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Message par Bahia Nur Mar 12 Mar 2013 - 2:08

Magnifique. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire ce domaine. Ce château était une des pièces maitresses de cette île paradisiaque. Pour y parvenir, il fallait d’abord passer un grand portail, surveillé par deux énormes Persians. Malgré la vieillesse du fer, les barres étaient brillantes sans aucune rouille, frottées toutes les semaines. Le reste du domaine était entouré de murets de pierres blanches et grises, taillées avec grandes précisions. Devant ces murets se trouvaient de grands bosquets de roses, les pétales bien rouges. Lorsqu’on avait le droit de passer le portail, un chemin de pierre taillée guidait les visiteurs, passant sous de grands saules pleureurs. Leurs longues branches caressaient le sol et bougeaient lentement sous les secousses du vent, laissant de faibles rayons de soleil passer entre les feuilles. Ce long chemin contournait ensuite un étang, dont l’eau claire et recouverte de fleur de nénuphar rendait le paysage plus féérique encore. Parfois avec un peu de chance il était possible d’apercevoir des Ecayon se promenant sous la surface, leurs écailles reflétant la lumière du soleil. Le chemin continuait, laissant à présent apercevoir la demeure du domaine.

Tout dans cette maison représentait le luxe. Elle avait été construite entièrement à la main, le bois et la pierre sculptée au loisir du propriétaire. Elle faisait près de trois étages, immenses. L’entrée était composée d’une haute porte en bois d’acajou, lustrée par sa teinture. Il y avait sur celle-ci une tête de Persian sculptée dans le marbre, tenant dans sa bouche le socle qui permettait de cogner à la porte. Celui-ci possédait même un rubis sur le front, comme les vrais. La base de la maison était en pierre grise, ressemblant à ceux du chemin. De la mousse s’était infiltrée entre celles-ci, donnant un air plus naturel. Le haut de la maison était construite entièrement en bois, les différentes parties étant composées des essences de bois les plus solides et les plus chers. Le toit était en ardoise rectangulaire et brune délavé, la couleur allant légèrement vers le rose. Sur le dessus ce trouvait des pics imposants, décorés de gargouilles représentant les Légendaires. Sur le devant de l’un d’eux se trouvait une cavité où on pouvait voir une impressionnante cloche, résonnant tous les dimanches.

Il n’était pas difficile de voir à l’intérieur à partir d’ici. En effet le devant de la maison était ouvert par de grandes baies vitrées, certaines possédaient des mosaïques représentant l’histoire des propriétaires de la maison. On pouvait y voir des hommes construisant la maison et creusant des grottes en compagnie de différents Pokémons, triomphant à la fin avec des joyaux pleins les mains. La plus grande d’entre elles, juste au-dessus de la porte, représentait une femme au regard bleu profond, donnant l’impression de fixer les personnes qui venaient cogner à la porte. Elle était entourée d’un halo blanc et on pouvait voir à l’arrière une forme qui rappelait étrangement Lugia.

La porte ouvrait dans le hall d’entrée, bien étroit et peu éclairé. Celui-ci débouchait sur la grande salle à manger, où il faisait déjà bien plus clair. Un imposant lustre était accroché au plafond, où des chandelles brillaient. La table en dessous paraissait petite à comparer du lustre de cristal, celle-ci était recouverte d’une grande nappe rouge, rappelant les pétales des roses à l’extérieur. La pièce respirait le calme et la tranquillité, les murs étaient crèmes et le plancher en céramiques blanches apaisait le regard. Les murs étaient décorés de grands tableaux rappelant les mosaïques, tous représentants des portraits des propriétaires, certains étant morts depuis bien longtemps déjà.

Mais tout cela, Bahia ne l’avait pas vu.

Non. Dès le moment qu’elle avait traversé, le portail, la jeune femme avait été dans la brume. La dresseuse marchait sans rien voir, uniquement concentrée sur la porte. Elle entra sans cogner, déboulant dans la salle à manger. Elle s’était réveillée lorsqu’une femme avait traversé la porte au fond de la pièce, toutes deux se figeant à ce voyant l’une et l’autre.

Cette femme était incroyablement belle. Elle avait de longs cheveux bruns et bouclés, arrêtant à sa taille. Elle avait une peau claire et exempte d’impureté, sans aucune ride. Ses yeux bleu foncé donnaient l’impression à ceux qui les regardaient d’y plonger comme si c’était de l’eau. La dame avait une bouche en cœur, avec des lèvres recouvertes de rouge à lèvres rose pâle. Le reste de son visage était aussi maquillé, ses paupières recouvertes de fard aussi bleu que ces yeux, ses longs cils épais donnant à son regard une touche plus intense. Elle était bien en chair et son ventre donnait l’impression d’être légèrement rebondi malgré la robe à corset qu’elle portait. Celle-ci était vert pâle, le haut du corset était brodé de dentelle et le bas était légèrement bouffant. On ne pouvait avoir de doute sur son rang, elle dégageait la noblesse et la richesse, un imposant collier de perles brillant autour de son cou. Mais ce beau visage était déformé par la surprise et la crainte, fixant toujours la jeune femme devant elle. Jeune femme qui lui ressemblait tellement.

Le temps s’était arrêté pour Bahia. Ses mains tremblaient alors qu’elle murmurait d’une voix qui lui paraissait plus dure que ce qu’elle aurait voulu.

-‘ Ma… maman ? ‘

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Message par Bahia Nur Mar 19 Mar 2013 - 2:17

C’était bien elle. La jeune femme laissa tomber ses épaules d’un mouvement lâche, son regard fixant sans ciller celle qui l’avait mise au monde. Bahia avait traversé trois pays pour la rejoindre, après de nombreuses aventures. Elle avait mis presque un mois pour un voyage qui aurait duré normalement moins de deux semaines si elle avait pris de bons transports. Elle n’avait pas eu de mal à retrouver sa nouvelle maison, elle était la plus luxueuse du coin. Elle n’avait pas eu du mal non plus à savoir que ce n’était pas vraiment à elle, mais plutôt à un grand marchand. Elle l’avait apprise de son voisin, qui l’avait vu observé depuis la grille. Rubis avait trainé derrière elle tout le long qu’elle avait marché, incapable de dire quoi que ce soit. Bahia était renfermée sur elle-même depuis son arrivée dans la ville, il savait que tenter de parler avec elle se solderait par un échec. Alors il observait son état de loin, laissant celle-ci prendre ses décisions elle-même. Sa dresseuse avait besoin d’être seule à seule avec sa mère, il décida donc finalement de rester dans l’entrée de la maison. Il suivait le déroulement par la pensée, toujours aussi en colère. Il espérait que cette femme qu’il n’avait jamais vue ait une bonne raison pour cette fuite, sinon il entrerait dans cette pièce et lui montrerait son dégoût. Pour l’instant il se contenait, peut-être avait-elle réellement des raisons particulières.

Bahia ne disait rien, fixant toujours sa mère. Celle-ci respirait rapidement et semblait fortement mal à l’aise. Peut-être croyait-elle que sa fille aurait abandonné après ce qui s’était passé sur l’autre île. Elle se calma rapidement et reprit ce visage de marbre parfait que la dresseuse avait l’habitude de voir, avec cette espèce de petit regard hautain qu’elle prenait tout le temps. La jeune femme fronça les sourcils, forçant sa mère à regarder ailleurs et à prendre un autre air. Bahia ne considérait pas celle-ci en position pour jouer les grandes dames. Le silence dura de nombreuses minutes, donnant l’impression à la jeune femme qu’il venait de passer plus de 10 ans. Sa mère avait bien changé depuis qu’elle l’avait, plus ronde et visiblement plus superficielle, se parant d’artifices coûteux même si elle n’était pas dans une soirée. Et puis si ce riche marchand avait de quoi se payer cette maison, il avait de quoi gâter la femme qui vivait sous son toit. Mais sa rondeur était étrange, Bahia avait un drôle de pressentiment. Seul son ventre semblait vraiment rebondit… en baissant le regard pour l’observer, elle vit alors quelque chose qui lui donna l’impression de sentir son cœur tomber au fond de sa poitrine.

Une bague de mariage.

Mais pas celle de son père. Non, celle-là il y a longtemps qu’elle ne le portait plus. Celle-ci était bien plus jolie, il fallait l’avouer. L’homme qui la lui avait mise au doigt avait beaucoup de moyens. Sa mère remarqua son regard et tenta de la cacher en la mettant derrière son autre main, mais Bahia en avait amplement vu. Une bague en or rose, brillant de mille feux. Il devait bien y avoir des centaines de diamant dessus, minuscule. Et que dire de cet imposant rubis qui volait la vedette aux diamants, une pièce qui valait extrêmement cher. Bahia avait tentée de se rassurer en se disant que ce marchand l’avait accueilli comme ami, elle s’était visiblement trompée. Cela la faisait bouillir de rage intérieurement, elle tentait de se calmer, mais elle lui en voulait tellement que cela devait se voir dans son regard, sa mère se braquant à son tour. Essayant de contrôler sa voix, Bahia coupa sèchement le silence.

-‘ Eh bien, bonjour maman ! J’te dérange pas trop ? C’est une belle bague que tu as là, tu me montres de plus près ? ‘

Elle n’avait pas réussi à cacher sa colère. Le visage de sa mère devint rouge à son tour, celle-ci levant bien haut la tête en lui lançant un regard menaçant. Bahia regretta immédiatement son geste, mais c’était fait. À présent il y avait fort à parier qu’elles ne seraient pas capables de réparer les pots cassés. La voix de sa mère résonna dans son crâne, prise entre le fait qu’elle se sentait intimidée par celle-ci et qu’elle envie de lui mettre une gifle en même temps.

-‘ Oh, tu as trouvé la maison finalement, j’en suis très contente ! Dommage que tu n’es pas vraiment changé, ton père est vraiment un idiot, il ne sait plus quoi faire de toi lui non plus. ‘

Celle-ci leva la main et fit mine d’observer la bague face à la lumière, le reflet créant des ombrages rouges sur les murs. Bahia ne répondit rien, trop choquée à présent pour réagir. Elle avait les deux pieds figés au sol, son corps lui donnait l’impression de peser bien plus lourd. La jeune femme respirait lentement et laissait sa mère faire son petit numéro, celle-ci astiquant ensuite sa bague avec un petit chiffon de satin d’un air satisfait.

-‘ Une belle bague, n’est-ce pas ? Ton père n’aurait jamais pu m’en offrir une aussi jolie. Enfin, croyais-tu que je vous attendrais éternellement ? Ton père est un imbécile qui ne m’aimait plus et ma propre fille ne m’écoutait même pas. Quand je suis partie, tu n’es même pas venu me visiter une fois ! Et tu crois que parce que tu as supposément changée à cause d’un caillou et que ton père ne veut plus de toi que je vais te prendre ? J’ai trouvé un homme qui m’aime et s’occupe de moi, pas qui passe ces grandes journées à entrainer sa petite fille à devenir un monstre. ‘

Bahia ferma les yeux. Il n’y avait vraiment plus moyen de revenir en arrière. Sa mère s’était sauvée pour l’éviter et pour rejoindre son nouveau mari. Elle était en train de recommencer une nouvelle vie, sans elle. Et son ventre… oui il n’y avait pas de doute, sa mère évitait visiblement ce sujet, mais elle devait être enceinte. Cette nouvelle aurait été fantastique… si elle avait pu dire que c’était son petit frère ou sa petite sœur, or elle en doutait. Le ton et les paroles de sa mère étaient sans équivoque, elle ne voulait pas d’elle dans ce nouveau décor. Bahia se rendait compte à quel point son passé avait brisé bien des choses. Elle ne se souvenait pas vraiment de tout cela, mais sa mère s’en fichait bien. La dresseuse savait bien qu’elle avait dû agir comme son père et la traiter comme une moins que rien, elle le regrettait vraiment. Elle aurait voulu lui montrer qu’elle avait changé, mais vu son regard fermé, elle n’avait aucune chance de plus. Cette bague qui brillait toujours à son doigt lui donnait mal au cœur, elle ne voyait que cela. Il était l’élément qui la bloquait dorénavant. Cette réalité la fit chavirée un peu, Bahia du mettre sa main sur une chaise pour se retenir. Elle aurait tellement voulu que cela se passe différemment. Elle tenta de se retenir, mais des larmes coulèrent sous ses joues, silencieuses. Sa mère parut un moment déstabiliser par ses pleurs, l’observant d’un air surpris. La Bahia qu’elle connaissait n’aurait jamais pleuré ainsi, elle serait partie sans un mot. La jeune femme profita de cette surprise pour tenter de décrocher de cette bague maléfique qui attirait son regard et elle parla à voix basse, celle-ci tremblant légèrement.

-‘ Je te le jure … J’ai changé ! J’ai voyagé tout cela pour te revoir, pour qu’on vive ensemble… pour reprendre ce que j’ai ignoré, et bafouée. ‘

Sa mère parut hésiter, pendant quelques secondes. Puis la voix de son mari derrière lui fit reprendre ce regard sec et dur. Elle pointa de son doigt avec la bague la sortie derrière Bahia, reprenant d’une voix néanmoins moins assurée.

-‘ Sors d’ici, je m’en fiche. J’ai enfin la vie dont j’ai toujours rêvé. J’ai fait une erreur d’adolescence, ton père paraissait si puissant, ça m’a attirée au début et je voulais sortir de Terros. Maintenant c’est fini. Tu n’as plus rien en rapport avec moi. ‘

Bahia voulut répondre quelque chose, mais sa mère pointa avec insistance la sortie avec … cette foutue bague. La colère revint aussi vite qu’elle l’avait quittée, ses émotions tourbillonnant dans tout les sens. Elle se préparait à sortir, le cœur très lourd.

-‘ … Mais qu’est que c’est que… cette chose !? ‘

Rubis était subitement entré dans la pièce, ayant perdu toute patience. Passant devant Bahia qui ne réagit pas, il se jeta littéralement sur sa mère. La dresseuse observa son Pokémon sans rien dire, n’ayant même pas le réflexe d’aller le chercher. Il mordait la main de sa mère alors que celle-ci se débattait, lâchant prise après quelques secondes. Sa mère lui lança un regard colérique et se préparait à lui donner un coup de pied… mais elle se rendit compte avant qu’il lui manquait quelque chose au doigt. Elle leva celle-ci d’un air ahuri, posant ensuite son regard sur le Ténéfix qui mâchouillait avec plaisir quelque chose.

Il mangeait la bague.

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Message par Bahia Nur Mar 26 Mar 2013 - 0:59

La colère se voyait dans ses yeux
Moi j’en riais
Rubis était joyeux
Elle me demanda de partir à jamais


J’attrapai Rubis et me mis à courir
Sans regarder derrière
Me concentrant sur ce qu’il me restait à parcourir
Je n’étais plus son héritière


J’entendais la voix d’un homme
Qui hurlait dans le lointain
Je sentais son amertume
Dans son ton hautain


J’avais passé le portail en fer
Toujours fuyante
Je m’éloignais de cet enfer
Cette maison ne serait jamais accueillante


Enfin dans une autre ruelle
Je vis que personne ne nous suivait
Je m’enfonçai plus loin dans la citadelle
Le cœur à présent défait


Que faire à présent ?
Sortir d’ici le plus vite possible
Tenter de disparaitre rapidement
Vers un endroit plus agréable


Rubis tentait de me rassurer
Mais il n’y avait rien à faire
Je me sentais brisée
Je voulais sortir de ce calvaire


Nous marchâmes donc jusqu’au soir
Sortant de la ville pour retourner en forêt
Je lui souhaitai au revoir
Pour ensuite avancer sans arrêt


Debout parmi les arbres
Je me mis à pleurer
Plongée dans l’ombre
Je me sentais abandonnée


Mais lui était toujours présent
Rubis était mon protecteur
Il me regardait tendrement
Le plus grand des bienfaiteurs


Demain il fallait repartir
Traverser encore les pays
Retourner chez mon père pour l’avertir
De retour dans ma patrie


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