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[ Clos ] Corps de Sienne, Chevelure Chartreuse [Solo]

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Message par Konari Ven 30 Sep 2011 - 23:01

Contrainte n°11: Changer de Narrateur: Point de vue de la forêt

Marche sur mon corps de Sienne, que ton regard se perde dans ma chevelure Chartreuse
Je veille… Vivante… Immobile à la fois…

Une grande respiration de ma part apporta le souffle revigorant dont les vivants avaient tant besoin. Un long souffle de vie, vite éteint. Il ne fallait pas s’essouffler. Tout en moi reprenait vie, après une longue nuit de sommeil. Le soleil revenait ranimant peu à peu les créatures mortelles. Je ne dormais jamais. La nuit tu reprendras ce que le jour tu offriras… Tel était mon Vœu. Je tins une fois encore ma promesse et revigora mes enfants de mon souffle. Tous se réveillèrent les uns à la suite des autres. Il était temps. Pourtant, entre mon corps aux lignes voluptueuses et ma chevelure éparse, un Être qui ne m’était pas familière errait. Je pouvais la sentir, chaque pas d’elle sur moi, me foulant négligemment, écartant quelques-unes des mèches chartreuse qui composaient mon unique diadème. Mais mon diadème était immense et le ciel ne parvenait pas jusqu’à elle. Pourtant, l’éclat qui éclairait mon teint se frayait encore un chemin à travers ma coiffure millénaire, se reflétant sur moi comme on regardait un miroir, mais sa lumière n’était plus aussi blanche, car je la déteignais. Elle était de quelque chose de doux et chaleureux entre le béryl et l’or. Il avait pleuré durant son sommeil, et se larmes avaient coulées sur ma chair, me rafraichissant de ses pleurs, faisant maintenant exalter ce parfum omniprésent qu’étais le miens qui ne s’évaporait qu’après le jour levé. L’Être marchait sur ce que le temps avait arraché de ma parure, laissant de profondes empreintes de son existence sur ma peau de Sienne. Si jeune créature, si petite animale… Que cherchait-elle ? Mon souffle diminuait, elle frissonnait, atteinte par mon baiser de brume. Si simplement vêtue… Elle marchait, les cheveux blonds comme les blés, le teint frais de la jeunesse… Emboîtée de son pas lourd mais leste, par cette bergère de fanatisme et de barbarie. Mes rides, innombrables et identiques les perdaient. L’Être ne savait plus où donner de la tête, osant parfois déranger mes phalanges broussailleuses de son passage sans craindre de me déranger, ou prenant un piédestal l’un de mes nombreux bijoux hippolithe. Grimpez mes enfants, sentez, voyez… Sur l’avant-cœur de votre mère, mon cœur vous bat de douceur… Respirez mes petits, l’oxygène de la vie !

Ne craignez pas de vous perdre, Mère-Bois avant-veille, inspire ! Des mes yeux aveugles, je vous vois, ta peau sur la mienne, mon enfant, orne la grande génitrice. Que tes frères et sœurs s’enfuient à ton approche, s’enfuit au son de ta voix… Que la mienne, sifflante, caressante filant en dehors de moi-même, ne s’imprime dans ton esprit. Prise dans mes cheveux de jade… Avance, ne te retournes point… Les charmilles que tu foules te mèneront jusqu’à mon front. Là… Poses-toi sur l’Autel des Fées… Respire… N’ai plus peur… J’écarte une mèche de mes cheveux, regardes la lumière, va vers elle, de mes mains, je t’accueillerais plus près encore de moi. Qu’entends-tu mon enfant ? Qui te fasse tourner la tête vers l’Est ? Oui… Entends mes pleurs, suis mes larmes à travers mon visage, défaits toi de ma parure. Regarde ! Au creux de mes vieilles rides, milles pleurs et peine te montrent le chemin. Suis le sillon cobalt, il fuit, mais toujours rattrapé d’une peine plus grande. Je te pleure mon enfant, car tu t’en vas. Mais je te protège, suis ma peine, mais ne la retiens pas. Laisse-moi te réchauffer de mes murmures radieux. Poursuis ton Destin, car Mère-Bois doit quitter. Désaltères-toi un instant, abreuves-toi, reposes-toi près de mon cœur, endors-toi… Bientôt tes Aînés te trouveront, mes plus grands enfants, qui jamais ne m’aient quittée. Bien loin encore de ta frêle silhouette endormie, mais ils marchent. Recueillir mes derniers nés, telle est leur vie. Laisse-moi te bercer, recouvre tes forces, vois comme je murmure, comme je souffle, comme je veille. Profond est ton sommeil, les heures défilent ! Le ciel s’échauffe, le zénith passé, il est temps de te réveiller. Lèves-toi mon enfant, ne te froisses pas. Admire une dernière fois ma chevelure, caresse moi une dernière fois, redresses-toi. Sur quelques mètres encore tes pas marquent mon corps. Je décide de te garder encore un peu, pourtant je sais que tu dois partir. Telle est la vie de Mère-Bois, telle est ma vie, une fois encore, l’une de mes nombreuses filles quitte ma couvée, reste un peu dans mon village, celui de tes Aînés et rejoints ce que tu avais quitté. Ne te l’avais-je point dit mon petit ? Mère-Bois ne perd pas ses enfants.

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