Re: [ Clos ] [Event] Exploration du Chemin Sinueux

[Goldfinger]

Ma première réaction lorsque nous atteignîmes notre but fut un profond sentiment de surprise et d’incompréhension qui se manifesta probablement sur mon physique à travers mes yeux exorbités. Ma seconde fut d’esquisser un sourire ironique.

Non seulement nous venions de trouver le fameux Groudon, mais en plus, il semblait encore plus grand et imposant que toutes les légendes que j’avais pu lire à son sujet. A côté de lui, Heatran faisait pâle figure. D’ailleurs, je ne le remarquais plus, mon regard étant totalement absorbé par le dieu de Terros. En outre, aucune ne mentionnait les symboles étranges d’un jaune lumineux qu’il arborait sur le corps, et ses yeux, qui brillaient du même éclat, ne correspondaient pas à mes connaissances sur le sujet. On aurait dit que la lave dorée coulait elle-même à l’intérieur du légendaire ! Et puis il y avait sa taille… Il semblait bien plus grand que tout ce qu’en disaient les légendes.

Effectivement, si ce monstre, qui paraissait parfaitement éveillé, décidait de passer à l’attaque, la guéguerre territoriale entre Terros et Flamen serait le cadet des soucis des habitants de ces deux pays. Une drôle de façon de mettre un terme à un conflit, mais une façon efficace tout de même…

Etait-il raisonnable de supposer que ces mêmes Terrosiens et Flamois étaient eux-mêmes responsable de l’éveil de la catastrophe qui risquait de les engloutir ?

Une goutte de sueur tomba alors dans mes yeux, me forçant à interrompre ma réflexion. Qu’il faisait chaud par ici ! J’en venait même à douter que le souffle divin de Reshiram puisse rivaliser avec cette fournaise ! La suite de notre expédition était pour moi d’une limpide clarté : toute tentative de s’approchait davantage du dieu, ou même de rester ici plus que nécessaire se solderait inévitablement par une carbonisation au dernier degré. Sans parler de mon souffle qui se raccourcissait de secondes en secondes. Nous devions donc partir d’ici, et au plus vite !

Mais alors que j’allais informer mes compagnes de ma décision, un bruit sourd me força à tourner la tête, et je vis le Onix que j’avais remarque un peu plus tôt se diriger vers nous en rampant le long des aspérités. Il finit par s’immobiliser, sa tête posée sur la plate-forme, à deux mètres de moi. Il poussa alors un bref cri dont je compris aussitôt le sens.

« Je crois, expliquai-je aux deux femmes, que cet Onix veut nous aider ! Je vais remonter jusqu’à sa galerie, elle est probablement plus praticable que la nôtre ! Qui vient avec moi ? »

Avant de partir, je fis rentrer le Taupiqueur dans une Poké-Ball de réserve que j’avais sur moi. Sérénité pouvait toujours grimper sur mon dos mais la taupe était coincée au sol, un sol qui risquait de bientôt entrer en éruption ! Comprenant mon intention – son type acier semblait souffrir de la chaleur ambiante – il se laissa faire sans protester. Le Onix me laissa alors marcher sur son corps, comme s’il était lui-même un immense escalier de pierre vivante, et Sérénité s’engagea à ma suite.

Mais alors que je commençais mon ascension et atteignais la corne située sur sa tête, mon souffle devint trop court pour me permettre de continuer… Que fai… La tête commença alors à trembler me forçant – tout comme mon Embrylex – à m’accrocher solidement. Le Onix faisait demi-tour ! Il ne voulait pas que je l’escalade, il allait rmonter et nous avec lui !

Avant qu’il ne s’engage dans son tunnel d’accès, j’eus la présence d’esprit de me coucher tout en agrippant toujours solidement sa corne et Sérénité fit de même. Une fois dans le tunnel, l’obscurité se fit si bien que je n’avais pu voir si une des deux femmes avait également utilisé la monture géante pour regagner la surface.

***

Jamais je ne fus si heureux de sentir à nouveau la chaleur modérée des rayons de soleil sur ma peau. Mes vêtements étaient couverts de la poussière du tunnel, mes cheveux tout emmêlés à cause de la vitesse de notre remontée, mais j’étais vivant ! Le principal était donc sauf, et il me suffirait de me rendre dans une auberge pour retrouver ma mise habituelle.

Mais alors que j’allais m’éloigner de la chambre magmatique, le Onix, qui était lui aussi remonté à la surface, poussa un cri et donna un bon coup de queue au sol. Que voulait-il dire ?

« Tu veux l’arrêter, c’est ça ? Mais nous ne pouvons rien contre une telle puissance, en tout cas pour le moment. Je crois que le plus sage à faire est de prévenir les gens des environs du danger, qu’ils puissent évacuer à temps, et cesser de se battre inutilement au passage. Il ne restera bientôt plus grand-chose à conquérir de la forêt d’Agata si Groudon décide de la transformer en cendres !

Merci pour ton aide, mon ami ! Au revoir mesdemoiselles, et merci pour votre aide durant cette expédition assez exceptionnelle, je dois le reconnaître ! »

Et après un dernier sourire et une dernière révérence, je pris congé de tout ce monde. Mais alors que je me mettais en marche, un raclement sourd se fit entendre derrière moi… Le Onix me suivait !

« Tu veux venir avec moi ? »

La bête hocha la tête. Etait-ce parce que j’avais manifesté mon désir de prévenir la catastrophe annoncée qu’elle voulait me suivre ? Elle était plutôt du genre obstiné !

« Très bien ! Dans ce cas, bienvenue parmi nous ! »

Heureusement que je transportais toujours avec moi trois Poké-Ball de réserve ! Je récupérai ensuite ma monture de location et rejoignis en quelques temps l’auberge où je l’avais louée. Une fois là-bas, je pris un bon bain et enfilais les vêtements de rechange qui se trouvaient dans mon sac, puis je décidai de louer une chambre pour la journée et la nuit suivante.

Je m’installais ensuite à mon bureau sous le regard de sérénité afin de rédiger un compte-rendu de cette expédition. Une telle découverte ne pouvait et ne devais pas rester secrète ! Mon message fut rédigé en deux exemplaires : un à destination du grand prêtre pour l’avertir de l’origine de sa vision, un autre à destination de la gazette erasienne, afin d’informer le maximum de personnes possibles sur la réalité et la dangerosité de la situation.

Je me rendis ensuite à la poste locale où j’envoyais deux jeunes Roucool fougueux porter mes messages. Une fois de retour dans ma chambre, je m’adressai à Sérénité :

« Eh bien, quelle aventure ! Ca n’a pas été de tout repos mais je ne peux pas dire qu’elle n’en valait pas le coup… Mais tout de même, je me demande ce qu’il convient de faire maintenant… Je pense que le mieux reste de rejoindre nos amis pour les avertir du danger, qu’en penses-tu ? »

[Merci à toutes pour ce rp et à bientôt !]