu ?

Elle remarqua alors un homme accompagné d'un gros Pokémon violet. Il semblait plus flotter que voler. Mai fit quelques pas dans sa direction.

-Bonjour. Vous savez où y a une énime?

[oui elle n'arrive pas à dire le mot correctement ^_^]

[Silver Belister]

3

Bah pourquoi il s’essuie le visage lui ? C’était gentil pourtant ! Je sens mauvais c’est ça ?
« C’est quoi cette tête ? Dis carrément que je pue, je t’en voudrai pas ! Mais tu te trompes si tu penses ça, je suis une Fantominus très propre ! La preuve, c’est que j’ai carrément avalé tout le nécessaire de toilette de mon dresseur ! »

Et je le lui prouve en régurgitant un savon entier tout beau tout propre devant lui.

« Bon, c’est vrai que j’ai vécu dans une poubelle pendant plusieurs années… Mais ça fait longtemps que j’en suis partie… Ou alors ça doit être l’odeur des chaussettes sales de mon dresseur qui remontent… Je les sens quelque part là au fond et…
-Encore encore ! Félicie aime arroser les souris ! »

Coupée dans ma phrase j’observe tendrement Félicie s’amuser avec les aquasouris en essayant de leur renvoyer leurs tirs aqueux avec ses pouvoirs psychiques. Je sais même pas si elle a remarqué la Pachirisu du garçon qui l’étudiait attentivement tellement elle est prise dans son jeu !

Mais alors que je suis envahie de pensées joyeuses, un ombre vient vite obscurcir le tableau. Une ombre noire qui se déplace dangereusement vers Félicie ! C’est… Un gros pied menaçant qui appartient au blondinet avec qui je parlais ! Et Félicie est trop absorbée par son jeu pour réagir ! Eh oh, arrête un peu de te nettoyer et regarde ou tu marches ou je vais te… Mais je n’ai pas le temps de passer à l’action que le jeune homme se prend une décharge électrique de la part de son écureuil ! Bien fait, na !

Et je vais remercier la Pachirisu pour son intervention salvatrice, puis son dresseur me parle à nouveau. Il veut bien m’aider si j’arrête les léchouilles ? Soit, mais d’abord…

« Je veux bien ne plus te faire de Léchouille mais fais attention où tu mets les pieds d’accord ? Félicie n’est pas la seule jeune Pokémon de petite taille dans le coin ! » Et je pointe ma langue en direction de la Tarsal qui venait d’arriver. « Si jamais tu lui fais mal, je te promets que tu n’en auras pas fini avec les léchouilles avant trèèèèèèèèèèèèèèèès longtemps ! » Mais bon, je sais pas trop s’il m’a entendue parce qu’il est en pleine conversation avec une fille aux cheveux bleus qui vient d’arriver et qui semble être la dresseuse de la Tarsal.

Enfin, pour montrer que je ne plaisante pas, je lui tire la langue. Avec tout ça, je n’ai même pas eu le temps de m’intéresser à son amie humaine. Elle voulait savoir si j’étais le Pokémon du garçon aux méchants pieds mais ce dernier lui répond que non. Il est temps pour moi de mettre mon grain de sel dans cette conversation ! Dans la joie et la bonne humeur bien sûr !

« Bonjour ! Je m’appelle Jester et non, je ne suis pas le Pokémon de cet étourdi-là. Mon dresseur est un peu plus loin dans ce labyrinthe et même s’il est tout aussi distrait que ce garçon que vous appelez Eden, mais il est plus vieux ! En fait, j’ai demandé de l’aide à votre ami concernant un… Petit problème de jardinage et il a accepté de m’aider ! Vous pouvez venir avec nous si vous voulez ! Plus on est de fous plus on rit ! »

Bon, il est temps de dire à Félicie qu’on repart… Mais elle vient justement de décrocher d’une plante du coin, grâce à ses pouvoirs, une espèce de gros bulbe vert sphérique qui ressemble à une petite balle. Et Félicie aime beaucoup les balles. Aussi, je ne suis pas surprise lorsqu’elle demande à la Tarsal, aux Marill et à l’écureuil s’ils veulent jouer au ballon avec elle.

Je me sens un peu coupable de l’arrêter dans son jeu, mais bon… Avec un peu de chance, les deux humains vont venir avec nous, donc elle pourra s’amuser en chemin !

« Allez Félicie, on y va ! » Conclus-je. « Tu pourras jouer au ballon sur la route.  C’est par ici ! » Ajoutai-je à l’attention des deux humains, avant de les guider vers Ombre.

***

J’étais de nouveau perché sur le crâne caoutchouteux de Fiesta, après lui avoir proposé d’aller inspecter les fixations des fameuses tiges de lierre. Hélas, elles étaient très solidement fixées aux murs végétaux qu’elles parasitaient et recouvraient une bonne partie du ciel au-dessus de nos têtes. Sans un équipement adapté ou un usage brutal d’une autre maîtrise que celle de l’eau ou des plantes, il était impossible de dégager le passage aérien sans faire de dégâts.

Mais alors que le ballon et moi étions plongés dans nos pensées pour trouver une solution, une voix mentale que je connaissais bien se manifesta :

« Je suis de retour ! Regarde qui j’ai trouvé ! »

En effet, Jester n’était pas seule. En plus de Félicie, qui semblait bien s’amuser avec sa balle improvisée, ce qui me fit sourire, il y avait un homme et une femme un peu plus jeunes que moi, ainsi qu’une Tarsal et une Pachirisu.

Comme mes recherches ne donnaient rien et qu’il aurait été très impoli de ma part de ne pas me présenter, j’abandonnais un instant mon perchoir et sautai à terre, assurant ma réception grâce à ma maîtrise de la vitesse.

« Enchanté de vous rencontrer, tous les deux. Je m’appelle Ombre, je suis magicien et également le dresseur de Jester et de Félicie, que vous connaissez déjà, je présume ? J’espère que ma Fantominus ne vous a pas trop importunés…
-Comme si c’était dans mes habitudes, commenta Jester en rigolant. Tu sais, à parler comme ça Ombre, tu vas leur donner une fausse mauvaise image de moi !
-Tu te débrouilles très bien toute seule pour ça, Jester !
-Même pas vrai ! »

Et elle éclata de rire puis tira la langue.
Félicie sembla alors se rappeler qu’elle avait un peu ignoré les deux humains jusque-là, car elle les regarda quelques secondes avant de remuer la patte en leur adressant un timide « bonjour » mental.

Je notais néanmoins une amélioration dans ce comportement, car jusqu’ici, Félicie n’avait jamais salué oralement un autre humain que moi. Elle s’était contentée jusque-là de leur adresser des gestes. Sa présentation terminée, elle retourna jouer avec les autres Pokémon présents.

Pénombre semblait ne pas juger les deux amis dignes de la connaître car elle ne daigna pas sortir de sa ball de pierre. En revanche, Fiesta descendit à leur hauteur et se présenta courtoisement, comme à son habitude :

« Bonjour mademoiselle, monsieur. Je suis Fiesta, Grodrive musicien, enchanté.
-Dis-moi, Jester, repris-je une fois que le ballon eut terminé, tu leur as expliqué pourquoi on avait besoin d’eux ?
-Non, non ! Je leur ai juste dit qu’on avait quelques… Problèmes avec une énigme qui concernait le jardinage. Et ce garçon – elle désigna Eden de sa langue – est maître de l’eau donc avec un peu de chance… Enfin bref, je te laisse leur révéler le reste ! »

Je poussai un soupir résigné puis me tournai vers le couple et expliquai :

« A l’entrée du labyrinthe où nous sommes, Fiesta a trouvé une énigme gravée sur un tronc qui faisait mention d’une énigmatique rose des vents à découvrir. Mais comme vous pouvez le voir autour de nous, mes Pokémon et moi pensons que la « rose des vents » est un code, qui nous demande en fait de suivre le vent rose qui circule autour de nous. En fait, c’est tout simplement de l’air chargé de pollen de roses spécifiques. Ce pollen agit comme un filtre sur la lumière et colore l’air en rose… »

Je laissai Fiesta poursuivre, car il avait une meilleure connaissance du ciel que moi. Il se racla la gorge et poursuivit :

« Au-dessus de nous se trouve une sorte de nœud de vent, c’est-à-dire que plusieurs courants aérien se rejoignent à cet endroit. Mais comme vous êtes maître de l’air mademoiselle, vous vous en êtes probablement rendu compte ? Nous pensons que si l’air rose parvenait à atteindre ce nœud, il prendrait une direction précise qu’il nous faudrait suivre pour atteindre la clé de l’énigme. Mais ce lierre au-dessus de nous est tellement dense qu’il bloque le vent, et il m’est impossible d’atteindre le nœud moi-même sans user de mes pouvoirs spectraux… »

Le ballon se tut et je compris qu’il voulait que je termine. Je repris donc la parole :

« C’est pour cela que nous avions besoin de l’aide d’un maître de l’eau. Pour déplacer ou flétrir légèrement cette plante parasite afin que le vent passe sans pour autant détruire toute la végétation alentour. Qu’en dites-vous ? Vous acceptez de nous aider ? Je n’ai malheureusement pas grand-chose à offrir en échange, mis à part un petit tour de magie !
-Un super tour de magie ! » Renchérit Jester !
« Voui voui, Félicie veut faire de la magie ! »

En entendant le mot « magie », la petite chatte avait arrêté ses jeux et elle me regardait avec un grand sourire, que je lui rendis volontiers. C’est alors qu’une voix retentit derrière moi, une voix féminine :

« -Bonjour. Vous savez où y a une énime? »

Alors que j’allais me tourner vers l’inconnue, une jeune fille armée et vêtue de rouge à première vue, Jester, comme d’habitude, fut plus rapide que moi et lança un jovial :

« C’est juste ici ! Ya plus qu’à attendre que ce garçon dégage la voie et y’aura plus qu’à suivre la piste ! Moi c’est Jester, enchantée !

-Ombre, ajoutai-je, enchanté. »

La première impression que me fit cette jeune fille accompagnée d’un Draby, rien qu’à entendre le son de sa voix, fut celle d’une personne plutôt perdue. Comme si elle ne savait pas du tout quoi faire dans ce labyrinthe.

[Eden Sovial]

(3)

Eden s’était machinalement lavé le visage parce que oui, la bave ça sentait pas tip top d’origine mais parce qu’aussi, ça dégoulinait et c’était visqueux. Bref, le blondinet s’excusa quand même auprès du Fantominus après que ce dernier lui ait fait une réflexion sur le fait que oui, il s’était lavé le visage avec de l’eau propre malgré le fait que la boule gazeuse avait un… savon dans la gueule ?! Eden hallucina sur le coup, croyant à une farce mais il s’agissait bien d’un savon, un vrai. Il s’excusa une nouvelle fois de son impolitesse.  Et une troisième fois quand il faillit marcher sur la petite Psystigri ! Heureusement que Rhamshyde était là parce que la pauvre aurait fait « couic » sous le poids du blond… D’ailleurs, Eden était encore un peu sonné par la puissance que sa souris pouvait dégager mais il s’était quand même excusé auprès de la petite chatte grise. Eh bah, combien de fois s’était-il excusé là ? Ca suffisait ou bien devait-il encore en sortir ? Il « écouta » la réponse de Jester, la Fantominus ;

« Oui, je vais faire attention, promis ! D’habitude je regarde où je mets les pieds ! Et puis j’en ai une Psystigri mais la mienne est toujours collée à moi… » dit-il dans un soupire qui en disait long sur la relation Eden/Myrallis. « C’est peut-être pour ça que je n’ai pas fait attention… Enfin encore désolé ! »

Et la voilà partit répondre à Miku. Pendant ce temps, Eden fit signe à Rhamshade de venir sur son épaule, sait-on jamais, des fois qu’il lui marcherait dessus… La souris blanche accepta volontiers et grimpa le long du corps de son dresseur afin de s’installer sur son épaule. De cette hauteur, elle pouvait mieux voir l’environnement et c’était plutôt agréable, mais qu’elle n’y prenne pas goût trop longtemps, Myrallis risquerait d’être jalouse… Que Miku accepte ou pas de les suivre ; Eden avait déjà donné son accord pour aider le dresseur de Jester. Et puis la jeune femme avait sûrement d’autres loisirs que de venir voir le blond se servir de ses dons d’élémentaliste de l’eau.

Le chemin du retour ne fut pas long puisque le labyrinthe était fait principalement pour des enfants et éventuellement de grands enfants ayant envie de retourner en enfance. Le groupe arriva alors devant le fameux dresseur du Fantominus. Il s’agissait d’un jeune homme sûrement plus âgé qu’Eden aux cheveux noirs, mais il semblait sympathique, rien de bien méchant, bien qu’il ait une bonne panoplie de Pokémon Spectre… Mais ça, ce n’était qu’un détail. Si, car Eden n’en raffolait pas de ce genre de Pokémon, mais il n’était pas là pour juger. Le garçon descendit de son Pokémon baudruche et se présenta ; Ombre était son nom.

« Enchanté Ombre, je m’appelle Eden Sovial et je suis un élémentaliste de l’eau. Votre Fantominus est venue à notre rencontre car visiblement, vous aviez besoin d’aide. »

Rhamshyde descendit de l’épaule de son dresseur pour rejoindre Félicie afin de jouer avec le bulbe en forme de ballon tandis que les humains s’occupaient de leur problème. Ainsi, Ombre parla de son petit souci concernant une énigme et tout en parlant, Eden comprit que ce jeune homme avait un vocabulaire impressionnant et d’imposantes connaissances, à la fois culturelle mais aussi scientifique. Il faisait pâle figure à côté… Mais bon, la science, ce n’était pas son domaine de prédilection !

Lorsque Fiesta, la Godrive mentionna un « nœud de vent » juste au-dessus des jeunes gens, le blondinet leva ses yeux en l’air mais ne distingua rien. Peut-être parce qu’il n’était pas affilé à l’élément du vent, il était donc normal que certaines personnes et Pokémon puissent voir ce « nœud » comme lui pouvait voir des phénomènes liés à l’eau que d’autres ne pouvaient voir. Mais bon, il croyait ce qu’ils disaient. Puis Ombre reprit la parole en proposa alors soit de déplacer la plante parasite soit de la faire flétrir suffisamment pour que l’air puisse passer au travers et rejoindre le nœud.

« Si ce n’est que ça, je peux le faire ! J’accepte de vous aider. Et pour la récompense, un tour de magie ça me va. » répondit-il avec un large sourire.

Surtout que la petite Psystigri semblait être ravie que son maître fasse un tour. Mais avant qu’Eden ne se mette à sa tâche, quelqu’un interpella Ombre dans son dos. Discrètement, le blond se pencha légèrement sur le côté pour observer l’inconnue : il s’agissait d’une jeune femme rousse sûrement une guerrière vu sa tenue. Mais bon, l'habit ne fait pas le moine, disait-on. Jester ne laissa pas son dresseur répondre et enchaîna en expliquant tout à la rouquine.

« Bon, je vais m’occuper de la plante. » dit-il à soi-même, histoire de se mettre au boulot.

Le garçon s’approcha alors du plant gênant alors l’ascension du vent coloré. D’habitude, il préférait donner de l’eau plutôt qu’en prendre mais là, il n’avait visiblement pas le choix et il n’avait nullement envie de découper une plante du labyrinthe. Qui sait s’il se fait prendre ?! Doucement, il posa sa main droite dessus et il ferma ses yeux pour se concentrer. Faisant le vide dans son esprit, il tenta de « ressentir » l’eau dans les vacuoles des cellules végétales. Du bout de ses doigts, Eden commença à sentir les vibrations que son pouvoir exerçait sur les cellules. Puis, il rouvrit les yeux et décolla la paume de sa main mais garda ses doigts collés contre la plante afin de garder une connexion avec. Le végétal commença alors à se rétrécir au niveau où se trouvait la main du blond puis cela monta jusqu’aux branches les plus hautes, créant ainsi des espaces afin que l’air puisse circuler facilement. Jugeant cela suffisant, le garçon retira complètement sa main et une sphère d’eau se forma dans sa paume, grandissant au fur et à mesure suivant la quantité d’eau qu’il avait pompée.

« Je pense que ça devrait suffire. Si j’en prends trop, la plante risque de mourir. »

Et ce n’était pas vraiment son but (et son attention). Eden se pencha en avant et libéra sa sphère d’eau aux pieds du parasite. De toute façon, elle n’allait pas regagner sa taille d’origine aussi rapidement. Malheureusement pour lui, il ne put voir le courant d’air rejoindre le « nœud de vent » mais il espérait que sa petite démonstration suffirait à ce qu’Ombre puisse réussir son énigme.

[Miku Hatsune]

« Nouveaux visages »

~ 2 ~

Lorsqu’Eden assura à Miku qu’il n’y avait aucun problème et qu’il n’avait pas l’habitude d’entendre des voix dans sa tête, elle ne put s’empêcher de rire. Elle savait qu’être tout seul dans son esprit et dans son âme était une chose plus commune et plus normale que d’avoir une sorte d’ange gardien qui veillait sur soi et murmurait parfois dans son for intérieur... Lorsqu’il qualifia Miku de « personne exceptionnelle », la Nalcienne rougit légèrement et se contenta de sourire, un peu gênée par ses compliments, et ne dit rien, préférant le laisser lui répondre et lui expliquer ce qu’il avait fait depuis qu’il avait quitté la pension Hatsune. Il mentionna alors la Ville Lunaire et le Festival qui s’y était déroulé, ce à quoi la jeune femme répondit en le questionnant :

« Oh, ça devait être bien, comme fête, non ? Je n’y suis jamais allée, même si j’ai passé pas mal de temps à I’maï, à une époque. Je ne connaissais pas l’existence d’un tel Festival, j’irai une prochaine fois ! Et bien sûr, je vous accompagne avec plaisir. »

La Nalcienne constata que la petite Pachirisu était toujours aussi agitée que la fois où elle l’avait rencontrée, car elle électrocuta son dresseur sans ménagement pour lui faire comprendre qu’il allait écraser un Pokémon félin tout petit et aux grands yeux violets. Un peu inquiète, la Marcheuse s’avança vers Eden, avant de voir qu’il n’avait rien et de se pencher vers la créature psychique. « Kawai ! », songea-t-elle en observant la Psystigri absorbée dans un jeu avec les Marill. Elle regarda ensuite la Fantominus volubile qui se lança dans une grande conversation ressemblant à un monologue agrémenté de menaces de Léchouilles dirigées contre le blond... Cette fois-ci, Miku éclata de rire devant le côté cocasse de la situation. Un Pokémon Spectre bavard qui stockait absolument tout et n’importe quoi dans son corps gazeux, c’était du jamais vu pour elle, et ça promettait d’être drôle ! Elle écouta poliment Jester se présenter et lui proposer de venir avec eux, avant de lancer, enthousiaste :

« Enchantée ! Et aucun problème, je vous suis. Tanaquil ? »

Tout aussi ravie que sa Maman d’aller jouer à un truc qui lui semblait suuuper rigolo, la Tarsal leva les bras en l’air et se téléporta sur le dos d’Elaphos, où elle s’installa confortablement. Lorsque la chatte lui demanda si elle voulait jouer au ballon, elle lui répondit un « oh oui, chouette ! » enjoué et télépathique que même Miku entendit. Avec ses pouvoirs psychiques, elle s’amusa à renvoyer la balle au chaton et à l’écureuil alors qu’ils suivaient la Fantominus tous ensemble.

Ils arrivèrent devant un homme aux cheveux noirs et à l’air grave juché sur un Grodrive qui rappela à la Nalcienne son échappée belle jusqu’au continent flottant, quand elle s’était laissée guider là-haut par l’un de ces Pokémon... Le garçon se présenta comme un magicien répondant au nom d’Ombre et supposa qu’ils avaient déjà fait connaissance avec ses deux Pokémon. Avec douceur, la jeune femme enchaîna :

« Miku Hatsune, Prêtresse Marcheuse au Temple de l’Air Boréal et Éleveuse depuis peu. Effectivement, nous avons pu discuter un peu avec Jester et Félicie. Jester parle beaucoup, mais ça fait plaisir à voir, et ça ne me dérange absolument pas ! »

Alors qu’elle tournait son regard vers la Psystigri, celle-ci agita sa patte et fit entendre un « bonjour » tout timide et tout bas directement dans l’esprit des humains. Radieuse, la jeune femme reproduisit le geste en lâchant un petit « bonjour toi » à cette créature décidément adorable. En songeant qu’elle s’entendrait à merveille avec Moïra, elle reporta son attention sur son interlocuteur, non sans s’incliner devant Fiesta pour lui rendre la politesse. Alors qu’ils expliquaient en quoi consistait l’énigme qu’ils ne pouvaient apparemment pas résoudre sans l’aide d’Eden, la Prêtresse leva les yeux vers le ciel, sentant une atmosphère particulière dans les alentours. Un doux parfum flottait dans les airs, et des courants se croisaient, çà et là, se rejoignant à un endroit particulier qu’elle se mit à fixer avec intérêt. Fiesta l’interpela alors, et elle acquiesça en désignant le nœud qu’elle avait repéré avec sa maîtrise. D’un mouvement léger de la main, elle fit sentir la fragrance à Tanaquil, qui sautilla sur sa monture improvisée, avant de se tourner vers Ombre pour imiter Félicie. La « magie » ? C’était parfois comme ça que sa Maman lui expliquait ce qu’elle faisait avec ses pouvoirs, mais elle n’était pas certaine de la nature exacte du « tour » promis par le Monsieur. Curieuse, elle s’arrêta également, laissant retomber mollement la balle au sol pour se concentrer sur Ombre et sur la fameuse énigme.

Laissant Eden tout à son travail, Miku s’intéressa à la nouvelle venue, accompagnée d’un Draby, qui demandait où il y avait une « énime ». Malgré son ouïe fine et sa maîtrise du son, la Nalcienne se persuada qu’elle avait mal entendu, laissa Jester expliquer et observa le petit Dragon, avant de se présenter.

« Miku Hatsune, Prêtresse Marcheuse de Rêves et Éleveuse, et voici Elaphos et Tanaquil. »

Curieuse de voir comment Eden allait s’y prendre avec sa maîtrise, et contente de voir qu’il ne voulait pas tuer la plante, elle se décala légèrement sur le côté pour ne pas le gêner dans sa manœuvre et se rapprocha de ses Pokémon. Tanaquil était littéralement hypnotisée par les mouvements du Mizuhanien et leurs effets sur le végétal, alors que le cervidé, plus placide et moins enthousiaste, regardait néanmoins l’opération avec intérêt. Lorsqu’Eden en eut terminé, Miku posa sa main gauche sur les bois de son Haydaim, tandis qu’elle prenait celle de la Tarsal dans sa main droite.

« Écoutez, vous entendez le chant des vents ? »

La jeune femme regarda les courants circuler enfin librement, tandis qu’elle faisait partager ce qu’elle percevait à ses deux Pokémon avec sa maîtrise du son, en la laissant affluer directement dans le corps des deux êtres. Un frisson parcourut l’échine d’Elaphos, alors qu’un grand sourire se peignait sur le visage enfantin de Tanaquil. La Prêtresse leur sourit en retour.

[Pas grand-chose pour avancer, mais je voulais poster avant d’être trop à la traîne ^^]

[Silver Belister]

4

« Ah voilà, on y voit un peu mieux quand même ! Merci pour le coup de main Eden ! Dis, Ombre, le tour de magie, tu le fais ici ? Ou là où va le vent ?
- Je vais le faire ici. Après tout, Eden, Miku et cette demoiselle n’ont pas forcément envie de nous accompagner ! Merci à vous deux, ajouta-t-il à l'intention des deux amis.
- Ok ! Tu vas faire lequel ?
- Le sept.
- Ca marche ! Hé, vous tous, venez, le spectacle va commencer ! »

En entendant cela, Félicie, qui était repartie jouer au ballon, se retourne vers son dresseur et fait signe à ses nouveaux amis de la suivre. C’est qu’elle aime les tours de magie la petite ! Elle se place alors face au magicien tout en continuant de jongler avec sa balle grâce à ses pouvoirs Pour finir, j’attends qu’Ombre commence à parler pour faire l’introduction de son tour… Blabla, enchanté, blabla, grand magicien, blabla merci beaucoup tous les deux, blabla ça va commencer ! Que le spectacle commence !

Bon en fait, il fait pas ça juste pour faire le show. Ca détourne aussi très bien l’attention du public, ce qui me permet de disparaitre sans que personne ne me voie, puis je vais me placer, toujours invisible derrière Ombre. Ce dernier commence alors à sortir de sa manche droite un long foulard de couleur rouge et jaune. Jusque-là, rien de spécial. Sauf qu’il met pas mal de temps à le sortir de sa manche, son foulard : plus il tire dessus, plus le foulard semble s’allonger, mais il a beau l’enrouler au fur et à mesure que le foulard sort, il a beau l’enrouler autour de sa main gauche, rien à faire, le foulard semble sans fin !

Enfin, au bout de deux minutes de ce petit spectacle, je redeviens visible dans le dos de mon dresseur qui ne me voit pas, et là, surprise ! J’ai la langue étirée, comme si bah quelqu’un tirait dessus ! Je reste visible une bonne dizaine de secondes, puis je disparais de nouveau et, tout en tendant encore ma langue et en l’étirant davantage, je me déplace jusqu’à l’endroit d’où les humains observent le spectacle.

« En fait, chuchotai-je dans leurs esprits, c’est pas un foulard qu’il tire, c’est ma langue ! Et comme elle est théoriquement extensible à l’infini, son petit tour risque de ne jamais prendre fin ! Alors ce que je vous propose, c’est de lui faire une bonne blague ! Je vais compter jusqu’à cinq, et à cinq, je rendrai à ma langue son aspect normal puis je l’enroulerai ! Bon son tour sera un peu raté mais si je le fais pas, il arrêtera jamais ! Et puis, on ava bien rigoler ! Un… Deux…Trois…Quatre…Cinq !»

Et je rentre ma langue dans ma bouche… Sauf que Ombre continue inlassablement à tirer son foulard de sa manche et à l’enrouler sur sa main !

« Oups, dis-je aux humains avec un sourire, on dirait bien que c’était pas ma langue qu’il tirait en fait! Eh Ombre, il serait peut-être temps d’arrêter, non ? »

Il lance alors en direction du public :

« Oui, je crois que tu as raison ! »

***

« Oui, je crois que tu as raison ! »

Comme ce tour était également un des plus simples de ma panoplie –je n’allais tout de même pas griller mes meilleures cartouches alors que j’avais prévu une représentation d’envergure pour le soir même !, je pris même la peine de révéler le « truc » à mon public pour rendre le tout plus intéressant.

« En fait, expliquai-je, j’ai bien reçu un coup de main pendant ce tour. C’est une des ficelles de mon métier : faire croire que le magicien est seul alors que quatre-vingt-dix pour cent du temps, il a toute une équipe derrière lui pour l’assister. Pour ce tour, c’est Félicie qui m’a aidé en rentrant le le foulard dans ma manche alors que je le tirais. Mais si vous avez eu l’impression qu’il n’allait que dans un sens, c’est parce que… »

J’arrêtai alors finalement de tirer sur la bande de soie pour que tous puissent admirer le léger trucage du foulard : contrairement à ce que l’œil avait perçu, il n’était pas rayé de jaune et de rouge mais rouge sur une face et jaune sur l’autre.

« C’est parce que je ne faisais pas que tirer dessus, mais j’exerçai aussi une légère torsion pour le retourner. Ce mouvement ondulant, s’il est assez rapidement exécuté, ce que j’arrive à faire grâce à ma maîtrise de ma vitesse, peut facilement tromper un œil non averti, qui cesse vite de savoir si le foulard va vers l’avant ou vers l’arrière. Et bien sûr, la diversion de Jester m’a également aidé à vous embrouiller…

Ce tour n’est pas encore parfait, Félicie a encore un peu de mal à camoufler ses activités psychiques, et c’est pour ça qu’elle a continué à jouer au ballon, pour ne pas attirer l’attention. Toutefois, il est possible que vous ou un de vos Pokémon ait perçu son manège… Mais bon, je ne me fais pas de souci de ce côté-là, elle a déjà fait d’énorme progrès ! »

Et je fais un sourire à la petite chatte pour la féliciter, ce qui ne manque pas de la faire ronronner de plaisir, puis un à Jester, mon autre complice sur ce tour, qui me répond d’un joyeux clin d’œil.

A ce moment-là, alors que j’allais proposer aux autres de suivre le fameux vent rose qui soufflait désormais au dessus de nous, une nouvelle voix, masculine, se fit entendre dans les esprits en lançant un joyeux :

« Bonjour tout le monde ! Moi c’est Caillou, enchanté !
-T’as l’air bien joyeux Caillou, remarqua Jester. T’as fait une découverte intéressante ?
-Oui ! Répondit le Skélénox tout content. J’ai rien trouvé dans le labyrinthe, mais j’ai croisé une petite fille qui pleurait parce qu’elle n’arrivait pas à attraper une fleur perchée sur le buis ! Et elle avait trouvé une jolie pierre en forme d’étoile. Alors je suis allé attraper sa fleur et pour me remercier, elle m’a indiqué où trouver des pierres identiques à la sienne ! Je n’ai jamais vu ce drôle de minéral de ma vie, regardez ! »

Et il fit sortir en lévitant deux cailloux de son ventre creux. Contrairement à Jester, il ne faisait pas sortir des objets par sa langue, mais directement depuis sa bedaine spectrale. Effectivement, de ce que je pus voir, les pierres avaient une très belle fore d’étoile à cinq branches.

« Et vous, vous en êtes où ?" Demanda alors Caillou.
Jester lui résuma alors toute l’histoire de l’énigme, puis Fiesta proposa :
« Si vous voulez, je peux partir en éclaireur et voir où va ce vent.
-Bonne idée, répondis-je.
-Bien, j’y vais de ce pas ! »

Et le ballon s’envola. Je partis alors discuter de banalités avec mon public du jour. Dix minutes plus tard, le Grodrive était de retour et nous expliquait que le vent rose conduisait au-dessus du verger, pas très loin de la fameuse marre au nénuphars.

« Chic, déclara alors Jester, je vais en profiter pour faire des provisions ! »
Et pour prouver ses dires, elle déplia sa langue.
« Vous venez avec nous ? » demandai-je alors à Eden et aux deux filles
-Dis Ombre, me demanda alors la petite chatte, Félicie pourra gouter aux fruits, hein ?
-Bien sûr Félicie, lui répondis-je avec un sourire. Pour l’aide que tu m’as apportée sur ce tour, je te promets que j’irai te chercher n’importe quel gros fruit de ton choix !
« Vouiiiiiiiiii ! Moi j’aime les gros fruits ! » s’exclama alors la mignonne boule de poil en battant des mains, mais aussi des oreilles.

[Mai Tokiha]

2/
Ce fut le Fantominus qui répondit à Mai directement. Apparemment elle était tombé pile au bon moment, les personnes devant elle allait résoudre le problème soumis. Elle se pencha alors pour déposer son Pokémon. Puis elle regarda le jeune homme blond poser sa main sur la plante, attendant de voir ce qu'il comptait faire. Pendant ce temps, une autre jeune femme se présenta à elle.

« Miku Hatsune, Prêtresse Marcheuse de Rêves et Éleveuse, et voici Elaphos et Tanaquil. »

Elle se mit au garde à vous et fit de même.

-Je vous prie de m'excuser de ne pas m'être présentée. Tokiha Mai. Je m'entraîne pour devenir un soldat de Flamen, digne de mon pays. Et voici Kagutsuchi, mon fidèle Draby.

Elle regarda les personnes présentes et s'apperçut que le blondinet faisait rétrécir la plante.

-Si c'était que ça, j'aurais pu vous aider. Lança-t-elle en faisant apparaître une petite flamme dans sa paume.

Mais un coup de pied de son Pokémon dans le tibia la fit taire aussi vite. Celui-ci le regardait d'un air mécontent.

-Oui, c'est vrai, je me serai sûrement fait punir aussi. Désolé.

Puis, l'homme brun commença à se présenter. Un grand magicien ? La rousse s'excita aussitôt. Elle aimait bien les tour de magie. Elle se mit alors devant l'homme qui commença à sortir un foulard de sa manche. Il tire, tire, et tire encore, sans que cela ne s'arrête. La jeune fille commence alors à applaudir, mais il continue encore, faisant passer le foulard d'une manche à l'autre. Puis le fantôme aparait alors derrière son dresseur, la langue tirée. La flamenoise reste ébahie par le spectacle. Puis il disparait à nouveau.

Mai entend alors une voix, alors qu'elle regarde l'homme continuer son spectacle.

« En fait, c’est pas un foulard qu’il tire, c’est ma langue ! Et comme elle est théoriquement extensible à l’infini, son petit tour risque de ne jamais prendre fin ! Alors ce que je vous propose, c’est de lui faire une bonne blague ! Je vais compter jusqu’à cinq, et à cinq, je rendrai à ma langue son aspect normal puis je l’enroulerai ! Bon son tour sera un peu raté mais si je le fais pas, il arrêtera jamais ! Et puis, on ava bien rigoler ! Un… Deux…Trois…Quatre…Cinq ! Oups, on dirait bien que c’était pas ma langue qu’il tirait en fait! Eh Ombre, il serait peut-être temps d’arrêter, non ? »

La guerrière laissa sortir un "Ohhh!". Elle était totalement absorbée par se spectacle, comme le Pokémon qui l'accompagnait . Ensuite l'homme commença à expliquer son petit tour. Quand il eut terminé, Mai reprit.

-Ah ouais en fait c'est le Pokémon Psy qui faisait ce tour et lui il... J'ai rien comprit. Mais c'était génial quand même.

Elle finit par applaudir très fort. Un Skélénox apparut de nul part aussitôt. Il parla de pierre étrange, et en fit même sortir de son ventre. La jeune femme ne put s'empêcher d'applaudir encore une fois. Elle se releva finalement et se secoua pour enlever l'herbe sur elle. Quand Mai releva la tête, elle vit le ballon s'envoler. Elle resta ainsi plusieurs secondes, voyant le Pokémon violet s'élever, toujours plus haut, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le voir.

Puis elle lâcha :

-Bon, au moins, c'est fait. Il voulait qu'on trouve un truc. on a terminé. Tonton peut rien dire.

Mais le petit dragon la regarda en croisant les bras, l'air plein de reproche.

-Quoi ? tout ça parce que j'ai rien fait ? T'es vraiment pas drôle.

Après un acquiescement de la créature, elle regarda autour d'elle. La jeune femme ne savait même pas par où continuer son chemin. Et au bout d'un moment, la guerrière n'avait toujours pas bougé que le ballon revenait. Après une courte discussion avec ses Pokémon, le magicien invita le groupe à sortir du labyrinthe pour se diriger vers un verger. Mai sourit aussitôt.

-Je suis partante. Puis voyant la tête de son ami, elle continua en lui mettant la main sur le crâne. On a tout notre temps, non ?

[Contenu sponsorisé]