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[ Clos ] Face à face [Solo]

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Message par Kaé Mer 25 Oct 2017 - 21:10

Contrainte n°6 : Faire intervenir un PNJ (un personnage tiers).


Il leur avait fallu un petit peu plus de temps que prévu pour retrouver le dojo de Maître Kazuma, car, bien sûr, Kaé ne se souvenait plus de son emplacement exact. Après avoir demandé un nombre incalculable de fois leur chemin et passé plusieurs jours à tourner en rond dans la capitale, la gamine et son ami d’enfance, Nalio, qui était patiemment resté à ses côtés pendant tout ce temps, finirent par enfin trouver la vieille bâtisse usée, et la petite pancarte timide qui indiquait le lieu. La fille la contempla un instant, se rappelant sa dernière venue ici, puis se décida enfin à pousser la porte de la bâtisse qui grinça pour annoncer leur arrivée.

L’intérieur du dojo avait très peu changé malgré les années, et immédiatement Kaé s’y sentit comme à la maison, se souvenant des longues semaines qu’elle avait passé dans ces lieux. Dans la pièce principale, Kin Kazuma, le maître des lieux, se tenait debout face à un groupe d’élèves qui exécutaient des katas compliqués. Les bras croisés devant son torse à son habitude, il ne tourna même pas la tête lorsque les intrus pénétrèrent sur son territoire. La gamine, excitée, allait foncer vers son ancien mentor, mais Nalio, plus pragmatique, la retint et la força de s’asseoir sur le bord des tatami en attendant que le cours soit terminé.

Finalement, au bout de ce qui semblait être une éternité pour la fille, Kin s’inclina devant ses étudiants, qui lui rendirent sa marque de respect, et annonça qu’ils pouvaient aller se changer. Échappant au contrôle de Nalio, Kaé fusa en direction du maître ; l’homme ne bougea pas en la voyant arriver, se contentant de la dévisager de son regard dur. La fille s’arrêta à quelques mètres de lui, puis se sentit, comme autrefois, soudain intimidée par la présence du type. Tel un poisson rouge, sa bouche s’ouvrit et se ferma à plusieurs reprises, cherchant désespérément des mots. Kin la laissa galérer un instant, puis finit par éclater de rire devant la performance de la gamine.

Tu m’avais manqué petite, dit-il enfin, et tu n’as pas changé en quatre ans.

Kaé lui répondit avec son fameux sourire « crochu », puis se tourna vers Nalio et lui fit signe de s’avancer. Plus respectueux, le garçon demanda permission au maître avant de marcher sur les tapis, et se présenta rapidement à son aîné, qui fit de même. Une fois les politesses échangées, Kin se tourna à nouveau vers la fille.

Que viens-tu faire ici ? demanda-t-il. Je suppose que tu n’es pas là pour une visite de courtoisie ?

Kaé secoua la tête de gauche à droite, avant de sortir une lettre de son sac et de le tendre à son interlocuteur.

Apparemment vous connaissez Maître Hiashi… expliqua-t-elle doucement, presque en murmurant.

L’homme lut rapidement la missive, avant de la rendre à sa propriétaire.

Suivez-moi, ordonna-t-il platement.

***

Kaé contempla la porte, comme si elle allait s’ouvrir par la seule force de son regard. Elle ne savait pas quoi faire. À y réfléchir, elle n’était même plus sûre de la raison pour laquelle elle se trouvait là. Qu’attendait-elle de cette rencontre ? Des excuses ? Des explications ? Des câlins ? Une bonne grosse engueulade comme on en faisait plus ? Les émotions se mélangeaient dans sa tête, se bousculait, se tapaient les unes contre les autres, se tapaient les unes avec les autres, si bien que la fille ne savait plus quoi penser et buggait devant une simple porte en bois.

Elle leva finalement sa main droite, appuya contre la poignée, et entra sans frapper.

De l’autre côté de la porte se trouvait un petit studio, avec un lit posé contre le fond de la pièce, à côté de la fenêtre qui était la seule source de lumière. Il y avait une réserve à eau contre un mur, avec un petit poêle sur lequel trônait une théière. Une table basse était posée au milieu de la salle, sur laquelle était posée une multitude de fioles et tasses, toutes à moitié remplies ou déjà presque vides. Et, assis en tailleur sur la couchette en train de lire un parchemin, se tenait Gon Hiashi.

L’ancien enseignant tourna la tête vers les intrus lorsque ces derniers entrèrent sans prévenir, mais ne commenta pas leur acte ; il les dévisageait, impassiblement. Kaé était pétrifiée. Son maître n’avait pas beaucoup changé, à quelques détails près… Sa barbe et ses cheveux étaient bien plus grisonnant qu’à son départ, et ses rides étaient bien plus marquées. Il avait l’air d’avoir perdu un peu de poids et de muscles, mais la gamine n’aurait pas pu dire pour sûr.

Kaé, exposa-t-il, simplement.

Les sept dernières années d’absence ressurgirent subitement dans le cœur de la fille, et dès qu’il eut prononcé son nom, ses yeux se mirent à rougir et de larmes commencèrent à dégouliner sur son visage. Toute la rage était partie, et sans réfléchir – ce qu’elle ne faisait pas beaucoup d’habitude de toute façon – elle traversa la chambre, et tomba dans les bras de son maître, en pleurant.

Le vieil homme la consola en silence pendant plusieurs longues minutes, qui semblèrent durer des heures pour la petite. Finalement, elle se retira de l’étreinte, et essuya ses joues avec le dos de sa main.

Qu’est-ce que tu fiches ici ? finit par réussir à exprimer la jeune femme.

Quand je suis rentré à Omashu et que j’ai appris ton départ, j’ai envoyé plusieurs courriers à mes connaissances pour savoir si aucune d’entre elle n’aurait eu, par hasard, de tes nouvelles, expliqua le maître d’armes. Kin a répondu à ma missive mais sur le chemin pour le rejoindre, je suis tombé dans une violente tempête, qui m’a fait tomber mal. Mon état n’a fait qu’empirer jusqu’à ce que je ne puisse même plus me déplacer. Kin m’a proposé de rester ici le temps que je me… soigne, conclut-il, un peu hésitant sur le dernier mot employé, mais Kaé ne le remarqua pas.

Pourquoi t’es parti ? continua-t-elle dans un murmure, comme si elle avait peur de la réponse.

L’homme prit une inspiration, comme s’il s’était préparé toute sa vie à répondre à cette demande. Parce qu’on avait besoin de moi ailleurs, et…

Et nous, on avait pas besoin de toi ? interrompit la fille, montant le ton ; la colère d’avoir été abandonné refaisait surface. Nous on n’était pas suffisamment important ? finit-elle avec la voix qui manqua de se briser.

Gon avala sa salive. Non, au contraire. Vous étiez mes meilleurs élèves, et c’est pour ça que je savais que je pouvais vous laisser seuls ; vous n’aviez plus besoin de moi pour grandir…

N’importe quoi, répondit Kaé en secouant la tête, pas du tout convaincue par son argument. Elle croisa les bras devant son torse dans une position défensive, ses longs cheveux jais couvrant la moitié de sa figure.

Vraiment ? insista Maître Hiashi. Je te propose un test, pour que tu me prouves à moi – et surtout à toi-même, ce que tu es capable d’accomplir maintenant. Kin m’avait dit que quand tu étais venue ici, c’était après avoir réussi une épreuve de Maître des Lames. As-tu jamais envisagé de continuer sur cette voie ?

La gamine haussa les épaules, comme une adolescente de dix-sept ans qui essayait de faire comprendre que de toute façon, elle se fichait de tout le monde. Ses yeux n’arrêtaient pas de brûler, son nez de couler et ses mains de trembler, mais elle n’essayait même pas de le cacher. Au bout de quelques instants, une dame qui ressemblait à une infirmière interrompit la scène en pénétrant dans la salle, expliquant qu’il était l’heure pour Gon de dîner.

Retrouve-moi demain matin dans la petite salle d’entrainement d’ici, et je te ferais comprendre que tu n’as jamais eu besoin de personne pour être quelqu’un de spécial, déclara la malade en posant une main sur l’épaule de son élève.

Sans un mot, la gamine sortit de la chambre, et s’avança machinalement vers la sortie, sans même dire au revoir à Maître Kazuma. Nalio la guida vers leur couche, où il l’installa et lui conseilla de se reposer. La fille ne voulait pas dormir, mais l’épuisement émotionnel qu’elle avait subi dans la journée finit par prendre le dessus, et elle tomba dans un sommeil lourd et sans rêve.

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