[ Clos ] Rapport n°1 : Landes Verdoyantes [Solo]

[Ethan]

[Post soumis à la contrainte n°2 Insister sur la psychologie du personnage.]

Le jeune homme avait laissé Skadi seule afin de se retrouver tranquille avec lui-même. Il avait souvent besoin de ses moments en solitaire afin d'extérioriser un peu. Il s'était pris un moment pour lui, s'installant à même l'herbe, a plusieurs dizaines de mètres de la route, afin que personne ne vient le déranger. Il avait besoin de ces moments de méditation pour se retrouver, la proximité prolongée avec des inconnus avait tendance à le stresser, et il ne la connaissait pas depuis suffisamment longtemps pour se sentir complétement bien avec elle à côté.
Surtout, s'il entreprend de faire ses rapports quotidiens sur son carnet blanc cassé, armé de son pinceau à l'encre sombre et profonde. Il réclamait le plus grand calme durant ces moments. Les paroles ou la suractivité des lieux à tendance a oblitéré complétement sa concentration à dessiner, relever et écrire des informations. Disons qu'il est plutôt compliqué de faire un état des lieux quand on se met à courir ou que quelqu'un vous harcèle de multiple questions.
Parfaitement serein dans ces moments-là, son esprit s'étendait, en quelque sorte, et s'ouvrait au monde qui l'entourait. Il dessinait les courbes des collines, détaillant les arbres et les plantes environnantes et notait sur une marge imaginaire les Pokémon qu'il croisait du regard. Il ne les connaissait pas tous, et ne rencontrerait certainement pas toutes les créatures présentes de cette zone, mais un simple coup d’œil de sa Zorua lui permettait de copier en un instant l'image physique de l'autre bestiole, se changeant en une illusion de ce dernier.
Il pouvait ainsi détailler assez habilement chaque créature qu'ils rencontraient. Il ne fut guère surpris de découvrir beaucoup de Roucool et de Piafabec qui volait en bande ou attendait seul sur une branche. Des pans de Granivol virevoltant au grès du vent, tandis que quelques Chlorobulle dépassaient leurs têtes, de temps en temps, du feuillage. Des Laporeille détalaient sur leurs passages. La zone grouillait de vie.
Il rata, de peu, une créature qu'il n’eut, pour information, qu'un bout d'oreille rose et pointu, s'enfuyant rapidement dans les broussailles, et au loin, une horde de papillons, mais il ne put pas les distinguer. Il remarqua d'ailleurs les traces de pas d'un Pokémon de type ongulés, mais ne trouva rien dessus.
Presque déçu, il continua de faire l'index des lieux, en ratant allégrement les Pokémon les plus rares des environs, dont une ombre qui se baladaient ci et là, sans qu'il ne l'ait aperçu. En relevant la tête, il n'aurait eu que la puissance du soleil en plein dans les yeux, ne pouvant apercevoir une étrange bête ronde et violette qui se laisse porter par les vents.

Il finit de remplir son rapport en laissant suffisamment d'espace pour remplir au besoin. Plutôt consciencieux et clairvoyant, il arrive à prévoir ce qui lui fait défaut, non pas avec exactitude, mais toujours avec cette mesure qui fait qu'il ne tombe pas loin de quelque chose de juste.
Toujours prêt à remettre en question ce qu'il sait, et à s'adapter, il laisse toujours place au doute afin de pouvoir peser ce qui est bon à garder de ce qu'il doit tout simplement jeter.
Ceci fait, cela lui offre une capacité à analyser et à comprendre les éléments relativement rapidement, enfin, quand la logique n'est pas absurde ou trop complexe à assimiler. Tout le monde à ses failles, lui le premier.
Il est le premier à se sentir mal et à éprouver du malheur en partant de rien, c'est pour cela qu'il se protège en s'éloignant, voir en évitant d'approcher tout élément perturbateur à sa vie.

Il en avait fini pour ici, tout cela lui avait pris moins d'une heure, selon un cadran solaire, mais pour lui, cela ne représentait qu'une partie infime de la journée. Un moment pris pour lui, qui n'est pas du repos, ni de l'amélioration de ses compétences ou de sa force. Simplement, de la passion et de la tranquillité, tel l'être qu'il est, tel son élément, et sa façon de le concevoir. Il est une eau douce qui coule sans discontinuer, elle peut parfois faire des ravages comme se tarir, mais finira, toujours, par revenir et par s'écouler.
Il repartit vers Skadi qui doit très certainement l'attendre depuis le temps. Quoi qu'elle aussi, à dû prendre du temps pour elle, pensa-t-il.