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[ Clos ] Aurore de Feu [Lyssa / Sylver Belister]

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Message par Sylver Belister Sam 29 Sep 2018 - 13:18

[Sans réponse à ce RP de la part de Shiro depuis plus d'un mois et au MP d'Anthère depuis plus d'une semaine, Lyssa et moi avons décidé de sauter son tour. Il pourra revenir ensuite s'il le souhaite.]

Alors que je réfléchissais toujours à la meilleure stratégie à adopter, Shiro m’annonça qu’il devait s’absenter quelques instants pour récupérer un objet qui nous serait utile. Perdu dans mes pensées, je hochai simplement la tête tandis qu’il filait. Toute aide était bonne à prendre.

Cependant, je devais admettre que je séchais complètement. Abra essaya bien de me conseiller quelque chose, mais j’étais tellement concentré sur ma recherche de plan que je ne compris même pas ses pensées. Alors que je secouai la tête pour me remettre les idées en place, mon regard fut attiré par un point jaune brillant à l’extrémité de mon champ de vision. Il s’agissait de la chevelure couleur or de Lyssa… Qui se trouvait à plusieurs mètres au-dessus du sol, au sommet de ce foutu mur !

Mon premier réflexe fut de l’agonir d’injures, mais je le réprimais aussitôt sans laisser la moindre parole quitter ma bouche. J’aurais eu beau jeu de lui reprocher son manque de discrétion en criant, histoire d’être audible par tous les gens alentours !

Au lieu de cela, une drôle d’idée commença à germer dans mon esprit. Une idée stupide, assurément… Grotesque même ! Mais alors, par Sulfura, pourquoi refusait-elle de quitter mon esprit ! Finalement, au lieu de passer ma colère sur la jeune fille, j’attendis qu’elle redescende et lui posai sur un ton très calme une question qui dut lui paraître bien étrange :

« Alors ? Vous avez repéré quelque chose qui vous intéresse dans ce marché ? »

Nous n’étions pas ici pour faire les boutiques, c’était une évidence. La priorité restait de sauver BlackJack. Mais pour cela, je ne voyais qu’un seul moyen de me rapprocher de notre but : imiter ceux qui étaient entrés dans la boutique avant nous et nous faire passer pour des clients… Et si Lyssa avait ou pouvait feindre une raison supplémentaire d’entrer dans ce souk, cela ne serait que meilleur pour notre couverture…

Avant d’agir, je lui laissai toutefois le temps de communiquer ses découvertes… Ou son sarcasme. Mais plus j’en saurais, mieux cela vaudrait. Et puis, après tout, il n’était pas nécessaire qu’elle me suive… Toutefois, avant de me lancer, je préférai attendre Shiro. L’objet du jeune garçon pouvait nous être utile…

Quinze minutes plus tard, le gamin n’était pas revenu et mon impatience atteignit ses limites. Shiro ou pas, j’allais entrer dans ce marché illégal ! Je recommandai à mes Pokémon de m’attendre à l’extérieur, car elles étaient trop faibles pour se battre. Quant à Lyssa… Inutile de la prévenir, elle m'avait devancé

« J’y vais » annonçai-je tout de même à la jeune fille.

Une clochette tinta dès que je passai le seuil de la porte de la boutique.

« Bienvenue chers clients ! » me lança aussitôt le dénommé Hétal, dans un Erasien mâtiné d’accent Flamenois. Je lui répondis d’un simple signe de tête générique. C’était bien connu, les riches ne saluaient pas, ils étaient désagréables. Et mieux valait paraître riche pour pénétrer dans un marché où les prix n’étaient pas réglementés.

Habille d’un pantalon et d’une chemise en toile bleue, Hétal affichait un sourire amical… ou en tout cas commercial. J’aurais bien été incapable de décrire sa chevelure car elle été cachée sous un ample turban assorti à sa tenue, mais je l’imaginais en accord avec sa barbe et sa moustache : fine, noire et drue, recouvrant une peau d’un teint hâlé. Le Flamenois typique en somme… Sauf que celui-ci était aussi grand et bien bâti qu’un Machopeur… J’allais devoir rester prudent, je ne pouvais pas me permettre d’affronter directement ce genre d’énergumène. Le seul point positif était l’absence de Pokémon dans son bazar qui comprenait tout un tas d’objets hétéroclites de qualité médiocre, pour ne pas dire pire.

« Que puis-je pour vous ?
continua le gérant sur un ton amène.
-J’aurais souhaité voir vos bien les plus précieux.
-Tout est ici, continua le marchand sur le même ton. Que pensez-vous de cette lampe ?»


Et il me désigna du doigt une lampe à huile non loin de son comptoir dont la couleur laissait penser qu’elle était en or… Ou en tout cas plaquée or. Je ne jetai pas plus d’un regard à la babiole afin de faire comprendre à mon interlocuteur que j’étais ici dans un but bien précis. Finalement, je repris :

« Non, ce n’est pas ce que je cherche. On m’a dit que vos plus grands trésors se trouvaient dans votre arrière-boutique, et je suis impatient d’y jeter un œil ».

Et pour lui faire comprendre que je ne plaisantais pas, je mis en avant d’un mouvement de hanche la bourse bien rebondie qui pendait à ma ceinture. En vérité, cette dernière n’était là que pour abuser les voleurs puisqu’elle ne contenait que des cailloux. Mes économies se trouvaient dans une poche cachée à l’intérieur de ma veste. Mon bluff allait-il marcher ?

Finalement, le sourire d’Hetal disparut et c’est avec une expression froide qu’il m’étudia de pied en cap… Puis il me lança d’un ton suspicieux…

« C’est vous que j’ai vu passer dans les rues tout à l’heure avec ce gamin-là, Shiro, et cette fille blonde ? »

Il désigna Lyssa d'un signe de main

La question aurait pu me prendre au dépourvu si je n’avais pas déjà réalisé que puisque Shiro connaissait cet homme et sa boutique, il était probable que la réciproque soit vraie. J’avais donc une justification toute trouvée.

« J’ai engagé ce gosse pour me servir de guide dans ce bourbier où vous vivez. Vous vous doutez bien que je n’y mets pas souvent les pieds. Je l’ai envoyé récupérer quelque chose qui m’appartient mais il ne devrait pas tarder à revenir. Merci de le laisser passer s’il se montre. »

Quant à Lyssa, il n’était pas utile de trouver une justification à sa présence. Sa mise était encore meilleure que la mienne, et elle faisait donc une cliente très crédible. Et puis elle pouvait se débrouiller !

Les sourcils froncé du Machopeur humain finirent par se détendre et il me lança :

« Suivez-moi ! La file aussi, puisqu'elle est avec vous !»

Puis il ajouta d’un ton moqueur :

« Au fait, si j’étais vous, je dirais adieu à mon argent et à ce fameux objet que le gamin est allé chercher. Vous ne connaissez pas les Rattata des rues vous hein ? Shiro est l’un des pires d’Omatsu ! »

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Message par Konari Mer 17 Oct 2018 - 18:05

Lyssa entra, Sylver sur ses talons. Aussitôt, le commerçant les accueilla. Contrairement à ce que pensait savoir Sylver, Lyssa salua d’un signe de tête poli le commerçant. Peut-être avait-il été élevé dans une cour de ferme particulièrement misérable, mais elle, elle était bien élevée (et d’ailleurs, ses paysans aussi, ils étaient toujours très courtois avec elle, ainsi que ses serviteurs), bien que seules les personnes de rang social au moins égal au sien avait le droit à une révérence respectueuse. Quoi qu’il en soit, Lyssa se montra polie et intéressée par les paroles du marchand, fidèle à sa bonne éducation. Cet Hétal était physiquement largement plus massif que Lyssa, qui était une jeune femme d’apparence assez frêle, mince et fine. Autant dire qu’immédiatement, Lyssa se mit en tête d’éviter les confrontations directes, elle ne serait pas à son avantage.

Par politesse, Lyssa regarda un moment les étagères, mais un simple coup d’œil lui avait suffit pour savoir qu’il n’y avait rien d’intéressant. Les objets étaient pour certains exotiques, mais manquaient du véritable raffinement et surtout, tout cet assortiment de babioles ressemblaient sérieusement à un gourbi indéfinissable ; il y avait de tout et n’importe quoi. Beaucoup de n’importe quoi. La véritable classe tenait dans la simplicité et la légèreté. Heureusement, lorsque Sylver lui répondit, Lyssa leur tournais le dos pour s’intéresser aux étalage du fond. Sa réponse lui dessina une grimace de surprise alors qu’elle levait les yeux au ciel. Ce type n’avait aucun style ! Il venait de mettre les pieds dans le plat d’une manière grossière à un point… Jamais il ne se ferait passer pour quelqu’un de sa classe à elle… Pas avec ce genre de réponse grossière et indélicate. D’ailleurs, ça devenait limite dangereux d’avoir aussi peu de tact.

Lorsque Hétal la cita, Lyssa se retourna, ses longs cheveux ondulants. Elle ne pouvait plus faire semblant de ne pas les entendre, mais elle ne voulait en aucun cas être mêlée à ce que Sylver venait de dire. Elle attendit qu’il ait fini de parler pour s’exprimer à son tour.

« Je recherche quelque chose de réellement spécial, qui sorte de l’ordinaire. » dit-elle simplement.

Elle regarda Hétal droit dans les yeux. Il n’y avait pas besoin de phrases grandiloquentes, il suffisait de bien choisir ses mots et surtout de ne pas trop en faire et il valait mieux que Sylver retiennent bien cette leçon. Une lueur s’alluma dans le regard du marchand, qui venait de comprendre que les babioles n’avaient aucun intérêt pour la jeune fille, car à peine, elles parvenaient à accrocher son regard, pas même son intérêt. Il sembla être tout à fait convaincu, car il abandonna ses manières mielleuses qui ne trompaient personne, pour un ton moqueur. Lyssa préféra ne rien répondre et suivit le mouvement, non sans noter chaque détails : ils en auraient besoin, s’il fallait quitter les lieux précipitamment, ce qui avait toutes les chances de se produire.

Hétal retourna vers son comptoir et tira un rideau menant probablement à l’arrière boutique et les invita à le suivre. De là où elle avait observé les bâtiments derrière le mur, elle n’avait pas vu la boutique, l’angle ne s’y prêtant pas, elle ignorait donc pour l’instant, où ils allaient arriver. Derrière le rideau du comptoir, le passage était assez étroit, de sorte que Lyssa eut l’impression qu’Hétal aurait du mal à se faufiler ; elle s’attendait presque à le voir se coincer entre les étagères, pleine de boîtes de toutes sortes, fixées au mur. Lyssa n’aimait pas le endroit exigus de la sorte, elle s’y sentait mal-à-l’aise, mais elle s’appliqua à ne rien montrer. En revanche, elle eut le sentiment, assez désagréable, que peut-être, ils ne les avaient pas crus du tout… Et dans ce cas… Elle chassa cette pensée négative de son esprit, si elle commençait à se montrer méfiante, c’est elle qui provoquerait une catastrophe. Dans la mesure où ils étaient censés être des vrais clients, ils ne devaient, en toute logique, n’avoir rien à craindre…

Au bout du couloir sombre, Hétal ouvrit une porte et la lumière aveuglante du plein jour les frappa. Ils se trouvaient à présent dans une sorte de cour. Lyssa repéra le mur, signe qu’ils étaient passé probablement sur la place avec les hangars, mais pour l’instant, une rangée d’arbres et d’arbuste leur bouchait la vue. En fin de compte, depuis le morceau de mur qu’elle avait escaladé, elle n’avait pas vu grand-chose sous cet angle. Elle aurait peut-être mieux fait de laisser Pulsar dehors. Le problème, c’est qu’il était trop visible, un Feunard se baladant au sommet d’un mur, il y avait plus discret ! Puis, alors que le marchand les emmenait en contournant les arbres et le prolongement de la boutique (ses appartements peut-être ?), la Flamenoise aperçut un arbre, seul, dépassant du long mur qui encerclait les lieux. Elle reconnut la pointe du bosquet, mais impossible de faire signe à Sylver ou de lui dire quoi que ce soit sans être vue. Hétal ne travaillait pas seul dans cet endroit et elle ne voulait prendre aucun risque.

Jetant un regard à la fois furtif et discret autour d’eux, alors qu’Hétal marchait devant sans se retourner, elle ne vit personne. A priori. Elle croisa le regard de Sylver et pencha légèrement la tête sur le côté. Elle n’espérait pas lui transmettre un quelconque message de cette façon, mais au moins éveiller sa méfiance. Les hangars qu’elle avait aperçut n’étaient plus très loin, probablement derrière la cloison qu’ils suivaient.

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Message par Sylver Belister Jeu 18 Oct 2018 - 20:00

Que Lyssa drague donc à mots couverts ce mastodonte et lui laisse espérer plus, bien plus que ce qu’elle allait lui donner – à savoir rien du tout vu hormis un beau sourire, bien que sa demande eût facilement pu être mal interprété par un mal en rut. Tout ce qui endormait la méfiance du marchand était bon à prendre.

Je ne fis plus attention à la jeune femme jusqu’à son discret signe de tête alors que nous revenions à l’air libre. Qu’est-ce qu’elle voulait ? Attirer mon attention ? Merci mais non merci, Hétal était trop proche pour que je me permette quoi que ce soit et de plus, j’étais certain que nous n’étions pas les seuls clients à l’heure actuelle puisque je n’avais pas vu ressortir le couple qui était entré avant nous.

Le tenancier nous conduisit jusqu’à l’entrée d’un hangar et nous lança d’un ton commercial :

« Allez-y, jetez un œil, tout ce qui est là-dedans est à vendre, si vous y mettez le prix bien sûr. Et bien évidemment, la qualité est garantie ! Je vous attends ici, n’hésitez pas à revenir vers moi si vous avez la moindre question ! »

Je m’éloignais de lui, soulagé de pouvoir enfin lui fausser compagnie. Que Lyssa fasse donc ses emplettes comme ça l’arrangeait, quant à moi, je savais exactement ce que j’étais venu chercher.

Le hangar était en fait constitué de trois niveaux d’étagères en bois de mauvaise qualité sur lesquelles étaient posé des cages de tailles et de formes diverses. Avec le sol, cela faisait quatre étages à inspecter.

Tous les Pokémon prisonniers retenus ici faisaient peine à voir : certains me lancèrent un regard qui exprimait toute la tristesse du monde, tandis que d’autres, parmi les plus gros, grognèrent voire montrèrent les dents à mon approche. Un imposant Luxray tenta même de me mordre en insufflant de l’électricité dans ses crocs. Heureusement, je l’avais entendu venir et j’avais eu le temps de bondir en arrière. Le lion de foudre dût se contenter des barreaux de fer de sa cage… Qui conduisirent l’électricité jusqu’au plancher métallique, lequel était en contact avec les pattes de la bête, si bien que le Luxray poussa un cri de douleur lorsque sa propre attaque l’atteignit. Il s’était électrocuté lui-même.

Un système ingénieux. Effroyable mais ingénieux… Qui ne laissait rien présager de bon pour BlackJack.

« Alors ? Tu l’as trouvée ? »


La voix d’Abra. J’étais trop loin pour lui répondre, mais rien qu’en sondant mes émotions, je savais qu’elle aurait sa réponse.

« Pas encore… je voulais te dire d’être prudent, il y a deux êtres humains pas loin de toi, en plus de Lyssa et de celui qui vous accompagnait depuis la boutique. Mais ce n’est pas tout. J’en capte six autres plus loin, disposés en cercle autour de ta position… Bonne chance ! »

Sachant que je ne pouvais pas lui répondre, elle rompit le contact. Les deux humains auxquels elle avait fait référence étaient probablement le couple d’acheteurs. Quant aux six autres… Sans doute des hommes de main d’Hétal. Un homme seul ne pouvait gérer autant de Pokémon, même encagés… Il devait y en avoir une bonne soixantaine en tout… Mais ma mésaventure avec le Luxray m’avait appris un détail important : les Pokémon de cette taille – comme les Persian par exemple – étaient logés au niveau du sol. Inutile donc de m’attarder sur tous les rayonnages.

Au détour d’une allée, je finis par apercevoir le couple d’acheteurs. Ils semblaient absorbés par la contemplation d’une cage. Intrigué, je décidai d’épier leur conversation en feignant de m’intéresser à un Chaffreux endormi dans la cage en face de moi. De toute façon, il semblait n’y avoir aucune logique, aucune cohérence dans la disposition des cages hormis les restrictions imposées par la taille de leurs pensionnaires, aussi cette piste en valait une autre.

« Alors ? Demanda la femme. Tu penses que ça fera un bon Pokémon de garde ?
-Je ne sais pas… Elle a l’air puissante, mais ces Pokémon sont davantage des traqueurs que des gardiens… Or il nous faut de quoi garder… Notre chez-nous. »


Je notai avec intérêt l’emploi du féminin. Moi aussi je recherchais une femelle. Se pouvait-il que par le plus grand des hasards…

La femme reprit :

« Je comprends ce que tu veux dire, on ferait peut-être mieux de prendre un chien… »

Un chien ? Au lieu de … ?

Malheureusement pour moi, le couple n’ajouta rien et se contenta de se retourner pour observer la cage voisine… Sans pour autant se déplacer ! Ils bloquaient donc toujours mon champ de vision ! Si seulement ils pouvaient…

C’est alors qu’un bruit métallique se fit entendre à leur droite. Intrigués, l’homme et la femme levèrent la tête… et avancèrent d’un pas pour voir ce qui avait causé ce bruit. Ce qui me permit enfin de l’apercevoir. Pas d’erreur, c’était bien elle.

Voyant que ce bruit ne présageait rien d’important, les deux acheteurs reprirent leur contemplation du voisin de BlackJack. Elle avait probablement lancé un objet quelconque caché dans sa fourrure pour faire diversion avec son attaque Jackpot. Et malgré mon changement d’apparence, elle m’avait sans doute reconnu à l’odeur. Sans être aussi doués que les chiens, les Pokémon chats possédaient un odorat supérieur à celui des humains.

Le cerveau en ébullition, je réfléchissais à un moyen de la tirer de là. Le plus simple était sans doute de négocier son achat avec Hétal. Mais avant cela, une étape me semblait indispensable. D’un léger signe de tête, j’essayai de faire comprendre à ma Persian que je l’avais reconnue. Puis je me mis en quête de Lyssa que je trouvais dans une autre partie du hangar et lui dis à voix basse :

« Je l’ai trouvée. Juste au cas où, préparez-vous. Je n’ai pas l’intention de recourir à la violence mais si les choses dégénèrent, je n’hésiterai pas. »

Malgré tous ses défauts, je devais reconnaître que la jeune fille ne manquait pas d’un certain courage – d’un savoir-faire ? – pour oser venir dans un lieu pareil, et son aide pourrait s’avérer précieuse.

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Message par Konari Dim 28 Oct 2018 - 0:55

Comme Sylver ne sembla pas comprendre du tout et qu’en prime, ne chercha pas plus à savoir ce qu’elle voulait, La jeune femme passa son chemin et alla de son côté. Elle n’oubliait pas la raison de sa présence ici. Les Pokémon ne l’intéressaient pas, bien que quelques nouvelles recrues ne seraient pas de trop (l’épisode de la forêt d’Agata le lui rappelait douloureusement), mais elle n’avait pas la conviction de le trouver ici, et puis, dans quel état ? Un Pokémon fou à la maison était déjà suffisant, elle n’avait aucune envie de réitérer l’expérience avec un agressif (ou un dépressif, elle avait autre chose à en faire et il devait être prêt à l’emploi). Ce qu’elle cherchait était d’un tout autre genre, mais si ces gens étaient des opportunistes, alors… Le seul ennui, c’est qu’elle n’avait aucune idée de la forme que prendrait… Ce qu’elle cherchait. C’était le problème avec son artéfact… On ne savait jamais sou quelle forme les choses allaient se présenter, ni où, ni comment.

Finalement, le marchand les laissa seuls et Sylver partit de son côté. Pendant quelques instants, Lyssa ne sut de quel côté commencer, elle avait où se trouvait les hangars et elle devinait les innombrables cages à Pokémon… Mais même en ayant une équipe à renforcer, l’idée d’en trouver dans un tel endroit ne la tentait pas. Non, à la place, son regard suivit le marchand, qui tourna au coin d’un bâtiment, mais pas celui d’où ils venaient. Se retrouvant parfaitement seule dans son périmètre, la blonde se décida d’un seul coup. Elle fit demi-tour, tout en jetant un regard prudent et circulaire. Ne voyant personne et des éclats de voix lui parvenant, elle estima la voix libre. Elle revint au magasin, dans le couloir sombre. Là, Lyssa s’intéressa aux étagères. Les boîtes et le divers objet ne l’intéressaient pas, mais avec un drôle de sentiment, elle toqua doucement sur le bois.  Le fond était en lambris, terne et poussiéreux. N’y voyant pas grand-chose, elle alluma une flamme dans sa main pour créer un peu de lumière, mais Lyssa fut un peu déçue ; les étagères étaient très profondes et sans intérêt.

Comme pour les armatures, elle toqua le fond, sans succès. Un type comme ça devait bien garder une trace de ses petits trafics et si ça durait depuis longtemps, c’est que pour l’instant, personne ne le soupçonnait, ou plus probablement, n’avait pas encore trouvé la moindre preuve contre lui. De fait, Lyssa pensait qu’elles devaient être bien cachées. Elle passa ainsi de longues minutes a étudier les étagères, quand le bois sonna soudain creux. C’était une des cases posées pratiquement au sol et dont les boîtes étaient le plus lourdes. Comme le couloir était étroit, il était assez difficile d’avoir un angle confortable pour trouver un éventuel mécanisme. Après un moment passé à tripoter les planches de bois, ses doigts accrochèrent une des planches, qui céda. En fait, elle ressemblait à toutes les autres mais elle avait été clouée de sorte à pouvoir être retirée à tout moment.

L’alcôve révélée semblait vide, mais de son point de vue, à moins de se mettre à plat ventre, elle ne verrait rien. Lyssa prit donc le risque de tâtonner, sans rien y voir. C’était un peu risqué, mais elle pensa que la cache ne serait probablement pas piégée, comment expliquer un accident grave (ou mortel, suivant ce qu’on y mettait), dans une petite boutique minable d’objets criards ? Lyssa essayait de raisonner intelligemment. Lyssa glissait son bras, toujours plus loin, autant qu’il lui était possible de le faire, la petite alcôve ressemblant d’avantage, alors qu’elle y entrait le bras, après le coude, à un vrai passage secret. Ce n’est que du bout de doigts qu’elle rencontra quelque chose. L’objet en question était plutôt lisse et droit, mais brut. Ce n’était pas trop lourd et avec un peu de persévérance, elle parvint à le ramener jusqu’à elle. L’objet en question était un petit coffret.

En l’ouvrant, Lyssa y découvrit un tas de papiers, pliés soigneusement et qui n’étaient pas à l’image du reste du magasin, lui laissant penser que peut-être, Hétal cachait bien son jeu derrière l’image d’un marchand gras. Lysa retourna les papiers, les déplia et les lu. Lyssa fut à nouveau déçue, il n’y avait en tout et pour tout, que des listes de noms et d’adresses. Peut-être des acheteurs, des fournisseurs, ce genre de choses… Ce qui serait sans nul doute très intéressant pour la garde, mais pas pour elle. La noble eut un doute, devait-elle quitter cet endroit sans intérêt qui lui faisait perdre son temps sans se retourner, ou bien déposer ces papiers au bureau de la milice le plus proche ? En y réfléchissant, en l’ayant rencontré, Hétal se dirait peut-être qu’un coup d’œil en vaudrait la peine… Que quelqu’un cherche à la voler elle, ne la perturbait pas, elle avait suffisamment de garde (et la malédiction suffisamment implacable pour protéger ses biens de valeur), par contre, ils pourraient s’en prendre à ses gens. Et ça, ce n’était pas envisageable, parce qu’ils étaient sous sa protection et parce que cela entraverait la bonne marche de son domaine.

Lyssa prit sa décision. Elle embarqua tous les papiers, referma la boîte et la repoussa jusqu’au fond de la cache, qu’elle referma soigneusement. Avec précaution, elle se glissa le long du couloir, puis dans la cour et s’engouffra, en rasant les murs, dans le premier hangar qu’elle croisa. Elle mesura sa chance, quand une seconde plus tard, Sylver l’interpelait ; elle avait dû rester plus longtemps qu’elle ne le pensait dans l’arrière-boutique… Il venait de retrouver son Pokémon et le vol, suivant à quel endroit s’était trouvé la cage, ne tarderait pas à être découvert. Donc, il leur fallait une diversion…

« Alors faisons une diversion. » dit-elle en exprimant sa pensée.

Sans faire de grand mouvement, mais en concentrant son pouvoir, Lyssa  généra d’abord une boule de feu compacte et visa une serrure de cage au hasard, lorsqu’elle la vit fondre, elle mitrailla alors avec précision et rapidité une bonne quantité de serrures avec une myriade de même balle compacte, mai dont la chaleur était suffisante pour faire fondre les mécanismes. Les Pokémon s’agitèrent et commencèrent à attaquer les portes.

« Et maintenant, on change discrètement de hangar. Il suffit de nous faire remarquer dans celui du fond. »

Lançant un œil prudent aux alentours, elle marcha vivement dans la cour et s’apprêtait à tourner vers l’un des hangars les plus éloignés, mais stoppa net quand elle entendit la voix des autres clients et des employés. Ils se trouvaient non loin et il valait mieux les contourner. En fait, qu’ils soient ou non au fond de la cour quand le pot aux roses, le tout étaient que les autres croient qu’ils y étaient à ce moment-là.

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Message par Sylver Belister Lun 5 Nov 2018 - 19:57

Une… Diversion ? Je n’avais portant pas parlé d’une approche en force… Mais je n’eus pas le temps de protester que déjà Lyssa déverrouillait quelques cages avec sa maîtrise. Après tout pourquoi pas ? Recourir à la violence contre ces gens ne me dérangeait pas, au contraire. Mais le faire en toute discrétion serait plus difficile…

La méthode de Lyssa était efficace, aussi je m’empressai de l’imiter sur les cages qui entouraient BlacJack afin de brouiller les pistes. Je n’étais pas aussi habile que la jeune fille pour balancer des boules de feu, mais ma maîtrise de la chaleur me permettait de faire fondre directement ces serrures sans que mon tour de passe-passe soit visible.
La première que j’ouvris était située dans le dos du couple d’acheteur, non loin de celle de ma chatte et elle contenait un gros Rhinocorne relativement indemne que l’agitation de ses congénères avait excité, si bien qu’il commençait à forcer sur la porte. Au bout de quelques secondes, le cadenas qui bloquait la grille de la cage n’était plus qu’un gros bout de métal fondu. Il céda et la grille frontale s’ouvrit sous la puissance de la charge de la bête.

Par chance pour eux, le rhinocéros n’avait pas la place de prendre beaucoup d’élan si bien que l’homme et la femme eurent le temps de l’entendre arrivé et de sauter dans une allée encagée perpendiculaire, passant ainsi hors de mon champ de vision. Un obstacle de moins.

Une bonne minute plus tard, BalckJack était libre, tout comme ses voisins. Mais à sa manière de mrcher, bien moins leste qu’à son habitude, je compris qu’elle était blessée à la patte. Merde. Je ne pouvais pas la laisser combattre. Heureusement, elle n’était pas démonstrative de nature et, comprenant l’urgence de la situation, elle accepta sans broncher de rentrer dans le noigrume que je lui tendais. Les retrouvailles seraient célébrées plus tard.

La bonne nouvelle était que je pouvais désormais avancer sans me faire voir. Je décidai donc de suivre d’assez loin un des évadés, un Cerfrousse chancelant qui me servirait d’éclaireur. Je lui laissais une bonne cinquantaine de mètres d’avance afin de ne pas me faire remarquer avec lui. Mais alors que je me mettais en route, une voix mentale m’arrêta net. C’était Abra.

« Attends ! Un homme a repéré le Cerfrousse je crois ! Il est encore loin mais il se rapproche ! Il risque de te voir. »

Je la remercierai plus tard. Une idée me vint pour détourner l’attention du bandit. Il était temps de réutiliser la chaleur. Finalement, je n’étais pas si mécontent d’avoir appris à maîtriser les murs élémentaires en étant défenseur. Conjurant à nouveau la chaleur, je générai un mur en arc de cercle devant le cerf. Un Pokémon comme lui, qui vivait en forêt à l’état sauvage ne manquerait pas de craindre un potentiel incendie, même sans le voir.

Comme prévu, pour éviter le danger, le cerf bifurqua de quatre-vingt-dix degrés en plein sur le bandit. Mais malgré sa faiblesse, il réussit tout de même à bondir par-dessus le sbire d’Hétal. L’instinct de survie sans doute. Aussitôt, le bandit se mit en tête de le rattraper, et il gagna rapidement du terrain. Le cervidé devait avoir utilisé ses dernières forces pour bondir.

J’en profitai pour me coller au mur du hangar voisin qui se trouvait dans l’angle mort de l’homme. Le bandit avait maintenant ses bras autour du cou de la bête et tentait de la maîtriser. Mais même s’il était grand et musclé et le cerf fébrile et malade, ce dernier se débattait ce qui ne lui facilitait pas la tâche. Heureusement pour moi et pour le cerf, d’autres Pokémon s’enfuirent à ce moment-là dans la même direction que le Cerfrousse. Dans le lot, je reconnus le Luxray électrocuté qui chargea le bandit dans son dos et le mordit à la cuisse. Mais alors que j’allais sortir de ma relative cachette pour entrer dans le hangar voisin, je vis du coin de l’oeil l’homme se retourner pour faire face à ce nouvel adversaire bien plus dangereux que l’herbivore.

Merde. Au temps pour la discrétion… Mais après tout, vu là où je me trouvais, il était impossible de dire de quel hangar je venais. Une fraction de secondes plus tard, j’avais mon plan. Courant délibérément vers l’homme, je beuglai de colère pour attirer son attention. Ce fut finalement le puma qui s’intéressa le premier à moi et couru à ma rencontre, les crocs luisants de lumière. Il ne devait pas avoir apprécié notre premier contact. Sans perdre mon calme, je fis apparaître un mur de feu devant lui ce qui força le fauve à freiner des quatre fers pour ne pas finir carbonisé. Il regarda un instant la barrière, puis, décidant sans doute que le jeu n’en valait pas la chandelle, il fit demi-tour, délaissant même le brigand pour prendre la fuite à la suite du cerf.

Mon objectif atteint, j’éteignis mon mur et gueulai sur le bandit, lui faisant comprendre que je trouvais cette attaque scandaleuse et que les conditions de sécurité de cette boutique laissaient totalement à désiraient. Je fis demi-tour en menaçant de rapporter ce qui venait de se passer à son patron, puis je regagnai le deuxième hangar, qui était apparemment un dépôt d’armes, faisant comme si je venais d’en sortir, attiré par la cavalcade des évadés. Avec un peu de chance, mon petit stratagème avait marché.

Alors que j’arpentais les rayonnages de ce nouvel endroit, je remarquai la chevelure blonde de Lyssa et la rejoignis :

« Alors ? Tout s’est bien passé pour vous ? Je crois que j’ai trouvé ce que je cherchais pour ma part. Je m’achète juste une arme et on pourra y aller. »


L’arme servirait de prétexte à ma visite mais cela m’intéressait vraiment d’en posséder une, surtout si je devais me battre pour de bon à l’avenir.

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Message par Konari Mar 13 Nov 2018 - 21:16

Décidant de ne pas chercher un autre hangar en définitive, Lyssa évita de se joindre aux autres clients, qui paniquaient à présent, constatant que de nombreux Pokémon s’étaient échappés et surtout, qu’ils étaient loin d’être de gentilles créatures d’appartement bien dressées. En effet, la plupart d’entre-eux arborait une face monstrueuse dès qu’ils se trouvaient à proximité des employés, signe que les traitements qu’ils avaient eu n’avaient pas été exemplaires. Mais tout cela n’était pas son problème à elle. Lyssa contourna le hangar et resta à l’écart, derrière l’un des bâtiments de stockage et proche de l’enceinte. De là où elle se trouvait, Lyssa était suffisamment éloignée du centre de l’action pour ne pas entrer directement dans la zone d’agressivité des Pokémon captifs et d’ailleurs, elle vit passer un Rhinocorne à l’humeur passablement massacrante. Quasiment au coin du hangar, elle vit l’un des hommes d’Hétal essayer de grimper sur le toit pour lui échapper, mais le Pokémon continua sa lancée de l’autre côté du hangar et Lyssa le perdit de vue. Mais tant qu’il restait loin d’elle…

Longeant la muraille, Lyssa vi, au bout d’un moment, Sylver, qui comme elle l’avait remarqué plus tôt, ne l’avait pas du tout suivit. Ce n’était pas un réel problème en soi, on pouvait penser que dans la panique, ils s’étaient séparés. Ils n’étaient pas amis, ce type ne représentait absolument rien, mais Hétal et ses acolytes n’étaient pas censés le savoir, en étant arrivés ensembles dans sa boutique miteuse. Par contre, c’est avec une certaine surprise qu’elle le surprit à utiliser sa maitrise élémentale. Lysa réfléchit rapidement. A un moment ou un autre, lorsque le calme serait revenu, ces recéleurs se rendraient bien compte que les Pokémon n’étaient pas sortis tous seuls. Ils verraient donc les serrures fondues dans un hangar bien particulier et pas tous. Raisonnablement, ils pourraient donc penser à une attaque très ciblée. Lyssa avait tout fait pour rester d’une discrétion exemplaire, n’avait jamais montré aucune maitrise au grand jour (en dehors de Sylver, mais il n’y avait rien à craindre de sa part c’était évident), contrairement à ce dernier qui montrait tout son savoir-faire à l’un des bandits en ce moment même.

A partir de là, les soupçons de cet attentat se reporteraient sur lui. Elle l’entendit hurler d’ici. Il faisait tout pour se faire remarquer et ce n’était pas un comportement très prudent. Après tout, ils ne savaient pas qui tiraient toutes les ficelles de ce commerce illégal et peut-être un peu trop bien ficelé pour le type qui tenait la boutique. A moins bien sûr, que ce dernier ne cache particulièrement bien son jeu, ce qui était possible. Et c’était une idée qui incitait d’autant plus Lysa à se montrer suspicieuse et prudente. Tant qu’il ne la prenait que pour une jolie blonde riche, elle n’avait trop rien à craindre et s’il rendait visite à certains de ses visiteurs, elle savait comment l’accueillir. Pour commencer, elle n’avait donné aucun nom et ne risquait pas de lui indiquer d’où elle venait. En repartant, elle devrait surveiller ses arrières surtout, et ne pas se faire suivre.

Observant de loin Sylver se démener contre les Pokémon échappés, Lyssa ne fit rien pour lui venir en aide. Au contraire, elle disparût rapidement à l’angle de l’un des bâtiments et y jeta un œil prudent. Il n’y avait pas beaucoup de cage à l’intérieur, mais elles étaient toutes vides. La Flamenoise ne prit as le temps de vérifier si il y a avait eu une échappée ici aussi, ce qui l’intéressait surtout, c’était de se mettre à l’abri avant de pouvoir quitter les lieux. Néanmoins, dans un éclair, elle se souvint des raisons de sa venue ici et se faufila au fond de l’édifice. L n’y faisait pas trop sombre, grâce à quelques pauvres fenêtres près des poutres ressemblant à s’y méprendre à des meurtrières, mais elle ne trouva rien, si ce n’était du bazar pour ce qui concernait l’assemblage des cages ou la maitrise de Pokémon rétifs et un bon paquet d’arme en tout genre. Ils ne recélaient pas uniquement des Pokémon… Mais tout ça n’avait aucun importance pour elle, elle n’avait rien trouvé dans l’arrière-boutique, rien ici non plus, toute cette aventure se révélait donc inutile…

Ce fut à ce moment que Lyssa entendit la voix de Sylver juste derrière elle. Il l’avait finalement rejointe et elle se contenta d’un signe de tête pour lui répondre. Le Flamenois se servit dans le dépôt et prétexta en acheter une. Lyssa ne fit aucun commentaire, mais elle n’était pas certaine que cette excuse tienne bien longtemps, il était trop évident que les Pokémon avaient été visés… Lyssa se laissait à ses réflexion, quand un fracas soudain et un tremblement, lui fit tourner la tête vers la porte du hangar. D’ici elle ne vit rien, mais elle sortit en marchant sans faire de bruit. Dehors un peu plus loin, un trou béant dans le mur d’enceinte témoignait du passage du Rhinocorne, probablement, à travers celui-ci.

« Il est temps de partir de cet endroit. »

En son for intérieur, Lyssa pensa qu’il valait mieux être loin lorsque le calme reviendrait, et surtout avant que le monstre de pierre change d’avis et revienne les charger. Grâce à ses talents, la jeune fille pouvait faire face à a peut près n’importe quoi, mais ce genre de Pokémon faisaient partit de ceux contre lesquels elle ne pouvait rien faire. Ils étaient trop bien protégés de ses pouvoirs et trop massifs pour elle. Rapidement, Lyssa bondit en dehors de la bâtisse pour rejoindre la porte de l’arrière-boutique. Avec tout le scandale et l’esclandre qui avait éclaté dehors, il y avait peu de chance pour que Hétal soit encore à l’intérieur. Mais qu’importe, au moment de sortir, elle savait déjà qu’elle signifierait, soit pour Hétal s’il était encore là ou pour les gens du coin, qu’elle ne remettrait jamais les pieds dans un tel endroit. Couverture oblige.

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Message par Sylver Belister Sam 17 Nov 2018 - 21:42

Des épées, des lances… Rien que du très classique dans ces caisses. Est-ce que j’avais envie de reprendre ma carrière d’escrimeur ? J’avais certes appris à manier l’épée dans ma jeunesse, mais il s’agissait plus pour mon père qui m’avait fait prendre ces cours afin d’acquérir un signe extérieur de richesse et de statut élevé que de maîtriser un moyen de me défendre. Bien sûr, je n’étais pas obligé d’utiliser à nouveau une rapière, je pouvais opter pour une lame plus redoutable, mais quand bien même, cela ne m’attirait pas.
Dernièrement, j’avais plutôt développé mes compétences en combat à mains nues et avec des boules de feu. Mais autant les arts martiaux me paraissaient toujours une voie pertinente, autant la pyromancie agressive m’attirait de moins en moins, non pour une quelconque raison philosophique, mais parce que mes pouvoirs de défenseurs m’étaient déjà bien utiles et que je perdrais mon temps à tenter de développer une autre approche plutôt que de me perfectionner dans celle que je pratiquais déjà.

Et puis une simple boule de feu, même grosse, n’aurait pas réussi à arrêter le Luxray en furie un peu plus tôt, au contraire de mon impressionnant mur. Mais de fait, si je voulais garder les flammes comme un moyen de défense, il me fallait absolument une arme pour attaquer. Mais laquelle ? Et je retombais sur mon point de départ.

Après avoir soupesé plusieurs épées et haches, manipulé quelques lances et même tendu un ou deux arcs, je me dirigeais vers les dernières caisses de la rangée. Elles devaient contenir des armes que je n’avais pas encore vues, comme des masses et d’autres engins de mort du même genre. A ma grande surprise, je n’y trouvais pas d’objets contondants mais des fouets, des lassos et des chaînes. Des armes de dompteur… Cela me fit penser que je possédais théoriquement deux Pokémon adaptés au domptage… Pourquoi pas après tout… Et puis ces armes se mariaient bien avec le style de combat à mains nues…

Jr pris donc la plus létale des armes entassées dans un tonneau que je trouvai : il s’agissait d’une chaîne assez lourde, probablement en acier avec un manche en cuir. Elle pesait quelques kilos et sans mon récent entraînement physique, j’aurais été incapable de la manier… Et encore, j’allais devoir me maintenir en forme pour pouvoir me défendre avec. Une chaîne qui m’enchaînait à mon entraînement… Le destin était parfois ironique !

Mais alors que j’allais saisir une autre arme, un vacarme assourdissant me força à me retourner. Un trou béant figurait maintenant dans le mur face à moi à travers lequel je voyais une grosse masse grise foncer droit devant elle. Un Rhinocorne s’était échappé ! Avec l’agitation qu’il allait provoquer, mieux valait ne pas rester dans les parages.
Lyssa valida ma pensée et j’acquiesçai d’un simple signe de tête. C’est alors qu’Abra me contacta par la pensée :

« Sylver, tu vas bien ? Un Rhinocorne vient de transpercer le mur et maintenant il détale à travers la ville ! Les gardes sont en train de lui courir après ! J’ai un plan pour te faire sortir d’ici ! On va t’aider Lucy et moi ! Dirige-toi vers le trou ! Ya des badauds mais je m’en occupe ! »


Du coin de l’œil, je vis alors Lyssa se diriger vers la fameuse arrière-boutique. Qui suivre ? En qui avais-je le plus confiance ? La réponse était évidente. Quel était l’itinéraire le plus risqué ? LA boutique, dans laquelle Hétal était peut-être retourné pour se mettre à l’abri des attaques, ou les gardes qui ne manqueraient pas d’interroger le client d’un commerce illégal si jamais ils me croisaient ?

Il y avait malgré tout de bonnes chances que les gardes ne tentent pas de me tuer à vue, contrairement à Hétal dont je ne savais rien de la puissance si bien que mon instinct de survie me poussa à courir vers le trou dans le mur qui donnait sur la rue par laquelle nous étions arrivés ici. Par égard pour le service que Lyssa m’avait rendu, je lançais une étincelle devant elle pour attirer mon attention, même s’il y avait peu de chances qu’elle la remarque et qu’elle comprenne pourquoi je fonçais ainsi dans la gueule du Grahyèna, et donc qu’elle accepte de me suivre.

Alors que je n’étais plus qu’à quelques mètres mètre du passage et que je commençais à apercevoir distinctement les badauds mentionnés par Abra de l’autre côté, une drôle de fumée violette et épaisse bloqua bientôt mon champ de vision… et fit pousser des cris de terreur à la foule que j’entendis se disperser. Mais alors que j’allais moi-même devoir pénétrer dans le nuage, Abra apparut soudain devant moi et m’attrapa par le bas de ma chemise. L’instant d’après, j’étais dans une ruelle voisine à celle que je venais de quitter où Lucy nous rejoignis en traversant les murs.

« C’était quoi ça ? Demandai-je, bien que j’en avais déjà une petite idée.
-Purédpois et Téléport. Comme ça personne ne t’a vu t’enfuir et personne ne posera de questions.
-Et moi j’ai bien aidé, hein ? Demanda Lucy.
-Oui. Merci. »


Je n’étais pas aussi sûr qu’Abra que tout serait si simple. Après tout, Hétal et ses hommes m’avaient vu, eux. Et bien qu’ils ne soient pas en excellent termes avec la garde, s’ils se faisaient arrêter, ils ne manqueraient pas de donner ma description. Bien entendu, je n’avais pas donné mon nom, mais les albinos de mon genre étaient peu nombreux à Flamen… Et puis le temps jouait toujours contre moi. Il n’y avait donc plus qu’une chose à faire.

« Je soigne BalckJack et on y va. On ne peut pas rester dans cette ville. »

Je fis ensuite sortir de son noigrume ma vieille compagne. Je passai la demi-heure qui suivit à soulager du mieux possible ses blessures avec ma maîtrise. J’allais devoir m’améliorer dans ce domaine aussi si je souhaitais pouvoir protéger mes Pokémon. Mais la chatte ronronnait malgré elle sous mes soins, prouvant qu’elle appréciait mes gestes.

Alors que je la massais machinalement, mon esprit faisait le bilan de la journée. Finalement, Shiro m’avait trahi comme l’avait prédit Hétal. Était-il de bonne volonté et avait-il seulement reculé sous le coup de la peur, ou avait-il prévu dès le départ de s’enfuir ? Peu importait au fond. Quant à Lyssa… Il était clair que nos objectifs à visiter ce commerce clandestin n’étaient pas du tout les mêmes, car je me doutais bien que la jeune fille n’était pas restée les bras croisés pendant que je cherchais ma Persian. Mais parfois, mieux valait un acolyte froid et désintéressé qui était efficace et ne posait pas de questions. Et puis, si jamais je recroisais la jeune fille, je ne manquerais pas de la payer.

[Merci pour ce rp, c'était cool ! A bientôt ! ]

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Message par Konari Sam 17 Nov 2018 - 23:35

Avançant d’un bon pas vers l’arrière-boutique, Lyssa s’efforçait de ne pas courrir vers la sortie la plus proche. Elle se moquait d’avoir un réaction qui puisse paraître normale aux yeux des habitants ou de n’importe qui d’autre, ce qu’elle ne voulait surtout pas, c’était d’avoir l’air de fuir la garde, au moment, où eux, les rejoindrait. Il était évident qu’elle allait surgir d’un moment à l’autre. Elle ne pourrait pas feindre la panique et son assurance risquait de lui jouer des mauvais tours. Et puis, en tant que mercenaire, elle évitait autant que possible d’y avoir affaire.  Lyssa aperçut une étincelle jaillir tout près d’elle. La jeune fille n’était pas devin, mais étant de connivence avec Sylver et celui-ci ayant déjà fait montre de ses talents, elle imagina sans problème que cela puisse venir de lui. Un coup d’œil furtif et prudent lui montra une silhouette se faufiler dans le trou creusé par le Rhinocorne.

Mais elle ne suivit pas et s’en tint à son propre plan. Ce que deviendrait Sylver n’était pas son problème et elle aimait autant éviter de se mettre dans l’embarras, d’une quelconque manière, y compris en dépendant de quelqu’un d’autre. Elle s’engouffra donc comme prévu dans l’arrière-boutique, le long du couloir étroit, puis dans la boutique elle-même. Elle n’avait aucune confiance en Sylver, qu’elle ne connaissait pas d’Arceus. Voyant la porte devant elle, Lyssa s’y dirigeait quand des cris et des bruits de pas se firent entendre. Rapide comme l’éclair, Lyssa freina et se jeta sur le côté, derrière une des étagères. Au même moment, la prote fut enfoncée et des gardes de la ville s’engouffraient dans le magasin. Fluette, Lyssa parvint à se glisser entre le mur et l’étagère, et retint sa respiration. Le temps sembla se suspendre, un moment pendant lequel elle se demanda si l’un des gardes penserait à regarder dans le fond… Mais le danger de Pokémon furieux en liberté avait l’air d’être leur priorité pour l’instant, et ils défilèrent vers la cour.

Le cœur battant, Lyssa les laissa sortir et se précipita par la porte de l’entrée, dès que le dernier garde disparut de sa vue. Une fois dehors, la Flamenoise ne se retourna pas et se mit à courir aussi vite que possible. Un attroupement s’était formé près du mur d’enceinte –malgré le danger-. Trouvant avec un peu de peine sa Pokéball, celle de Nova. La chienne apparut et ne fit qu’un bond en avant pour la rattraper. Nova courrait maintenant à ses côtés et Lysa attrapa sa fourrure pour se hisser sur son dos. Nova l’y aida d’un mouvement d’encolure. Lyssa talonna l’Arcanin et lui fit utiliser Vitesse Extrême, enroulant la crinière de Nova autour de ses mains. Le Pokémon décolla, faisant sortir Lyssa de la ville et ses bas-fonds. En se maintenant par la force de ses genoux et de ses bras, Lyssa avait toujours de l’appréhension avec la grande vitesse de son Arcanin, doublé surtout à l’idée que si quelqu’un venait à interrompre brutalement sa course, elle aurait du mal à se relever. Mais la garde était loin à présent.

Lyssa avait préféré sortir de la ville par un autre chemin que de là où elle était venue. En fait, elle avait l’impression de suivre en parallèle le chemin des Pokémon captifs, mais ils avaient pris de la distance et de l’avance maintenant. Et de toute façon, elle n’était pas assez bête pour prendre la même direction. Lyssa était contrariée. Elle n’avait rien trouvé. Les indices des Deux Renard étaient toujours obscurs et malheureusement il était possible que cette fois, elle se soit trompée. Nova repassa au pas, à bout de souffle. L’inspiration octroyée par les statues ne l’avait pas emmenée au bon endroit. Ou alors, elle l’avait perdu à un moment donné, mais lequel ? Lyssa balaya la steppe du regard. Elle n’avait même pas eu à utiliser ses pouvoirs, enfin d’une manière si minime que ça ne comptait pas, elle ne pouvait donc décemment pas dire que la difficulté l’avait rendue plus forte !

Elle n’avait plus qu’à rentrer, bredouille. Elle lâcha du regard la plaine, amère. Cependant, quelque  chose l’arrêta. Irrésistiblement, elle se retourna. Au loin, des ombres rouges se voyaient d’ici, s’élevant au-dessus de la Steppe. Lyssa hésita. Les Plateaux Dehkan.


[Tout pareil ! Merci pour le Rp et à bientôt ^^]

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