[ Clos ] [Event 5G] Ni ombre, ni répit [Peter/Alvaro]

[Tsubaki Mitsuki]

[NB : Je précise que le Grahyena doit être capturé dans le topic des Plaines (non-achevé) et le Riolu à la mission de la Forêt Paopou, avec accord du PNJ. Comme l'event se déroule après, je les compte comme membres de mon équipe.]

Tsubaki se redressa difficilement et regarda autour d’elle. Elle était partie ici probablement en quête d’un endroit tranquille pour essayer d’apprendre à mieux maîtriser Miyuu. Depuis l’attaque contre les Kangourex, qu’elle avait menée dans les plaines Mizuhaniennes, elle se demandait si elle était réellement capable d’avoir une union parfaite avec son autre âme. Elle avait dû se dire que sur cet étrange continent, elle serait tranquille pour expérimenter tout un tas de choses. Elle avait apparemment eu tort de penser ça. Surtout vu l’endroit où elle avait atterri…

Elle regarda autour d’elle. Du blanc. Uniquement du blanc, à perte de vue, qui se mêlait au bleu du ciel. Rien d’autre. Pas une zone d’ombre en vue, et ça, c’était le plus inquiétant. Elle allait mourir ici, à ce rythme. La monture qu’elle avait prise n’avait plus assez d’énergie pour repartir dans l’immédiat. Elle était pour l’instant coincée, même si elle n’avait qu’une envie, c’était de s’enfuir, loin d’ici… La chaleur était en plus, harassante. Elle soupira. Elle ne pouvait cependant pas rester immobile, ici. Quitte à mourir, autant le faire en essayant de trouver un petit coin d’ombre.

Elle se leva et sentit Lifaen qui s’accrochait à ses vêtements. Elle le regarda et lui fit un signe négatif de la tête. Il ne pouvait pas rester ici, avec elle, il allait se déshydrater et mourir plus vite qu’elle. Elle sortit une Poké Ball pour le rappeler, mais le lézard s’offusqua. Il siffla, de mécontentement et fila se cacher dans le sac de la guerrière. Celle-ci haussa les épaules. Très bien, s’il voulait rester là-dedans, qu’il le fasse, du moment qu’il ne s’exposait pas au Soleil, elle ne dirait rien. Lhyif poussa un petit piaillement. Même elle mourrait de chaud. Orion faisait le fier et poussa un grondement narquois. Même s’il ressentait aussi l’écrasante chaleur, il se comportait comme tout bon chef de meute se devait de le faire. Il prenait sur lui. Et que l’humaine n’essaye pas de le rentrer dans un de ses habitacles sphériques pour gentil toutou, il n’était pas de ce bord-là. Après tout, il la suivait uniquement pour rester avec Miyuu, pas avec elle. Quant à son dernier Pokémon, il ne se portait pas mieux non plus, sous l’étouffante fournaise qui frappait cette lande désertique. Le jeune Riolu ne savait pas où se mettre, tiraillé entre son envie d’aller à l’ombre, et son désir d’impressionner sa dresseuse en bravant le danger et les souffrances. Mais ça n’était vraiment pas une attitude raisonnable.

La jeune femme les regarda, ne sachant que faire. Finalement, elle soupira. Elle n’avait pas le choix. Ils étaient trop têtus pour la laisser seule, elle le savait.

"Celui qui a soif, ou qui est épuisé me préviens. Nous avons de l’eau, mais nous devons impérativement l’économiser. Et je ne sais pas si mes pouvoirs me permettront de trouver de quoi nous désaltérer… Allez, avançons. Nous allons peut-être bien finir par trouver quelque chose…"

Elle se mit en marche, ses Pokémon à ses côtés. Elle regarda la sphère contenant l’Altaria qu’on lui avait prêté pour l’occasion. Elle espérait sincèrement qu’il se remettrait vite, elle ne voulait pas rester ici.

Elle continua de marcher, longtemps. Ca lui semblait interminable. Elle ne savait pas si ça faisait des minutes ou des heures. Le paysage était toujours le même. Une lande blanche, parfois craquelée en plusieurs endroits, qui s’étendait à perte de vue. Il n’y avait pas un nuage dans le ciel, susceptible d’apporter un peu de pluie ou de l’ombre. Rien qui puisse les aider à se reposer. C’était un véritable enfer que d’être tombée là, elle le savait. Ses Pokémon marchaient près d’elle, tête basse. Aarron essayait de déclencher son aura pour déceler des êtres vivants qui auraient pu les aider, néanmoins ses pouvoirs étaient non seulement insuffisants, et il ne trouvait que la trace d’étranges Pokémon, la plupart cachés sous la surface du sol. Orion cherchait à capter des modifications de température, une zone d’humidité, à l’aide de sa truffe. Pour l’instant, le groupe faisait chou blanc…

La jeune femme soupira. Elle se sentait un peu seule. D’autant que Miyuu était étrangement silencieuse depuis quelques temps. Elle ne donnait aucun signe de présence, et la guerrière avait parfois l’impression qu’elle l’avait laissé tomber… Pourtant, c’était impossible, elle n’avait pas pu sortir de son corps. Elles étaient indissociables désormais.

Le Grahyena poussa un léger grondement. Il apercevait une silhouette au loin, planté au milieu de nulle part, qui semblait diffuser un peu d’ombre. La demoiselle et ses Pokémon reprirent espoir, se dirigeant vers la silhouette d’un bon pas. Une fois arrivée, elle se retrouva face à une étrange plante. Elle trouvait qu’il ressemblait à un cactus, comme on pouvait en voir dans les déserts de Flamen. Pourtant, il n’avait pas trop d’épines. C’était mieux que rien. Elle se plaça dans l’ombre qu’il formait et s’adossa contre son tronc en soupirant. Ca faisait du bien, un peu d’ombre… Ses compagnons voulurent profiter eux aussi de la fraîcheur gracieusement offerte, mais un étrange bruit se fit entendre. Et la silhouette noire étendue au sol bougea. Si l’ombre bougeait… ça voulait dire que le corps bougeait aussi. Tsubaki leva les yeux et vit que la plante s’était penchée, la regardant droit dans les yeux. Elle eut un cri de surprise et se releva d’un coup. Effrayée aussi, la Poussifeu eut un réflexe instinctif de défense : elle projeta sur ce qui semblait être un Pokémon sauvage des flammes ardentes. Apparemment blessée, la plante préféra prendre la fuite, ses mouvements occasionnant des petits bruits de maracas. La Mizuhanienne était tellement abasourdie et amoindrie par la chaleur qu’elle se dit qu’il ne s’agissait là que d’une banale hallucination. Et elle reprit sa route, sans savoir où aller.

Pourtant, une ombre fendit le ciel, juste au-dessus du groupe qu’elle formait. Une créature volante venait de passer par-là et, au vu du bruit sourd qu’elle venait d’entendre, avait dû atterrir, ou s’écraser ici. Elle se dit que quitte à mourir, autant ne pas être seule. Et qui sait, cette personne pourrait peut-être les tirer de là… Avec son groupe, elle s’approcha du point de chute de la silhouette, espérant rencontrer quelqu’un qui aurait des intentions un minimum pacifique, ou du moins, qui accepterait de coopérer avec elle…

[Alvaro Garay]

J'avais décidé de prendre une autre route, faire un énorme détour! Allez vers cet énorme rocher au dessus de la mer ! Aphrodite et Abel était à mes côtés. Le Pokemon Vol planait. C'était un vol agréable, nous pouvions voir tout Erasia. Je n'imaginais pas que cela puisse être aussi beau et gigantesque à la fois. Les Pokemon Vol ont de la chance...ils peuvent voir ce magnifique spectacle.
Je voulais partir en reconnaissance sur ce gros rocher qui m'intriguait beaucoup. C'est peut être pure folie mais, être un peu fou de temps en temps ça ne fait pas de mal !

C'est magnifique ici ! J'aime beaucoup cette vue ! Qu'est ce que vous en pensez ?

Ils hochèrent tous deux la tête. On ne voyait pas cela tous les jours. Nous arrivions enfin au dessus de cette énorme roche. Sans que je ne sache pourquoi, l'oiseau bascula comme s'il perdait le contrôle de lui même, il tourna, fit des tonneaux, pour ensuite nous éjecter. Je m'écrasais au sol comme un gros boulet. Aphrodite et Abel atterrirent sur moi.
Le sol était vraiment très dur...et il y avait une odeur étrange...comme...du sel...étions proche de la mer ?
J'ouvrais les yeux, mais m'empressais de les refermer à cause du soleil...Je me relevais difficilement et regardais autour de moi. Rien...il n'y avait strictement rien. Je regardais le sol et compris alors d'où venait le sel. Je marchais sur du sel...il y avait de nombreuses fissures au sol et la chaleur était insoutenable...
Etant Mizuhanien, je ne suis pas habitué à de tel température, mais ce n'était pas ma priorité...Je commencés à m'inquiéter pour ma pauvre Aphrodite...un Pokemon plante ne résiste pas longtemps à une telle chaleur...

Ma pauvre...il a fallut que nous tombions sur un environnement hostile...

Je la prenais dans mes bras tout comme Abel. Je ne pouvais pas lui donner la moindre ombre. Il n'y avait rien pour apaiser ses souffrances futures.

Je n'aurais jamais du t'emmener ici...C'est ma faute. Espérons que nous trouvions un point d'eau rapidement.

En réalité je n'espérais pas trop. Étant donné que cette endroit est a 100% à base de sel, il ne devrait pas y avoir d'eau. Non loin de notre position, je vis une jeune femme. Accompagnée elle aussi de ses Pokemon. Amie? Ennemie ?
Nous avions en notre possession de la nourriture et de l'eau. L'eau partirait à très grande vitesse. Mes Pokemon seront prioritaires, je passerais en second. Cette jeune femme avait l'air, elle aussi de souffrir de la chaleur. Vous me dirais comme tout le monde ! Je n'imaginais même pas la température, en réalité, je ne préférais pas imaginer. Lorsque j'avais posée la main à terre, le sol était vraiment très chaud.

Je me dirigeais vers la jeune fille et entamais la conversation.

Bonjour ! Quel joie de voir que je ne suis pas le seul ici. Je me nomme Alvaro et voici Aphrodite et Abel.

Ils saluèrent la jeune fille d'un petit mouvement de tête.

[Peter]

Après le duel aérien qui avait opposé Sandra à Yûn, Peter et son apprentie étaient retournés dans la forteresse imprenable du Dragon Master. L’entraînement avait alors continué, sans relâche, et le Drattak de Yûn avait appris à se servir des ailes qui lui avaient poussé lors de son évolution. Mais quelques semaines après la « défaite » de Sandra à Eternara, un courrier était arrivé, lâché sur l’une des nombreuses fenêtres qui donnaient de la lumière à l’immense demeure. Effrayé par la nuée de Dragons qui volaient autour du lieu en menaçant de le dévorer, le Pokémon oiseau était reparti aussi vite qu’il était venu, et le maître avait brisé le sceau de Nalcia qui empêchait à quiconque de découvrir le contenu de la lettre. Un ordre de l’armée qui le sommait d’aller explorer un continent flottant apparu récemment au-dessus d’Erasia… Voilà qui était pour le moins inhabituel. Forcé d’interrompre la formation déjà bien avancée de sa jeune élève, le Dragon Master n’eut d’autre choix que de se préparer rapidement et de décoller le matin venu. Quant à Yûn, qui était de Terros, elle n’avait cependant pas reçu de missive, puisqu’elle n’était pas guerrière. Peter, lui, était lié à son pays par un contrat éternel ; il était normal qu’il soit envoyé en première ligne lors d’évènements importants.

Ce fut donc aux premières lueurs de l’aube que le Dracolosse et le Drattak déployèrent leurs ailes, puis s’envolèrent en direction de cet énorme rocher à la dérive. Si Peter ne disait rien, il était tout de même assez soucieux. En effet, l’apparition d’un nouveau continent signifiait peut-être celle d’une autre civilisation, sans doute très différente de la leur, et de nouveaux Pokémon… Mais surtout, si Nalcia avait mandé ses soldats pour l’explorer, les trois autres pays avaient, de toute évidence, fait de même, et le champion craignait un conflit entre les nations erasiennes si elles venaient à se croiser là-bas.

Sa réflexion fut interrompue par une soudaine tempête, qui se leva sans avoir donné le moindre signe avant-coureur. Les deux Dragons furent brusquement soufflés, balayés par un vent violent. Peter, bien que cavalier chevronné, avait du mal à se maintenir sur sa monture, signe que la perturbation climatique était d’une puissance rare. Le Dragon Master pâlit soudain en voyant un éclair frapper la monture de son apprentie, qui lui lança un regard terrifié… avant de tomber à une vitesse vertigineuse, entamant une chute libre que même le champion nalcien ne put arrêter. Peter vit donc la Terrosienne et son Dragon aux ailes sanglantes devenir deux minuscules points, puis disparaître, engloutis par les nuages. En priant de toutes ses forces pour que le duo atterrisse dans l’eau - ou ailleurs sans trop de mal -, le Dragon Master, canalisant son pouvoir du mieux qu’il le put dans les ailes de son ami, entreprit une descente dans l’idée de se poser au plus vite. Au bout d’un long moment, il aperçut enfin un pan de terre et, soulagé pour Kairyuu, lui montra la lande blanche. Ce n’était, à première vue, pas l’endroit idéal pour atterrir, mais c’était au moins ça. De plus, le Dracolosse était bien plus chargé que d’habitude, puisqu’il portait des provisions en quantité non négligeable. C’est donc avec joie qu’il put enfin poser les pattes sur un sol brûlant, mais solide.

« Kairyuu, ça va aller ? »

Son ami lui fit signe que oui, puis balaya les alentours du regard avec son maître. Autour d’eux, tout n’était que vide et désolation. C’était un paysage sec et hostile qui s’offrait aux deux compagnons, qui se regardèrent d’un air entendu. Comme prévu, ils étaient sans doute tombés dans un des lieux les plus hostiles du nouveau continent. Pas exactement satisfait, mais se disant qu’ils auraient quand même pu se faire très mal à cause de la tempête, Peter passa doucement la main sur le cou de son Dracolosse. Il n’avait rien, c’était le principal.

« Tiens, bois un peu. »

Le champion nalcien tendit une gourde à son ami, qui ne se fit pas prier pour la prendre et s’en servir. Peter but à son tour et, après avoir rangé le récipient, ferma les yeux, laissant le silence s’installer en lui pour tenter de capter un battement de cœur étranger. Là, c’était celui de son compagnon, et là, le sien, puissant et régulier. Quelques secondes après, il put entendre une, puis deux, puis plusieurs pompes organiques non loin de là. Ils étaient au sol, Peter pouvait donc les sentir par le biais de la terre brûlée qui s’étendait sous leurs pieds.

« Par là. »

Ils marchèrent environ deux minutes avant de voir les propriétaires de ces battements. Un adolescent, d’abord, avec deux Pokémon qui semblaient souffrir énormément de la chaleur. Il avait une aura aquatique, certes faible, mais suffisante pour lui permettre d’être identifié. Et non loin de là… Voilà donc d’où provenait ce sentiment de déjà vu et cette sensation de sauvagerie mal maîtrisée. Cependant, elle était bien plus faible, voire quasi inexistante, comparée à la dernière fois que Peter avait vu la jeune fille. Car le champion venait de retrouver Tsubaki, celle qui suivait Yûn et la protégeait encore quand le Dragon Master l’avait rencontrée pour la première fois. Elle était accompagnée d’un Poussifeu, d’un Arcko, d’un Riolu et d’un Grahyena. Ce dernier avait l’air d’être là par hasard, ou en tout cas de s’ennuyer profondément avec la Mizuhanienne. Bon, après tout, cela ne regardait pas le Nalcien, qui décida tout de même de (re)faire les présentations, au moins par politesse pour l’inconnu.

« Je suis Peter, d’Eternara, et voilà Kairyuu, mon Dracolosse. J’ai été envoyé par l’armée de mon pays pour explorer cet endroit… Bien qu’ici, il n’y ait rien à voir, hormis un désert de sel… »

Voyant que ses deux interlocuteurs avaient l’air d’avoir soif, Peter sortit la gourde entamée tout en les rassurant sur l’état de ses réserves. Puis, tout en passant machinalement la main sur le cou de son Pokémon, il ajouta :

« J’ai bien peur que nous ne soyons dans un salar, un lieu où seul le sel s’étend à perte de vue. Cela signifie que nous serons encore plus vite assoiffés et déshydratés que dans un désert normal. Il va falloir que nous économisions notre énergie et notre salive. Et surtout, nous devons à tout prix rester groupés. Si jamais l’un d’entre nous avait un problème, il ne serait pas seul. »

Toujours avec calme et sang-froid, il donna une gourde pleine à Tsubaki, et fit de même avec l’autre Mizuhanien. Si les deux adolescents n’étaient pas vraiment habitués à ce genre de situation, ils pouvaient au moins se consoler en se disant qu’ils n’étaient pas exactement tombés sur n’importe qui…

[Tsubaki Mitsuki]

Tsubaki regarda le garçon qui venait de surgir, apparemment dans un état aussi mauvais que le sien. En même temps, comment pouvait-on être en forme dans cet endroit désert, où le soleil tapait avec ardeur, sans eau à proximité ? Elle l'observa, tout comme ses Pokémon, qui refusaient de la lâcher. Mais avant qu'elle n'ait pu répondre, elle vit le loup relever sa tête massive, poitant son museau dans une direction. Il venait de flairer une odeur particulière, qui semblait menaçante. Du moins puissante. Un grondement sourd s'échappa de sa gorge et la demoiselle le caressa. Il se tut mais lui lança un regard noir, et un frisson glacé courut le long de l'échine de la jeune femme. Le mâle ne l'acceptait pas, et heureusement qu'elle abritait Miyuu en son sein, sinon il n'aurait reculé devant rien pour la déchiqueter. Elle soupira et se releva, espérant que le nouveau venu pourrait les aider.

Quelle ne fut pas sa surprise de voir apparaître devant elle Peter, le champion des dragons de Nalcia, qu'elle avait déjà rencontré par le passé. Il était désormais le maître de Yûn, la demoiselle qu'elle s'était promis de protéger jusqu'au bout. Encore aujourd'hui, elle pensait souvent à la Terrosienne, se demandant comment elle allait, comment se déroulait son entraînement. Elle regarda l'homme, et esquissa un discret geste en sa direction. Elle écouta sa présentation, l'air absente, et souffla doucement.

"Je suis Tsubaki Mitsuki... de Mizuhan, et ceux qui m'accompagnont... sont... Lifaen, Lhyif, Orion et Aarron... " fit-elle en désignant chaque Pokémon successivement "Je... Je suis venue ici en essayant de trouver... une nouvelle terre à découvrir, et peut-être... un endroit plus agréable où vivre... Mais on ne peut pas dire que... l'on soit tombée dans l'endroit le plus propice pour s'établir..."

Elle regarda la vaste étendue de sel autour d'elle et retint un soupir dépité. Pourquoi ici, sincèrement ? Elle n'avait jamais été très chanceuse, mais quand même, là, c'était une certaine façon de toucher le fond. Il fallait vite qu'elle parte d'ici. Elle n'avait pas envie de s'attarder dans cet endroit aussi mortel.

Elle remercia le jeune homme pour la gourde et se tourna vers ses compagnons, leur proposant à chacun un peu d'eau. Ils se servirent tous en quantité limitée, mais suffisante pour tenir un moment, et la demoiselle rangea la gourde dans son sac. Suite à cela, elle approuva l'idée du maître des Dragons, mais préféra quand même dire quelque chose.

"Il faut essayer... d'avancer en ligne droite. C'est notre meilleur chance pour.... pour arriver quelque part... Ce salar... Il a forcément une fin et... en bougeant de façon... linéaire... On finira par... sortir..."

Elle eut un petit sourire gêné, mais invita néanmoins les autres à la suivre. Il fallait bien se mettre en marche. Plus vite ils seraient sortis, mieux ça serait. Et même si la nuit leur apporterait de la fraîcheur, la guerrière craignait que justement, le froid se fasse trop intense et qu'ils aient du mal à passer la nuit. Elle n'avait aucune envie de se laisser mourir ici. Elle avait beaucoup d'autres choses à faire, à voir, et elle n'allait pas se laisser abattre de la sorte. Elle n'avait pas défini clairement ce qui la motivait. Quelque chose allant de la quête de soi, de quelqu'un qui pouvait l'accepter, à une vendetta propre et bien menée. Elle désirait aussi voir s'il n'était pas possible de s'unir convenablement avec Miyuu. La dernière fois, leurs âmes avaient été presque synchrones, face aux Kangourex. Peut-être qu'il s'agissait là d'un signe. Quelque chose qui lui montrait que rien n'était perdu. Même si elle commençait à se demander si ce n'était pas cette sorte de synchronisation qui avait fait fuir l'âme de la louve dans un recoin de son être, sans qu'elle daigne se manifester plus que ça. Elle soupira, ne sachant pas quoi faire, songeuse vis-à-vis de son avenir. Elle ne savait même pas quel grade elle désirait obtenir. Devenir forte pour ne plus craindre les autorités, c'était une bonne idée, dont elle se satisfaisait grandement. Mais elle avait plusieurs voies face à elle, et elle ne savait pas vraiment laquelle choisir. Qu'est-ce qui l'intéressait ? Pas grand-chose. Elle était juste tentée de retrouver Yûn. Elle n'était probablement plus indispensable à sa vie. Cette pensée l'attrista un peu, mais elle décida de ne pas en tenir compte. Elle resta songeuse un instant, mais essaya de rompre le silence qui régnait.

"Alors... Comment se porte Yûn...? Est-ce qu'elle... Arrive à bien s'entraîner...? Devait-elle vous... accompagner ici...?"

Cette pensée la glaça, en imaginant la jeune femme égarée au milieu de nul part. Et encore, c'était la meilleure chose à laquelle elle puisse penser, l'autre alternative étant la mort par électrocution, si elle avait été prise dans l'orage. Elle resta pensive, inquiète, sans rien dire. Elle était perdue dans son esprit, et ses Pokémon ne semblaient pas en mesure de la tirer de là. Sans parler de Miyuu qui avait décidé, probablement, de lui faire la tête. Pourtant un cri soudain la tira de ses pensées, et elle se retourna.

La Poussifeu avait marché sur quelque chose, en avançant. Quelque chose qui s'avéra être... une carpette volante ? Ou du moins, quelque chose y ressemblant. L'espèce de Pokémon était plat, avec deux espèces de nageoires. Il ressemblait à un poisson, mais un poisson ne viendrait pas vivre dans un endroit pareil, il dépérirait à vu d'oeil. En tout cas, le fait de se faire marcher dessus ne lui avait pas beaucoup plu et il s'éleva du sol, se mettant à bouger et à avancer dans tous les sens pour faire tomber le poussin au sol. Puis, subitement, il envoya une espèce de décharge sur Lhyif qui eu un piaillement de douleur, n'osant plus rien faire. Tsubaki était estomaquée.

"Ce... truc utilise de... l'électricité...?"

Les Pokémon de la jeune femme n'étaient pas décidée à laisser leur amie dans une situation si désagréable. Le Riolu utilisa sa Vive-Attaque pour bondir sur le Pokémon sauvage, lui marchant ostensiblement sur la figure, récupéra la femelle entre ses pattes et sauta à nouveau à terre. Pourtant, la bête sauvage ne sembla pas vouloir se calmer et tenta d'attaquer le duo. Ce fut sans compter l'intervention du reptile vert, qui envoya un filin vert en direction de la bestiole plate. En entrant en contact avec sa cible, le fil devient rouge et le Pokémon commença à se tortiller de douleur, son énergie étant aspiré par l'Arcko. Au bout de quelques minutes, la carpette s'écroula au sol, en poussant un "Mooooooonde" déplorable. Pendant ce temps là, Orion poussa un bâillement à s'en décrocher la mâchoire.

Tsubaki eut un soupir et félicita son petit groupe. Elle prit son poussin dans ses bras et caressa avec douceur ses chaudes plumes, la pressant contre elle pour la réconforter. Puis, elle se tourna vers les deux garçons.

"C'est... Le deuxième Pokémon que je rencontre. Le premier était... une plante... semblable à un cactus qui... Qui fait un bruit de maracas... Quand elle bouge.. Et maintenant ça... Il faut faire attention... Où l'on marche..."

[Alvaro Garay]

Me voilà avec deux compagnons. Je pris la gourde que me tendait le jeune homme et fit boire ma pauvre Aphrodite. Je lui caressais doucement la joue, elle me rendit un petit sourire en poussant un petit cri joyeux. Le jeune homme du nom de Peter avait assez de vivre, il nous rassurant sur ce point là. Apparemment les deux jeunes gens se connaissaient. Le jeune homme se nommait Peter et il faisait preuve d'un assurance hors norme qui me fascinait.

- Un Salar de sel...c'est assez problématique...Nous sommes au milieu de nul part, même si nous continuons tout droit, il a très peu de chance que nous arrivions quelques part...

J'écoutais alors les dires de la jeune fille nommée Tsubaki. Des Pokemon étranges seraient ici...? est ce qu'ils seraient hostiles ou au contraire aimable et inoffensifs...? Je regardais autour de moi. Le néant, le désert, rien, pas un seul abri, un sol blanc et fissuré voilà tout ce qui avait sur cette terre presque oubliée des Dieux.

Je marchais quelques secondes assez pensif quand j'entendis un craquement sourd sous mes pieds. Le sol céda sous mes pieds, j'étais tombé dans un trou...? Qui avait bien pu creuser un trou ici. Une petite créature sortit sa tête de la terre et me regarda. Il avait de grosse griffes, sans doute était-ce lui qui creusait le sol de ce Salar, il regardait ensuite les deux autres d'un léger coup d'œil et retourna sous terre d'un seul coup. Une très brève apparition donc.

- Qu'est ce que...mais...ces créatures sont étranges... Je n'aime pas trop ça.

Je me relevais, Aphrodite dans les bras et sortait de ce trou. Je n'aimais pas du tout cet endroit, déjà par son environnement hostile mais aussi par les Pokemon étrange qui y vivaient.

- Par où commencer...c'est immense ici...

Aphrodite se blottissait contre moi essayant d'échapper à la lumière brûlante du soleil. Je lui caressais doucement la tête afin de la consoler et de l'apaiser.

- Il faut vite se mettre en marche...inutile de rester ici plus longtemps

[Peter]

La jeune Mizuhanienne se présenta, plus pour le jeune garçon que pour Peter, puisqu’ils se connaissaient déjà. Elle expliqua qu’elle était venue dans le but de trouver une terre plus accueillante que ce qu’elle avait déjà vu sur Erasia, mais qu’elle était, pour le coup, déçue du voyage ; quant à son camarade (ils partageaient la même aura élémentale), il se nommait Alvaro et était accompagné de deux Pokémon assez jeunes et, surtout pour l’un d’entre eux, très vulnérables à la chaleur écrasante du lieu. Aussitôt, Peter fixa la créature aux roses bicolores et fronça les sourcils, avant de lancer d’un ton sévère :

« Je ne suis pas votre maître, et je n’ai aucune leçon à vous donner, mais vous devriez rentrer votre Pokémon dans sa Ball. Il risque de souffrir énormément, avec ce climat, et il pourrait se faner… Enfin, il n’a peut-être pas de Ball, auquel cas je vous souhaite bon courage pour le maintenir en vie. »

Le Dragon Master se détourna ensuite rapidement d’Alvaro pour approuver les dires de Tsubaki, qui proposait tout simplement d’avancer en ligne droite afin d’avoir une chance de sortir d’ici. S’en suivit un profond silence qui ne gêna pas Peter outre mesure, mais qui troubla manifestement la Mizuhanienne, puisqu’elle le rompit en demandant des nouvelles de Yûn. En entendant le nom de sa jeune disciple, Peter serra les dents, contrarié de n’avoir rien pu faire pour l’empêcher de chuter, et inquiet à son sujet. Il prit une profonde inspiration, qui se changea en soupir las, et répondit, sans se départir de son calme habituel :

« Yûn a eu énormément de mal à s’adapter à mon entraînement, mais elle a fini par s’y faire. Elle est devenue assez douée, et Uroko a évolué en Drattak, il y a quelques semaines de cela. Cette transformation a dû lui faire beaucoup de bien, puisqu’il peut maintenant (enfin !) voler. Il est bien plus calme et moins nerveux que lorsque j’ai rencontré ma disciple… Qui m’accompagnait, effectivement. Quelque chose nous a attaqués, directement, et elle… Elle est tombée, avec son Pokémon. J’espère de tout cœur qu’ils vont bien, tous les deux, mais je fais confiance à Uroko pour prendre soin d’elle. Il est un peu kamikaze sur les bords, mais je suis sûr qu’il a tout fait pour qu’elle atterrisse sans trop de mal. »

Peter n’avait pas menti, et il se doutait bien que ses dernières paroles avaient eu un impact assez négatif sur la jeune femme. Mais c’était désormais un homme intègre et droit, lui qui avait autrefois commis des crimes et des rapines. Il ne pouvait pas faire semblant d’être tout à fait optimiste, mais il n’avait pas dépeint un tableau aussi noir que son imagination aurait pu le lui faire croire. Avec les données dont il disposait (à savoir que son élève avait un Dragon volant et dévoué, et qu’elle avait beaucoup progressé depuis le début de son apprentissage), il était dans l’expectative et dans l’espoir, tout simplement. Il avait beau avoir un surnom impressionnant, et des Pokémon qui l’étaient tout autant, il n’en était pas moins un homme… Juste un homme, perdu dans l’immensité d’un désert de sel. Alors qu’ils replongeaient tous les deux dans leurs pensées respectives, un cri attira l’attention de tous.

Le Poussifeu de la demoiselle avait marché sur… Quelque chose, de marron et jaune, et qui frétillait partout. Kairyuu souffla bruyamment, fixant la créature difforme d’un œil soupçonneux, tandis que Peter, d’abord intrigué, croisait les bras sur le torse, attendant de voir ce que le Pokémon allait faire. Il avait jugé la bestiole comme peu dangereuse, et il laissait maintenant les compagnons de Tsubaki s’en occuper, en observant la scène d’un air amusé. Tsubaki, estomaquée, s’étonna de la capacité du « truc » à utiliser l’électricité, tandis que sa « team » passait en mode « sauvetage ranger » et mettait la carpette au tapis. En réconfortant son Poussifeu du mieux qu’elle le pouvait, la jeune femme précisa que le Pokémon (dont le nom comportait vraisemblablement les deux syllabes « mon-de ») était le second qu’elle rencontrait, le premier étant un cactus musicien. Le continent flottant semblait être doté d’une faune et d’une flore variées, alors… Pourquoi pas des Dragons ? Le cœur de Peter s’enflamma à cette idée, mais son enthousiasme ne dura que quelques secondes, son pragmatisme reprenant le dessus. Il aurait bien le temps d’aviser quand il serait sorti de ce fichu salar.

« Eh bien… Effectivement, c’est assez étrange. Méfions-nous, nous ne connaissons rien, ici, et nous pourrions facilement tomber dans un… »

Un craquement sinistre non loin de là l’obligea à tourner la tête vers son origine, et il découvrit qu’Alvaro, dont seule la chevelure d’une couleur assez particulière dépassait, était tout bêtement tombé dans un trou. Il fallait croire que l’attention de Peter s’était détournée un peu plus longtemps que d’habitude, puisqu’il n’avait pas senti le mouvement sous ses pieds. La perspective de la découverte de Dragons inconnus devrait le travailler plus qu’il ne le pensait… Le responsable de la cavité émergea brièvement, laissant voir pendant quelques secondes son anatomie aux intrus, puis disparut aussi sec. Le Mizuhanien, visiblement assez contrarié, leur proposa de se mettre en marche. Peter acquiesça, puis libéra deux de ses Pokémon. La première, douce et calme, agita doucement ses ailes membraneuses ; la seconde, nettement moins sympathique, fit claquer sa mâchoire coupante en lorgnant sur les Pokémon des inconnus. Peter prit alors un crayon et un bout de parchemin dans un recoin de sa cape, puis déchira le support en deux. Il s’accroupit ensuite, mit un morceau sur l’autre et écrivit quelque chose en appuyant bien fort sur le parchemin pour marquer aussi profondément les deux bouts. Il finit par saisir deux longs tubes de métal dans un de ses sacs, glissa un demi-parchemin dans l’un, répéta l’opération avec l’autre, puis confia les deux tubes à ses Pokémon.

« Sakeriba, je veux tu ailles à l’ouest. Cherche Yûn, et reviens dès que tu lui auras donné ton message, si tu la trouves. »

Le ptérodactyle saisit rapidement, au vol, le précieux message, refermant ses serres crochues sur le tube. Peter passa ensuite le second cylindre muni d’une corde autour du cou de la Libégon.

« Même consigne pour toi, Sunagon, mais à l’est. Bonne chance à vous deux… »

Sakeriba décolla sans demander son reste, tandis que Sunagon hocha lentement la tête, donna un petit coup avec dans la main de Peter et fila à son tour, soulevant des particules salées derrière elle. Le Dragon Master désigna ensuite une capsule, puis expliqua :

« J’ai encore des Pokémon, dont un qui pourra vous porter tous les deux sans souci. Si jamais vous êtes fatigués, n’hésitez pas à demander. Je vais commencer à chercher d’un peu plus-haut, pour voir si ce désert a une fin… En cas de problème, criez et appelez-moi, je ne serai pas loin, et je vous entendrai. »

Aussitôt, le champion nalcien sauta sur le dos de son Dracolosse qui, après avoir laissé deux sacs de vivre pour s’alléger (et pour donner aux deux Mizuhaniens de quoi se restaurer, s’ils le souhaitaient), se propulsa d’un puissant battement d’ailes. Soudain plus grands, les deux appendices lui permirent de décoller et de s’élever rapidement. Quand Tsubaki et Alvaro ne furent plus que deux points à peine visibles, Peter demanda à son ami d’avancer. Kairyuu s’exécuta, tout en cherchant du regard un éventuel point coloré dans cette étendue blanchâtre. Au bout de quelques minutes, il s’arrêta, apercevant au loin un énorme serpent qui zigzaguait près d’une tache jaune et verte. De l’eau… Loin, à l’horizon, le salar semblait leur montrer ses limites, s’effaçant devant une rivière salutaire.

Les deux compagnons firent demi-tour, rejoignirent leurs deux compères mizuhaniens, puis descendirent à leur niveau. Un léger sourire s’étira sur les lèvres du Dragon Master.

« Jeunes gens, je vous amène une bonne nouvelle… »

[Tsubaki Mitsuki]

Tsubaki écouta Peter parler de Yûn, refoulant son inquiétude tout au fond d'elle. Elle espérait, sincèrement, que la jeune femme allait bien. Apparemment, elle suivait bien son entraînement, et son Drattak avait même évolué, chose ô combien positive. Mais est-ce que ça serait suffisant ? Est-ce que cette équipe lui permettrait de survivre dans un lieu potentiellement dangereux ? Après tout, le Salar n'était pas la terre la plus accueillante qu'ils aient pu trouver. Et sur ces terres inconnues, dieu seul sait sur quoi elle aurait pu atterrir. Mais la Mizuhanienne n'avait pas son mot à dire. Elle devait garder le silence, d'autant que le Nalcien semblait particulièrement inquiet, lui aussi. Il semblait s'être beaucoup attaché à elle. C'était probablement une bonne chose...

Alvaro tomba subitement dans un trou, creusé par d'étranges Pokémon, ressemblant à des Sabelette. Vivre sous terre devait les protéger de la chaleur, il devait avoir une vie pas trop mal, ceux là. Mais le fait que le garçon vienne ruiner, sans le vouloir, leurs belles galeries ne devaient pas les enchanter plus que ça. Pourtant, plus pacifiques que la carpette volante, ils ne firent que proférer quelques cris, pour retourner creuser plus loin, tandis que le jeune homme sortait du trou. Ils avaient une certaine chance pour ce coup ci. La jeune femme n'avait pas envie de voir d'autres créatures. Elle souffrait de la chaleur et n'avait qu'une envie, sortir de ce désert...

Le dresseur de dragons sortit une Ptéra et une Libégon, pour qu'elles partent à la recherche de la Terrosienne. Puis, il décida de chercher, vu du ciel, une issue à cet enfer. Une plutôt bonne idée vu qu'Alvaro et elle étaient incapables d'en faire autant. C'était déjà ça de pris, bien heureusement... En attendant, ils allaient donc être chargés de voir, du sol, une issue à tout ceci. La jeune femme approuva, et se remit, lentement et en silence, en marche. Elle n'était plus d'humeur à parler, et elle sentait qu'elle avait tout intérêt à économiser sa salive, au cas où.

Durant leur marche, elle aperçut des cailloux se déplacer à leurs approches. Comme s'ils fuyaient les deux habitants de Mizuhan... Plutôt que de penser à un éventuel Pokémon sauvage, elle se dit que le soleil devait vraiment lui taper trop fort sur la tête, et qu'elle était victime de mirage, d'hallucinations. Il fallait vraiment qu'elle sorte d'ici, elle allait devenir folle sinon, et ses Pokémon n'en menaient pas large non plus. Si elle retournait sur ce continent, elle ne mettrait plus les pieds ici. Elle ne voulait pas mourir inutilement. Surtout dans une telle situation... C'était vraiment ignoble... Et elle avait encore trop à faire...

Au bout d'un certain temps -Tsubaki n'avait plus vraiment de notion précise- Peter redescendit des cieux pour leur annoncer une bonne nouvelle. Il leur expliqua qu'il avait trouvé une sortie à ce désert, et mieux encore, qu'à cette frontière, il y avait de l'eau. Avec la chaleur qui régnait, la demoiselle ne demandait qu'à prendre un bain rafraîchissant quelque part. Il leur avait proposé un de ses dragons, pour sortir de l'endroit, et la jeune femme demanda si l'offre était toujours valable. Apparemment oui. Elle le remercia en s'inclinant, et se tourna vers toute sa troupe.

« Ca y est... On va pouvoir sortir d'ici... »

[Ridicule, mais manque d'inspi ><]

[Peter]

Lorsque Tsubaki demanda à Peter si sa proposition concernant la sortie du désert était toujours d’actualité, le Dragon Master se contenta d’acquiescer. Il fit descendre Kairyuu d’une légère pression des jambes, puis libéra d’un geste rapide le Pokémon bouillant. Le saurien étira paresseusement ses ailes, ouvrit la gueule et cracha une gerbe de flammes, plus pour la forme que pour impressionner. Il darda son regard vers Alvaro, puis vers Tsubaki, dont l’aura lui était très vaguement familière. Puis, il tourna la tête vers son maître, s’interrogeant sur la raison de sa venue dans un endroit pareil, ou même le plus joyeux des êtres vivants se serait laissé mourir par désespoir et par dépit.

« Hakkatsu, ils n’ont pas de Pokémon volant, et ils sont trop fatigués pour continuer à pied. Prends-les sur ton dos, et suis-moi… Récupère aussi les vivres. »

Sans se faire prier, le Dracaufeu ramassa les sacs pour décharger les deux humains de leur fardeau, puis pencha le cou en avant pour s’aplatir un peu, invitant ainsi Tsubaki et Alvaro à monter. Une fois hissés sur le dos du Dragon, avec une certaine appréhension, semblait-il, ils le regardèrent, ce que le saurien prit pour une invitation à décoller. D’un battement puissant, il s’éleva, suivant de près son maître juché sur le Dracolosse. Au bout de quelques minutes, une rivière qu’entourait une végétation d’un vert rassurant apparut, gonflant le cœur de chacun d’un enthousiasme nouveau, et d’une perspective de sortie salutaire.

Le Dragon Master et sa monture se posèrent en douceur près de l’eau, tandis que le Dracaufeu, à quelques mètres de là, faisait de même. Le Dragon leur rendit les vivres, puis bailla à s’en décrocher la mâchoire. Peter le rappela, puis alla boire un peu en plaçant ses mains en soucoupe directement dans la rivière. Kairyuu ne se fit pas prier pour plonger la tête dans l’eau, tout de même heureux de pouvoir se rafraîchir. Enfin, Peter reprit la parole.

« Eh bien, vous y voilà… Je pense que nous pouvons nous séparer sans crainte. Je vous laisse de quoi manger et boire, au cas où vous décideriez de poursuivre votre voyage. Quant à moi, je vais partir chercher ma disciple… Et me diriger vers un endroit où les Dragons semblent rassemblés en masse. J’espère que tout ira bien pour vous… Je vous souhaite bonne chance, et bon voyage. »

Peter avait à peine fini sa phrase que son Pokémon prenait déjà son envol, pressé de quitter cet endroit et de retrouver Yûn, qu’il avait vue tomber, lui aussi. Le Dragon Master gratifia ses cadets d’un sourire, fit un léger signe de tête en guise de salut, puis disparut en quelques courants d’air…

TOPIC TERMINE POUR MOI

[Alvaro Garay]

Peter ne m'apprenait rien de nouveau, je savais que c'était un environnement dangereux pour Aphrodite...mais l'enfermer dans une pokeball...il en était hors de question...aucun de mes Pokemon ne serait dans une pokeball. Mes deux compagnons parlaient d'une jeune fille qui était tombée ? Apparemment ils l'a connaissaient, je ne préférais pas me mettre dans la conversation.

Je murmurais quelques mots dans l'oreille d'Aphrodite, elle prit un air horrifiée mais je lui demandais de me faire confiance. Elle acquiesça et utilisa une de ses attaques sur moi discrètement. Grâce à cela, elle pouvait puiser l'eau qui était en moi. Je m'en fichais de mourir, je voulais qu'elle vive.

Peter envoya deux de ses Pokemon dans des directions différentes. Tous deux chargés d'un message pour des personnes différentes. J'admirais ces Pokemon qui faisaient ce qu'on leur demandait sans se poser de question.
Aphrodite semblait elle aussi impressionnée, je lui caressais la tête doucement. Mes lèvres gerçaient signe que je manquais d'eau mais je m'en fichais et embrassais Aphrodite sur le front.

Peter s'envola sur son Pokemon Dragon pour voir un peu ce qui nous attendait au loin. Moi et Tsubaki continuons de marcher dans ce désert qui semblait infini. Je buvais dans la gourde afin d'éviter de m'effondrer trop vite mais aussi de permettre à Aphrodite de tenir un peu plus longtemps. Après quelques minutes, Peter arriva près de nous, nous apprenant que notre enfer allait bientôt prendre fin. Un sourire illumina nos visages, enfin...nous allions sortir de cet endroit à jamais. Peter nous fit monter sur sa monture afin que nous y arrivions le plus vite possible, en quelques battement d'ailes nous voyons au loin une rivière qui s'écoulait dans ce désert de sel.

Nous arrivions devant une source d'eau fraiche et potable. Je plongeais doucement Rosélia en la tenant par la taille dans l'eau. Celle-ci était heureuse et avait l'impression de revivre. Je me désaltérais à mon tour, l'eau était vraiment la meilleur des boissons.
Peter était déjà près à partir, cette rencontre ne fut que de courte durée, mais elle restait tout de même plaisante. Je remerciais Peter pour son aide précieuse avant qu'il ne s'envole à la recherche de son amie.

Je fis aussi mon au revoir à Tsubaki et m'enfuyais de ce désert maudit avec mon Aphrodite...Je ne voulais plus y remettre les pieds plus jamais...Je retournais à Erasia où je me reposerais pendant quelques jours avant de reprendre ma quête....

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