[ Clos ] Le caméléon et le criminel [Elvira et Terry]

[Trellia Farron]

epuis des mois que son épreuve avait passé,
Celle qui faisait d’elle un Lame-Caméléon confirmé,
Trellia se retrouvait dans une autre mission à mener.
Elle avait depuis intégré une drôle d’organisation,
Qui d’après son supérieur, menaçait les nations.
Et se retrouvait donc affiliée à un groupe au drôle de nom.
Elle avait donc laissé à la caserne, pour me mieux se faufiler,
Apparât habituel, monture favorite et  tout contact coupé,
n’emportant avec elle que l’utile, arme et objet qu’elle espérait ne pas utiliser.
Il y avait dans ce lot,
Epée, chakram et fouet, arrangés en objets idéaux,
En un seul, bien pratique, pour faire face au chaos !
A ce sujet, elle en eut vite un aperçu des plus fou,
Dès qu’elle quittait Omashu,
pour ce nouveau travail de filou.
Car le groupe ainsi attribué,
Se constituait de trois personnalités,
Quoique plutôt deux, il faut avouer :
Une rousse meneuse et pleine d’imagination,
Un type qui ne cessait de rêvasser à quelques fictions,
Quant au Miaouss, un Pokémon, mais pas une bénédiction !
La parole ne lui manquait pas !
Et il était de temps à autre, le plus agressif des trois !
Et puis maintenant il y avait Trellia, au milieu de tout cela...
Affublée de son singulier carcan,
elle partit avec eu pour la Cité Arkan,
dont l’objet ne semblait pas très important.
En effet, une fois sur place,
Ils voulurent s’infiltrer dans un palace,
Firent plans, schéma et j’en passe,
En espérant voler le plus beau diamant.
Mais hélas, le crime ne paie jamais tant,
Et ils durent s’échapper en deux temps trois mouvements !
Avec toutes la garde aux fesses,
Vous me pardonnerez cet élan d’impolitesse,
Mais la Team Beam ne me parut pas très en finesse !
Sa façon de penser et pire de concevoir,
Permit juste a Trellia de se perdre dans les couloirs,
Et de se faire botter le train par un Gardevoir !
Ce n’était pas la première fois mais la plus douloureuse,
Néanmoins dans son malheur elle fut chanceuse,
Et trouva un échappatoire, qui n’aurait fait aucune envieuse.
Maculée de terre, de boue et d’autres choses,
Dégoutante et toute en variété, que décrire je n’ose.
On n’en retiendra qu’elle ne sentait pas la rose !
Elle retrouva plus tard ses comparses,
Elle comprit que ce n’était hélas, pas une farce,
Quand, à trois autres opérations, ils se retrouvèrent éparses.
La dernière en date et pas la moindre,
Furent les bateaux marchands, auxquels ils voulurent se joindre.
Pendant des jours on les força à oindre,
Boiserie de dehors et de dedans,
Trellia commençait à s’impatienter cependant,
Et lorsqu’ils mirent à exécution leur plan,
Ils ne furent pas très bien reçus.
Les mercenaires, nombreux à bord et ayant bien trop bu,
Protégèrent le navire, des escogriffes de leur cru.
Il s’ensuivit alors une fuite rocambolesque,
Dont on pourrait faire une nouvelle pittoresque,
de petits criminels grotesques.
Heureusement ils eurent un peu plus de chance,
Avec un autre navire, tout en camouflant les apparences,
A qui ils firent allégeance.
Ceci quelques jours, avant de disparaître, naturellement,
Dès que le bateau s’amarra abrègement,
au port d’Eternara, avec soulagement.
De cette aventure Trellia en retint,
Que pour réussir ils devraient être un peu plus malins
Et avant de se lancer, réfléchir à la fin !

Post sous contrainte

[Terry]

Dans la salle principale du bar « le Draco doré », à Eternara...

« Et là… Là… T’sais c’qu’elle m’a dit l’autre connasse ? Que lui il était un peu moins efficace, c’est vrai mais qu’il était plus GENTIL que moi ! GENTIL ! Non mais tu le crois ça ? Comme si les mots doux et les bons sentiments ça pouvait soigner les gens ! »

Assis sur la chaise voisine de la mienne au bar, l’homme qui me faisait face hocha vigoureusement la tête sans oser dire un mot. Comment il s’appelle ? J’en sais foutre rien moi ! Est-ce que je sais comment vous vous appelez, vous qui lisez ces lignes ? Non, et je m’en fous ! Et pourtant ça vous empêche pas de me lire ! Alors lisez et faîtes pas chier ! Bon faut dire que notre relation, qui avait débuté lorsque j’étais entrée dans le bistrot avait commencé sur un mauvais pied.

En effet, j’avais commandé un verre ou deux… Ou peut-être cinq ou six en fait… Pour me mettre dans l’ambiance et commencer à oublier ma vie de merde. Et quand j’ai bu, bah j’aime bien raconter ma vie à quelqu’un ! Mais attention hein ! Si je fais l’effort de vous raconter ma vie, z’avez intérêt à faire l’effort d’écouter ! Monsieur chauve, à ma gauche, n’avait pas été très attentif au début. Il m’avait même demandé de la fermer, qu’il avait autre chose à foutre que de m’écouter chouiner. Je lui avais donc gentiment demandé de faire un peu plus attention à moi en lui cramant l’intégralité du sourcil gauche. Mais juste le sourcil, attention ! C’pas parce que je suis bourrée que je peux pas faire du travail de pro hein ! Et je lui avais même pas cramé les yeux ! C’est pas GENTIL ça ?

Tout d’un coup, mon voisin s’eétait montré beaucoup plus réceptif et ça faisait une heure qu’il compatissait très sincèrement à mes malheurs. Bon ptet pas sincèrement en fait. Mais à vrai dire, je m’en foutais pas mal, j’avais juste envie que le premier con venu me fasse comprendre que j’étais quelqu’un d’important. Et la peur que je lisais dans les yeux de l’homme quand ma vision consentait à se stabiliser un peu faisait l’affaire. Je repris donc mon récit, qui piétinait depuis plus d’une heure… La faute à ce type qui était même pas capable de me poser des questions pour que j’enchaîne. Bon j’en étais où moi déjà ? Ah oui !

« Il était plus GENTIL !GENTIL ! Non mais tu le crois ça ? Comme si les mots doux et les bons sentiments ça pouvait soigner les gens ! Et tu sais ce qu’ils ont fait, tous mes clients ? Du jour au lendemain, ils sont tous allés chez lui, j’ai perdu plus des deux tiers de ma clientèle ! Nan mais sérieux, ce putain de médecin, il pouvait pas aller s’installer à la capitale, comme tous les autres ? Ou même ici, dans ce port pourri ! Mais qu’est-ce qu’il avait besoin de venir s’installer CHEZ MOI à Payan hein ? »

Je marquai une pause, le temps de re-remplir mon gosier qui commençait à s’assécher. Boarf, je devais pas encore avoir trop bu. J’en étais même pas à vingt-douze verres ! Puis je poursuivis, sous le regard attentif et désormais mono-sourcillé de ma victime du jour :

« Du coup, tu sais ce que j’ai fait ? Hein tu sais ce que j’ai fait ? Eh bah j’ai MEME PAS foutu le feu au cabinet de ce putain de concurrent de merde ! C’est pas GENTIL ça hein peut-être ? Non mais ! N’empêche que monsieur gentil lui, bah il parle peut-être en faisant les yeux doux et en gardant la voix basse mais lui, ben en attendant, il s’est pas tapé le soin d’une énorme Ecremeuh obèse en plein champ, dans la boue et sous une pluie battante parce que cette putain de grosse vache  s’était pété la patte dans un trou ! Il voulait pas salir sa blouse hein, monsieur gentil ! CONNARD ! »

Un petit cri de douleur attira mon attention. Un client terrifié essayait de s’éloigner le plus possible de Devil, qui lui faisait d’horribles grimaces, tout en restant assis sur sa chaise. Pour pimenter les choses, la Pichu démoniaque lui envoyait de temps en temps de petites décharges électriques, ce qui faisait beaucoup rire la Pokémon sadique. Apparemment, cet abruti avait la phobie des souris. Ou des éclairs. Le barman aussi avait remarqué ce petit spectacle, et d’après mon regard, il compris que j’étais la dresseuse du petit monstre. Mais lui non plus ne semblait pas très à l’aise pour me parler :

« Euh  madame… Pourriez-vous demander à votre Pokémon... De ne plus importuner ma clientèle… S’il vous plaît ?
-Evil, tu veux pas aller surveiller ta fille, steuplé ? »

La Pikachu, qui était endormie à mes pieds, se réveilla aussitôt en entendant son nom et elle rejoignit aussitôt sa pré-évolution en lui adressant un sourire gentil mais plein de reproche. Son Paratonnerre réorienta également les petits éclairs vers la Pikachu qui n’étais pas du tout affectée, ce qui mis un terme au clavaire du phobique.

En voyant la Pikachu venir ses mêler de ses affaires, Devil piqua un far terrible mais en m’entendant l’appeler « sa fille », elle se retourna vers moi les joues remplies de colères et de petites étincelles. Le message état clair : dès qu’on serait dehors, j’aurais droit à une bonne décharge. Bah, qu’elle essaye si ça lui faisait plaisir. Depuis que je maîtrisais moi aussi le Paratonnerre, je ne craignais plus les sauts d’humeur de la mini souris démoniaque. Pour une raison que je n’avais toujours pas comprise, Devil refusait obstinément toutes les marques d’affection d’Evil, ce qui ne décourageait pas le moins du monde la Pikachu qui essayait encore et encore et encore de nouer une relation avec la petite. Il faut dire qu’Evil avait très mal vécu la mort de tous ses petits qui avaient fini écrabouillés par un Ursaring sauvage déchaîné, et elle avait vu en Devil l’opportunité d’être mère à nouveau. Une opportunité qu’elle n’allait pas laisser tomber de sitôt.

Maintenant que l’incident était clos, j’en revins à mon histoire :

« Du coup, la dernière grognasse qui m’a dit que cet enfoiré de nouveau docteur était plus gentil que moi, tu sais ce que je lui ai fait ? Bah j’ai même pas calmé la douleur de sa côté pétée, je lui ai juste donné des baies qui servent à rien en guise d’antidouleur ! Elle souffrira jusqu’à ce que son os ait repoussé ! Non mais ! Elle va voir si j’étais pas gentille avant ! Enfin bref, du coup je me suis barrée de Payan puisque j’étais pas assez GENTILLE pour rester et je suis arrivée ici au hasard des chemins… Alors, ya quoi à faire pour un médecin dans votre port pourri ? »

[Elvira Greyhunt]

Contrainte n °6 Faire intervenir un PNJ (un personnage tiers).

La rouquine est installée à son bureau. La porte de sa chambre-bureau d’affaire est ouverte, laissant l’air marin pénétrer avec le vent frais du matin. L’animation du port ou elle a déposé l’encre résonne au loin, offrant une agréable ambiance. Son chemin marin l’avait finalement guidé à Nalcia, plus précisément au port d’Éternara. Le lieu était enchanteur, toutefois, elle n’était pas là pour le touriste. Elle avait pris un petit contrat de transport de marchandise et de passager comme couverture, lui permettant de passer inaperçu aux yeux des autorités et son équipage avait accepté. Elle terminait d’écrire les contrats quand quelqu’un cogne au cadrage de sa porte.

« Mouais ? » Marmonne-t-elle sans lever les yeux.

Un pas léger pénètre à l’intérieur et elle reconnaît immédiatement l’approche de Samara, sa petite espionne. Elle lève finalement la tête, observant la mince silhouette. L’androgène sourit timidement et lui offre un petit signe de tête. Entre ses mains serrer, Scarlett reconnaît les messages qu’elle échange avec ces hommes qui se trouvent disperser un peu partout. De ce qu’avait compris la Capitaine du Walrus, Flint avait pris ce bout de femme maladivement timide sous son aile et elle l’avait remercié avec un système d’espionnage efficace. La guerrière dépose sa plume et donne toute son attention à Samara.

*Oui Samara ?* Souffle la femme dans l’esprit de l’autre.

La dénommée Samara sursaute, encore peu habituée à discuter de la sorte. Toutefois, Scarlett ne connaissait pas le ‘’langage’’ qu’elle et Flint avait créer, le langage des signes. Plutôt étrange comme nom de langue. Elle les avait vaguement déjà vu échanger ensemble et elle n’avait absolument rien comprit à leur tournage de main et pliage de doigts.

*J’ai une mauvaise nouvelle…*
*Montre-moi…*
*Je suis… Désolée…*

La rouquine fronce les sourcils et prend le petit bout de papier. Face à son expression faciale, pendant qu’elle lit les quelques mots gribouillés, Samara commence à trembler. C’était comme si elle ressentait la colère monter en sa Capitaine. Depuis que Scarlett était aux commandes, elle avait pris soin d’elle et elle lui avait même offert un Pokémon psy, un Ramoloss. Samara ne lui avait toujours pas donné de nom, cependant, à force de passer du temps avec lui, elle avait commencé à capter les sentiments des autres, du moins… Elle le croyait, mais en ce moment, elle captait facilement la vague de colère qui se transformait en rage. Toutefois, Samara réalise qu’en se concentrant un peu, elle ressentait de la peur et une forte inquiétude venir de son Capitaine.

*Comment est-il en ce moment ?*
*Bien ? Aucune blessure grave… Selon l’espion, il n’était pas seul, ils étaient trois…*
*Ou est-il en ce moment ?*
*À Mizuhan…*
*Merci Samara… Comment va ton Ramoloss ?*
*Bien… Plus je passe du temps avec lui, plus on se comprend mieux.*
*C’est bien… Tu sens du changement ?*
*Je crois que oui…*
*Bien, nous en reparlerons plus en profondeur.*

Sur ses dernières paroles, la rouquine se lève et froisse les bouts de papiers avant de les lancer. Sous les yeux surpris de Samara, une ombre immerge du plancher et elle reconnaît un Ectoplasma. Il s’en suit une discussion mentale assez animée qui semble fâché les deux membres. Figée sur place, Samara n’ose pas bouger, de peur de troubler et d’attirer sur sa personne l’attention des deux entités en face d’elle. Après une longue minute d’une tempête mentale qui semble à deux doigts d’éclater, Scarlett soupire et Axill en fait de même. Il hoche vaguement la tête et il disparaît finalement. Sa présence s’efface de l’esprit de Samara qui est encore figée sur place, entre terroriser et fascinée.

*Samara ?*
*Pardon… C’est juste que… Où est-il partie ?*
*Rejoindre Chad. Il en sera son protecteur le temps que le gamin soit capable de le faire seul.*
*Oh…*
*Bon, ce n’est pas tout ça, mais je dois aller retrouver le marchand au port, si tu veux bien passer le message à Crane d’avertir tout le monde de bien se tenir.*
*Oui, C’pitaine !*

Sur ce dernier échange, la fine silhouette s’éloigne, laissant Scarlett quitter sa chambre pour aller sur le pont du port ou l’attend son partenaire de travail avec sa douce marchandise.

[Trellia Farron]

rintés, échevelés, les trois voleurs se cachaient dans un entrepôt. Pour ne pas se faire voir de l’équipage qu’ils venaient de quitter, ils avaient sauté  l’eau, et avaient traversé le port par en dessous. Trempée, épuisée de suivre les deux énergumènes qui lui servaient pour l’instant de supérieurs, Trellia retira son béret et essora ses longs cheveux noirs, pendant que Jessie faisait la même chose. James s’était glissé jusqu’à la porte et faisait le guet. Cela faisait un moment qu’elle avait été affectée à ce groupe en particulier de la Team beam et Trellia n’en pouvait plus. Chacune de leur mission était plus catastrophique les unes que les autres et elle ne préférait même pas penser aux multiples  humiliations qu’ils avaient subis ! C’était quand même terrible de prendre une chasse par les gamins qui collectionnaient les badges d’Arène… Jessie et james imaginaient des plans  plus foireux les uns que les autres, dans le but d’obtenir une promotion. Leurs plans étaient surtout incroyablement compliqués pour rien et leur Pokémon, très mal entraînés. Avant leur mésaventure en met, c’était un gosse de neuf ans qui avait réussi à se débarrasser d’eux.

Évidemment, Trellia avait joué le jeu et Giselle se prêtait de bon coeur à cette comédie. Trellia n’avait pas pu s’empêcher de penser qu’elle était d’ailleurs très douée pour le théâtre ! Après tout, elle n’allait pas griller sa couverture et latter un môme avec Azphel ou Kahrun… Surtout qu’elle n’avait jamais laissé entendre qu’elle était très douée pour le combat et n’avait d’ailleurs jamais sorti autre chose que Giselle ou Blaise…  C’était plutôt facile avec elle, puisqu’elle n’était pas entraînée du tout… La Larveyette n’avait pas à faire semblant et elle devait dire qu’elle se donnait à fond ! Pour l’heure, ils avaient d’autres problèmes. La faim pour commencer et comment sortir de ce port, sans se prendre par ceux qu’ils avaient déjà croisés. D’après ce qu’elle savait, Éternara était plutôt éloigné d’autres villes, ils allaient donc devoir trouver autre chose pour rentrer à Mizuhan. Un autre bateau donc, Trellia n’avait aucune envie de se démener avec des Pokémon volants avec Jessie et James. Leur repos fut de courte durée. Une fois ses cheveux tressés et attachés serrés, son béret remit,  Jessie les força à sortir de leur cachette.

« Madame, je pense que nous devrions trouver un autre navire pour Mizuhan »
« Tais-toi, tu n’as aucune idée de ce qu’il faut faire ! » hurla Jessie.
« Mais elle a raison, on ne pourra pas rentrer à pied. » Intervint James.
« Tu l’a ferme, j’ai un plan! »

Jessie frappa James et comme pour mettre fin à leur querelle, le Miaouss, qui les suivait contre vents et marées, leur asséna un coup de griffe chacun. Et comme d’habitude, il s’ensuivit une bagarre où Jessie tentait d’écraser le Miaouss et James par sa tyrannie. Trellia soupira. Elle avait du mal à croire que cette bande de bras  cassé fasse vraiment partie de la team Beam, cette organisation mondiale qui leur causait tant de soucis…

N’attendant pas qu’ils finissent de se battre, Trellia se glissa à l’extérieur. Son habit noir et discret, son béret qui retenait et cachait ses cheveux camouflait une partie de son visage, ses yeux en particulier, lui donnait tout d’une voleuse. Ce qui était d’ailleurs le but d’un tel uniforme. Se glissant comme une ombre, Trellia grimpa sur des caisses pour atteindre le toit du hangar et constater les environs. Malheureusement, il n’y avait plus qu’un seul bateau amarré. Il y en avait d’autres, qui repartaient et d’autres dont elle n’aurait su dire s’ils venaient au port ou non.

Ils n’avaient pas le choix, s’ils ne voulaient pas rentrer à pied ou à la nage, marcher pendant des jours ! Trellia n’avait aucune envie de traverser les Monts Tempêtes à pied ! En se rapprochant du quai elle viti une rousse et autre femme discuter. Vu son attirail, la rousse devait être la Capitaine… Les autres membres de l’équipage qu’elle voyait s’affairer étaient habillés beaucoup plus sobrement. Trellia fut rejointe par les deux autres.

« Ils embarquent de la marchandise… Ce sont peut-être des marchands, mais... »
« Allons-y Jessie, c’est le seul navire encore à quai ! »

Quelque chose gênait Trellia dans l’histoire, mais elle n’eut pas le temps d’en dire plus, la Team Beam se précipitait déjà vers le navire. En soupirant, Trellia les suivit.

Au-dessus, tout avait l’air calme. Jessie envoya Trellia devant, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Experte dans les raids éclairs, elle savait se camoufler comme personne. Longeant l’immense coque, Trellia trouva un endroit où s’accrocher pour se hisser par une fenêtre. Discrètement, elle se hissa par la fenêtre et tomba dans une pièce. Une cabine… Probablement celle du Capitaine… Elle jeta un coup d’oeil alentours quand elle apperçu une femme endormie dans un lit. De surprise, elle voulut sauter par la fenêtre pour ressortir illico, mais James, suivit de Jessie lui tombèrent dessus, l’écrasant complètement contre le plancher. Trellia laissa échapper un grognement.

« Regarde Jessie, toute cette nourriture ! »

James avait raison. Sur une table, un véritable festin attendait et il n’en fallut pas plus pour Jessie, James et Miaouss : il se jetèrent dessus tout en se disputant les meilleurs morceaux !

« Faites moins de bruit, elle va se réveiller ! » Murmura Trellia, en vain. « Chuuuuut, quelqu’un arrive ! »

Tous se figèrent et entendirent effectivement des pas se rapprocher. Une seconde plus tard, ils s’étaient jetés tous en même temps à la fenêtre et se retrouvèrent coincés, dans l’espoir d’éviter d’être découverts. Trellia prit la botte de Jessie en plein visage, alors qu’elle huait et poussait James et que Miaouss était déjà dehors. Après ce qui lui sembla être une éternité, Trellia se trouva elle aussi contre la coque du bateau, suivant son groupe vers une autre ouverture, plus bas et plus loin,ce qui ressemblait à une trappe pour un canon… Jetant un coup d’oeil à la surface de l’eau, Trellia aperçut avec horreur un énorme Aligatueur nager à la surface, juste au-dessous d’eux...

[Terry]

Je fus interrompue dans mon récit -glorieux, le récit, naturellement ! - par l’arrivée d’un gamin complètement essoufflé qui ouvrit la porte du bar à la volée. Enfin un peu d’animation dans ce trou pourri. Le petit haletait tellement il avait couru vite pour venir et il était difficilement compréhensible. Doucement gamin, doucement ! Déjà que l’alcool dédouble tout ce que j’entends, si tu quadruples le tout, je vais plus m’y retrouver dans mes comptes moi !

« Je viens… Je viens… De la capitainerie… L’officier des aussi refuse de… Il refuse de… Laisser débarquer les bateaux parce que ya un… Un gros… Un gros Aligatueur qui tourne sur le quai… Et l’officier il refuse que… Que les bateaux ils débarquent ! C’est trop dangereux qu’il dit ! Alors il m’a demandé d’aller voir si y’avait pas des mercenaire dans le bar… Pour voir s’ils veulent pas donner un coup de main...
-C’est bien payé ton taff gamin ? »

OK BANDE DE FILS DE VOS MERES ! Le boulot il est à moi capiche ! Et le premier qui fait mine de vouloir me le prendre, je lui laisse Devil à babysitter pendant une journée ENTIERE ! Compris ! Ouais, ouais, je sais, j’ai fait ce discours dans ma tête… Mais quand même, il en jette non ? Non ? NON ?

« 10 pièces il a dit l’officier…
-Vendu ! »

Bien évidemment, le gamin -et probablement l’officier de port avant lui – n’avait pas précisé la valeur des pièces. Mais nul doute qu’il pensait à des pièce en or sonnant et trébuchant. Et s’il pensait à un autre métal un peu plus pourri – comme l’argent berk ! Vraiment un métal de pouilleux ça ! Heureusement pour moi, les quelques clients du bar qui avaient l’air vraiment balaise se fichèrent comme d’une guigne de la requête du garçon et continuèrent à siroter tranquillement leur boisson. Et les autres avaient bien trop peur de finir les sourcils cramés pour s’opposer à ma décision, ce qui me convenait parfaitement ! RESPECTEZ mon AUTORITE, BORDEL !

Tandis que nous courrions d’un pas héroïque, suivis par mes Pokémon – ivrement héroïque le pas même, enfin surtout le mien ! - en direction de mon prochain acte de bravoure et de GENTILLESSE pas du tout mercantile – je vous ai prouvé au post précédent que j’étais gentille non ?- une question de la plus haute importance… Que dis-je, LA question LA plus importante de l’univers me traversa l’esprit – pruve que ça tournait bien là dedans malgré l’alcool !

« Au fait gamin… Ton officier, il a précisé s’il voulait que les bateaux restent en bon état après que j’ai chassé la bestiole ? Il a quelque chose contre les tableaux de navires qui prennent feu ? Mais des tableaux en vrai tu vois ? »

Le gamin ne répondit rien, se contentant d’ouvrir les yeux grands comme des soucoupes ? Bah quoi, on comprenait pas ce que je disais maintenant ? MAIS ARRETEZ DE ME LIRE ALORS ! Bande d’ingrats, je sais pas ce qui me retient de vous… Bref, dans le doute, pas de flammes. Je ne voulais pas risquer de perdre la prime pour des motifs à la con, comme le manque de GENTILLESSE !

Enfin le gamin me mena jusqu’au quai, à proximité du fauteur de trouble bleu écailleux et il prit la fuite dès que nous l’aperçûmes. Bah, bon débarras, il n’aurait fait que me gêner de toute façon, et puis c’était même pas lui qui devait me remettre la récompense d’abord !

En revanche dès qu’il aperçut mon regard plein de charme… Bon disons bourré mais plein de charme malgré tout et si vous êtes pas d’accord, je vous envoie une décharge dans la gueule… le monstre me montra aussitôt les dents dans un attitude de défi. En réponse, je lui sortis la première phrase qui traversa les brumes d’alcools qui entouraient mon esprit fortement chargé en bibine et en électricité !

« Tu crois que tu me fais peur gros tas ? Ta mère la Crocorible j’en ai fait une descente de lit dans ma maison à Torrcan ! »

Bon Ok j’avoue c’est pas vrai… j’ai pas de maison à moi sur Midgard ! Mais j’ai déjà fait des descentes de lit en peau de Crocorible… Enfin plus ou moins… une fois cramé c’est assez difficile de dire à quoi ça ressemble mais ça aurait pu passer pour une descente de lit… Avec de l’imagination… Je crois… Pis t’façon, si vous me croyez pas, z’avez qu’à passer pour vérifier ! Z’avez intérêt à me dire que ce sont de belles descentes de lit par contre parce que sinon…

Bref, apparemment, mon ami le saurien n’aimait pas qu’on s’en prenne à sa chère maman puisqu’il poussa un rugissement de défi suite à ma provocation. Ah il le prenait comme ça hein ?

« Les filles, on va donner une bonne leçon à Monsieur Machoire ! Il va regretter de pas être né directement en sac à main de luxe ! C’est parti pour le spectacle son et lumière sans le son ! »

A mon signal, Evil et moi-même envoyâmes nos plus puissants éclairs sur la bestiole en contrebas qui eut l’air de ne pas apprécier du tout mais Devil elle préféra viser à sa hauteur, juste en face d’elle, à travers un trou qui ressemblait beaucoup à une trappe à canon.

Constatant que l’Aligatueur semblait faire demi-tour vers le large suite à mon attaque, j’en profitai pour demander à Devil :

« S’qui a ? T’as vu un truc bouger dans ce bateau ? »

Devil me répondit avec un sourire sadique, ce qui réveilla mes meilleurs instincts. Après tout j’étais bourrée non ? Donc je pouvais bien me le permettre !

« Au pire, on dira que c’était parce que l’Aligatueur avait un complice sur le bateau… Ou que c’est un regrettable dommage collatéral… Pis de toute façon c’est louche, pourquoi y’aurait encore des gars prêts à canonner ici alors que le bateau est quasi à quai hein ? »

Et convaincue de la GENTILLESSE potentielle de mon geste, j’envoyai en compagnie de Devil une deuxième salve d’éclair en plein dans la lucarne ! J’étais ptet bourrée mais c’était pas quelques malheureux verres qui allaient me faire louper ma cible, c’moi qui vous l’dit !

[Je ramène les souris électriques et l'attaque Eclair^^]

[Elvira Greyhunt]

Cette journée était décidément vexante et frustrante. Le marchand, un parfait inconnu qui remplaçait temporairement son partenaire habituel, était un gros vicieux qui n’avait pas arrêté de parler depuis le début de leur rencontre. Surtout que l’esprit malsain de l’homme dévoilait largement son intention du moment et son idée sur elle. Avec une expression de dégoût, elle chasse l’idée de l’étrangler immédiatement et ce dit qu’elle pourrait peut-être prendre ceci à son avantage. Il avait tout de même une marchandise des plus avantageuse. Un autre soupire s’étire de sa gorge et cette fois-ci l’homme attire son attention, jouent la carte de la victime.

« Oh ? Est-ce que je vous ennuie ? Dites-le et j’irais faire du marchée ailleurs ? Je ne suis pas obligé de faire affaire avec vous miss ? Scarlett ? Il y aura toujours quelqu’un de plus intéresser ou d’intéressant… À moins bien sûr que vous… » Souffle le pervers, l’esprit emplit de pensées dégoutantes.

Cette fois-ci, ce fut la goutte qui fit déborder la coupe. Elle se tourne vers lui, attrape brusquement la main qui allait lui toucher les fesses et elle serre le poignet gras. L’homme couine sous la surprise et elle lui tort un peu plus le poignet. Elle se penche sur lui et d’une voix mauvaise, elle s’exprime froidement :

« Écoute-moi bien le pervers, j’ai que faire de ta personne, tu n’as aucune valeur à mes yeux. Alors sois-tu embarque ta marchandise sur le bateau, soit tu décampe en retournant voir Francis en lui déclarant que tu as merder ton simple travail de messager et qu’en plus tu as perdu la marchandise. Je fais affaire avec lui depuis plus de deux ans et je ne t’ai jamais vu dans son entourage avant, alors je suis fortement sûre que tu lui as volé cette marchandise et que tu essayes de l’écouler en douce. »

L’homme écarquille les yeux de peur et elle sourit fortement. Elle relâche son poignet qu’il s’empresse de masser en reculant. Les hommes avaient toujours la fâcheuse tendance à lui retirer son crédit de capitaine. C’était une femme, elle ne pouvait certainement pas leur faire mal non ? De ce fait, elle avait dû en remettre plusieurs à leur place en leur montrant qu’elle n’était pas une faible poupée de porcelaine.

« Je vais me plaindre à Francis et vous aurez affaire à sa colère… Vous ne savez pas qui vous venez d’insulter ! »
« Un charlatan gras qui essaye de se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Maintenant, dégage avant que je te donne à manger à mon Aligatueur ! Y en a marre de tes conneries et ne pense même pas à récupérer la marchandise ! »
« Vous... Vous entendrez parler de moi ! » Bégaie l’homme en s’éloignant.

La Capitaine soupire encore, ressentant un mal de tête naissant. Cette journée ne pourrait pas, aller plus pire… Au même moment Crane l’approche, une expression non appréciée sur le visage. Elle se tourne vers lui, grondant déjà.

« Oui Crane ? »
« Samara à un rapport pour vous… »
« Je n’ai pas le temps-là, est-ce si urgent ? »
« Non. Mais pertinent pour la suite avec Flint. »
« D’accord, va le mettre sur mon bureau et fais attention à ce que l’équipage ne voit pas la surprise. »
« D’accord. »

Il s’éloigne vers le bateau, puis se dirige vers la cabine du capitaine où il est sûr d’avoir entendu du bruit. Toutefois, quand il pénètre, il ne voit rien d’inhabituelle autre que le buffet surprise pour l’équipage et la mère de Scarlett qui dort profondément. Il jette un coup d'oeil au buffet et il remarque plusieurs choses de déplacer. Il soulève un sourcils, est-ce que quelqu'un était venu ? À moins que ce ne soit la mère de Scarlett ? Il replace sommairement la table puis regarde Sirille. À la suite de l’augmentation de ces douleurs, Scarlett avait déniché une drogue assez forte pour endormir un éléphant. Il dépose les papiers sur son bureau et va vers la fenêtre, observant l’Aligatueur qui semble faire le tour comme si tout était normal. Il ose les épaules, peut-être que toute l’agitation du moment lui tapait trop sur les nerfs. Il décide donc de retourner à son travail, gardant à l’esprit de peut-être demander aux filles de passer un peu de temps avec lui.

À l’extérieur, Scarlett s’occupe des marchandises et de traiter les dernières choses à faire avant le voyage. Tandis qu’elle négociait avec l’un deux, elle se fait interpeller par un officier. Toutefois, elle n’a pas le temps de bien s’occuper de lui qu’un rugissement familier s’élève dans l’air suivi d’étrange sons électriques et d’explosions. Elle laisse échapper un juron, l’officier l’attrape par le bras pour attirer son attention, mais elle se déprend facilement. Jetant un regard mauvais à l’homme.

« Madame, nous venons vous avertir qu’un puissant prédateur rode dans les environs, quelqu’un s’occupe de lui en ce moment. »
« Un Aligatueur ? »
« Oui, vous l’avez aperçu ? »
« Oui, idiot ! C’est le mien ! S’il avait été sauvage, il n’aurait certainement pas été là ! » Déclare-t-elle en s’éloignant, furieuse.

Elle fait le tour du bateau et elle a tout juste le temps Narfaj s’éloigner, visiblement insulté et de voir la femme en question, une blondasse avec deux souris électriques. Scarlett allait l’interpeller furieusement, quand elle pointe son bateau du doigt. Elle suite au mouvement du regard, incertain et aperçoit un faiblement mouvement, mais déjà la blonde envoi une valse d’éclair sur son bateau. La fureur s’affiche sur le visage de la rouquine qui s’approche en apostrophant l’humaine.

« HEY connasse ! Nah, mais tu te prends pour qui d’attaquer de la sorte mon bateau ? Tu images les dégâts que ça pourrait faire ?! Tu veux peut-être me rembourser les dégâts occasionnés ? Et ne venez pas me dire que c’est la faute d'Aligatueur, c’est MON Pokémon ! Je le connais ! Et c’est quoi cette histoire d’officier du port ? Mais voua agissez comme des abrutis ici !? Attends… Tu es bourrée ?!? Tu sens à des kilomètres l’alcool ! Vous engagez ça vous ?!? » S’exclame-t-elle en se tournant vers l’autre officier.

Au même moment, l’Aligatueur s’extirpe de l’eau, s’ébrouant avant de jeter un regard mauvais aux deux petites souris. Il se rapproche ensuite docilement de sa maîtresse, se plaçant derrière elle. Il semble essayer de dire quelque chose à Scarlett, mais trop furieuse, elle ne semble pas remarquer. Pendant ce temps, quelqu’un d’autre semble avoir remarqué la présence des voleurs de bas cours. La Mentali qui reposait tranquillement sur le rebord du bateau, semble s’étirer un peu et tournée son attention vers l’intérieur du bateau. Elle reconnaît la présence de Trellia et un petit sourire s’étire sur ses lèvres pendant qu’elle vient cacher sa présence à Elvira.

*Bonjour Trellia, heureuse de te revoir en santé.* Souffle la voix de Sitara dans l’esprit de Trellia.

[Trellia Farron]

[Anniversaire d'Erasia, le post compte double! ]

endant qu’ils s’extraiyaient avec difficulté de la cabine du bateau, Trellia entendait le ton monter dehors. Une bagarre allait éclater ou bien quelqu’un se faisait remonter les bretelles… Elle pressa un peu son groupe, poussant James, essayant d’ignorer tant bien que mal l’Aligatueur et ses mâchoires énormes, elle entendit un grésillement inquiétant. Tout en se collant à la coque pour ne pas tomber dans l’eau, elle tourna légèrement la tête pour voir avec horreur un éclair jaillir droit sur eux. Trellia donna un coup d’épaule à ses comparses pour les faire tomber dans le trou destiné au canon et l’éclair s’écrasa en plein dans la lucarne, là où elle se trouvait une seconde plus tôt. Ils tombèrent les uns sur les autres, Jessie commençant à s'énerver et à gesticuler, sous les plaintes de James.

La citadine tomba à son tour, éjectée par une Jessie en furie, et soupira quand elle retomba sur le dos. C’était moins une, ils avaient eu chaud… Ce bateau était tout sauf une bonne idée, mais elle ne voyait pas, maintenant, comment en sortir sans être vu. A travers l’ouverture opposée, à l’envers, elle voyait une paire de bottes se diriger vers le pont. Si ce bateau levait l'ancre, ils étaient cuits. Des insultes commençaient à voler, puis les hurlements. Trellia eut la vague impression de reconnaître celle qui hurlait, mais avec le roulis du bateau sur l’eau, le brouhaha du dehors, elle n’en était pas certaine… Pourvu que ce ne soit pas une personne qu’elle avait envoyé en prison ! SI c’était le cas, sa couverture risquait de voler en éclat !

Les bottes noires de Jessie et de James s’éloignaient. Trellia se retourna et se releva pour les suivre. Cette équipe enchaînait les catastrophes plus vite que n’importe qui au monde ! Au point qu’elle se demandait comment ils réussissaient à s’en tirer ! Une seule chose était sûre, on ne pouvait pas remettre en cause leur persévérance ! Les compétences par contre, on pouvait en reparler… Trellia regardait autour d’elle, le bateau était équipé et pas de la manière d’un navire marchand. Les portes qu’ouvraient Jessie et James grinçaient et Trellia avait l’impression qu’on entendait que ça à bord...

Trellia sursauta brusquement. Alors qu’elle entr’ouvrait une des nombreuses caisses et que le cri étouffé de James, par l’impatience de Jessie lui parvenait, une voix s’était immiscée dans sa tête. C’était une expérience déjà fort peu agréable et elle l’était bien moins dans une telle situation ! Par contre, elle n’eut aucun mal à reconnaître celle qui s’était adressée à elle. Elle jeta un regard quelque peu inquiet autour d’elle, aussi discrètement que possible.

L’air de rien, elle se faufila dans ce qui semblait être les dortoirs des matelots, vides, à cette heure-ci.

« Sitara qu’est-ce que tu fais-là ? » Murmura t-elle aussi bas que possible.

Malgré son accoutrement de sbires de la Team Beam et sa casquette enfoncée sur la tête, elle l’avait reconnue. mais que pouvait bien faire un des Pokémon d’Elvira sur ce rafiot ? l’idée désagréable qu’elle puisse accompagner ce navire, dans une quelconque mission de protection n’était pas bon pour elle, en effet, sa mission à elle était secrète...

[Terry]

[Anniv d'Erasia, le post compte double]

Connasse ? Moi une connasse ? Bon ok, elle avait peut-être pas tort mais PERSONNE d’autre que moi-même ne peut dire que je suis une connasse sans en subir les conséquences ! La moutarde me montait au nez tandis que j’essayais de déterminer laquelle des quatre rouquines que je voyais tanguer devant moi était la bonne, histoire de pouvoir lui expliquer GENTIMENT ma façon de penser.

Une fois n’est pas coutume, ce fut Devil qui me sortit temporairement de mon hébriété en m’envoyant un petit Eclair sur la tronche. Geste de soutien ou blague de mauvais goût ? Bah de toute façon, je savais jamais avec elle. Sans doute un peu des deux ! Grâce à son intervention, je pus sortir une de mes réponse bien senties :

« Ecoute, miss Capitaine, ce rafiot c’est le tien, c’est ça ? Bah figure toi que je voulais pas le démolir ! Enfin pas cette fois-ci en tout cas… Bref ! J’ai tiré mes éclairs parce que j’ai vu des types louches s’introduire dans TON bateau. J’ai juste voulu le défendre – et m’amuser un peu aussi ! - me remercie pas surtout ! Ingrate ! »

S’en suivit un échange musclé entre la rousse et l’officier de port, qui n’en menait pas large . Normal puisqu’il était au port ! RIEZ C’EST UN ORDRE ! Apparemment le pauvre bougre, qui tentait misérablement d’insister pour se faire entendre, n’appréciait pas que la capitaine laisse son croco en liberté dans le port et il essayait de la persuader que c’était une meilleure idée de le rentrer dans sa ball. Légalement, il avait sans doute le droit de lui ordonner de le faire, mais vu comment elle m’avait parlé, le pauvre gars ne semblait pas pressé de s’imposer. Il faut dire qu’avec son crâne à moitié dégarni et ses grosses lunettes, il avait tout du gratte-papier qui priait pour ne pas avoir à sortir de son bureau de la journée. Il ne ressemblait pas du tout aux marins qui arpentaient ce port et n’avait peut-être même jamais navigué…

Voilà qui était intéressant… Je profitai d’une pause dans leur échange pour m’incruster dans la conversation et prendre à parti le pauvre homme déjà bien mal à l’aise :

« Bon vous avez vu ? Grâce à mon intervention, la dresseuse de votre menace est venue vous confirmer que vous ne risquez rien. Donc grâce à moi, votre port est en sécurité. Allez, envoyez la récompense ! »

Ce résumé des événements était très personnel mais vous conviendrez avec moi qu’il était tout à fait exact. Sauf si vous ne tenez pas à votre vie bien sûr ! Malheureusement, notre ami l’officier semblait avoir lui aussi des envies suicidaire. Vu son attitude de tantôt, ce n’était certainement pas du courage !

« Mais enfin madame, vous n’y pensez pas ! Vous ne l’avez même pas fait partir et…
-Donc vous insinuez que je suis une menteuse ? »

Le sourcils froncés et quelques étincelles de feu ou de foudre qui jaillissent du bout de mes doigts de manière faussement incontrôlées ! Ca fait toujours son petit effet sur ce genre de pleutres ! Comme je m’y attendais, mon petit spectacle ne le laissa pas indifférent :

« N… N… Non bien sûr que non mais…
-Alors la récompense et vite ! J’ai pas envoyé des éclairs pour vos beaux yeux bigleux moi ! Allez plus vite ! Quand je m’impatiente, mes flammes partent sans que je m’en rende compte ! Ce serai dommage de brûler votre joli ponton non ? »

Seul face à moi, l’homme s’avoua vaincu et porta la main à sa poche de poitrine pour en retirer une bourse qu’il me lança. Je l’ouvris avidement. Elle contenait les dix pièces promises. Donc l’homme était honnête. Trouillard mais honnête. On pouvait lui reconnaître ça. A moins qu’il ne fut simplement trop effrayé pour tenter de me rouler. Dans ce cas, il avait bien fait. Tenter de me duper alors que j’étais juste à côté n’était pas une bonne idée.

« Ah enfin ! Merci bien ! »

L’homme me fit un signe de tête et s’éclipsa sans demander son reste, probablement pressé de regagner l’abri de son bureau. Après tout, je ne lui avais pas menti : grâce à mon raffut, il avait maintenant la confirmation que cet Aligatueur ne gênerait pas le trafic des bateaux, soit pile ce qu’il voulait en venant ici. Ca méritait bien une récompense non ?

Un grand sourire se dessina sur mon visage tandis que je jonglais avec la bourse d’une main. Le doux tintement du travail bien fait… Je me retournai donc vers la fille rousse avec un air beaucoup plus GENTIL. Engageant quoi. Même si tout ne s’était pas passé comme prévu, j’avais récupéré ma prime, et c’était le principal ! J’étais même disposé à pardonner à cette fille pour son manque de courtoisie c’est dire ! Bon en tant normal, jamais je lui aurais pardonné de m’avoir traitée de « connasse », mais l’alcool et le fric m’aidaient à me montrer plus GENTILLE. Diplomate quoi.

« Bon, c’était assez bizarre comme histoire mais final j’ai mon or donc tout va bien ! Ca te dit d’aller boire un verre ? En dédommagent de mon éclair… A moins que tu veuilles inspecter ton bateau d’abord ? Non parce que ya VRAIMENT des mecs louches à l’intérieur. Ils sont entrés par le trou du canon, juste là. »

Et je pointai du doigt l’ouverture en question. Putain j’étais tellement gentille que je donnais des conseils gratuitement ! L’alcool et l’or avaient vraiment un effet puissant sur ma personnalité ! Suite à ma proposition, mes deux souris s’autorisèrent à réagir à la présence de la rousse. Maintenant qu’elle savait que je ne la considérais pas comme une ennemie à dessouder, Evil salua joyeusement la capitaine en secouant la patte. Quant à Devil, elle lui fit un clin d’oeil avec un sourire mauvais, ce qui était sa façon la plus amicale de dire bonjour.

Concernant Evil, cette attitude n’avait rien d’étonnant : la Pikachu se montrait avenante envers tout le monde, excepté les gens et les Pokémon qui avaient clairement envie de nous chercher des noises. Mais pour Devil, c’était beaucoup plus inhabituel : elle ne se montrait agréable qu’envers les gens qui lui semblaient assez retors pour être digne de son attention. La gentillesse ne servait à rien avec elle. Par contre, être capable de tenir ma rhétorique à la fois gentille et implacable – surtout quand j’étais bourrée – vous faisait grandement monter dans son estime… Ou pour le dire autrement, toute personne assez sûre d’elle pour me casser les couilles - que je n’avais pas, c’est dire l’exploit que c’était de me les briser !- l’intéressait.

[Elvira Greyhunt]

*Ce que je fais ici ? Mais tu te trouves sur le bateau d’Elvira, elle est en mission. Tu veux que je l’avertisse de ta présence ? Toutefois, elle est occupée à l’extérieur avec des officiers. * Souligne la Mentali dans la tête de Trellia.

La Mentali, qui se trouve sur la proue du bateau, tourne la tête vers le port. En contre bas, elle entend la voix de la rouquine qui s’époumone après les dits officiers. Il fallait dire, que la blonde n’y avait pas été de la main morte en s’attaquant directement au bateau d’Elvira. Depuis qu’elle avait repris le bateau de Flint en main, qu’elle l’avait fait tout retaper et qu’elle l’avait équipé de A à Z, elle y tenait beaucoup. La renarde mauve sourit face au langage coloré de sa compagne humaine. Elle retourne son attention sure Trellia, attendant sa réponse le temps que la Capitaine s’occupe de ses problèmes.

Elvira voit rouge, mais comment cette blondasse lui répondait ! Les poings serrés, la mâchoire encore plus fermer, les lèvres si pincées dont il ressemblait à une fine ligne blanche, elle se faisait violence pour ne pas défoncer la tronche à l’autre. Ennemi ou pas, on n’attaque pas un bateau !

« Menace ou pas, vous ne pouvez pas tirer de la foudre ou des flammes sur un bateau en bois ! Vous imaginiez si vous aviez manqué votre coup et toucher un barri de poudre ? Vous ne savez même pas ce que je transporte sur mon bateau ! » Annonce-t-elle entre deux échanges avec l’Officier de port.

« Et vous ? Vous auriez fait quoi si elle avait fait exploser mon bateau ? Hien ? Vous auriez payé pour les dégâts ? Vous croyez que votre salaire d’officier de port sera suffisant ?! »

Elle fait signe à l’un de ses hommes de main qui se rapproche immédiatement, ne voulant certainement pas être la nouvelle cible de sa colère.

« Oui m’dame ? » Demande-t-il incertain.
« Prends deux hommes avec toi et faite-moi le tour du bateau, nous aurions des souris qui se cacheraient. »
« Sur-le-champs ! Gary, Arthur ! On fait tour du bateau, maintenant ! »

Les trois hommes s’éloignent finalement, commençant à faire le tour. Crane profite de cet instant pour se rapprocher d’elle, ce qui laisse suffisamment de temps à la blonde de s’entretenir avec l’officier qui sut à grosse goûte. Crane lui offre un sourire mi-désolé et mi-moqueur avant de lui tendre des papiers à signer. Elle attrape la planche d’appuis et la plume qu’il lui tend et commence à lire rapidement avant de signer en bas.

« Il y avait longtemps, que je ne t’avais pas vu en colère… On t’a déjà dit que tu étais magnifique quand tu l’étais ? »
« Crane… Ce n’est pas le temps… »
« Ce n’est jamais le temps. » Ce moque-t-il doucement.
« Crane… Un jour… Je jure qu’un jour… »
« Je sais, mais pour l’instant, fini de signer ceci et retourne à tes moutons. » La coupe-t-il.

Il n'était venu ici que pour la taquiner. Elle plisse les yeux, puis fait la moue quelques secondes avant de lui redonner la pile de feuilles et se retourner vers les autres. Le gassouillait en avait profiter pour prendre ses jambes à son cou, la laissant seule avec la blonde qui lui souriait étrangement. Elle allait se détourner quand la femme lui parle. Elle lui pointe sa bourse et toute fière, elle semble l’inviter à aller boire un verre… Elle était sérieuse là ? Elle était tellement bourrée qu’elle ne voyait pas que la rouquine n’avait que de la colère pour elle ? Toutefois, après son comportement et celui de ses deux Pokémon, la rouquine soupire lourdement. Il ne servait à rien de continuer à lui crier après, la mercenaire ne comprenait absolument rien.

« Oublie le verre, j’vais plutôt inspecter mon bateau. Tu es la bienvenue si tu veux te joindre et voir qu’il n’y a personne. » Exprime la rouquine.

De son côté, Sitara semble comprendre vaguement que la présence de Trellia et de son… Équipe de fortune est une mission plutôt importante pour la brune. Après avoir surveillé les esprits… Les pauvres esprits des deux autres personnes, Sitara en conclus qu’ils sont loin d’être une menace, elle offre donc à Trellia de l’aide.

*Si tu réussis à faire tenir les deux autres en place, je peux cacher votre présence…* Offre-t-elle.

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