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[ Clos ] A Handful Of Rain [Mariza]

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Message par Edward Harris Lun 12 Déc 2016 - 23:40

Il pleuvait. Encore. Oh, Edward ne se plaignait pas du temps. Après tout, la région était un des seuls endroits au monde où il faisait beau plusieurs fois par jour. Entre deux averses. Au moins, Spike s'amusait. Il sautait dans les flaques, se roulait dans l'eau boueuse, et courait comme un fou dans tous les sens. Son dresseur le laissait faire, naturellement. Le pauvre Nidorino était cloîtré en ville depuis trop longtemps. Enfin, ça faisait déjà plusieurs jours qu'ils avaient quitté la Nouvelle-Gilnéas, et son enthousiasme n'avait pas diminué d'un iota. Il ne semblait pas non plus fatigué, alors qu'Edward était sur les rotules. Il avait même attrapé un rhume et était pris de quintes d'éternuements toutes les cinq minutes qui commençaient sérieusement à le fatiguer.

Il s'était porté volontaire pour cette petite expédition, pourtant. Les prix de certaines plantes médicinales avaient flambé en ville et le petit dispensaire de Riggs n'avait pas les moyens de s'en procurer. Plutôt que de faire sans – c'était possible, mais pas idéal – le Terrosien s'était porté volontaire pour partir à la cueillette. Riggs et Lorenta pouvaient se passer de lui quelques jours, après tout, et il était le plus à même d'identifier ce qu'il cherchait. Et puis ça lui changeait les idées. Il commençait à tourner en rond, en ville, comme Spike. En hiver, les plantes se faisaient plus rares,  et il avait été obligé de s'aventurer assez loin dans les plaines humides pour mettre la main dessus. Il avait cependant fait une récolte suffisante pour tenir un moment et allait bientôt pouvoir penser à rentrer.

Une colonne de fumée au loin attira son attention. Au vu de la météo, il semblait assez douteux qu'il se soit agi d'une marshmallow party autour d'un feu de camp. Il échangea un regard avec Spike. Ce dernier pensait la même chose que lui : il valait mieux aller voir. Le Pokémon partit en éclaireur, son dresseur le suivant de loin, restant aussi prudent que possible. Il était seul, ce n'était pas le moment de se faire sauter dessus par une bande de détrousseurs.  Lorsque Spike revint, il semblait en colère.

_ Alors ? Il y a des gens ? Demanda Edward.

Le Pokémon fit non de la tête. Edward capta une autre impression dans les pensées de son compagnon. La mort.

_ Ok… On y va.

Effectivement. Il ne restait rien ni personne. Le Tauros qui avait tiré la charrette avait péri, criblé de flèches. Ses propriétaires – du moins c'est ce qu'Edward pensait – ne se portaient pas mieux. Celui, ou ceux, qui les avaient attaqués avaient apparemment emporté tous les objets de valeur qu'ils avaient pu trouver, avant de mettre le feu au véhicule. La pluie avait éteint les flammes, mais la carcasse fumait encore. Tout ça ne s'était pas passé bien longtemps avant son arrivée. Il soupira.

_ On se casse, Spike.

Le Nidorino grogna.

_ Nan, les types qui ont fait ça doivent pas être bien loin, j'ai pas envie qu'ils nous tombent dessus. Parce que si ils sont douze on aura l'air malin, que tu les attendes ou pas, répondit-il à un nouveau grognement.

Il attrapa une des balls accrochées à sa ceinture et fit apparaître Gale, qui lui fit aussitôt savoir son mécontentement d'avoir été appelé sous la pluie.

_ Oh, ça va, tu vas pas fondre… J'veux juste que tu fasses un petit tour, que tu me dises si il y a des gens autour. Et t'approche pas trop, ok ?

Le Nosferalto revint quelques minutes plus tard. Il avait repéré une autre charrette à l'Ouest, qui se dirigeait plus ou moins dans leur direction, mais pas de bandits ou autres criminels. Du moins pas dans leur voisinage direct. Edward renvoya la chauve-souris bien au sec et partit dans la direction qu'elle lui avait indiqué. Il semblait assez peu probable que la charrette en question soit responsable du carnage qu'il avait sous les yeux. Sinon elle se dirigerait dans la direction opposée. Enfin logiquement. Par contre, il se sentirait peut-être un peu plus à l'aise si il n'était pas complètement seul, maintenant qu'il savait que des gens mal intentionnés se baladaient dans les environs.

Il rejoignit la charrette quelques minutes plus tard. Il s'agissait d'une petite charrette de marchands, elle aussi tirée par un Tauros. Rien de bien alarmant donc, et puis l'homme et la femme qui étaient assis sur le siège avant du véhicule n'avaient pas l'air bien méchants. Il ne voyait pas le contenu de la charrette, mais il semblait peu probable qu'elle soit rempli à ras bords de mercenaires armés jusqu'aux dents, après tout. Il s'approcha tranquillement, et, une fois à quelques pas, s'arrêta et leva ses deux mains ouvertes pour bien montrer que ses intentions étaient on ne peut plus pacifiques.

_ Un convoi a été attaqué un peu plus loin, entama-t-il sans plus de cérémonie en montrant l'endroit d'où il venait.

Il laissa un moment au conducteur pour discuter à voix basse avec la femme à côté de lui avant de reprendre.

_ J'aimerais vous accompagner, si ça vous convient. Pour être honnête, ça m'a fait passer l'envie de voyager seul.

_ Vous êtes qui, déjà ? Demanda l'homme, à peine aimable. Et qu'est-ce que vous faites tout seul au milieu de nulle part ? Et comment je sais que vous allez pas me poignarder dans le dos pour me voler mon chargement ? Hein ?

_ Je m'appelle Edward Harris. Je suis apothicaire, un peu médecin aussi, je suis venu pour chercher des plantes, fit-il en montrant la besace en toile de jute qu'il portait à l'épaule et dans laquelle il avait rangé sa cueillette. Je rentre à la Nouvelle-Gilnéas. Et… Vous le savez pas. Mais je me sentirais vraiment mieux avec un peu de compagnie. Et puis on voyage tous en direction de l'Est, non ? S'il-vous-plaît ?

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Message par Mariza Jeu 22 Déc 2016 - 23:02

J’écoutais tomber la pluie sur la toile de notre caravane, incapable de dormir à cause du bruit et d’autres désagrément lié à mon état - la lourdeur et l’inconfort, le froid, la faim, les nausées. Au moins, j’avais eu la chance de trouver des voyageurs pour m’accompagner, et même me conduire directement dans un port au Sud. Démanta était peut-être géniale, mais elle ne pouvait pas me porter en rampant sur une aussi longue distance. J’étais donc transportée sans effort, aux frais de la princesse - non, c’était faux, j’avais proposé mes services en tant que garde du corps, mais il me semblait bien que ni la marchande ni son mari n’y avait vraiment cru. En tout cas, il m’avait laissée monter dans leur carriole, avec leur gros tas de tissus et matières textiles en tout genre, allant de je ne sais où pour les vendre à ça ne m’intéresse pas.

Nous nous arrêtâmes au milieu des Piémonts, sans qu’aucun bruit ne m’indique un obstacle, ou qu’une pause n’ait été annoncée ou proposée par mes chauffeurs. Située juste derrière eux, je pouvais entendre les conversations, mais pas voir l’extérieur… J’entendis un homme parler, et notre conducteur chuchota quelques mots qui nous étaient adressés, à sa femme et moi.

“Il y aurait du grabuge devant… À moins que ça ne soit une ruse. Gardez des armes à portée…”

J’attrapai un des mes couteaux et fixai l’arrière du fourgon, au cas où un individu ou un groupe n’ait l’idée saugrenue de sauter dedans. La voix inconnue reprit, un peu atténuée par le son incessant de la pluie sur la toile. Je n’avais pas pu entendre ce qu’il avait dit, mais notre accompagnant répondit d’une manière bourrue, gagnant du temps tandis que ma bienfaitrice m’expliquait la situation, en murmurant, presque sans tourner la tête vers moi.

“Un homme demande à faire la route avec nous… Vous pensez qu’on peut le laisser monter avec vous ?”

“Qu’il vienne… et qu’il essaye de voler quoi que ce soit, il le regrettera assez vite.”

La femme acquiesça, ayant elle aussi attrapé un bâton de voyage qu’elle gardait caché derrière elle, au cas où. Son époux fit part de notre décision commune à l’inconnu.

“Nous n’allions pas vraiment vers la Nouvelle-Ginéas, mais on peut faire un détour. Montez derrière.”

Je fronçai les sourcils en entendant parler de ce changement d’itinéraire. Je gromellai quelques mots.

“Il y a un port là-bas ? On peut se rendre sur l’île du Poisson ?”

“Oui”, répondit la marchande, n’ayant pas besoin d’en dire plus pour m’apaiser.

L’homme qui nous avait arrêtés monta finalement dans le chariot couvert, et prit place en évitant la marchandise et moi-même. Il eut peut-être l’air surpris de voir qu’il n’était pas le seul voyageur embarqué dans ce véhicule, mais comme je ne lui avais adressé qu’un regard avant de me replonger dans l’observation de la couverture sous laquelle je me peletonais, je ne pus pas le dire. En revanche, même sans me tourner vers lui ou lui accorder des signes visibles d’attention, j’étais prête à lui couper la main s’il s’avérait qu’il tentait un mauvais coup.

Le maître du Tauros donna le signal du départ, et le Pokémon de trait se remit en route. Le silence n’était brisé, inlassablement, que par le bruit de la pluie.

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Message par Edward Harris Sam 24 Déc 2016 - 17:30

Lorsque le marchand finit par accepter, après une hésitation compréhensible et maintes concertations et précautions – Edward avait bien vu le bâton que la femme à côté de lui avait attrapé  dans son dos – le jeune homme le remercia d'un simple signe de tête.

_ Si il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour me rendre utile, faites moi signe, proposa-t-il simplement.

Il sauta à l'arrière du chariot et découvrit l'autre passagère. Enfin plutôt les autres passagers, puisque la femme semblait elle-même transporter un petit voyageur. Comme elle était emmitouflée dans une  grande couverture, il était difficile de déterminer depuis combien de temps elle était enceinte, mais son ventre rond ne laissait aucun doute possible. Il la salua d'un signe de tête à laquelle elle répondit par un regard qu'il aurait volontiers qualifié d'hostile si il s'en était soucié. Il avait eu de la chance. De toutes les charrettes sur lesquelles il aurait pu tomber, il avait atterri dans celle qui transportait exclusivement du tissu et autres textiles divers. Autant dire que le voyage allait être beaucoup plus confortable que si il était tombé, disons, sur des marchands d'épées. Ou d'oursins. Alors que Spike sautait à sa suite, il se tourna vers lui et s'accroupit.

_ Tes pattes, fit-il en attrapant un pan de son manteau. Oui, elles sont dégoûtantes, et j'ai pas envie que tu salisses tout.

Le Nidorino finit par se laisser faire à contrecœur puis se roula en boule dans un coin pour se reposer. Edward, quant à lui, s'assit contre un tas de tissu posé en vrac, le plus loin possible de la future maman qui ne semblait pas vouloir être dérangée.

L'heure qui suivit passa dans un silence pesant. Le Terrosien s'était senti plutôt mal à l'aise les premières minutes mais s'était rapidement détendu et se laissait depuis bercer par le grondement de la pluie sur la toile au dessus de lui. Il avait fini par sortir de son sac un carnet et une mine de plomb. Pour une fois qu'il ne trouvait rien à faire de ses deux mains, c'était l'occasion rêvée pour écrire un petit mot à Lyse.

Il se demandait où la pyromancienne pouvait bien se trouver en ce moment. Il espérait qu'elle était en pleine exploration d'un endroit mystérieux, ne serait-ce que pour les étoiles qu'il verrait dans ses yeux lorsqu'elle lui raconterait. Il ne savait pas trop quoi écrire, et n'avait aucune envie de se perdre en banalités qui ne lui ressemblaient pas, aussi se contenta-t-il de lui raconter les événements des derniers jours, sans oublier de citer, avec humour, la future maman renfrognée qu'il avait en face de lui en ce moment même. Il termina sa lettre en disant qu'il quitterait bientôt la Nouvelle-Gilnéas, et qu'il projetait de repasser par l'auberge du Chat pour passer un peu de temps avec elle.

Ayant terminé, il déchira la page du carnet et la plia en deux pour la ranger dans sa poche. Il avait hâte d'être rentré en ville pour l'envoyer. Comme ça, au moins, il ne pourrait plus reculer le moment où il la reverrait. Une promesse était une promesse, et ses états d'âme ne la le feraient pas la briser.

Il reporta son attention sur la femme assise à quelques mètres. Elle n'avait vraiment pas l'air en forme. Edward n'était pas franchement motivé pour engager la conversation, après tout l'autre passagère n'avait pas une attitude des plus engageantes, mais d'un autre côté, il avait promis de rendre service s'il le pouvait. Il pourrait toujours considérer ça comme un premier remboursement de sa dette envers la caravane.

_ Nausées ? Demanda-t-il simplement. Vous êtes à combien de mois ?

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Message par Mariza Dim 15 Jan 2017 - 21:47

L’inconnu s’était installé avec son Pokémon, et notre voyage avait repris dans le silence. J’entendais parfois nos conducteurs discuter à l’avant mais ne prêtai pas attention à leurs propos. J’étais juste fatiguée et courbatue, et surtout pressée d’arriver. Par ailleurs, je gardai le nouveau venu à l’oeil, même si j’avais l’air de dormir. Il avait l’air assez inoffensif - il s’était même mis à écrire, et je pouvais donc voir ses mains sans craindre une attaque surprise. Il y avait aussi son animal, qui paraissait endormi mais faisait peut-être semblant, comme moi… Peut-être était-ce la responsabilité de porter un futur être qui me rendait aussi méfiante voire parano. Ou alors, plus probable, c’était la faiblesse causée par ce parasite qui me forçait à être à l'affût, faute de pouvoir compter sur mes réflexes habituels.

Sentant peut-être que je pensais à lui grâce à un quelconque lien spirituel bébé-maman, la bestiole commença à s’agiter, me faisait plier les jambes et grommeler par réflexe à cause de la gêne. Les crampes et l’envie d’uriner toutes les quinze minutes me faisaient régulièrement regretter d’avoir cédé à la tradition de ma tribu. Incapable de rester concentrée sur l’autre homme, je commençai à me tortiller en grimaçant et à me masser l’estomac pour tenter de faire passer les douleurs. Cela attira évidemment l’attention.

"Nausées ?" entendis-je de l’autre côté du chariot. "Vous en êtes à combien de mois ?"

“Non mais de quoi j'me mêle” pensai-je en ramenant la couverture vers moi pour cacher un peu mieux mes rondeurs, et en essayant tant bien que mal de m’immobiliser, respirant à fond pour calmer mon corps et mon passager. Le parasite ne l’entendit pas de cette oreille, cependant, et j’eus un haut-le-coeur qui sembla confirmer les soupçons de mon accompagnant. Je déplaçai un peu ma couverture pour laisser apercevoir la lame de mon couteau, et murmurai entre deux respirations rauques.

"N’approchez pas ! Urgh ! "

C’en était trop. Le futur petit salopard, qui avait fort intérêt à être une saloparde s’il espérait vivre plus qu’une heure à l’exterieur de moi, avait décidé de faire la fête sans me prévenir. Je frappai la toile en direction des conducteurs avec précipitations.

"J’ai besoin d’une pause, arrêtez la charette", expliquai-je d’une voix rauque en me tenant le ventre, et en commençant à sortir par l’arrière, passant devant l’inconnu, sans même attendre que le Tauros qui nous tirait ne s’immobilise.

Il me fallait de l’air, il fallait que je marche, peut-être que ça irait mieux. Je sautai-trébuchai du chariot, un peu faible sur mes jambes lourdes, gémissant des insultes envers un peu tout et n’importe quoi. Rajeev, le bébé, la carriole pas assez confortable, le Tauros qui n’allait pas assez vite, le mauvais temps, le mec qui nous avait rejoint en route, Emera, ma mère - mais comment avait-elle pu en vouloir DEUX ??! Je marchais distraitement autour du véhicule en me massant le dos. La marchande m’avait rejointe, sans doute poussée par un élan de solidarité féminine.

"Madmoiselle, l’homme… Il a dit être médecin. Peut-être qu’on pourrait lui demander s’il peut vous aider avec la douleur."

“Plutôt mourir”, voulus-je répondre avant d’avoir une crampe qui me plia en deux. “Je te hais, bébé de malheur, va pour le médecin”, corrigeai-je. J’acquiesçai, et pas après pas, je rejoignis l’arrière de la charrette, puis posai la tête contre le bois frais et mouillé.

"À peu près sept mois", soufflai-je, "et c’est plutôt des crampes. Des bonnes grosses crampes de sa mère."

Haha, c’est moi sa mère en fait, m’entendis-je délirer, sans être sûre de si je l’avais fait à voix haute ou non. Peut-être allait-il aussi falloir vérifier que je n’avais pas attrapé la fièvre par dessus le marché.

[Emera est la cheffe de Mariza, c’est elle qui lui a dit “reviens enceinte ou ne reviens pas”, d'où le fait qu'elle fait partie de la liste des gens que Mariza n'aime plus trop trop en ce moment ^^]

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Message par Edward Harris Lun 16 Jan 2017 - 12:37

Elle le menaçait avec un couteau. Formidable. Une fois de plus il aurait mieux fait de s'occuper de ses affaires et surtout, oh, surtout pas, se mêler des histoires des autres et essayer de les aider. Le jeune homme se demandait parfois pourquoi il avait choisi de consacrer sa vie à soigner les gens quand ils étaient… Comme ça. Son premier réflexe fut néanmoins de poser doucement sa main sur la nuque de Spike qui avait bondi sur ses pattes lors de l'éclat de voix de la future maman. Il regarda ensuite fixement la femme, toute trace d'amabilité ayant disparu de son visage.

_ Et vous comptez faire quoi avec ça ? Cracha-t-il en désignant le couteau du menton. Moi aussi j'en ai un, vous voulez faire un concours ? Vous inquiétez pas, je bougerai pas d'un pouce. Démerdez vous. Putain, ajouta-t-il pour lui-même, mais depuis quand les gens sont aussi c…

Il ravala la fin de sa réplique car la femme demanda l'arrêt du véhicule et lui passa devant comme une flèche, se cassant à moitié de la figure en sautant de la charrette. Edward fit mine de se lever pour la suivre mais se ravisa aussitôt. Il n'avait pas franchement envie de se faire suriner pour excès de compassion, et puis de toute manière elle n'avait qu'à continuer à en baver, ça lui apprendrait peut-être à ne pas être une harpie hystérique. Il resta donc confortablement assis et ferma les yeux, grattant lentement Spike derrière les oreilles.

Le retour de la femme le tira de sa rêverie. Elle avait visiblement changé d'avis puisqu'elle lui avait donné les informations qu'il lui avait demandé quelques instants plus tôt. C'était bien la peine de l'avoir menacé, tiens. Il tourna le regard dans sa direction. Elle, ne le regardait pas. Pour être honnête, elle n'avait pas vraiment l'air en état de garder la tête droite. Le regard inquiet de la marchande, qui l'avait, a priori, dirigée vers lui, termina de le convaincre. Il laissa échapper un long soupir et se leva.

_ Je vous promets, lança-t-il en pointant un index accusateur vers sa nouvelle patiente, vous me ressortez un couteau et je me casse d'ici. Il va falloir qu'on fasse une petite pause, ajouta-t-il à l'attention de la marchande, cette fois. J'ai de quoi m'occuper d'elle, mais il va me falloir un peu de temps pour tout préparer. En attendant si vous pouvez essayer de l'installer un peu mieux que ça. Vous transportez littéralement des tas de tissus, vous allez bien réussir à faire un truc à peu près confortable, non ? Il va me falloir de l'eau aussi, ça devrait pas trop être un souci dans le coin.

Alors que la femme acquiesçait et grimpait dans la remorque, Edward en descendit et attira son sac jusqu'à lui, utilisant la plate-forme en bois comme une paillasse improvisée. Il fouilla un moment avant d'en sortir une racine biscornue, dans laquelle il coupa plusieurs grandes tranches qu'il hacha menu avant de rassembler le tout dans une petite coupelle métallique. Il remercia d'un signe de tête le conducteur du chariot qui, sur la demande de sa femme, lui apportait une gourde pleine, et en versa une petite quantité sur la préparation avant d'utiliser le manche de son couteau comme pilon pour broyer le tout. Lorsque le mélange fut homogène, il attrapa un tout petit flacon rempli d'une poudre brune. Il en préleva une infime quantité de la pointe de son couteau, qu'il ajouta à la mixture en remuant. Il termina en goûtant la pâte blanchâtre qui le fit grimacer, puis, satisfait, rejoignit la future maman et lui tendit la coupelle en s'agenouillant près d'elle.

_ Pour la douleur, et les nausées. Je vous préviens, ça pique.

Il retourna à son plan de travail de fortune et fit chauffer une tasse d'eau à l'aide de la flamme éternelle qu'il gardait dans sa lanterne.

_ Je suppose qu'on vous l'a déjà dit et que vous vous en fichez, mais c'est dangereux de voyager dans votre état, commenta-t-il sans lever les yeux de son ouvrage. Je veux pas savoir pourquoi. Mais il faut que vous vous reposiez, le bébé risque de sortir trop tôt si vous vous surmenez. Tenez, fit-il quelques minutes plus tard en lui tendant une tasse fumante qui dégageait une douce odeur fruitée. Ca va aider à calmer les crampes. Et à vous détendre, ça vous fera pas de mal. Et au bébé non plus.

« Et à moi non plus », ajouta-t-il pour lui-même en allant rassembler ses affaires. Lorsqu'il eut terminé, il alla faire signe au couple de marchands qu'ils pouvaient repartir, sans oublier de les remercier de leur coopération, avant de rejoindre la femme dans la remorque.

_ Donnez-moi votre main, fit-il en la prenant d'autorité.

Il la tint quelques secondes, le temps de prendre le pouls, puis la laissa tomber et plaça sa propre main sur son front pour vérifier qu'elle n'avait pas de fièvre. Satisfait, il lui fit simplement un signe de tête et retourna s'asseoir.

_ Vous vous sentez comment ? Enfin j'veux dire… A part que vous vous sentez pas bien du tout. Rien qui vous semble anormal ? Inquiétant ? Je travaille dans une infirmerie à la Nouvelle-Gilnéas. A moins que vous soyez vraiment dans l'urgence, ce serait vraiment bien qu'on puisse vous examiner correctement. Des femmes à sept mois j'en ai vu quelques unes, vous faites pas franchement partie des bien portantes.

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Message par PNJ Lun 16 Jan 2017 - 23:18

[ Message d’intervention du PNJ suite à la demande de Mariza ici ]

Tandis que la charrette était à l’arrêt, le couple conducteur en profita pour s’occuper de leurs bêtes : l’homme vérifia l’attelage de ces montures alors que sa compagne prenait le temps d’observer les environs, sait-on jamais. C’est alors qu’elle vit une ombre non loin de là. La vue légèrement embrumée par la fatigue, elle ferma à plusieurs reprises ses paupières pour mieux observer la bête au pelage marron. La créature ayant vu l’humaine, hennit avant de s’enfuir.

(vous avez aperçu un Tiboudet dans la région des Piémonts Pluvieux !)

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Message par Mariza Lun 23 Jan 2017 - 23:27

Le médecin semblait m’en vouloir de lui avoir montré clairement mon animosité (et mon arme), mais cette considération me passa bien au-dessus de la tête. J’essayais de trouver une position ou une technique pour apaiser la douleur - pliée sur le ventre, debout, allongée sur le côté, respirant à fond, massant mon dos, mes bras, mes jambes, mes fesses. Je ne pouvais pas m’empêcher de gigoter tandis que l’homme préparait je ne sais pas trop quel remède miracle. Ou poison. Je jetai un oeil sur ce que l’inconnu faisait pour m’assurer qu’il ne tentait pas un mauvais coup. En le voyant goûter sa potion, je me détendis légèrement.

L’homme s’avança et me tendit la mixture.

“Pour la douleur, et les nausées. Je vous préviens, ça pique.”

Je trempais les lèvres dans le liquide. Le goût était tellement amer que j’en eus un haut-le-coeur. Je préférai avaler le reste d’un coup en espérant très fort que c’était efficace. Je fis des signes frénétiques en direction de la gourde qu’avait gardé le soigneur, et tentai de parler en grimaçant, et avec ma gorge sèche.

“De l’eau… Passez-moi l’eau, c’est infect votre truc !”

Je récupérai la bouteille et commençai à boire à grandes gorgées pour me rincer la bouche de toute cette amertume. L’autre avait à peine levé les yeux vers moi. Il commença à me faire la leçon comme quoi c’était dangereux de me déplacer  dans mon “état”, parce que ça risquait de déclencher l’accouchement. Au point où j’en étais, je ne pensais pas que ça serait un problème, si cela pouvait atténuer la douleur et les nombreuses gênes ! Bon, évidemment, ça serait bien plus problématique de me retrouver en train de mettre au monde au milieu de nulle part, sans le soutien de mes soeurs. L’idée de devoir dépendre de ce mec bougon ne m’emballait pas vraiment. Vu sa tête, ça ne l’emballait pas non plus. Il me tendit une autre tasse, qui sentait largement meilleur que le produit précédent.

Les produits faisaient un peu effet, à moins que ça ne soit la bestiole qui commençait à se calmer. Je réussis à m’assoir un peu plus confortablement, dos à la charrette. Alors que je commençai presque à me détendre, le médecin m’attrapa la main. Je me retrouvai immédiatement en alerte, tentant de me soustraire à sa prise, mais il tenait bien, le bougre !

“Mais !”

C’était probablement pour un examen, mais il aurait pu prévenir, voire demander ma permission, que je lui aurais refusée aussi sec ! Lorsqu’il me lâcha la main, il se mit à me tripoter le front, et s’éloigna avant que je n’aie pu me débattre.

“Vous vous sentez comment ? Enfin j'veux dire… A part que vous vous sentez pas bien du tout. Rien qui vous semble anormal ? Inquiétant ? Je travaille dans une infirmerie à la Nouvelle-Gilnéas. A moins que vous soyez vraiment dans l'urgence, ce serait vraiment bien qu'on puisse vous examiner correctement. Des femmes à sept mois j'en ai vu quelques unes, vous faites pas franchement partie des bien portantes.”

Là, tout de suite, j’ai envie de vous arracher la tête ! Honnêtement, la seule chose qui me retint de répondre ça était le fait que, mine de rien, ses mixtures semblaient efficaces. D’expérience, plus c’était mauvais, mieux ça marchait. J’avais aussi appris qu’on ne vexait jamais la guérisseuse qui était en train de s’occuper de nous si on voulait vivre longtemps et sans douleur. Je rassemblais mes esprits pour répondre à la question qu’avait posée le médecin.

“Je suis… fatiguée. Aucune idée de si c’est inquiétant ou anormal ou non, c’est mon premier (et seul). Et je… urf… Je vais probablement pas pouvoir rester en ville. Je dois rentrer sur l’île du Poisson avant que la bestiole se pointe.”

J’en disais déjà beaucoup sur moi à cette personne qui était un total inconnu. J'espérais qu’il ne s’attendait pas à ce que je lui décrive tous mes symptômes plus ou moins rigolos.

“Eh, lança la voix du Marchand, à l’avant de son véhicule. Il y a un groupe qui s’approche assez vite. Peut-être rien, mais ça m’inspire pas confiance. Est-ce que vous êtes en état de vous défendre, mam'zelle ?”

Je m’entendis ricaner. J’avais proposé de protéger le chariot pour avoir le droit d’être emmenée, après tout. Même s’ils y avaient à moitié cru, le couple devait sans doute espérer que je fasse un truc maintenant qu’une potentielle menace s’avançait vers nous. Sauf que là, très honnêtement, je ne croyais pas moi-même en mes capacités... Et puis, le docteur venait de dire que je n'étais pas bien portante.

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Message par Edward Harris Ven 27 Jan 2017 - 23:16

Il y avait un petit quelque chose de dérangeant, chez cette femme. Il avait déjà rencontré des futures mères qui passaient leur temps à maudire le petit humain qui grandissait en elles. Presque à chaque fois, l'enfant à venir avait été conçu dans des circonstances bien pires que difficiles, et le désir de s'en débarrasser ne faisait aucun doute. Là c'était… Différent. Elle affichait un mépris visible pour la « bestiole », comme elle l'appelait, mais ne semblait pas le moins du monde traumatisée et avait manifestement planifié de la mettre au monde sur l'île du Poisson, et on pouvait sans trop se mouiller émettre l'hypothèse que la raison de sa présence avec lui dans la charrette était justement qu'elle voyageait pour s'y rendre. Bizarre, tout ça… Mais ça ne le regardait pas, en fin de compte. Il releva la tête vers elle et tenta un semblant de sourire rassurant.

_ Nan, dans votre état si vous étiez pas fatiguée c'est moi qui m’inquiéterais. Et puis voyager comme ça à l'arrière d'un chariot de marchandise, ça n'aide pas non plus. Si j'peux me permettre une seule suggestion : essayez de trouver un moyen de locomotion un peu plus confortable pour la fin du voyage. Votre corps, et le bébé, vous remercieront.

C'est à ce moment là que le conducteur les interrompit, leur signifiant l'approche d'un groupe non identifié… Vu le spectacle dont Edward avait été témoin au début de la journée, ça n'augurait rien de bon. Il lâcha un juron tout bas et se leva en faisant signe à la femme de ne pas bouger.

_ Restez assise, si c'est ce que je crains ils risquent d'avoir des arcs. Vous risquerez moins de finir transformée en pelote d'aiguilles comme ça. Spike, tu restes par ici, ouvre l’œil, ajouta-t-il à l'adresse du Nidorino qui hocha la tête.

Il partit vers l'avant de la charrette et demanda à la femme du conducteur de passer à l'arrière pour s'occuper de la future maman, ce qu'elle fit sans poser de questions. Il prit sa place sur le banc et tenta de trouver une issue à la situation épineuse dans laquelle ils se trouvaient.

Arrivant du Nord-Est, une petite troupe de cavaliers, dont la silhouette se dessinait à l'horizon, se dirigeait dans leur direction. Ils était bien entendu trop tard pour tenter de les passer discrètement. Ils les avaient vus, ça ne faisait aucun doute. Le conducteur avait, par instinct, demandé au Tauros qui les tirait d'accélérer le rythme, et de virer de cap vers le Sud pour mettre le maximum de distance entre eux et leurs poursuivants mais ça ne suffirait pas pour les semer, la pauvre bête devant tirer derrière elle quatre voyageurs plus la marchandise.  Edward avait beau scruter le paysage, il ne trouvait pas le moindre élément de décor susceptible de leur donner un avantage : seulement de l'herbe et de la pluie à perte de vue.

_ Ils vont nous rattraper, commenta le conducteur.

_ Je sais…

Les minutes passèrent en silence et les cavaliers furent bientôt assez proches pour qu'Edward soit en mesure de les compter. Ils étaient six, tous chevauchant des Pokémon quadrupèdes qu'ils aiguillonnaient à grands renforts de cris pour les faire accélérer.

_ Partez à droite, fit le jeune homme à l'adresse du conducteur. Si ils abattent votre Tauros, on est tous morts, essayez de les garder dans notre dos.

Alors que la charrette changeait  brusquement de direction, assez pour que les roues du côté gauche quittent le sol quelques instants avant de retomber lourdement, Edward retraversa la remorque pour ressortir à l'arrière et appela Gale à la rescousse, qui manifesta une fois de plus son mécontentement lié à l'humidité.

_ Je sais, répondit le dresseur, agacé. Tu vois celui de devant, là ? Demanda-t-il en pointant du doigt le bandit de tête, monté sur un massif Frison. Utilise Onde Folie, on va mettre un peu de bazar dans leurs rangs. Et fais gaffe aux flèches !

Le Nosferalto partit à toute vitesse dans la direction opposée au petit groupe et prit de l'altitude afin de les contourner. Il redescendit dans leur dos, et, en passant juste au dessus d'eux, émit la fameuse onde en direction du Pokémon de tête, avant de les dépasser pour rejoindre le charrette. Pendant quelques secondes, rien ne se passa, puis soudain, le Frison beugla et changea brutalement de direction, percutant le cavalier à sa gauche, qui était monté sur un Tauros. Les deux bovins tombèrent littéralement l'un sur l'autre, désarçonnant leurs cavaliers dans un chaos de beuglements. Les quatre cavaliers restants ripostèrent d'une volée de flèches qui rata Gale. L'une d'elles siffla néanmoins dangereusement près des oreilles d'Edward qui se baissa d'un coup, le coeur battant la chamade. Ils avaient au moins gagné un peu de temps.

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Message par Mariza Sam 4 Fév 2017 - 13:31

M’ayant probablement entendu rire jaune, le docteur m’annonça que je n’avais pas à bouger pour le moment. Je n’avais pas la motivation ou l’énergie de lui répliquer et de lui montrer que je pouvais me défendre et même attaquer face à des archers, merci bien… Au contraire, j’appréciai l’offre, venant d’une figure d’autorité, de rester au repos. L’homme sortit de la pièce ambulante par l’avant, immédiatement remplacé par la Marchande. Il avait laissé son Pokémon, qui se posta à l’arrière pour surveiller la situation. Je sentis alors qu’on accélérait.

La femme était apparemment venue pour s’occuper de moi. Autant cela m’agaçait, n’ayait pas la moindre envie d’être maternée comme une petite chose fragile, autant je sentais que j’avais vraiment besoin d’aide pour aller mieux. Même si elle n’avait pas l’air trop sûre de ce qu’il fallait me faire pour m’assister, elle commença à me masser doucement et à m’apporter plus de couvertures pour donner un semblant de confort à mon lit improvisé.

“Je ne connais même pas votre nom”, lança la commerçante qui semblait vouloir faire la conversation pour me distraire. Sa voix était hésitante et son sourire un peu faux. Peut-être que c’était elle-même qu’elle essayait de distraire, plutôt.

“Mariza”, répondit-je en soupirant, un peu par lassitude, et beaucoup parce que j’étais crispée et que je ne pouvais pas vraiment faire mieux pour l’instant.

“Oh. Je m’appelle Maya. Je me demandais… Pourquoi le père du bébé ne vous a-t-il pas accompagnée pour ce voyage ?”

Eurgh. Sérieusement ? Est-ce que c’était vraiment le lieu et le moment pour discuter de choses personnelles de ce genre ? Même si je pouvais comprendre que cette femme était terrifiée à l’idée d’être attaquée par… Qui est-ce qui nous attaquait, de toute façon ? J’essayais de me redresser, mais Maya me garda allongée avec un regard plein de maternalisme. Il allait falloir que ça cesse bientôt, parce que je risquais de l’envoyer balader si elle continuait. J’ignorai en tout cas sa question pour poser la mienne.

“Vous connaissez les gens qui s’en prennent à nous ? Personnellement ou de réputation, je veux dire.”

Ca sonnait bizarre, cette affaire. Notre caravane n’avait rien de particulièrement intéressant, vu de l’extérieur, pour des détrousseurs. En plus, ceux-là ne nous avaient pas tendu une embuscade, ils nous poursuivaient carrément. Je regardais le Nidorino, toujours à son poste, et me demandai si tout cela n’avait effectivement rien à voir avec l’intrus. Il aurait très bien pu nous amadouer et indiquer ensuite notre position, d’une manière ou d’une autre, à des complices. Okay, il ne m’avait pas empoisonnée, pour ce que je pouvais en juger actuellement, mais cela ne signifiait aucunement qu’il avait toute ma confiance ou même une petite partie. Mais Maya n’avait pas l’air particulièrement informée. Elle fit non de la tête, sans parvenir à cacher son anxiété. On entendait de plus en plus fort les cris et les piétinements des assaillants, par dessus le bruit de notre propre véhicule.

Sans prévenir, le chariot vira de bord, nous renversant Maya et moi (et le Nidorino) sur la cargaison. À quatre pattes, je me dirigeai tant bien que mal vers l’arrière, pour observer la scène. Six cavaliers. Le médecin refit irruption à l’intérieur pour mieux ressortir là où j’étais pour regarder, et envoya un autre de ses Pokémon à l’assaut. Le volatile fila à toute vitesse, prit les ennemis à revers, cria un coup puis revint… C’était tout ? J’étais un peu déçue, mais l’attaque invisible parvint tout de même à mettre en déroute, après quelques instants, deux des six poursuivants. En échange de quoi, cela les avait mis en colère et ils avaient officiellement lancé la charge. Quatre flèches partirent dans leur direction, et certaines nous atteignirent, se fichant dans le bois et la toile. Maya se mit à crier.

Je m’abritai autant que possible derrière la toile, bien consciente que ce n’était qu’une très mince protection. Vu la distance et les mouvements de nos cibles (plus mes petits soucis personnels), j’allais avoir du mal à faire quoi que ce soit. J’avais bien une idée, mais quelque chose me disait que le docteur n’allait pas vraiment approuver. Mais il fallait reconnaître que son produit avait fait de l’effet, et que pour le moment je n’avais plus mal partout, j’étais juste lourde. C’était le moment d’en profiter.

“Hop !”

Ni une ni deux, je sautai du chariot sans prévenir personne. J’entendis Maya hurler de surprise derrière moi, mais j’étais déjà lancée, et j’utilisais pas maîtrise de l’eau pour me créer une glissade en suspension afin d’amortir ma chute (je me retrouvais à tomber à l’horizontale plutôt que la verticale) et reprendre immédiatement de la vitesse. Une fois arrivée au sol, je dérapai et courus sur l’herbe trempée de pluie, propulsée encore une fois grâce à mes pouvoirs d’élémentale (très honnêtement, j’aurais été bien en peine sans eux), dans une direction perpendiculaire à celle de notre poursuite. Si j’avais bien vu… Oui, il était là.

“Hey toi, ramène tes sabots !”

Je sautai sur le dos du Pokémon, qui ne s’y attendait pas et se cabra de surprise. La créature faisait une parfaite monture sur ce terrain trempée : il était quadrupède et semblait apprécier la boue. Il n’était pas bien grand, mais semblait costaud. En tout cas, il n’avait pas l’air de peiner à me porter moi et mon énorme ventre. Maintenant, il fallait voir s’il courait vite : un des poursuivants s’était détaché de son groupe et filait vers moi, flèche sur la corde. Je frappai de mes talons le ventre du Pokémon pour qu’il se mette en marche, mais le poney préféra tourner sur lui-même, puis choisir une direction au hasard et se mettre à trotter. Autant ça n’avait pas l’air de le déranger que je sois sur son dos, autant il préférait tout de même aller à son propre rythme. Je soufflai de frustration, gardant un oeil sur le bandit à mes trousses et une main sur mon estomac. Même la flèche qui fila vers nous (et nous manqua) ne sembla pas effrayer ma monture. Mon plan tombait sacrément à l’eau.

“Aaaaah tu m’énerves, canasson.”

Au moins, j’étais moins secouée que dans le chariot, il m’allait donc peut-être plus simple de viser. Laissant la bête diriger la direction et la vitesse, je me concentrai sur la cible et, les mains tournées vers le sol, je commençai à ramasser de l’eau derrière moi. Je créai un genre de queue aquatique derrière nous en récupérant l’eau qui tombait du ciel et celle déjà au sol, et j’en eus rapidement un bon volume. J’en séparai une petite partie, que j’envoyais dans la tête du cheval avec suffisamment de violence pour le faire bifurquer, face à l’ennemi. La distance entre nous se réduisit avec soudain beaucoup plus de vitesse ; je lui envoyai alors le reste de ma réserve aqueuse au visage et formai une bulle autour de sa tête, bouchant son nez et sa bouche, forçant le passage du liquide dans sa gorge avec violence. Le cavalier s'étouffa, tenta de tousser et de cracher, mais je tenais bon. Je perdis simplement la maîtrise de la bulle au moment de le croiser. J’entendis l’eau tomber derrière moi, et l’inconnu s’effondrer sur l’herbe en haletant, mais je ne pris pas le temps de me retourner. Il fallait que je retourne vite à la carriole, il en restait encore trois. Peut-être quatre. Maya et son mari n'allait pas pouvoir se défendre seul si le médecin retournait sa veste.

“T’as intérêt à te laisser faire et à obéir, bourricot”, annonçai-je à ma monture qui n’avait pas l’air de trop comprendre ce qu’il se passait.

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Message par Edward Harris Ven 10 Fév 2017 - 22:29

_ Hey !

Alors qu'Edward se relevait après avoir plongé à l'abri pour éviter la flèche qui lui fonçait dessus, la future maman, qui avait apparemment repris du poil de la bête, lui passa devant à toute vitesse avant de sauter du chariot et de partir en patinant sur l'herbe mouillée. Il échangea un regard interdit avec la femme du marchand, reporta ses yeux sur elle, se demanda si elle avait une idée en tête ou si elle avait simplement décidé de déserter, constata avec horreur que leurs poursuivants n'avaient pas la moindre envie de la laisser faire de toute manière, puisque l'un d'eux se lança à sa poursuite, regarda la marchande, la future maman qui s'éloignait, les bandits qui les poursuivaient, encore la marchande, la flèche qui se dirigeait vers lui, la…

La flèche…

Il poussa un cri fort peu viril en tombant en arrière tandis que le projectile le ratait de quelques centimètres à peine. Il lui fallut quelques secondes pour se remettre de ses émotions et ramper jusqu'à l'arrière du véhicule pour voir ce qui se passait. La Mizuhanienne s'était trouvé sa propre monture, mais, à vue de nez, elle ne semblait pas vouloir avancer bien vite, alors même qu'un des bandits s'approchait dangereusement.

_ Spike ! Va l'aider !

Le Nidorino sauta de la carriole bringuebalante et partit à toute vitesse dans la direction de la fugitive. Le temps qu'il la rejoigne, elle s'était cependant déjà occupée de son poursuivant et se redirigeait d'un trot pépère vers la course-poursuite qu'il s'éloignait à grande vitesse. Il la croisa sans s'arrêter et ne s'arrêta qu'après avoir brutalement percuté le bandit, trop occupé à cracher ses poumons pour se rendre compte de ce qui lui arrivait. Un de plus qui ne se relèverait pas.

Pendant ce temps, dans le chariot, Edward réfléchissait à un moyen de se débarrasser des trois derniers poursuivants. Le coup de l'Onde Folie ne fonctionnerait probablement pas une seconde fois, et il était même plutôt risqué de renvoyer Gale à l'attaque maintenant qu'ils s'attendaient à la menace. Il ne tenait pas vraiment à récupérer son Pokémon transformé en coussin à épingles. Les cavaliers commençaient à se rapprocher dangereusement, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'ils soient suffisamment près pour réussir à viser correctement, et Spike et la maman étaient déjà loin derrière et ne pourraient pas les rattraper au rythme où ils avançaient. En parcourant du regard l'intérieur du chariot, une idée germa dans son esprit.

_ Est-ce que vous auriez du tissu dont vous pouvez vous débarrasser ? Demanda-t-il à la marchande. Si possible quelque chose d'assez lourd et solide.

_ Eh bien… On a une toile goudronnée de rechange, au cas où on perd celle là, répondit-elle en pointant du doigt le tissu, maintenant percé de trous de flèches, qui les protégeait de la pluie.

Oh. Hoho. Encore mieux que ce à quoi il avait pensé.

_ Celle-ci est fichue, je pense qu'on devrait la balancer.

Il répondit au regard interrogateur de la femme par un signe de tête en direction de leurs poursuivants. Elle mit un petit moment à comprendre ce qu'il entendait par là, mais lorsque la lumière se fit dans son esprit, elle se leva immédiatement pour détacher les liens qui maintenaient la bâche aux ridelles. A deux, il leur fallut moins de deux minutes pour qu'elle ne tienne plus qu'en deux endroits, à l'avant et à l'arrière. Malheureusement, ce petit délai avait permis à leurs poursuivants de se rapprocher dangereusement. Edward envoya un ordre mental à Gale qui volait toujours autour du chariot.

_ Quand je vous donne le signal, lâchez tout !
Ordonna-t-il à la marchande qui opina du chef. Maintenant !

La grande toile claqua dans les airs lorsqu'elle se détacha par l'avant puis l'arrière. A ce moment, Gale souffla une puissante bourrasque qui la projeta droit sur leurs poursuivants, trop proches pour pouvoir anticiper la manœuvre. Deux d'entre eux réussirent à esquiver l'obstacle en forçant leurs montures à changer de direction, mais le dernier, trop lent, fut projeté à bas de sa selle, tandis que son Ponyta continuait sur sa lancée, seul. Il était cependant trop tôt pour se réjouir. Il posa une main sur l'épaule du conducteur pour attirer son attention.

_ J'ai une idée, mais ça risque de pas vous plaire…

_ Mon garçon, répondit le marchand, au point où on en est, dites toujours.

_ Faites demi-tour.

_ Quoi ? Mais vous avez perdu…

_ Ils vont pas s'y attendre, et il faut qu'on récupère Spike et votre passagère de toute manière. Et puis c'est pas comme si on avait une chance de les semer.

Un moment passa, pendant lequel Edward, accroché à un des montants qui soutenaient la bâche dont ils s'étaient délestés, attendit la réponse de l'homme. Les deux derniers bandits avaient rectifié leur course et se rapprochaient de nouveau. Soudain, le conducteur poussa un juron.

_ Accrochez-vous, ça risque de secouer.

Il tira de toutes ses forces sur les rênes, forçant le Tauros à faire demi-tour dans un beuglement tonitruant, tandis que la charrette dérapait sur l'herbe détrempée et manquait de se retourner, projetant presque Edward et la femme hors du véhicule. La tête du jeune homme heurta le montant métallique, lui faisant voir trente six chandelles. Ils croisèrent leurs poursuivants qui affichèrent un air hébété en voyant leur cible passer entre eux deux. Alors qu'Edward se remettait du choc, le bandit qui avait été désarçonné par la bâche volante se releva péniblement, juste à temps pour voir foncer sur lui le chariot tiré par le Tauros. Il tenta de décamper mais glissa sur le sol mouillé et s'étala de tout son long, alors que l'attelage lui passait dessus. Le Terrosien compatit un moment à sa douleur en grimaçant.

Ayant repris une bonne avance sur leurs poursuivants grâce à leur petite manœuvre désespérée, ils finirent par retrouver Spike et la femme enceinte, montée sur son canasson. Edward fit signe au marchand de s'arrêter et sauta du chariot.

_ Vous allez bien ? Demanda-t-il à sa patiente, après s'être assuré que Spike n'avait rien. Il n'en reste que deux… Et on n'arrivera pas à s'en débarrasser en fuyant, compléta-t-il en tirant une paire de couteaux de sa ceinture. J'espère qu'il vous reste assez d'énergie pour vous battre. Oh, et étant votre médecin, je me vois dans l'obligation de vous informer que c'est absolument contre-indiqué dans votre état de santé mais… pas trop le choix.

Il lui fit un demi-sourire nerveux. Il ne l'aimait toujours pas beaucoup, mais sans elle ses chances de survie risquaient de chuter drastiquement. Il vérifia que le marchand et sa femme s'étaient mis à l'abri derrière leur véhicule.

_ Je m'appelle Edward, se présenta-t-il enfin sans quitter des yeux le duo qui s'approchait. Spike, Gale, vous êtes prêts ? Gale, si ils essayent de contourner, attaque par l'arrière. Et fais toi plaisir.

Ca, c'était un ordre qui plaisait à la chauve-souris. Edward eut une pensée pour Lyse. S'il lui fallait une seule bonne raison de sortir indemne de cet affrontement, il l'avait trouvée. Il reverrait la Flamenoise. Coûte que coûte.

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[ Clos ] A Handful Of Rain [Mariza] Empty Re: [ Clos ] A Handful Of Rain [Mariza]

Message par Mariza Jeu 23 Fév 2017 - 22:53

Pendant ma petite escapade, la charrette s’était sérieusement éloignée, et ma monture était un peu trop récalcitrante pour que je puisse espérer la rattraper. Au moins, je n’étais pas seule dans cette galère, puisque le Pokémon du médecin m’avait rejointe. J’avais d’abord cru, pendant une demie seconde, que mes soupçons étaient fondés et qu’il avait envoyé son animal pour m’abattre après l’échec du brigand ; mais la créature m’avait croisée sans rien me faire, puis était revenue derrière moi, sans montrer la moindre animosité à mon égard.

“J’espère que ton maître a prévu de revenir te chercher”, lui annonçai-je, “parce que dans le cas contraire, je crois que tu ne le retrouveras pas de sitôt.”

Peut-être qu’il avait senti sa mort arriver, et qu’il avait préféré l’abandonner pour lui donner une chance de survivre. Ca serait une réaction bien stupide, puisque ça leur priverait d’une force de frappe supplémentaire, mais c’était une possibilité. Dans le doute, nous trôttames côte côté dans la direction des poursuivants. Nous aurions presque pu les prendre en sandwich, si ma monture (et le Nidorino, avec ses petites pattes) avait couru plus vite. En attendant, on ressemblait plus à des promeneurs… Ca n’était pas plus mal, après tout, songeai-je avec philosophie en me massant les cuisses. Moins de dix minutes plus tôt, je me tordais de douleur dans un chariot, se lancer dans une mêlée n’était pas forcément le plus raisonnable.

“Ah” repris-je en voyant le véhicule changer soudainement de direction. “Finalement, il t’a peut-être pas laissé tomber.”

Le Tauros des marchands fonçait désormais vers nous, croisant les derniers adversaires sur leurs montures et fauchant un des gars à terre au passage. Ils finirent par nous rejoindre et s’arrêter à notre hauteur, profitant d’avoir semés les poursuivants pour un temps. Le médecin descendit de la carriole et s’assura que son Pokémon allait bien, puis m’annonça la suite des festivités en sortant ses armes. Oho. Voilà qui me plaisait plus que ce qu’il m’avait répliqué tout à l’heure.

“Mariza”, me présentai-je de nouveau. “Je n’sais pas ce qu’il y avait dans votre potion de tout à l’heure, mais ouais, je me sens prête à couper de têtes. Ou à transpercer des membres.”

J’illustrai cette dernière phrase en attrapant mon arc et quelques flèches. Le poney qui me portait sembla vouloir commencer à se promener, mais un bon coup de genoux le calma et l’immobilisa, me permettant de viser. Ma flèche partit, mais rata sa cible - plus exactement, la cible esquiva en faisant bondir son Pokémon. Cette vision me fit grimacer.

“Hin. Peut-être qu’on ferait mieux d’attendre qu’ils s’approchent, et les prendre au corps à corps ? Vu qu’ils sont pas nombreux, ils ne sont plus très impressionnants… Hop !”

Une flèche nous fonçait dessus, en réponse à la mienne, mais je la déviai en lui balançant une gerbe d’eau. Je décochai une seconde flèche dans la direction de l’autre cavalier, et celle-là frôla si bien sa cible qu’elle lui arracha probablement une mèche de cheveux. C’était un résultat correct, mais je ne voulais pas qu’Edward me prenne pour une archère médiocre, alors je pris soin de préciser :

“Je suis un peu rouillée. Le bébé, tout ça. Mais sinon, j’ai pas eu de réponse tout à l’heure, est-ce que quelqu’un sait ce que c’est que ces mecs ? Des ennemis à vous ?”

Non parce que, à vrai dire, si un groupe en voulait au médecin (ou à Maya et son mari) au point de lui envoyer des poursuivants, ça aurait été bien de le savoir. J’aimais autant éviter de traîner avec de telles personnes, et ça n’était pas dans mon contrat de garde du corps de marchands. Enfin, je devais au moins admettre que je me marrais bien !

Un cavalier, monté sur un cheval sombre et zébré de blanc - qui avait carrément plus la classe que mon canasson à moi - gagna soudainement en vitesse, laissant son camarade - monté, lui, sur un Luxray - en arrière. Il dégaina son épée, et l’enveloppa de cristaux de glace. Vu la vitesse à laquelle il arrivait, un coup de sa lame risquait de ne pas pardonner, et d’être assez difficile à parer ou à éviter.

“Je retire, le corps-à-corps ça me semble un peu surestimer mes capacités actuelles. J’aurais pas été enceinte, je dis pas…”

D’ailleurs, j'espèrai que l’effet de la potion allait durer encore un peu, parce qu’on aurait l’air malins si le médecin devait se débrouiller tout seul pour nous éviter de nous faire couper en deux ou geler sur place. P'têtre qu'au moins il pourrait nous rafistoler à la fin.

[J'sais pas ce que tu as mis dans la potion de Mariza, mais elle est tout guillerette Very Happy Ou alors c'est de tuer des gens qui fait ça.]

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Message par Edward Harris Mer 1 Mar 2017 - 22:57

Edward leva un sourcil dubitatif lorsque Mariza lui vanta les mérites de sa décoction. Evidemment qu'elle était efficace, même si, à voir la future maman, auparavant alitée en si bonne forme, son effet dépassait très largement ses attentes. Par contre elle semblait un tout petit peu trop heureuse à l'idée de tuer, ou au moins de blesser sérieusement d'autres humains. Dans le contexte actuel, et en prenant en compte le fait que leurs adversaires avaient les mêmes intentions à leur égard, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, mais… Est-ce qu'autant d'enthousiasme était réellement nécessaire ? Au moins, elle ne menaçait plus de le planter avec son couteau s'il approchait. Elle semblait même presque… amicale. Presque. Pas que ça ait une grande importance de toute manière.

Elle échangea une salve de flèches avec les cavaliers, sans parvenir à les toucher, mais en leur donnant très sûrement de belles frayeurs, avant de se retourner vers lui pour s'excuser de son échec et lui demander si il connaissait leurs agresseurs.

_ Rouillée ? S'étonna-t-il. Franchement, vous vous débrouillez pas mal, pour quelqu'un de rouillé, sans parler du bébé. Et non, pas la moindre idée de qui sont ces types. J'imagine que c'est les mêmes qui ont attaqué un autre convoi sur lequel je suis tombé ce matin… C'est en partie pour ça que je vous ai rejoints en route, ça me plaisait pas trop de voyager seul avec ça dans les parages…

Lorsqu'un des deux cavaliers accéléra soudain, fondant sur les deux combattants à pleine vitesse et brandissant une arme améliorée magiquement, Mariza lui fit part de sa réserve concernant ses capacités à se battre en combat rapproché.

_ Essayez de faire gaffe à vous… répondit-il simplement en hochant la tête

Il avait une petite idée… C'était absolument déloyal, et probablement un peu dangereux, un peu comme tout ce qu'il avait tenté jusqu'ici mais… Il attrapa la ball de Sting et s'avança à la rencontre du cavalier et de sa monture zébrée, qui approchait à grande vitesse. Dès qu'il fut assez proche, il lança la ball le plus loin possible, pour la faire atterrir le plus près possible de sa cible.

_ Constriction, maintenant ! Cria-t-il en joignant un ordre mental à ses paroles.

Les deux tentacules de la méduse fusèrent alors même qu'elle ne s'était pas totalement matérialisée et allèrent s'enrouler autour des pattes avant de la monture. La Tentacool fut traînée sur plusieurs mètres tandis qu'Edward s'écartait en courant, jusqu'au moment où elle décida de rétracter violemment ses deux tentacules. La brusque tension provoquée par ce mouvement en plein galop déséquilibra la bête qui s'emmêla les pattes et s'écrasa au sol, désarçonnant son cavalier.

Alors que le Terrosien était occupé à savourer cette petite victoire, il ne vit pas le dernier attaquant arriver dans son dos, avec toute la vitesse que pouvait lui procurer sa monture féline dont tout le corps était parcouru d'éclairs. Une violente bourrasque le projeta à terre au moment même où un sabre sifflait en direction de sa tête, lui évitant de justesse la décapitation. Le cavalier continua sa course folle en direction de Sting qui fut incapable d'esquiver la charge électrique du Luxray. Le corps inerte du Tentacool fut projeté plusieurs mètres plus loin par le choc, tandis qu'Edward reprenait ses esprits. L'attaque de Gale lui avait sauvé la vie, certes, mais il n'y était pas allé de main morte et les vents tranchants avaient réduit en lambeau un pan entier de son manteau et avaient orné sa joue gauche d'une belle estafilade d'où le sang commençait à couler. Ignorant la douleur, il se rua vers son Pokémon évanoui, toute prudence oubliée, alors même que le cavalier au Luxray faisait demi-tour pour revenir à la charge. Il fit rentrer Sting dans sa ball, réservant les premiers secours pour la fin de la bataille, s'il y survivait, et tenta de décamper alors que son adversaire lui fonçait dessus, le rattrapant inexorablement.

_ YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!

Une forme imposante lancée à toute vitesse passa juste derrière lui, obligeant son poursuivant à freiner des quatre fers pour éviter la collision. Le marchand, monté sur son Tauros, venait de passer en trombe entre eux deux.

_ … AAAAAAAAAAAAAASTOPSTOPSTOPJESAISPASMARRETEEEEEEEEEEEEER !

Il y eut un moment de flottement durant lequel poursuivant et poursuivi s'échangèrent un regard interrogateur, tous deux sous le choc de ce spectacle pour ainsi dire peu commun. Edward espérait que le marchand allait réussir à arrêter sa monture avant d'être rendu trop loin…

Spike et Gale choisirent ce moment pour se lancer à l'attaque. Le Nidorino répandit des pics toxiques un peu partout sur le sol pour entraver les mouvements du Luxray, tandis que son coéquipier attaquait le cavalier d'un Tranch'Air bien senti qui l'obligea à utiliser ses bras pour se protéger. Edward repéra le cavalier du zèbre qui s'était relevé, son épée de glace au poing. Décidant de laisser ses deux Pokémon gérer leur propre bataille, il se lança à sa rencontre, couteaux en main.

Il n'avait clairement pas l'avantage dans ce duel, son adversaire bénéficiant d'une allonge bien plus grande que lui, et il prit mentalement en note l'idée d'acquérir une épée convenable dans un futur proche. Le bandit ne lui laissait pas beaucoup d'ouvertures, enchaînant les coups de taille qui l'obligeaient à reculer pour ne pas subir la morsure de la glace acérée qui recouvrait sa lame. Une attaque particulièrement vicieuse le força à effectuer une parade hasardeuse qui ouvrit sa garde. Son adversaire en profita pour le faire tomber d'un bon coup de botte au plexus solaire.  Le Terrosien, le souffle coupé, eut à peine le temps de lever ses lames croisées pour bloquer une attaque plongeante. Le bandit appuyait de tout son poids sur son arme, repoussant sa garde, centimètre par centimètre, de plus en plus dangereusement près de son corps. Edward hurla lorsque la lame gelée atteignit son épaule, le froid le brûlant à travers même ses vêtements. Ca ne s'annonçait pas bien du tout pour lui.

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Message par Mariza Mer 12 Juil 2017 - 21:26

Je levai un sourcil en entendant l’explication du médecin concernant ces assaillants.

“Des bandits de grands chemins parfaitement anonymes et n’ayant pas spécialement de rancoeur à notre égard ? Bizarre qu’ils continuent à attaquer alors qu’on a déjà mis quatre des leurs au tapis… enfin, pour ce que ça me concerne, tout ça…”

De toute façon, maintenant qu’on y était, mieux valait que je me concentre sur la baston en cours si je voulais éviter d’y laisser des plumes. L’homme s’occupa de celui qui portait un sabre gelé en lui lançant un Tentacool à la figure - j’eus d’abord mal pour la méduse, traînée au sol sans le moindre ménagement, puis je me sentis pleine d’empathie pour la monture du brigand, qui s’écrasa par terre en pleine course. Puis, de manière parfaitement inattendue, ce fut le mari de Maya qui s’élança dans la mêlée sur son Tauros, débarquant entre nous deux et le deuxième assaillant, avant même que je ne puisse avertir le médecin de sa présence. Je fis rapidement  faire quelques pas en arrière à mon âne pour éviter de me prendre l’une ou l’autre des montures.

Une crampe me saisit le ventre et la jambe droite, et je grimaçai de douleur, contrainte de me replier sur moi-même quelques secondes. Mauvais signe, ça… Est-ce que la potion magique de l’apothicaire ne faisait plus effet ? Je me laissai glisser sur le sol en grognant pour chercher une position plus confortable. Ca n’allait pas être simple de se battre dans cet état… Heureusement pour moi, même si le marchand avait fait preuve d’une inutilité navrante, les Pokémon du Terrosien faisaient leur part face à l’ennemi le plus proche, et l’autre inconnu s’était éloigné, grâce à l’attaque de la méduse. Je soufflai longuement et profondément le temps que le pic de douleur ne soit plus qu’un mauvais souvenir, et me tournai vers le Pokémon sur lequel je m’appuyai.

“T’voudrais pas t’rendre utile toi, par hasard ?”

La bestiole secoua sa tête en hennissant d’un air particulièrement idiot, puis elle trottina vers les deux autres Pokémon alliés, me laissant seule derrière. J’étais bien incapable de savoir si elle m’avait comprise ou si elle voulait juste “jouer” avec le groupe, mais elle commença à donner des coups de sabot dans la boue et à en projeter un peu partout autour d’elle. Le Luxray apprécia moyennement… Et lui et le Nidorino firent sérieusement la tronche quand les gentils coups de sabot se transformèrent en ruades qui firent trembler le sol. Même à une distance relativement honnête de quelques mètres, je ressentis la secousse et trébuchai sur l’herbe humide.

“Non mais…”

J’adressai ensuite une tirade pleines de jolis mots à l’adresse de l’âne. Ma chute n’avait pas arrangé mon état, j’avais maintenant un bon mal de dos qui pointait le bout de son nez (même si, avec un peu de chance, celui-là allait passer bientôt) et, surtout, j’allais avoir du mal à me relever, ce qui m’handicapait pas mal si jamais quelqu’un se décidait à m’attaquer. Néanmoins, la stupidité du cheval avait eu raison de l’équilibre du fauve électrique, qui s’était écrasé et se retrouvait à la merci des autres. Le cavalier, lui, était en plus coincé sous sa monture. Celui-là ne poserait plus problème tout de suite…

“Allez, ma grosse, tentai-je de m’encourager, légèrement blasée par mes limites physiques. Relève-toooouaaaaa… Tu veux botter des culs, oui ou merde ?!”

Le cri d’Edward attira mon attention. Je l’avais lâché du regard, et il en avait profité pour se retrouver complètement à la merci de l’autre épéiste, apparemment remis de sa rencontre avec le sol. Je n’allais largement pas avoir le temps de me relever si je voulais intervenir, aussi attrapai-je comme je pus mon arc et quelques flèches. Tirer ainsi à moitié affalée sur le dos par terre allait être un exercice tout nouveau pour moi, mais, comme on disait, point le temps d’niaiser. Je soufflai rapidement, le temps de cligner des yeux et de viser, et lâchai la corde de mon arc. La flèche fusa, mais j’en préparai déjà une seconde au cas où, qui la rejoignit après quelques secondes.

L’homme cria et s’éloigna d’Edward avec un mouvement hasardeux. Je n’étais pas sûre d’avoir réussi à le toucher, mais je l’avais au moins suffisamment surpris pour offrir un peu de temps au médecin afin qu’il reprenne l’avantage dans son propre duel. À peu près certaines que les deux ennemis étaient occupés avec les autres, j’en profitai pour redoubler d’efforts histoire de me remettre à la verticale. Il me fallut beaucoup de grognements de frustration, et l’aide du marchand, de retour avec son Tauros, pour y parvenir. C’était reparti pour tuer des gens, ou les faire souffrir en essayant ! Enfin, s’il restait des gens à tuer.

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Message par Edward Harris Lun 11 Sep 2017 - 15:51

Le Terrosien sentit un souffle d'air lui frôler le visage lorsque la flèche passa juste au dessus de lui pour aller se ficher dans l'épaule de son adversaire. Le choc repoussa ce dernier en arrière et Edward y ajouta toutes ses forces pour le forcer à reculer, au moins suffisamment pour lui permettre de se relever. Son épaule gauche lui faisait un mal de chien, et pourtant la lame n'avait même pas entamé ses vêtements. Saloperie de maîtrise de la glace… Si Lyse était là, elle leur montrerait en faisant fondre tout ça, et fissa… Malheureusement, son aimée était loin… Il la chassa momentanément de ses pensées pour se concentrer sur des considérations plus urgentes, comme, par exemple, se relever, ce qu'il fit en grognant. Il tenta vaguement de faire bouger son bras gauche pour lui faire retrouver quelques sensations, en vain. Le froid, en plus de le brûler, lui avait complètement engourdi les muscles, jusqu'au bout de ses doigts qui peinaient à tenir correctement le couteau qu'il lâcha. Il devait avoir l'air malin comme ça. Enfin bon, pas trop le temps d'essayer d'avoir l'air classe, il avait un adversaire pas encore tout à fait décidé à arrêter de lui chercher des noises qui revenait vers lui. Et puis bon, il était fatigué, trempé et couvert de boue, et ressemblait plus à un vagabond qu'à autre chose, au temps pour le style.

Le duel reprit donc entre les deux combattants, chacun ne disposant plus que d'un seul bras valide. Edward reprenait néanmoins l'avantage : son adversaire peinait à manier sa lourde épée d'une seule main qui ne semblait de plus pas être sa main directrice. Ses moulinets étaient moins précis, moins énergiques, plus lents… Malgré la fatigue, et sa douleur lancinante à l'épaule, le jeune homme évitait et détournait sans mal les attaques hasardeuses de son adversaire, qui risquait de se fatiguer plus vite que lui. Le bandit réussissait néanmoins, à grands renforts de moulinets, à le tenir à une distance assez importante pour l'empêcher d'utiliser ses courtes lames, tout en restant assez près pour lui interdire de les lancer. C'était plutôt fâcheux. Une attaque un peu trop enthousiaste déséquilibra finalement le bandit qui partit en avant, laissant l'opportunité à Edward de s'approcher assez pour l'atteindre. Il lança d'un geste maladroit sa main gauche vers son adversaire, et la referma sur la hampe de la flèche de Mariza, toujours plantée dans son épaule. Tirant un coup sec, il lui arracha un cri de douleur qui se termina dans un gargouillement lorsqu'un coup de couteau lui trancha la gorge. Edward recula prestement d'un pas alors que le cadavre tombait en avant.

Reprenant difficilement son souffle, le Terrosien regarda autour de lui. A quelques mètre, un Spike couvert de boue se relevait péniblement en jetant un regard noir à la nouvelle monture de Mariza. Il y avait une histoire à raconter ici, mais il n'était pas certain de vouloir la connaître, pour être honnête. Il alla s'assurer que son Pokémon allait bien, rappela Gale et alla rejoindre ses compagnons d'infortune.

_ On devrait filer, fit-il à l'adresse du marchand. Plus vite on sera partis d'ici, et mieux ce sera. Ca va vous ? Fit-il à l'attention de l'archère. Allez vous reposer dans le chariot, vous devez être crevée. Joli tir, au fait.

Alors que la femme du marchand restait près de Mariza, Edward partit aider l'homme à atteler son Pokémon. Avec une seule main valide, son dernier coup d'éclat avec le bandit ayant ravivé la douleur dans son épaule, il ne fut pas d'une grande aide, mais il ne leur fallut néanmoins que quelques minutes pour remonter tout l'attelage et se remettre en route.

Au bout d'une quinzaine de minutes, Edward aperçut sur l'horizon une silhouette qui se rapprochait à grande vitesse. Le cavalier au Luxray, visiblement pas du tout impressionné par la mort de ses collègues et étonnamment en forme après les assauts de Gale et surtout la chute de sa monture, se lançait à toute vitesse pour les rattraper.

_ Il est sérieux ? Marmonna Ed. On va encore avoir de la compagnie...

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Message par Mariza Sam 30 Sep 2017 - 1:33

L’ânesse avait l’air de s’amuser comme une petite folle en pataugeant dans l’herbe humide… Et même si de mon côté, je commençais à fatiguer sérieusement, je devais reconnaître que je partageais son excitation. Rien de tel que l’odeur du sang pour mettre une femme comme moi de bonne humeur. Ca, et de bons partenaires de chasse… Le médecin avait réussi à achever proprement son adversaire, il fallait le lui reconnaître, et puis j’étais de trop bonne humeur pour m’agacer de choses futiles comme son inquiétude inutile concernant ma santé.

“Ca va,
coassai-je d’une voix cassée par la douleur, la fatigue, l’essoufflement...  Mais accompagnée d’un grand sourire. Allez, on se casse. C’est pas tout ça, mais je suis censée traverser le pays, quand même…”

Je pris appui sur le bras que m’offrit Maya pour monter dans la charrette dont le contenu était désormais un beau bordel, mais encore en relativement bon état vu ce qu’on venait de subir… Bon, on n’avait plus rien pour nous protéger de la pluie, nous ou la cargaison, et il y avait des traces de boue un peu partout, mais ça aurait pu être largement pire. Je réussi à réunir de quoi me refaire une place assise à peu près confortable, et j’attendis avec ma compagne d’infortune que le chariot soit en mesure de repartir. La pauvre semblait salement secouée… Vu la situation, nous allions probablement devoir faire un arrêt en ville, voire un détour, plus tôt que prévu.

“Hey, Maya. Vous tenez le coup ?”

La femme me regarda. Elle était pâle, et trempée, ce qui lui donnait un air malade. Elle déglutit avec difficulté et sa voix était rauque quand elle me répondit.

“On s’est fait attaquer, et des gens sont morts.”

Hm, oui. Elle n’avait probablement pas l’habitude… Mais de la façon dont je voyais ça, c’était plutôt des connards qui avaient tenté de nous abattre qui s’étaient pris un retour de bâton… Pas de quoi fouetter un Miaouss, quoi. Même si, ok, certains d’entre eux avaient connu une fin un peu sale.

“On va pouvoir repartir”, annonça son mari avant que je n’ai pu tenter de remonter le moral de la femme. Edward monta dans la carriole qui se remit finalement en mouvement, suivi (allez savoir pourquoi) par l’âne boueux qui semblait s’être pris d’affection pour nous. Le trajet fut très silencieux. Nous écoutions tous les bruits alentours pour éviter de tomber dans une nouvelle embuscade. Ce fut le médecin qui repéra les embrouilles arriver en premier, après un quart d’heure sans un mot. Il désigna quelque chose derrière nous.

Le gars sur son Luxray nous rejoignait rapidement (même si, vu la différence entre sa monture et la nôtre, il était probablement parti bien en retard… Comme quoi le canasson avait été efficace). Maya se mit à trembler en le voyant, mais son mari gardait le regard sur l’horizon, devant lui, et il fit accélérer le Tauros. C’était un effort inutile… Dans moins de cinq minutes, l’autre nous aurait rejoint. Encore une fois, je ne pouvais qu’admirer une telle ténacité de la part des membres de ce groupe, mais j’arrêtai de chercher à comprendre pourquoi un tel acharnement. Autant voir cette situation sous un jour positif !

“Bien, puisque celui-ci tient particulièrement à mourir, autant s’éclater un peu !”

L’autre femme de notre attelage me regarda avec des yeux effarés, mais cela ne me fit pas grand chose. Elle n’aurait qu’à fermer les yeux pendant que je faisais… ce que j’avais à faire. Jugeant que je risquais de me retrouver à court de munitions - et de ne pas pouvoir les récupérer, surtout ! - si j’utilisais mon arc, je me rabattis sur mon autre talent, la maîtrise de l’eau. La pluie incessante et l’herbe trempée faisaient d’excellentes réserves, j’allais juste avoir du mal à cause du déplacement de notre véhicule.

D’un grand mouvement des bras, je commençai à rassembler de l’eau à proximité, parce que j’avais besoin d’une source à peu près fixe pour ce que je prévoyais de faire. Une bulle de la taille d’une tête se forma donc à proximité de ma main gauche, mélange d’eau, de boue et de brins d’herbe. J’en séparai cinq plus petites boules, de la taille de noisettes ; chacune d’entre elle se retrouva associée à un doigt de ma main droite dans mon esprit. Je fermai le poing, tendu droit devant moi en direction du bandit. J’attendis qu’il se rapproche suffisamment, puis j’ouvris ma main avec violence comme je l’aurais fait pour asperger quelqu’un d’eau. Les cinq boules de liquide partirent droit vers l’ennemi avec force, et allèrent le heurter comme autant de gifles. D’autres suivirent jusqu’à ce que ma bulle se retrouve complètement vidée. Ca n’avait pas assommé le gaillard, mais ça l’avait ralenti et distrait. Je l’avais vu faire plusieurs zig zag pour éviter de se prendre une de mes balles aqueuses dans un oeil. Elles ne payaient pas de mine, mais il y avait de quoi faire bien mal avec ça.

Pas de chance, je ne me sentais plus du tout la force ou le courage de refaire des acrobaties comme un peu plus tôt. Pourtant, si je voulais faire un peu plus de dégâts, il aurait fallu que je m’immobilise, au moins quelques secondes. Je me tournai vers le marchand.

“Est-ce qu’on peut arrêter le chariot ?”

On me regarda comme si j’étais folle. Après tout, nous avions un homme aux trousses susceptible de nous faire beaucoup de mal si nous le laissions s’approcher. Je fis une autre tentative.

“Ralentir un peu, au moins ? De toute façon c’est pas pour la distance qu’on gagne dans cette course...”


L’homme s’était en effet sérieusement rapproché, et pousser le Tauros à courir plus vite n’allait pas nous servir à grand chose à part à l’épuiser. Malgré tout, la solution raisonnable n’arrivait pas à passer outre l’instinct de survie du conducteur, qui ne voulait qu’une chose : fuir cet inconnu dangereux. Il ignora ma demande. Je levai les yeux au ciel en réponse, et me reconcentrai sur la cible désormais proche. Voyons… La main à l’horizontale, je traçai dans l’air un mouvement de glissement. L’action sur l’eau des plaines fut la création d’une vaguelette sur le sol, qui se divisa en trois lances d’eau qui vinrent frapper le cavalier sur le côté. Déstabilisé, l’homme tomba au sol dans un cri, laissant sa monture surprise. Vu sa vitesse, il y avait de grandes chances pour qu’il se soit fait au moins un peu mal…

Là encore, l’âne de boue qui nous avait suivi sembla croire qu’il s’agissait d’un nouveau jeu. Il s’éloigna de nous pour rejoindre ses deux nouveaux compagnons de roulage dans l’herbe humide, et déclencha un nouveau Piétisol avec enthousiasme. Nous étions suffisamment loin pour ne pas en subir les effets, mais pour les autres… Le Luxray, qui n’avait décidément pas l’air d’aimer ça, sembla considérer que trop c'était trop, et il prit la fuite sans demander son reste. Je fis un signe à l’époux de Maya.

“Je crois que vous allez pouvoir vous arrêter sans risque, maintenant.”

Lorsque l’attelage se stoppa, j’en descendis avec précautions et rejoignis l’ânesse. Puis j’observai l’homme au sol… Je ne m’étais pas trompée. L’homme s’était pris un ou deux coups de sabot bien placés. Même le docteur risquait d’avoir du mal à rafistoler tout ça.

“Eh beh, tu l’as bien aplati, canasson.”


Je me tournai vers Maya et son mari, qui n’avaient pas voulu approcher plus.

“Je vous avais dit qu’il ne risquait pas de vous arriver quoi que ce soit avec moi pour vous protéger, non ?”

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