[ Clos ] Les pensées d'une lame solitaire. [Contrainte - Solo]

[Elvira Greyhunt]

Contraine - Solo

N’11 ; Changer de narrateur.

Pension Pokémon de Miku - Kumo no naka ni
Quelques jours après son arrivée.

Les volets ouverts
Feuillaison après l'hiver
Jardin paradis

Je crois que je n'ai jamais vu ma jeune maîtresse aussi calme. Il est tout de même agréable de la savoir aussi calme et détendue. Depuis que la jeune femme à chanter, le Pokémon vert et Elvira semble aller mieux. Moi-même, depuis que j'ai entendu ce mélodieux chant j'ai commencé à me souvenir de certains souvenirs. Il est vrai, que d'ordinaire ces souvenirs ne sont pas joyeux, me décrivant des paysages de guerre, mais il y a toujours un souvenir qui revient, qui me hante. C'est celui d'une voix, douce et délicate, j'ai l'impression qu'elle met familière. Elle m'attire inlassablement, comme si elle m'envoûtait, non c'est plutôt comme un appel. Depuis que la femme a la chevelure cyan a chanté, j'ai l'impression qu'elle a réveillée se souvenir.

Cette voix m'évoque de la douceur, de la joie, de la tristesse, de la peur, mais surtout de l'amour. J'ai l'impression qu'avant, j'étais lié à elle et de manière profonde. J'ai l'impression qu'il me manque encore beaucoup d'indice sur son cas et pourtant, parfois je la confonds avec celle d'Elvira. Toutefois, leurs voix sont très différentes l'une de l'autre. Celle d'Elvira est profonde et sûre d'elle, parfois, elle est un peu douce, surtout quand elle est adoucie par les émotions. Elle a un ton différent que je pourrais retrouver n'importe où et depuis quelque temps, je me sens proche d'elle, comme si elle avait réussi à nous lier qu'une quelconque manière, ou c'est peut-être que cet Axill qui me harcèle avec des ondes psychiques ? Mais elle, elle a attendu docile que je sois prêt.

L'autre voix, celle de mes souvenirs est sûrement la plus douce que je n'ai jamais entendue. Elle est d'une délicatesse sans failles, sans la moindre onze de malice. Elle me caresse comme la brise du vent, chaude et bienveillante. Elle est également amoureuse, comme si chacun de ces mots m'était destiné. Elle est très différente de celle d'Elvira et je ne comprends pas encore très bien pourquoi je les confonds. En même temps, depuis qu'elle m'a récupéré, je crois que je me sens redevable, elle aurait très bien pu me laisser là-bas dans le froid de l'hiver.

J'ouvre lentement mon œil bleu, observant le profil gauche de ma guerrière. Poser sur un linge, je me permets de l'observer tranquillement. Elle est docilement installée sur le rebord de l'une des grandes fenêtres. Elle avait délaissé son armure et ses vêtements de cuir pour quelque chose de plus détendre et agréable. Sa longue chevelure rouge cascadait sur ses épaules et son dos. Elle avait une plume en main et une petite feuille de feuille où elle y gribouillait parfois des mots avant de retourner les yeux dans les vagues. J'ignore ce qu'elle écrit, des pensées, un simple message, peut-être même des rimes, possiblement des haïkus.

Cependant, après quelques minutes à l'observer, je suppose qu'elle a senti mon regard sur elle, parce qu'elle tourne la tête vers moi et pose les yeux sur moi. J'ai le réflexe de la regarder fixement un instant avant de fermer mon unique œil. J'ai tout juste le temps de capter son mouvement vers moi. Sans même la voir je la sens étirer son bras gauche vers et venir toucher la surface froide de mon acier. Elle remonte doucement le long de ma lame et vient attraper ma ganse. Inconsciemment, j'enroule mon foulard couleur bleue royal autour de son bras, avec beaucoup plus de douceur que la première fois. Je me sens soulever en l'air puis poser à la verticale, la pointe de ma lame entre deux lattes de bois pour éviter de marquer le plancher, me glissant tout près d'elle.

Elle passe le bras autour de moi, prenant appui sur ma poignée et au final, je la sens poser le menton sur moi. Son poids sur moi à quelque chose de réconfortant, de rassurant et de chaud. Sa présence arrive parfois à chasser les souvenirs de guerre et à apaiser mon âme. J'en trouve mon œil et la regarde à nouveau. À vrai dire, je ne vois pas grand-chose autre que son cou et le haut de sa poitrine. J'observe sa veine jugulaire qui bouge d'un rythme délicat, puis glisse le long de son cou pour dériver jusqu'au V naturel que m'offrent ces clavicules. Une petite pierre d'un bleu brillant qui se soulève au même rythme que sa poitrine. Je suis un instant hypnotisé par ce bleu pur, il me rappelle une nouvelle fois cette délicate voix qui me hante parfois la nuit.

Mon unique œil se tourne ensuite sur la plume qui s'est mise à gribouiller. Des lettres noires d'une écriture moulée et serrée si dessinent. Je reconnais quelques mots, je crois que se concède l'écriture d'une lettre, mais il y a également des courtes phrases comme des faibles poèmes, mais très courtes. Je me désintéresse de ces mots et réalise que je me sens bien, voire heureux dans cette chambre qui met maintenant familière. Je crois que j'ai envie de la connaître un peu plus, de me dévoiler un peu, de lui partager mes souvenirs et voir si elle pouvait m'aider un peu. Peut-être que si j'approfondissais nos liens...

Pour l’instant, je crois que je vais profiter de ce qu’elle m’offre. J’ai besoin de sa force, de sa présence, je sais que je suis encore faible, mais je veux devenir plus fort et comprendre ces visions, ses fragments de souvenirs, mais je crois que je vais dormir un peu, profiter de cette douce chaleur qu’elle m’offre. Moi qui ne suis qu’une pièce de métal froid, tu m’offre déjà trop, plus que je ne le mérite.

Je te dis merci petite guerrière…

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