[ Clos ] Voyage sous pression [ Pv Jiyuu ]

[Bayel Clonbork]

Le Nord était inaccessible à cause des combats entre les deux nations, ce qui était plutôt étrange étant donné que Nalcia et Mizuhan avaient jusqu’à maintenant, exercé une politique pacifique. De ce fait, cela entravait la progression de beaucoup de voyageurs ; les jeunes guerriers comme dresseurs avaient eu la malchance d’arrivée sur les terres nalciennes en espérant affronter les champions locaux ou bien en apprendre plus sur la maîtrise de l’Air. Pour Bayel, c’était plus que contraignant ; normalement il aurait dû se rendre sur le champ de bataille étant donné son « faible » galon, du moins participer aux combats pour honorer son pacte avec sa nation mais il n’avait reçu aucune missive, ni même de l’armée terrosienne comme une lettre de sa famille. Pour le coup, il avait songé à un coup de Miano, qui lui aurait secrètement caché la fameuse lettre l’obligeant à retourner sur Terros mais non. D’ailleurs, avec toute cette histoire, il n’avait même pas eu le temps de lui soutirer des informations sur Vajra ! Quelle perte de temps oui !! Se sentant fautif de ne pas être sur les champs de bataille, Bayel avait pris son sac de voyage et avait entrepris de regagner les terres de son pays natal mais évidemment, personne n’irait s’aventurer dans le Nord compte tenu des intempéries et des combats qui continuaient sur les côtes. En suivant la Mélopée de la Nymphe, Bayel espérait trouver un bateau qui pourrait faire la transition entre les deux pays… Et puis un jour en fin d’après midi, il s’arrêta et osa regarder derrière lui. Il ne voyait pas grand-chose à par les montagnes environnantes et la flore impressionnante mais il songea au Nalcien : pourquoi n’était-il pas parti défendre son pays ? Même si le gris était présent, n’avait-il pas des obligations ? Finalement, Bayel ne savait pas grand-chose de ce type si ce n’était le fait qu’il ait fait parti de Vajra quand cette dernière était encore en fonction…  

Lors de son voyage, Bayel pris la peine de ses liens avec ses Pokémon, notamment Melanya et Go-rha vu qu’ils allaient faire un bon bout de chemin ensemble maintenant, autant bien s’entendre. Malgré une première approche honteuse, le Scalproie appréciait de plus en plus la compagnie du garçon et notamment leurs entraînements ensemble. De son côté, la chienne préférait rester sur un plan affectif plutôt « amical » que de commencer à montrer des expressions et gestes trop expressifs. Après tout elle ne connaissait cet humain que depuis peu et bon, même si aux premiers abords il semblait différent des braconniers, il en restait pas moins un humain qui pouvait changer brutalement. Sur le dos de Guesserith qui commençait à bien s’acclimater de son statut de monture, Bayel aperçut enfin Eternara, la ville du Sud ! D’un mouvement du pied, le gris ordonna à sa Brutapode de descendre la colline. Malgré les conflits dans le Nord, la ville semblait encore active mais la milice était bien plus présente qu’à l’accoutumée et Bayel dût passer un point de contrôle ; il eut extrêmement de mal à avoir l’accès à la ville étant donné sa nationalité. Il pouvait très bien être Terrosien et vivre ici ! Un peu agacé, le gris se fraya un chemin parmi la foule qui stagnait dans les rues (évidemment il avait fait rentrer Guesserith dans sa sphère). Son but premier était de trouver le port et essayer de trouver un bateau qui partirait pour Terros.

Perdu dans le mouvement de foule, Bayel se retrouva sur une place, visiblement située au centre de la ville, avec une impressionnante statue d’un Draco d’or. Le garçon ne put s’empêcher d’être émerveillé devant cette merveille et fut malheureusement bousculé parce qu’il se trouvait sur le passage. Il aurait pu pester en temps normal mais vu la situation et sa chance d’avoir pu entrer dans la ville, il préféra s’abstenir. Il était préférable de pester sous silence. Aussi le gris se décala pour éviter d’être à nouveau bousculer et se mit à chercher du regard une éventuellement allée vers le port mais lorsqu’il se retourna, malheureusement il bouscula quelqu’un.

« Oh pardon ! »

Il n’avait clairement pas fait attention, à tourner autour de lui-même en essayant de trouver la bonne voie. Rapidement, les regards se tournèrent vers lui et la personne qu’il avait bousculée, comme si on le jugeait. Et c’était le cas ! D’ailleurs, deux miliciens nalciens vinrent à la rencontre du jeune homme et de la jeune femme qu’il avait renversé sans le faire exprès.  

« Un problème ? déclara l’un d’eux de sa grosse voix en regardant sévèrement le terrosien.

- Encore toi ? lança le second, tu as eu la chance de rentrer à Eternara, et tu cherches les embrouilles ?! »

Bayel n’eut clairement pas le temps de s’excuser auprès de la personne ou même de s’expliquer que ça y est, on jasait autour de lui. Le gris voyait bien tous ces regards tournés vers lui mais aussi ces murmures dans la foule. Sérieusement, c’était la guerre ok mais pas entre Nalciens et Terrosiens, si ? Enfin franchement, il ne l’avait pas fait exprès ! L’un des gardes s’empressa de prendre Bayel par le bras tandis que son collègue l’inspectait. Pouvait-il espérer quelque chose de la foule pour le défendre ?

[ Hrp : j’espère que cette entrée en matière t’ira ^^ du coup, je te laisse choisir si tu as été la personne que Bayel a malencontreusement poussée ou si tu es une personne de la foule (qui voudrait le défendre ? *yeux remplis d’étoiles* XD ]

[Jiyuu]

La jeune fille avançait silencieusement, aux côtés de tous les réfugiés qui fuyaient le nord du pays. Après ses mésaventures aux cimetières de Donphan, Jiyuu avait voulu rejoindre son village natal pour avoir une discussion avec son père sur ses trouvailles, mais les intempéries et les combats qui régnaient dans cette région ne lui avait pas laisser la possibilité de les retrouver. En tant que maître du climat, on lui avait suggéré d’aider à contrer les violentes tempêtes qui tenait en otage une partie de la nation, mais elle avait fini par refuser. Non seulement considérait-elle que ce n’était pas le devoir d’un maître de lutter contre l’état naturel des éléments — si anormal que paraissait l’orage — mais elle ne voulait pas se retrouver au milieu d’une guerre avec un pays voisin. Elle ne supportait ni l’idée de prendre une vie, ni celle que quelqu’un puisse donner la sienne pour elle. De plus, elle avait d’autres choses à faire, des choses importantes.

À court d’options, elle avait gribouillé une missive à sa famille ; sa mère lui avait répondu qu’ils s’étaient réfugiés dans le temple voisin, et qu’en tant qu’institution religieuse, ils étaient — plus ou moins — en sécurité. Cela avait un peu réconforté la fille, qui espérait juste que les ennemis de la nation ne seraient pas lâches au point de s’en prendre à des civils qui avaient simplement cherché un asile neutre pour échapper aux batailles.

Jiyuu avait ensuite hésité entre rejoindre Alfen ou Eternara, pour trouver un bateau qui pourrait la conduire vers Terros. Elle se doutait que la tâche serait ardue dans ce contexte, et avait donc préféré tenter de s’éloigner au maximum du conflit — suivant les conseils de sa parente — et de se diriger vers la ville du sud. Elle était plus proche de l’océan et possédait de ce fait un vrai port, et était moins politiquement impliquée que la capitale, ce qui, elle espérait, lui laisserait plus d’opportunités pour quitter le pays. Au pire, elle lui permettrait de rejoindre la Ligue, a proximité, pour trouver un passage vers le pays de la terre.

Elle n’avait pas été la seule à avoir eu cette idée, et s’en était rendu compte assez rapidement. Les chemins étaient noirs de réfugiés, et même Payan, qui était pourtant un village assez posé en temps normal, semblait submergé par les événements. Elle n’y séjourna pas longtemps, voulant à tout prix avancer dans sa quête. Finalement, elle arriva à la cité, comme des milliers d’autres. Ne connaissant pas la ville, elle tenta de demander son chemin vers le port à de multiples personnes, mais les gens ne l’aidèrent guère ; la plupart étaient tout aussi perdus qu’elle, et ceux qui l’étaient point étaient furieux par l’état de leur bourgade et ne voulait même pas adresser la parole aux « étrangers ».

Elle finit par arriver sur ce qui semblait être une des places centrales de la cité, dominée par une large statue en or d’un beau Draco. Elle eut à peine le temps de la contempler que la personne devant elle se retourna brusquement en la bousculant ; cela surprit la jeune femme qui se retrouva par terre sur les fesses avec un Ouille ! Avant même qu’elle ne puisse accepter les excuses du garçon, qui semblait tout à fait sincère, deux policiers s’étaient avancé vers lui, avec un air fort peu sympathique. La Nalcienne devinait qu’avec toute cette agitation les pauvres devaient être sur les nerfs, mais ce n’était point une raison pour réagir au quart de tour comme ils le faisaient. Avant que cela ne dégénère, Jiyuu s’empressa de se relever — utilisant naturellement sa maîtrise pour se remettre sur ses pieds — et s’interposa entre le pauvre homme et la milice.

Ce n’est rien tout va bien, se dépêcha-t-elle d’expliquer. J’ai hum… voulu lui jouer un tour et cela l’a fait sursauter, rien de plus, c’était ma faute, tenta-t-elle, voyant le regard sévère des autres.

Si cet homme vous importune… commença un des gardes en zieutant l’autre, faisant comprendre à Jiyuu que ce n’était probablement pas la première fois que les deux se croisaient.

Oh non du tout ! raconta-t-elle rapidement, puis elle glissa sa main dans celle de son « agresseur », et se rapprocha de lui. C’est mon petit-ami, tout ceci n’est qu’une mauvaise blague qui a mal tournée…

Les deux hommes armés hésitèrent un moment, se lancèrent un coup d’œil, puis se retournèrent en lançant une menace de ne pas causer d’embrouille « ou sinon… »

Désolée, dit Jiyuu après que le type soit hors de vu, se dépêchant de relâcher son étreinte et de restaurer un espace correct entre eux — dans la mesure du possible considérant la foule. Elle se passa nerveusement la main dans ses cheveux blancs, incertaine de ce qu’elle devait faire maintenant. Peut-être reprendre son chemin comme si de rien n’était était la meilleure des choses à faire, considérant que finalement elle ne savait rien sur cet homme, et qu’elle venait de l’aider à échapper à la police en leur mentant. Elle avait agi d’instinct — à son habitude — mais se mit à se demander si justement ce genre de situation ne rentrait pas dans la catégorie des « réfléchir avant d’agir » que son père avait toujours tenter de lui expliquer.


Voilà, comme ça elle sera un peu des deux ! x)

[Bayel Clonbork]

Lui qui aurait voulu quitter le pays en toute discrétion, c’était fichu. Même si les peuples étaient irrités par cette guerre soudaine entre les nations alliées, ce n’était pas non plus une raison pour s’en prendre aussi brutalement à un étranger ? Bayel tenta de faire valoir ses droits en tentant de repousser le garde Nalcien qui avait pris son bras en « otage » mais c’était peine perdue et cela pourrait attiser les colères encore. La meilleure des choses dans ce genre de situation serait de s’expliquer au poste de police de la ville, si on voulait bien l’écouter ! Puis il lâcha un râle quand le second s’empara de son arme pliée mais aussi de sa sacoche de voyage. De quel droit prenait-il plaisir à prendre les affaires d’autrui lui ?! Alors que Bayel allait tenter une nouvelle tentative, plus violente cette fois-ci pour s’extirper de là, la demoiselle qu’il avait accidentellement bousculée s’était interposée entre eux. Elle prit rapidement la défense du terrosien, avait-elle sentit que quelque chose de « grave » allait se passer si personne n’intervenait. S’en suit un petit échange entre elle et le milicien quand soudain, Bayel sentit une main se glisser dans la sienne. Il réalisa bien vite qu’il s’agissait de la jeune femme qui prenait sa défense en le faisant passer pour son petit ami. L’un des hommes se pencha vers le terrosien, histoire de voir si tout ceci était bien vrai. Bayel rougit légèrement et lâcha un pauvre « oui, c’était juste pour rire… ». Comme si c’était le moment de faire ce genre de blague… Les deux miliciens s’échangèrent un regard avant de rendre les affaires du garçon et quitter les lieux. Progressivement, la foule se dispersa et il était plus facile de respirer.

N’étant plus sous « haute surveillance », la demoiselle lâcha la main du jeune homme et s’empressa de prendre une certaine distance entre eux, suffisante pour éviter d’éveiller de nouveaux soupçons. D’habitude, il ne s’intéressait guère à ça mais cette jeune femme venait de lui sauver du temps ! Aussi, il se permit alors de l’observer pour se rendre compte qu’il s’agissait d’une ravissante demoiselle et vu ses habits, elle était sûrement de la région.

« Ce n’est rien… Merci de m’avoir défendu. » commença-t-il en lançant des regards vers la foule. « Cet endroit n’est pas très bien pour stationner. » remarqua-t-il à cause du monde qui ne cessait de circulait sur la place (et il n’avait pas spécialement envie que les gardes lui retombe dessus encore). « J’étais en quête du port, peut-être savez-vous où il se trouve ? »

Bayel osa lever ses yeux de la jeune femme pour regarder autour de lui. Il reconnut quelques personnes qui avaient chuchoté lorsque les deux miliciens lui étaient tombés dessus. Peut-être qu’il adoptait une attitude trop « courtoise » pour un petit ami et que cela pourrait leur attirer des ennuis futurs. Et franchement, le gris n’avait absolument aucune envie qu’on l’emmène au poste de police parce que justement, il avait menti, lui comme elle d’ailleurs. Cette innocente demoiselle pourrait, elle aussi, avoir des ennuis pour avoir « protégé » le terrosien. Essayant de ne pas paraître trop brusque, le garçon prit la jeune femme par le bras de façon « familière » afin de prendre une direction quelconque. Ils devaient fuir cette place et tous ces regards sur eux.

Le gris entreprit de marcher le plus vite possible malgré la surpopulation de la ville en cette triste et douloureuse période. Mais ce n’était pas pour autant que Bayel en oubliait la courtoisie en évitant que sa sauveuse ne se fasse bousculer ou qu’il ne la perde.

« Désolé, j’ai trouvé que la fuite serait un meilleur moyen pour éviter d’autres ennuis. Allons dans un endroit plus calme, histoire qu’on puisse nous oublier quelques temps… »

Bayel tourna son regard sur sa gauche et vit une sorte de restaurant ouvert sur la rue dont des places étaient libres. Ni une ni deux, il fit s’assoir la demoiselle et prit place à côté, sur le bar où les repas étaient servis. Essoufflé par cette sensation d’avoir été suivi, il passa sa main sur son visage et ne manqua pas de soupirer quand soudain un serveur, derrière le bar, les questionna sur leur menu à prendre.

« Votre menu du moment. Deux plats s’il vous plait. » et lorsque le serveur partit, il se tourna vers la jeune femme qui devait être tout apeurée. « Quoi de plus « naturel » que d’inviter sa compagne au restaurant ? » déclara-t-il en souriant puis il reprit son sérieux. « En fait, j’ai bien peur que notre petit mensonge ne passe. Ils ont vu que j’étais un Guerrier et même si je suis de nationalité Terrosienne, j’ai bien peur qu’ils ne me laissent tranquille avant un long moment. Et cela m’embêterait qu’il vous arrive quelque chose par ma faute. »

On vint les servir. Le fumé qui se dégageait du plat donnait envie et mine de rien, Bayel avait faim avec toute cette agitation. Il fit signe à son amie qu’elle pouvait manger, que le repas lui était offert en dédommagement. Bon, ce n’était sûrement pas le meilleur restaurant de la ville mais en ce temps de crise, pouvoir manger ici devait représenter un luxe pour ceux fuyant leur pays. Et franchement, un peu de repos cinq minutes, cela faisait tellement du bien !

[Jiyuu]

Jiyuu esquissa un petit sourire aux remerciements du jeune homme, un peu rassurée. La politesse n’était pas un trait de caractère très présent chez les mécréants, et cela diminuait donc les chances qu’il en soit un. Quand il demanda la direction du port, elle oublia à nouveau ses craintes et les rapides élans de prudence qu’elle avait eu plus tôt, pour à nouveau se fier à cet étranger comme si elle le connaissait depuis toujours.

Je ne suis pas d’ici, s’empressa-t-elle de répondre, mais je suis également à la recherche d’une navette qui…

Elle s’interrompit quand elle vit son interlocuteur regarder autour de lui de manière un peu agitée, et remarqua aussi les passant qui leur faisait les gros yeux et les messes basses. Le garçon l’avait bien dit, ce n’était pas vraiment le meilleur endroit pour stationner. La Nalcienne fut légèrement surprise lorsque son désormais nouvel allié lui saisit le bras, mais ne dit rien et se laissa conduire, confiante qu’ils allaient trouver un endroit tranquille où ils pourraient mettre en place une stratégie pour découvrir cette si curieuse cité ensemble. Quand il s’excusa à nouveau, le sourire de la fille s’étira encore. Ne vous en faites pas, je ne suis pas une grande adepte des foules de la sorte, expliqua-t-elle en suivant son rythme. Elle regretta l’instant d’après de l’avoir vouvoyé — ce n’était pas ainsi qu’on s’adressait à un proche en général — mais effaça la pensée en se promettant d’être plus désinvolte dans leur prochain échange.

Ils s’arrêtèrent brusquement à un restaurant un peu à l’écart de la grande place, et Jiyuu se lécha les babines à l’odeur qui se dégageait du snack. Elle remarqua qu’ils n’étaient pas les seuls à être installés, mais malgré le monde ils avaient réussi à trouver des places sans soucis. La jeune fille ressentit un élan de tristesse pour le reste de réfugiés, probablement affamés mais trop pauvres pour se payer même un simple repas. D’autant plus que le prix des vivres avait augmenté, la guerre avait tendance à créer ce genre de pénuries. Son ventre se mit à grogner quand son guide commanda à diner, lui faisant se rendre compte à quel point elle était affamée aussi.

C’est fort aimable de ta part, répondit-elle, avec un petit sourire moqueur à son invitation. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas mangé un vrai repas, je ne m’étais pas rendu compte à quel point cela pouvait me manquer.

Il lui détailla ensuite les raisons pour lesquelles il avait été interpelé plus tôt, mais la femme ne se laissa pas impressionner par ses « excuses ». Si ton seul crime est de te promener avec une arme, alors ils n’ont pas le droit de te reprocher quoi que ce soit, vu qu’ils font de même, détailla-t-elle calmement, faisant comprendre qu’elle ne s’inquiétait ni pour lui, ni pour elle. Ils sont sur les nerfs à cause de cette guerre, et cherchent juste à protéger les pauvres réfugiés de ceux qui veulent tirer avantage de leur situation ; si tu n’es pas de ceux-là, ils finiront par s’en rendre compte et te laisseront tranquille. Sa vision du monde était très naïve, mais le garçon pourrait au moins la rejoindre sur un point : s’il n’avait rien à se reprocher, il n’avait pas de raison d’agir de manière suspecte et d’attirer les soupçons sur eux.

Je m’appelle Jiyuu, je suis originaire du nord de ce pays. Je peux te demander quel est ton nom si ce n’est pas trop indiscret ? enchaîna-t-elle, dans une tentative de mettre le garçon plus à l’aise. S’il prenait le temps d’apprécier son repas et d’entretenir une conversation normale avec elle, les gens autour finiraient bien par se mettre en confiance par sa présence. En tout cas mon amoureux, tu as de très bons goûts, ce plat est délicieux ! s'amusa-t-elle quand les plats furent servis.

Elle prit le temps de déguster son repas un peu, avant de se lancer à nouveau dans le vrai cœur du sujet. Comme je tentais de te répondre plus tôt, je ne connais malheureusement pas cette ville, mais je suis également à la recherche du port pour me rendre sur l’autre continent, énonça-t-elle, en laissant un peu volontairement de côté la racine de son intérêt pour les autres pays — elle n’avait pas de raison de le cacher, mais elle n’était pas certaine d’être capable de l’expliquer sans paraître dérangée. À deux, on aurait probablement plus de chance de trouver un vaisseau qui veuille bien de nous ? Pour ne rien cacher, je ne pense pas que ce sera une tâche facile, je crois que nous ne sommes clairement pas les seuls à vouloir fuir le pays, conclut-elle en lançant un coup d’œil par-dessus son épaule, vers les centaines de réfugiés qui se promenait plus loin dans la place.

[Bayel Clonbork]

La masse humaine ne faisait qu’augmenter, c’était comme si toutes ces personnes s’étaient rassemblés exprès dans cette ville ! Il était normal que par moment on puisse entendre des cris de détresse, de colère… Les réfugiés s’étaient rassemblés et se mêlés dans la foule, les voleurs étaient sûrement courant. Ils profitaient de la détresse des habitants et autres voyageurs pour leur gagne pain. C’était une triste réalité. Mais en plus, cette cité donnait sur l’Océan et permettait de faire le lien avec les autres pays ! Evidemment pas pour Mizuhan songea le gris. De toute façon, ce n’était pas sa destination et vu la quantité de gardes à l’entrée de la ville, les passants étaient très vite triés ! Bayel avait eu de la chance que pour les Terrosiens, ce soit accepté mais le garçon était fiché maintenant et avec ce qu’il venait de se passer, pourra-t-il seulement avoir l’autorisation de quitter Eternara ? En attendant leur commande, Bayel jeta des regards par-dessus son épaule quelques secondes avant de reporter son attention sur la demoiselle qu’il avait « invité » (et il ne lui avait même pas laissé choisir son plat, ingrat !) – quoique, vu les circonstances, les menus étaient très limités dans les restaurants compte tenu que la plupart des voies commerciales étaient arrêtées à cause des guerres.

« Par chance, j’ai pu être logé et nourri pendant mon séjour à Nalcia. » sur le coup, Bayel se demanda si c’était réellement de la chance d’avoir rencontré Miano, ce garçon était pleins de mystère et un peu dérangé par moment. « Tu as certainement raison, mais il faudrait que quelqu’un, d’une autre nationalité, fasse une faute grave dans cette cité sous tension et cela pourrait nous attirer des ennuis. Mais bon, je vais éviter de penser négatif et profiter de ces quelques instants de répit. » termina-t-il en lui souriant.

On vint leur apporter leur plat bien chaud. Ce n’était pas une spécialité typique ou un plat très garni mais cela avait le mérite de pouvoir remplir l’estomac (et cela faisait grand bien de manger quelque chose de chaud que des aliments séchés ou froids). Bayel n’allait pas faire le difficile étant donné la situation critique du monde erasien. Alors qu’il s’apprêtait à plonger son couvert dans le plat, la demoiselle vint lui demander son nom, ce qui était logique après tout, étant donné qu’ils allaient passer un peu de temps ensembles. Mais la suite aurait presque pu l’étouffer, aussi il se reprit en toussotant légèrement, pour éviter d’attirer l’attention des consommateurs et la remercia.

« Bien sûr ! Je m’appelle Bayel et je viens de Terros, d’Omashu. » le plat était succulent mais chaud, ce qui demandait d’attendre ou de souffler dessus à chaque bouchée pour éviter de se faire brûler. « Généralement, les lieux importants sont annoncés, donc oui, on devrait pouvoir y arriver. » continua-t-il, appréciant ce repas bien chaud. « Mais il faudra être vigilent, des réfugiés sans le sous voudront sûrement s’inviter sur les navires et cela peut souvent causer des problèmes. »

Inutile de lui en rajouter une couche. Mais la prochaine étape pourrait s’avérer délicate. Suivant le geste de son amie spontanée, Bayel vit dans la rue de nombreux réfugiés dans de piteux états. Si l’un d’eux entraient en contact avec les deux jeunes gens, cela pourrait leur causer du tord et leur échappatoire pourrait leur filer sous le nez. Bayel n’avait pas spécialement envie de s’éterniser sur le continent Nalcien et encore moins qu’on le prenne pour un fuyard parce qu’il n’avait pas participé au lancement des assauts, faute de ne pouvoir quitter le sol Nalcien.

Puis son attention se reporta sur Jiyuu et il s’excusa de l’inquiéter encore. Car après tout, il était fort possible aussi que tout se passe bien, hein, il ne fallait pas forcément voir le négatif partout ! Sous prétexte que Bayel se faisait une opinion un peu trop péjorative des réfugiés, mais ça c’était parce qu’il n’aimait pas voir ces visages désespérés… Il reporta ensuite son regard sur son plat et le dégusta avec délice car un tel plat ne lui serait proposé sur le bateau. Vivement qu’il regagne Terros, sa patrie…

À la fin du repas, on leur proposé un thé. Un vrai délice puisqu’il avait été sucré comme il fallait. Bayel paya les deux plats auprès du gérant et retourna aussitôt près de Jiyuu ;

« Dirigeons-nous vers le port avant qu’il n’y ait plus de navettes. J’ai eu quelques informations du gérant et apparemment, c’est le bazar monstre là-bas. » histoire de rester poli devant une demoiselle.

Les rues restaient blindées de monde ; certains circulaient avec difficultés, d’autres stationnaient et cela faisait un désordre monstre. Gardant son sang-froid, Bayel veilla à garder la main de Jiyuu dans la sienne pour ne pas qu’ils se séparent. Il avait évidemment demandé le chemin le plus court pour se rendre au port au restaurateur, ce qui facilitait les déplacements dans toute cette cohue. Puis le garçon prit une petite ruelle et informa son amie qu’il s’agissait d’un raccourcit, qui pourrait leur faire gagner du temps. Car bon, c’était bien beau d’avoir manger dans un restaurant mais le temps filait ! Après des détours dans les ruelles plus ou moins animées, le duo arriva enfin dans le port… et leur première impression fut la surprise ; des tentes partout, des réfugiés à chaque coin mais aussi des soldats, des cargaisons stagnant sur le quai depuis des lustres, attendant sûrement l’autorisation pour partir… Il y avait aussi pas mal de monde qui se bousculait devant un guichet hurlant leur droit de passage.

« Nous pouvons toujours tenter de faire la queue à notre tour… »

Mais l’envie de faire la queue avec cette foule en colère ne l’attirait pas et qu’ils en auraient sûrement pour des heures. Et ils n’étaient même pas sûr d’avoir accès tout de suite à un navire… Il y avait forcément un autre moyen de quitter Eternara ! Peut-être que Jiyuu avait une petite idée là-dessus ou que tout simplement, il fallait attendre…  

[Jiyuu]

Quand le garçon lui rendit enfin son sourire, celui de Jiyuu s’élargit, contente à son habitude d’être une influence positive sur le monde – ou tout du moins, c’était ce à quoi elle aspirait. Elle n’était pas naïve au point de penser que tout était toujours rose ou qu’il était bon de rester enfermer dans une bulle à ignorer ses peines et ses douleurs – à les ignorer ils ne se résolvaient jamais –, mais une fois de temps en temps il fallait savoir se donner un peu de répits. Elle ne put retenir un pouf de rire devant la réaction du garçon à sa boutade, avant qu’ils puissent tranquillement finir leur repas.

La femme apprécia grandement le thé qu’on leur proposa, qui avait le bon goût des thés Nalciens, mentholé et sucré, contrairement à ceux noirs et trop infusés qu’ils avaient tendance à servir dans le reste du monde. La fille eut un élan de nostalgie pour sa famille alors que l’odeur de la boisson chaude lui rappelait les douces après-midis de son village, mais se força à ne pas y penser trop longtemps ; cela ne ferait que l’attrister ou la faire douter quant à sa quête, et elle avait maintenant en particulier besoin de rester concentrée.

À la fin du déjeuner, Jiyuu allait piocher quelques piécettes dans ses affaires, pour payer son repas. Quand le dénommé Bayel la devança en lui offrant sa part, elle laissa paraître une mine surprise, convaincue que la proposition qu’il lui avait fait en arrivant n’avait été que de la comédie dans la lignée de leur piètre tentative à l’innocenter devant les gardes. Comprenant que finalement il avait été sincère, elle rangea sa monnaie. Merci beaucoup, je t’en dois une ! annonça-t-elle avec un clin d’œil.

Main dans la main afin de ne pas se perdre dans la cohue de monde, Jiyuu suivait le Terrosien qui avait l’air de bien savoir où il allait. Dans la foule, la fille était assez inconfortable ; elle n’était normalement pas agoraphobe, mais l’ambiance difficile et lourde qui régnait ainsi que les regards difficiles et provocateurs faisait qu’elle était de plus en plus démangée par l’idée de bondir haut dans les airs pour échapper à toute cette oppression. Heureusement, ils purent esquiver une partie du peuple en se faufilant dans les ruelles plus méconnues, jusqu’à arriver enfin au port.

Ce dernier était encore plus blindé que la place sur laquelle le faux couple s’était rencontré, et l’atmosphère y était d’autant plus triste et désolante. Sans s’en rendre compte, Jiyuu sera plus fort la main du garçon, comme pour se donner du courage et faire face à toute cette misère. En cet instant, même si elle ne savait fondamentalement rien sur son compagnon, elle était rassurée de ne pas être seule et d’avoir quelqu’un pour l’aider dans ce cauchemar.

J’ai quelques pouvoirs basiques de Lieur qui pourraient peut-être nous permettre de nous mettre en avant plus facilement, mais nous n’avons pas plus de légitimité qu’eux pour décider qu’on devrait leur passer devant… pensa-t-elle un peu à voix haute. De plus, elle était très inconfortable avec l’idée de manipuler la pensée d’autrui, c’était une des intrusions les plus violente qu’elle imaginait, et en tant que ferveur défenseuse de la liberté, elle s’y opposait assez fermement. D’un autre côté, les choses n’avanceraient pas seules, et même en s’imposant il n’était pas garanti qu’ils auraient des places.

La seule vraie façon de prendre les devants, ce serait de voir les navires aborder et pouvoir s’y installer avant qu’ils ne se remplissent, continua-t-elle en constatant qu’il y avait en réalité très peu de bateau au port. Elle se mit à imaginer que tout devait transiter très vite, et que tous les navires avaient dû être récupéré par le pays pour mettre en place des navettes vers les autres terres ou encore l’Île de l’Étoile, qui devait être l’endroit le plus sûr de la planète, en cet instant. J’ai un Grodrive qui pourrait nous porter tous les deux sur quelques kilomètres pour rejoindre un bateau juste avant ou juste après qu’il n’accoste. Elle ne se sentait pas vraiment à l’aise d’avoir recourt à la « tricherie » pour venir à ses fins, sans compter que c’était le genre de choses qui pourraient leur attirer des ennuis – et clairement, ils n’avaient pas besoin de cela non plus.

Ou sinon on respecte la procédure et on cherche un endroit où s’installer avant la prochaine navette… conclut-elle en regardant ceux qui s’était résolu à faire ainsi. On pourrait se poser sur un toit, ça nous permettrait d’observer facilement les vas-et-viens jusqu’à trouver une ouverture.


Je laisse à Bayel le soin de choisir la solution qu’il préfère x) (ou d’en proposer une autre !)

[Bayel Clonbork]

Depuis qu’il avait entrepris de voyager seul, de quitter surtout le cocon familial, Bayel se sentait complètement changé. Cela était sûrement dû à ses nombreuses rencontres lors de ses voyages. C’était à la fois réconfortant de se sentir ouvert aux autres, comme un garçon normal mais à la fois, cela l’angoissait. Sandovan allait forcément se rendre compte que son fils « prodige » avait changé cela allait sûrement mal tourner lors de leurs retrouvailles. Ou pire, Bayel devra subir à nouveau les « entraînements » de son père pour qu’il redevienne froid et distant. Sauf si évidemment il jouait la comédie, ce qui n’était pas son fort mais il pouvait toujours tenter. Mais son devoir de Dompteur l’obligeait à rentrer au pays, ce qui l’étonnait toujours de ne pas avoir reçu de missive officielle. Tandis que le couple se faufilait dans des passages plus ou moins étroits pour gagner le port, le ciel s’assombrit étrangement. Est-ce que les tempêtes du Nord étaient parvenues jusqu’au Sud du pays ? Mais pour le moment, cela ne semblait guère alerter la foule humaine.

Lorsqu’ils parvinrent jusqu’au port, le paysage était désolant ; il y avait une masse de réfugiés qui tentaient de quémander de l’argent ou de la nourriture pour survivre dans cette misère tandis que des commerçants hurlaient comme quoi ils ne pouvaient pas quitter le port pour livrer leurs marchandises. Bref, c’était la cohue générale et la plupart des règlements de compte se faisait aux poings. Les gardes ne savaient plus où donner de la tête tellement il y avait des débordements. Observant la scène (ou les scènes), Bayel sentit l’étreinte de la jeune femme se serrer dans sa main ; ce n’était pas un très joli spectacle pour une demoiselle, en effet. Mais il fallait passer par là pour continuer. Jiyuu proposa d’utiliser ses pouvoirs de Lieur pour tenter une approche furtive mais sa morale lui imposait d’être égale aux autres. Pour Bayel, il n’aurait pas hésité une seule seconde, quitte à quitter cette zone qui débordait trop, mais il ne pouvait pas non plus s’imposer.

« J’ai également un Airmure qui pourrait nous servir de monture mais je ne l’ai pas habitué à voler aussi longtemps. » répondit le Terrosien suite à l’information de Jiyuu concernant son Pokémon.

Il avait en effet pensé à se servir de Vanflare mais sa créature n’avait jamais traversé des océans et il ne se risquerait pas de se noyer parce que sa monture serait fatiguée. Voilà son entêtement à trouver absolument le port d’Eternara. Ils pourraient en effet se servir de leur monture pour gagner le prochain bateau mais cela reviendrait à tricher et visiblement, cela dérangeait quelque peu la demoiselle.

« Nous n’avons donc plus qu’à attendre… » commença Bayel en soupirant légèrement. « Nous avons déjà attiré –hum- pardon, j’ai déjà attiré l’attention des gardes, il vaudrait mieux que je me tienne à carreau. » lui lança-t-il en souriant. « Je vais faire la queue, tu n’auras qu’à m’attendre un peu plus loin, je te rejoindrai. »

Si elle l’attendait sur un toit, ce serait le must puisque visiblement, des places étaient libres. Avant que Bayel ne fasse la queue, il demanda à Jiyuu quelle étaient sa destination car ils n’allaient sûrement pas au même endroit. Après cela, Bayel entreprit de se frayer un chemin vers les cabanes où étaient vendus les fameux tickets de sortie. C’était un véritable bain de foule, les queues ne se respectaient la plupart pas du tout et il y avait souvent des bousculades qui viraient aux engueulades. Bayel essaya de garder son sang froid car il n’aurait pas hésité une seconde à faire en sorte que la discipline soit respectée ici mais ce n’était pas nécessaire de se mettre tout le monde à dos et bon, il pourrait perdre sa place.

Et puis soudain, il y eut une étrange odeur qui émana dans la foule et progressivement, les cris se firent plus bas, voire totalement absents. Impossible de savoir ce que c’était et cela piquait un peu les yeux. Mais Bayel n’en prit pas compte et continua d’avancer. Cependant, plus l’odeur persistait et plus il se sentait étrangement léger, comme s’il n’était plus vraiment ici. Mais bon, il supposa que ce parfum étrange était dû à un Pokémon usant de Doux Parfum pour calmer la foule. Et avec énormément de patience et de maîtrise de soi-même, le Terrosien parvint enfin à acheter les billets pour leur bateau respectif ! Victoire !

Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Jiyuu qui avait sûrement trouvé refuge sur les toits, Bayel vit une personne dont la bouche était masquée par un foulard. Son attitude lui éveilla plusieurs soupçons mais visiblement, elle n’en avait pas après lui. Le garçon la regarda déambuler parmi la foule et alors qu’il s’apprêtait à poser le pied par terre, il en vit une seconde. Même plusieurs se mélangeant dans la foule. Un peu déboussolé par le parfum qu’il avait senti, le garçon eut un méchant mal de crâne qui commença à le faire souffrir. Et puis il eut une illumination. Ce parfum lui avait paru suspect sur le coup et ces gars avec les masques… quelque chose se tramait et il en avait été sûrement la victime…

[ Hrp : hihihi j'ai eu une étrange idée en écrivant ce rp ; tout ceci ne serait qu'une mascarade pour faucher les voyageurs. Malheureusement Bayel a été touché par le Doux Parfum qui fait bobo à la tête x) du coup on risque de lui faire les poches (et lui piquer son sésame !). J'espère que ça ira ^^ ]

[Jiyuu]

Finalement, son collègue du moment lui proposa de suivre les règles et prendre des billets comme tout le monde, sans chercher à ajouter plus de manigances que nécessaire. Jiyuu sentit qu’il n’était pas complétement satisfait par la solution, et hésita un moment à le rassurer, avant de s’inquiéter qu’elle ne ferait en réalité qu’empirer son sentiment. Elle hocha simplement la tête, acquiesçant l’idée, avant d’être prise par surprise de l’intention du garçon à aller chercher son billet pour elle.

Tu es sûr que tu veux y aller seul ? demanda-t-elle timidement, incertaine de ce qui se passait. Bayel expliqua rapidement qu’il avait plus de chance à parvenir au guichet seul qu’à deux, mais la demoiselle n’était pas entièrement convaincue. La pensée que le jeune homme voulait simplement se débarrasser d’elle pour pouvoir agir à sa guise lui effleura l’esprit, mais elle la chassa assez rapidement. Même si c’était le cas, il valait donc effectivement mieux qu’ils se séparent, la Nalcienne n’étant pas du genre à forcer les gens dans des situations qu’ils n’appréciaient pas.

Ils décidèrent ensemble de l’endroit où ils pourraient se poser, et Jiyuu commença à s’alarmer de leur capacité à se retrouver. Un peu timidement, elle tira une balle de sa poche, et en libéra sa créature. Une curieuse apparition, à peine plus grande que la taille d’une main ouverte, se mit à flotter devant eux. Je te présente Kioru, dit-elle lentement, et, si cela te convient bien sûr, elle pourrait t’accompagner dans ton travail ; c’est une Pokémon Psy, donc elle est capable de me localiser au besoin, ou au contraire je serais capable de la retrouver… expliqua la fille, alors que le trousseau de clés était déjà en train de s’installer parmi les affaires du garçon. Si tu le veux bien sûr, je ne veux pas imposer quoi que ce soit, insista-t-elle, ne voulant pas mettre Bayel dans une situation inconfortable pour lui.

Finalement, les deux se séparèrent, et Jiyuu se dirigea sans hésiter – mais en se retournant à deux ou trois reprises – vers le point de rendez-vous donné. D’un geste, elle se propulsa d’étage en étage, jusqu’à arriver sur les toits. Elle prit le temps de sonder les lieux, cherchant le meilleur endroit non seulement pour installer une couchette mais aussi pour observer les navires qui arrivaient. Les toits étaient plats pour la majorité, mais cela impliquait aussi qu’ils étaient usuellement déjà occupés, et ceux qui ne l’étaient étaient faits de tuiles, qui n’étaient pas idéal pour faire de camping. La fille se promena un peu dans le secteur, jusqu’à finalement s’installer sur un petit balcon très difficile d’accès, juste au niveau du toit – probablement une ancienne chambre de suivante –, et donc laissé à l’abandon. La lucarne qui aurait dû donner dessus était condamnée par des briques, et Jiyuu ne put s’y rendre que grâce à sa maîtrise. Cela n’était pas tout à fait un souci, elle se faisait confiance pour être capable d’aider Bayel à grimper jusque-là.

Sa mission achevée, elle se mit à scruter la foule dans l’espoir d’apercevoir le garçon aux cheveux aussi blancs que les siens, en vain. Cela ne l’étonna pas vraiment, la place était noire de monde et la luminosité commençait faiblement à décroitre, sans compter qu’elle n’avait jamais été particulièrement talentueuse à ce genre d’exercice. Calmement, elle s’assit en tailleur, puis ouvrit son esprit pour tenter de se connecter avec celui de son Pokémon.

En quelques instants, elle trouva son ami et leurs pensées se mélangèrent, échangeant les flux d’informations qu’ils avaient vécu chacun. Ses expériences devinrent les siennes et vis-versa, alors que leurs deux âmes se mélangeaient. Jiyuu fut rassurée en apprenant que Bayel ne l’avait pas « trompé », et avait non seulement rempli sa mission en trouvant deux billets mais l’avait accompli de manière totalement honnête, ce qui surpris presque la jeune fille. Elle se laissa sourire en imaginant la peine que cela avait dû être pour son compagnon, et en se demandant comment est-ce qu’elle pourrait le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour elle, juste aujourd’hui.

Rapidement, elle rattrapa les souvenirs du Pokémon jusqu’au présent, qu’elle pouvait visualiser au travers des yeux de la créature. Son sourire s’effaça lentement lorsqu’elle aperçut à son tour les personnes masquées qui rodaient autour du garçon. La fille s’agita un peu inconfortablement, inquiète qu’il ne fallait pas juger un livre par sa couverture. Finalement, elle ouvrit les yeux à nouveau, et observa le coin qu’elle avait trouvé. Personne ne viendrait leur piquer la place et elle pourrait facilement le retrouver, donc maintenant que Bayel avait fini sa course, il n’y avait aucun mal à ce qu’elle cherche à le rejoindre pour le ramener ici, non ? Il lui faudrait descendre de toute façon pour l’aider à monter, donc autant le rejoindre directement…

Prenant sa décision malgré son incertitude de raisonnement, Jiyuu bondit du balcon pour atterrir à nouveau dans la foule, suivant les repères donnés par le Trousselin pour l’aider à retrouver le garçon et le tenir à l’écart d’autres ennuis, dont il semblait être le spécialiste.


Désolée pour le délai, pas beaucoup de temps libre en ce moment. J’essayerais de poster plus vite la prochaine fois. :-x Comme je n’ai pas tout à fait saisi ce qui est une illusion vs ce qui ne l’est pas, j’ai joué Jiyuu comme si elle avait pas pigé la dissonance (le Trousselin est sous l’effet de l’illusion aussi :-o). Si t’as besoin n’hésite surtout pas à utiliser le Trousselin si t’en as besoin, ou à jouer Jiyuu pour expliquer ce qu’elle ressent / voit si tu le désires. ^^ À voir où tout cela nous mènera, j’espère que cela te convient ! :3

[Bayel Clonbork]

« Ah euh d’accord. »

Bayel fut légèrement surpris que la jeune femme lui « prête » un de ses Pokémon. D’ailleurs, c’était la première fois qu’il voyait cette espèce et franchement elle n’était pas plus haute que trois pommes, alors il eut peur de l’écraser quand celle-ci trouva une cachette parmi les affaires du Terrosien. Mais cela ne le dérangea pas, il ne comprit pas trop pourquoi au début mais lors de son attente dans la file, le gris eut plusieurs hypothèses trottant dans sa tête. Peut-être Jiyuu avait-elle des soupçons quant à son honnêteté ? Ou alors elle avait peur qu’il se tire avec le billet ? Alors là il ne voyait pas trop quoi en faire puisque ce n’était pas sa prochaine destination. Et le revendre sur le marché noir ne lui apporterait rien d’intéressant.

Le sésame en main, Bayel se dépêcha de retrouver sa camarade. Ce n’était pas facile de s’y engouffrer tellement la masse humaine était imposante mais plus il s’éloignait des guichets, plus il y avait d’espace pour se frayer un chemin. C’était à ce moment précis qu’une vilaine migraine se déclencha l’obligeant à faire une pause. La main sur son front, Bayel entrevit une personne à l’allure suspect se glisser parmi les passants ; une partie de son visage était cachée par un foulard et une capuche. La douleur étant extrême, le garçon eut bien du mal à se concentrer dans sa marche et mentalement, il espérait que Jiyuu, grâce à sa créature psychique qui s’était glissé dans sa poche, puisse le localiser. Cette histoire de mal de crâne soudaine et des types louches rodant dans les coins, cela n’annonçait rien de bon…

« Oh pardon. »

Sans le faire exprès, Bayel était rentré dans une personne et s’excusa rapidement, avant que cela ne dégénère comme précédemment. La personne lui avait jeté un sourire compatissant avant de s’éclipser. Pas de chance, Bayel s’était fait les poches et ses tickets s’étaient envolés. Malheureusement il ne pouvait s’en soucier tellement la douleur lui écrasait le crâne. Puisqu’il commençait à ressentir des maux de ventre, le garçon préféra s’adosser à une baraque, loin de cette foule un peu à l’écart. Il soufflait à cause de ce violent effort et un peu de « repos » ne lui ferait pas de mal. Jiyuu devait être sur le chemin… Tandis qu’il essayait de reprendre son calme, son regard se posa sur les passants autour de lui. Leur attitude l’intrigua : certains présentaient les mêmes symptômes, certaines personnes criaient de douleur, d’autres devenaient agressives. Mais ce n’était pas tout le monde. Bayel reconnut d’ailleurs une des personnes qui avait été dans la foule en même temps que lui et il présentait les mêmes symptômes. Ils avaient été « drogués » mais dans quel but ? Le Terrosien se doutait bien que ce Doux Parfum pour les calmer lui avait été suspect mais pourquoi leur faire autant mal ? C’était les effets secondaires ou quoi ?!

Et là le drame. Il ne sentait plus les papiers dans sa poche. Il avait perdu les tickets ! Agité, Bayel fouilla dans ses autres poches en espérant les trouver. Mais quand avait-il pu les perdre ? Nan mais sérieusement, il était sûr de les avoir mis dans sa poche et… Et si cela avait été… Il n’y arriverait pas tout seul, il devait retrouver Jiyuu mais le mieux serait pour lui de ne pas bouger car elle savait sûrement où le trouver et ce serait bête de perdre du temps. Il avait été une victime. Alors après il ne savait pas si les vendeurs étaient dans le coup ou pas mais on lui avait clairement fait les poches et il n’était visiblement pas le seul. Tandis que le soleil déclinait, les guichets annonçaient la rupture des tickets et la foule qui attendait commença à s’emporter. Des gens profitaient du malheur des autres et franchement, c’était l’occasion de se remplir les poches avec tous ces étrangers et ces pauvres personnes démunies.

Tout espoir n’était pas perdu, ils pouvaient encore récupérer leurs biens mais pour cela ils allaient devoir faire équipe. Bayel attendit que Jiyuu puisse le rejoindre avant de lui expliquer la situation. Peut-être avait-elle décelé sa détresse à travers ses pouvoirs psychiques ? Cela ne lui ressemblait pas de demander de l’aide mais c’était quand même leur argent !

« Je me suis piquer les places pour les prochains départs… » commença-t-il tout en essayant de ne pas penser à la douleur, qui doucement semblait s’estomper. Ce n’était pas permanent, tant mieux. « Il semblerait qu’un groupe d’individu fasse les poches pour récupérer les tickets et les revendre ou je ne sais quoi. »

Plusieurs personnes s’étaient en effet aperçues que leurs tickets de bateau avaient disparu et s’en prenaient aux cabines maintenant fermées. C’était un bordel monstre, le peuple réclamait dédommagement ce qui était compréhensible et visiblement les autorités étaient débordées à calmer tout ce monde. Au vu de la réaction des gardes, ils ne semblaient pas être dans le coup et apparemment cette petite mascarade n’était pas la première. Bayel fouilla dans ses affaires espérant dénicher un remède contre les maux de tête mais il n’avait pas ça en stock.

« Je refuse de rester les bras croisés et d’attendre à nouveau demain pour subir tout ça une nouvelle fois. » Borné jusqu’au bout. « C’est ma faute je le reconnais m’être fait avoir alors je ne t’en voudrais pas si tu ne me suis pas. »

[ Hrp : ne t’en fais pas, prends tout ton temps, moi-même j’suis plus trop active en ce moment. Du coup, je te laisse le choix ; soit tu accompagnes Bayel dans sa quête d’informations pour retrouver les voleurs, soit tu peux tenter de le raisonner comme quoi c’est mal de se faire justice soi-même j’espère que ça ira ! ]

[Jiyuu]

It’s my birthday ! o/ (Enfin celui de l’inscription de Kaé, pour être précise. ^^)


Jiyuu filait à travers les rues, faisant attention à ne pas bousculer les gens sur son chemin, ce qui n’était pas particulièrement aisé, vu la foule. Elle s’avançait en se reposant sur sa connexion à son Trousselin, qui commençait à émettre une détresse imprécise ; la Lieuse ne pouvait pas dire pour sûr ce qui se passait, juste que quelque chose n’allait pas et qu’elle devait rejoindre les autres au plus vite.

Elle finit par trouver Bayel et son animal dans le coin d’un mur, visiblement en souffrance autour d’une foule aussi mal au point qu’eux. L’annonce de la disparition des billets ne la surprit pas vraiment, elle s’était attendue à une nouvelle du genre sur son chemin ; elle se contenta d’hocher la tête pour montrer qu’elle avait entendu, mais n’ajouta rien de plus, comprenant que cela n’aurait rien apporté. Quand le garçon commença à se relever en revanche, elle posa ses mains sur ses épaules pour le forcer à s’asseoir.

Ce n’est pas ta faute, répliqua-t-elle simplement. Ceux qui ont fait cela sont des monstres pour s’en prendre ainsi à des personnes dans le besoin, continua-t-elle, alors qu’un soupçon de colère commençait à se pointer dans son ton, mais il faut que tu te soignes avant, ta condition est plus important que deux bouts de papier, conclut-elle en s’agenouillant à ses côtés et en fouillant son sac.

Elle n’était pas une grande Guérisseuse, mais elle avait appris de trois remèdes de grand-mère sur son chemin, qui pourrait peut-être aider. Elle tendit au garçon ce qui ressemblait à une pâte d’herbes, lui proposant de mâcher dessus. C’est un médicament un peu générique, donc je ne sais pas s’il te sera très utile, cependant cela ne coûte rien d’essayer, expliqua-t-elle. Elle en donna aussi un bout à Kioru, puis tenta de poser délicatement ses doigts contre une des tempes du garçon. Je ne suis pas très habile, mais mon père m’a déjà soigné plusieurs migraines grâce à ses maîtrises, je peux peut-être essayer de faire la même...

Elle ferma les yeux, et laissa son Chi se déverser doucement dans la tête du garçon, espérant que cela lui clarifierait un peu ses esprits. Elle sentit sa propre énergie vitale lui échapper un peu, comme si elle travaillait sur un exercice intellectuel particulièrement exigeant. Au bout de plusieurs longues minutes ainsi, elle ouvrit à nouveau les yeux pour fixer le regard de son patient.

Ça va mieux ? demanda-t-elle, incertaine que sa tentative ait fonctionné.

Elle se releva enfin, lançant un coup d’œil autour d’elle, constatant les dégâts fait par les bandits. Bayel n’était clairement pas la seule victime, et la fille du lutter fort contre son envie de venir en aide à chacun des individus, un à un. Elle se mit à souhaiter d’avoir été plus forte et plus habile, avec davantage de connaissances et de capacités pour être capable de ne pas laisser ce genre de situation se produire, ou au moins pouvoir facilement recoller les pots casser. En l’état, il n’y avait rien qu’elle puisse faire vraiment ; elle n’était pas suffisamment callée pour soigner tout le monde, et même si elle tentait cela lui prendrait beaucoup trop de temps. En l’état, la seule chose qu’elle pouvait faire pour aider ses personnes, c’était d’au moins retrouver leurs biens volés. Elle jeta un regard à la milice pour constater leur manque d’investissement, avant de s’adresser à Bayel.

Il semblerait qu’on soit seul sur ce coup, annonça-t-elle platement en désignant les gardes, et la nuit qui tombe ne va pas tout à fait nous aider non plus, continua-t-elle en levant les yeux au ciel. Le ciel était noir avec à peine quelques étoiles qui arrivaient à percer à cause des feux de la ville.

Fouillant son sac une fois de plus, elle libéra un autre de ses Pokémon. La faucheuse se mit à flotter devant un, dans un calme à glacer le sang. Je te présente Boshi, il est assez habile pour traquer gens, même si je pense que c’est la première fois qu’il s’en prendra à quelqu’un de vivant, détailla la jeune fille. Elle regarda la créature dans ses deux trous vides à travers lesquels on pouvait voir flotter une lanterne. Boshi, des individus ont volé des billets de bateau à ses pauvres gens, et ont pris la fuite sans demander leur reste. Peux-tu nous aider à les retrouver ?

Boshi ne réagit pas aux instructions, en tout cas pas physiquement. Spirituellement, il était déjà en train d’utiliser ses capacités pour fouiller les poches des personnes autour, et chasser la proie qu’on lui avait demander de suivre. Lentement, il pivota sur lui-même, sans laisser paraître la moindre émotion ou intention, avant d’avancer tout droit dans un des murs de la maison sur laquelle était reposée le groupe.

Il prend toujours le chemin le plus court, peu importe où ça le fait passer, expliqua la Nalcienne. Kioru est capable de le traquer, heureusement ; suis-moi ! invita-t-elle, en saisissant le garçon par le bras pour faire le tour du bâtiment.


Tu peux décider si l’aide de Jiyuu a marché ou non, en fonction de l’état dans lequel tu veux garder Bayel pour la suite. x) En remarque, Trousselin a la capacité « Magicien » qui permet de voler un objet quand il attaque... Si on ne veut pas s’embêter on pourra exploiter ça. xD Je me suis aussi dit que le policiers étaient peut-être inactifs car certains étaient dans le coup, mais mon message commençait à déjà être suffisamment long comme ça donc je te laisse reprendre le relais. x)

[Bayel Clonbork]

Les paroles de Jiyuu se voulaient rassurantes mais Bayel savait que c’était de sa faute. Il aurait dû mieux « protéger » leurs biens et attraper la main du voleur quand il se faisait fouiller les poches. Malheureusement, les commanditaires de cette mascarade avaient tout prévu et à cause de ces violentes migraines, les victimes n’avaient tout simplement pas le temps de réagir. Tout ceci était parfaitement maîtrisé et ces types n’étaient sûrement pas à leurs premiers essais… Tout en écoutant la jeune femme, Bayel sentit que ce qu’il leur arrivait l’attristait. En effet, ils n’étaient pas les seules victimes et d’autres plus démunies qu’eux s’étaient également fait avoir. Tandis que Jiyuu cherchait un médicament pour soigner les migraines du gris, la foule commença à s’estomper et au fil des minutes, le port se vida.

« Merci beaucoup. » accepta le gris en commençant à mâchouiller la pâte. Ce goût n’était agréable en soi et Bayel avait bien du mal à définir les aliments qui le composait mais il ne pouvait pas rechigner dessus, c’était déjà fort gentil de la part de la jeune femme de lui fournir l’un de ses remèdes. « Avec ta maîtrise ? »

Mais il n’eut pas de réponse que soudainement, il sentit quelque chose… l’envahir mentalement. Non, ce n’était pas une présence malsaine mais plutôt quelque chose de doux, voire rassurant qui pénétrait dans son esprit. Etait-ce Jiyuu qui en était responsable ? Franchement, ce n’était pas désagréable mais, légèrement étrange. Un peu tendu au début, mais progressivement, le Terrosien se laissa submerger par cette étrangeté pour oublier ses doutes, ses peines et ses craintes l’espace de quelques minutes. Lorsque la séance fut terminée, cette étrange sensation s’évapora et doucement, Bayel rouvrit les yeux. Il ne sut dire si cela avait eu un effet bénéfique ou si c’était la pâte à mâcher qui avait fonctionné mais sa migraine semblait s’être estompée.

« Oui… Mes idées semblent plus claires maintenant. Merci. »

Il était impressionné par les talents de cette jeune femme. Enfin surtout son implication car bon, ils ne se connaissaient que depuis quelques heures et bon, vu la tournure de leur rencontre, elle aurait très bien pu le laisser souffrir là. Bayel souffla un instant pour se remettre de ses émotions passées et retira le médicament de sa bouche. S’il continuait ainsi, il n’aurait plus de mâchoire ! La nuit s’installa dans la ville, les lanternes furent allumées pour éclairer les rues. Bien que le port se soit vidé, il restait encore de pauvres malheureux à qui on leur avait volé leur passe droit de voyage. Il y avait encore des réfugiés qui tentaient de se trouver un coin tranquille pour passer la nuit et retenter leur mendicité le lendemain, en espérant quitter cette vie de misère. Bayel se releva également et ne pu qu’approuver les dires de Jiyuu.

« Si j’ai bien compris, tu m’aiderais ? » lui répondit-il avec le sourire.

Même s’ils étaient que deux, tout était possible. Et puis, ils avaient leurs compagnons ! Jiyuu invoqua un nouveau Pokémon qui n’inspira pas trop confiance au gris. Encore le Trousselin était mignon comme tout et allait parfaitement avec la jeune femme, autant celui-là semblait un brin angoissant avec son espèce de lanterne pour œil. Avait-elle d’autres Pokémon comme ça ? Bon sérieusement, pouvait-on juger les gens sur leurs Pokémon ? Non et toute aide était la bienvenue alors si ce nouveau venu pouvait les guider vers les voleurs, c’était parfait ! Il ne fallut que quelques minutes pour que la créature ne se manifeste et disparaisse à travers les murs ! Sous le regard étonné de Bayel, Jiyuu lui expliqua la raison de son comportement et l’invita à le suivre.

Guidé par Kioru, le duo se faufila à travers rues et ruelles de la cité Eternara pour suivre Boshi qui traversait sans difficulté les obstacles. Vu sa réaction directe, il était sur une piste et bon, Bayel faisait confiance aux Pokémon de Jiyuu pour qu’ils les guident vers les ravisseurs. Mais plusieurs questions trottaient dans la tête du gris : comment feraient-ils une fois devant leur repère ? Comment récupèreront-ils leurs tickets ? Vu que certains gardes semblaient faire partis du complot. Comment savoir ce qui est vrai du faux ? Après quelques minutes de courses, le duo arriva devant une maison quelconque. Etait-ce là leur cachette ? Après tout, c’était plus judicieux pour eux de se confondre parmi la populace que de s’isoler et attirer les attentions en se cachant dans une maison isolée. Bayel s’approcha furtivement d’une des fenêtres et tenta d’observer l’intérieur ; il y avait bien de la lumière, faible, mais il y avait quelqu’un. Le gris fit signe à Jiyuu de le suivre et ils prirent une petite ruelle.

« C’est sûrement leur planque. Cependant la rue est encore animée et si on rentre par la force, cela risque d’attirer l’attention sur nous. » Bayel marqua une pause pour réfléchir. « Il faudrait qu’on entre sans qu’on soit repéré ou qu’on soit « invité »… ». Le garçon scruta les environs et posa son regard sur le Skélénox. « Est-ce que ton Pokémon pourrait pénétrer dans la maison et récupérer les tickets ? Il a facilement traversé les murs, tu penses que ce serait possible ? »

Et quittes à faire diversion pour que cela se passe mieux, pour quoi pas.

[ Hrp : voila, j'espère que ça ira ^^ on devrait bientôt récupérer nos billets et rentrer chez nous o/ ]

[Jiyuu]

Les humains suivirent le Trousselin qui suivait le Skelénox pendant plusieurs longues minutes jusqu’à arriver devant une porte d’un bâtiment si quelconque qu’il se fondait dans la masse de la cité. Rien ne le distinguait des autres ni ne laissait deviner qu’il s’agissait là d’un repère de méchants. Si le malheur de tant de personne n’était pas en jeu, Jiyuu aurait presque prit le temps d’être déçue ; elle qui adorait les histoires d’Arsène Lupin et leurs locations alambiquées et originales, elle aurait pu espérer que la fois où elle incarnait l’héroïne de son propre roman policier, les vilains auraient pu être un peu plus originaux.

La Nalcienne interpela le Pokémon Spectre avant qu’il ne rentre à l’intérieur, lui demandant « d’attendre quelques minutes ». Boshi s’arrêta dans sa lancée, mais ne se retourna pas, fixant la bâtisse en attendant patiemment que les minutes en question ne s’écoulent ; un fois sa proie choisie, il ne la laissait jamais s’échapper, peu importe ce qui pouvait bien se passait. Jiyuu en avait conscience, mais devinait aussi que juste laisser le fantôme faire irruption dans la maison ne les aiderait guère. Elle négocia donc la patience de son Pokémon, le temps qu’ils trouvent une meilleure solution. La faucheuse accepta l’offre, après tout, elle n’était pas pressée, elle finirait par tomber sur sa cible, peu importe le temps que cela lui prendrait.

Bayel prit le risque de se rapprocher de l’immeuble, alors que Jiyuu resta en retrait. Elle n’était pas particulièrement discrète ou furtive, et Bayel avait l’air bien plus à l’aise qu’elle dans la situation. Quand il lui fit signe de le suivre, elle hocha la tête et se rapprocha à ses côtés, et ils se faufilèrent ensemble dans une petite ruelle bien étroite et sombre. Elle écouta son plan, lançant un coup d’œil au Spectre quand son complice de vol l’évoqua.

Il peut rentrer oui, mais pour ce qui de physiquement ramener un objet matériel, je ne lui ferais pas complétement confiance, avoua la demoiselle. La créature semblait complétement détachée de la réalité et ne s’était jamais, autant que la fille sache, concernée des choses « concrètes » de ce monde ; le fait qu’elle ne se sentait même pas préoccupée d’éviter les murs et maisons en était une preuve assez forte.

Un tintement retentit à côté du duo, alors que le Trousselin cherchait clairement à récupérer leur attention vers lui. Il tournoya sur lui-même, indiquant qu’il se sentait capable de relever la tâche. Il connaissait plusieurs techniques qui lui permettait de s’approprier les biens d’autrui, et avait envie d’aider les personnes en difficulté tout autant que sa maîtresse.

Kioru serait peut-être plus fiable, continua la fille en réponse à son intervention. Il faut juste qu’on trouve le moyen de le faire rentrer à l’intérieur ; il est petit, cela devrait être facile. Boshi peut l’accompagner pour faire distraction pendant qu’il récupère les billets volés.

Si t’as une autre idée n’hésite pas à l’avancé, si ça te va tu peux sauter la partie où les Pokémon s’infiltre, dans ce cas je la raconterais dans mon prochain post ^^

[Bayel Clonbork]

Par chance, les quelques passants ne semblaient guère prêter attention aux deux jeunes gens isolés dans la ruelle. Car ils pourraient se demander ce qu’ils font et interpréter toutes sortes de scénarii stupides et infondés ; mais non. Peut-être n’avaient-ils tout simplement pas fait attention à leur présence ou ils feignaient de ne pas les avoir vus pour éviter des problèmes. Qu’est-ce que cela pourrait leurs apporter au final ? À part des ennuis ? Pour Bayel, c’était bien mieux ainsi car si quelqu’un venait à l’accuser de harcèlement sur Jiyuu, il pourrait dire adieu à sa liberté ! Déjà qu’il était fiché, il ne manquerait plus qu’il finisse ses jours en prison et si jamais Sandovan l’apprenait… Non ! Ce n’était pas le moment de penser à ça mais plutôt de se focaliser sur l’essentiel ; comment récupérer les tickets ?! Inutile de se rajouter une pression angoissante en plus !

Jiyuu répondit à la question de Bayel concernant son Pokémon. Il était préférable d’énumérer plusieurs hypothèses plutôt que de se lancer sans réfléchir. De plus, ces types avaient sûrement des liens avec la Milice, ou quelques uns de ses membres pour que cette affaire n’ait pas fait le tour de la ville. Ou ne soit traitée correctement. Dire que c’étaient aux victimes de se faire justice soi-même… Remarque, en cette période de guerre, c’était préférable et on pouvait mettre ça sur le dos des ennemis, quand c’était possible et logique. Le Terrosien croisa les bras tandis que son amie proposa plutôt l’aide de son petit Pokémon en forme de porte-clés.

« En effet, ton Pokémon est suffisamment petit pour s’infiltrer dans la maison et y récupérer les billets. » commença le gris en fermant les yeux. Maintenant rester la question du comment faire rentrer le Pokémon ? « Il faudrait faire diversion… mais comment ? »

Bayel rouvrit les yeux et regarda la jeune femme ; elle pourrait attirer leur attention car franchement, Jiyuu était une très belle jeune femme mais ces types pourraient aussi lui faire du mal et cela compliquerait les choses. Non, il devait forcément y avoir une autre façon… Mais comment faire ? Il était sûrement tard pour que le porte à porte soit peu crédible, ou encore de faire la manche pour quelques piécettes. Le jeune homme lâcha un soupire quand soudain, il lui vint une idée ; part terre était jeté des bouts de papiers avec des semblants de croquis. Un artiste en quête de l’œuvre parfaite était passé par là et avait oublié (ou jeté) ses œuvres. Par chance, les bouts de papiers n’étaient que peu abimés et cela pourrait être crédible.

« Hum… il me semble avoir une idée. Par contre, je doute que ce soit très crédible, alors il faudra que tes Pokémon fassent vite pour pénétrer dans la maison et y dérober les billets volés pendant que je discuterais avec les propriétaires. » Bayel venait de rougir légèrement en repensant à son idée stupide mais il fallait tenter le tout pour le tout. « Ce qu’on peut espérer, c’est que les tickets soient posés sur une table ou un meuble de façon visible pour que Kioru puissent les récupérer rapidement pendant ma diversion. »

Le Terrosien inspira un grand coup et se passa une cape au-dessus de la tête pour éventuellement cacher son visage, des fois que les voleurs le reconnaîtraient. Quoique, ce n’était sûrement pas possible vu le nombre de gens qu’ils avaient fauché cette aprèm’ et avec les autres jours en plus. Sauf s’ils avaient une mémoire visuelle puissante. Bref, le garçon fit signe à Jiyuu de se tenir prête à donner le signal à ses Pokémon (ou des fois que cela ne passerait pas). Une dernière fois, Bayel soupira un grand coup avant de taper à la porte de la maison. Faites qu’il ou ils ouvrent !

« Ouais ? C’est pour quoi ? » lâcha la personne qui ouvrit au garçon. L’homme en question paraissait avoir dormi toute la journée et son haleine sentait l’alcool. Une petite fête en l’honneur de leurs vols ? Et devant l’air hésitant de Bayel, il enchaîna ; « Si c’est pas intéressant, casse-toi. »

Ce n’était vraiment pas le moment de flancher ! Après tout, cet homme était complètement saoul, ou du moins le paraissait et par conséquence, il ne devait pas avoir les idées claires, c’était l’occasion de l’embrouiller un peu et de permettre aux Pokémon de rentrer !

« Pardonnez-moi, mais voyez-vous, je suis un jeune artiste faisant parti d’une association pour aider les personnes démunies suite au évènements actuels que traverse Erasia et vous feriez des heureux si vous pouviez m’acheter une de mes œuvres. Evidemment, je vous laisse décider de la somme, je ne suis qu’un modeste artiste qui tente d’aider son prochain. »

Visiblement, cela ne semblait pas attirer l’homme en question, aussi Bayel sortit les différents dessins retrouvés et les lui mit sous son nez pour attirer totalement son attention. C’était à Jiyuu de jouer maintenant ! Et par chance, les œuvres délaissées semblaient attirer l’œil du voleur qui étrangement se mit à hésiter sur laquelle prendre. Avait-il jamais vu de réelles œuvres ? Non parce que là c’était des torchons pas finis mais cela semblait avoir son effet ! Heureusement que cet idiot avait bu avant, cela leur faciliter la tâche.

« Hum… Je choisis celui que je veux et je te donne ce que je veux en échange, c’est ça ?

- Oui oui, répondit Bayel, tentant de faire le bon commerçant.

- Je vais prendre… hum… »

Cool, ça marchait du tonnerre ! Cet idiot ne savait pas lequel choisir et son hésitation laisser largement le temps à Kioru de récupérer les tickets ! Enfin idiot, non car il avait marché dans le panneau et étrangement, Bayel s’en voulait. Quoique non ! Ce type leur avait dérobé un bien précieux, alors qu’ils en paient les frais aussi, tiens !


[ Hrp : Normalement Bayel devrait le tenir assez longtemps pour que tu puisses t'occuper de la suite j'espère que ça ira ! ]

[Jiyuu]

Jiyuu hocha la tête lorsque Bayel lui dit avoir un plan, lui faisant suffisamment confiance pour ne pas ressentir le besoin de lui demander le détail. Ils avaient vécu tant en si peu de temps, elle commençait à se sentir proche de ce curieux personnage – il fallait dire qu’elle avait aussi tendance à facilement se lier à d’autres, peut-être même un peu trop aisément. Elle observa le garçon alors qu’il se « déguisa » et tourna au coin du bâtiment, pour aller frapper directement à la porte des méchants. La Nalcienne ne bougea pas de son poste, tendant l’oreille en attente de son signal. Ses deux amis restaient sagement – même si un peu impatient – devant elle, prêt à l’action. Il y eu des bruits de pas venant de l’intérieur de la maison, et l’instant d’après le bruit de la porte qui s’ouvrit interpella la fille, qui donna le go à Kioru.

Le Trousselin s’envola aussitôt, virvoletant dans les airs, passant la porte en sifflant au-dessus du drôle de monsieur qui avait ouvert, à qui le Terrosien faisait la causette. À l’intérieur, la fée ne s’arrêta pas, recherchant les biens volés. Elle n’eut pas à fouiller beaucoup : la porte donnait sur un long couloir au bout duquel s’ouvrait ce qui ressemblait à une cuisine, où une bande était assis autour de la table.

Neuf, dix, et onze ! Ceux-là seront pour faire sortir Momo et sa bande, ainsi que le petit et la veuve de Bob, expliqua un gros pas beau – c’était un méchant, donc il était forcément gros et pas beau. Il posa les tickets qu’il avait compté sur la table, tandis qu’il se leva pour ranger les autres dans la poche arrière de son pantalon. Les autres ont les revendra aux policiers, ils en feront ce qu’il veulent, conclut-il. Faisant attention à ne pas trop faire de bruit, Kioru approcha de la bande, prête à se révéler pour récupérer le tas de billets. Elle prit un peu de recul, puis fonça vers les fesses du type, déterminée à au moins récupérer ces tickets là.

Au moment où le trousseau de clés se mit en route, Boshi, pensant que l’appel était valable pour lui aussi, traversa le mur de la maison. Jiyuu tenta de le retenir avec une gestuelle pour le faire revenir, mais il ne la remarqua pas. Il s’enfonça dans la maison, jusqu’à faire irruption dans la cuisine. Il apparut au milieu des vilains camarades au moment où l’un d’eux hurla que « quelque chose lui avait piqué le cul » avec toute la classe du monde ; il ne laissa pas au voleur le temps de se retourner attirant tout de suite son attention avec sa loupiote entre les deux yeux. Les autres autour de la table se levèrent de peur et reculèrent contre les murs de la salle, mais Boshi ne se souciait pas d’eux. Il s’approcha lentement de sa victime, qui était en train de trembler et de dire au fantôme de « déguerpir ou j’appelle les flics ! ». Imperturbable, le Skélenox posa une de ses bandes qui lui servait de bras sur l’épaule du gars, avant de se rendre contre avec déception qu’il était… vivant. L’envoyé des ombres ne laissa pas paraître sa déception, envisagea un instant de tuer sa proie pour l’emmener dans l’autre monde, avant de considérer que l’autre monde se passerait volontiers d’une mauvaise graine comme cet abruti-là. Il se retourna alors, laissant le monsieur derrière lui, rejoignant sa dresseuse.

Le groupe resta un instant figé, puis le « chef » lança un coup d’œil aux billets qui étaient encore sur la table. Tant pis pour Momo, c’est à notre tour de nos barrer de ce trou à rats ! On quitte le navire !

Kioru avait profité de la distraction inattendue de la faucheuse pour faire jouer ses talents de magicien, accrochant les billets à son arceau puis fuit les lieux en rasant le sol, courant vers la porte avant que la technique de Bayel ne soit plus suffisante pour garder l’autre gros et pas beau occupé. En un éclair elle était à nouveau dans la rue, pivotant rapidement au coin pour retrouver sa copine, à qui elle brandit fièrement son butin.

Bravo ! félicita la fille, en feuilletant les tickets. Je ne pense pas qu’il y en ai assez pour tous ceux qui se sont fait volé, il faudra les redistribuer en priorité aux familles avec des enfants, ce sont les plus vulnérables, réfléchit-elle à voix basse, considérant déjà la suite des événements.


Et voilà les méchants s’en vont, ils ne voleront plus les pauvres gens d’ici ! x) xD

[Bayel Clonbork]

Bayel ne lança aucun regard en arrière pour trahir la position de Jiyuu. Il savait la jeune femme suffisamment intelligente pour comprendre que c’était le moment d’agir, elle et ses Pokémon. Car le moindre petit geste pourrait tout foutre en l’air et alerter les voleurs, ce qui compromettrait leur magouille pour récupérer les billets. Aussi, le gris prit son mal en patience en voyant l’homme hésiter sur le dessin à choisir. Mais d’un côté, cela voulait dire que cet idiot avait mordu ! Tout ce que le gris espérait, c’était que cela laisse suffisamment de temps aux créatures de Juyuu pour trouver et récupérer les billets. S’ils étaient une bande, le reste du groupe devrait se terrer dans une pièce plus en retrait de la porte d’entrée, une pièce suffisamment grande pour accueillir tout ce beau monde.

Soudain, il y eut un bruit qui interpella l’homme à l’entrée, ce qui titilla Bayel : qu’est-ce qu’il s’était passé dans la maison ? Est-ce que leur tentative de « vol » avait échoué ? Tandis que l’homme imposant avait porté son attention vers le couloir juste derrière lui, Bayel aperçut rapidement le Pokémon trousseau raser le sol et quitter les lieux. Bon, visiblement, il avait pu s’introduire dans la maison comme prévu mais il était passé tellement vite que le Terrosien n’avait pu voir s’il avait les billets ou pas. Sentant que quelque chose avait dérangé ses camarades, l’homme de l’entrée se retourna vers Bayel qui tenta de garder son calme et sérieux devant ce mastodonte ; ce denier prit un dessin quelconque et lui refila une pièce en or en prétextant que leur petite affaire était terminée. Un peu surpris par les évènements, Bayel accepta l’échange et se retrouva devant une porte fermée.

Il se sentait… comment dire… un peu honteux d’avoir reçu une pièce pour une ouvre qui n’était pas la sienne. Mais d’un côté, c’était toujours bon à prendre et cet idiot de voleur s’était pris au jeu. En fait non, le garçon n’avait pas à se sentir honteux après le coup que ces types avaient fait aux plus démunis ! Alors précieusement, il rangea la pièce dans sa poche et rejoignit Jiyuu. La jeune femme avait réussi à retrouver ses deux Pokémon en parfaite santé, aucun n’avait été blessé lors de cette tentative d’infiltration. Mais surtout, Jiyuu tint dans ses mains les billets volés !

« Joli coup ! » félicita le Terrosien aux deux Pokémon. « Oui mais si possible, en garder deux pour nous. Après tout ce qu’on a fait pour les récupérer. » lança-t-il avec un clin d’œil en piochant un des billets dans les mains de la jeune femme.

Bayel lâcha un soupir en regardant son trophée ; il allait enfin rentrer chez lui, à Terros. Après tout ce qu’il avait traversé comme péripéties pour y parvenir, il méritait bien un billet en première classe ! Puis il invita la jeune femme à quitter les lieux avant que leur présence ne soit découverte et compromette toute cette mascarade. Ce serait dommage vu tous les efforts fournis. Tout en marchant dans les rues, les jeunes gens découvrirent une ville qui s’endormit progressivement, mais sûrement. Il y avait des patrouilles dans les rues, à chaque heure pour veiller au bon confort des habitants mais par chance, on leur demanda pas ce qu’ils faisaient, ils voyaient sûrement là un couple en pleine promenade.

« Maintenant que vous avons récupéré nos biens, nous devrions prendre du repos. Nous ferons la distribution demain, cela te va ? »

Toute cette pression retombée le soulageait à un point mais il se sentait trop « fatigué » pour entreprendre autre chose. Tout ce que le gris voulait, c’était un endroit où se reposer avant le grand départ. Et puis avec toute cette agitation, ils n’avaient même pas pris le temps de se trouver une auberge ! Et encore moins de manger ! Par chance, il n’était pas si tard que ça et il y avait encore des restaurants ouverts, voire une auberge ?


Après une bonne nuit, le soleil s’éveilla et les premiers rayons réveillèrent les rues endormies ; doucement la ville d’Eternara s’éveilla à son tour, les commerçants ouvrirent boutiques, les marchés se remplièrent rapidement. Le duo qui avait passé une journée mouvementée la veille, prit la direction du port avec l’espoir cette fois-ci que ce soit la bonne pour le grand départ. Bayel préféra laisser Jiyuu s’occuper des tickets à donner, elle était plus sensible que lui pour ce genre d’opération. Non pas qu’il s’en fichait mais il ne se sentait pas capable de surmonter cette épreuve en plus. Il la salua et lui souhaita bonne chance pour la suite de ses aventures, et surtout la remercia pour ce qu’elle avait fait. Avant que Bayel ne monte sur le bateau qui l’emmènerait à Terros, il déposa la pièce en or dans le chapeau d’une personne en difficulté qui ne put le remercier de son geste car le Terrosien s’était vite dirigé vers l’embarcation. Cela ne lui ressemblait pas mais bon, ce n’était pas « mauvais » en soi, de changer.

[ Hrp : merci beaucoup pour le rp ! C’était super de rejouer Bayel que j’avais un peu délaissé mais surtout de pouvoir rp avec Jiyuu . Et j’espère qu’on aura l’occasion de se retrouver en rp prochainement !! ]

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