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[ Clos ] Du vent, une ferme, des poils. [Solo/contrainte]

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Message par Garry S'Tew Dim 24 Mar 2019 - 19:19

[HRP : message soumis à la contrainte 1 : "Insister sur la description des lieux et des personnages."]

Les vents ne sont pas toujours cléments. Heureusement, pendant cette nuit où leurs murmures s'étaient mués en hurlements de rage, j'avais pu trouver refuge auprès d'une famille de fermiers. Le père de famille était un homme bourru à la peau aussi épaisse que du cuir. Il lui manquait des dents, mais ses petits yeux brillaient d'un tel éclat qu'on ne pouvait malgré tout s'empêcher de l'apprécier. Une vieille tunique encore plus malmenée par le temps que mes vêtements de voyage ne suffisait pas à cacher le ventre rondelet du fermier, sans doute moins dû à une vie d'abondance que de privations. Il avait un de ses accents de la campagne qui relèguent la diction au rang de concept obscur, mais la bonté d'âme dont seul les nalciens savent faire preuve. Sa femme elle semblait l'opposée presque de son mari. Sa longue silhouette sèche faisait ressortir les ravages que l'âge avait fait subir à sa peau. Son visage semblait coincé en permanence dans une expression de rigidité qui me rappelait certains de mes précepteurs les plus farouches. Bien qu'elle soit indéniablement d'origine roturière, il se dégageait d'elle une sorte d'autorité qui l'aurait disputé aux vents tranchants qui balaient parfois les plaines de notre beau pays. Je la suspectais d'être une élémentale, mais n’eus à aucun moment l'occasion de vérifier mes suppositions. Mes vêtements de voyage avaient assuré mon anonymat, et l'hospitalité des nalciens avait fait le reste. Au matin, en guise de payement et n'ayant plus les moyens de simplement donner de l'argent les yeux fermés, j'avais proposée mon aide pour réparer les dommages qu'une telle tempête n'aurait pas manqué de faire.

Je me réveillai donc dans la cuisine aux aurores, me redressant sur le banc où je m'étais endormis la veille au soir. La partie habitable de la ferme ne permettait pas au vieux couple d'avoir un lit supplémentaire, et j'avais préféré le sommier abrasif du bois à l'odeur des bêtes. Non pas que je pensais leurs Pokémon d'élevage malpropres, mais j'avais déjà eu de mauvaises surprises pendant mes voyages, et il était hors de question que cela se reproduise. Je profitais des quelques minutes qui se présentaient à moi pour jeter un œil plus attentif à la pièce.

Faisant face à la porte d'entrée, un âtre diffusait les derniers restes de chaleur qu'un feu mourant parvenait à produire. D'un côté de l'âtre se trouvait la porte menant à la chambre des autres, alors que de l'autre un réchaud portait quelques récipients de cuisine. Une batterie de couteaux, casseroles et autres ustensiles tapissait le mur de gauche, alors que celui de droite présentait de nombreux meubles où s'entassaient la vaisselle et quelques vêtements. Au centre de la pièce, se trouvait une grande table de bois rectangulaire, avec un banc de chaque côté. Enfin, quelques bougeoirs pour le moment éteints permettaient d'offrir un semblant de lumière lorsque le soleil ne pointait pas à travers les fenêtres sans vitrage, que des volets éprouvés par le temps avaient protégé des éléments. J'entendis le couple se lever, et quelques minutes plus tard nous étions attablés. Une fois un frugal repas principalement composé de fromage et de pain avalé, nous décidâmes de sortir pour prendre la mesure des dégâts.

Le résultat n'était guère reluisant. Le printemps n'ayant pas encore eu le temps de faire son apparition, la tempête avait amenée avec elle quelques grêlons. Bien de petits et peu nombreux, ils avaient su provoquer un carnage miniature dans le potager de mes hôtes. Alors même que le ciel était d'un bleu éclatant qui paraissait presque moqueur après cette nuit de tourmente, le potager était à moitié ravager. Seules les plantes dont la partie enterrée était celle qui se révélait comestible (comme les patates ou les radis) pouvaient réellement être considérées comme épargnées. Les salades avaient été déchiquetés, les chous de même, et l'on pouvait trouver des parties de ces plantes jusque dans l'enclos des Écrémeuh et du Tiboudet, qui se faisaient un plaisir de consommer cette manne providentielle à leurs yeux.

Heureusement, le couple me rassura : malgré les apparences, le gros des récoltes n'était pas perdu, juste endommagé. Ce qui les inquiétait plus était l'état général des bâtiments. Bien que ceux-ci aient été construit de façon à résister aux éléments, quelques travaux avaient été reportés, et étaient devenus de véritables soucis. Un volet avait été arraché dans la nuit, une partie du toit de chaume devait être réparé pour éviter qu'une pluie prochaine n'inonde la maison, et de façon générale il allait falloir vérifier que la grange n'avait pas subit de dommages trop inquiétants. Le sujet du toit étant le plus pressant, car c'était dans les greniers que se trouvaient les fruits des récoltes de l'année (tant ce qu'ils devaient à leur seigneur que ce qui leur servirait à se nourrir), nous passâmes tous les trois la journée à préparer la chaume, laissant à Nyengo le soin de nous apporter les matériaux. J'étais fier de l'attitude de mon petit Morphéo, qui s'était allié au Tiboudet pour pallier à son propre manque de force, mais n'hésitait pas à s'impliquait dans les réparations pour autant. Bien sûr il lui faudrait un bain : son corps s'était progressivement teinté de brun au fil de la journée au lieu de son gris habituel, mais il en allait ainsi pour les tâches physiques. Bien que cela soit moins visible sur son pelage brun, le Tiboudet lui-même avait récolté une bonne couche de crasse tout au long de la matinée. Et quand à nous, nos mains disparaissaient presque sous les tiges de roseau tissées et la glaise servant à renforcer les coutures entre différents carrés de chaume, à tel point que je craignis un instant de ne pas pouvoir me rappeler de leur couleur d'origine.

Le repas de midi fut donc accompagné de longues ablutions grâce à un ruisseau dérivant l'eau d'un affluent du pas si lointain lac de la liberté. L'après-midi fut plutôt consacré à ramasser les débris végétaux et les donner aux Écrémeuh visiblement ravis, ainsi qu'à la confection du volet à remplacer. Au final, je dû me résoudre à passer une nuit de plus en leur compagnie. Le couple s'était un peu ouvert à moi durant cette longue journée, et j’écoutais avec un sourire les anecdotes simples de ces bonnes gens. La lumière des bougies offraient une ambiance chaleureuse aux récits, et je finis mon assiette de soupe où nageaient quelques légumes avant même que de m'en rendre compte. Comme il se faisait tard et qu'ils n'étaient plus tout jeunes, j'insistai pour qu'il aillent se reposer pendant que je laverais la vaisselle.

Laissant les gamelles de bois à l'intérieur, un seau de bois usagé et une chandelle en main, je retournai donc à l'extérieur pour me fournir en eau. La nuit était d'un silence pesant, et seules les étoiles perçaient son obscurité en cette occurrence de nouvelle lune. Au loin, un trou noir dans la tapisserie céleste signalait la présence de Tenkei, loin au-dessus de nos têtes, à l'ouest. L'atmosphère pesante me poussait à me déplacer aussi silencieusement que possible. Bien qu'aucun danger ne se pose vraiment aux alentours, je grimaçai quand le seau fit du bruit pendant que je le remplissais.

Une fois de retour dans la cuisine, je m'affairai à laver les gamelles de bois à travers la fenêtre, pour que l'eau ne coule pas à l'intérieur. Une fois cela fait, je déposai le tout près du réchaud, laissant la chaleur des flammes finir de les sécher. J'allais me coucher lorsqu'un son plaintif résonna dans la nuit. Son origine semblait assez lointaine, mais pas assez pour que le son en soit entièrement occulté par la distance.

Sans attendre, je me relevai, d'un pas bien moins craintif me ruai à l'extérieur : je savais bien qu'il arrivait que certains spectres tentent de leurrer les inconscient de cette façon, mais si il y avait vraiment quelqu'un dans le besoin, je ne pouvais décemment pas le laisser en détresse sans réagir.

Il me fallut plusieurs minutes pour réaliser que la créature (j'étais à présent presque sûr qu'il ne s'agissait pas d'un humain) qui appelait à l'aide était de fait très éloignée. Nyengo était sortit de sa ball et me suivait, un air grave sur le visage. Ce n'est qu'après plusieurs dizaines de minutes que je le vis : le cri, porté par une attaque mégaphone, provenait d'un arbre qui avait été couché par la tempête. S'il est vrai que la plupart des arbres penchent naturellement à cause des vents de Nalcia, il n'est pas exclu que quelques uns, éparpillés sur les Plaines de la Liberté, chutent sur l'imprudent. Malgré l'obscurité, la proximité du Pokémon qui avait été ainsi piégé me permit de l'examiner.

Il était visiblement au bout du rouleau, pour commencer. C'était un petit Pokémon, que l'arbre avait sans doute assommé en tombant. Par miracle il avait survécu à cela, et pas un autre aucun prédateur n'était venu mettre fin à sa douleur. Mais il avait su rassembler l'énergie de lancer ces quelques mégaphones en appel à l'aide … quitte à justement attirer lesdits prédateurs. C'était un Zigzaton. Son pelage était encrassé de boue, et sa poitrine se levait et se rabaissait à un rythme rapide, à cause sans doute d'un mélange d'adrénaline et du fait que son ventre lui ne pouvait accompagner le mouvement, limitant ses facultés respiratoires. Aidé des Coud'boule de Nyengo, ainsi que d'un coup de pouce élémentaire, nous pûmes déplacer l'arbre suffisamment pour le sortir de sa position fâcheuse. Sauvage, il n'aurait sans doute pas hésité à attaquer puis fuir, mais ses blessures, ainsi que les dernières forces déjà utilisées pour appeler à l'aide, l'en empêchèrent. À la place, la petite créature sombra dans l'inconscience.

Avec une infinie délicatesse, je le ramenai à la ferme. Retournant puiser de l'eau, je brossais et nettoyai le petit corps avec précaution, à la recherche des signes d'un fracture ou d'une blessure plus grave. Heureusement, je n'en trouvais aucune, mais un détail ne pu m'échapper pendant que je faisais mon office. L'épaisse toison caractéristique des Zigzaton était ici incroyablement douce. En temps normal, cette espèce possède une fourrure très rigide, au point qu'elle leur permet de griffer l'écorce des arbres pour marquer leur territoire. Un spécimen au pelage aussi doux n'avait probablement jamais pu revendiquer de territoire, de fait. Pire encore, privé de cette particularité, tant sa capacité à absorber qu'à donner des coups à travers des attaques comme charge par exemple, devait être réduite. Les motifs de rayures blanches et brunes étaient bien présentes, et le « masque » de poils noirs aussi, mais le Pokémon était clairement différent de ses congénères. Je ne pus empêcher une pulsion protectrice d'emplir mon cœur en imaginant la vie misérable qu'avait vécu le pauvre animal, et qui l'attendait sûrement si personne n'y faisait rien. Aussi décidais-je de l'emmailloter dans divers torchons secs et de lui disposer une gamelle de nourriture près de l'âtre.

Je veillais toute la nuit. Lorsqu'il reprit enfin conscience, le premier réflexe du Zigzaton fut évidemment de fuir. Mais j'avais pris soin de nouer les torchons de façon à ne pas le laisser s'échapper. Non seulement je tenais à lui parler, mais j'aurais été un bien mauvais invité de laisser un Pokémon répandre le chaos dans cette maison en y courant dans tous les sens. Je laissai Nyengo intervenir pour calmer notre propre invité, qui me jeta un regard où se disputaient peur et curiosité.

« - Je me nomme Garry. C'est moi qui t'ai sauvé la nuit dernière. Comme tu l'as vu, je t'ai également lavé pour m'assurer que tu n'aies aucune fracture. Je n'ai pas pu m'empêcher, à l'occasion, de noter ta fourrure. »

La défiance vint immédiatement remplacer le peu de confiance qui étaient née dans ces yeux bruns. Je m'empressai de lever les mains en l'air pour le rassurer en lui montrant qu'elles étaient vides et, par extension, que mes intentions n'étaient pas mauvaises.

« - Tu n'as rien à craindre. En vérité, plus j'y pense, plus cette fourrure a dus te causer du tort jusqu'à présent. Alors, je me suis dis … Que je pourrais te faire une proposition. »

J'approchai doucement du Pokémon, pour rapprocher la gamelle de sa gueule. Il était clair qu'il comprenait où je voulais en venir, mais accepterait-il ? J'avais déjà vu des enfants des rues refuser la charité par pure fierté. Retournerait-il à une vie de tourments alors que je lui proposais de voyager à mes côtés ? Si c'était le cas, bien sûr, je ne pourrais le forcer : il n'était pas dans ma nature de ''capturer'' des Pokémon ainsi. J'en voulais pour preuve que Nyengo était actuellement mon seul compagnon de route.

« - Je voudrais que tu m'accompagnes. Je ne compte pas te forcer à te battre, il s'agit de fait plus d'une offre de protection, si tu veux la comparer à ce qu'un dresseur te proposerait. Je ne doute pas que tu puisses te défendre seul, et ne t'empêcherais pas de me le démontrer si le besoin s'en fait sentir et que tu y es disposé. Mais j'ai moi-même quelques tours dans mon sac qui me permettent de gérer la plupart des menaces qu'un voyageur dans mon genre pourrait rencontrer. »

La discussion se prolongea dans la matinée. Après un moyen de frayeur partagé entre Zigzaton et les propriétaires des lieux, ainsi donc qu'un peu d'explication sur ma situation, le Pokémon accepta mon offre. C'est donc avec un second compagnon que je quittai le vieux couple de charmants fermiers, leur assurant alors que je repasserais les voir à l'occasion, alors que je poussai le portillon de bois qui fermait la clôture délimitant leurs terres.

Je restai quelque peu tendu cependant. Je prévoyais d'aller rendre visite à un ami à Payan, mais pour ce faire il me faudrait passer près de la capitale, ce qui me laissait profondément mal à l'aise et sur les nerfs. Le sachant parfaitement, Nyengo prétendait que la situation était tout à fait normale, afin peut-être de, par son assurance, me signifier que je devrais me détendre. De son côté, Zigzaton était encore un peu méfiant mais sentait bien ma tension. Après qu'il m'ai ramené un troisième caillou poli par les vents et légèrement brillant (un simple roc malgré tout), je décidai de l'éloigner de tout ce qui traînait au sol en le prenant dans mes bras. Sa fourrure douce eu le don de m'apaiser alors que je le caresser. Et ce fut à mon tour de faire mine d'ignorer les réactions de Nyengo, tout en les notant : deviendrait-il … jaloux ?

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