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[ Clos ] Une feuille d'arbre parmi tant d'autres. [Tyrande di Neralitha]

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Message par Invité Sam 12 Oct 2019 - 4:50

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Contrainte numéro 8 ; Retourner dans son passé.

Tu sens encore ses mains sur ton visage de bambin. Elles sont si douces et bienveillantes. Tu te sens heureuse quand elle te prend dans ses bras de guerrière. Tu sais que malgré la force dévastatrice qu'elle est, jamais elle ne pourrait te faire de mal. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu le sais tout simplement. Tu étires tes petites mains pour venir chercher une mèche de ses longs cheveux noirs et tu tires doucement, éclatant de rire devant le son de sa voix. Tu ne comprends pas vraiment ce qu'elle dit, mais le son est clair et joyeux, tout comme la lueur de ses yeux verts. Étrangement, c'est tout ce dont tu te souviens de son visage. Tu tournes ensuite la tête vers la silhouette masculine qui s'approche de vous. Autrefois, tu pleurais beaucoup quand la forme humanoïde blanchâtre aux grands yeux noirs, s'approche de toi, mais maintenant, tu comprends que jamais elle ne te ferait aucun mal, surtout quand il vous enveloppe avec une grande chaleur toi et ta mère. Tu as fini par appeler cette figure père.

Parfois, tu as l'impression que tu vois un autre visage s'interposer sur la figure blanche et des traits fins apparaissent. Un regard aussi sombre que la nuit ainsi qu'une chevelure plus foncée que ta mère prend place. Tu as fini par comprendre que ta mère et ton père ne venaient pas du même pays, leurs traits sont complètement différents, mais tu les aimes quand même. De toute façon, le mélange de leur progéniture, est toute aussi mignon. Tandis qu'ils discutent entre eux, tu en profites pour gigoter pour qu'elle te dépose au sol. En riant un peu sur ton surplus d'énergie, elle fait sortir d'une étrange sphère un Pokémon tout de liane bleue aux grands yeux blancs, tu apprendras plus tard que c'était un Saquedeneu. Il reçoit des ordres que tu es trop jeune pour comprendre avant de se tourner vers toi et de te suivre dans ton exploration.

Tout ici est beaucoup trop grand pour toi et parfois, l'étrange Pokémon bleu utilise ces lianes pour te soulever un peu ou même t'offrir des étranges fruits que vous partagez. Certains sont bons, d'autres trop sûrs pour ta langue. Ce que tu sais, c'est que vous passez un bon moment ensemble. Ensuite, tu tombes sur des grands dessins sur un mur à moitié tombé. Sous tes yeux fascinés, tu as l'impression que l'image se met à bouger, décrivant l'histoire – du moins une partie – d'un grand Pokémon vert qui serpente dans le ciel. Tu ne comprends pas ce que la fresque veut te dire, mais tu la trouves très jolie. Tu finis par faire une partie de cache-cache avec ton ami bleu et tu es la première à te cacher. Après de longues minutes à attendre, tu décides de sortir et de partir toi-même à la recherche de ton ami. Tu le trouves finalement en compagnie d'un étrange petit humanoïde mauve. Ce dernier semble taquiner l'autre avec sa main-queue.

Tu passes ton chemin, décidant de vouloir retrouver ta mère et ton père. Tu passes quelques temps à fouiller ce qui vous serre de maison avant de te diriger vers les échos de voix familières. Ces derniers te guident jusqu'à un grand trou béant qui ressemble à une gueule béante. Pendant quelques secondes, tu as peur et tu hésites à pénétrer les ténèbres, mais tu es rapidement rassurée par les échos de voix qui continuent d'être présent. Tu finis par entrer et longer le long tunnel. Sur le moment, tu te retrouves aveugle, mais tu es patiente, ce n'est pas un peu de noirceur qui peut te faire peur. Pendant que tu arrives dans un tournant, tu entends un profond grondement qui te souffle un vent chaud et poussiéreux au visage. Tu mets tes petits bras enveloppés d'une belle toge bleu marine devant toi, protégeant de ton mieux tes yeux. Face à ce grondement, tu te sens miser au défi et sans te soucier du danger, tu reprends ton chemin sans te soucier que c'était un tremblement de terre et que des chemins sous toi, c'était effondré.

Tu accélères le pas quand tu entends les voix de tes parents augmenter et se rapprocher de toi. Tu ne ressens pas la détresse dans leurs voix. Tu tournes enfin un autre coin et tu tombes sur les silhouettes de tes parents qui semblent courir dans ta direction. Tu vois les lèvres de ta mère bougée, mais un nouveau grondement se fait entendre et tu n'entends pas son cri de détresse. Tu t'arrêtes de surprise quand tu vois l'une de ses jambes disparaître dans le sol, ce qui le fait tomber. Tu pousses un cri de surprise en pointant dans sa direction et ta mère se retourne. « Hideaki ! » « Aina, sauve Moriko ! » Ce sont les derniers mots que tu entends de ton père avant de le voir avaler par le plancher. Ta mère reprend sa course et t'attrape sans la moindre douceur au passage. Tout se passe beaucoup trop vite pour que tu comprennes quoique se soit, mais tu sais que la situation ne va pas. « Moriko, regarde-moi ma puce. » Susurre la voix de ta mère un peu hésitante.

Tu détournes enfin les yeux du nuage de poussière et de la terre qui tombe dans le vide pour les tourner sur ceux de ta mère. « Moriko, tu sais que je t'aime. N'oublie jamais que tu es une di Neralitha. » Et ils seront les derniers mots que ta mère te dira avant que tu ne sois propulsé à l'extérieur. Tu tombes au sol lourdement et tu pleures un peu avant que ton ami bleu arrive pour te prendre dans ses lianes bleues et te détourne de la main qui est tendue vers toi. Le trou béant par où tu t'étais faufilée n'était plus et la gueule du monstre s'est refermée sur tes parents, te laissant seule dans cette grande forêt…


***

Tu te réveilles en sursaut, donnant des coups de pied et de poings dans les airs. Les petites plantes aquatiques qui se trouvent dans le bassin non loin de ton lit s'affolent un peu et fondent des clapotis. Ce sont les douces lianes de Brigit qui te calme. Tu soupires avant de prendre le temps de t'asseoir sur ton lit de feuilles pendant que la petite Bulbizarre vient se placer entre tes jambes et essuyer les larmes sur tes joues. Tu essayes de sourire, mais tu ne comprends pas ce que veut te dire ce rêve qui te rend si triste. Tu hoches doucement la tête en voyant les yeux de tes confrères et sœurs se tourner vers toi et t'observer avec inquiétude. Tu t'en veux maintenant de les avoir rendus inquiets. Tu te soulèves et attrapes ton masque de protection avant de faire signe que tu vas chasser pour de la nourriture. La grande cheffe qui jusque-là était restée silencieuse, hoche doucement la tête, t'accordant ce moment de répit. Elle fait toutefois signe à Brigit de te suivre.

La petite Bulbizarre hoche vigoureusement la tête d'un air joyeux avant de partir sur tes talons. Intérieurement, tu es heureuse que la cheffe vous laisse autant de liberté et qu'elle accepte de laisser Brigit te suivre. Vous savez tous les trois que tu n'es pas la plus tranquille de la meute. Tous savent que tu as une grande curiosité pour les êtres humanoïdes qui habitent non loin même s'ils t'effraient tout autant. Leur village a quelque chose de fascinant et en même temps, certains se sont montrés très gentils avec toi en t'offrant vêtements et ses étranges, mais jolies breloques. Rares sont ceux que tu as laissé t'approcher, mais il t'est déjà arrivé de faire la connaissance d'une jeune fille, son regard t'avait hypnotisé et parce que c'était la toute première fois que tu voyais un visage de quelqu'un. Tu te dis connaissance, mais en fait, tu n'as fait que l'observer de loin durement travailler à l'arc.

Tout en sautant l'une des larges racines qui traverse ton chemin, tu te demandes ce qu'elle est devenue, tu as un vague souvenir de sa longue chevelure volant au vent et tu te demandes encore si tu n'as pas rêvé à la couleur qui se mélangeant avec celle de l'eau remplit d'algues. Tu te dis que s'est impossible, que tu as rêvé. Tu finis par déboucher dans une petite zone qui est plus clairsemée et qui laisse les jeunes rayons du soleil pénétré l'épaisse forêt d'Agata. Tu t'arrêtes en plein centre et retires ton masque rouge pour profiter un peu du soleil sur ta peau claire. Brigit s'arrête maladroitement contre tes jambes, passant à deux doigts de te faire tomber. Tu laisses un grand rire s'échapper de ta gorge et tu te penches un peu, déposant ton masque au sol pour caresser la plante vivante.

Tu observes de tes grands yeux verts les petites roses qui semblent avoir pris de l'expansion autour de son bulbe. C'est que la petite Brigit a vieilli depuis votre rencontre, mais elle semble quand même être derrière ses frères et sœurs de la meute. Tous aiment Brigit pour ce qu'elle apporte à la meute, mais parfois, tu as l'impression de ressentir de la pitié de leur part. Il y a seulement la Cheffe qui ne dégage aucune émotion face à son attitude enfantine. Toi ça ne te dérange pas, en fait, tu aimes énormément ce trait chez elle et ça te donne envient de la protéger. C'est en partie à cause de ceci que tu t'es lié avec elle et que tu l'amènes presque partout avec toi. Une fois les caresses données, ton estomac te fait savoir que tu as faim et qu'il est temps de reprendre ta course.

Tu sais très bien où tu veux aller, tu as découvert un endroit avec une jolie statue, les villageois appellent ceci un autel sacré où ils laissent des offrandes pour les esprits de la forêt. Depuis que tu as découvert ceci, tu as découvert de nouvelles nourritures donc un qui est devenu ta préférée. Tu espères réellement que tu pourras trouver ses petites boules blanches si chaudes et moelleuses. Il t'est déjà arrivé de le manger froid, ça n'a pas la même satisfaction, mais c'est tout de même bon. Le seul problème, est que c'est proche du village de Kabana. Du moins assez proche pour que tu te fasses voir, mais tu te dis que le coup en vaut la chandelle. C'est donc sans hésitation que tes pas prennent le chemin du petit autel sacré.

Hrp ; Si tu veux déjà la croisée au Shrine sacré, il y a pas de problème ! =D
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Message par Tyrande di Neralitha Sam 12 Oct 2019 - 23:36

Depuis mon retour de la Vallée Chamarrée avec Hako, ma vie avait repris son cours habituel à Kabana, à cela près que je commençais à avoir de sérieux doutes sur l'avancement de ma maîtrise élémentale. Le fiasco total de notre mission de reconnaissance, avec l'attaque du manieur de flammes, m'avait rappelé à quel point j'étais tributaire de ma phobie, et cela me préoccupait de plus en plus. Néanmoins, faute de mieux pour le moment, j'avais décidé de continuer à m'occuper de la forêt et de ses habitants, en replantant, en dégageant les arbres morts qui n'arrivaient parfois pas à se décomposer... Bref, en faisant la même chose que depuis que j'étais arrivée à Kabana, beaucoup de Lunes auparavant.

« Dori'thur, tu peux aller prévenir que je pars du côté du Temple ? »

Prenant un peu d'avance sur ma chouette, je m'engouffrai dans la forêt, et je sentis la pression familière des serres de ma Brindibou sur mon épaule un peu plus tard. J'étais à pied, mais je n'allais pas assez vite à mon goût... Comme si elle avait deviné ma frustration, Dori'thur tourna la tête selon l'angle improbable dont elle avait le secret pour me dévisager.

« Tu penses à ce que je pense ? On fait la course ? »

Nous mesurer l'une à l'autre faisait partie de nos jeux préférés, quand nous étions de garde dans la Canopée, en pleine nuit. Quand nous ne testions pas notre adresse au tir, l'une avec des plumes, l'autre avec des flèches, nous aimions essayer de déterminer qui était la plus rapide de nous deux pour se déplacer dans les arbres. Parfois, Dori'thur trichait un peu et sortait des frondaisons pour prendre de la hauteur et de la vitesse, mais je ne lui en avais jamais tenu rigueur, feignant de ne rien remarquer. Maintenant que je connaissais quasiment aussi bien la Forêt d'Agata que ma Canopée natale, nous pouvions recommencer nos duels amicaux avec aisance et sans crainte de nous perdre.

« Prête ? Allez ! »

Ma chouette démarra en trombe, et je bondis pour crocheter une branche rugueuse à portée de saut, prenant ainsi mon premier appui dans ce qui serait mon parcours végétal du jour. Déjà, Dori'thur s'éloignait, et pour ne pas me faire distancer, je me mis à courir, m'élançant dans la forêt de plus en plus vite, m'agrippant à une liane pour atteindre le prochain embranchement, rebondissant sur une branche plus souple pour monter, alors que mon rythme cardiaque s'accélérait. Parfois, je me servais de ma maîtrise des plantes pour faire pousser un peu plus un support un peu trop court à mon goût, ou pour renforcer un habitant d'Agata qui craquait un peu trop lors de mon passage. Je luttai pour ne pas perdre de vue mon oiseau, mais je fus soudain contrainte de m'arrêter quand j'aperçus une tache colorée qui jurait avec le vert et le marron de mon environnement. Accroupie pour être moins visible, je repris mon souffle entre les feuillages, à moitié camouflée par les jeux d'ombres et de lumières changeantes. Dori'thur, elle, avait rebroussé chemin en constatant que je ne la talonnais plus.

« En bas. »

D'un signe de l'index, je lui désignai la silhouette qui semblait affairée à chercher quelque chose. Elle était bizarrement vêtue et elle portait un masque rouge aux motifs effrayants, et un Bulbizarre enthousiaste l'accompagnait. Silencieuse, je pris quelques instants pour l'observer, assemblant petit à petit quelques souvenirs fugaces dans mon esprit. Je m'étais parfois sentie observée pendant que je m'entraînais à l'arc en pleine nature, et j'avais à peine aperçu mon mystérieux admirateur, mais maintenant que je la voyais d'un peu plus près, j'étais certaine que c'était elle que j'avais sentie, mais qui ne s'était jamais approchée de moi. Ce n'était assurément pas un habitant de Kabana, personne là-bas n'avait de raison de se cacher de moi, à moins que mon agresseur de feu ne se soit infiltré parmi les autochtones... Un long frisson parcourut mon échine quand je songeai à cette perspective, mais je me repris bien vite. Ce n'était pas logique, et il n'y avait aucune explication possible à une chose pareille.

D'un nouveau signe de la main, j'indiquai à Dori'thur de passer devant, non pas parce que j'avais peur, mais parce que je me disais qu'elle était moins susceptible d'effrayer l'inconnue qu'un humain. Ma chouette avait une apparence plutôt mignonne, elle était avenante et amicale, et elle passait pour un Pokémon de la forêt. Après tout, elle en était originaire. C'était juste une forêt différente et située à des centaines, voire des milliers de kilomètres de là. Il n'y avait donc pas vraiment tromperie, à mon sens.

Juste après mon amie, je me montrai à mon tour, me laissant tomber de la branche avec souplesse et en silence. J'avais néanmoins pris soin de me retrouver à quelques mètres de l'étrangère, au cas où elle aurait une réaction de défense un peu trop brutale.


« Tyrande. Enchantée. Tu vis ici ? »

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Message par Invité Mar 15 Oct 2019 - 2:04

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Quand tu vois au loin enfin le délicat autel qui te semble à moitié enfoui par la végétation, un large sourire s'étire sous ton masque. Tu redoubles d'ardeur en imaginant déjà les boules de nuage chaud dans ta bouche. Brigit qui te suit de manière assez agile, attrape avec ses fines lianes une branche basée et se propulse vers l'avant, te dépassant assez facilement. Tu la vois atterrir un peu plus lourdement avant de reprendre sa course avec vigueur. Elle se faufile sous une large racine qui sort de la terre pendant que tu pousses un petit cri outré et saute agilement par-dessu. Tu roules sur toi-même avant de se réceptionner et reprendre sa course en lui criant ; « Brigit ! Little cheater ! » La Bulbizarre laisse échapper un rire et te tire la langue, laissant apparaître la plus mignonne des grimaces. Disons que Brigit avait développé un effet spécial très efficace envers toi ou encore toutes autres créatures qui croisaient son chemin. C'était un peu comme quand on essaye de faire les yeux doux, mais Brigit le fait avec sa langue et son expression faciale. Ton cœur bondit dans ta poitrine, donnant presque la victoire à ton amie verte, mais tu te reprends immédiatement quand l'image d'un petit pain chaud te revient en tête. « Best luck next time... » Lui cris-tu dans un terrible Terros.

Il faut dire, que tu n'as pas réellement eu la chance de correctement l'apprendre et tu as plutôt écouté les gens la parler. Après de longues années d'auto-apprentissage, tu as fini par réussir à reconnaître des mots de la langue locale. À force de ''discuter " avec Brigit, elle a fini par assimiler les émotions que tu dégages et vous avez développé une forte relation symbiotique. Sans même avoir de lien télépathique comme certains lieurs, vous avez appris à bien vous comprendre en lisant les signes corporels de l'une et de l'autre. Mais tout comme créature qui se respect et qui vit dans la nature, tu sais détecter les signes basiques et complexes du langage corporel chez les autres Pokémon. De toute façon, ce n'est pas comme si était comme ses créatures qui marchent sur deux pattes, toi, tu as un visage, tu t'es déjà regardée dans le reflet du bassin quand tu as croisé le chemin de l'une de ses étranges créatures à l'apparence filiforme. Tu avais eu si peur, que tu as eue un doute sur ton apparence. Tu te souviens encore du soulagement intense que tu avais ressenti à ce moment.

Quelques minutes, plus tard, vous arrivez, tout essoufflées et vous vous effondrez l'une à côté de l'autre. Vous, vous regardez un instant avant d'éclater dans ce que vous appelez un rire de joie. Tu attrapes son poids plume et tu roules en continuant de rire. Elle se défend de manière fausse avant de se laisser faire. Vous terminez toutes les deux sur le dos de regarder la voûte végétale. Vous laissez quelques secondes s'écouler avant de te souviens de ton but principal. Tu te redresses brusquement et t'approches de l'autel. Tu observes les bols colorés qui regorgent de fruits et de légumes. Tu repousses doucement quelques nouvelles breloques qui ont été déposées là et tu trouves enfin ce pourquoi, tu es venue ici. Ils sont rendus tièdes, mais tu es satisfaite quand même avec ceci. Tu viens porter le pain rond à ton nez et respires l'odeur doucereuse. Tu soupires amoureusement avant de te tourner vers Brigit qui ne t'a pas quitté des yeux. Tu brises en deux le nuage de bonheur et tu en donnes la moitié à Brigit. Tu l'observes approcher et prendre place devant toi. L'une de ses lianes vient le prendre et le porter à sa bouche. Tu relèves ton masque sur ta tête et tu portes ta propre bouchée à ta bouche.

Et dans une scène assez comique pour le Capumain qui vous observe depuis votre arrivée, vous fondez sous le charme de la boule de nuage fondant. Une fois votre bouchée terminée, vous vous redressez et observer à nouveau la statuette blanche à l'effigie sans réelle forme réelle et dite ''normal". Tu viens tout de même caresser le visage rond pierreux et tu fixes les deux yeux ronds et la bouche qui fait le même cercle irrégulier. Tu soupires un peu avant de retourner ton attention sur les breloques. Tu reconnais la main de celui qui a fait les rares bijoux que tu portes, mais tu te désintéresses assez rapidement d'eux quand une voix s'élève dans ton dos. La présence du nouveau Pokémon ne t'avait pas inquiété, tu étais habituée à leurs apparitions surprises. Cependant, le cas de l'être humanoïde, c'était une tout autre affaire. Un vent de panique s'engouffre en toi et d'un mouvement rapide, tu te retournes. Tu figes sur place quand tu reconnais le visage familier de la dame aux longs cheveux vert et bleu. Tel un animal effrayé, tu ne bouges plus attendant le moment fatidique que l'apparition du monstre, mais ce moment n'arrive jamais et tu deviens confuse par la situation.

L'expression de ton visage est aussi pure que l'eau claire d'une rivière sauvage, tu es donc très facile à lire. La peur passe lentement à la surprise puis à la curiosité quand ton esprit comprend que le monstre n'était pas présent. Pendant que tu redresses ton corps de jeune femme, dévoilant sans crainte tes vêtements sales par une vie sauvage et tes breloques, un regard attentif peu remarqué le seul bracelet en métal qui marque l'un de tes poignets et un œil expérimenté peut remarquer le reflet presque effacé qu'une pierre sombre qui semble absorber les couleurs qui se trouvent autour de ton cou et sur ta poitrine menue. Tu prends plusieurs longues secondes pour comprendre ce qu'elle vient de faire. Du moins assez de temps, pour que Brigit s'approche du Brindibou et lui tendre une liane pour le saluer. Toujours avec cette expression d'émerveillement, Brigit semble faire la même chose avec l'humanoïde, loin d'être effrayée par leur présence. Tu fais un pas prudent vers eux, mais ton regard brun et vert brille d'une curiosité et d'une incompréhension complète. Tu tapes sur ta poitrine et tu dis vivement ; « Morrigan ! » Tu montres du doigt dans la direction d'où tu viens et reprends, la voix fébrile de discuter avec quelqu'un comme toi. « Pack in the forest, the forest is my territory... You come from the village, why ? » Demandes-tu curieuse dans ton anglais cassé. Tu sais très bien que ce n'est vraiment pas tout le monde qui s'éloigne aussi loin du village.
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[ Clos ] Une feuille d'arbre parmi tant d'autres. [Tyrande di Neralitha] Empty Re: [ Clos ] Une feuille d'arbre parmi tant d'autres. [Tyrande di Neralitha]

Message par Tyrande di Neralitha Jeu 17 Oct 2019 - 22:50

Mon apparition sembla surprendre la jeune femme, et il y avait de quoi : son apparence laissait penser qu'elle vivait dans la forêt depuis longtemps, tant ses vêtements élimés étaient sales et avaient vécu. L'autre humaine s'était figée, dans une attitude de proie prise au piège, mais la curiosité prit le pas sur le reste. Ce fut du moins ce que j'en déduisis quand je la vis faire un pas dans ma direction, alors que son drôle de Bulbizarre s'approchait de Dori'thur pour la saluer. Ébouriffant légèrement ses plumes, ma chouette étira brièvement ses ailes pour lui rendre son attention, alors que je prenais soin de ne pas bouger pour ne pas effrayer la sauvageonne. Je compris qu'elle ne devait pas avoir beaucoup d'interactions avec notre espèce, car elle prit plusieurs secondes pour chercher ses mots. La dénommée Morrigan s'adressa finalement à moi, dans un terrosien hésitant, comme si elle n'avait pas parlé à quelqu'un depuis des lustres - et c'était probablement le cas. Elle me parla d'une meute, m'expliqua que la forêt était son territoire et m'interrogea sur les raisons de ma présence si loin dans Agata. C'était plutôt légitime, comme question... À moins de se perdre, il était impossible de se retrouver si près du Temple Sacré de Celebi par hasard. Ne sachant pas si Morrigan comprenait le commun, je m'efforçai donc de m'exprimer en terrosien, bénissant mes camarades de Kabana de m'avoir laissée vivre à leurs côtés et apprendre leur langue.

« Tu vis avec une meute ? Comment ça ? Avec des Pokémon ? »

Mon regard glissa vers le Bulbizarre occupé à faire connaissance avec Dori'thur. Je savais qu'il existait des tribus de sauriens verts dans le coin, mais elles étaient en général très discrètes et évitaient de se montrer aux humains. Je n'en avais croisé qu'une seule fois, pendant une mission de relocalisation de Pokémon délogés de leur territoire par les flammes qui avaient dévasté une partie de la végétation. J'étais pourtant plutôt silencieuse, habituée à un environnement similaire et assez à l'aise dans les arbres, il s'agissait donc d'une espèce habile pour se dissimuler à notre vue. Toujours sans bouger, je me détendis néanmoins en voyant qu'elle ne cherchait pas à m'agresser ni à me faire du mal. L'attaque du mystérieux propriétaire de Flambusard, ainsi que certaines coïncidences qui n'en étaient pas à mon sens, m'avaient rendue beaucoup plus méfiante, sans parler de cette confrontation avec le Méta-Élémental flamenois à la Vallée Chamarrée qui m'avait traumatisée, ajoutant encore à ma phobie du feu.

Ce fut à mon tour de chercher mes mots, mais pour des raisons différentes. En effet, je voulais être sûre de me faire comprendre, sans noyer Morrigan d'informations qu'elle ne serait peut-être pas à même d'assimiler, d'analyser ou de déchiffrer. J'ignorais quels étaient les paradigmes qui régissaient sa vie, je préférais donc ne prendre aucun risque.


« Je ne suis pas de Kabana, mais j'y vis. Je suis là pour protéger la forêt, aider les Pokémon et les plantes à aller mieux. Je récupère aussi les morts pour les rendre à leur meute. Et je viens d'une forêt sur une terre qui vole. »

D'un geste de l'index, je pointai le ciel du doigt, incertaine d'être crue au sujet de mes origines. Je ne mentais pas, mais je concevais tout à fait que quelqu'un qui vivait à Agata, loin des humains et parmi les créatures sauvages, aurait du mal à imaginer qu'un continent entier puisse flotter au-dessus de sa tête sans le moindre souci.

« Aujourd'hui je suis en repos. Je voulais explorer plus loin que d'habitude, et m'entraîner à l'arc et à la maîtrise élémentale. »

Avec prudence, sans faire de gestes brusques pour ne pas induire Morrigan en erreur quant à mes intentions, je m'accroupis et effleurai le sol avec délicatesse. Une petite fleur noire et blanche en émergea, timide et ravissante, alors qu'à côté, la terre se déformait pour faire sortir une petite sculpture grossière de Bulbizarre. En me redressant, j'ajoutai doucement :

« Et toi ? Tu es née dans la forêt ? »

Ce fut à ce moment-là que je remarquai la pierre noire qui battait contre sa poitrine, accrochée à un pendentif éclatant de simplicité. Avec un sourire, tout en espérant que le vert de mes yeux prendrait le pas sur leur étrange blancheur pour éviter de faire peur à Morrigan, je relevai une mèche de mes cheveux d'un mouvement lent pour la passer derrière mon oreille droite, révélant mes nombreux bijoux, notamment celui en forme de croc noir ciselé d'argent. C'était un cadeau de ma mère, héritage de ma famille et infiniment précieux, et c'était la première fois que je voyais une pierre ébène aussi similaire à la mienne.

« Regarde. J'ai presque la même. »

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[Comme précisé, tous les dialogues sont donc en terrosien, que je laisse ici en érasien pour nos lecteurs et notre noteur Smile]

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[ Clos ] Une feuille d'arbre parmi tant d'autres. [Tyrande di Neralitha] Empty Re: [ Clos ] Une feuille d'arbre parmi tant d'autres. [Tyrande di Neralitha]

Message par Invité Ven 18 Oct 2019 - 2:04

[ Clos ] Une feuille d'arbre parmi tant d'autres. [Tyrande di Neralitha] Qvx2

Tu dois énormément te concentrer pour ne pas sauter dans tous les sens ou encore lui sauter dessus lui poser beaucoup de questions. Telle une enfant fébrile, tu observes de tes grands yeux, le visage de la demoiselle. Non en fait, tu observes tout ce que permettent tes yeux, que ce soit son corps, ses yeux, sa bouche ou encore ses oreilles quand elle te les montre. Tu es trop nerveuse pour remarquer immédiatement, même ses paroles ont de la difficulté à filtrer au travers de tes oreilles et se frayer un chemin vers ton cerveau. Tu dois te reprendre un peu, arrêtant de te balancer d'un pied à l'autre, tu portes une nouvelle attention à ses mots. À sa première question, tu hoches finalement la tête, peut-être un peu trop vigoureusement pour une question aussi simple. « Oui ! Meute Brigit ! Grande cheffe » Termines-tu en élargissant tes petits bras où essayer de décrire la Florizarre qui te sert de maman maintenant. « Elle prend soin moi. Moi avoir grandi avec eux. » Termines-tu en posant les mains sur tes hanches et le regard fier d'une enfant de dix ans. Tu n'avais plus cet âge, et ce, depuis très longtemps, mais ton absence d'éducation pouvait excuser ton manque de manière ou ton incompris sur différents sujets.

Tandis qu'elle parle, tu avances d'un autre pas, la curiosité était très visible dans son regard. Tu dévorais d'envie de la toucher, de simplement l'effleurer pour t'assurer qu'elle était bien réelle et non le fruit de ton imagination. Pourtant, tout comme elle, tu la sens prudente envers toi. Toutefois, tu comprends ce sentiment, parce qu'il fait partie de ta propre vie. Sur la deuxième explication, tu fronces les sourcils, ne comprenant vraiment pas ce qu'elle veut dire par une forêt sur une terre volante. Avec tes yeux remplis d'incompréhension, tu suis son doigt et tu observes la voûte végétale. Tu hésites, vraiment incertaine… Il y avait une autre forêt en haut des arbres ici ?! Tu t'exclames brusquement, puis cries le nom de Brigit et sans même souffler un autre mot, elle bouge dans ta direction. En moine de trente secondes, tu grimpes -avec l'aide des lianes de Brigit- l'arbre le plus proche et tu disparais dans l'épais feuillage, coupant directement Tyrande. Une fois que tu émerges de la voûte végétale, tu restes surprise face à autant de lumières et tu dois attendre un peu. Avant maintenant, tu n'avais jamais pensé à monter jusqu'en haut d'ici tu n'avais jamais vu autant de bleus de toute ta jeune vie. Tu restes une longue minute abasourdie par autant de nouveautés avant de te rappeler ton but premier. Tu observes à gauche, puis à droite à la rechercher d'une autre forêt qui serait dans cette étendue bleue, mais tu ne trouves rien.

Tu sens l'incompréhension monter en toi. Est-ce qu'elle t'aurait menti ? Tu secoues la tête, non, c'était autre chose. Tu redescends rapidement l'arbre et atterrir non loin de cette Tyrande. « Moi pas avoir trouvé autre forêt… Peut-être ailleurs ? Loin d'ici ? » Tu demandes avec une légère moue. Tu te souviens que la cheffe parlait avec d'autres Pokémon et tu avais fini par comprendre que la forêt d'Agata était très grande. Jusqu'à maintenant, tu n'avais jamais réussi à trouver la fin. En même temps, jusqu'à maintenant, tu n'avais jamais cherché à quitter ton nid d'amours. Tu laisses enfin la dame aux grands yeux laiteux continuer, hochant parfois la tête comme si tu avais parfaitement compris, mais tu es simplement trop gênée de lui demander de répéter, mais tu saisis quand même les lignes générales de son monologue. « D'accord, ici être bien pour… » Commences-tu en pointant le temple. Tu cherches un instant le mot, mais tu finis par dire ; « Faire dodo. » C'était ta seule manière de dire se reposer. Tout en gardant le silence, tu ne la quittes pas des yeux quand elle bouge et se penche lentement vers le sol. Brigit se tourne même vers toi quand elle te sent sur tes gardes, mais elle ne fait aucun mouvement qui pourrait te faire sursauter. Elle voit bien, que tu es très concentrée sur cette humaine.

Il y a toutefois une étrange lueur dans son regard, comme une once de malice -sans la moindre méchanceté- qui prend place, comme si elle avait une idée derrière la tête. La fleur qui germe littéralement devant tes yeux, te fait sourire, dévoilant une rangée de dents presque parfaites avec des canines plus prononcées que le normal, signe que tu es habituée à un régime alimentaire plus sauvage que cultiver. « Moi aussi être capable de faire ceci ! » Dis-tu fièrement. Tu lui fais signe de te suivre et tu pars rapidement en direction du temple. Cependant, avant de vous rendre, tu bifurques un peu quand tu entends ce que tu cherches et une rivière se dessine rapidement devant toi. Tu ralentis un peu le pas et tournes la tête pour t'assurer que la grande dame te suit toujours. Brigit à tour d'attraper ta fourrure et ta tunique blanche que tu jettes vers l'arrière avant de te jeter dans l'eau claire. Quelques secondes, plus tard, tu immerges de l'eau telle une sirène supportée par une vague, néanmoins ta vague n'était pas faite d'eau, mais différentes plantes aquatiques qui te poussent vers la berge. Un large sourire est accroché à ton visage illuminant encore plus tes yeux.

Sans ton épaisse fourrure, on remarque mieux ta silhouette plus délicate et quelques petits traits marquants de la nation de l'eau. Tu t'avances sur la berge et tu libères ton emprise sur les plantes aquatiques qui retournent sagement dormirent au fond de la rivière. Tu te secoues un peu, envoyant l'eau de ta chevelure un peu partout. Pendant que tu essores maladroitement ta robe marine, tu hoches la tête positivement. « Oui, vivre ici avec Brigit et meute. » Tu te tais un moment pour réfléchir à la deuxième question. « Hum… Pas sûre… » Tu finis par dire incertaine. « Parfois… » Tu te tais encore pour observer la femme, hésitante. Tu baisses la tête avant de continuer. « Parfois, avoir rêve… Avoir beaucoup émotions différentes… Parfois bon rêve, parfois mauvais rêve… Dure à dire… » Tu ne sais pas comment expliquer ceci. C'est plutôt dur, parce que tu ne sais pas toi non plus ce que sont ses rêves et parfois, tu te demandes si tu veux vraiment savoir. Toutefois, ton attention est rapidement détournée par la boucle d'oreille de ta nouvelle compagne. Tel un animal, tu oublies rapidement la douleur du moment, pour te concentrer sur cette pierre qui ressemble beaucoup à celle que tu portes. Tu sors ton propre morceau de cristal noir qui brille un peu sous la lumière.

Tu le sors de ton cou en t'approchant un peu plus de la grande dame. Tu le tends dans la direction de l'oreille de Tyrande, cherchant à les comparer. « Cheffe avait donné ceci à moi… Venir maman. » Tu ne pouvais pas en dire plus parce que tu ne pouvais pas en dire plus. C'était tout ce que tu savais sur cette pierre. Avec beaucoup de patience, la grande cheffe avait fini par te faire comprendre que ce collier venait de ta mère. Elle t'avait ensuite amené dans des ruines non loin du territoire de la meute pour te les montrer. À cet instant, c'était la toute première fois que tu avais vu de la tristesse sur son visage et tu avais compris que quelque chose de grave était arrivé ici, mais tu n'avais pas compris que c'était lié à toi. La cheffe n'avait pas cherché à dire plus, elle avait simplement décidé de te laisser trouver la vérité à ton rythme. « Toi, Pierre venir d'où ? » Demandes-tu simplement.

HRP ; J'espère que ça dérange pas trop si je nous ai un peu fait bouger, s'il y a quelque chose, parle-moi sur Discord.
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Message par Tyrande di Neralitha Sam 19 Oct 2019 - 0:11

La description que Morrigan me fit de sa famille me tira un sourire sincère, alors que j'essayais de deviner ce qu'elle voulait me mimer. Cette jeune femme était d'une candeur et d'un enthousiasme sans limites, et je l'enviais un peu, quelque part. J'aurais donné cher pour chasser mes préoccupations sur ma phobie, mon agresseur et mon avenir de mon esprit... Mais je ne pus m'empêcher de penser que la guerre qui avait fait rage ici avait sans doute fait des dégâts, même si le feu avait épargné la partie de la forêt qui s'épanouissait tout autour du Temple d'Agata. J'ignorais ce que désignait le mot « Brigit », mais au vu des difficultés de Morrigan pour s'exprimer, je décidai de ne pas pousser davantage de ce côté-là. Comme sa voix était un peu éraillée et qu'elle laissait toujours un léger délai entre mes propos et ses réponses, je m'efforçai de parler lentement, en articulant bien, exerçant mon terrosien par la même occasion. Je voulais la connaître mieux et découvrir son quotidien, pas lui faire peur ni la décourager en me précipitant pour la questionner.

« Oh, si elle prend soin de toi, elle doit être gentille. À quoi ressemble-t-elle ? »

J'accompagnai mes mots d'un geste rapide pour désigner mon visage et mes bras, voulant lui indiquer que j'étais curieuse de savoir qui était sa protectrice. Quand elle fila vers les arbres, je compris que c'était le Bulbizarre qui s'appelait Brigit, et j'en déduisis que Morrigan avait intégré une tribu menée par un Florizarre. Je l'observai alors qu'elle cherchait frénétiquement où pouvait se trouver Midgard, mais à l'heure actuelle, le continent dont je venais flottait plus au sud, au-dessus de Flamen. En perpétuel mouvement, ma patrie n'était pas figée dans les cieux d'Érasia, et cela, je l'avais découvert quand des soldats avaient atterri en pleine Canopée, épuisés par un vol dont ils avaient sous-estimé la durée. Leur manque de préparation et d'informations sur la localisation actuelle de la terre céleste, avaient-ils expliqué, avait bien failli leur coûter la vie...

Finalement, dubitative, Morrigan redescendit et m'interrogea. Je hochai la tête, tout en ajoutant :


« Oui, c'est très loin d'ici, tu peux y aller seulement en volant. Mais Dori'thur ne peut pas, elle est trop petite. Il faut un gros Pokémon endurant qui ne se fatigue pas facilement. »

Un nouveau sourire étira mes lèvres quand la jeune femme m'affirma que la forêt était un endroit parfait pour dormir. De cela, j'en étais persuadée ! Jamais les siestes n'avaient été aussi douces que dans ma Canopée natale, et j'imaginais qu'Agata était tout aussi tranquille et paisible pour se laisser aller à rejoindre les Rêves. À condition, bien sûr, d'être en sécurité, et d'avoir de quoi se défendre en cas de réveil brutal. La nature, sauvage et impitoyable, ne pardonnait pas aux insouciants, ni à ceux qui la prenaient pour une réserve inépuisable de matériaux, de plantes ou de Pokémon.

M'invitant finalement à la suivre après ma démonstration de maîtrise, l'étrangère se faufila entre les arbres, et je lui emboîtai le pas, Dori'thur voletant gaiement près de Brigit en conversant avec elle. Morrigan se défit alors de la fourrure qui couvrait une grande partie de son corps et se jeta dans le cours d'eau qu'elle venait de rejoindre, ressortant de l'onde poussée par un véritable bal de plantes aquatiques. De jolis nénuphars entouraient la frêle silhouette de la sauvageonne, et elle semblait très fière de me montrer ce qu'elle savait faire. Il y avait de quoi : malgré mes pouvoirs élémentaux, j'étais incapable de faire bouger ce type de fleurs, d'une part parce que je n'avais jamais essayé, et d'autre part parce que je savais que les végétaux trop gorgés d'eau étaient l'apanage des Abyanais. Les Érasiens et mes compatriotes maîtrisaient les mêmes éléments, avec un parallélisme strict, j'en déduisis donc que Morrigan n'était pas originaire de Terros, comme je le pensais au premier abord, mais de Mizuhan. Même si elle était née ici, elle devait avoir au moins un membre de sa famille proche issu d'une lignée de Maîtres de l'eau... Et malheureusement pour elle, elle avait l'air d'ignorer ses origines. C'était cohérent, après tout, avec la vie qu'elle menait. Si elle avait été élevée par des créatures sauvages, elle devait avoir été abandonnée, ou privée de ses parents : ce que j'avais déjà vu d'elle écartait, à mes yeux, la possibilité d'un choix émanant de sa personne. De toute évidence, il y avait longtemps qu'elle était là, mais c'était la seule humaine que j'avais croisée dans cette partie aussi reculée de la forêt et qui n'était pas originaire de Kabana. Et comme elle n'avait rien d'une touriste...

Son visage triste me fit néanmoins regretter d'avoir posé la question. Pour essayer de la rassurer, je me risquai à dire, en priant pour me faire bien comprendre :


« Si tes rêves sont troublés et agités, je connais un docteur... Quelqu'un qui guérit les douleurs que l'on ressent à l'intérieur, et qui voyage dans les Rêves. Je pourrai te la présenter un jour, si tu veux. »

Ma mère était en effet une Marcheuse de Rêves expérimentée, et elle saurait sans doute la guider dans ses voyages oniriques, aussi mouvementés soient-ils. Finalement, la pierre qui ornait mon oreille dissipa tout sentiment négatif chez Morrigan, trop absorbée par le bijou pour s'apesantir sur son sort. En approchant sa propre pierre de la mienne, elle m'interrogea sur sa provenance, et je fus surprise d'apprendre que son pendentif à elle était un héritage de sa mère. Ce fut à mon tour d'être troublée quand je repris la parole, avec une certaine lenteur.

« De ma maman. Elle me l'a donnée quand j'ai assez grandi pour comprendre l'histoire de ma famille. »

Bien sûr, je savais qu'à mon nom, une sombre légende dont j'étais l'un des malheureux témoins vivants était attachée. Les maudits étaient tolérés dans ma Tribu, tant qu'ils se montraient respectueux des coutumes et qu'ils ne représentaient pas de menace, et les ancêtres de ma mère, m'avait-elle dit, avaient toujours été bien accueillis à Dyrinn, en vertu de la Tolérance qu'incarnait notre défunte divinité, Viridium. Ma mère m'avait raconté qu'à ma naissance, elle avait cherché sa bénédiction et m'avait emmenée dans son Temple, tout en haut de notre arbre gardien, et qu'elle était reconnaissante envers l'être qui avait sauvé notre Tribu autrefois de m'avoir permis de vivre comme n'importe quel autre humain. Elle m'avait aussi expliqué qu'un petit nombre de di Neralitha conservaient encore avec eux les vestiges d'un passé aujourd'hui révolu, à savoir un fragment de pierre d'un noir de jais, mais qu'au fil des siècles, l'histoire avait fini par perdre ses détails dans l'esprit de ceux chargés de la transmettre. Je savais juste que nous étions originaires d'une terre lointaine, que nous en avions été chassés et que cette pierre noire devait garder son mystère et ses secrets... Secrets qui ne pouvaient être évoqués qu'en présence d'autres di Neralitha. Mais hormis ma famille proche, je n'en connaissais pas... Il y avait bien la branche d'Abyan, la principale, selon ma mère, connue pour son influence et sa fortune, mais je ne les avais jamais approchés. Et puis, entre la mort de mon Vivaldaim et l'attaque que j'avais subie, sans compter l'avertissement d'un mystérieux protecteur, je préférais éviter d'attirer l'attention sur ma lignée. Trop dangereux.

Malgré tout, je m'étais toujours sentie chez moi à Agata, et j'avais toujours pensé que ce sentiment venait de la ressemblance entre cette forêt et ma Canopée natale. Mais la découverte de Morrigan, et de la pierre qu'elle avait autour du cou, me faisait douter de plus en plus. Y avait-il quelque chose de spécial, ici ? Un peu fébrile, j'avançai la main vers le bijou de la jeune femme pour l'effleurer, bouleversée par le chemin que prenaient mes pensées.


« Ta maman, où est-elle ? Et tu sais comment elle s'appelle ? Je veux dire, son nom entier ? »

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Message par Invité Lun 21 Oct 2019 - 16:35

Contrainte n’2 Insister sur la psychologie du personnage.

« Oh, elle très jolie, très grande et verte pâle. Des petites tâches blanches sur son corps et elle avoir très grandes feuilles vertes foncées comme Brigit. Fleur sur dos être énorme et rose très foncée, comme peinture sur mon visage. » Termines-tu en pointant les triangles, à demi effacer qu'elle a appliqué sur tes joues et ton front, il y a quelques jours. Ce que tu ne sais pas, c'est que ce sont ces mêmes pétales qu'elle utilise pour faire cette peinture qui te donne tant que courage et qu'elle dégage une légère odeur qui diminue la peur… Tu ignores énormément des sacrifices, qu'elle a faite pour toi et si tu en prends conscience, tu en serais très affecté et pas de la bonne manière. Tu ne connais pas son nom, personne n'ose souffler son nom. La seule fois où tu as vaguement entendu la prononciation de son patronyme, c'est durant une grande célébration. Tu étais trop jeune pour te rappeler correctement, mais tu te souviens encore très bien de l'explosion de pollen qui éliminait doucement dans la nuit et qui rendait les autres membres du clan très heureux.

Devant les explications de la nymphe de la forêt, tu lui avais donné ce nom dû à la couleur de sa peau et de ses longs cheveux, tu hoches la tête. Même si tu n'as pas tout compris, tu sembles avoir assimilé le général. Ainsi donc, tu sais que si un jour tu veux aller chez elle, tu dois avoir une créature volante très forte et endurante. « D'accord… Moi essayée de trouver ceci » termines-tu simplement avec un large sourire. Tu ne comprends pas encore la gravité de son implication, mais en ce moment, tu te sens invincible avec elle. Tu ignores pourquoi, mais une chose était sûre, elle était différente des autres monstres qui vivaient dans la ville tout près. En réalisant quelque chose, tu finis par demander ; « Toi vivre dans ville, mais comment toi vivre avec monstres ? Villes pleines de monstres… » Avait-elle réussi à berner les créatures ? Si oui, pouvait-elle lui enseigner comment elle avait fait ?

Même si tu es triste un moment, tu sais que ça ne sert à rien de le rester trop longtemps, ceci pourrait te mettre en danger face à des prédateurs ou te rendre distraite face à des dangers extérieurs. Tu le sais, parce que ça t'est déjà arrivée auparavant. Tu avais été si affecté par un accident avec Brigit, que tu avais été distraite et tu avais été attaqué par un Insécateur fou furieux. Encore aujourd'hui, tu postes les cicatrices de ces coups de lame dans ton dos. À cette époque, la grande cheffe était sûre qu'elle t'avait perdue, mais tu t'en es sortie de peine et de misère. À cet instant, tu t'es promis de ne plus jamais laisser tes émotions t'affecter au point d'oublier ton environnement. « Est-ce que ton…Doc tor ? » Commences-tu incertaine de la prononciation du mot. « Est comme toi ? Pas être monstre ? » Finis-tu craintive. As tes yeux, il ne devait pas avoir beaucoup d'individu comme toi et Tyrande. Pour toi, c'était déjà un miracle que tu es trouvé quelqu'un d'autre comme toi, avec un visage…

« Pierre ressemble beaucoup mienne. Très joli et brille, non… Hum… Semble absorbée lumière quand mettre au soleil. Famille semble être très importante pour toi. Moi aussi beaucoup aimer meute. Très important pour moi. » Dis-tu avec une candeur d'enfant. Il n'est vrai que malgré le côté enfantin que tu sembles dévoiler en ce moment, ce qui cache le côté plus sauvage, que tu es prête à tout pour sauver ou protéger ce qui est tient. À l'époque de la guerre, tu étais trop jeune pour correctement comprendre ce qui se passait, mais c'est à cette époque-là que tu as commencé à développer une haine envers les monstres qui s'attaquaient entre eux et qui détruisaient avec leurs flammes la forêt. À cette époque, tu as tué ton premier jeune monstre qui s'en était pris -par mégarde- à Brigit. Quand tu avais vu ceci, tu avais simplement vu rouge et tu as pris par surprise le jeune homme. Le pauvre, n'a eu aucune chance quand tu as atterri sur lui et que tu lui as fracassé la tête avec une roche… À cette époque, tout ce qui t'importait était la sécurité de Brigit. Aujourd'hui, la petite Bulbizarre ne semble pas, porter aucune cicatrice de ce moment… Du moins, tu crois.

Tu réfléchis un instant à sa question. Une moue de questionnement se dessine lentement avant que ton visage s'illumine, signe que tu avais trouvé les mots que tu cherchais. « Cheffe disait que maman et papa sont avec grand Gardien de la forêt. Pas connaître nom… mais moi avoir ceci depuis toute jeune, jamais capable enlever et Cheffe pas vouloir toucher. » Expliques-tu lentement et fouillant dans les bracelets de ton poignet droit. Tu finis par trouver ce que tu cherches et tires sur un bracelet de métal bien différent des autres. Tu avances ton poignet vers elle en dévoilant une petite plaque de métal avec des gravures que tu ne connais pas. À une époque intérieure, il avait été beaucoup trop grand, mais maintenant, il serre un peu ton poignet et laissait une démarcation quelque peu rougie. C'était une chance que tu n'es pas d'énormes poignets, sinon ceci aurait déformé la chair de manière douloureuse. « Pas capable de lire quoi marquer, trop étrange… » Effectivement, le prénom et nom de famille étaient d'une autre origine de Terros, elle venait du pays de Mizuhan. Moriko di Neralitha. Voilà qui tu étais vraiment, une descendante de la famille maudite, mais ceci tu l'ignores, parce qu'aussi sage soit la Cheffe de meute, elle est étrangère à ce genre d'information chez les humains.
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Message par Tyrande di Neralitha Mer 23 Oct 2019 - 23:09

Je hochai la tête quand Morrigan me décrivit celle qui était à la tête de sa tribu. Pas de doute possible, c'était bel et bien un Florizarre. Je lui fis signe que j'avais compris à quoi elle ressemblait, et m'amusai de la candeur dont elle fit preuve quand elle affirma qu'elle ferait en sorte d'avoir un Pokémon capable de l'emmener dans les cieux.

« Si tu veux rencontrer ma Tribu, je reviendrai pour t'emmener avec moi. On demandera une créature qui vole et qui pourra nous faire aller jusqu'à Midgard. Et qui sait, peut-être que Dori'thur sera assez grande un jour pour me porter. »

Je savais que les Brindibou étaient capables d'évoluer en des rapaces plus grands et plus forts, mais je ne savais pas si ma chouette voudrait changer d'apparence un jour. Parfois, elle semblait en éprouver le désir, mais je savais qu'elle aurait du mal à renoncer à sa place préférée, sur mon épaule. La principale intéressée, malgré tout, était plus concentrée à échanger avec Brigit qu'à tergiverser sur son avenir. Je lui enviais parfois son insouciance. Si seulement je pouvais libérer mon esprit de tout ce qui l'encombrait...

Morrigan m'interrogea alors sur ma cohabitation avec les « monstres » de la ville. J'ouvris des yeux ronds comme des billes, franchement surprise par la question.


« Des monstres ? C'est comme ça que tu appelles les humains ? Ils sont comme toi et moi, ceux qui vivent à Kabana. Pourquoi tu les nommes ainsi ? Ils t'ont fait du mal ? »

Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Peut-être qu'elle avait eu une mauvaise expérience avec les habitants du village de Terros où je vivais depuis longtemps déjà, mais j'en doutais fort. S'ils avaient accueilli une étrangère comme moi, il n'y avait aucune raison qu'ils rejettent Morrigan, qui vivait là... Non ? À moins que ce ne soient les Flamenois, avec leur élément maudit et leurs grosses bottes, qui aient fait peur à la jeune sauvageonne lors de leur intrusion dans ces terres verdoyantes... À l'évocation du fameux docteur dont je parlais un peu plus tôt, je ne pus empêcher un doux sourire de s'installer sur mes lèvres, flottant en amenant avec lui un parfum de nostalgie qui envahit mon âme.

« Le docteur dont je te parle, c'est ma maman ! Elle est Marcheuse de Rêves. Et elle n'a rien d'un monstre. Enfin, elle est comme moi... La peau, les oreilles. Elle est pareille. Mais elle n'a pas les mêmes marques sur le visage, par contre. Je te la présenterai. »

Je ne pouvais pas lui dire que ma mère était maudite elle aussi, parce que j'étais persuadée que Morrigan ne comprendrait pas. Comment expliquer qu'une divinité s'en était autrefois prise à des innocents qui avaient eu le malheur de s'introduire dans son sanctuaire ? J'étais, comme la plupart de mes compatriotes, tournée vers le culte de Reshiram, et je ne ressentais pas vraiment de rancune à son égard, surtout que l'histoire avait probablement altéré les détails de l'origine de notre malédiction, mais je devais avouer que je trouvais la sanction disproportionnée... Dans la mesure où cette intrusion était bel et bien involontaire, comme la légende le contait depuis qu'elle était transmise dans ma famille. Enfin, je n'éprouvais aucune attirance pour l'Hérétique, Zekrom, contrairement à certains membres des di Neralitha, de ce que j'en savais. Je n'avais rien à voir avec ces imprudents qui vénéraient une déesse interdite et qui avait été bannie du Panthéon midgardien.

« Je suis sûre qu'elle t'accueillera et t'aidera à aller mieux si tu lui expliques tes mauvais rêves, et tes visions. »

En approchant nos pierres l'une de l'autre, nous pûmes constater qu'en effet, malgré la différence de traitement qu'elles avaient subi, elles étaient très semblables. Mais celle de Morrigan absorbait la lumière, selon ses dires, et je fronçai les sourcils. Je n'avais jamais observé ce phénomène avec la mienne, mais il fallait dire que je ne l'enlevais presque jamais, et que l'endroit où je la portais ne me permettait pas de l'admirer en toutes circonstances. Mais elle était, en revanche, aussi importante pour moi que l'était celle de la sauvageonne à ses yeux. Et ma famille comptait énormément aussi, tout autant celle où j'étais née que celle que je me constituais peu à peu depuis que j'avais quitté Dyrinn.

Lentement, je compris aux mots employés par la Mystique de l'Eau que ses parents étaient probablement morts. Ils étaient avec le Grand Gardien de la Forêt... Que cela pouvait-il signifier d'autre ? Elle ne connaissait pas leur nom, mais quand elle me montra un bracelet gravé de mots en mizuhanien, je pris le temps de déchiffrer l'inscription. J'avais appris à parler l'érasien et le mizuhanien avant de quitter la Canopée, et je me débrouillais en terrosien, mais pour l'écrit, c'était une autre histoire ! Péniblement, je parvins à lire les deux premières syllabes. « Mori » ; cela voulait dire « forêt » en mizuhanien, dans mon souvenir. C'était l'un des premiers mots que j'avais appris, et que j'avais facilement retenu, en bonne amoureuse de végétation et d'arbres que j'étais. Le bracelet, c'était sans doute le nom de ma jeune amie écrit dans sa langue d'origine. Mais la suite me surprit : butant sur le « ko », alors que je m'attendais à trouver un « ga-n », je relus plusieurs fois, certaine de m'être fourvoyée. Et pourtant... Troublée, je montrai les caractères à Morrigan, en prenant soin de décomposer et d'articuler.


« Moriko. Pas Morrigan... »

Je continuai, espérant trouver quelque chose de plus concluant dans la suite, mais en lisant le « di » qui me semblait étrangement familier, je sentis mon cœur s'emballer. J'avais appris à écrire mon propre nom dans les quatre langues d'Érasia, au moins pour décliner mon identité en cas de problème... Et je me mordis la lèvre quand je vis un « ne » se dessiner sur le bracelet usé. Devinant la suite avec un mélange d'effroi et de stupeur, je ne pus que contempler la fin de mon patronyme s'étirer sur le métal froid, gravé comme une sentence irrévocable et cruelle. C'était impossible. Pire encore, maintenant que je savais, je ne pouvais pas mentir à Morrigan. Déjà parce que ma malédiction me déconseillait de le faire, et puis parce que j'avais devant moi quelqu'un issu d'une branche érasienne de ma famille. Elle avait l'air tellement sincère, tellement étrangère à tout ce qui poussait les humains à s’entre-tuer. Non, je ne pouvais pas lui faire ça. Avec peine, je repris la parole, la voix étranglée par l'émotion et la crainte de ce qui nous attendait.

« Moriko di Neralitha. Moi... Tyrande di Neralitha. »

Après l'avoir désignée d'une main tremblante, je mis ma main sur ma poitrine, indiquant par ce geste qu'elle et moi partagions plus qu'un amour de la forêt. Je ne savais pas comment Morrigan allait réagir, ni même si elle serait à même d'analyser et d'interpréter tout ce que cette découverte bouleversante impliquait pour nous, mais pour le moment, j'étais trop concentrée à essayer de calmer les battements affolés de ma pompe organique pour y songer. Dori'thur, franchement alarmée par ce qu'elle avait entendu, était venue se replacer sur mon épaule, et elle se figea, comme si elle n'osait plus bouger de peur de casser quelque chose dans l'instant suspendu que nous vivions.

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Message par Invité Jeu 24 Oct 2019 - 18:04

Tu hoches vigoureusement la tête sous l'offre de Tyrande. Oui, tu voulais rencontrer d'autre personne comme elle, tu voulais voir ce que c'était de vivre avec une meute de gens comme toi. Soyon clair, tu ne cherches pas à remplacer ta famille, tu cherches simplement à élargir tes horizons. Plus le temps avance, tu sens qu'il te manque quelque chose. Tu veux voir le monde autour de toi-même si tu as peur des monstres aux visages étranges. Tu te demandes si ça sera possible avec Tyrande, si elle tiendra vraiment sa promesse. Tu as l'impression qu'elle est le genre de personne comme la grande cheffe, gentille et loyale, mais garde à ne pas la mettre en colère, elle pourrait dévaster son ennemi en déchaînant la terre. Plus tu y penses et plus cette ressemblance te frappe. Tu ris un peu pour toi-même avant de mieux te concentrer sur ta nouvelle compagne. Tu restes un peu surprise par la suite. Des humains ? Non, cette créature n'était pas comme elle et Tyrande. Leurs visages blancs, déformés aux grands yeux noirs, n'avaient rien de normal. Et cette étrange manière, qu'ils avaient toujours eux d'étirer leurs grands membres vers toi comme pour t'attraper, l'un d'eux avait même essayé de t'amadouer avec de la nourriture, mais tu avais été plus rapide que lui.

« Mais, pas normal, visage déformé, tous sont blancs et grands, difforme… » Que tu souffles incertaine de bien comprendre ton amie. Avaient-ils réussi à la berner ? Lui avaient-ils fait quelque chose sans qu'elle le sache ? « Eux jamais fait mal toi ? Moi, toujours, parle fort et vite, crier même ou essayer de m'attraper avec long bras…» Pourtant, elle n'avait pas l'air blessée, elle semble mieux aller très bien. Brigit ressent ton trouble et se tourne vers toi, délaissant un peu la Brindidou avec qui elle discute. Même si le terme de discussion était très simple, voire candide, la Bulbizarre semble s'inquiéter de ton nouveau trouble. Sans bouger de sa position, elle étire sur le sol l'une de ces lianes vertes pâles et vient te caresser le mollet. Tu ne sursautes même pas, reconnaissant immédiatement le toucher à ton amie verte. Tu te détends un peu, laissant le réconfort de cette caresse t'envahir un instant, tu focuses ton attention sur ceci.

Toi et Tyrande, vous êtes trop loin pour remarquer le changement chez ta Bulbizrre, mais la Brindidou, peu remarquent que pendant un instant, que la candeur et l'innocence semblent laisser place à une expression beaucoup plus sérieuse et adulte, que le montre habituellement Brigit. Tu connais Brigit pour son attitude plus différer, comme si elle évoluait plus lentement que les autres et qu'elle semble être atteinte d'un retard mental. Ceci ne t'a jamais dérangé, et même parfois, tu as l'impression qu'il y a autre chose, mais tu n'as jamais mis le doigt dessus. Cependant, en ce moment même, si la Brindidou avait mieux connu la Bulbizarre, elle aurait compris que quelque chose clochait et que son attitude est quelque peu une comédie. Qu'elle semble beaucoup plus intelligente qu'elle le laisse penser. Une fois, sa tâche, de t'apaiser est terminée, elle tourne la tête vers Dori'thur et lui tire amicalement la langue, retrouvant une expression moqueuse et candide. Elle semble reprendre le fil de la discussion comme si rien de tout ceci ne, c'était produit.

Tu prends une grande respiration et te calmes un peu. Tu écoutes plus attentivement Tyrande qui t'explique que sa mère est le « doc-tor » de plus tôt. Tu sautes un peu d'un pied à l'autre, réfléchissant à son invitation. Il était vrai que tes rêves devenaient de plus en plus envahissants et si tu avais bien compris, cette dame pouvait aller marcher dans tes rêves ? Serait-elle capable de les guérir ? Quand Tyrande décrit ta mère, tu souris et dis sans gêne ; « Ah ! Moi mieux comprendre ! Toi être fille-nymphe, mère être belle créature des bois ! Expliquer pourquoi, moi pas peur. Créatures des bois êtres amis comme Pokémon ! » Déclares-tu avec entrain et ta candeur retrouvée. Oh, il y avait bien longtemps que tu avais arrêté de compter les heures passées à regarder ta pierre. Elle t'avait toujours intriguée, te donnant plein de questions sans réponses et maintenant, quelqu'un d'autre semble en avoir une. Peut-être qu'avec un peu de chance, vous pourriez trouver ses réponses ensemble.

Par la suite, tandis que Tyrande essaye de lire ton bracelet, tu remarques son expression se dégrade. Quand elle te dit un nom, tu essayes de le répéter, mais malheureusement pour toi, tu as déjà de la misère avec ta maternelle, alors en apprendre une autre se montre un peu plus difficile. « Mori... Kyo ? Morio ko ? Mo ri ko ? » Le dernier essayé, semble être plus concluant que les autres, mais tu ne sembles pas comprendre que ce nom est ton réel nom. Tu es maintenant tellement habituée par Morrigan… Ton esprit tourne rapidement, tu réalises, que ton nom actuel ressemble quand même beaucoup à celui d'écrire sur le bracelet. Tu sais qu'il y a plusieurs langues parlées, tu en déjà entendu le charabia de marchands de passage qui ne t'avaient pas vu. Peut-être que les deux noms voulaient dire la même chose ? Tu ne te penches pas plus sur la question quand tu remarques aisément l'expression de Tyrande se décompose plus elle semble lire. « Mauvaise nouvelle ? » Tu demandes curieuse et anxieuse à la fois. Cependant, ton amie est trop absorbée par sa lecture pour t'entendre, ce qui t'inquiète un peu plus.

Tu répètes lentement après elle ; « Mo ri ko… Di… Nera… Litha. » Tu l'observes ensuite poser la main sur son torse et tu fais la même chose en répétant encore une fois ton nom. « Moriko di Neralitha. » Tu trouves que ça sonne bien à tes oreilles, mais tu préfères quand même mieux Morrigan. « Morrigan était mieux. » Souffles-tu lentement. Puis l'information qui suit se rend enfin à ton cerveau. « Tyrande di Neralitha ? » Quelques secondes passent encore dans ton cerveau avant que tu comprennes que vos portiers le même nom. Ton visage s'illumine brusquement, avant que la curiosité, ensuite de l'incompréhension et finalement de la peur. Tu ne comprends pas pourquoi Tyrande semble autant affecté par cette nouvelle ? « Être mauvaise nouvelle ? Moi pas comprendre pourquoi être comme ça ? Même nom ? Pas être si grave, moi pas dire personne si dérangez-toi. » Tu déclares rapidement en cachant à nouveau le bracelet. D'où tu viens, on ne t'a pas appris que le même nom de famille, veut dire que vous appartenez à la même famille. Toutefois, le concept même du nom de famille t'est inconnu. Dans ta meute, soit vous n'avez pas de nom, soit ils sont tous différents. Tu es effrayée de perdre la seule -et peut-être l'une des rares- personne qui n'est pas un monstre. Tu es loin de t'imaginer que tu es atteinte d'une malédiction et tu ne comprendrais pas le concept non plus.
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Message par Tyrande di Neralitha Ven 29 Nov 2019 - 23:49

Petit à petit, l'incompréhension envahissait mon esprit, alors que Morrigan me décrivait nos semblables comme des créatures étranges, qui n'avaient rien à avoir avec nous, et je commençai à me poser des questions. Cette vision anormale, ce prisme déformant, tout me rappelait ma famille et son fardeau. Mais il était inutile d'alarmer ma jeune camarade pour rien. Avec un sourire, je tentai de la rassurer.

« Non, ils ne m'ont jamais fait de mal. En tout cas, pas ceux de Kabana. Certains sont malveillants, mais pas ceux avec qui je vis. »

Morrigan était réellement troublée par la confrontation entre nos deux perceptions du monde alentour, et en particulier des humains. Je vis Brigit la réconforter discrètement avec sa liane, et je décidai de ne pas relever, remettant à plus tard une éventuelle suggestion sur un possible lien de parenté entre nous. J'eus un nouveau sourire quand elle me désigna comme une fille-nymphe, en harmonie avec la forêt et la nature, ce qui était vrai, en soi. J'avais toujours vécu dans la Canopée, et j'avais appris à me fondre dans la flore pour ne pas me faire repérer lors de mes gardes. Nous avions évolué dans deux forêts différentes, mais nous étions pareilles, quelque part. Morrigan, avec sa simplicité et sa naïveté touchante, n'avait rien à envier à la meilleure des Sentinelles de Dyrinn... Elle aussi, elle faisait partie intégrante de son environnement.

Malheureusement, la discussion s'imposa à moi plus vite que prévu quand, en déchiffrant son bracelet, j'eus la confirmation que Morrigan, ou plutôt Moriko, partageait avec moi bien plus de choses que prévu... Décontenancée, je ne remarquai pas tout de suite ce que je venais de révéler à Morrigan la perturbait. C'était évident, elle ne comprenait pas, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Si elle avait passé toute sa vie ici, comment aurait-elle pu savoir que les di Neralitha n'étaient pas les bienvenus partout ? Qu'ils souffraient d'un mal souvent invisible, mais toujours handicapant ? Qu'ils étaient victimes d'un châtiment divin, aussi innocents soient-ils ?

La question était désormais de savoir comment j'allais lui présenter les choses sans lui faire peur, ni la faire fuir. Elle se méfiait déjà des humains, elle en avait peut-être peur... Si je lui disais tout, elle risquait de prendre ses jambes à son cou pour ne plus jamais sortir d'Agata. Je n'étais personne pour juger son mode de vie ou estimer qu'une existence de recluse dans les profondeurs de la forêt terrosienne n'était pas bonne, mais là, au moins, elle avait encore le choix. Choix qu'elle n'aurait plus si je lui révélais tout ce qu'impliquait de porter ce nom.


« Non, je suis contente d'apprendre que nous sommes de la même famille. Vraiment. »

Consciente que je n'étais pas crédible, je me hâtai d'ajouter :

« C'est juste... On dit que les di Neralitha sont originaires d'une terre éloignée de chez moi, et qu'ils en ont été chassés il y a longtemps. Je ne connais pas tous les détails, mais un jour, notre famille a été punie par un être supérieur, et depuis, beaucoup d'enfants naissent avec une malédiction qui touche les yeux. Une malédiction, c'est quelque chose de négatif... De puissant, et de mauvais. Moi, par exemple, si je mens, si je ne dis pas la vérité, je vois trouble, je peux même perdre la vue pendant un moment si je dis quelque chose de vraiment très faux. Et toi, peut-être que tu vois des monstres à la place des humains parce que tu as une malédiction, toi aussi. Tu es une di Neralitha, ce serait logique que ta vue soit altérée. Différente de celle des autres. »

Jamais je n'aurais cru avoir une conversation de cette ampleur et de cette profondeur au fin fond d'Agata, avec quelqu'un qui était une parfaite inconnue une heure auparavant. À cela s'ajoutaient nos difficultés linguistiques respectives : mon terrosien était assez bon pour me faire comprendre d'un natif, mais il manquait de subtilité et de finesse ; quant à Morigan, ou plutôt Moriko, son isolement rendait sa capacité à s'exprimer sommairement miraculeuse en soi. Avec sa vie d'ermite, c'était déjà un exploit qu'elle parvienne à tenir une conversation avec un humain.

« Alors, ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour nous deux. Je suis heureuse de rencontrer une autre di Neralitha, surtout aussi loin de chez moi. Mais ce nom peut être un danger pour toi. »

Avec douceur, et alors que je m'efforçai de sourire pour la rassurer, je murmurai, comme si j'avais peur que quelqu'un nous espionne :

« Morrigan, parfois, à l'extérieur de la forêt, les humains ont peur des di Neralitha, ils peuvent se montrer menaçants et hostiles. Ne pas vouloir de nous. Alors, tu ne dois jamais dire qui tu es vraiment. Si on te demande, tu es juste Morrigan. Tu peux même utiliser un autre nom. Mais ne révèle jamais à personne que tu fais partie de cette famille. Il vaut mieux éviter d'attirer l'attention sur toi. Oh, et la pierre, tu devrais la cacher sous tes vêtements. Elle est très belle, mais trop spéciale. Elle doit avoir un lien avec la mienne, et contrairement à celle que je porte, elle est facilement repérable. »

Avec des gestes lents, et tandis que j'envisageai de me lancer dans des recherches approfondies sur ma famille et ses origines, pendant mon périple en Érasia, je pris les mains de ma parente, dans un mouvement empreint de gentillesse et de bienveillance.

« Sinon, je suis d'accord avec toi... Je préfère Morrigan, moi aussi. »

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Message par Invité Sam 30 Nov 2019 - 15:22

Pendant que tu écoutes la voix de Tyrande, tu ne peux pas détacher tes yeux de ceux de la nymphe des bois. Tu sembles vaguement comprendre que quelque chose trouble ta nouvelle amie. Tu sembles même comprendre que quelque chose cloche quand vous discutez ensemble. Tu ignores par contre si ce trouble vient des circonstances, ou des paroles échangées, peut-être vient-il même de toi. Tu es si excitée à l'idée de discuter avec quelqu'un, que tu te demandes si tu parles trop vite pour elle. On ne va pas se le cacher, tu ne parles pas très bien la langue des êtres font tout de blanc. Tu es quand même rassurée d'entendre, que Tyrande ne semble pas avoir de problème à vivre avec, quelle que soit sa magie, elle sait bien les berner. Tu finis par laisser un large sourire s'étirer sur tes lèvres quand elle t'assure que tout va bien avec eux. Tu finis par pencher la tête sur le côté, remarquant le trouble intérieur qu'elle dégage quand elle tombe dans un lourd silence. Cherchait-elle ces mots pour communiquer avec toi ? C'était peut-être ceci, mais en même temps, quelque chose au fond de toi te pousse à croire que c'est plus sérieux que ceci, surtout que le bracelet de métaux brillants semble énormément l'intéresser.

Les premiers mots qui sortent de sa bouche quand elle brise le silence te fondent chaud au cœur. Surexcitée, tu veux maintenant la présenter à la grande cheffe, lui dire que tu as trouvé quelqu'un comme toi, avec un visage et de beaux grands yeux, mais la suite freine ton élan. La suite de ces paroles est dure à comprendre et à assimiler. Tu as peur d'assimiler que le méchant, c'est peut-être toi, que dans le fond, le problème vient de ta présence. Il y a aussi tous ces mots avec malédiction, yeux, trouble. Elle semble essayer de t'expliquer que la famille donc tu appartiens, as été chassé et serais depuis hanté par un trouble que les autres, les êtres tous de blanc, ne semblent pas comprendre et à cause de ceci, ils en auraient peur. Malgré la chaleur, tu frissonnes de peur et d'inconfort. Ton visage qui était si heureux quelques secondes plus tôt se brise pour laisser apparaître la tristesse la plus sincère qu'il soit et quelques larmes, pour les moment timides, commencent à couler sur tes joues, retirant sur son sillage la peinture végétale sur ces dernières. Brigit vous observe sans comprendre la situation, elle finit par enrouler ses lianes pâles autour de toi dans une caresse de tendresse. Elle se veut aimante malgré l'air stupide qui marque son expression incompréhension.

« Problème être moi ? Moi être monstre yeux d'autres ? » Demandes-tu la voix brisée par les sanglots que tu essayes de retenir, mais avec misère. « Parents, avoir laissez-moi derrière pour malédiction ? » Souffle-tu si bas, que tu n'es pas sûre d'avoir prononcé lesdits mots. Ton amie se veut rassurante, elle te sourit même, elle te dit que ce nom doit rester secret. Pour la première fois de toute la conversation, tu hoches énergiquement la tête, chassant au passage quelques larmes. Tu te promets que jamais ce nom allait à nouveau sortir de ta bouche, tu te promets même d'oublier son existence, tâche plutôt difficile en sachant que tu le portes à ton poignet, mais tu te le promets quand même. « Moi jamais dire nom... Jamais, jamais... » Tu caches même sans hésitation la pierre donc tu étais si fière quelques minutes plus tôt. L'idée de la jeter au fond de la rivière te traverse même l'idée et pendant que tu tiens encore la pierre dans ta main, ton regard brouiller par les larmes, se tourne vers l'eau mouvante de la rivière. Toutefois, comme si Tyrande avait lu dans ton esprit, elle venait chercher tes mains et les serres très doucement entre les siennes.

La chaleur de ses mains te réconforte et tu fermes les yeux un instant. Quelques, dernières larmes coulent encore une fois sur tes joues, creusant les derniers sillons rouges. Cette fois-ci, plus lentement, tu hoches la tête, répétant plus pour toi-même ton nom et ta promesse. « Morrigan, Moriko di Neralitha n'existe pas... Jamais... Moi être Morrigan et personne autre. » Quand tu ouvres les yeux, la détermination, de faire disparaître l'existence même de ce nom, à remplacer la tristesse et la peur. Toutefois, tu ne peux pas t'imaginer tous les périples qui vont traverser ton futur chemin. Tu ne peux même pas savoir ou même accepter que sous peu, tu sois obligée de quitter ton havre de paix pour les terres sauvages d'un autre coin. Qu'une grande aventure allât s'ouvrir devant toi, mais qu'elle serait parsemée d'obstacles. Même si tu n'avais pas tout compris des explications de Tyrande, tu hoches la tête, ne voulant pas rajouter à sa détresse. « Oui, moi être prudente maintenant, toi promettre même chose à moi. Et venir voir moi aussi si... humm... Aller mal. » Termines-tu en apportant les mains à ton cœur.
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Message par Tyrande di Neralitha Sam 30 Nov 2019 - 17:00

Quand je vis le visage de Morrigan se décomposer, elle qui était si gaie et si enjouée quelques secondes auparavant, je ne pus m'empêcher de me sentir coupable. C'était de ma faute si elle prenait peur... Et voilà qu'elle pleurait maintenant. Comme je le craignais, elle se fourvoya sur ce que j'avais tenté de lui expliquer. Comment allais-je faire pour rectifier le tir ?

« Non, pas du tout... Si tu es un monstre pour les autres, alors j'en suis un aussi. Moi aussi, je suis une di Neralitha. Un jour, je t'expliquerai comment notre famille a reçu cette malédiction, et je te dirai tout ce que je sais quand j'en aurai appris davantage. Je vais faire des recherches. »

En voyant le visage de la sauvageonne baigné de larmes, j'eus envie de les sécher en passant mes doigts dessus, mais j'avais peur de l'effrayer avec une proximité dont elle n'avait probablement pas l'habitude. Alors, je me contentai de prendre ses mains dans les miennes, sans cesser de sourire.

« Je suis persuadée que tes parents ne t'ont pas abandonnée. S'ils sont avec le Grand Gardien de la Forêt, c'est sans doute parce qu'ils étaient avec toi ici avant de te quitter. Et peut-être qu'ils étaient maudits, comme nous. Qu'ils ont cherché à se rapprocher de la nature pour que tu grandisses sans avoir à être avec ceux que tu vois comme des monstres. Cela aussi, je chercherai à le savoir, si tu le désires, bien sûr. »

En voyant que l'idée de se débarrasser de la pierre noire effleurait l'esprit de Morrigan, je me félicitai de m'être rapprochée d'elle pour la rassurer, et sa promesse de tenir son nom secret me rassura à mon tour. Cette confidence, et le serment qui avait suivi, venaient de créer entre nous un lien supplémentaire, plus puissant que ceux du sang, et plus forts encore que ceux générés par notre amour commun de la forêt et de la nature. À sa requête, je répondis en hochant la tête d'un air grave.

« Oui, moi aussi je te promets de faire attention. Il y a... »

J'hésitai un instant, mais j'estimai finalement que j'étais arrivée trop loin dans mon exposé de la situation pour occulter cette information capitale.

« Il y a des gens qui ne nous aiment pas, et qui seraient prêts à nous tuer à cause de notre malédiction, comme je te l'ai dit. J'ai déjà été attaquée par quelqu'un qui utilise le feu, plusieurs fois, alors méfie-toi de cet élément et de ceux qui savent le manipuler. Ce sont des humains de Flamen, le pays d'à côté, qui ont ravagé Agata, cette forêt. Et fais attention à ceux qui viennent de Torcan aussi. Comme les gens de Flamen, ils manient le feu. »

Je m'en voulais un peu d'influencer Morrigan à ce point sur les Mystiques du Feu, surtout que ma phobie pouvait déformer ma vision des natifs de ces contrées-là. Après tout, il devait exister des Flamenois et des Torcaniens très gentils et très agréables, ne montrant pas le moindre signe d'agressivité à mon égard. Mais je savais que c'était un adepte des flammes qui avait ôté la vie à mon Vivaldaim, et que celui qui m'avait attaquée alors que je survolais Nalcia était perché sur un Flambusard. Je préférais prévenir Morrigan des dangers qu'elle pouvait rencontrer, quitte à lui donner des a priori infondés. Tant pis. Je prenais le risque.

« Ce sera notre secret à toutes les deux. Et je viendrai te voir pour te tenir au courant, et t'emmener dans ma Tribu. »

Morrigan avait lâché mes mains pour les porter à son cœur, reproduisant sans doute un geste qu'elle avait vu ou fait avec ses parents ou avec les autochtones du village perché dans les arbres. Son attitude était touchante, elle était spontanée et laissait paraître ses émotions sans filtre... J'estimais mener une existence plutôt heureuse, mais quelque part, je l'enviais un peu. Après avoir chassé cette pensée morose de mon esprit, je l'interrogeai d'un air intéressé.

« Tu veux bien me présenter ta tribu ? »

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Message par Invité Dim 1 Déc 2019 - 18:55

Les larmes, qui au début, coulaient à flots, commencent doucement à diminuer, mais malheureusement, le mal avait déjà été fait. Tu essuies maladroitement les gouttelettes salées de tes joues, effaçant par la même occasion les triangles rouges sur ces dernières. Tout en écoutant les paroles de Tyrande, tu essayes de calmer ton cœur affolé, mais surtout de comprendre le sens et l'émotion qui sont partagées. Malgré la gravité de l'instant, tu réalises, que c'est la toute première fois que tu es aussi proche d'une autre personne comme toi. Malgré les différences physiques qui vous caractéristiques chacune, vous êtes proches sur bien d'autres points. Et cette petite pensée te réchauffe le cœur, il te fait du bien de savoir que tu n'es pas complètement seule dans ce si grand monde. Et que par la même occasion, les monstres ne sont pas tous des monstres, même s'ils en restent parfois. Quand elle te partage sa crainte de l'élément du feu, que tu assimiles avec les gens en rouge qui ont autrefois envahi la forêt. Tu hoches vigoureusement la tête, signe que tu comprends parfaitement sa pensée.

« Homme en rouge mal... Autrefois, avoir fait très mal forêt... Moi avoir protégé Brigit contre un... Lui méchant et craché feu rouge partout... » Expliques-tu avec une certaine rancune envers eux. Malgré ton jeune âge du temps, tu ne pourras jamais oublier les monstres en rouge qui se sont attaqués à la forêt. « Quand combat arrivé, meute de changer endroit... Deux monstres différents, vert et rouge... Rouge ennemi... Mais vert aussi effrayant, eux éventrer terre pour avaler rouge... » Essayes-tu encore une fois d'expliquer, mais ton manque de vocabulaire te rend la tâche très difficile. Tout en parlant, tu articules vivement, essayant de décrire les attaques des uns et des autres. Dans une certaine ressemblance comique, tu réussis même à répliquer certains mouvements qui viennent des danses d'attaques flamonienne et terrosienne. Ta petite compagne verte est légèrement surprise par ta nouvelle agitation et doit te relâcher pour te laisser de l'espace. Elle est faussement apeurée par tes va-et-vient de guerre et décide de retourner auprès du Brindibou, mais ne vous quitte pas de yeux un instant.

Quand elle termine doucement, tu penches un peu la tête sur le côté. Ne comprenant pas le terme secret. Toutefois, intimidée de poser la question, au vu du moment très intime et émotif, tu hoches simplement la tête, comprenant au moins que s'est très important. « D'accord... Moi attendre retour toi. » Murmures-tu de manière presque solennelle. Tu as déjà hâte de voir, à quoi ressemble sa tribu. Après un instant de calme et de paix, tu souris doucement. Ton sourire s'étire encore plus quand elle te demande de lui présenter ta famille. Tu jettes un rapide coup d'œil à Brigit qui penche la tête sur le côté, en sortant par la même occasion sa petite langue rose. Tu pouffes de rire avant de hocher vigoureusement la tête. « Oui, moi peux faire ceci ! Moi sûre que cheffe aimait toi. » Sans plus attendre, tu attrapes tes choses que tu remets en place et ouvres la marche vers ton clan.

Il vous faut une bonne vingtaine de minutes avant d'arrivée en vision de l'espace dégagé ou joue plusieurs petits Bulbizarre. Tout en voyant ses petits frères jouer, Brigit se précipite pour aller les rejoindre, te bousculant un peu au passage. Tu rigoles un peu de l'excitation de ton amie, qui est toujours ainsi face au plus jeune du clan. Elle qui malgré son déficit mental flagrant, semble toujours la première à prendre soin des plus jeunes. Tu la laisses faire, toi, tu cherches plutôt la grande cheffe des yeux. Quelques Herbizarre qui avaient remarqué ta présence accompagnée se rapprochent un peu, méfiants et curieux. C'était quand même, la toute première fois qu'ils te voient accompagnée de quelqu'un d'autre qui te ressemble un peu. Après avoir gravi un peu les racines qui délimitent l'étendue circulaire végétale que ta maison, tu peux enfin la voir, immergée d'entre les arbres de manière majestueuse. La cheffe de clan vous observe, elle-même un peu surprise de te voir accompagner de quelqu'un, mais elle ne semble pas hostile à la présence de Tyrande. Elle te fait assez confiance pour savoir que jamais tu n'amènerais quelqu'un de dangereux ici. Surtout qu'elle connaît ta peur flagrante des humains qui habitent autour.

Vous vous retrouvez au centre de la petite clairière où toi et elle vous faites que vous regardiez en silence. Presque tous les Bulbizarre et Herbizarre vous ont entouré, vous observant à leur tour, curieux de ce qu'il va maintenant arriver. La vieille Florizarre vient étirer l'une de ses grandes lianes, caressant ton visage, où les marques de larmes sont encore un peu visibles. Tu souris malgré tout et viens prendre entre tes mains le bout de la liane que tu portes à ton front de manière cérémonieuse comme tu as fait plutôt avec tes mains sur ton cœur. Tu déposes ensuite tes lèvres sur elle, avant de relever la tête avec un large sourire. La cheffe pointe ensuite Tyrande de son autre liane et tu réponds simplement ; « Amie. » Tu prends ensuite le temps de dessiner un simple symbole sur la liane, que tu tiens toujours dans l'une de tes mains et le saurien géant semble enfin comprendre. Elle hoche lentement la tête avant de laisser échapper un nuage de pollen dans le ciel, signe de son acceptation. Plusieurs petits poussent des cris de joie, avant de se précipiter vers la nouvelle venue, désireux de faire connaissance. Tu te tournes ensuite vers Tyrande, une expression de joie sur le visage et tu as juste le temps de dire ; « Toi accepté clan. » Avant qu'elle ne soit ensevelie par une petite horde de sauriens agités de curiosité.
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Message par Tyrande di Neralitha Dim 1 Déc 2019 - 22:36

Petit à petit, je me rendis compte que Morrigean partageait ma peur du feu, mais pas pour les mêmes raisons. En effet, d'après la description qu'elle me fit d'un homme qui avait attaqué Brigit avec son élément, je compris qu'elle avait eu affaire à un Flamenois, et quand elle me parla d'une autre personne vêtue de vert ayant utilisé sa maîtrise pour faire disparaître le premier, je sus qu'elle avait été témoin de la guerre. En même temps, comment aurait-elle pu y échapper ? L'affrontement s'était étendu loin dans la forêt, défigurant Agata en carbonisant ses arbres et en décimant une partie de sa faune. Voyant qu'elle faisait des efforts pour se faire comprendre, je lui fis un sourire rassurant.

« Ne t'inquiète pas, je vois très bien de quoi tu parles. Il y a eu une bataille entre Flamen et Terros, une bataille pour des terres. Ceux de Flamen ne pouvaient pas rester chez eux, il faisait beaucoup trop chaud à cause d'une sécheresse qui n'avait rien de normal. Alors ils sont remontés vers Terros et voulaient obtenir une partie de la forêt, mais Terros n'était pas d'accord, et il y a eu des affrontements un peu partout en Agata. »

J'imaginais très bien le choc qu'une intrusion aussi brutale, et des duels sans merci, avaient dû représenter pour quelqu'un comme Morrigan, recluse et loin des humains, peu habituée à la violence de la société et étrangère aux enjeux qui la déchiraient souvent. Toutefois, je décidai de ne pas entrer dans le détail. Notre rencontre était déjà probablement un grand bouleversement dans sa vie, il n'était pas utile d'en rajouter. Pas aujourd'hui.

Quand elle me fit signe de la suivre, je lui emboîtai le pas, heureuse de lui avoir redonné le sourire et de l'avoir de nouveau tournée vers des pensées plus positives. Dori'thur, par respect, et pour ne pas donner l'impression de vouloir prendre de l'avance, resta sur mon épaule, communiquant avec Brigit à l'aide de petits claquements de bec et de sons qui lui étaient propres. Finalement, nous arrivâmes dans une grande clairière où jouaient des Bulbizarre, vers lesquels celle de Morrigan se précipite. Avec prudence, je défais mon arc sanglé dans mon dos pour le déposer au sol, indiquant ainsi que je venais en paix, même si la présence de ma jeune amie était probablement un gage de confiance pour eux.


« Dori'thur, tu peux y aller, mais attends d'avoir l'autorisation pour t'approcher vraiment, d'accord ? »

Après avoir ébouriffé ses plumes, ma chouette descendit de son perchoir pour se poser au sol, mais resta près de moi, n'osant pas aller faire connaissance avec les sauriens avant d'avoir eu la permission. Je suivis des yeux Morrigan quand elle escalada les végétaux, mais mon regard fut inexorablement attiré par les Herbizarre qui s'approchaient avec méfiance, puis par l'énorme Florizarre qui pénétra dans la clairière. J'assistai à l'échange silencieux entre l'être qui semblait être à la tête du clan et la jeune fille qui faisait partie de cette famille de Pokémon vivant au fin fond d'Agata. Quand la créature à la fleur monumentale me désigna avec sa liane, je devinai la question qui n'était pas formulée, mais parfaitement claire. La réponse de Morrigan me fit chaud au cœur, et lorsque j'aperçus le nuage de pollen s'élever dans les airs, la clairière trembla, agitée par les membres du clan qui se précipitaient vers moi. Visiblement, j'étais la bienvenue ! Dori'thur se jeta sur un duo de Bulbizarre impatients de jouer à courir et à se poursuivre, et je dus lutter, de mon côté, pour ne pas être renversée par les sauriens curieux et avides d'en apprendre plus sur ce qui devait être une vraie curiosité à leurs yeux.

« Hé, doucement ! »

Réclamant un peu d'espace, je parvins à avoir assez de place pour m'agenouiller et faire pousser une rangée de tournesols entre eux et moi. Émerveillés, les plus jeunes de la tribu manifestèrent leur enthousiasme avec des cris et des mouvements de lianes un peu désordonnés et hâtifs. Un Herbizarre, d'abord réticent, finit par s'approcher et darda son extension végétale dans ma direction, la promenant sur mon corps en donnant parfois de petits coups, comme s'il voulait vérifier que j'étais bien constituée de chair et de sang comme eux.

« Tyrande. »

Je ne savais pas s'ils me comprenaient, mais au moins, ils sauraient que cette succession de sons était associée à ma personne. Après un instant d'hésitation, je sortis la sphère de Xul, la présentant bien aux Pokémon du clan pour qu'ils ne croient pas à une entourloupe de ma part, et je libérai mon Osselait, qui regarda autour de lui avec de grands yeux. Lui qui avait perdu sa famille bien trop tôt serait peut-être heureux d'être à nouveau entouré d'êtres bienveillants et dénués de mauvaises intentions...

« Xul. Il n'a plus de clan, alors il voyage avec moi. »

Je m'assis finalement à même le sol, et un minuscule Bulbizarre vint se lover sur mes jambes, enfouissant sa tête sous mon bras avant de s'endormir dans la foulée. Soit il était très familier avec tout le monde, soit il m'avait adoptée ! Puisque j'étais probablement là pour encore quelques heures, je haussai les épaules, caressant la créature machinalement. Mes souvenirs des longues nuits passées à réconforter Délas, qui avait enchaîné les cauchemars, alors que j'étais moi-même encore tremblante à cause de ceux qui hantaient aussi mes nuits, me revinrent soudain. J'en eus le souffle coupé, mais je ne montrai rien, soucieuse de ne pas inquiéter Morrigan et ses compagnons. Elle n'était pas prête à affronter ça.

« À part Brigit, il y en a d'autres qui ont un nom ? »

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Message par Invité Dim 1 Déc 2019 - 23:44

Tu observes silencieusement la scène. Tu es heureuse que la cheffe ait accepté la présence de Tyrande. Tu la connais également pour son côté sévère, ce qui est normal pour la protection du clan. Tu ignorais aussi qu'elle avait été sa réaction naturelle face à une autre créature comme toi qui te présente au clan. Surtout que dernièrement, quelque chose semble agiter la grande Florizarre qui est souvent en patrouille ou en train de discuter avec d'autres Pokémon étranger au clan. Parfois, tu reconnais certains, des envoyés d'autres clans qui sont partout dans la forêt. Tandis que les plus jeunes s'amusent à découvrir l'humaine, elle fait brusquement apparaître un cercle de larges fleurs jaunes au centre noir. Tout comme les Bulbizarre, tu sursautes, mais tu laisses échapper un petit cri d'émerveillement qui te fait ensuite rire. Tu observes ensuite Brigit présenter Dori'thur au plus courageux et tout comme ton amie, il se fait rapidement happer par deux jeunes Bulbizarre trop impatients pour attendre leur tour et ils roulent ensemble, rapidement rejoint par d'autres courageux.

Tandis que tous semblent être occupés dans des présentations, la Florizarre en profite pour se rapprocher de toi, passant l'une de ses énormes feuilles au-dessus de ta tête. Tu souris en relevant la tête, regardant, comme à chaque fois, émerveillée les rayons du soleil éclairer les veines de la feuille, montrant un réseau doré de tunnel au liquide pâle. Comme quand tu étais toute jeune, tu étires les mains vers le haut, caressant délicatement les réseaux et la douceur de la feuille. Avec l'une de ses lianes, elle vient chercher ton visage, posant ses yeux fatigués, mais sage sur ta petite personne. Malgré le fait que tu as grandi et que vos visages sont presque au même niveau, tu te sens toujours si petite à ses côtés. Avec sa liane libre, elle te pointe la forêt, puis vient doucement taper sur l'emplacement de ton cœur avant de re pointer la forêt. Cette fois-ci, elle fait un plus large étendu, comme si elle démontrait une plus grande portion de la forêt.

Tu sais très bien ce qu'elle essaye de te dire, toutefois, tu refuses d'accepter. Tu baisses un peu la tête, secouant vivement la tête de manière négative. Même si elle te dit que tu es prête à partir, à découvrir le monde comme tu le devrais, tu as trop peur d'abandonner le clan et ces membres. Tu es si bien ici. Brigit pointe le bout de son nez, levant la tête vers toi pour t'observer de ses grands yeux clairs. Elle te tire la langue, geste pour essayer de te remonter le moral. La Florizarre en profite pour attraper la Bulbizarre et la soulever pour la mettre dans tes bras. Une fois à ta hauteur, Brigit vient lécher ton visage dans un signe d'affection. Tu enfouis ton visage dans les feuilles de son bulbe encore clos et respires son odeur un instant. Tu es distraite dans ta tâche dans de nouveaux petits, cris d'exclamations se font entendre. Tu portes une nouvelle fois tes yeux sur Tyrande, surprise de voir un nouveau Pokémon qui n'était pas là quelques minutes plus tôt. Curieuse, tu finis par approcher du groupe et de Tyrande, observant avec les yeux brillants le nouveau venu.

En jouant un peu de coudes, ou plutôt des jambes et des lianes de Brigit, tu finis par te frayer un chemin jusqu'à Tyrande et prendre place à côté d'elle. Pendant que tu avances lentement la main vers Xul, pour venir caresser son crâne, Brigit s'installe sur tes genoux, protégeant ainsi son territoire de petites menaces vertes qui les entouraient. Tu essayes maladroitement de prononcer le nom de la créature aux couleurs de terre. « Xool… Xiiil… Xuuul… » Avec un air plus satisfait, tu t'oses à caresser la tête avant de te tourner vers l'humaine qui te pose une question. Tu secoues lentement la tête avant de lui répondre. « Non… » Il est clair que tu hésites, mais tu finis par dénouer ta langue et continuer. « Avoir nom, veux dire être prêt à voyager. Quitter clan pour… Savoir ? Connaissance ? Moi et Brigit être seule à avoir nom… » Tu réfléchis rapidement puis reprends. « Avoir autres avec nom, eux parti voyage. Pas encore revenu, parfois revient plus tard. Dernier être, Daga Devos. » Tu frisonnes en te rappelant avec qui il a quitté la meute. « Lui pas être chanceux, partir avec monstre tout de métal noir et avec grosse barre métal dans dos… Servir trancher chose. Eux être accompagnée autre femme, plus discrète. » C'est à cet instant que tu remarques l'étrange sphère non loin de Tyrande. Tu la pointes du doigt et demande immédiatement ; « Être quoi ? Fruit ? Noix ? Manger ? » Sans plus attendre, tu attrapes la chose entre tes mains et essayes de la mordiller avec tes dents.
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