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[ Clos ] [Concours] Antagonismes et Synergies [Ombre, Lyssa]

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Message par PNJ Sam 22 Oct 2016 - 16:59

Antagonismes et Synergies



Au sommet de plusieurs grandes colonnes rocheuses qui composent le Cosmo Canyon, l'agitation est à son comble ! Tout autour, disséminés en cercle sur différents points rocailleux en hauteur, les spectateurs échangent des impressions sur l’évènement organisé dans ce village d’ordinaire tranquille. Tous les regards sont tournés vers les terrains d'affrontement improvisés, en contrebas : la terre aride et sèche qui tapisse le sol des plateaux rocheux est en effet sur le point d'accueillir des jouteurs d’un genre inédit, qui ne sont pas là pour se battre de manière conventionnelle, mais pour mettre à l'épreuve leurs talents en matière d'adaptation, de coopération et de logique ! Les participants se rassemblent dans chacune des arènes naturelles désignées pour être le théâtre de la compétition... Et lorsque le grand feu allumé au centre du Cosmo Canyon se met à flamber, une clameur s'élève du public : le concours peut commencer !



Tsubasa Reservoir Chronicle IV – Let Go



Au-dessus de chaque terrain, un disque de pierre flottant et entouré de flammes lévite, avec un Lion de Feu au regard sévère en guise de gardien... Il est facile de deviner qu'ils seront les arbitres, voire les maîtres, des différents jeux qui vont mettre à l'épreuve la matière grise des participants !

Votre seule limite - ou presque ! - est donc votre imagination...


_________________

Votre but est donc de créer un véritable parcours d'obstacles à l'aide de votre Pokémon. Afin de gêner un maximum vos adversaires dans leur progression, et donc dans l'obtention d'un ruban, vous aurez, lorsque ce sera à votre tour, 20 minutes (RP parlant) pour construire, élaborer et ériger un labyrinthe avec votre partenaire. Le duo qui devra résoudre l'énigme aura alors 5 minutes (toujours RP parlant) pour réfléchir à une stratégie efficace et utilisant toutes les capacités à la disposition de son partenaire. Le tandem mis à l'épreuve n'aura pas de limite de temps, mais s'il est jugé trop lent ou trop mauvais par le Lion de Feu qui supervise le duel, il aura un Malus et sera automatiquement sorti du labyrinthe pour laisser la place au tour suivant.

Pendant l'élaboration du dédale, le duo qui devra franchir les obstacles sera isolé et à l'écart, afin de prévenir tout risque d'avoir un indice sur l'épreuve à affronter.

Les rôles seront ensuite inversés au tour suivant. Au dernier tour, toutefois, les candidats devront collaborer pour sortir ensemble d'un dédale qui reprendra les éléments les plus corsés des deux labyrinthes proposés précédemment.

Attention, même si l'accent est mis sur la collaboration entre le dresseur et son Pokémon, il faut que les capacités de ce dernier soient mises en valeur par rapport à celles de l'humain. Dans ce cadre, l'utilisation des maîtrises élémentales est strictement interdite.

Vous avez trois messages chacun pour convaincre le jury, et le vainqueur de chaque duel recevra un ruban. Au total, 3 rubans sont en jeu : le ruban « Futé du Dédale », le ruban « Rusé du Labyrinthe » et le ruban « Stratège de l'Énigme ».

L'ordre de passage sera Ombre → Lyssa → PNJ. Vous avez dix jours pour répondre à votre tour, sous peine d'être éliminé de la compétition, et donc de laisser le ruban à votre duo d'adversaires.

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Message par Silver Belister Mer 26 Oct 2016 - 8:21

« Et voilà, le grand jour est arrivé Jester. On va enfin pouvoir participer à ce concours d’escapade ! Jester… Jester ? Ca ne va pas ? Tu as l’air inquiète…
-Non, non c’est rien Ombre… C’est juste… Que ça me rappelle l’endroit où mes parents et moi on allait passer nos vacances. Avant… Ma mort. »


Mince. Si j’avais su…

«Ca ira ? »

Il y eut un silence de quelques secondes. Puis…

« Oui, oui t’en fais pas ! Ca vient même de me donner une super idée d’énigme ! » répondit-elle avec son sourire habituel
Ah ! J’aimais mieux ça. Mais du coup, sa remarque me faisait me questionner :

« Vous alliez dans une zone aussi désertique ?
-Montagneuse plutôt. Mon père était un Terrosien pur jus et la Terre était son élément. Il connaissait plein d’endroits sympas même à des kilomètres de hauteur ! Bon peut-être pas autant… Mais du coup, je pense que je vais m’inspirer de ça pour faire les pièges ! Parce que tu te souviens des consignes des lions hein ? C’est avant tout au Pokémon de faire les pièges ! Son dresseur est là pour l’aider, pas le contraire.
-Je sais Jester, je sais. Et ce n’est pas plus mal, au contraire ! Ca va te permettre de tester tes talents de magicienne !
-Tout juste Auguste ! En fait je pense faire des pièges qui s’inspirent de la maison de mon enfance. Et vu le coin montagneux où on est, je pense que j’ai déjà une idée. Heureusement d’ailleurs. On a que vingt minutes après tout. Laisse-moi monter un peu que je repère un coin adapté… »


Trente secondes plus tard, Jester était de retour à ma hauteur, plus excitée que jamais.

« J’ai trouvé ! A cinq cent mètres devant nous, il y a un passage très étroit, et les paroi du canyon se resserrent au point qu’une seule personne peut passer à la fois ! Comme c’est un passage obligé, on va commencer par ici. Ca me paraît idéal pour installer la porte de ma maison ! C’est d’ailleurs le nom que je vais donner à cette première épreuve : La Porte ! Ca en jette hein ?
-Hum…
-La porte spectrale alors ! Tu vas comprendre ! Par contre, ma porte est un truc de grand standing tu vois ! Donc j’ai besoin d’un portier ! Et avec ta splendide tenue noire et ton haut-de-forme, tu seras parfait pour le rôle !
-Si tu le dis !
-Mais oui ! Allez, suis moi ! »
Et elle me guida jusqu’à l’étrécissement rocheux annoncé. Comme elle l’avait dit, à cet endroit, un seul homme pouvait passer de face. Et les deux murs de roches qui encadraient le passage étaient bien trop hauts pour permettre d’escalader par-dessus.
« En tant que portier, tu t’assures que les gens rentrent par la porte d’accord ? Pas question de les laisser escalader le mur ! Tu fais s’effondrer des pierres avec tes pouvoirs psy si besoin ! »


Apparemment, Jester et moi avions eu la même idée. Les pouvoirs élémentaires étaient interdits mais pas les talents psychiques…

« Mais bon, il s’agit pas non plus de taper sur le premier venu ! Je veux un portier grand standing, pas un Démolosse d’attaque ! Donc tu guideras aussi le candidat contre qui on concourt jusqu’à ma « porte ». L’arène est vaste et faudrait pas qu’il se perde !
-Ok. Et ta porte ?
-Ben… Je vais te montrer, tu me dis ce que t’en penses ! »


Et elle jeta une Ombre Nocurne sur l’étroit passage, le remplissant d’une fumée informe et menaçante, avant de disparaître à l’intérieur.

« Vas-y entre ! »

Je m’exécutai

« Et voilà, t’es piégé !
-Eh bien ? Je dois faire quoi ?
-Oh, Zut, c’est pas évident ?
-Désolé Jester mais je ne comprends pas…
-En fait je me fonds dans cette brume et mon corps se confond avec. Le but, c’est d’attraper ma langue qui pour le coup sera « solide » pour sortir. Pour déverrouiller l’autre côté si tu veux !
-Déverrouiller ? Tu m’as lancé un Regard Noir ?
-C’est ça. Impossible de faire demi-tour ! Et je l’enlèverai que si notre concurrent et son Pokémon réussissent à m’attraper par la langue. Comme je suis faite de gaz, même des pouvoirs psychiques rendront ma localisation difficile parce que je « fusionne »
avec la brume de l’attaque.
-Je pense que c’est trop difficile Jester. J’ai senti ta langue mais je n’ai pas compris qu’il fallait l’attraper. Et sans pouvoirs psy, un concurrent n’a aucune chance. Il faudrait aussi agrandir la « porte » dans le sens de la longueur, car le dresseur et son Pokémon doivent passer.
-Ah… »


Jester semblait déçue de mes remarques, aussi je m’empressais de lui remonter le moral.

« Mais le principe reste très intéressant. Simplement, tu devrais donner un indice sur ce que le participant doit chercher… En colorant ta langue avec des illusions par exemple ?
-Oui, je pourrais la teindre en vert. Tu sais comme dans « vert=bien », « rouge=pas bien » ! Mais ce serait trop facile dans ce cas… A moins que… Et si je la laissais briller cinq secondes en immobilisant complètement le participant et en la déplaçant ? Histoire qu’il comprenne bien ce qu’il doit chercher dès le départ,, puis je la fais disparaître…
-Ca serait difficile à trouver mais pas impossible,
remarquai-je, pensif. Si elle est solide, alors par opposition à ton coprs gazeux elle sera bien plus dense…
-Oui, puis si le concurrent reconnaît une Ombre Nocturne, il saura qu’il a à faire à un Spectre. Et s’il reconnaît ma langue, il saura que je suis une Fantominus. Et notre présence a certaines… Propriétés. Je pourrais aussi m’amuser à lécher de temps en temps les participants en suivant un circuit précis. S’ils parviennent à m’anticiper… L’épreuve durera cinq minutes. Si au bout de trois minutes ils n’ont pas trouvé, je ferai le coup du circuit. Le but c’est pas de les bloquer, juste de s’amuser. Et puis, je suis sûre qu’avec tous ces gros cailloux autour de nous, les gens s’attendent à devoir utiliser leurs muscles…
-Et tu veux les prendre à contre-pied en les faisant utiliser uniquement leur tête. Finement raisonné ! »


Jester sourit encore davantage sous le compliment.

« Je n’aurais qu’une réserve quant à ta stratégie, c’est qu’elle utilise un minimum l’environnement. Il n’y a que ces deux colonnes de roches qui te servent. Mais ce n’est pas plus mal d’y aller petit à petit !
-Ah mais ya mieux ! Comme on est dans un espace confiné, je vais aussi pousser des cris qui vont rebondir partout ! Ca brouillera l’ouie du participant ! A mois qu’il soit expert en son… Mais bon, je prends le risque !
-Dans la mesure où il n’en aura pas besoin pour réussir, je ne pense pas que ce soit de la triche, en tout cas…
-Oui !
-Bien, dis-je en sortant ma montre de ma poche. Cela fait dix minutes que nous parlons. Il nous reste la moitié du temps. Il faudrait un deuxième piège, histoire de bien achever le travail…
-Beuh on en fait pas plus ?
-Matériellement, cela me semble impossible en vingt minutes. Surtout que n’oublie pas que le challenger ne pourra pas l’étudier à l’avance celui-là vu que ta brume bloquera sa vue et son ouïe.
-Oui, tu as raison… Après la porte, il est temps d’explorer la maison ! Et plus particulièrement une autre partie de la maison !
En fait quand j’étais petite, y’avait deux moments que j’appréciais beaucoup quand on partait en vacances. Le premier, c’était quand on ouvrait la porte d’entrée de la maison. Et le deuxième, c’était quand on allait à la porte de derrière !
-La porte de derrière ?
-Une porte, à l’arrière de la maison qui donnait directement sur une espèce de pont qui s’enfonçait dans la montagne ! C’était un des plus beaux points de vue de tout Erasia d’après mon père !
-C’était dans la chaîne Cenosia pas vrai ?
-Ouais, pas trop loin d’Omashu. Et ça ressemblait énormément à ici ! Et d’ailleurs, ya pile poil ce qu’il me faut ! Suis-moi ! »


Et elle m’amena jusqu’à une sorte de chemin de roche qui était caché derrière son passage. En fait, il s’agissait d’un chemin naturel qui s’élevait jusqu’au sommet d’une colonne de pierre. Puis cette dernière se prolongeait par une espèce de pont rocheux qui s’enfonçait dans la paroi de la montagne – ou plutôt de l’arène.

« Ca ressemblait à ça en fait, y’avait un point de pierre qui partait directement de la maison et qui donnait sur un sentier dans la montagne. C’était le point de départ de toutes nos promenades… Enfin bref, j’ai plein d’idées pour piéger tout ça ! »

Je la suivis donc jusqu’au sommet de la colonne de pierre, puis elle me dit :

« Je pense qu’on va remettre une zone de brume ici. Sauf que cette-fois-ci, je serai pas dedans, j’ai une autre idée ! »

Et elle lança une Onde-Folie sur la zone.

« T’auras qu’à suivre notre concurrent une fois qu’il sera sorti de la porte pour le guider jusqu’ici. Et quand il sera avec son Pokémon dans la brume, t’auras qu’à réactiver l’Onde. Ca lui donnera l’impression de se trouver ailleurs dans cette arène. Je peux pas te dire exactement où, çadépend de la psychée de chacun. Il devra se débrouiller pour surmonter l’illusion. Là aussi, la bonne défense dépend du mental de chacun.
Pour le reste, je profiterai de cette diversion pour ranger ma porte et venir me cacher sous les roches du « pont » de pierre qui est devant nous. Tu as jeté un coup d’œil ?
-Oui. Il y a deux types de roches. Si je me souviens bien du cours que nous a fait Caillou quand on est arrivés dans le Canyon, les plus claires sont des Espérites. Des roches assez jeunes géologiquement parlant et plutôt friables. Les autres sont des Allophores. Des roches bien plus anciennes et solides.
-Exact. Tu peux marcher sur les deux s’il te plait ? »


Je marchai donc sur les deux types de caillou. Sur une certaine pierre, mon pied délogea quelques graviers, creusant un trou d’un demi-centimètre de profondeur

« Parfait ! Jubila Jester. C’est ce que je voulais !
-Qu’as-tu en tête ? »

-Je viendrai me cacher sous ces deux rochers. Sous certaines roches, je préparerai une attaque Coup-Bas. Le participant ne pourra pas poser le pied dessus sinon il se fera attaquer ! Pour les autres roches, ce sera une Représeailles ! Autrement dit, il pourra marcher dessus mais pas trop longtemps sinon il subira l’attaque. Je ne te dis pas quelle roche correspond à quelle attaque, mais je pense que tu l’as déjà deviné et notre cobaye devra faire de même et « identifier » les roches pour s’en sortir !
-Pas mal pas mal. Ton jeu d’escapade prend forme…
-Oui, et j’ai une dernière idée. Tu vois le rocher qui bloque le chemin dans la montagne jusque-là ? J’aurais besoin que tu ramasses deux rochers pour créer une sorte de bascule qui pourrait servir à soulever le rocher qui bloque l’accès »
Comprenant ce qu’elle demandait, je m’exécutai et dut bander mes muscles au maximum pour créer sa bascule de pierre. Heureusement, reprendre la magie m’avait forcé à reprendre l’entraînement physique !
« Et enfin, le plus important, le Trésor ! Le but de cette épreuve c’est un ruban pas vrai ? Ca tombe bien, j’en ai justement un sous la main ! »


Et elle tira la langue sur laquelle se trouvait le ruban que j’avais remporté à la Nouvelle-Gilnéas.

« Jester, celui-là c’est MON ruban
-C’est juste un emprunt ! On va pas vraiment le lui donner ! Mais je considère que si elle arrive à récupérer le ruban, elle aura réussi mes épreuves. »


Et Jester disparut derrière le rocher où elle déposa le ruban comme annoncé.

« Et maintenant ?
-Jusqu’ici, j’ai présenté tout un florilège d’attaques ! Regard Noir dans la brume, Onde Folie, puis Coup Bas et Représailles. Ya une dernière attaque que j’aimerais présenter. Donc quand la personne sera devant la bascule, j’apparaitrai devant elle et je lancerai :
« Voici l’ultime épreuve ! Le prélèvement du destin. Un ruban se trouve derrière ce rocher. Si tu mets la main dessus, tu auras réussi mes épreuves.
Le nom de ce dernier challenge n’est pas choisi au hasard. Si tu veux me vaincre, moi et mes pièges tu échoueras. Ta seule manière de gagner sera de m’épargner. Je te recommande également de bien utiliser TOUT ton environnement, dont fait partie tout ce qui n’est pas toi et ton Pokémon.
Bonne chance ! »

-Quand même Jester, le rocher qui bloque l’accès de ce passage est énorme ! Je ne sais même pas si un Mackogneur pourrait le soulever avec la bascule… A moins que… Je vois. C’est assez rusé. Pas forcément évident mais rusé.
-Oui bon, c’est un peu le bonus ! S’il ou elle a réussi à arriver jusque-là, on pourra considérer qu’il ou elle a gagné. Mais je trouve ça pas mal pour un final non ?

-C’est tout à fait dans l’esprit du magicien en tout cas, commentai-je admiratif. Allez, les vingt minutes sont quasiment écoulées, les brumes et les rochers sont en place ! Nous n’avons plus qu’à nous mettre en place pour la première épreuve !
-C’est parti ! Que le spectacle de la grande Jester COMMENCE !!!! »


Spoiler:

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Merci à Lucy pour les kits d'Ombre et de Luce^^
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Message par Konari Mar 1 Nov 2016 - 2:18

« Que faisons-nous ici  déjà ? »

Une jeune fille blonde posait la question à son Feunard.  Elle portait les cheveux très longs, attachés par un ruban rouge, une longue franche encadrant ses yeux bleus clair. Habillée d’un vêtement à mi-chemin entre le t-shirt et le bustier, jaune et d’un short brun, elle ne semblait aucunement dérangée par le climat rude du pays. Ce n’avait rien d’étonnant, car la jeune fille, Flamenoise de souche, vivait depuis toujours dans ce pays. Elle voyageait depuis quelques années, mais elle était habituée au climat de ce pays. Ce n’était pas la première fois qu’elle posait cette question, mais jusque là, Pulsar refusait de lui répondre, pourquoi faisait-il tant de mystères ? Elle avait vite compris, cependant, qu’il l’emmenait tout droit au Canyon Cosmo, là où elle s’était quasiment promis de ne plus jamais revenir, mais le Feunard était une créature extraordinaire, le seul Pokémon qu’elle considérait comme une personne et qu’il ne pouvait pas avoir de mauvaise raison d’agir ainsi. Dès qu’elle arriva au village, Lyssa, ou plutôt Ombeline puisque c’était son véritable prénom, fut accueillie chaleureusement. Elle avait vécut une bonne partie de sa vie ici, par conséquent, elle était connue et les habitats se sentaient peut-être fier, sinon heureux, de voir quelqu’un du village participer à ce concours. Le genre de chose qu’elle n’aurait jamais fait d’elle-même…

Dans tout le village, elle ne croisa pas un seul habitant qui ne la reconnaissait et qui ne se réjouissait pas de la revoir et d’avoir appris que le Domaine de St Fiacre était à nouveau dans sa famille. Elle ne savait pas bien comment ils l’avaient su… Elle aurait préféré en tout cas passer plus inaperçue, pourquoi n’avait-elle pas pensé à un quelconque déguisement ? Mais il n’était pas certain que cela serve à quelque chose, pour être honnête, Ombeline était un peu trop distinguée pour passer pour une gentille paysanne. Soyons honnêtes ! En jeune aristocrate qu’elle était, il était tout à fait normal qu’on ne puisse pas la confondre avec le bon peuple ! Parce que les gens ici avaient toujours été aimables et serviable envers sa famille ou ce qu’il en restait et aussi parce qu’elle n’aurait pas trouvé agréable de se mettre à dos les Lion de Feu, Ombeline fit quelques signe de la main et se montra charmante et élégante. Puis, on invita les candidats à se rapprocher après une cérémonie d’ouverture. Ils étaient trois groupes de deux et on lui donnait pour comparse, plus âgé qu’elle et ooooh ! Habillé du même costume que son majordome ! Aussi, elle pensa que son véritable adversaire et futur coéquipier n’était probablement pas encore arrivé.  Mais l s’avéra que finalement, ce jeune homme n’était pas le majordome qu’elle croyait, ce qui lui laissa une expression… Passablement circonspecte. Enfin, il n'y avait aucun mal à faire partit de la basse société, il fallait de tout pour un monde...

Ombeline dû attendre encore vingt minutes. Son adversaire, à qui elle n’avait pas adressé la parole, non par manque de politesse, mais pour ne pas couper la  parole aux Lions. Elle n’eut pas l’occasion de se présenter, car il était partit tout juste après. Mais après le temps impartit, on lui annonça qu’elle avait cinq minutes pour une reconnaissance de terrain. Avec distinction, qui tranchait avec la rudesse qu’elle pouvait montrer parfois, Ombeline se rendit sur le terrain. L’ennui, c’est que le terrain n’était pas visible. Plongé dans la Brume, Ombeline ne pouvait rien distinguer. Ombre venait donc de la priver de sa reconnaissance… Le feu intérieur qu’elle portait et qui s’était apaisé, se remit à brûler, lentement, à petites flammes. Mais à côté d’elle, Pulsar ne sembla pas s’en inquiéter. Ombeline fit e qu’elle put, mais cela ne servait à rien avec la Brume. Les cinq minutes furent vite passées et il fut temps de s’engager dans la gorge.

« C’est toi qui passe devant, ce sont tes pouvoirs qui vont servir. » Dit-elle spontanément et e n’était parce que cet endroit ne lui disait rien qui vaille !

Ombeline essaya de voir à peu près clair, mais rien n’y faisait. Comme il était clair et parce que c’était la base même de ce concours, qu’un Pokémon avait monté les pièges et que cette Brume en faisait partit. Il était évident que quelques  fourberies les attendaient. Le passage s’était nettement resserré et loin de prendre les risques seuls, Pulsar marchait à côté d’elle. Un peu plus loin se tenait Ombre.  Il était donc bien majordome. Ombeline eut un sourire. La jeune fille n’avait pas besoin d’observer scrupuleusement les environs pour les connaître, car en grandissant dans ce village et ses environs, elle en connaissait les recoins depuis longtemps et puis, le jeu était certainement obligé de l’emmener dans cette gorge et elle n’allait pas risquer inutilement sa vie à crapahuter sur les flancs de falaises !  Ombeline et Pulsar pénétrèrent donc dans la Brume. Prudents, ils stoppèrent leur avancée et jetèrent des regards alentours. Ombeline vit quelque chose, mais elle disparut. Fidèle à ses réflexes habituels, elle eut celui de vouloir se porter en avant, vers l’apparition, mais elle buta sur Pulsar, qui s’était déplacé devant elle. Il y eut un bruit indescriptible, de la surprise et de la chute. En se relevant, le Feunard lui mit malencontreusement la patte dans l’œil.

Dans une série de grommellements, Ombeline poussa le renard millénaire et se releva. La chose avait disparu. Le Feunard s’était relevé à sont tour et chacun d’eux essayaient de percevoir quelque chose, mais on ne pouvait rien distinguer, le brouillard était à couper au couteau. Elle allait dire quelque chose, mais la sensation d’une chose gluante et glacée lui parcourir la moitié du visage (de bas en haut), côté droit, la fit taire. Ombeline ouvrit de grands yeux exhorbités et le contact fut moindre en comparaison de la surprise, Ombeline cessa de bouger, sans comprendre ce qui venait de se passer et resta sans réaction. Là où normalement, elle aurait envoyé une boule de feu dans la tête de ce qui se serait présenté. Elle ne sentit aucune paralysie la gagner.

« Mais c’est dégoûtant. » dit-elle d’un ton égal.

Ombeline sentit la patte du Feunard sur sa jambe, comme il insistait et reprit ses esprits. Pulsar se mit à gronder. Contre sa jambe, la jeune fille l’avait sentit tressaillir. On n’entendait que le grondement sourd du renard. Ombeline attendit, mais il ne se passa rien de plus. Ombeline attendit, mais rien. Jusqu’à ce que cette fois, la même chose se reproduisit, mais dans son dos, lui arrachant une inspiration surprise et montant légèrement dans les aigues. Quelques secondes plus tard, le Feunard tenta de le mordre, mais le rata. Le silence retomba une fois. Ombeline attendit. Il y avait des cris semblant venir de partout. Il s’était passé un certains temps entre le moment où ils étaient entrés et celui où on venait les attaquer. Bien que saisie par la surprise, Ombeline avait l’esprit vif. Aussi, à la troisième fois, elle saisit la chose, par la langue, comme elle le constata, sur sa gauche, se jurant de la lui faire bouff… Ombeline tira un coup, mais le truc disparut. Elle n’y comprenait rien. Elle savait juste qu’elle commençait à se sentir mal.

« Bon, Tu vois quelque chose ? »

Pulsar s’avança, aux aguets et appela Ombeline. Qui le suivit. Tant qu’elle ne butait pas contre lui, elle continua d’avancer. Soudainement, les ténèbres n’existaient plus et ils étaient à nouveau dans le canyon. Ombeline se retourna. Derrière, il n’y avait que la gorge… Elle fronça les sourcils une seconde, sans comprendre. Puis elle se tourna vers le renard et reprit son avancée. Le chemin rocailleux grimpait sec, Ombeline n’était pas du tout une personne physique et le renard qui comprit qu’elle aurait du mal à grimper une pente aussi longue et accentuée sans s’épuiser et l’invita à grimper sur son dos. Quand ils se retrouvèrent en haut de la pente, la blonde descendit. Ombeline regarda derrière elle, le chemin formait un pont. Devant, la gorge reprenait.

« En avant alors. » Lâcha t-elle.

Grâce à Pulsar qui avait fait les efforts pour elle, Ombeline était prête à appréhender la suite. Deux mètres plus loin, les falaises les engloutirent, en se refermant autour d’eux. Les murs devinrent  noirs, grandirent et formèrent un plafond hérissés de piques. Le canyon se remplit d’eau et le long chemin devant eux tomba, roche par roche, dans l’eau qui était apparue. Au final, la blonde et le renard se retrouvèrent dans une grotte, sur un point de pierre menant à une place ronde, dont les murs étaient partiellement écroulés et pourvu de cinq piliers ronds. Ombeline se méfiait et scrutait ce nouveau décors avec une drôle d’expression. Son malaise était revenu et elle peinait à respirer. Le soleil illuminait la place ronde. Ombeline avait l’impression de savoir où elle se trouvait, mais dans son court voyage, elle avait déjà vu pas mal d’endroits bizarres et il lui fallut un peu de temps pour remettre le doigt dessus. Ca et sur le reste.

« Pulsar, on est dans la grotte obscure et ça, c’est pas possible. » Dit-elle.

Ca ne l’était pas, car elle avait visité un jour la grotte, heureusement, en l’absence de Sulfura. Mais on ne pouvait pas avoir transporté la grotte jusque là (Sulfura était bien trop dangereux pour risquer de provoquer sa colère et de toute façon, elle n’était même pas sûre qu’un bête Pokémon ait ce pouvoir…) et il était impossible qu’on l’y ait téléporté. Pour des raisons évidentes.

« Ca y est, j’ai compris. Tu te souviens de l’ouvrier qui avait perdu connaissance dans le grenier ? Et des trois autres qui ont suivi ? »

Mais Pulsar avait déjà compris. Avoir un millénaire d’âge avait certains avantages. Il avait l’expérience et la sagesse. Son intelligence travaillait pour lui et il puisa dans ses pouvoirs ancestraux pour provoquer un Ensoleillement. La vérité lui sauta aux yeux. La grotte s’éclaira là où elle ne le devrait pas. Pas s’ils avaient été réellement téléportés dans une grotte semblable à la Grotte Obscure. Mais pour en être tout à fait sûr, il ne se gêna pas pour lancer une Rune de Protection, puis faire danser ses flammes, partout dans la « grotte », si bien qu’elle devint un véritable champ enflammé. Dès lors, les choses se précisèrent. Certaines flammes tombèrent dans le vide là où il y avait un sol, ou brûlaient dans l’eau. Hors, même un feu magique ne brûlait pas dans l’eau. Et enfin, une autre brûlait à moitié dans la roche, comme une flamme fantôme. Mais Pulsar savait que c’était la grotte qui était fantôme. A côté de lui, Ombeline continuait de parler, sans faire attention à lui. Jusqu’à ce que les choses devinrent évidentes, avec le feu dispersé un peu partout.

De son côté, la jeune aristocrate avait compris qu’il s’agissait d’un Fantominus. L’illusion de la Grotte Obscure, mais surtout, les gaz produits par le spectre qu’ils connaissaient du grenier de son château (il avait fallut le débarrasser de ses spectres et de ses araignées, après avoir passé des années abandonné) et les nombreuses illusions qu’elle avait subit bien avant ce concours lui avaient ouvert les yeux. Et dans cette dégoûtante première chambre, ils avaient tout bêtement subit une attaque Léchouille. Cette grotte était fausse.

« Le chemin est en face. » Assura Ombeline.  Mais elle n’oubliait pas, ni le renard non plus, qu’en réalité ils se trouvaient sur une sorte de pont. Aussi un pas de travers pouvait les précipiter dans le vide. « Le chemin est une ligne droite alors… »

Pulsar n’en attendit pas plus, il voyait où elle voulait en venir. Il lança quelques petites Flammèche, chaque petite flamme se posa en bordure du vrai chemin, pour en délimiter les bords. Entre temps, ses Danse-Flamme s’étaient épuisées. Il y avait deux lignes faites de ces petits points de feu, disposés comme des rails. Assurée du bon chemin par la voie qu’offrait son Pokémon, Ombeline avança sans crainte entre les lignes de flammes et sortit de champ d’illusion. Le passage marqué par les flammes magiques, la traversée se fit facilement. Ils avaient mit cette fois, bien moins de temps que précédemment. La Grotte Obscure disparut et il n’y avait devant plus que le pont de pierre et un cul-de-sac, d’après ce qu’elle voyait d’ici. Mais le chemin était dégagé  ici et après deux fois les mêmes pièges, il y avait peu de chance pour que cela se reproduise et même en restant sur ses gardes, Ombeline avança sans crainte. Elle commençait à en avoir assez de ce parcours, depuis combien de temps est-ce qu’ils y déambulaient ?

Elle marcha donc sur le pont et ses rochers, se moquant pas mal de leur couleur, tant qu’ils étaient solides, pour un pont, c’est tout ce qu’elle demandait. Ne connaissant pas du tout les roches (pour faire quoi ?), Ombeline s’engageait déjà sur le pont, quand le sol se mit à trembler sous ses pieds. Elle jeta un regard circulaire, avant de regarder plus précisément sous ses pas, cherchant toujours la cause de ce tremblement de terre. En réalité la terre ne tremblait pas, mais la roche se détachait sous elle et Ombeline entendit la chute de quelques cailloux. Elle fit aussitôt un pas en arrière, pour ne pas risquer de basculer dans le gouffre sur ce pont qui commençait à céder. Mais il ne se passa plus rien d’autre. Ombeline fit un pas en avant, prudent, pour jeter un coup d’œil et s’assurer qu’elle pouvait passer. Mais sans qu’elle sache comment, des trainées violettes, et violentes, se jetèrent sur elle et la blessèrent rudement aux jambes. Ombeline recula encore. A ce moment, Pulsar ressentit de mauvaises ondes se diriger droit vers la jeune fille, mais ne put les arrêter. Elles furent encore plus violentes que les premières. Il barra la route à Ombeline, s’il ne pouvait arrêter les attaques, car il ne possédait aucun pouvoir pour faire barrage, il pouvait néanmoins les reconnaître et une en particulier. Il usa de ses pouvoirs et la jeune fille vit une rune, ou non, plutôt une sorte de sceau, se dessiner devant lui.

Si l’élémentaliste ne connaissait pas cette attaque, le Feunard lui venait de s’assurer qu’elle ne subirait plus les attaques de Représaille. Il n’avait eu aucun mal à les identifier, car cela faisait partit des techniques qu’il connaissait lui-même. Il en avait pris possession. En revanche, il regretta de ne pouvoir faire de même avec l’autre sortilège et il n’apprécia pas du tout que l’on s’en prenne physiquement à la jeune fille. Hors les Feunard étaient aussi connus pour être extrêmement rancuniers. Pour l’instant, il ne pouvait rien faire, mais il n’oublierait pas, c’était certain. Ce concours n’était pas un match, ni une chasse. Pulsar leva son regard sombre vers Ombeline, qui le regardait déjà. D’un bond agile, il sauta sur les roches qui se détachaient le plus facilement, vu que c’est ce qui semblait avoir déclenché les attaques… Il leva une patte avant et en frappa la dalle friable. Et sauta sur la suivante en répétant le même manège. La blonde le regarda faire et se répéter. Ce coup de patte insistant… Mais puisqu’il marchait dessus et qu’elle avait une confiance totale et aveugle en Pulsar, Ombeline prit son élan et sauta sur les roches cassantes. Ils attendirent, mais rien ne se passa et ils filèrent de l’autre côté du pont. Chaque pas arrachait une grande douleur à la blonde, qui les sentait s’enflammer. Ce qui était un comble.

Ombeline retrouva sa mauvaise humeur. Mais il semblait qu’ils soient enfin arrivés au bout de leur parcours. Le problème, c’est qu’il n’y avait rien, juste un rocher et un cul-de-sac. Elle s’avança devant le rocher, absolument certaine que la bascule ne servait à rien, vu la taille du rocher. Elle n’était pas du tout quelqu’un de physique et son Pulsar n’avait pas le genre de pouvoirs capable de faire bouger les rochers. Il semblait aussi trop volumineux pour pouvoir l’exploser avec Psykouboule… Et comme il était un peu interdit de forcer son adversaire à parler en usant de ses meilleurs.. Talents…

« J’en ai marre, ça fait un moment qu’on est là-dedans ! » finit-elle par maugréer. « Encore une illusion stupide ! » Siffla t-elle. « Allez, on traverse et on s’en va. »

Agacée, elle marcha résolument vers le rocher pour le traverser, certaine qu’il n’était qu’une invention. Ce qui n’était absolument pas le cas. Assis et en pleine réflexion, Pulsar vit, avec un air dubitatif, Ombeline se cogner au rocher et s’en étonner, comme s’il venait tout juste d’apparaître sous ses yeux, qu’il n’aurait pas dû se trouver là. Il eut un regard attendrit, quoique peu visible sur son visage de renard. C’est pour ça qu’il aimait cette gamine, dans le fond, elle était mignonne, sous tous ses airs et ses actes, il y avait encore un enfant là-dessous, avec toute sa naïveté qui éclatait parfois au grand jour comme une bulle de savon. Ce fut le moment choisi par le Fantominus d’apparaître enfin.  Il avait de la chance qu’il y ait des centaines de témoins celui-là… Lequel de la  jeune fille ou du renard y pensa le premier, personne ne saurait, mais le Fantominus les assomma d’un discours un peu trop long. La blonde avait perdu toute patience. Sa tirade était une mise en garde, enfin, un genre de charade. Mais elle en avait assez et alla s’asseoir sur la bascule, avec élégance. Elle ne comptait plus bouger de là, mais le Feunard s’approcha d’elle et se leva à sa hauteur, posant ses pattes sur ses genoux. Elle comprit sans peine le message, car depuis qu’ils se connaissaient, Pulsar était capable de lire dans ses pensées, devinant ses idées et ses intentions sans qu’elle ait besoin  de parler. Et au fil du temps, l’inverse était aussi devenu vrai, la plupart du temps.

Ombeline se leva à contre-cœur, souffrant de ses jambes. Comme elle le vit en y regardant de plus près, elle n’avait aucune chance de faire bouger le rocher, qui bouchait ce qui semblait être une grotte. Il y avait des interstices, mais rien qui ne lui permettait de passer. La bascule ne servait à rien, tout simplement parce qu’il n’y avait rien à mettre dessus pour faire le travail et ensuite parce que s’il glissait et ce qu’elle n’avait pas remarqué tout de suite, c’est qu’il risquait de détruire le pont, pour de bon et de dégringoler jusqu’au bas de la pente et probablement dans un endroit où il ne le devait pas. Même en essayaient de la retirer pour faire glisser le rocher, ce qui lui semblait, impossible, ce même rocher risquait de devenir un rempart infranchissable pour le retour. Il n’y avait rien qui pouvait l’aider ici, ou qu’elle porte le regard… Même à la vue de ses jambes blessées, elle doutait que les sorts du Fantominus puisse détruire le rocher. Par contre, il n’avait eu aucun problème à y mettre l’objet qu’elle devait récupérer. La jeune fille et le renard étaient là depuis un moment, l’un à côté de l’autre, quand le renard finit par se lever, en désespoir de cause et demanda directement au fantôme, dans le langage commun de tous les Pokémon, si elle aurait l’amabilité de leur chercher ce fameux ruban. C’était là leur dernière idée, après avoir épuisées toutes les autres et passé en révisions tout ce qu’il s connaissaient ou savaient faire en pareille situation.

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Message par PNJ Lun 7 Nov 2016 - 16:15

Duel d’adresse





Le regard perdu dans le vague, la créature regardait sans les voir vraiment les participants qui s’agitaient en contrebas. Comme si elle évoluait sur un plan qui échappait au commun des mortels, Bryen semblait distante et lointaine. Pourtant, elle analysait avec précision tout ce qui se passait sous le socle de roche sur lequel elle était perchée, et qui lévitait paresseusement. Elle vit donc le premier candidat avec son Fantominus en grande discussion avec ce dernier, avant que le Spectre ne commence à élaborer ses pièges. Montant tout d’abord une « porte » dans un passage étroit, il brouilla ensuite les repères avec de la brume, avant de piéger des roches avec deux attaques différentes pour forcer l’adversaire à ne pas trop s’attarder à cet endroit. Enfin, le dernier obstacle, doublé d’une petite énigme, sonna comme un point d’orgue plutôt bien trouvé pour la Lionne de Feu, qui n’en montra toutefois rien, son visage restant impassible. Aucune trace de sévérité ou de rigueur ne pouvait se déchiffrer dans son expression : seule une douceur infinie transparaissait dans son attitude, mettant en confiance les humains qui posaient leur regard sur elle.

Lorsque la blonde et son Feunard aux couleurs similaires pénétrèrent dans la Brume, un bruit s’éleva, et une série de cris indiqua à Bryen qu’ils avaient fait une chute et s’étaient probablement emmêlé les pinceaux dans cette mélasse. Un « Mais c’est dégoûtant » confirma la présence du Fantominus dans le brouillard, et le duo chemina finalement vers l’obstacle suivant, sans trop comprendre pourquoi le décor avait changé du tout au tout autour d’eux. Ils se retrouvèrent finalement dans la fausse grotte montée de toutes pièces par le Spectre, et ils parvinrent à en sortir grâce aux pouvoirs du Feunard, qui semblait avoir en permanence une longueur d’avance sur sa maîtresse.

Discrète, Bryen se contenta de léviter mollement au-dessus d’eux, accompagnant leur progression d’en-haut. Elle plissa les yeux devant l’attaque Possessif, puis devant les assauts répétés qui blessèrent la candidate, mais ne dit rien, songeant simplement qu’en cas de prolongement de ce tour-là, elle se sentirait obligée d’intervenir. Rien ne disait que la Flamenoise avait réellement été amochée, après tout. Mais finalement, ils parvinrent jusqu’à l’énorme rocher qui leur barrait la route jusqu’au ruban. La blonde montra ouvertement sa lassitude, et son énervement, mais elle fut une fois de plus aidée par son renard, qui se résolut à demander carrément le ruban à Jester. Satisfaite de sa maison des pièges, la créature vaporeuse s’exécuta, prouvant par ce geste qu’Ombeline et Pulsar avaient trouvé la solution de la dernière énigme.

Songeuse, Bryen hocha la tête, laissant les Mystiques de la Terre créer une voie de sortie pour les deux compères. Le terrain fut remis à neuf, et une pause de dix minutes fut déclarée. Lorsque le temps imparti fut écoulé, la Lionne de Feu, qui n’avait pas quitté son promontoire, ordonna le début de la seconde manche d’un simple regard.


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Désolée pour le retard, c’était pas du tout prévu comme ça malheureusement :/

Je vous présente Bryen Razz

La Lionne de Feu, rêveuse et distante, a trouvé qu’il y avait de bonnes idées des deux côtés. Elle a un peu tiqué quand Lyssa a été attaquée et blessée (tu as d’ailleurs droit à des soins si tu le souhaites pendant la pause), mais n’a pas jugé quoi que ce soit « interdit » ou « rédhibitoire ». Elle attend de voir comment va se dérouler le second tour, quoi qu’il advienne ^^

Les rôles sont donc inversés, et c’est à Lyssa de créer un parcours d’obstacles qu’Ombre devra surmonter.

L'ordre de passage sera Lyssa → Ombre → PNJ. Vous avez dix jours pour répondre à votre tour.

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Message par Konari Mer 16 Nov 2016 - 0:47

Le Fantominus traversa le rocher et leur donna le ruban. Ils venaient de remporter l’épreuve. Si ça n’avait tenu qu’à Ombeline, elle aurait usé d’autres moyens, mais vu les circonstances, elle préférait s’en remettre à Pulsar. Des élémentalistes de la terre vinrent leur ouvrir un passage, puis on leur octroya une pause. Tout au long du parcours, ses plus proches (et anciens) voisins l’avaient soutenue, ainsi que quelques autres personnes de la ville, ceux qui avaient le mieux connus sa mère. Quelque part entre son sérieux et son impatience, ils retrouvaient la petite Ombeline naïve et enjouée qui les avaient quitté il y avait de cela quelques années. En tout cas, ses quelques supporters ne purent l’approcher à sa sortie du labyrinthe. Ombeline et Pulsar eurent quelques minutes de répit, le temps que les maîtres de la terre défassent les pièges créés par le spectre. Pendant ce temps, Pulsar suggéra à la jeune fille de faire soigner ses blessures, en lui posant une patte sur les genoux. Prenant très au sérieux le Pokémon, qu’elle considérait comme une personne (et même mieux qu’un être humain en général), elle s’exécuta. Il devait se douter qu’ils auraient besoin d’être en forme, non pas pour l’élaboration de leur propres labyrinthe, mais pour ce qui suivrait. Dix minutes plus tard, on les invita à se rendre dans l’Arène et monter à leur tour, un labyrinthe piégé. On les lâcha donc dans la montagne et le couple humain / Pokémon se mit à la recherche d’un endroit approprié, quoique Pulsar semblait mieux savoir ce qu’il cherchait exactement.

Ils trouvèrent leur bonheur en surplombant une série de gorges. Satisfait le Feunard regarda Ombeline et leva une patte à demi. La jeune fille n’avait pas besoin de lui demander confirmation, elle avait compris. Entraînée des années de vagabondages, elle arriva en bas en sautant de roche en roche, sans trop de mal. Mais si elle était agile et rapide, elle savait bien que l’endurance n’avait jamais été son fort, ni la force. Mai cela n’avait pas d’importance pour l‘instant. Avare de paroles, le couple n’échangea pas et se contenta d’un début de visite. Ombeline comprit vite ce que Pulsar avait en tête.


Ils arrivèrent par un chemin qui en surplombait en autre et que l’on pouvait atteindre par un petit sentier très raide. Il se poursuivait en contrebas pour atteindre un cul-de-sac, étroitement enclavé par des falaises. Ombeline regarda longuement les parois rocheuses, elle savait qu’on ne pouvait pas les gravir en les escaladant. Pourtant, cette esquisse d’alcôve de plein air intéressait grandement Pulsar. Il avait suivit Ombeline, puis remonta en un bond, fureta un moment et avança sur le sentier qui prolongeait celui d’où ils venaient. Mais en face, se tenait un autre pan de falaise. Ombeline lui demanda alors ce qu’il comptait faire, tout en regardant dans la voir, une ronce abandonnée dans le désert de pierre. Elle essaya de la déraciner, mais Pulsar s’en approcha, le museau au sol. Pulsar, malgré les avantages qu’il avait gagné par sa vieillesse, était peu bavard, mais Ombeline le comprenait. Presque spectatrice, elle regarda le Feunard bondir dans le contrebas et enflammer la zone. Les flammes dansaient sous le chemin principal et il les laisserait brûler jusqu’au passage d’Ombre. Remontant sur la piste, il flaira le sol et insista sur un passage, décidant de faire jouer ses pouvoirs psychiques, au passage d’Ombre. A ce stade, juste avant le feu en dessous, si celui-ci ne prenait pas garde, il y tomberait directement, le sol s’ouvrant en un gouffre sous ses pieds. Pulsar n’aurait qu’à se tenir caché dans l’ombre, en attendant. Ombeline attendait, près du mur  et de la ronce.  Le renard de feu libéra ses pouvoirs et produisit un éboulement de roche, tout juste derrière sa compagne. En fait, en surplombant la zone depuis la falaise, ils avaient vu que ce « mur » était très mince et reliait d’autres gorges. L’aristocrate recula sous l’arche et regarda faire. A ses côtés, le renard ouvrit la gueule et laissa échapper une sphère verte lumineuse, qu’il dirigea vers la ronce esseulée. Dès que l’orbe la toucha, les forces de la nature qu’elle contenait la fit croître et se multiplier à une allure folle. La ronce devint multiple, si forte et enchevêtrée dans ses centaines de ramifications qu’il était tout bonnement impossible d’espérer les traverser, pas plus qu’il était possible, vu le diamètre du bois, de les couper.

« Pas bête. » Observa Ombeline après de longues minutes de silence. « S’il veut voir ce qu’il y a derrière les ronces, il va devoir trouver l’unique moyen de le faire. Et rien qui ne soit physiquement possible, j’adore. Tu crois vraiment qu’il osera… Faire ça ? » Elle regarda Pulsar dans les yeux. C’était tout à fait quelque chose que elle, aurait pu faire, mais que lui le fasse... Pulsar devait avoir un croc contre le Fantominus. « Et maintenant, je rebouche derrière nous je suppose ? »

Pulsar hocha la tête une unique fois. Il passa l’arche, Ombeline sur ses coussinets. Elle ferait donc la prochaine étape que le renard ne pouvait faire, remonter un mur en empilant le mieux possible les morceaux de roches détruites, ce qui ne fut rien de très simple ; elle n’avait que peu de force physique. Au bout de plusieurs minutes, elle ne savait combien, mais plus de cinq c’était certain, elle s’épongea le front et songea à cette première portion du labyrinthe. Les roches étaient bien emboitées les unes dans les autres, elle avait même presque réussi à recréer le mur, comme un puzzle reconstitué, quoique fragile.
Derrière le mur-puzzle se tenait un chemin, un si long chemin que de là où ils étaient, ni Ombeline, ni Pulsar n’en voyaient le bout. L’horizon dansait et se montrait incertain, comme la ligne d’un désert, il n’y avait que les falaises infranchissables pour lui arracher la monotonie vers le ciel, en montrant deux profils déchiquetés, comme un cheval haut-monté. Ils marchèrent un certain temps et d’une idée commune, ils se mirent à courir. D’en haut, le sillon avait eu l’air beaucoup moins long, mais en sortant une montre à gousset, en or, finement décorée, attachée à son vêtement par une chaînette en or. Cette montre appartenait à son père. Elle fit remarquer à Pulsar qu’ils feraient bien d’accélérer l’allure et qu’en dépit d’un piège, d’une énigme ou d’autre chose, il devrait utiliser au milieu de cette route, une Feinte. Cette courte apparition pourrait à la fois surprendre son concurrent et le rassurer quant à la route empruntée, qu’il s’agissait de la bonne voie à suivre. Comme ils couraient à la même hauteur, le renard tourna seulement son regard vers la jeune fille. Il était d’accord, les humains avaient toujours besoin d’être rassurés… mais pour cela, il devrait parcourir la moitié du chemin, qui s’avérait longue, entre-temps, il aurait peut-être fait demi-tour et perdu de longues minutes.


Lorsqu’enfin, le renard et la jeune fille en eurent terminé avec la seconde moitié de la longue route, il se divisa en trois. C’était des gorges naturelles, il y en avait beaucoup dans la montagne, mais Ombeline marqua plusieurs points. Elle suggéra de créer des sortes de place rondes à intervalles réguliers, si elle se souvenait bien du profil des gorges, les ramifications étaient nombreuses et il ne leur restait plus beaucoup de temps. Avec les pierres qu’ils délogeraient, ils pourraient boucher les cavités inutiles. Ainsi, le terrain serait un peu plus dirigé et surtout limité, il ne serait pas vraiment possible de se perdre dans un dédale de sentier et de souterrains. Pulsar et Ombeline s’arrêtèrent à la trisection. Ombeline demanda au renard, sans le regarder, s’il voulait mettre quelque chose ici, pour aiguiller ou induire en erreur, Ombre. Mais il ne répondit pas. Comme ils venaient, ils avaient donc un chemin à gauche, un en face et un dernier à droite. Pulsar prit à gauche et Ombeline suivit. Ce chemin était tout aussi long que le sentier d’où ils venaient. Se rappelant du conseil d’Ombeline, pour que l’effet soit marqué, il utilisa ses pouvoirs psychiques pour former une petite place ronde, juste de quoi éveiller l’intérêt et de se dire qu’ici, il se passerait quelque chose. Du même élan, il envoya les roches éboulées à une bonne longueur  de marche devant eux. Ainsi, Ombre devrait marcher jusqu’au bout pour se rendre compte qu’il y avait un cul-de-sac, le soleil avait prit un tel angle qu’il faisait sombre par là-bas. Ensuite, Pulsar fit naître une Flammèche au milieu de la place. Ombeline pouvait en sentir la chaleur, mais il n’était pas difficile de l’éviter. Ils firent rapidement demi-tour et revinrent à la division des chemins.

Tournant tout de suite à leur gauche, ils prirent le chemin de face, par rapport à celui d’où viendrait Ombre en premier. Ce chemin ressemblait exactement à l’autre, mais il avait une longueur de plus. Dans la première longueur, Pulsar déposa un feu plus grand et plus meurtrier que dans le premier bras, après avoir creusé psychiquement une petite place. Cette fois, Ombeline dû se montrer plus prudente. En temps normal, elle n’avait aucun mal à se prémunir contre le feu, mais les maîtrise humaines étaient interdites. Elle suivit Pulsar qui se dirigeait vers la seconde longueur. Comme dans le grand chemin, elle proposa une apparition feinte pour diriger Ombre jusqu’à l’impasse. Pulsar approuva l’idée. Ce ne serait pas difficile, d’apparaître et de disparaître, en particulier avec un brasier ardent au milieu du chemin. Avec un certain amusement, alors qu’ils retournaient encore au carrefour, Ombeline pensa que le chemin serait assez monotone et qui sait, si son adversaire n’était pas patient ! Et surtout, le feu était effrayant, pour qui ne le maîtrisait pas, dès l’instant où il commençait à vous brûler et puis, les eux dégageaient de la fumée et finirait par les prendre à la gorge. Ils étaient certes en plein air, mais le lieu semblait clos, à cause des à-pics.

« On ferait bien de se dépêcher, il ne nous reste plus beaucoup de temps. »

Le temps ; Une notion humaine. Ils empruntèrent donc le dernier couloir. Ombeline en avait assez de courir… ai ils y étaient obligés, ils avaient perdus pas mal de temps au début avec le mur-puzzle. A une longueur, comme se le disait Ombeline, pour visualiser à peut près la longueur des couloirs, à peu près similaires les uns des autres, depuis qu’ils cheminaient entre es embranchements de cette vallée, elle indiqua que c’était le meilleur endroit pour construire une autre « place ». Construire était un bien mauvais mot, car le Feunard détruisait une partit des roches pour faire une petite place ronde, d’a peu près trois mètres de diamètres à chaque fois. Comme pour les deux autres fois, Pulsar fit naître un feu dans cette « salle ». Mais cette ois, il se montra réellement sans pitié, un véritable feu d’enfer se mit à ronfler ! Ombeline, quelque peu surprise, bondit en avant en voyant partir les flammes de son compagnon. Se retournant, car cela ne lui ressemblait pas de lancer sans prévenir, Ombeline regarda les flammes brûler, comme si l’enfer se trouvait sur terre à présent. Impossible de l’esquiver celui-là, il brûlait fort et haut et léchait les  murs. Ces flammes avaient quelque chose de cruel, mais de glacial aussi. Pulsar passa devant Ombeline sans frémir et légèrement destabilisée, elle le regarda passer sans rien dire, ses neufs longues-queues se balançant doucement au rythme de ses pas feutrés. De nouveau, il y eu un long couloir, et à un endroit, les roches s’étaient éboulées, de sorte que le trajet était un peu plus large sur deux ou trois mètres. D’un côté, la falaise un peu plus friable avait creusé une sorte d’alcôve imparfaite, toute petite. Il y tenait encore une certaine épaisseur devant un trou un peu plus profond, de la taille d’un bras, pas plus gros, et sur un côté deux pierres allongées semblaient maintenir cette façade. Ombeline regarda ce côté de la falaise. Elle espérait qu’il n’y ait pas un éboulement inopportun… Ce côté du labyrinthe ne semblait pas très sûr. S’il y avait une base à ses rochers, ce serait sans doute plus stable. Le tracé continuait plus loin, mais en une bifurcation cette fois. Lasse, Ombeline s’assit sur un rocher et interrogea le Feunard du regard. Lui aussi s’était assis et réfléchissait. Depuis le début, il montait sa petite aventure sans rien dire, mais elle avait compris. Il tenait son inspiration des Deux Renards, surtout. Il se releva et continua, prenant le chemin menant vers le sud-est. Là-bas aussi, à une longueur, le chemin était écroulé et se terminait dans un éboulement naturel. On voyait en haut de la falaise, une construction à moitié détruite. D’ailleurs, la moitié se trouvait en-bas. Il y avait des plinthes de bois pourries, des cordes rongées… Des grilles en fer.

« Qu’est-ce que tu veux faire ici ? Il serait temps d’installer la dernière étape. Nous pourrions placer ici la clef de l’énigme… »

Son regard se fit malicieux, alors qu’elle regardait le renard, elle ne disait pas cela au hasard. Utilisant les dernières minutes qui leurs restaient, ils mirent au point le final. Ombeline prêta pour l’occasion de drôle d’objet au renard millénaire. Dans la salle du sud-est, il la cacha soigneusement, dans un trou de la falaise, là où la « clef de pierre » semblait faire partit du décor, difficile à trouver. D’autant plus qu’au moment où il rentrerait dans cette dernière portion, Ombeline ferait tomber la grille de fer forgée en lâchant les cordes : elle serait pour l’occasion, postée en haut, sur une étroite corniche. Elle aurait d’ailleurs vue sur quasiment tout le labyrinthe. Ainsi, Ombre devrait trouver un moyen de passer cette grille, qui était probablement plus lourde que lui. Pour garder la grille bien droite, au prix de grands efforts, Pulsar et Ombeline avaient creusés deux sillons, pour la faire coulisser. Par contre, s’il prenait le chemin du sud depuis la bifurcation, il trouverait la clef sans problème, du moins, il saurait à quoi elle ressemblerait, car elle serait suspendue au ruban que Pulsar et Ombeline lui avaient arraché. Le problème, c’est qu’en traversant le mini square et alerté par Ombeline, Pulsar déclencherait tout autour de lui des Danseflamme, trop hautes pour les sauter, trop puissantes pour les traverser. Il devrait alors trouver le moyen d’attraper la clef qui serait hors de portée, à l’intérieur même des flammes. Ces clefs d’ailleurs, ne ressemblaient pas à toutes les autres. Leur tête semblaient bizarres, elles se ressemblaient, comme un reflet dans un miroir et les petits tubes ne comportaient pas de dent. Cette « clef de pierre » n’était pas comme les autres.  Elle n’avait d’ailleurs rien de commun avec une clef. Une fois revenu de la bifurcation, Ombre devait donc trouver l’utilité des clefs de pierre et revenant au square d’avant, entre la bifurcation et celui de l’enfer ardent, il se rendrait alors compte que l’endroit qui était pied à l’allée, comptait désormais des dizaines de feux follets. Des feux semblant animés d’un esprit et particulièrement de l’envie de l’attaquer. Ombre devrait les éviter, car ils n’avaient rien d‘un feu froid. Dès qu’il aurait trouvé l’utilité de la clef de pierre, les feux follets s’animeraient.

Au final, la « clef de pierre », elle était assez grossière et costaude, et d’où qu’elle l’ait essayé, Ombeline ne lui avait jamais trouvé de serrure. A croire qu’on l’avait taillée tout à l’envers. La « clef de pierre » devait permettre à Ombre de mettre la main sur une pierre précieuse, à la fois en sa présence et à son affût. Ombeline ne savait pas si elle devait mettre tout son bras au feu que trouver la solution lui serait difficile, surtout à la fin. Mais c’était à portée de main.


[Bon courage !]

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Message par Silver Belister Sam 19 Nov 2016 - 20:49

« Euuuh… En fait, je voulais m’excuser. Je voulais pas vous faire mal, et j’espère que vous m’en voudrez pas trop. Les choses ne sont pas passées comme je l’avais prévu… Moi je voulais juste faire un truc rigolo mais… Bref, je suis désolée, je pensais pas que ce serait aussi dangereux et que vous auriez aussi mal… »

***

Chapitre 1 : mur de ronces et mur de pierre

« Ca y est Jester, tu t’es excusée ?
-Ouais, mais je sais même pas si elle m’ a entendue…
-L’important c’est que tu aies fait preuve de bonne volonté. Le reste ne dépend pas de toi, mais dis-toi que tu ne pouvais pas faire plus après ce qu’il s’est passé…
-Ouais t’as sans doute raison ! Bah, on verra bien !
-Exactement ! En plus ça va pas tarder à commencer ! Ca va faire un bon quart d’heure que la deuxième partie de ce jeu a commencée non ? Si elle a vingt minutes comme nous, alors ça devrait bientôt être à nous ! »


Pour l’occasion, j’avais revêtu mon costume de magicien habituel, avec haut de forme et cape mais tous mes gadgets habituels étaient restés dans le ventre de Jester et n’en sortiraient pas. Hors de question de tricher, le but était avant tout d’assurer le spectacle !

A peine la Fantominus avait-elle dit ces mots que le lion qui nous surveillait nous adressa un signe de tête qui nous enjoignit de commencer. Devant nous s’étendait un sentier unique. Ce n’était donc pas très difficile de savoir par où débuter.

Rapidement, un indice nous signala que nous étions sur la bonne voie : des flammes qui dansaient au beau milieu du sentier et qui disparaissait au fur et à mesure que je progressais. Je m’y habituais rapidement, mais lorsque je vis pour la première fois ces flammes volatiles, je ne pus m’empêcher de frissonner, ce qui n’échappa pas à Jester. Vu que la fille avait un Feunard avec elle, il était logique de penser que ces flammes magiques étaient l’œuvre du renard.

« Un souci ?
-Ce… Ce n’est rien.
-C’est les flammes c’est ça ?
-Ca ira Jester. Ce n’est pas la première fois que j’ai à faire au feu depuis cet accident. Et puis, un magicien doit savoir maîtriser ses émotions…
-Ouais… Tu sais quoi ? Tu vas rester ici pour le moment. Je peux flotter dans les airs, ces petites flammes ne peuvent pas m’atteindre. Je vais aller voir ce qui nous attend puis je reviens. Après tout nous, on n’a pas de limite de temps.
-D’accord, mais je ne veux pas trop trainer quand même. Plus vite on s’éloignera de flammes, mieux ça vaudra. Je vais avancer à mon rythme. Reviens me voir quand tu auras trouvé un truc intéressant devant nous… Apparemment, il y a juste une falaise droit devant, mais là, un peu sur la gauche, ce ne serait pas un chemin ? Essaie de voir où il mène.
-C’était ce que je voulais faire ! Mais fais attention d’accord ?
-Promis. »


Et Jester partit en éclaireur tandis que je m’efforçais d’avancer au-devant des flammes. Mais elles avaient beau disparaître avant que je ne les atteigne, je ne me sentais pas à l’aise : une partie de moi voulait fuir à toute vitesse tandis que l’autre, au contraire, voulait courir le plus vite possible vers l’avant pour traverser la zone et en être débarrassée. Au final, je dus mobiliser toute ma volonté et tout mon art scénique pour continuer à avancer vers le mur de roche qui me faisait face.

Je ne pensais qu’à une seule chose : avancer. Malheureusement, cela impliquait que je ne pensais pas à regarder où je mettais les pieds, et me fis surprendre par un gouffre qui était dissimulé par les flammes encore une seconde avant que je ne pose le pied dessus. Je me rendrais compte plus tard que le trou était vraiment ridicule en termes de largeur : j’aurais eu peine à y entrer tout entier. En revanche, il semblait assez profond.

J’étais tellement pris par ma peur des flammes et ma concentration pour parvenir au bout que je ne pensais même pas à utiliser ma maîtrise de la vitesse pour me sortir de là. Heureusement en un sens car cela m’aurait disqualifié. En fait, ce fut cette même peur des incendies qui me sauva : quitte à y passer, mon corps préféra se jeter en arrière, loin des flammes. Et tant pis si cela ne suffisait pas à éviter le gouffre : au moins je mourrai en traversant les airs, mon élément, au lieu de périr par celui qui m’effrayait le plus. Et puis qui sait ? Peut-être le trou n’était pas aussi profond que le laissai penser mon imagination…

Fort heureusement, je ne sus jamais la réponse à cette question car mon dos heurta avec délice le sol rocailleux. J’étais donc retombé en arrière, loin des flammes, heureusement sans trop de mal. Ce ne fut qu’une fois relevé que je me rendis compte de ma bêtise. Même si j’étais tombé en avant, les flammes auraient disparu avant que je ne les touche… Je me résolus quand même à attendre le retour de Jester avant de tenter quoi que ce soit d’autre. Mieux valait s’arrêter et réfléchir plutôt que de faire une autre bêtise.

Lorsqu’elle revint enfin une minute plus tard, je remarquai quelque chose qui aurait dû me frapper bien plus tôt. Si je n’avais pas été obsédé par les flammes, je m’en serais sans doute aperçu bien plus tôt. Fort heureusement, mes blessures étaient à peines des éraflures dues à ma chute si bien que Jester n’y fit pas attention. Nous nous arrêtâmes donc un moment juste avant le gouffre pour réfléchir de concert.

« Alors ?
-J’ai pas vraiment suivi le chemin de flamme, j’ai pris de la hauteur pour aller directement en haut du sentier qui monte. Eh bah c’est pas gagné ! Ya un mur de ronces là-bas qui obstrue tout le passage ! Et elles sont énormes ! Aussi grosses que ton bras. Je vois pas comment on va pouvoir les couper ou passer à travers… »


Après la frayeur que je venais de subir, le contrecoup me fit éclater de rire. Des ronces ? Un magicien ?

« Je vois pas ce qu’il y a de drôle » remarqua Jester, dubitative, comme si elle s’inquiétait pour ma santé mentale.

Réussissant enfin à calmer cette hilarité malvenue, je lui répondis :

« Je vais te le dire, mais d’abord, dis-moi, qu’est-ce qu’il y a derrière le mur de ronces ?
-Un autre mur, mais de pierre cette fois. Mais il est bizarre. On dirait qu’il a été reconstruit rocher par rocher, et qu’on les a assemblés ensemble comme un puzzle !
-Un Puzzle… Intéressant. Mais on verra après. D’abord le mur de ronces. En fait, si j’ai ri, c’est parce que je trouve la situation assez ironique. Quand j’étais enfant, j’aimais beaucoup les histoires de mage et de magie, et c’est en partie grâce à ça que je suis devenu prestidigitateur aujourd’hui. L’une d’elle raconte l’histoire d’un jeune sorcier qui se fait attraper avec ses amis par des lianes inextricables… Et nous sommes nous aussi magiciens… Et dans une situation similaire ! L’histoire qui prend vie…
-Et comment ils s’en sortent ?
-En brûlant la plante. Les plantes en général n’aiment pas le feu…
-… Et vu qu’ici le climat est assez aride, je suppose que les ronces brûleront encore plus. Elles ne doivent pas contenir beaucoup d’eau… Sauf qu’il reste un problème. Tu sais cracher du feu toi ? Parce que moi pas…
-Du feu, il y en a juste devant nous…
-C’est pas faux. D’ailleurs, je sais pas si t’as remarqué mais il s’éteint à ton approche. Moi par contre je l’ai vaguement survolé mais il ne s’est rien passé.
-Exact Jester. Toi, tu n’éteins pas les flammes… ».


C’était ce détail que j’avais remarqué peu après ma chute.

« Mais ça me dit pas comment je peux les porter jusqu’aux ronces… reprit la Fantominus. J’ai pas le droit de sortir une torche de mon ventre, je te rappelle ! A moins que… J’ai trouvé ! Tu connais la combustion instantanée ? C’est quand un corps humain s’embrase comme ça, sans raison et finit en cendre ! Et il paraît que ça touche même ceux qui ne maîtrisent pas le feu.
-Très drôle Jester. Sauf que si je vais au-devant des flammes, elles vont s’éteindre ! Et on ne va quand même pas attendre qu’Arceus décide que je doive m’enflammer dans la seconde ?
-Mais non, t’as pas compris ! Ca veut dire que le corps humain peut bruler ! Donc si je te coupe un bras et que je l’amène jusqu’au ronces, il fera une magnifique torche ! Bon, peut-être que parce que c’est ton bras i éteindra les flammes. Mais peut-être pas ! Alors t’en dis quoi de mon plan ? Il est génial hein ? »


Son humour macabre me fit sourire. Décidément, il n’y avait pas mieux que Jester pour me tirer d’un mauvais songe…

« Il est surtout assez proche du mien. Tu ne vois donc rien par ici qui pourrait brûler ?
-Ben ya que des cailloux et encore des cailloux… Ca brûle pas les cailloux ! Même que c’est Caillou qui me l’a confirmé hier ! Enfin, sauf à très haute température. Donc je vois pas…
-Et ça ? Dis-je en tendant ma cape vers l’avant
-Ca… Bah oui ça brûle ! Et c’est vrai que t’en as pas mal de rechange mais… C’est pas de la triche ?
-Je ne pense pas. J’ai une cape mais n’importe quel vêtement peut faire l’affaire. A moins d’être à poil, n’importe qui avec un Pokémon et les bonnes attaques peut réaliser ce truc…
-Ouais ton plan est pas mal Ombre… Mais seulement avec ma langue, je me vois pas transporter un truc aussi gros et en feu ! Il est grand ton vêtement !
-Ah… Je n’avais pas pensé à ça… Tu es sûr de ne pas pouvoir en la tenant à bout de langue ?
-J’ai dit que je pouvais pas avec ma langue, sourit Jester, malicieuse. J’ai pas dit qu’il n’y avait pas d’autres moyens !


Soudain, elle poussa un BOUH retentissant et sembla exploser. Un nuage de gaz m’enveloppa. Lorsqu’elle réapparut, sa langue était encore plus longue qu’avant. Et elle avait des mains. Et des pointes !

« Alors surpris ? Demanda-t-elle, hilare.
-Jester c’est… Félicitations !
-Ouais, je sais, je suis géniale ! Ca fait un moment que j’aurais pu le faire, mais je gardais ça pour une grande occasion comme aujourd’hui ! Et t’as vu, on peut même faire de high five maintenant ! Allez, tape m’en cinq et bas les capes, magicien ! C’est l’heure d’allumer le feu ! Allumer le feu YEAH ! »


Et tout en continuant de chanter son étrange chanson, elle prit le vêtement que j’avais enlevé du bout de ses mains qu’elle éloigna au maximum de son corps pour ne pas se brûler et plongea une extrémité dans les flammes puis se dirigea vers les hauteurs. Je l’attendis toujours à la même place. Cinq minutes plus tard, ma Spectrum était de retour, l’air ravi !

-J’avais raison, ça brûle comme du petit bois cette ronce ! Et j’ai même allumé plusieurs foyers sur la ronce histoire qu’elle crame plus vite ! On peut y aller quand tu veux ! Par contre je vais rester à tes côtés tant qu’on sera à côté de ces flammes. C’est plus sûr. »

Avec son soutien mental, je parvins à oublier momentanément ma peur des feux sauvages et finit par arriver au mur de ronces qui avait quasiment fini de brûler. Jester n’avait pas menti, elle avait déclenché un joli brasier. Et derrière se trouvait donc le fameux mur reconstitué. Au premier regard, je compris tout ce que Jester avait voulu me dire. Il s’agissait en effet d’une sorte de puzzle.

Le mur comportait bien un trou en haut à gauche, mais ce dernier était bien trop petit pour me permettre de passer. Cependant, la forme générale de la construction me rappelait quelque chose. Je commençais alors à donner de petits coups dans la roche à différents endroits du mur, qui semblait assez fragile et bancal. Normal après tout, ma concurrente n’avait pas eu énormément de temps pour le monter. L’édiffice finit par trembler légèrement lorsque je le frappai en bas à droite.

« Je crois que j’ai trouvé…
-Attends, attends Ombre… Laisse-moi deviner. Je connais ces puzzles, j’en avais quand j’étais humaine… Il faut déplacer le « trou » à un certain endroit c’est ça ?
-Oui, en bas à droite pour le coup.
-Ah ? Pourquoi ça ?
-C’est le point faible du mur. Là où les pierres, qui ont été remontées artificiellement, sont le moins équilibrées. Si le trou atteint cet espace, je pense que l’équilibre sera rompu et le mur s’effondrera, laissant un passage suffisant pour passer par en haut.
-Ah ok, je vois… Bon, ya plus qu’à s’y mettre ! Le point positif, c’est que maintenant que j’ai évolué, j’ai des mains donc je peux t’aider à déplacer les cailloux. Tiens, regarde, cette pierre, elle peut aller à droite je pense ! Et la suivante à gauche ! »


Le puzzle fut assez long à faire, environ quinze minute le temps de bien placer chaque pierre, mais pas spécialement compliqué, il suffisait juste de bien observer les cailloux pour savoir où placer quelle pierre. Je remerciai d’ailleurs mentalement Caillou qui avait passé des heures à déblatérer sur les spécificités des pierres : taille, poids, composition… Je n’avais retenu qu’un dixième de son verbiage, mais j’avais conservé le plus important : comment observer une pierre. Le regarder ne suffisait pas. Parfois le toucher, physique ou psychique, était nécessaire pour bien apprécier ses contours et savoir où la placer, ce que Jester et moi finîmes par réussir à accomplir. Après toutes ces flammes, cet exercice fut presque reposant. Une fois le trou du bas atteint, le mur s’effondra sur lui-même, comme prévu, formant une sorte de cône bien plus facile à escalader que la façade qu’il était avant. En rampant, je réussis à passer par-dessus tandis que Jester le traversait pour me rejoindre de l’autre côté.

Notre marche se poursuivit dans le calme. Les flammes mystiques avaient disparu, ce qui était un soulagement pour moi, jusqu’à ce que Jester fasse une remarque fort pertinente :

« Dis, comme ya plus de flammes… Tu crois qu’on est toujours sur le bon chemin ? Ya pas mal de passages dans le coin… »
Comme pour lui répondre, un Feunard se matérialisa devant nous, jaillissant des ombres. Le Pokémon de la fille. Ce n’était pas un hasard.

« Je crois que c’est bien la bonne voie », répondis-je avant de continuer mon chemin.

Chapitre 2 : les trois brasiers.

Finalement, nous arrivâmes à une triple intersection sans aucune indication sur la direction à prendre.

« On va de gauche à droite ? Proposa Jester. Comme ça on est sûrs de pas se perdre. Et si jamais le chemin se prolonge trop, on avisera.
-Tu ne veux pas passer devant ?
-Nan. Je me méfie. J’ai pas envie que tu tombes dans un piège pendant que j’ai le dos tourné, comme tout à l’heure. On y va ensemble.
-D’accord »


Son raisonnement se tenait, aussi je n’insistai pas. Et puis, en repensant à ma mégarde, je ne me sentais pas très fier…
Nous prîmes le chemin de gauche, qui se révéla bien plus long que prévu. Sans nous presser, il nous fallut presque dix minutes pour arriver au bout, où nous ne trouvâmes qu’un cul-de-sac en forme de cercle creusé dans la roche avec une flamme assez grande mais relativement inoffensive en son centre. Nous cherchâmes pendant quelques minutes un indice autour du foyer, sans le moindre résultat. Jester me proposa alors de faire demi-tour, ce que j’acceptai.
Le deuxième chemin, celui du centre, fut aussi long que le premier, ce que ne manqua pas de remarquer Jester :

« Dis, je me pose une question… Ces chemins sont quand même assez longs. Comment tu crois qu’elle a pu les parcourir et tendre tous ses autres pièges en vingt minutes ?
-En courant. J’imagine que son Feunard était assez rapide, et ses pouvoirs assez puissants pour lui permettre de travailler vite.
-Tu dois avoir raison. »


En arrivant devant le deuxième brasier, plus imposant que le premier, j’eus un mouvement de recul et je restai à l’entrée, ce qui fit réagir Jester. Au lieu d’aller explorer comme à son habitude, elle demeura à mes côtés à l’entrée de l’alcôve, inquiète. :

« Attends Ombre, je voudrais te poser une question… Si tu te sens pas de répondre, laisse tomber, je t’en voudrais pas OK ?
-Vas-y.
-En règle générale tu n’as pas peur du feu… Ni des cheminées ni des attaques des Pokémon. Je sais que c’est lié… A la disparition de tes Pokémon, mais pourquoi ces flammes-là te font réagir et pas les autres ?
-C’est lié… Aux mêmes flammes qui ont emporté mes Pokémon. Le coupable n’a jamais été arrêté. On n’est même pas sûr qu’il y en ait un en fait. C’était des flammes fantômes si tu veux, des flammes sans maître, sans Pokémon ou humains pour les générer. Ce sont ces flammes que je redoute le plus. Dès qu’il y a un feu dont je ne peux prévoir ni la nature, ni le comportement, je ne me sens pas… à l’aise. Et ces flammes qui brûlent sur la roche sont tout sauf prévisibles.
-Mais ça va aller ?
-Mes oiseaux sont morts il y a huit ans Jester. J’ai terminé de faire mon deuil lorsque j’ai décidé de reprendre la magie… C’était le meilleur moyen de les venger… Et de leur rendre hommage. Oui, je n’aime pas ce feu. Oui j’en ai peur. Et non, je ne laisserai pas tomber. Même s’il ne s’agit que d’un concours amical. SI je veux être le meilleur des magiciens, je ne peux pas laisser tomber un spectacle en plein milieu ! Les gens nous regardent ! »
Conclus-je avec un sourire.
-Je vois… Je suis là si tu as besoin. Reste ici, je vais voir si ya un truc et on décampe. Ca m’a tout l’air d’être un autre cul de sac mais on sait jamais… »

Malgré ma peur, je pensais chaque mot de ce que je venais de lui dire. Le temps des doutes, de mes doutes, était révolu depuis bien longtemps. Depuis que j’avais rencontré Jester dans une poubelle en fait. Il avait laissé place au temps de la peur et de l’action… Mais si on ressentait la peur, cela prouvait qu’on était vivant, n’est-ce pas ?

Jester revint bredouille quelques minutes plus tard et nous revîmes sur nos pas pour prendre le troisième sentier, aussi long que les précédents. Mais dans celui-là, quelque chose était différent : plus nous approchions de l’extrémité, plus l’atmosphère se réchauffait… Maintenant, nous apercevions de violents flashs lumineux devant nous…

« Reste ici, me recommanda à nouveau Jester. J’ai changé d’avis pour cette fois. Je passe devant et je reviens vite. »

Deux minutes plus tard, elle était de retour et me fit un résumé de la situation :

« Eh bah, on dirait que Ho-Oh en personne a lancé son Feu Sacré sur l’alcôve ! C’est comme si un volcan allait entrer en éruption là-bas ! Les flammes sont très violentes et très hautes, et pas du genre à être franchies d’un seul bond ! Et ya l’air d’y avoir un passage derrière. Remarque, c’est logique. Cette fille a l’air d’aimer tellement le feu que pour trouver le meilleur passage, plus y’en a, mieux c’est. Heureusement, super Jester a eu une idée ! Mais je voulais partager mes hypothèses avec toi avant de tenter le truc.
-Vas-y, je t’écoute.
-Les deux alcôves qu’on a croisées jusque-là dans les cul-de-sac… On est bien d’accord qu’elles n’étaient pas naturelles ?
-Vu qu’on en a pas croisé de similaires avant j’aurais tendance à dire que non. En pus, elles sont quasi identiques. Ca me semble un peu trop gros pour l’œuvre de la nature. Ca doit être le renard qui les a creusées.
-Et comme il a eu que vingt minutes pour faire ça et tout le reste, on peut logiquement en déduire que la roche qui nous entoure est assez friable ?
-Pourquoi tu n’essaierais pas ici pour vérifier ta théorie ?
-Ah ouais pas bête, j’y avais pas pensé ! L’occasion parfaite de tester mes nouvelles attaques ! C’est parti pour la Ball’Ombre !  »


Et elle généra un projectile noir avec ses mains avant de l’envoyer s’écraser sur u rocher saillant de la falaise environnante. Une partie de ce dernier se détacha et tomba aussitôt au sol.

-Parfait parfait ! Je reviens quand tout sera prêt ! Toi tu attends ici !
-Mais qu’est-ce que tu prépares ?
-Surprise ! »


Et elle disparut de nouveau en direction du troisième brasier. Elle revint quelques minutes plus tard.

« Voilà, tout est Ok, on peut y aller. Mais fait attention aux flammes hein ! Tu peux pas léviter loin au-dessus toi !
-Promis. »


Comme elle l’avait annoncé, l’incendie présent dans la troisième alcôve, qui contrairement aux autres, était ouverte, était tout bonnement infernale. Mais ça et là au milieu des flammes, je remarquai quatre gros rochers aussi gros les uns que les autres, et qui dépassait de loin la hauteur des flammes. Ils semblaient également assez proche les uns des autres pour que l’on puisse sauter de l’un à l’autre. Enfin, un cinquième rocher situé devant moi à l’extérieur du brasier, plus petit que les autres, devait certainement servir de marchepied pour atteindre les autres cailloux, puis sauter en sécurité hors des flammes, de l’autre côté. J’eus un mouvement de recul mais parvins à rester lucide malgré la peur. Après tout, un magicien se devait d’avoir une excellente condition physique. J’en avais vu d’autres.

« Je dois sauter, c’est ça ?
-C’est ça. Le premier rocher ici te permettra d’atteindre les autres. Pas mal mon idée hein ? Ah et j’ai aussi une idée pour combattre ta pyrophobie ! »


Et, utilisant le lien entre nous, elle s’invita dans ma tête, tout en me laissant libre de mes pensées.

« Voilà. Maintenant, je suis tes yeux. Toi tu te concentres sur tes mouvements ».

Je compris rapidement l’intérêt de la démarche. Utilisant ses pouvoirs spectraux, Jester fit disparaître les flammes de ma vue. Même si ce n’était qu’une illusion, cela devrait suffire.

« T’es prêt ? Tout droit ! »

Me concentrant à la fois sur ses instructions et sur les cailloux devant moi que je voyais toujours, je lui obéis. Et je sautai et sautai encore…

« Encore tout droit. C’est bien. A gauche. Stop. Attention sur ta droite. Un danger. Saute. Encore à droite. Saute. Et tout droit. Saute ! Et voilà ! On est arrivé ! »

Les illusions se dissipèrent, mais je pris bien garde à ne pas me retourner. Heureusement, lors de traversée, la chaleur des flammes, que je sentais toujours malgré les mirages de Jester, m’avait aidé à localiser le danger en conjonction avec les indications de la Spectrum. Aucune flamme ne m’avait touché.

Devant l’exploit personnel accompli, je ne pus retenir un sourire, qui fut néanmoins de courte durée. A peine avions nous franchi celui-là qu’un nouveau piège nous attendait droit devant : passé un petit trou pas très large se trouvait une sorte de plateforme rocheuses… Maintenue en équilibre par deux aiguilles rocheuses plus fine que mes jambes et qui se terminaient en pointes. Si je marchais là-dessus, je risquai de faire basculer la plate-forme… Et de tomber dans le vide avec elle. De là où j’étais, je ne voyais pas de solution… Ce qui n’était pas le cas de Jester.

« Je vais voir en détail et je reviens. »

J’attendis patiemment son retour, profitant de son absence pour reprendre mon souffle, bien malmené après les sauts au-dessus de la lave.

Lorsqu’elle revint, elle m’annonça :

« Je pense que si ces pointes étaient plus plates, la plate-forme tiendrait sans problème. La bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit de la même roche que tout à l’heure, donc tout aussi friable. Et j’ai un plan ! Attention, c’est parti ! »

Et elle alla se placer au niveau des pointes des colonnes, de telle sorte qu’elle ne voyait qu’une des deux pointes, la deuxième lui étant cachée par la première. Puis elle sortit sa langue extensible et entoura avec les deux colonnes, juste en dessous des extrémités pointues, son organe spectral formant une sorte de lasso.

« Avec ça, m’explica-t-elle, je sais exactement quelle partie de la roche je veux découper et je mets le reste à l’abri. Et c’est parti pour le STRIKE ! »

Et elle généra une grosse Ball’Ombre, encore plus grosse que les précédente, qui décapita les deux têtes pointues d’un seul coup. Fort heureusement, ledit coup fut assez rapide pour que la plate-forme retrouve rapidement sa stabilité sur les têtes désormais plates… Et donc bien plus stables !

« Et voilà ! La zone d’atterrissage de monsieur Ombre est avancée !
-Merci très chère. »


Je lui fis un sourire puis franchis le petit gouffre sans difficulté, mes pieds touchant le plateau de pierre sans qu’il ne se reverse. Puis j’avançai rapidement de quelques pas histoire de regagner la « vraie » terre ferme.
« On continue ? Me demanda alors Jester, tout sourire.
-Oh que oui ! On est pas arrivé si loin pour faire demi-tour ! »

Chapitre 3 : La « clé » de pierre

Un petit chemin faisait suite à la plate-forme soutenue par les deux pics, ce qui nous laissa un peu de temps pour échanger. Je repensai donc à plusieurs petits détails qui mis bout à bout donnait un certain sens à ce que nous avions traversé et fit part de ma théorie à Jester :

« Dis-moi… Tu ne penses pas que cette fille et son Pokémon se sont inspirés de toi pour l’organisation générale de leurs pièges ?
-Hein ? Qu’est-ce que tu veux dire ? J’ai pas utilisé de flammes moi.
-Non, je ne parle pas des pièges eux-mêmes, mais de leur enchaînement. D’abord la première énigme, le mur de roche à franchir. Comme une sorte de porte. Puis ensuite un autre obstacle similaire au premier mais qui demandait moins d’action et plus de réflexion avec ce mur puzzle. Et enfin, traverser un passage avec le sol piégé. Ca ne te rappelle rien ?
-Maintenant que tu le dis ça ressemble un peu à ce que j’ai fait moi… avec des différences. J’ai jamais utilisé d’intersections par exemple. Tu penses qu’on peut se servir de ça pour anticiper la suite ? Donc normalement, ce serait… Récupérer un objet en utilisant une technique inattendue, c’est ça ?
-Je ne suis pas sûr à cent pour cent d’avoir raison. Comme tu dis, il y a des différences. Mais on ne peut nier le fait qu’elle a eu auparavant un « modèle » dont elle a pu s’inspirer et pas toi. Je propose qu’on garde cette idée en tête sans trop se focaliser dessus.
-Compris. Ca me paraît être un bon plan. Comme quoi, tu vois, ça t’arrive aussi à toi aussi ! »


Nous finîmes par déboucher sur une bissection.

« On fait comme tout à l’heure ? Me proposa Jester. On va à gauche ensemble, et si on sent du danger, je passe devant ?
-Ca marche. »


Le chemin, assez court comparé aux précédents, débouchait sur une moitié de maison en ruine au sol jonché d’objets variés mais en mauvais état.

« Ah ! Sourit Jester ! Je parie qu’il y a un truc là-dedans ! »

Mais alors qu’elle se dirigeait la première vers l’habitation, une grande grille de fer tomba en plein sur un rétrécissement du chemin devant moi. Jester pouvait passer, pas moi. Levant les yeux, je vis la fille. Au moins je n’avais pas à chercher une autre cause mystique à ce phénomène. Le sens était clair. Impossible de passer pour moi. Mais Jester pouvait toujours fouiller, ce qu’elle fit. Enfin, elle revint vers moi et me dit :

« Pff ya rien d’intéressant ici.
-Vraiment rien ? Pas un seul indice ?
-Ben non.
-Et les objets ?
-Quels objets ? T’as pas pu bien voir parce que t’es loin, mais derrière cette grille, il n’y a que des cailloux, des bouts de cordes inutiles et des planches en bois assez pourries. J’imagine que ce sont les anciennes fondations de la maison. Vu le climat qu’il fait ici, du bois en surface ne serait pas aussi humide, mais des fondations souterraines pourraient avoir été au contact d’une source souterraine ou un truc du genre. Mais ya RIEN d’autre d’utile. Ou en tout cas je vois rien.
-Ce n’est pas grave Jester, il reste encore un chemin à explorer. Récupère donc une de ces planches dans ta gueule et un bout de corde dans ta gueule, il y en a là, juste devant la grille.
-Je peux les stocker mais… Ca servira à quoi ?
-Je ne sais pas. Mais ce sont les seuls objets de notre environnement à notre disposition. Je n’ai plus de cape, alors autant utiliser tout l’équipement disponible…
-C’est toi qui vois,
capitula Jester. Mais je te préviens, aucun feu ne pourra allumer ces planches. Enfin pas avant de les avoir fait sécher une bonne heure sur le gros brasier de tout à l’heure.
-Soit. Nous verrons bien. »


Nous fîmes donc demi-tour, et prîmes le deuxième chemin. Nous arrivâmes à un nouveau cul de sac au sol apparemment nu. Mais Jester repéra vite quelque chose d’intéressant :

« Là ! Notre ruban ! Et accroché à lui ya un machin en pierre ! J’avais raison, il faut bien récupérer quelque chose pour cette énigme. J’espère juste que ça ira vite. Je suis un peu fatiguée après toutes ces Ball’Ombre ! »

A première vue, pas de flammes au sol ni de brasier. Je pouvais avancer sans crainte.

« Allons voir de plus près. »

Alors que nous étions quasiment sous le ruban suspendu trop haut pour que je l’attrape et que Jester allait s’en saisir avec un grand sourire, l’enfer se déchaîna sur moi. Les flammes jaillirent du sol spontanément, à ma gauche, à ma droite et en face de moi. Elles se rapprochaient dangereusement. L’embrasement fut si proche et si soudain que je ne pus me raisonner. Si soudain que Jester ne put me protéger. Je ne voyais plus que les flammes. Les flammes qui dansaient devant moi. Les flammes qui léchaient la chair. Les flammes qui dévoraient mes Pokémon. Le ruban, le concours, Jester, tout disparut, balayé par le paroxysme de ma peur. Balayé par une tempête de flamme. Je vis mon Pijako se faire dévorer. Rapasdepic. Bekipan. Tous les autres. Je me retrouvai seul. Il ne restait plus que moi. Il ne restait plus qu’un homme à la proie à la pire de ses terreurs. Que faire ? Les flammes allaient-elles me dévorer aussi ? Je n’arrivai plus à penser clairement. Même ma propre conscience semblait avoir disparu. Je hurlai alors de terreur, comme un petit garçon…

« Tu te trompes, résonna alors une drôle de voix dans ma tête, je suis ta conscience. Et je suis toujours là, moi ! Allez, ouvre les yeux ! »

Dans un état second, je lui obéis. Tout était blanc autour de moi. Les murs, le plafond… Etais-je mort dévoré par les flammes ? Une chose pourtant clochait dans ce tableau : tout était immaculé… Sauf une tache sombre qui s’étendait en dessous de moi.

« Ca va mieux ? Me demanda l’ombre, qui avait la même voix que ma « conscience ».
-… Jester ?
-Heureux que tu me reconnaisses !
-Mais… Que s’est-il passé ?
-Tu as eu une crise de panique en voyant les flammes, m’expliqua l’ombre qui affichait maintenant un rictus moqueur d’un blanc éclatant. J’ai fait le premier truc qui m’est passé par la tête pour te calmer. J’ai voulu t’Hypnotiser. Mais tu étais trop affolé pour que je puisse t’atteindre. J’ai vraiment cru que t’allais t’effondrer. Je cherchai désespérément une solution. Et c’est là que je me suis souvenu de la pierre bizarre que tu m’avais achetée un jour. Tu m’as dit que ce serait une surprise pour moi que tu me donnerais pour fêter mon évolution hein ? Ben faut croire que toutes ces énigmes m’ont fait du bien au cerveau ! Comme je l’avais en moi, je l’ai activé et je suis devenue assez puissante pour t’endormir !
-Tu… Tu as encore évolué ? Mais… Le cauchemar… Comment il a…
-Les cauchemars, moi, je les dévore ! Et le tien était très bon en plus ! Ca m’a rendu mes forces ! Bon par contre toi ça t’en a enlevé alors fait attention hein !
-Donc là on est…
-Dans un rêve vide si tu veux. Un rêve dont j’ai mangé le scénario et le décor. Un espace que je contrôle. Ah et j’ai trouvé comment récupérer le ruban et le machin de pierre accroché malgré les flammes. C’est en repensant à ce que tu as dit sur la planche pourrie que j’ai eu l’idée. Si tu as des questions, vas-y. Autrement je vais te présenter mon plan. »
Et mon « ombre » quitta le sol, prenant l’apparence d’un spectre rieur aux gros yeux rouges.
« Jester c’est… Depuis combien de temps j’ai perdu connaissance ?
-Moins d’une minute. Le stress m’a aidé à réagir et réfléchir très vite. Et maintenant écoute moi bien. Je vais sortir de là et tu vas te réveiller. Je maintiens ton corps debout avec mes pouvoirs. J’ai pas envie que tu plonges dans les flammes. Ne fais pas de mouvements brusques ! Je vais prendre partiellement le contrôle de ton esprit via notre lien pour t’aider à surmonter ta peur, comme tout à l’heure ! Et maintenant le plan !


Tu avais raison. La planche pourrie et le bout de corde bien sec vont nous servir. Je vais lancer la corde sur le haut du ruban. Je ne peux pas traverser les flammes sans être brulée et la corde non plus. Mais c’est ça qui va nous servir !
-La corde enflammée va brûler le lien du ruban qui va tomber à notre portée… Mais il n’est pas au-dessus de nous… Il tombera de l’autre côté des flammes… Et on ne peut pas les traverser, tu l’as dit toi-même…
-Oui, mais ya la planche ! Elle, elle est assez longue pour traverser les flammes ! Et assez humide pour pas brûler tout de suite ! Tu devras donc tendre la planche à mon signal en direction du ruban, puis le ramener à toi ! Le ruban va brûler un peu mais pas le machin en pierre, puisque la pierre ne brûle pas. Et j’avalerai le ruban ! D’abord parce que je suis sa gardienne, et ensuite parce que le gaz dans mon corps n’est pas inflammable ! Ca se saurait si les Ectoplasma étaient faibles au feu. Ca éteindra le feu et le ruban sera pas trop abîmé. »


J’étais épaté par le plan de mon Pokémon. Et elle avait trouvé tout ça sans mon aide !

« Jester, ton plan est génial. Enfin, ça peut marcher je veux dire. Mais tu es sûre de pouvoir me contrôler tout en lançant le bout de corde au bon endroit ?
-Maintenant que j’ai évolué, ça me posera aucun problème. Allez, tu es prêt ? Sous vos yeux ébahis, monsieur et monsieur, je vais vous réveiller à trois ! Un… Deux… »


...Trois. Je sortis de ma torpeur, animé d’une assurance rieuse toute nouvelle. La preuve qu’une Ectoplasma était lié à mon esprit. Elle me tendit alors la planche qui sortait de sa bouche puis lança la corde et me cria une seconde après « Maintenant ! »

J’étais prêt. Les flammes ne comptaient plus. Grâce à Jester, je ne les voyais plus. Je tendis la planche dans la direction de son lancer. Un « poc » sonore récompensa peu après mon geste. D’un geste vif, je ramenai la planche à moi. Jester avala la tige de pierre, qui ressemblait une clé et le ruban , avant de recracher uniquement la roche que je récupérai et mis dans ma poche.

« Allez on sort d’ici ! Cria Jester. On peut pas avancer, mais on peut toujours faire demi-tour ! Ya pas de feu par là !
Et nous reprîmes donc le deuxième sentier en sens inverse. Malgré sa ruse réussie, Jester semblait assez en colère.
« Ce stupide renard. Il utilise volontairement la violence. Mais s’il n’avait pas fait des flammes aussi hautes, j’aurais pas pu réussir mon lancer ! Ca lui apprendra ! Na !

-Encore bien joué, Jester. On peut s’arrêter quelques secondes ? Ce chemin a l’air sûr, mais je ne suis pas certain qu’une fois revenus à la bissection, il le sera encore…
-Ah parce que c’est pas fini ?
-Je ne crois pas. Cette clé… Je ne sais pas exactement ce que c’est. Mais elle ressemble à celle qui m’a permis de desceller Pénombre. Au moins dans le principe.
-Hein ? Ce serait une clé de voûte ? Nan oublie ça Ombre. Si y’avait un spectre dans le coin, je le sentirais.
-Non, ce n’est pas une clé de voûte. Mais tout à l’heure, quand je l’ai prise en main… Elle a réagi. J’ai ressenti une sorte de frisson. Toi aussi ?
-Hum… Je sais pas… Je faisais surtout attention aux flammèches que j’avais avalé moi ! D’ailleurs, j’ai une bonne nouvelle ! Le ruban est en assez bon état ! Ce sera pas trop difficile de le faire réparer chez un tisseur !
-Parfait. «
Et je lui tendis la pierre qu’elle saisit dans sa main. Elle écarquilla alors ses yeux rouges et me dit :
« T’as raison, moi aussi je ressens ce frisson.
-Toi aussi. Et ce que je ressens moi maintenant est plus fort que tout à l’heure. Si j’en crois mon expérience avec la clé de voute, ça veut dire qu’on approche du « sceau » que garde cette clé.
-Ce serait donc… Une clé de voûte spéciale ?
-Oui. Ou en tout cas, elle repose sur le même type de technologie. C’est une pierre enchantée qui scelle un autre objet enchanté… Ou un Pokémon aux pouvoirs magiques. Un corps mystique si tu veux…
-Je vois… Et ce serait parce qu’on a tous les deux des pouvoirs mystiques qu’on la sent réagir ?
-Possible. Je ne sais pas exactement ce que c’est, mais vu son fonctionnement, je pense qu’elle marche selon une technologie similaire à celle de la clé de voûte… Clé de voûte qui se dit « Odd Keystone » en terrosien d’ailleurs…
-Et l’objet ressemble à une clé de pierre. Je vois. Ca se tient. On a plus qu’à suivre ton impression alors. Passe devant, je te suis.
-On dirait que les frissons augmentent lorsque je me rapproche de l’intersection… »


Guidé par la pierre que j’avais reprise, nous revînmes là-bas, où une mauvaise surprise nous attendait. Des feux follets étaient apparus et ils nous fonçaient dessus. Mais cette fois-ci, Jester était prête et elle me calma avant que je ne m’affole. Lorsque le lien entre nous se renforça du fait de sa présence dans mon esprit, je sentis à quel point elle était en colère.

« TROP C’EST TROP ! AH NON POUR PAS ME PARDONNER, ELLE M’A PAS PARDONNE ! MAIS J’EN AI MARRE DE LES LAISSER TOUT BRULER SANS RIEN FAIRE ! EH LES FEUX ! GOUTEZ DONC A MA NOUVELLE ATTAQUE ! »

Et elle cracha de sa bouche ouverte une brume d’un noir d’encre qui occulta partiellement les flammes. Elles étaient beaucoup moins impressionnantes comme ça. Le brouillard que je sentais autour de moi était légèrement humide. Je reconnus alors l’attaque utilisée par Jester. La Buée Noire. Une capacité de type glace, ce qui expliquait la présence d’eau dans l’atmosphère… Et la raison pour laquelle Jester l’avait utilisée. Probablement une capacité qu’elle avait découverte en évoluant.

Malheureusement, le « signal » envoyé par la clé n’augmentait plus où que je bouge… Et en me focalisant trop là-dessus, j’en oublia mon environnement et les flammes qui quoi que cachées étaient toujours là…

« T’en fais pas pour les flammes Ombre ! Je suis là, je sens leur présence à leur chaleur et je suis plus en forme que toi puisque j’ai piqué ton énergie ! Et puis je suis un Pokémon ! Je suis plus résistante ! Je te protège ! »

Mais les flammes semblaient attirées par moi, et je devais régulièrement bondir pour les esquiver. Heureusement, je restai plus rapide… Pour le moment, car comme l’avait dit Jester, j’avais perdu pas mal de force. Hélas, où que j’aille dans ce square, le signal n’augmentait pas. Pourtant, j’aurais juré qu’il n’était pas assez fort pour que je sois déjà arrivé à destination. Heureusement la brume avait artificiellement diminué leur taille et donc ma peur. Mais je ne pouvais les éviter éternellement.

« Ombre, cria alors Jester à côté de moi ! Attends ! Je vais prendre la clé avec toi ! Moi aussi je ressens son impulsion ! Si on s’y met à deux ça marchera mieux ! Après tot, c’est le but de ce concours aussi, non ? Tester la coopération entre un dresseur et son Pokémon pour résoudre des énigmes ! »

Et sa main jaillit de l’ombre pour se poser à côté de la mienne, sur la clé. Je ressentis alors plus fortement le signal. Jester aussi apparemment, puisqu’elle cria : par ici, avant de nous entrainer vers la droite, ce qui me permis d’esquiver in extrémis une boule de feu.

Je ne voyais pas vraiment où j’allais, me concentrant surtout sur la clé, et sur les boules ardentes qui m’entouraient afin de les esquiver.

Jester me lança alors, tandis que nous courrions dans la direction « indiquée » par la clé :

« Je sais pas si on va pas dans la direction de la grille de fer de tout à l’heure ! J’y vois rien parce que j’ai continué à cracher de la buée pur ralentir les flammes qui nous poursuivent. La bonne nouvelle c’est que même si ce qu’on cherche est derrière la grille de fer, ces flammes m’ont l’air assez puissantes pour la brûler. Il suffira juste de se coller à la grille et de les esquiver au dernier moment.
- Tu as raison. On va bien voir où la clé nous mène. Le frisson est de plus en plus fort. Mais continue de cracher ta brume Jester. Ca vaut mieux pour ralentir les flammes.
-Je suis désolée Ombre. On doit être ridicule à courir ainsi à l’aveuglette… Et moi qui rêvais d’un grand tour de magie…
-Les gens ne nous voient pas Jester. Tout ce qu’ils voient, c’est une brume noire géante parsemées de flammes qui avance dans une direction. Je trouve ça plutôt impressionnant moi. Et franchement, tu n’as pas as t’en faire. Tu as très bien réussi ton tour avec moi tout à l’heure, et ça m’a sauvé. Et dire que je pensais être un magicien accompli très difficile à manipuler… Si avec ça t’a raté ton tour, alors moi je n’en ai jamais réussi un de ma vie !
-… Eh mais… T’as pas tort en fait !
-N’oublie pas Jester que c’est un concours POKEMON. Je ne suis là que pour t’aider ! C’est toi la star… C’est toi qui a trouvé des solutions pour les dernières énigmes, les plus complexes !
-C’est moi la star… C’est moi la star… Alors je sais ce que j’ai à faire ! »


Et tout en continuant à se laisser guider par la clé, elle lança une Ombre Nocturne combinée à un Regard Noir sur la brume obscure qu’elle avait crachée. Deux yeux rouges et un sourire géant immense apparurent alors dans la brume au-dessus de moi-même, comme incrustés sur une ténébreuse toile de fond. Puis la jeune Ectoplasma hurla psychiquement aussi fort qu’elle en était capable :

« ECOUTEZ-MOI TOUS, CHERS SPECTATEURS ! JE SUIS JESTER L’ECTOPLASMA ! ET LA PLUS GRANDE POKEMON MAGICIENNE D’ERASIA CE SERA MOI ! »

Elle ajouta ensuite uniquement à mon intention :

« Oui, ça n’a rien à voir avec le jeu d’escapade, mais se faire un peu de pub n’est jamais un mal, n’est-ce pas ?
-Tu me l’ôtes de la bouche !"
Répondis-je tout en continuant à courir.

Enfin, le frisson atteint son intensité maximale. Le sceau et ce qu’il renfermait était ici, dans la roche à côté de nous. Je ne savais même plus où nous étions, mais je savais une chose…

« On est arrivé, je crois, confirma Jester, qui elle non plus n’avait pas lâché la clé. On y va ensemble ?
-Ensemble ! »


Et dans un même geste, toujours poursuivis par les feu follets, nous enfonçâmes la clé dans la roche, tout en espérant que l’outil de pierre veuille bien libérer l’objet qu’elle gardait. Que nous ayons réussi ou non importait peu. Ma cape avait été détruite par le feu, je m’étais légèrement écorché en tombant sur le dos et pourtant j’étais heureux et fier. J’étais fier de Jester et de ce qu’elle avait accompli, à tel point que mon sourire alors que j’enfonçai la clé était aussi large que le sien ! Et puis... Le concours n'était peut-être pas terminé...

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Merci à Lucy pour les kits d'Ombre et de Luce^^
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Message par PNJ Lun 12 Déc 2016 - 0:10

Duel d’adresse





Toujours aussi rêveuse et distante, Bryen laissa le disque sur lequel elle se tenait léviter mollement pour suivre l’élaboration du labyrinthe de la Flamenoise. Cette dernière, qui semblait être une enfant du pays ayant des fans dans le public, se lança dans une descente raide qui la mena assez loin de l’arène initialement désignée et délimitée. Il y eut un long silence, avant que les pairs de la Lionne de Feu ne lui murmurent un « pas assez précis » qui lui confirmèrent que le duo n’était pas hors-jeu. Après tout, ils n’avaient pas dit clairement que seul l’environnement immédiat de l’arène naturelle créée par les rochers et le sol aride du Cosmo Canyon était pris en compte, alors si un candidat passait par un chemin détourné pour s’en servir, c’était tant pis pour eux.

Le Feunard fit croître une liane grâce à une Éco-Sphère, et la jeune fille monta un mur en pierres semblable à un puzzle, avant qu’ils ne s’engagent sur une route interminable qui se divisait en trois parties. Alors qu’ils prenaient le chemin de gauche, Bryen songea, vaguement, qu’ils avaient déjà utilisé une grande quantité du temps qui leur était alloué. Sa pensée, comme enveloppée d’une brume éthérée, s’évapora rapidement, fugace. Sur la seconde branche, Pulsar fit un feu plus grand que celui de la précédente étape, et la Lionne de Feu sentit son regard se voiler d’ennui. Elle espérait qu’ils auraient mieux à proposer pour la suite...  

Et effectivement, ils trouvèrent des éléments qui leur permirent de monter leur dernier piège. Plus complexe et plus élaboré que les précédents, il nécessiterait probablement une bonne dose d’ingéniosité de la part du Nalcien et de son fantôme, avec une grille de fer, des feux, certains presque vivants, d’ailleurs... L’enjeu tenait en une clé de pierre et un ruban – celui prêté par Ombre, en fait – et Bryen, constatant que son disque de pierre avait vraiment, vraiment avancé depuis le début de cette manche, ferma les yeux quand l’énigme globale fut achevée.

Lorsque le duo nalcien arriva, après des excuses de Jester à Lyssa, Bryen ressentit une certaine complicité émanant des deux êtres. Les Flamenois étaient proches également, mais c’était... Différent. Ombre révéla rapidement une peur maladive du feu, et la Lionne comprit assez vite qu’elle était due à un traumatisme antérieur, mais elle ne chercha pas à en savoir plus, car cela ne la regardait pas. Le parcours fut marqué par la double évolution, coup sur coup, du Fantominus, qui se servit de ses nouvelles capacités pour réussir le final de ce cauchemar ardent. La progression fut marquée par une ingéniosité et un sang-froid plutôt impressionnants, malgré la perte de contrôle momentanée de l’humain. La petite annonce de Jester fit même sourire très légèrement l’arbitre. La clé introduite dans sa « serrure » laissa tomber la pierre précieuse placée là par le duo adverse, et le labyrinthe dans son intégralité fut carrément vaporisé, comme s’il n’avait jamais existé.

On conduisit les quatre candidats à l’écart, alors que Bryen, dans un murmure, annonçait quarante-cinq minutes de pause. Son disque rocheux lévita jusqu’aux autres Lions de Feu, qui s’isolèrent avec des maîtres élémentaux, rejoints par deux manipulateurs d’ombres et de forces spirituelles. Un voile sombre s’abattit sur le terrain... Et à la fin du temps imparti, on appela Lyssa, Ombre et leurs Pokémon. Descendant lentement, le promontoire de Bryen s’arrêta à quelques centimètres d’eux, et la voix du félin, excessivement douce, leur parvint enfin.


« Après la bataille vient l’alliance, car vous allez dès à présent, chers jouteurs, avancer ensemble dans cette dernière épreuve. Celle-ci ne sera pas facile à surmonter, et pour cause : non contente de reprendre certains des pièges dont vous avez pu triompher, elle sera agrémentée d’obstacles inédits que vous découvrirez au moment voulu. Prenez garde, champions : il suffira que l’un d’entre vous active trois pièges à lui seul, et vous serez tous les quatre mis en cause et évacués du dédale. Le temps, comme toujours, sera un trésor précieux : en effet, vous n’aurez que trente minutes pour atteindre le cœur du labyrinthe et vous emparer de ce qui vous y attendra. Enfin, faites-vous confiance, car la moindre traîtrise envers vos camarades sera assimilée à une entorse au règlement.

Soyez prêts, car l’épreuve commencera dans trois... Deux... Un... »


Quand la voix éthérée de Bryen se fondit dans les airs pour s’éteindre comme une flammèche soufflée, l’illusion qui masquait le terrain prit fin. En premier lieu, un énorme rocher bloquait tout bonnement l’accès au dédale, et il était impossible à déplacer, vu ses dimensions.

Plus loin, les spectateurs pouvaient apercevoir, grâce à leur position en hauteur, d’énormes langues de feu qui tournaient en décalé dans le sens horaire (ou antihoraire pour certaines) à la manière d’aiguilles géantes. D’abord en rotation comme de vraies aiguilles, donc semblant fixées dans les airs par l’une de leurs deux extrémités, elles se mettraient en mouvement dès que les candidats seraient assez près, et le timing serait crucial pour éviter de jolies brûlures.

Par la suite, une grande salle était constituée de dalles piégées avec, parmi elles, une poignée qui constituerait le seul chemin sûr pour atteindre l’autre côté. Certaines déclenchaient des salves de pierres tantôt plates, tantôt tranchantes, d’autres s’élevaient simplement à plusieurs mètres de hauteur de manière chaotique pour forcer les candidats à se concentrer sur leur équilibre plutôt que sur une opportunité de franchir le sol piégé... Et certaines d’entre elles généraient des illusions cauchemardesques agissant sur la psyché des participants pour leur faire vivre de pénibles moments tirés de leur passé ou de leurs peurs les plus intenses.

Un véritable puzzle de ronces, de lianes et de roches entremêlées constituait l’étape suivante, et il leur faudrait agir avec prudence en tirant sur les bonnes plantes ou en les déplaçant avec adresse pour éviter l’effondrement du mur. Si l’énigme était résolue, elle donnerait accès à la prochaine « salle ».

Celle-ci était plongée dans le noir, et de petits feux follets aux couleurs psychédéliques y dansaient de manière erratique. Entrer en contact avec l’un d’entre eux signifierait, non pas une brûlure, mais un véritable « bad trip » qui ferait probablement voir des Donphan roses et des Wailord volants à la victime. Cette dernière s’en trouverait sans doute ralentie, le temps que la folie la quitte.

Enfin, la dernière étape était un cube de roche dont l’une des faces était rabattue vers le sol pour permettre aux candidats d’entrer à l’intérieur. Cette face se refermerait derrière eux à leur entrée. Dans le noir le plus total, la salle se scinderait en deux, avec, toutefois, une vitre permettant aux duos séparés le temps d’une énigme de se voir.
Sur la gauche, un tube accroché à la paroi, au fond duquel se trouvaient deux cuillers en argent attendait d’être rempli d’eau. En effet, un récipient accroché au mur contenait le liquide, et une sorte de bassine à la contenance plutôt faible indiquait par sa présence qu’elle servirait à transporter l’eau du récipient au tube pour faire remonter les deux ustensiles à la surface.
À droite, sur la paroi, de multiples lumières de toutes les couleurs clignotaient en formant un cercle, avant de s’éteindre tour à tour, indiquant que le mur avait été enchanté. Quand le duo pénètrerait dans le cube, un son accompagnerait l’éclairage de la première lueur, bleue, avant que cette dernière ne s’allume à nouveau, accompagnée du même son, et que la seconde, rouge, cette fois, ne s’active à son tour, avec un son différent. Le processus se répéta, avec la lumière bleue, puis la rouge, puis la jaune. Le but du jeu serait de mémoriser la suite lumineuse, de plus en plus longue... Et chaque reproduction de succession réussie ferait sortir un peu plus un petit réceptacle en pierre creusé dans le mur et renfermant une statue d’Alakazam en argent.
La coopération serait cruciale pour ce dernier obstacle : en effet, chaque duo devrait avancer le plus vite possible dans son opération, sans erreur et sans gaspillage d’eau car, suspendu au plafond par l’arrière, un Spectrum géant à l’aura bleue et à la langue de la même couleur ferait avancer ses mains vers chaque duo. À chaque étape réussie, d’un côté ou de l’autre de la vitre, la progression des immenses mains serait interrompue des deux côtés, mais les membres avanceraient inexorablement vers les candidats... En revanche, une fois les ustensiles et le Pokémon en argent obtenus, la vitre tomberait, et il suffirait aux deux duos de réunir les deux parties de la statue pour sonner la fin de la dernière manche.


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Désolée pour le retard, une fois de plus :/ Vous pouvez envoyer des tomates, c’est permis ^^’

Comme annoncé, ce labyrinthe reprend les « points forts » des deux précédents, avec quelques spécificités Razz

En résumé, voilà ce qu’il vous faudra affronter : une grosse pierre à franchir pour entrer dans le labyrinthe, des « barres de feu » qui tournent comme des aiguilles géantes et qu’il faut contourner et esquiver, un sol constitué de dalles piégées déclenchant divers « problèmes » (xD) où il faudra sélectionner celles qui semblent les plus sûres, un mur fait de ronces et de cailloux enchevêtrés plutôt rapide à surmonter (il suffira de quelques mouvements bien placés et savamment réfléchis), une salle noire avec des mini ondes rendant confus à leur contact et, pour finir, un cube de pierre creux séparé en deux par une vitre avec, d’un côté, un tube à remplir pour faire remonter les deux cuillers, à la Fort Boyard, et de l’autre un superbe Simon (je hais ce jeu xD). Dans la dernière salle, chaque fois que l’eau sera versée dans le tube, et à chaque série du Simon réussie, les deux mains spectrales de l’esprit-Spectrum cesseront d’avancer vers chaque duo. Votre temps sera donc vraiment compté pour cette dernière épreuve. Récupérez vos morceaux de statue, et la vitre tombera pour que vous les assembliez ^^

Vous avez trente minutes RP parlant pour arriver au centre du dédale, extraction de la statue comprise. Si l’un des quatre membres active trois pièges, vous serez « éjectés » du labyrinthe. Cela n’influera en rien votre notation, je tiens à le préciser ^^
Contrairement aux deux autres groupes, et pour compenser le retard que votre groupe a pris (par ma faute, j’en suis encore désolée :/), vous allez devoir poster dans un ordre défini. L'ordre de passage sera Ombre → Lyssa → PNJ. Vous avez dix jours pour répondre à votre tour.

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Message par Silver Belister Mar 13 Déc 2016 - 22:25

Alors que la lionne terminait son discours introductif, Jester poussa une puissante exclamation directement dans mon cerveau :

« QUOI ! Non mais ça va pas la tête ?! Hors de question que je collabore avec des fous-furieux ! J’ai plus peur d’eux que des pièges qui nous attendent ! Viens Ombre, on y va de notre côté !
-Ce ne sera pas aussi facile de les éviter Jester, il n’y a qu’un seul et unique chemin… Et je pense qu’il nous sera impossible de franchir certains obstacles sans leur aide…
-La seule chose qu’ils vont te faire franchir, c’est la frontière qui sépare la vie et la mort !!
-Tu penses sincèrement qu’une lionne plurimillénaire capable de voler et héritière directe d’Entei ne pourrait pas arrêter une humaine et son Pokémon ?
-Si, bien sûr que si mais...
-Ecoute, voilà ce que je te propose. Tu veux gagner, pas vrai ? Alors pour ça, on va devoir avancer avec eux. Mais tu n’auras pas à leur parler. Je m’en chargerai. De toute façon, ce n’est pas plus mal qu’il n’y ait qu’un seul de nous deux qui communique avec eux. Ca évitera les informations contradictoires…
-Mouais… Mais s’ils te font le moindre mal, je te jure que ce Feunard découvrira qu’il n’est pas le seul à pouvoir lancer des malédictions sur plusieurs générations !
-Ca marche. Mais rassure-toi, ça n’arrivera pas. Comme tu as pu le voir, je ne suis pas si facile à arrêter, et cette fois-ci, ils n’ont préparé aucun piège contre nous…
-Mouais… On fait comme ça… C’est parti alors ! »


Et Jester afficha de nouveau son sourire habituel avant de partir en éclaireur, comme d’habitude. Les quarante-cinq minutes de pause nous avaient été bénéfiques à tous les deux pour récupérer de la fatigue mais aussi des diverses frayeurs subies. Toutefois, elles n’avaient pas eu raison de la colère de Jester contre la jeune fille-dont j’avais entretemps appris le nom, Lyssa. Mais elle n’avait pas besoin de les apprécier pour nous faire arriver au bout. Il fallait simplement qu’elle accepte de les aider au besoin.

Quant à moi, j’étais plus mesuré dans mes sentiments. En tant que magicien, pour mes tours les plus périlleux, il m’était arrivé plusieurs fois de me mettre volontairement en danger, non pour me nuire, mais pour le spectacle. De mon point de vue, Lyssa avait fait la même chose mais sur une personne tierce. Pour moi, il s’agissait bêtement des règles du concours, ce à quoi Jester rétorquait qu’elles ne mentionnaient nulle part de recourir à une telle violence, point sur lequel je ne pouvais pas vraiment lui donner tort, même si personnellement, je n’en tenais pas rigueur à nos concurrents. La lionne serait notre seule juge, tout simplement.

Je finis par rejoindre Jester en compagnie de l’autre duo qui s’était arrêté devant un énorme rocher qui nous bloquait la voie. Lorsqu’elle me vit, elle me lança gaiement :

« Elle est facile celle-là hein ? Un gros rocher impossible à déplacer ou à contourner ! Mon œil ! Ca te rappelle rien ? Même pas besoin de passer au travers pour savoir de quoi il s’agit ! Allez, on ferme les yeux et on avance et ça ira tout seul !
-Tu penses qu’il s’agit d’une illusion ?
-Bah oui, un piège dans le même style que le mien quoi !
-Hum… Pourtant, moi je vois une différence entre ton énigme et celle-là…
-Et c’est ?
-L’aspect du caillou. Celui qu’on a utilisé nous était complètement lisse et il semblait extrêmement solide et indestructible. Celui-là semble bien plus frêle, il est grevé de craquelures. Si ce n’est pas une illusion, je pense qu’on peut le faire exploser pour le fendre et dégager un passage…
-Pourquoi pas… C’est pas comme si on avait pas deux spécialistes de la destruction avec nous ! Et puis, moi aussi je sais le faire ! Mes Ball’Ombre sont pas là pour faire joli ! »


Elle pointa du doigt le Feunard et me lança :

« Si lui tape, je tape aussi. Ca ira plus vite à deux. Et puis comme ça, tu seras content parce que je coopèrerai ! »

Et elle me tira la langue tandis que j’allais exposer la situation à Lyssa :

« D’après mon Ectoplasma, il est possible que ce rocher ne soit qu’une illusion et que nous puissions tous passer sans mal au travers, comme elle l’avait fait pour aller chercher le ruban. Si ce n’est pas le cas eh bien vu l’état de délabrement du rocher, je pense qu’il ne résistera pas à une attaque combinée de nos deux Pokémon dans une de ses failles… Qu’en dites-vous ? On vérifie qu’il est bien réel et on attaque ou vous voyez un autre moyen de le détruire ? »

A ma grande joie, ce furent des flammes qui nous accueillirent pour la suite. Des sortes de barrières de feu mobiles, qui bougeaient comme les aiguilles d’une montre. Tous mes sens alertés par ma grande phobie, je réfléchissais intensément : les aiguilles allaient-elle continuer à tourner « normalement » à notre approche où allaient-elles s’affoler pour nous cibler et nous attaquer comme les flammes ensorcelées de la jeune fille ?

Jester, qui avait suivi ma réflexion, me proposa une solution :

« Vous avez qu’à passer à un moment différent tous les deux. Si jamais les flammes prennent l’un d’entre vous pour cible, l’autre pourra toujours l’aider, et si elles se séparent pour vous pourchasser, vous en aurez moins à éviter… Enfin, j’espère seulement qu’elle acceptera de t’aider, elle. Elle est censée le faire mais bon… Oh et puis je serais toi, je lui demanderais de passer en premier. Je suis sûre que son Feunard maîtrise la Torche et ne craint pas du tout le feu. Et même si c’est pas le cas, il y resistera beaucoup mieux que toi. Si tu veux, je peux envahir ton esprit pour t’aider à passer…
-Je veux bien oui. Ton plan me paraît pas mal. Je vais le proposer à Lyssa. »


Et je lui rapportai donc l’analyse de Jester : acceptait-elle de passer la « premiere » entre deux aiguilles avec son Pokémon, avant que je ne la suive dans l’autre portion du disque ? Je lui expliquai également les cas de figure envisagés et pour finir, lui demandai si son Pokémon était bien immunisé aux flammes. Si c’était le cas, alors cette partie serait d’une facilité enfantine : il suffirait que le renard face barrage au feu de son corps pendant que nous passions derrière lui… A supposer que ce feu ne soit pas ensorcelé.

Jester, grâce à ses pouvoirs mentaux modifia mes perceptions de manière à transformer à mes yeux les flammes enénormes barres de fer de même taille. Même si le fer ne brulait pas, mon cerveau savait très bien qu’un tel coup de boutoir me ferait très mal. Mais grâce à mon entraînement de magicien, qui m’avait habitué à évoluer en milieu exigu, comme des caissons par exemple, je pus maintenir la distance entre chaque barre de flammes. Les éviter lorsque ’elles s’affolèrent et commencèrent à me foncer dessus fut plus difficile. Elles semblaient de plus en plus grosses et de plus en plus rapides…

Heureusement, Jester utilisa de nouveau la Buée Noire pour tenter de les ralentir, non seulement sur nous mais aussi sur Lyssa et son Pokémon. Vu les pouvoirs dont le renard avait fait montre, je n’avais aucun doute que guider sa dresseuse ne lui poserait aucun problème, et de toute façon, la brume n’était pas assez dense pour masquer toute la lumière du soleil.
Hélas, malgré les indications de Jester, je finis par être encerclé par une barrière de fer prête à me rentrer dedans… Faute d’une meilleure solution, je battis en retraite. Je ne voyais vraiment pas comment m’en sortir lorsqu’une voix que je connaissais bien jaillit derrière moi et lança :

« Devant toi, je vais faire tomber un gros rocher ! Fais comme tout à l’heure ! »

J’entendis un craquement sonore et l’instant d’après, je vis une grosse masse s’abattre au sol en plein sur le fer devant moi. Je ne réfléchis pas davantage. Courant à toute vitesse, je sautai sur le rocher et m’en servis de tremplin pour bondir par-dessus les flammes. Ou pour espérer bondir en tout cas. Hélas, je n’avais pas eu assez d’élan. Sans rien ^pouvoir y faire, je vis le fer se rapprocher de moi… Trop rapidement pour que j’aie peur… C’est alors que je sentis deux chocs dans le dos me projeter en avant, ce qui me permit de rebondir in extremis en dehors des flammes… Un double Poing Ombre… Qui m’avait sauvé la mise !

« Désolé pour le retard, s’excusa Jester, j’étais en train d’offrir des tremplins à l’autre groupe, au cas où… »
-Pas grave Jester, mais dépêchons-nous de nous éloigner. On va se rapprocher des autres, au cas où ils auraient besoin de nous.
-Ok.


Nous arrivâmes finalement dans une nouvelle salle au sol en damier.

L’obscurité qui y régnait n’arrêta pas Jester : elle eut tôt fait de repérer les dalle. En revanche, elle passa un petit moment à les examiner, ne voyant pas ce qui les différenciait les unes des autres, matériaux, couleur... Tout cela semblait identique, selon elle. Même en les survolant, elle ne trouvait rien. De mon côté, j’avais beau examiner celles à ma portée, à l’entrée de la salle, je n’étais pas plus avancé. Faute de résultat, j’allais demander conseil à Lyssa lorsque Jester me lança :

« Attends, je crois que j’ai compris. Les matériaux de ces pierres m’ont l’air identique, mais elles n’ont pas la même position… »

Et, supprimant toute présence physique pour ne pas activer de piège, elle plongea dans le sol et s’écria :

« J’ai trouvé ! Les dalles qui sont ici sont réparties en deux catégories : celles qui sont saillantes et celles qui sont enfoncées dans le sol ! Je te parie que celles qui dépassent s’enfoncent et déclenchent des trucs ! C’est malin ! Et j’ai une idée pour prouver ma théorie ! »

Et elle ressortit de la pièce en traversant le mur avant de revenir devant moi. Elle fit alors sortir des cailloux de sa gueule.

« C’est pas ça qui manque dehors les cailloux ! Et si le je lance avec un bon Poing Ombre, ça va activer les dalles ! Enfin si elles s’activent, ce dont je suis quasiment sûre !
-Bonne idée… Mais pourquoi ne pas lancer directement une Ball’Ombre ?
-Parce que la zone d’impact serait trop large et qu’elle risquerait de toucher plusieurs dalles à la fois. Ce qui servirait à rien pour prouver ma théorie ! Allez c’est parti ! Yeaaaahhh ! »


Et elle jeta de toute ses forces la pierre au sol. La dalle s’éleva alors de plusieurs mètres dans les airs, devenant ainsi inaccessible. Je dois dire que j’étais content de ne pas avoir posé le pied dessus…

« Bon va falloir être prudents, j’ai grillé un de nos trois jokers je crois ! Mais c’était nécessaire ! Allez, j’vais te guider, en piste ! Et dis à l’allumeuse de venir avec nous ! Enfin si elle veut gagner du temps ! »

Je transmis l’information à Lyssa et en se mettant au niveau du sol, ou plutôt dans le sol, elle m’indiqua où marcher. Certaines cases sûres étaient assez difficiles à atteindre car éloignées les unes des autres et je dus faire appel à toute mon agilité de prestidigitateur pour les atteindre. Certains passages sûrs que Lyssa avait découvert de son côté me facilitèrent toutefois la tâche mais malgré cette aide, je dus compter une fois sur la main –ou plutôt la langue tendue de Jester qui me rattrapa in extremis et m’empêcha de basculer involontairement sur une dalle piégée. Hormis cette quasi erreur de parcours, aucun incident ne fut à déplorer et j’arrivai sans plus d’encombres de l’autre côté.

Finalement, une fois de l’autre côté, un nouveau mur rocheux nous attendait, mais ce dernier était recouvert par une sorte de lierre.

« Bon ben là c’est super facile ! Me lança Jester. Monsieur Renart n’a qu’à brûler le lierre et vu la tronche des pierres, je parie que c’est un puzzle comme celui qu’on a résolu ! On aura pas de mal à le refaire !
-Attends, je veux vérifier un truc… »


Et je pris les devants pour aller tâter le mur comme je l’avais fait pour le précédent. Mon analyse confirma mes soupçons. Les choses n’étaient pas aussi simples que ce que Jester avait décrit. Je me dirigeai donc vers Lyssa et lui fit part de mes découvertes tout en incluant mon Ectoplasma :

« Ce mur ressemble au vôtre, mais il contient quand même deux différences majeures à mon avis. Tout d’abord, le lierre ne recouvre pas la roche, il est enchevêtré autour de chaque rocher et constitue ce mur au même titre que la pierre. Il n’y a pas deux murs superposés, l’un minéral et l’autre végétal mais une seule paroi hybride. Donc si on brûle tout le lierre d’un coup, j’ai peur que cela ne brise l’équilibre du mur, rendant le déplacement des pièces, et donc son franchissement, impossible. Cela ferait s’effondrer toute les pierres restantes qui perdraient leur équilibre, et l’équilibre est crucial dans cette histoire, parce que la deuxième différence est la localisation du point faible du mur.

Il n’est pas dans un coin comme pour le vôtre, mais en plein milieu. Pour gagner du temps, je pense que nous pourrions prendre chacun une partie du puzzle, l’un à droite et l’autre à gauche histoire de dégager une ouverture centrale assez grande pour que nous puissions passer au travers ? A moins que vous n’ayez une autre idée ? »


Je partis finalement sur la droite où Jester était déjà occupée à enlever certaines racines à la main. Elle m’expliqua que cela était nécessaire pour dégager quelques trous qui allaient nous permettre de manipuler les pièces de pierre et j’étais d’accord avec elle. Le tout était de ne pas retirer les lianes au mauvais endroit, car cela ferait s’effondrer le mur. Parfois, elle était obligée de trop matérialiser son corps pour avoir plus de force pour enlever les végétaux, mais je compris vite que cela était voulu. Lorsque se faisait blesser, elle utilisait son attaque Représailles pour détruire le végétal récalcitrant. Mais les lianes qu’elles se contentaient de retirer étaient également utiles car elles permettaient de boucher temporairement les trous afin de maintenir l’équilibre le temps que nous mettions au point une stratégie.

Une fois les prises dégagées, il nous fallut environ dix minutes pour réorganiser les pierres dans l’ordre adéquat de manière à dégager un demi-disque sur l’extrémité droite de notre zone de travail. Cette ouverture était insuffisante pour que je puisse passer, mais si Lyssa faisait de même de son côté, il nous serait possible de passer tous les trois en sautant à travers le trou. Pas très glorieux, mais ni le Feunard ni Lyssa ni moi-èmême ne devrions être trop gros pour pouvoir passer. Grâce à sa nature spectrale, Jester n’avait, elle, même pas besoin d’orifice pour franchir l’obstacle. Il devait nous rester environ quinze minutes sur les trente imparties.

La salle suivante était plongée dans le noir, ce qui donna aussitôt des idées à Jester :

« Je parie que celle-là, elle ressemble à ma toute première énigme, celle où je tirais la langue. C’est logique vu ce qu’on a vu auparavant. Il doit y avoir une sorte de levier quelque part à activer… »

Et elle s’élança gaiment vers les murs de la salle à la recherche d’un quelconque mécanisme. Pour ma part, j’étais un peu plus circonspect qu’elle, et je demandai à Lyssa :

« Vous aussi vous sentez un souffle d’air qui vient de devant nous ? Ce ne serait pas une sortie ? »

Si j’avais raison, alors Jester se trompait et il n’y avait aucun levier à actionner dans le coin. Il fallait juste passer tout droit. Absorbée par son examen minutieux des murs, elle ne vit pas le feu follet qui apparut soudainement derrière elle et lui fonça dessus.

« Attention ! » Criai-je, mais il était trop tard. La flamme la frappa en plein dans le dos. Pourtant, elle ne poussa pas de cri de douleur. Seul un long râle lugubre s’échappa, pendant plusieurs secondes, de sa bouche. Je sentis alors par notre lien son esprit en proie à une activité intense et anormale. Je savais ce que cela signifiait. Elle était victime d’une illusion, une illusion particulièrement effrayante vu sa réaction. N’écoutant que mon instinct, je plongeai mon esprit vers le sien. Tant pis si les flammes me touchaient moi aussi. Mieux valait que nous soyons tous les deux dans le même rêve pour en sortir. Tandis que j’accédais à son esprit, ma vue se brouilla et tout disparut.

***

Lorsque la lumière reparut, j’aperçus tout d’abord un ciel d’un bleu éclatant. Tournant sur moi-même, je vis que j’étais dans une ville qui m’était familière et que je reconnus à son architecture, pour m’y être rendu plusieurs fois dans le passé. J’étais à Seian, capitale du royaume de la terre, et plus précisément devant une somptueuse bâtisse de maître qui devait à coup sûr héberger quelqu’un d’important. Apercevant mon reflet dans une vitrine derrière moi, je pus constater que je portais ma tenue de magicien. Une cloche se trouvait à ma portée, surmontée d’une plaque avec un nom. « Serwyn ». Cela ne me disait rien mais je savais que je n’étais pas là par hasard. L’illusion voulait que je fasse quelque chose, autrement jamais elle ne m’aurait placé dans cette situation. Je sonnais donc, me demandant qui allait ouvrir.

Finalement, ce fut une petite fille surexcitée qui m’ouvrit. Elle était seule, excepté une Rondoudou qui courrait à ses trousses.

« Ca y est Axellis, ils sont arrivés, les nouveaux voisins ! Je vais enfin pouvoir jouer avec eux ! »

Puis elle arrêta de parler à son Pokémon, apparemment surnommé Axellis pour se tourner vers moi. La joie sur son visage se mua en étonnement et en suspicion.

« Mais… Vous êtes pas le voisin ! Maman m’avait dit que les voisins avaient un fils de mon âge et qu’elle les avait invités aujourd’hui pour qu’on puisse faire connaissance et jouer ensemble ! Mais elle est pas encore rentrée…
-Désolé mademoiselle, je ne suis pas votre voisin. Je m’appelle Ombre, et je suis magicien itinérant. Je cherche des spectateurs pour tester mes nouveaux tours,
" improvisai je.

Les réactions de la petite fille, qui ne devait pas avoir plus de douze ans, me rappelaient fortement quelqu’un. Et si c’était bien elle, alors elle ne pourrait pas résister à mon offre… Malgré la Rondoudou qui lui faisait signe de fermer la porte au plus vite.

« Un tour de magie ! Chic ! Venez, entrez ! J’adore les tours de magie moi ! »

Et sans plus de formalité, elle m’invita à la suivre chez elle. Sur le chemin jusqu’à notre destination, qui s’avéra être sa chambre au premier étage, elle me révéla son nom, Mélody Serwyn et me raconta sa vie. Apparemment, elle était vraiment en manque de compagnie.

Son père était un officier haut gradé de l’armée terrosienne et il n’était quasiment jamais à la maison. Lorsqu’il n’était pas en patrouille ou en campagne, il passait la plupart de son temps dans ses quartiers à la caserne locale, ce qui énervait profondément la mère de la petite.

Cette dernière, ancienne dresseuse professionnelle, ne travaillait pas et prenait soin de sa fille. Mais au fil des sept ans qu’elle avait passé auprès de son mari, elle supportait de moins en moins ses longues absences, et pour une fois qu’il était à Seian aujourd’hui, elle ne s’était pas fait prier pour aller le chercher et lui expliquer sa façon de penser, à savoir que le fait qu’il fuie le foyer familial de cette manière était inacceptable. Le pire était que selon Mélody, ses parents s’aimaient vraiment, mais son père faisait passer son devoir avant sa famille.

Hélas, l’amertume de la mère prenait de plus en plus le pas sur l’affection qu’elle portait à sa fille et elle était de plus en plus lasse de devoir passer ses journées à s’occuper de sa fille de douze ans seule. Cette lassitude s’était encore accrue lorsqu’elle était tombée enceinte pour la seconde fois. Actuellement, cette dernière était à la caserne pour tenter de convaincre son mari de rentrer.

Pourtant, malgré ce triste tableau, Mélody était d’excellente humeur et pour cause : non seulement, l’arrivée de nouveaux voisins ouvrait la perspectives de nouveaux camarade de jeu, mais en plus, elle aurait bientôt un petit frère ou une petite sœur pour jouer avec elle ! Mais actuellement, sa seule compagnie était la Rondoudou de sa mère, et je comprenais très bien son sentiment de solitude.

J’avais moi-même grandi seul avec ma sœur en plein milieu des montagnes. Mon père aussi était souvent absent, et sans ma sœur et ma nourrice, la vie m’aurait probablement paru bien terne. J’avais de la sympathie pour Mélody. Une fois dans la chambre de la petite, je remarquai un calendrier de l’année 202. Ces événements s’étaient donc déroulés – s’ils étaient bien rééls – il y a quatorze ans… Ce qui était cohérent.

Après avoir raconté un peu de ma propre histoire à ma jeune hôte, je lui fis quelques tours de magie, ceux que Jester préférait. Par bonheur, j’avais non seulment mon costume mais également tout mon équipement de prestidigitation sur moi. La jeune fille était ravie :

« Ouah, vous êtes trop fort m’sieur ! Comment vous faîtes pour faire sortir des étoiles brillantes de votre manche ? Et pour les faire grossir ? Et pour qu’elles prennent la forme d’un oiseau ?
-Secret de magicien ma petite ! Si tu es sage, je t’expliquerai tout ça… Un jour…
-Oh allez, pourquoi pas tout de suite ? J’ai jamais de visite moi, alors… »


A peine avait-elle dit cela que la sonnette à l’entrée sonna de nouveau. La Rondoudou, qui avait plus ou moins fini par m’accepter tenta une nouvelle fois de dissuader sa dresseuse d’aller ouvrir et je fis de même. Mais la nature même de cette illusion impliquait qu’elle ne pouvait pas avoir de fin heureuse… Et bien entendu, aucun argument n’eut raison de la volonté de Mélody qui argua qu’elle était chez elle et qu’en l’absence de ses parents, elle pouvait décider qui pouvait entrer ou pas.

Inquiet, je la suivis. Elle ouvrit la porte sur un homme grand et musclé aux cheveux noirs qui avait environ mon âge. Elle le salua comme si elle le connaissait bien. Ses bras musclés étaient nus et laissaient apparaître, sur son épaule droite, un tatouage en forme de tache noire. Un tatouage que je reconnus aussitôt. L’emblème de Darkrai.

Mélody se retourna alors vers moi et me dit :

« Tu vois, ya rien à craindre ! C’est m’sieur Greystone, un des subordonnés de mon papa…
-Jester attention ! »


Mélody avait-elle comprit que je m’adressais à elle en utilisant le nom sous lequel je la connaissais le mieux ? Pendant sa présentation, elle avait tourné le dos au visiteur mais moi, je ne l’avais pas quitté des yeux. Aussi je le vis clairement faire jaillir une lance de pierre du sol qui s’éleva à toute vitesse vers le cœur de la petite. Mobilisant toute la vitesse dont j’étais capable, je réussis à me positionner par miracle sur la trajectoire du projectile. Mon seul désir était de faire rempart de mon corps. Et tant pis pour les conséquences.

Mais cette illusion n’était pas la mienne. Ce n’était pas moi que Greystone, dont j’avais reconnu à la fois le nom et le tatouage, visait. La lance me traversa sans me causer le moindre mal, comme si je n’existais pas, ce qui était d’une certaine façon le cas. En revanche, Melody fut embrochée en plein cœur. Sa dernière expression fut un éclair de surprise infinie, avant qu’elle ne s’effondre sur le sol. Elle n’avait même pas compris qu’elle était morte. Un cri sauvage s’échappa de ma bouche.

Pourtant, aussi horrible qu’elle fut, l’expression de Mélody n’était rien face à l’effarement de Greystone. L’assassin avait visé deux cibles, et pour une raison inconnue, il n’en avait atteint qu’une.

« Qu… Qui êtes-vous ? » me demanda-t-il, hésitant.

Tout ceci n’était qu’une illusion. Un mauvais rêve généré par le stimulus qu’une flamme magique avait exercé sur la psyché de Jester. Et étant elle-même un fantôme, son esprit était très puissant, au point de reproduire fidèlement des personnes qu’elle connaissait. J’avais donc l’occasion de jouer un tour à ce Greystone. Il me servirait de répétition pour la fois où je rencontrerai le vrai…

« Je suis Axel Sylphe, rétorquai-je, le messager des vents ! Ne t’approche plus jamais de cette petite ou de sa famille ! Sinon tu auras à faire à moi ! Et comme tu peux le constater, tes pouvoirs sont inefficaces sur moi ! »

Il s’enfuit sans demander son reste. J’aurais pu le pourchasser. J’aurais pu appeler la garde. Mais je savais déjà que cela ne servirait à rien. Cette illusion n’était qu’un simulacre de souvenir. Et il m’était impossible de changer le passé. Soudain, un gémissement derrière moi me fit me retourner. Ce n’était pas la Rondoudou, qui semblait être restée à l’intérieur, mais Melody. Elle n’était pas encore morte Je m’assis à ses côtés et la pris par la main pour l’accompagner dans ses derniers intants. Elle me dit simplement :

« S’il te plait Ombre, ne me… Ne me laisse pas… J’en ai assez d’être… Toute seule… Tu veux bien… Jouer avec moi ? »

Sa blessure béante la faisait divaguer. Néanmoins, cela ne me troubla pas. Je savais quoi lui répondre.

« Je vais faire mieux que ça. Je te promets de rester avec toi tant que tu voudras de moi. Pour toujours si nécessaire…
-Promis ?
-Un magicien tient toujours ses promesses. »

Une phrase que j’avais souvent sortie à ma sœur… Et qui s’était vérifiée à chaque fois… Sauf une… Mais cette fois-ci, je ne faillirais pas. Heureuse d’avoir enfin un peu de compagnie, Mélody m’offrit un magnifique sourire avant de s’éteindre paisiblement, dans sa tenue mortuaire rougie par son propre sang.

Je demeurai sans bouger pendant cinq bonnes minutes, la tenant toujours par la main. Petit à petit, le décor autour de moi disparut, comme happé par les ténèbres. Maintenant que la protagoniste de l’illusion était morte, il n’avait plus de raisons de persister… Seule Mélody restait là, gisant toujours à mes pieds. Ce qui était logique. Elle avait choisi de rester. Enfin, au bout d’un certain temps, je sentis une grande force dans le coprs de la défunte. Une force qui ne demandait qu’à sortir, mais qui semblait avoir du mal à y parvenir. En désespoir de cause, elle finit même par s’agripper à ma main. Je sus alors ce qu’il me restait à faire. Me relevant, je tirai sur la main de toute mes forces.

A ma grande surprise, ce ne fut pas une Fantominus qui apparut, mais une ombre, une silhouette humaine qui se détacha du corps de la défunte Mélody. Le spectre avait l’apparence d’une jeune fille de l’âge de Mélody et elle lui ressemblait beaucoup, mais au lieu des longs cheveux blancs de la demoiselle, elle avait des cheveux violets et en bataille. En un mot, elle était la parfaite synthèse du corps de la défunte et de l’Ectoplasma qu’elle deviendrait.
Finalement, le fantôme me remarqua et me dit :

« Ombre ? C’est toi ? On est où ? On est mort ?
-Oui et non Mélody. Si on avance suffisamment, je pense qu’on finira par sortir de cette obscurité…
-D’accord… »


Elle demeura pensive quelques instants, puis :

« Dis, ce que tu m’as dit tout à l’heure… Que tu serais toujours avec moi… C’est vrai ?
-Parfaitement. On va sortir d’ici. Ensemble ! Et on restera ensemble ensuite ! »


Un nouveau sourire accueillit ma profession de foi. Puis la petite pointa du doigt quelque chose devant moi :

« Tu as vu là-bas ? Des flammes apparaissent ! Tu crois qu’il faut aller par-là ? »

A mon tour maintenant d’avoir peur…

« Je n’aime pas les flammes… Mais je pense que c’est la sortie, oui.
-Si tu veux, je peux t’aider moi ! Maintenant qu’on est ensemble, on est partenaires, non ? Donc tu dois veiller sur moi et moi sur toi ! Je sais ce que je vais faire ! Je vais te raconter des blagues pendant qu’on marche, comme ça toi tu riras et tu oublieras le feu ! Tu vas voir, j’en connais plein ! Et elles sont super marrantes ! »


Son idée simple mais efficace me fit sourire, et je l’en remerciai :

« Merci Jester !
-Hein ? Comment tu m’as appelée ?
-C’est un surnom que je donne aux gens que je trouve drôle, improvisai-je. Mais si ça ne te palit pas, je peux…
-Non, non, j’aime beaucou^p ! Il est rigolo ce surnom ! Tu peux m’appeler comme ça si tu veux ! »


Et nous continuâmes à avancer. Je n’avais plus qu’à espérer que ces flammes soient des réminiscences des flammes de l’épreuve précédentes, qui disparaissaient à mon approche. A moins que Lyssa ne soit dans le même « rêve » que moi et qu’elle puisse venir me donner un coup de main ? Mais je fus interrompu dans mes réflexion par la voix de Mélody/Jester tandis que nous avancions :

« Alors c’est l’histoire d’un Terrosien, d’un Flamenois et d’un Mizuhanien qui entrent dans un bar. Le Mizuhanien s’avance au comptoir et il dit… »

***

Lorsque je repris connaissance, j’étais assis sur une dalle et Jester était dans mes bras, sous sa forme d’Ectoplasma. Je ne me souvenais plus de la blague qu’elle venait de me faire, mais vu le sourire que j’avais aux lèvres, j’avais dû bien rigoler ! Quelques secondes plus tard, Jester s’éveilla à son tour :

« Geuuuuh… S’quil s’est passé ? Ouch, j’ai un de ses mal de crâne ! Comme si j’avais pris un Psyko en pleine poire !
-Tu ne te rappelle rien de ce qui vient de se passer ?
-Bah non… Il s’est passé quoi ?
-Disons qu’on est resté inconscient quelques temps… Pas plus de cinq minutes, si cette illusion était semblable aux tiennes, mais on a eu le temps de vivre quelques aventures… Je te raconterai quand on aura fini si tu veux. »


Vu tout ce que j’avais appris, il me semblait plus adéquat de l’évoquer à ntête reposée et en lieu sûr soit après être sortis de ce labyrinthe.

« Ok… Mais tu me raconteras tout hein ?
-Promis »


Et nous sortîmes finalement de la salle avant de rejoindre Lyssa à l’extérieur.
Il ne nous restait plus qu’une ultime salle à traverser… Mais cette dernière était double : deux entrées permettait d’y accéder, une à droite, l’autre à gauche.

« Je vais voir », lança Jester. Et elle disparut comme à son habitude pour partir en éclaireur. Une fois de retour, elle nous expliqua en quoi consistaient les deux dernières énigmes : la salle de gauche comportait une sorte de puzzle lumineux à résoudre. Celle de droite demandait de remplir un récipient d’eau à l’aide de louches. Les deux étaient séparées par une vitre.

Jester, oubliant sa résolution de ne pas parler à la Flamenoise, lui lança :

« Je pense que ce sera plus facile pour vous si nous on s’occupe de l’eau, non ? Et puis, j’veux pas être moqueuse ou quoi, mais je vois pas comment Feunard pourrait manipuler une louche ! Alors que moi, j’ai des mains, et elles sont pas là que pour les highfives ! »

Et nous partîmes donc vers la salle de droite, celle de l’eau. Elle était plongée dans la pénombre. Une urne remplie de liquide était fixée au mur tandis qu’une autre, reliée à un niveau qui verrouillait l’accès à une sorte de statue, était située sur le mur d’en face. Deux grosses cuillères, presque des louches, étaient plongées dans le récipient avec de l’eau. Enfin, face à nous se dressait une moitié de porte verrouillée et au-dessus de nos tête, une gigantesque main fantomatique qui rappelait celle d’un Spectrum se rapprochait lentement mais sûrement de nous, comme si elle voulait nous attraper.

« Ca nous fait quand même cinq bon mètres à traverser sans verser de l’eau… Et les rebords de ces deux cuillers ne sont pas très haut, on va en perdre pas mal… Je suppose qu’on doit quitter la pièce avant que le Spectrum ne nous ait attrapé ?
-T’as raison pour le spectre. Mais pour ce qui est de l’eau… »


Elle s’éleva alors dans les airs, attrapa une des deux louches et la goba tout rond.

« Ca, j’en aurai pas besoin ! Mais toi, si ! »

Et elle me fit un grand sourire avant de tirer la langue… Jusqu’à l’autre récipient. Puis elle contracta les bords de son organe extensible qui était maintenant parfaitement solide pour lui faire prendre une forme de « U » géant. On aurait dit que sa langue avait maintenant des robords…

« Un canal d’irrigation ! Génial Jester !
-Je sais, je sais ! Et comme ça, zéro perte en eau ! 100% antigaspillage ! Et toi du coup t’auras pas à bouger donc ca ira encore plus vite ! Je vais m’accrocher avec mes bras à l’urne où il y a de l’eau, comme ça je serai pile à la bonne hauteur et l’eau glissera toute seule comme une grande jusqu’à sa destination ! Allez, vas-y ! Verse ! »


Et je m’exécutai. Le plan de Jester était le bon, je n’avais rien à y redire. Comme pour l’épreuve précédente, au départ c’était moi qui avaiot proposé les solutions mais petit à petit, elle avait pris le dessus. Mais tandis que je versais inlassablement louche après louche dans le canal spectral, vu que je n’avais pas besoin de me déplacer, je vis parfois des flashs lumineux colorés provenant de la salle voisine. Les flashs duraient quelques secondes puis cessaient, puis reprenaient, puis cessaient.

Jester me souffla alors :

« Je crois que j’ai une idée ».

Les lumières reprirent à un rythme régulier, puis une pause.

« Voilà, là c’était les lumières magiques qui s’allument toute seules vu leur rythme. Et je parie que Lyssa va reproduire le même schéma. Et vu que j’ai pas grand-chose à faire à part tirer la langue, un domaine dans lequel je suis passée maître… »
Et elle lança alors une Onde-Folie… Dont elle fit osciller les couleurs de manière à reproduire le schéma qu’elle avait vu précédemment.
« Et voilà ! Je sais pas du tout si elle voit mes couleurs, mais je pense que ça peut lui servir d’aide-mémoire, au cas où ! Et moi, avec mon Regard Noir, je peux fixer ces lumières des heures sans être éblouie pas mal hein ?
-Excellent Jester ! Mais je pensais que tu ne voulais pas parler à cette fille ?
-Ouais, je l’ai fait tout à l’heure… Mais tu sais quoi, je m’en fiche ! Je m’amuse trop, et j’ai pas envie de gâcher mon plaisir avec du ressentiment ! Allez monsieur le pompier ! Encore un petit effort ! La citerne est presque pleine ! Bientôt la statue sera libre ! Plus vite, sinon le Spectrum va nous attraper ! »


Ce qu’elle disait était vrai puisque la main spectrale avançait inlassablement, mais je n’étais pas inquiet outre mesure. Grâce au plan de Jester, le remplissage avançait bien plus vite que le membre fantôme. Enfin, le panneau retenant la demi-statue tomba au sol en produisant un bruit caractéristique et je courus la récupérer tandis que la main était encore à deux mètres de nous, et nous filâmes nous mettre en sécurité en attendant Lyssa.

« Jester, je crois qu’on a réussi.
-Oui, je crois aussi ! Et elle m’offrit son sourire le plus effrayant, donc le plus satisfait avant d’afficher une mine triste.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Bah je suis un peu déçue, j’ai pas pu sortir mon arme secrète !
-Ton… Arme secrète ?
-Bah si le Spectrum, enfin le machin, il avançait sa main vers nous… Je suis sûre que c’est parce qu’il voulait nous faire un highfive ! Il aurait suffi de le lui rendre et il aurait ouvert la porte pour nous remercier ! »


Pour la deuxième fois de la journée, Jester me fit exploser de rire.

[Quelques remarques :

-Pour la première énigme, le rocher, contrairement à celui de mon énigme, il n'est pas précisé qu'il ne peut pas être détruit. Ombre propose donc cette solution.
-L'illusion avec Mélody n'est pas une vision de son passé, mais une hallucination sur le passé. Une version déformée si vous préférez. Elle n'a jamais eu le coeur transpercé par exemple. De ce point de vue, la vision est un bad trip^^
-Jester n'a activé que deux pièges en tout (une dalle et un feu follet), on est pas passé loin de la sortie forcée^^
-Les lumières de Jester par Onde folie viennent de la description 7g de l'attaque qui mentionne un "rayon", et du visuel de l'attaque qui fait appraître des lumières de diférentes couleur. C'est ça qui m'a fait penser au Simon
-Enfin Lyssa, tu es libre de m'aider, de coopérer, de te servir de mes astuces et de contester mes plans à chaque fois que je le mentionne , soit plusieurs fois par énigme. A partir du moment où ça ne contredit pas les actions dans mon message, tu peux même jouer un peu Ombre ou Jester, notamment pour meubler les blancs de fin d'énigmes que j'ai lissé à dessein. SI tu as un souci, envoie-moi un MP.]

Enfin, je tenais à vous remercier pour ce concours au concept original et intéressant ! Merci !]

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Merci à Lucy pour les kits d'Ombre et de Luce^^
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Message par Konari Lun 19 Déc 2016 - 12:08

[C’est Ombeline ici, pas Lyssa, elle n’utilise que son vrai nom vu les circonstances et aucun moyen de connaître son pseudonyme]


Ombeline parvint à échapper à ses groupies. Ce n’était pas des fans à proprement parler, mais des filles un peu plus jeunes qu’elle, que la Flamenoise avait connu du temps où elle vivait là et représentait, en quelque sorte, le village pour cette occasion. Ainsi, elle avait donc quelques supporters. La blonde se montrait particulièrement prudente en ce jour, tout le monde la connaissait ici et il n’était pas question que quiconque sache ce qui avait pu se passer ou ce qu’elle avait pu faire être son départ et maintenant. C’est pourquoi elle ne pouvait pas faire autrement que d’utiliser son nom véritable (même s’il n’était pas entier, mais uniquement pour des raisons pratiques). Mais ce n’était pas aussi simple, cela faisait tellement longtemps quelle s’était habituée à entendre ses divers pseudonymes, qu’elle avait parfois l’impression que son prénom était celui d’une autre. Cependant, Ombeline était trop prudente et intelligente pour faire une erreur bête, surtout pour un événement aussi… Enfin, surtout lors d’une fête. Arrachant Pulsar à l’étreinte des fillettes, ils trouvèrent un coin tranquille. On leur avait octroyé une longue pause, durant laquelle ils pouvaient récupérer. Ombeline s’étira, délassant ses muscles endoloris et ses membres douloureux. Ils avaient courut longtemps et manipuler rochers et herses l’avait fatigué. C’est une pause qui était plutôt le bienvenu.

Les autres n’étaient pas loin mais n’avaient visiblement aucune envie de leur compagnie. Ombeline jeta un regard en coin au renard.  Il ne l’avait pas fait venir jusqu’ici, en sachant ce que cela impliquait pour elle, simplement pour lui trouver de la compagnie. Il y avait des villes bien plus proches de son domaine pour cela. Comme pour lui répondre, le renard s’éloigna et se mit à flairer le sol. Ombeline l’avait suivit sans rien dire et en se prêtant au jeu, se mêlant à tous ces paysans, mais elle ne savait pas encore pourquoi. Ombeline s’étira une nouvelle fois, avec élégance. Le renard détourna le regard du reste du groupe et du Lion de Feu. Ombeline interpréta son silence.

« Ca t’étonne ? Si tu veux les maudire pour mille ans, attend au moins que l’événement soit fini et qu’ils soient en dehors de la ville. » dit Ombeline. Ironie ? Sérieux ? Elle regardait le Feunard dans les yeux d’un air neutre. « J’aimerais surtout savoir pourquoi tu m’as traîné jusqu’ici, je doute que ce soit pour une question de sociabilisation. »

Il agissait bizarrement. A bien y penser, cela ne datait pas d’hier, mais Ombeline n’y avait pas prêté beaucoup d’attention. Elle n’y avait sans doute pas prêté assez d’attention. Comme tout ce qui ne concernait pas ses affaires d’ailleurs… Alors qu’elle regardait ailleurs, Ombeline eut juste le temps de voir un éclair doré filer ; ils se retrouvèrent un peu plus loin entre un plateau et une crevasse. Il creusa un moment, cherchant quelque chose. Avec sa patte, il dégagea un petit objet brillant. Interrogative, Ombeline le rejoignit et saisit l’objet. Elle ouvrit de grands yeux et la stupeur se peignit sur son visage, changeant son air sérieux du tout au tout.

« Mais ce sont les armoiries de ma famille ! » Souffla t-elle. En fait, c’est elle qui était soufflée, elle fut incapable d’émettre le moindre son, ses idées se paralysant totalement plusieurs longues secondes. « Comment tu as su que c’était là ? Comment tu l’as retrouvée ? »

Elle plongea son regard céruléen dans celui du renard millénaire. Cette chevalière appartenait à son père ou son frère. En fait, elle était transmise de père en fils et l’un ou l’autre était passé par ici récemment. En la retournant, les yeux brillants, dans sa main, Ombeline vit qu’elle n’avait pas une éraflure. Elle n’était pas là depuis longtemps. Cela voulait surtout dire que son frère ou son père était ici ou était passé par ici. Ombeline en était bouleversée. Mais Pulsar lui attrapa la main avec sa gueule et l’attira quelques mètres en arrière : la pause était finie et  Bryen était de nouveau là. Elle leur donna leur consigne, mais Ombeline n’écoutait que d’une oreille distraite. Pulsar ne l’avait pas fait venir pour participer au concours de ce qui avait été son village pendant quelques années, il l’avait emmenée parce qu’il savait qu’avec ce remue-ménage, ils auraient plus de chance de tomber sur ce qu’elle cherchait désespérément depuis des années…

Eux, ou quelqu’un d’autre et ils l’auraient su. La question était de savoir comment il l’avait su. Par quels moyens, par ses pouvoirs étonnant d’une créature millénaire ou d’une manière beaucoup plus simple ? Ce concours n’avait plus aucune importance. Elle jeta un œil sur le nouveau dédale qui se dévoilait, puis sur les falaises où se trouvaient des centaines de personnes. Mais ce qu’avait trouvé Pulsar changeait tout. Ca changeait absolument tout. Pulsar remarqua un air incertain sur son visage, alors qu’elle regardait la foule. Il savait qu’elle cherchait inutilement un visage connu. Impossible bien sûr, il y avait trop de monde et ils étaient trop loin. Mais la personne connue ne manquerait pas de venir la contacter à la fin de l’épreuve : il la reconnaîtrait forcément. Ombeline glissa la chevalière qu’elle gardait dans son poing fermé, dans sa poche. Ses doigts rencontrèrent la clef en pierre qu’elle avait récupéré et en désolidarisa les deux parties, qui avaient servit de gond à la porte à l’envers. Tous comme la porte inversée, la situation pouvait l’être avec la chevalière retrouvée.


Dès  que Bryen décompta, Ombeline laissa ses pensées et bondit comme un fauve dès que le feu vert fut donné. Bondissant sur ses talons, le renard comprenait qu’elle veuille vite en finir… Il devait juste s’assurer, qu’elle ne rentre pas trop dans le tas pour cela. Un énorme rocher leur bloquait la voie. Ombeline se tourna vers le Feunard.

« Tu sens quelque chose ? »

Comme il s’était assis, attendant de réfléchir à ce problème, il se releva et baissa la tête. Les Feunard millénaire avaient des pouvoirs se rapprochant de ceux de la psychée. Mais plus par son intelligence que par son pouvoir, il se disait que ce n’était pas une illusion, sinon, aucun d’eux ne pourraient aller jusqu’au bout de l’épreuve. Il releva son regard sur Ombeline, d’un air qui signifiait que non.

« D’accord,  on va le briser dans ce cas. »

Pulsar pencha la tête sur le côté, elle prenait toujours les raccourcit…  Il savait que si elle avait pu utiliser ses propres pouvoirs, en réalité, ils seraient déjà à courir vers l’étape suivante, elle n’aurait pas prit la peine de se poser la question. Ils se tournèrent vers les autres, qui visiblement, étaient arrivés à la même conclusion, maintenant qu’ils les avaient rejoints. Ombeline allait demander, comme à son habitude, une grosse attaque de flamme, mais plus mesuré, Pulsar choisit d’utiliser ses ondes psychiques pour ébranler de l’intérieur la roche, pendant que le spectre en attaquait la surface. Même si ce rocher était une illusion parfaite, après tout il n’était ni spectre, ni psychique à part entière, avec ce type d’attaque, cela devrait dissiper quoiqu’il advienne l’obstacle. Lequel fut avalé en quelques minutes et encore une fois, à peine le chemin était-il ouvert que la jeune fille bondissait en avant.


Des hélices de flammes les accueillirent et stoppèrent net Ombeline. Elle les avait vu venir bien sûr, mais dès qu’elle s’était approchée, elles s’étaient mise en mouvement. C’était très clair. Il n’y avait rien de mystérieux dans ce piège, seulement, il fallait une bonne coordination de groupe pour passer. Une fois encore, Ombeline se tourna vers le renard de feu.

« On va avoir de ta protection cette fois. Ils ont reprit ton concept d’épreuve de courage on dirait. »  Dit Ombeline avec une mimique amusée. « En tant normal je peux me protéger moi-même, mais… »

Mais cela ne faisait pas partit du règlement. Lorsque tout le monde fut à la même hauteur, Pulsar déploya une Rune Protection sur tout le groupe. Cela leur éviterai de brûler vif, quant à lui, comme la majorité des siens il possédait effectivement le talent de se protéger naturellement des flammes et de leur morsure. Les deux amis jetèrent un œil sur Ombre et son Pokémon avant d’échanger un regard entendu, ce n’était pas pour eux que l’obstacle serait difficile. Mais ils ne pouvaient rien faire pour Jester, cela dit, avec ce que lui avait concocté Pulsar précédemment, puisqu’ils étaient toujours dans le « feu » de l’action, il aurait peut-être moins de mal avec cette épreuve là.

« Il possède ce talent, mais ça ne fera aucun barrage, lui ne souffrira pas du feu c’est tout. ‘Torche’ ne permet pas d’en absorber la chaleur. » Elle arqua un sourcil, comme si cela coulait de source. « Il nous a protégés avec sa Rune Protect, alors on en risque rien. »

Mais comme des deux humains, elle était effectivement la seule à ne pas craindre le feu, elle décida de passer la première. Quitte à devoir donner un signal pour qu’il passe chaque langue enflammée. En espérant qu’il ne se retrouve pas paralysé entre deux passages bien sûr. En revanche, elle ne se posa absolument pas la question de savoir si les flammes les chasseraient. Dans son cas, il suffirait de les éviter le mieux possible, tout en continuant de courir vers la sortie. Elle n’était pas phobique, ce n’était donc pas un problème pour elle, qu’elle n’envisageait même pas d’ailleurs.


Pendant quelques minutes, Ombeline et Pulsar se concentrèrent et étudièrent le mouvement des aiguillons de feu et le renard fut le premier à s’élancer. Ils bondissaient avec une légèreté et une grâce peu commune. En un rien de temps, sautant ou se glissant sous les lames, il se retrouva à l’autre bout. Ombeline le suivit, comme lui, elle était alerte et avait appris par cœur le déplacement et le temps de chaque rotation du piège. Elle sentit plusieurs fois le déplacement des flammes près d’elle, mais dans un élan froidement calculé, elle évita sans trop de mal les aiguilles. Elle dut plusieurs fois se contorsionner, sauter, ou rester près du sol, rouler et se relever pour avancer à chaque fois d’un mètre ou deux. Il lui fallut aussi attendre, la route coupée par une lame ou au contraire accélérer. Il fallait dire qu’en tant que mercenaire, ce n’était pas la première fois qu’elle avait affaire à des situations qui lui demandaient ce genre d’acrobaties, même si elle préférait se tapir et attendre. Du moins, il lui semblait, car parfois, c’était le contraire. Après une poignée de minute de tension et de course, Ombeline fit un dernier saut pour franchir la dernière aiguille qui manqua de lui frôler le dos. Une roulade lui permit de s’en sortir sans dommage. En dehors de l’effort physique, cette épreuve n’avait rien eu de compliqué pour elle. Maintenant, le temps qu’Ombre passe de l’autre côté, elle pouvait reprendre son souffle.

Ombeline se releva et se tourna vers le reste du groupe, un poing sur la hanche. Comme Pulsar et elle l’avait pensé, Ombre se retrouvait en difficulté devant les flammes. Ombeline ne pouvait pas absorber les flammes, comme elle savait le faire et il n’y avait pas grand-chose que Pulsar pouvait faire ; les Feunard ne possédaient que des attaques offensives. Il risquait donc seulement de raviver les flammes et de provoquer un véritable enfer. Ombeline prit sur elle de demander à Pulsar d’utiliser son pouvoir psychique pour ralentir les flammes ou les détourner, si cela lui était possible et pour sa part, elle l’avertit du passage des langues de feu et puis, il chuta en avant. Il les rejoignit finalement.


La suite se passait dans une salle. A priori, il n’y avait rien. Ombeline n’était pas dupe cependant, cet endroit sentait le piège, le tout était de savoir où et comment. Se mettant à la hauteur du Feunard, elle essaya, sans bouger ni y toucher, d’examiner les pavés. Il lui sembla que rien ne puisse les différencier les uns des autres et il était inutile de demande à Pulsar s’il sentait quelque chose : les pièges étaient sans aucun doute multiples et disposés un peu partout. Malgré sa sagesse, sa nature ne lui permettait pas de voir ou se sentir précisément ces choses là. Mais peut-être qu’instinctivement, il pouvait marcher en dehors des pièges, après tout, les Pokémon avaient un bien meilleurs instinct du danger que les humains.

« Tu peux éclairer ? »

Assis, le renard lâcha des flammes pour illuminer un peu la salle.

« Ca me rappelle la Grotte de Jade… »

Dans cette grotte, des séries de pièges avaient été déclenché par certaine de ses actions et pas des moindres, entre les disques affûtés qui auraient pu la décapiter, les fléchettes et les rochers qui aurait pu l’écraser… Entre autres, parce que là, elle ne pensait qu’aux pièges physiques. Mais là… Le sol n’était pas très égal et a par marcher dessus, Ombeline ne voyait pas trop comment franchir cette salle. Ombeline se déplaça un peu plus loin, espérant découvrir une trace quelconque qui puisse les aider.

« Non je ne crois pas que ça soit aussi simple… » Répondit Ombeline aux autres. « La topographie d’une montagne est tout sauf lisse et régulière. »

Pour preuve, elle montra les irrégularités mise en évidence par les flammes éclairantes de Pulsar. Mais c’était logique, pour l’épreuve, les maîtres de la terre pouvaient arranger le terrain, mais pas faire de changements profonds, forcer la pierre à être plane et bien droite pouvait causer des dégâts dans les montagnes et menacer à long terme le village et le temple. De plus, cela rendrait instable le terrain et les pièges avec, si le changement de pression était le secret. Mais voilà, le spectre, dans un élan de bêtise traversa l’un des pièges et grilla bêtement un de leur joker. Le Feunard plissa les yeux et s’attendit à ce qu’Ombeline explose. Elle qui avait déjà horreur des personnes grossières, ce Pokémon n’avait vraiment aucune manière… Il le sentait, ce qu’elle n’était pas loin de faire, même si son expression faciale n’avait pas changé. Il la sentait intérieurement furieuse. Son flair cependant, le mena sur une piste. Il y avait beaucoup d’odeurs qui se croisaient par endroit et non loin de là, des traces. Ses sens de renards lui permirent de les voir. Pulsar émit un glapissement, pour attirer l’attention d’Ombeline.

Celle-ci se retourna vers le renard. Il avait déjà sauté sur une dalle et restait assis en silence. Pour éclairer sa lanterne, il cracha un jet de flamme éclairante et pointait les oreilles, le cou tendu. Comme elle le connaissait bien, Ombeline suivit sa direction et s’accroupit, survolant de la main la pierre au sol. Pulsar insistait et regardait par-dessus son épaule. Il ne regardait pas la pierre…  La jeune fille se retourna et s’intéressa au mur. Il y avait des trous, de aspérités évidemment… Et…

« Il y a des traces ici. Bien vu. » Maintenant qu’elle les avait remarquées, avec l’aide de Pulsar, Ombeline en découvrit d’autres au fur et à mesure de leur inspection.   « Evidemment, il a bien fallut essayer les pièges pour s’assurer qu’ils fonctionnent. C’est plus élaboré que ce que nous pouvions faire. Et ils y on travaillé à plusieurs, il en on eu le temps. »

Si les traces dans la roche et les pavés montraient le passage d’un piège, ils n’indiquaient qu’une direction et leur présence, mais pas quelles dalles étaient piégées. Ombeline rejoignit la dalle que Pulsar venait de quitter. Pendant qu’il illuminait la pièce, Ombeline scrutait les environs, enfin, la dalle suivante : elle ne pouvait pas comme le Pokémon, faire des bonds de plusieurs mètres. Elle avança prudemment et rejoignit sans encombre Pulsar. Celui-ci fit deux bonds de plus à gauche et à droite et retomba en souplesse hors de la salle.

« C’est facile pour toi ! » Remarqua Ombeline.

Mais elle pouvait difficilement l’imiter. Aucune dalle ne se ressemblait, en quelque sorte, elles étaient toutes identiques et elle ne trouva bientôt plus rien pour les différencier. Les traces de rayures ou de passage avaient disparus. Est-ce que cela signifiait que l’endroit était sûr ? Ou au contraire que la magie y était présente ? Ombeline n’était pas le genre à tergiverser, elle choisit une dalle et continua sa traversée. Après un certain temps, la sortie n’était plus très loin. En sautant sur une nouvelle dalle, à côté d’une qui possédait des rayures profondes, Ombeline entendit un grondement. Elle se retourna aussitôt.

« Vous avez entendu ? » A peine eut-elle parlé que le sol se mit à trembler.

*Le volcan.* Pensa t-elle aussitôt.

Le volcan était toujours en activité et avait choisi ce moment pour le manifester. Ombeline manqua sa réception et tomba sur la dalle rayée. Ombeline prit une inspiration et se releva aussi vite que possible, à moitié debout, à moitié accroupit, attendant le piège. Mais rien ne vint. La lumière fournie par le Feunard s’évanouit. La jeune fille se retrouva plongée dans le noir. Elle voulut appeler, pour savoir comment allait le reste du groupe et surtout demander de la lumière à Pulsar, mais aucun son ne sortit de sa gorge. Pire que cela, elle eut aussi un sentiment désagréable. Elle se sentait comme engourdie et bougeait au ralentit. Il ne lui en fallut pas plus pour comprendre qu’elle venait de tomber dans le piège… Elle commençait à se méfier et se demandait si elle était encore sur la dalle, elle n’arrivait pas vraiment à bouger, comme entravée. Cependant, elle avait une confiance absolue en Pulsar : il l’aurait déjà éclairée de ses flammes pour lui permettre de s’extirper de là. Pourtant c’était bizarre, elle n’avait pas la sensation d’être enfermée.

Sur le fond noir, des choses commencèrent à se dessiner, un grondement retentit, comme un orage lointain. Au-dessus de sa tête, Ombeline distingua comme un voile d’énergie parcourir ce ciel, il était rouge et grésillait, un véritable ciel de cauchemars. Sous ses pieds, un sol gris et terne apparut, sans un brin d’herbe, mais surtout, des cadavres jonchaient le sol, des ruines apparurent petit à petit, en proie aux flammes. Un silence de mort régnait. Vu qu’elle s’attendait à un piège, Ombeline devina à quoi s’attendre. Ou du moins, elle en avait le sentiment. Elle plissa les yeux. Elle n’aimait pas cet endroit… Pire que ça, elle avait l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, elle reconnut les armoiries de Flamen sur les cottes de mailles, les boucliers… Où se trouvait-elle exactement ? Les ruines ne lui disaient rien question architecture et bien qu’elle ait l’impression de le reconnaître, elle n’avait jamais mit les pieds dans un champ de bataille… Ca ne pouvait être que ça. Les corps de soldats, de Pokémon en caparaçon, les armes abandonnées ou plantées dans la terre cendreuse… Les herbes de sang. Ombeline fronça les sourcils, elle savait maintenant exactement ce qui se passait et cette vision la mettait en colère. Dans tous les cas, elle refusait de céder. Céder à qui, à quoi ? Même ça, elle refusait d’émettre la moindre pensée à ce sujet.

La colère montait en elle, mais Ombeline décida d’avancer. Elle dépassa froidement les corps, sans se soucier d’eux. Même ceux qui se relevait, le visage figé dans une expression d’horreur, en sang, le regard vide et parfois, la bouche exagérément ouverte, dans un mouvement non-naturel. Ce n’était qu’une vision, ce n’était qu’une vision… Est-ce qu’elle devait simplement la dépasser où trouver une sorte de mécanisme magique ? Elle sentit une pression bien connue dans sa poitrine et son cœur se mit à battre fort, mais son visage restait impassible. Ce n’était qu’une vision, ce n’était qu’une vision… Et puis, des chaînes jaillirent du sol. Des chaînes ardentes, certaines étaient blanches, d’autres plus rouge et se lancèrent à sa poursuite, sortant de partout, sans un bruit. Elles n’étaient donc pas réelles. Mais une chaine l’attrapa par la cheville et la traîna sur plusieurs mètres devant elle. Ombeline gesticula, mais la chaîne était la plus forte. Une deuxième rampa vers elle comme un serpent et lui enserra les deux jambes, tandis qu’une troisième s’emparait de son bras droit. Une quatrième fusa du sol pour lui maintenir la taille. En même temps, une autre encore s’enroula autour de sa gorge. Ombeline se débattait inutilement, quand, à bout de force, elle ne bougea plus. C’est à ce moment que les chaînes serrèrent leur étreinte de toutes leurs forces. Une force infinie.  Du ciel d’énergie jaillit dans un craquement, une flambée.

Tentant vainement de se défendre, Ombeline fixa la boule de feu, qui se mit à battre des ailes. Un grand oiseau de flammes, sans corps distinct, sans plume, ni yeux. La chose ouvrit son bec atroce, dans un cri muet. Une langue de feu la piqua et les flammes ardentes se répandaient sur elle, englobant les chaînes qui la broyaient, mais pas autant que l’aura de l’avatar de feu. Est-ce que le temps se figea, pendant qu’elle brûlait indéfiniment et étouffait, sans pouvoir mourir enfin ? La créature l’avalait.

Une vive douleur l’assaillit, sur les genoux et dans la main gauche. Elle battit des cils plusieurs fois,  la lumière était vive et elle était à genoux, tournées vers la montagne. A ses côtés, la dominant légèrement, le Feunard se tenait debout et la regardait, semblant lui poser une question. La bouche sèche, Ombeline se sentit glacée et se rendit compte qu’elle tremblait comme une feuille. Sans comprendre ce qui venait de se passer, Ombeline jeta un regard en arrière et un coup d’œil imperceptible à l’autre groupe, qui avaient avancé et leur tournait donc le dos. Elle se releva et passa une main sur son visage, ressentant un léger chatouillis. Ses joues étaient humides. Mais Ombeline fit semblant de rien, s’essuya le visage d’un revers de main et se releva avec l’aide de Pulsar. Le contact avec le renard millénaire la réchauffa instantanément.

« Allons-y. » Souffla t-elle pour son seul compagnon.

Ombeline inspira un bon coup, se redressa et se remit en marche, l’air aussi sûr et déterminé qu’avant. Impossible de ne pas deviner ce qu’il venait de se passer, la vision l’avait clouée sur place et la sentant probablement mal, Pulsar avait sauté la rejoindre. La légère marque sur sa main lui disait qu’il avait dû se débrouiller pour l’attraper et la hisser sur son dos et elle était tombée sur les genoux. Assez brutalement d’ailleurs.


Pulsar et Ombeline arrivèrent finalement sur l’obstacle suivant. Une roche ressemblant à une mixte entre le mur de ronces et le mur reconstitué qu’ils avaient créé. Bien sûr, contrairement aux leurs, il ne suffisait pas de le détruire tout simplement et de dégager une sortie pour passer de l’autre côté, ça serait bien trop simple. Il n’y avait qu’Ombre qui pensait qu’ils avaient tenté de faire un truc compliqué… Pas du tout, ils avaient construit, enfin surtout elle, vu qu’elle avait dû réassembler les morceaux de rochers, un simple obstacle destiné à le fatiguer physiquement et à les ralentir. La roche, ça pesait lourd. Quoi qu’il en soit, le paysan termina son exposé et se mit à farfouiller le mur. Pulsar, lui, ne pouvait pas faire grand-chose, ses pattes ne lui permettaient pas ce genre d’exercice. Mais plus elle voyait Ombre s’affairer et moins Ombeline, jusque là restée les bras croisés, restait calme. C’était trop long, vraiment trop long. Beaucoup trop long ! La colère montra d’un cran et dans son regard, une lueur particulière. « Se fâcher tout rouge », n’était pas qu’une simple expression chez Ombeline, qui, hors d’elle après la vision de cauchemar qu’elle avait eu, perdit complètement patience. Elle sentit une véritable haine surgir de nulle part et s’emparer d’elle. La jeune fille se concentrait et allait déchaîner sa puissance magique quand un glapissement bref, mais sonore et une intervention physique de Pulsar la coupa net. Il s’était levé, s’était précipité vers elle, sur ses pattes de derrière et l’empêchait de terminer le geste qu’elle avait amorcé. La main en l’air, Ombeline s’apprêtait à utiliser ses pouvoirs. Il avait le museau quasiment collé à son visage et son regard ardent attira son attention. Suffisamment pour l’empêcher de commettre « l’irréparable ». Retenant brièvement son souffle, Ombeline détourna le regard vers la foule qui criait, enthousiaste.

« Alors c’est toi qui va le faire. »  Fit-elle d’une voix dure, avec le regard plus luisant qu’une seconde avant. « Je.commence.à.en.avoir.assez. »

Ses paroles, mécaniques, ne présageaient rien de bon… Mais dans l’état de fureur où elle se trouvait risquaient de faire bien plus qu’un simple échec d’un concours. Pour la calmer et lui faire reprendre ses esprits, car mine de rien, il commençait à comprendre à la longue…, le renard fit donc le nécessaire et ses yeux rougeoyèrent. Une soudaine chaleur insoutenable s’abattit sur eux et la zone environnante. Il devait en faire un maximum, non pour contenter Ombeline, mais pour être sûr de deux choses, la première, qu’il prendrait un maximum de puissance, la seconde, que le mur de pierre ne résisterait pas. Dans un déferlement de puissance Le renard de mille ans généra une flamme comme jamais, la puissance retrouvée et amplifiée par la sécheresse, une grande croix de flamme apparut. Utilisant ses meilleurs talents offensifs, le renard chargea et dirigea les flammes juste devant lui. Il heurta la pierre avec une force surnaturelle. Le Psykoud’boul ébranla la pierre, pas seulement le mur fragile, mais ce qui devait protéger le passage et les flammes attaquèrent la roche, la fit fondre.

Lorsque la Déflagration s’évanouit et fit redescendre la température de quelques degrés appréciables, le rocher avait disparu et un trou béant les emmenait dans la salle suivante. Le passage avait fondu et il ne restait plus qu’un résidu semblable à du verre. La tension et la colère qui animaient Ombeline redescendirent d’un cran. Cette vision-là lui plût, ce verre… Pulsar l’analysa d’un long regard. Certain d’avoir fait ce qu’il fallait pour éliminer cette tension nocive et d’avoir absorbé tout ce qu’il avait pu pour ouvrir la voie, il la suivit en silence, avec un flegme terrosien. Satisfaite, Ombeline se sentit libérée, la pression à la poitrine s’envolant. Ils avaient gagné un temps précieux en y allant franchement. Elle n’avait pas le temps pour ces bêtises. En revanche, ou plutôt, si Ombeline se moquait d’avoir commis une erreur de parcours dans ce labyrinthe, Pulsar savait bien que cela comptait. Mais il la comprenait et puisqu’il ne pouvait pas mieux faire, pour l’instant, ils avancèrent.  

L’épreuve suivante se constituait d’ondes colorées aux mouvements chaotiques. En-tête de groupe, Ombeline ne se posa pas beaucoup de question, elle se demanda simplement si le renard pouvait écarter les balles colorées avec des ondes quelconques, mais ce serait trop simple. Même si elle n’avait plus cette lueur, ni cette manière mécanique de parler, il comprit qu’elle n’était toujours pas d’humeur, toujours fâchée. Ca n’en avait pas l’air, mais c’était un progrès. Il savait que ça n’avait rien à voir avec cette suite d’énigmes qui lui tapaient sur les nerfs, parce qu’elle prenait elle depuis un moment mine de rien, mais le piège dans lequel elle tombée deux obstacles plus tôt. Enfin, Ombeline avait un caractère impulsif, elle n’y pouvait pas grand-chose. En tout cas, lui voyait bien qu’elle faisait des efforts pour considérer le reste du groupe. Mais lui, il la connaissait par cœur. Dans cette optique, Ombeline attendit que tout le monde soit là, avant de donner sa pensée à voix haute, ce dont elle n’avait pas besoin de faire, quand il s’agissait de parler seulement au Feunard. Elle exprima son idée, afin que le groupe entier puisse passer.

« On devrait pouvoir les repousser, mais comme elles bougent d’elle-même… » Dit-elle d’une voix calme. « Pulsar, essaye d’envoyer des Rebondifeu de la même taille, ça devrait dégager un chemin dans un premier temps, mais après, il va falloir faire vite. » Poursuivit-elle, réfléchissant vite.

Pulsar attendit que tout le monde soit près et généra des balles de feu sur les bulles de couleurs, qui rebondirent en se cognant les unes aux autres. Effectivement, dans un premier temps, les boules de couleurs s’écartèrent créant un mince sillon.  Bille en tête, Ombeline traversa en toute confiance, le renard sur ses talons,  en courant et en esquivant une ou deux boules à l’occasion. Cette épreuve se passa étonnamment facilement. Mais c’était un court repos plaisant, avant la prochaine. Alors qu’ils sortaient, que la jeune fille avançait d’une traite, Pulsar se retourna : les autres ne suivaient pas. Visiblement, l’un des deux était tombé dans le piège… mais lequel ? Grâce à certains de ses pouvoirs millénaires, il parvint à identifier la psychée qui les avait frappés. Ils n’avaient pas été assez rapides et maintenant que le tout rebondissait un peu dans tous les sens, même si les petites billes de feu avaient disparues, Pulsar ne put faire grand-chose qu’essayer d’utiliser les mêmes ondes psychiques pour faire bouger les balles et dégager légèrement un chemin ou dissiper un tant soit peu le piège. Mais c’était bien tout ce qu’il pouvait faire, sans risquer d’en toucher une lui aussi. Et il n’y tenait pas. Il avait encore en mémoire, l’expression sur le visage d’Ombeline un peu plus tôt… L’épreuve avait dû être terrible, qu’elle veuille l’avouer ou non. Celle-ci se retourna, quand les deux autres se relevèrent de leur épreuve. Les bras croisés, Ombeline s’impatientait et les invita à se dépêcher.

Ombeline démarra au quart de tour et entra dans l’étrange cube et sur ce qui ressemblait à leur dernière épreuve. L’intérieur était curieux, scindé en deux, tout en restant communiquant. Comme l’avait dit la Lionne de Feu, cette épreuve se basait sur la coopération, si jusque là ça n’avait pas été d’une évidence folle, c’était chose faite à présent. Ombeline n’eut pas trop de mal à penser qu’ils devaient se séparer en deux groupes et faire avancer les deux énigmes à peu près en même temps… Il y avait une petite statue d’Alakazam et son antagoniste, suspendu au plafond. Le Spectrum, semblait les menacer. Ombeline pencha la tête sur le côté, c’est fou comme ces deux Pokémon lui rappelait quelque chose, une histoire de prophétie, elle ne savait plus exactement… Puis, elle se tourna naturellement vers les lumières colorées et leur note de musique, alors qu’Ombre s’occupait du bol. A vrai dire, elle n’aurait aucune mal à un exercice de musique. En tant que jeune fille de bonne famille, elle avait eu une préceptrice pour lui apprendre à jouer de quelques instruments, le solfège et répété de nombreuses gammes et de morceaux de musique. Elle pouvait bien retenir quelques notes. Pulsar semblait aussi de cet avis selon elle, car il était entré d’un pas feutré et s’était allongé, de manière à avoir un œil sur le spectre. Il savait aussi que la musique avait des effets bénéfiques et vu les circonstances, cela ne ferait pas de mal à Ombeline !

Celle-ci dû d’ailleurs se concentrer instantanément, oubliant tout le reste, pour percevoir les notes musicales. Elle remarqua en même temps, que chaque note donnait une couleur particulière. Il ne s’agissait donc que d’une partition, ou l’écriture était remplacée par la couleur. Le plus difficile serait sans doute de retenir les couleurs et de les associer, dans un premier temps, car elle n’aurait pas le droit à un banc d’essai. Elle devait les entendre et les enregistrer tout de suite dans sa mémoire. Ombeline se plaça rapidement devant le mur magique. Les trois premières séries n’eurent rien de compliqué, comme toujours dans les premières notes d’une partition… La suite allait vite arriver et Ombeline devait absolument garder son calme, au risque d’en perdre une. Elle reproduisit la quatrième série, touchant successivement le bleu, le rouge, le jaune et la nouvelle couleur, le vert. Jusque là, ça allait, en quatre notes. Sans attendre, la suite se fit entendre et de nouveau, la note bleue retentit. Voilà qui commençait à se compliquer… Quand les premières notes investissaient la suite, ce qui pouvait l’induire en erreur. Mais la Flamenoise tint bon, ne cessant de gringotter la série pour ne pas l’oublier. Le manège recommença, bleu, rouge,  jaune, vert, de nouveau bleu et… une nouvelle note, une nouvelle couleur, le violet. Un peu plus difficile, car cette note ressemblait à la deuxième… Mais déjà, les gammes recommençaient. De nouveau, Ombeline reproduisit la mélodie, en y incluant la dernière note, identique à la troisième. Ce tournant allait être difficile, à trop l’entendre, elle risquait de confondre cette partie avec le début… Mais elle n’avait pas le temps d’y penser, tout recommençait encore une fois. Le bleu, le rouge, la note jaune, puis le vert, le bleu et pressée par le temps, Ombeline hésita une fraction de seconde  était-ce rouge ou l’autre ? Avait-elle déjà appuyé sur le bleu ? Le « tournant » ! Dans la précipitation, elle appuya sur le violet, puis le jaune et la nouvelle note qui lui avait donné le doute, la rose qui revenait. Penser aux couleurs avant les notes était plus simple dans ce cas de figure, mais aussi moins facile que d’apprendre des gammes. Mais c’était sans doute parce qu’elle connaissait la musique depuis longtemps…

Ombeline n’eut pas le temps de remercier intérieurement sa préceptrice, il fallait tout recommencer. La répétition, rapide et longue à la fois par le nombre de série, était agaçante. Combien de fois cela allait-il continuer ? Ombeline manqua d’intervertir deux notes. C’était déjà la neuvième et un coup d’œil rapide après sa dernière reproduction lui indiqua que le Spectrum ne bougeait pas. Mais elle ne pouvait pas vraiment s’arrêter pour rêvasser ou regarder ailleurs. La série lui demandait trop de concentration, une seconde d’inattention et elle perdait tous ses repères musicaux pour la suite ! Légèrement agacée par l’épreuve qui traînait en longueur, et aussi parce qu’elle avait accumulé de la fatigue et qu’elle se sentait éprouvée par la vision qu’elle n’oubliait pas, ce que bien sûr elle cachait à merveille derrière un masque de concentration, Ombeline avait surtout hâte d’en finir. Fébrile, elle rajouta la nouvelle note (imagée par la lumière verte), avant de recommencer une nouvelle fois. Tendue, elle ne cessait de murmurer pour elle-même, la mélodie, couverte par le boucan que provoquaient les deux autres avec leur bassine et leur eau (qu’elle n’allait pas tarder à leur mettre la tête dedans si ça continuait, elle n’avait pas l’air de se concentrer là ?!) Ces clapotements étaient juste horripilants ! Pulsar émit un grognement, non pas vraiment pour la rappeler, mais pour lui signifier qu’elle allait trop vite par rapport aux autres. Elle devait ralentir la cadence, si elle tenait à réussir.

Pourtant, Ombeline ne lâcha pas le mur enchanté et avala la dixième série en rajoutant à la fin et pour la troisième fois, la note bleue. Combien en aurait-elle encore à mémoriser ? Elle pouvait apprendre des chansons par cœur, leurs mélodies et les rejouer, mais la symphonie, pas trop ! Elle jeta un rapide coup d’œil à Pulsar, toujours calme dans son coin et qui ne la lâchait pas des yeux. D’une manière ou d’une autre, si elle allait encore trop vite pour les autres, il le lui aurait fait remarquer. Mais cela ne semblait pas être le cas. Mais elle n’eut pas le loisir de s’en assurer plus loin qu’un rapide coup d’œil, la série recommençait. Encore. La mélodie devenait difficile, ce n’était pas tout à fait comme un alphabet musical, mis deux suite de données à mémoriser. Les sons et les couleurs. Et elle n’avait pas tellement eut le temps de jouer de la musique ou réviser ses gammes ces derniers mois ! Il n’était pas si simple de reprendre un exercice abandonné depuis des années. Car cela faisait bien des années qu’elle n’avait plus vu une salle de musique. Mais vite, elle dû reprendre la série. Elle venait de louper une note, mais écouta la suite. Quelle note avait-elle loupée ? Non, peu importe ! Elle devait juste entendre la nouvelle et ne pas « s’affoler ». Violet oui, encore une fois. A elle de reproduire les sons, ce qu’elle fit, en hésitant encore une fois sur le virage dangereux, car des notes se ressemblant se suivirent sur la fin. Ombeline se sentit bousculée, pour la série suivante. Elle bloqua sa respiration, dans l’espoir (bizarre et vain), d’entendre mieux ou de mieux mémoriser à nouveau, la nouvelle gamme. Encore. C’était la douzième et la reproduire ne fut pas simple. Parce qu’elle commençait à s’énerver, à se bousculer et à confondre et douter des notes. Ombeline se força néanmoins, continuant de faire le vide et de chasser ces idées de sa tête. Pour la douzième fois, elle répéta les couleurs, qui firent retentir les notes. D’abord la bleue, puis la rose, la jaune et la verte, ensuite la bleue et là, le virage dangereux avec la violette et la rose, non ! La jaune ! Ombeline redirigea sa main vers la note jaune, puis seulement après la rose et encore une fois la verte et la bleue. Et à nouveau la violette, puis encore une fois la bleue. La main en l’air, elle attendit la série suivante.  Bloquant toujours sa respiration.

Son mouvement suspendu dans les airs, Ombeline attendit, mais rien ne vint. Elle comprit alors que l’exercice était fini, ce qui était une excellente nouvelle, sans quoi, elle aurait fini par exploser d’impatience et d’énervement. Tout ça pour une pression stupide engendrée pour un concours… Un grattement se fit entendre et Ombeline alla récupérer l’objet sur le réceptacle, reprenant une respiration normale. Le Feunard sortit rapidement, mais Ombeline gardait un œil méfiant vers le Spectrum. Même s’il n’était pas réel, elle n’aimait pas savoir sa présence comme ça, au-dessus d’elle. Elle ne l’avait pas trop remarqué jusque là, et avec raison Pulsar ne lui avait pas fait remarqué, mais le spectre s’était tout de même bien déplacé vers elle tout ce temps… Une chance qu’elle ait été trop occupée avec sa partition pour le remarquer. Les autres venaient à peine de finir quand elle amena sa moitié d’objet et qu’elle réalisa qu’ils étaient toujours là. La concentration était quelque chose de bizarre, qui permettait en même temps d’affiner ses sens sur quelque chose en particulier et de se couper du reste du monde. Ombeline amena l’Alakazam et ils le combinèrent aux ustensiles obtenus. Ensuite, ils filèrent de cette salle, Ombeline restant près de Pulsar.

Maintenant qu’ils en avaient finis et quelque soit le résultat, ils savaient tous les deux ce que tout ça voudrait dire. Dehors, la foule se manifestait, dehors, il y avait peut-être là, dans le public, le propriétaire de la chevalière qu’avait trouvé Pulsar. De là bien sûr, ils ne le sauraient pas… Cette idée rendait Ombeline nerveuse. Elle ne savait pas à quoi s’attendre, ni comment tout cela allait tourner. Mais ses pensées s’engourdissaient, pas que la journée ait été difficile, mais elle avait été longue. Elle sentait le contact avec la fourrure dorée de son ami et le seul qui pour l’instant, était considéré comme son égal. Quelque part, ce contact si anodin soit-il était rassurant. Mais en attendant, elle serrait à nouveau dans sa main la chevalière qu’elle gardait dans sa poche et ses pensées étaient toutes tournées vers elle. C’était surtout l’idée de retrouver son père ou son frère qui lui engourdissait les sens, cela faisait des années maintenant qu’elle conservait l’espoir de les retrouver un jour, c’était pour cela qu’elle avait quitté le village Cosmo… Si l’un des deux était venu ici, cela signifiait donc qu’il était déjà venu au domaine et avait su qu’Ombeline et sa mère avaient dû en partir… Il était donc venu ici, mais n’avait trouvé ni l’une ni l’autre. Parce qu’elle était partite à travers le monde pour faire de même et que sa mère s’était perdue et avait sans doute péri dans la montagne. Cela pouvait expliquer pourquoi malgré tout, Ombeline avait trouvé le château abandonné. L’un ou l’autre n’avait pas pu se résoudre à réinvestir le château, seul.

C’était à peine croyable ! Mais c’était aussi une terrible hypothèse : si elle était restée au village…



[Je l’avais bien dis que le mur ne « ferait pas long feu » ah ah xD]

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Message par PNJ Dim 15 Jan 2017 - 17:20

Duel d’adresse





Rêveuse, comme à son habitude, Bryen ne sembla même pas entendre le signal de la fin du temps imparti. Sur son disque flottant, elle se laissa guider jusqu’à ses pairs, participant à sa manière aux délibérations...

Comme si le temps s’était étiré encore et encore, Bryen ne reparut que longtemps après. Doucement, elle se dirigea vers Ombre et Lyssa, qui se tenaient parmi tous les participants du concours. D’un ton très doux et très posé, elle dit, d’une voix parfaitement intelligible :


« Les juges ont pris leur décision, et le cours de la discussion a fait pencher la balance en faveur de l’un de vous deux car, hélas, la victoire n’a qu’un maître... Ombre, Jester, ce ruban vous appartient désormais... »

La Lionne, d’un calme à toute épreuve, donna doucement le petit bout de tissu à l’Ectoplasma, et un écho enthousiaste de bravos emplit les lieux. En guise de touche finale, le symbole du village perché dans les montagnes ronronna, dans une éclatante lumière.

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Ce message signe donc la fin du concours ! Ombre et Jester gagnent le ruban Stratège de l’Énigme pour leur performance !

À bientôt en RP !

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