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[ Clos ] Prélude de Guerre [PV Molly]

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Message par Adearic Sam 15 Aoû 2009 - 19:59

[Contrainte n°1 dans ce post]

Le soir était tombé, projetant une aura sombre sur la ville de Tarouga. Une légère brume tombait peu à peu sur le port pirate, rendant le lieu encore plus effrayant, que de mauvaises rumeurs trainaient dans le coin. Oui, Tarouga, était une ville de pirate d'après ce qu'on disait. Enfin, ce n'était que des bruits, mais le jeune homme restait méfiant. Il tenait à protéger Molly, quoiqu'il advienne. Il poussa un soupir, en se souvenant de ce qui s'était passé au Marais recouvert de brouillard. Il avait pansé sa plaie à la joue, ainsi que les trois entailles sur les bras, fruit de la Tranch'Herbe d'un Saquedeneu teigneux. Il s'était inquiété pour ses blessures. Elle avait beau être bien moins grave que celles de ses mains, il n'avait pas pu s'empêcher d'appliquer des pansements, pour la soigner. Maintenant, elle allait mieux, il le sentait.

Il avait toujours sa main dans la sienne, ses feux follets tournant autour d'eux. Le jeune homme était d'une prudence extrème, regardant dans toutes les directions, pour voir si un quelconque danger ne survenait pas. Ideas, sur son épaule, l'aider en regardant derrière eux, au cas où. Quant à la petite Hyorin, dans son bras, elle dormait. Après tout, ce n'était encore qu'un bébé, qui avait vécu une drôle de journée au milieu d'un marécage.

Il cherchait un endroit à peu près potable pour passer la nuit. Mais les maisons aux planches de bois ternes semblaient noircis par la moississure, à cause de la pénombre, et les grincements incessants aux étages supérieurs des maisons se répercutaient en de nombeux échos dans la ville, échos auxquels d'autres grincements répondaient. Un vacarme aigu, que personnes mis à part eux ne semblaient remarquer. Visiblement, c'était comme ça tous les soirs.

Adearic resta songeur quelques instants. Il repensait au baiser de la jeune femme sur sa joue. Rien qu'en imaginant ses douces lèvres sur sa peau, il rougissait, et semblait gêné. Mais là, elle n'avait pas hésité le moins du monde, et c'est cela qui le faisait s'interroger encore plus. Sa main dans la sienne, il cherchait à comprendre. Il décida de renoncer, son esprit trop embrumé pour pouvoir éfléchir à quelque chose d'aussi sérieux. Il était fatigué, fourbu des événements de la journée. Cette course dans les marécages n'avait pas été facile, et qui plus est, ils avaient pataugé dans de la boue tenace, qui ne renonçait à les lâcher qu'au bout d'une lutte acharnée. Autant dire qu'ils avaient passé beaucoup de temps à se dégager de la tourbe...

Il ne cherchait pas de réponses à ses questions pour le moment. Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de regarder sa compagne de route, et son amie d'enfance. Car avant d'être une noble de Flamen, elle était son amie. Et ça, il ne l'oublierait, et il tuerait la première personne qui tenterait de le rendre amnésique à ce sujet là. Car oui, si le Flamenois avait beaucoup de sang-froid, dés que cela concernait la jeune demoiselle, il était capable du meilleur comme du pire, ses actes prenant de grande proportion. Mais il s'en fichait pas mal, tout ce qu'il voulait, c'était la protéger, et la rendre heureuse. Le rire de la jeune femme était magique : il était plein de vie, de chaleur... Quand on l'entendait, on ne voulait qu'une chose, l'entendre à nouveau. Car, même en ces temps durs, elle ne perdait jamais une occasion de rire. Et c'était l'une des nombreuses choses qui la rendait charmante.

Enfin... "Nombreuses" était un bien faible mot. En effet, pour le garçon aux yeux rouges, tout, et entièrement tout chez son amie lui procurait du charme. Elle pouvait avoir les pires défauts, ça ne changerai pas l'image qu'il avait d'elle. Car c'était elle et uniquement elle qu'il connaissait. Il se sentait bien en sa présence, comme s'il pouvait soulever des montagnes.

Il se passa une main dans les cheveux, un peu gêné et rougissant, comme à chaque fois qu'il repensait au baiser dans le marais. Pour beaucoup de gens, ce n'était pas extroardinaire : une légère embrassade entre connaissance, bref, quelque chose de pas incroyable. Mais pour lui... c'était plus que ça. Il repensait à tout : sa main sur son torse, ses lèvres contre sa joue, et l'impression de prendre feu, de la tête au pied... comme lorsqu'il était enfant. Il eut un second sourire en repensant à une petite conversation, plus lointaine. En fait, il avait l'impression que tous deux se lançaient mutuellement de petites piques pour faire rougir, ou intimider légèrement l'autre. Il en rit un peu, ce qui provoqua un regard interrogateur de la jeune femme. Il lui sourit et serra un peu plus sa main.

Ils s'enfonçaient dans la ville, qui devenait de plus en plus sombre et lugubre. Il n'était pas très tôt, et les rayons de la Lune étaient cachés par les nuages, et le peu de lumière qui passait était camouflée par la brume. En fait, on ne voyait presque pas devant soi. Et encore, le duo s'en sortait plutôt bien, grâce aux deux feux follets du garçon, qui continuaient de leur tourner autour, comme la Lune gravite autour de la Terre.

Ils avisèrent finalement une petite auberge, qui semblait suffisament bien pour passer la nuit. Lorsqu'ils entrèrent à l'intérieur, ils furent assaillis par une forte odeur de rhum et d'autres alcools de toutes sortes. Ils allèrent demander une chambre pour deux, et, par un miracle incertain, le patron parvint à leur en trouver une. Il leur donna une clé, les laissant se débrouiller, retournant à ses clients qui quémandaient encore à boire.

Adearic constata que l'ambiance n'était pas vraiment là, dans cette auberge qui faisait aussi office de restaurant et de bar. Ici, on vivait comme on pouvait, quitte à combiner plusieurs métiers. Cependant, la guerre avait assombri le moral de tous les clients présents. Ils buvaient tous en silence, l'air grave. Demain... Demain, il y aurait le départ pour la guerre, toutes les galères quitteraient Tarouga pour une seule direction : Mizuhan, et son champ de bataille. Lorsqu'ils arriveraient, le combat aurait commencé depuis un long moment. Et peut-être qu'en court de route, ils seraient attaqués par des Pokémon adverses, venus pour les ralentir, voire pour les tuer. Bref, la perspective de se rendre au combat mettait tout le monde mal à l'aise. Personne ne se regardait... Tous buvaient, en silence. De temps en temps, un homme trop ivre poussait un cri pour tenter d'animer la salle, mais on ne lui adressait que peu, voire aucune intention. Alors il se reposait sur sa chaise, et retournait se noyer dans sa chope. L'endroit le plus éclairé de la ville, était aussi celui où régnait la plus forte aura de ténèbres. Les hommes se saoûlaient en silence, et, lorsqu'ils étaient trop ivre, rentraient chez eux, ou s'endormait sur leur table. Pas un bruit ne perturbait la salle. Seules les consommateurs qui demandaient encore à boire se faisaient entendre, et encore, ils faisaient tout pour rester le plus discret possible. Adearic soupira. Il avait mal au coeur pour ces pauvres gens, qui mourraient peut-être demain. Voilà donc comment ils voulaient passer la derière journée de leur vie, avant un combat ? C'était loin d'être joyeux... Il eut un sourire, leva le bras et claqua des doigts.

Avec les relents d'alcool qui encombraient l'atmosphère, une flamme se créa s'en peine au bout de son doigt, provoquant un souffle de chaleur, à cause de l'air chargé de particules de comburant. Tous les regards convergèrent vers Molly et Adearic. Le jeune homme sourit et, le bras droit en l'air, sa main gauche tenant toujours celle de son amie, il commença à s'adresser à tout le monde.

"Alors c'est donc comme ça que vous voulez passer la dernière soirée de votre vie ? A vous lamenter sur votre sort, à vous dire que vous périrez demain, et de manière idiote, car vous serez les premiers sur le champs de bataille, les premiers à mourir ? Mais qui vous dit que vous mourrez ?! Qui vous dit que vous ne eviendrez jamais ?! Vous avez vos chances de rentrer, de rester en vie !! Et, si ce n'est pas le cas, profitez au moins, de la dernière soirée de libre, qui peut être réussi, que vous avez. Riez, profitez !!! Ce n'est pas tout de suite que vous pourrez de nouveau vous amusez entre amis, pourquoi vous morfondre en silence ?! Vous rendez vous compte que vous avez l'occasion de pouvoir vivre pleinement vos derniers instants dans votre pays d'origine, en étant certain que rien ne va vous arriver ! Vous êtes peut-être des pirates, les pires crapules qui existent, néanmoins, l'appel du pays, de votre patrie résonne. Il faudra y répondre, vous le savez, on ne peut pas se dérober... Mais vivez bon sang ! Pensez à tous ceux qui meurent subitement sur la route, loin de ceux qu'ils aiment ! Ceux qui se font tuer sans raison !! Eux n'ont pas su qu'ils perdraient la vie de la sorte, ils ne le savaient pas. Vous êtes à moitié sûr de survivre, alors vivez, profitez de ce sentiment de sûreté. Si vous vivez, il faut agir ! Réagir !! Ne restez pas la comme des Magicarpes hors de l'eau, bouche béante ! Battez vous ! Buvez, faites les choses que vous aimez, car, nous partons demain pour le champs de bataille, et nous ne reviendrons pas à Flamen de sitôt. Adieu Rhum, patrie, bar, et plaisir de la vie. Vous aurez droit à votre lot d'atrocité. Alors emplissez vous la tête de bonnes choses, pour pouvoir encore mieux tenir face à l'ennemi demain !"

Il souffla un coup, une fois son discours fini. Il avait parlé d'une traite, et n'avait pas vraiment eut le temps de respirer. Cependant, il espérait que sa petite tirade fasse effet...
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Message par Molly Hale Sam 15 Aoû 2009 - 21:37

Enfin ! Ils étaient sortis du Marais cauchemardesque. La ville pirate se dessinait devant eux, lumineuse, mais moins agitée que les rumeurs ne le prétendaient. La faute à la guerre qui démarrerait le lendemain, et qui minait le moral des habitants. Mais les deux jeunes gens n'en étaient pas encore là. Molly, tenant toujours la main de son ami, le regardait d'un air interrogateur. Il venait en effet de se passer la main dans les cheveux, tout rouge, et avait eu un léger rire sans raison apparente. Il ne lui donna pour réponse qu'un sourire accompagné d'une pression de sa main sur la sienne. Un peu intriguée, la dompteuse se demanda s'il ne pensait pas à leur situation assez cocasse. S'ils s'entendaient à merveille, les deux nobles passaient leur temps à se faire des remarques pleines de sous-entendus, quand ils ne se protégeaient pas mutuellement des bêtes féroces ou qu'ils ne se perdaient pas dans un immense marécage boueux et puant. Le moins qu'on puisse dire, c'était qu'ils se mettaient toujours dans des situations à la fois dangereuses et drôles. Molly était en effet LA spécialiste des évènements périlleux : le remake d'Indiana Jones en culotte courte suffisait largement à apporter une preuve à cela...

En continuant à marcher vers la ville, Molly repensa à ce qu'il s'était passé depuis leurs retrouvailles. Ils se comportaient comme s'ils n'avaient jamais été séparés...ou plutôt, comme si leur séparation n'avait fait que renforcer leurs liens au moment où Adearic avait vu Molly entraîner Tamekyn à la longe. Tamekyn était relié à sa dompteuse par ce morceau de cuir tandis que celle-ci consolidait le sien jamais brisé pendant les seize années où ils n'avaient pas pu se voir avec Adearic. Un triangle complexe s'était formé à Otaï, bientôt changé en losange avec l'arrivée d'Ideas dans la relation entre les deux dresseurs et leurs Pokémon. La figure n'était pas parfaite, et elle était sûrement incomplète, mais Molly était persuadée que tout s'améliorerait au fil du temps.

Lorsqu'ils pénétrèrent enfin dans la taverne de la ville, le lieu le plus éclairé de Tarouga, une chape de plomb s'abattit sur leurs épaules. L'ambiance était morbide, et une aura sombre entourait chacun des hommes et des femmes qui buvaient pour oublier qu'ils avaient honte de boire. La guerre était dans tous les esprits. Molly fut peinée de voir tous ces gens atterrés, et elle se sentit prête à aller consoler chacun d'entre eux, même si ce ne serait que pour des morts qui n'avaient pas encore eu lieu. Mais Adearic la devança, prenant la parole et débitant une longue tirade dans laquelle il encourageait tous les Flamenois présents à se relever pour affronter la mort de la manière la plus simple qui soit : en vivant chaque instant comme le dernier, et comme si chaque moment perdu était un moment où l'on n'avait pas ri. Molly admira son ami pour ses paroles, qui correspondaient tout à fait à ce qu'elle pensait de la vie humaine.

A la fin de son discours, une homme, puis deux, puis plusieurs se levèrent et crièrent en levant leur verre à la santé de ce gamin qui savait parler. Un tonnerre d'applaudissements s'éleva de la salle entière tandis que les commandes continuaient de se succéder, maintenant destinées à rendre les clients joyeux pour leur faire oublier ce qui les attendait. Radieuse, Molly attrapa le bras d'Adearic et le serra contre elle, sans vraiment se rendre compte que sa poitrine comprimait légèrement ledit bras.

« Adearic, c'était génial ! Tu es doué pour motiver des troupes, toi ! Un vrai meneur ! Mais je te préviens...je ne me laisse pas faire facilement. »

Elle commanda deux verres de saké et descendit le sien d'une traite. Elle regarda ensuite Adearic, les yeux brillants.

« Sérieusement, je pense que tu es quelqu'un de génial, et que tu as bien plus de qualités que ce que tu crois. Patron, un autre ! »

Le barman s'exécuta et apporta un second verra de saké à Molly. La dompteuse le but cul sec et entraîna Adearic dans une danse endiablée, la musique joyeuse ayant repris depuis la tirade de l'élémentaliste. La jeune femme entama une gigue rythmée, puis enchaîna avec une danse moins élégante, mais qui mettait plus en valeur ses formes avantageuses et sa grâce dissimulée derrière sa bonne humeur rayonnante. Toute la taverne regardait le couple de danseurs tourbillonner sur la piste, les hommes frappant des mains tandis que les femmes claquaient des doigts pour accompagner et cadencer leurs mouvements. Enfin, épuisés, ils s'arrêtèrent au milieu de l'établissement, applaudis par tout le monde. Molly s'inclina très bas et se releva en chancelant un peu ; la danse lui avait fait tourner la tête, tout comme Adearic et, surtout, l'alcool.

En riant à gorge déployée, la dompteuse emmena son ami dans leur chambre et la ferma d'un coup de pied en arrière. Les joues rouges, elle fixa Adearic d'un regard pétillant.

« Youhou ! C'était vraiment amusant, hein, Adearic ? Je crois n'avoir jamais dansé autant...tu étais divin...et puis... »

Elle se rapprocha de lui, collant dangereusement sa poitrine au torse du pauvre jeune homme.

« ...tu avais une très belle expression, quand on tournait ensemble...comme maintenant, d'ailleurs... »

Soudain, sans prévenir, elle leva la tête et embrassa Adearic à pleine bouche, introduisant sa langue entre les dents de son camarade pour jouer avec la sienne. Elle passa sa main derrière la tête du jeune homme pour le maintenir, puis, à bout de souffle, elle se détacha enfin de lui, pivota avec lui et le fit tomber sur le lit. Atterrissant sur le torse d'Adearic, elle le regarda avec un sourire radieux...avant de sombrer dans un sommeil profond. Le moins qu'on pouvait dire, c'était que Molly ne tenait pas l'alcool...

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Message par Adearic Dim 16 Aoû 2009 - 0:33

Adearic la regarda, cherchant à comprendre le sens de ces paroles... Et restant légèrement intriguée devant sa capacité à boire autant d'alcool. Lui ne s'y risqua pas trop. Il but un petit verre de saké d'une traite. Le liquide lui brûla la gorge, et il eut la vague impression de pouvoir apprendre à cracher un Lance-Flamme, comme les Pokémon Feu. Il toussa un peu, surprit. Il ne s'y attendait pas vraiment. Il ne buvait pas beaucoup, et ne tenait pas très bien, il préfèrait donc s'abstenir. Il était suffisament heureux en voyant Molly rire de toute façon, il n'avait rien à oublié, rien à noyer dans la boisson.

Il l'écoutait parler, se triturant les méninges, sentant un léger sens cacher dans sa première phrase. Mais il n'eut pas vraiment le temps d'en savoir plus... En effet, au bout de son deuxième verre de saké, et de quelques compliments qui firent rougir le jeune homme, la demoiselle lui prit la main, pour l'entrainer sur la piste de danse. Il resta intimidée, n'ayant jamais été très sûr de lui en ce qui concernait la danse. Il poussa un soupir, gêné, ce qui fit rire la dompteuse. Elle décida de prendre les devants, et de le guider pour la première danse, et les premiers pas. Il se laissa faire, ne sâchant pas du tout s'y prendre. Néanmoins il prit vite le rythme, et commença à trouver une certaine assurance dans ses mouvements. Il parvint, au bout d'un petit moment, à danser sans avoir besoin d'elle pour le guider. Puis, la musique changea, annonçant un changement de mouvement. Il sourit, ne lâchant pas sa compagne de danse des yeux. Il l'observait d'un regard heureux, les yeux brillants de bonheur. Plus rien ne comptait maintenant.

Ils continuèrent de tourner sur la piste, jusqu'à ce que la musique s'achève. Adearic se prêta au jeu, et fit la courbette face à leur public improvisé. Puis, il se laissa guider dans la chambre par son ami, restant un peu méfiant et intrigué.

Elle claqua la porte relativement violemment, et vint se coller contre le Flamenois, qui ne savait plus vraiment où se mettre... Il trouvait la situation un peu gênante... Un peu beaucoup. Un long frisson parcourut son corps en sentant la poitrine de son amie se coller contre son torse. Il rougit et détourna un peu le regard. Il ne savait vraiment plus quoi faire, totalement perdu... Il entendait les compliments emplis de chaleur et de douceur de la Flamenoise mais ne trouvait pas quoi répondre... Il allait tout de même tenter de lancer une phrase d'excuse... lorsqu'il sentit les lèvres de Molly contre les siennes. Il écarquilla les yeux, extrèmement surprit, alors qu'elle passait une main sur sa nuque pour l'empêcher de se dégager, sa langue venant caresser la sienne avec douceur, mais aussi, un léger côté de désir... Il hésita un peu, mais finit par fermer les yeux, posant ses main sur les hanches de son amie. Il savourait ce moment. Il ne s'y était pas attendu le moins du monde, mais c'était là une incroyable surprise. Il sentait la chaleur monter en lui peu à peu, avec l'envie que cela ne s'arrête jamais. Mais rien n'était éternelle...

Finalement, leurs langues se séparèrent, leurs lèvres se quittèrent. Ce qui ne sembla pas plaire à la jeune femme, qui se colla contre lui avec force, le faisant reculer. Le sel problème, c'est que le lit était derrière. Il perdit l'équilibre et se retrouva allongé sur le dos, Molly à quelques centimètres au-dessus de lui. Le garçon sentait son coeur battre vite, voire trop vite... Ce n'était pas normal, et il ne comprenait pas. Néanmoins, la réponse lui vint lorsque, vaincue par l'alcool et la fatigue, la jeune femme s'écroula sur lui, endormie.

Il resta pétrifié de longues minutes, la rousse toujours dans les bras de Morphée. Et visiblement, elle ne reviendrait à elle que le lendemain... Finalement, il laissa son corps se détendre, et regarda le plafond, songeur. Visiblement, elle n'avait agi ainsi que sous les effets du saké, de la tension qui se libérait, de la guerre qui se préparait. Ainsi donc, elle n'avait rien fait avec de vrais intentions. Et elle ne se souviendrait probablement pas de cet instant. Il poussa un soupir, regrettement amèrement cela. Il aurait aimé savoir... Rien n'était clair dans toute cette histoire... Il ne pouvait pas bouger en plus. Bah, au pire, il dormirait comme ça, pour ne pas la déranger. Mais elle avait ses jambes aussi mal installées que les siennes... Et ce n'était pas le mieux. Déjà, il n'était pas couché dans le bon sens pour un lit, étant tout deux allongés à la verticale du meuble, la moitié de leurs deux corps n'étaient pas sur les couettes. Il soupira et, la prenant doucement contre lui, se leva et l'allongea dans le bon sens, pour qu'elle puisse dormir tranquillement. Il la regarda tendrement. Elle avait les joues un peu rosies, à cause de l'alcool. Il soupira, et retira son haut, se mettant torse nu. L'air était lourd et humide, intenable. Il avait trop chaud, et ce n'était pas un Elèmentaliste qui allait prendre un coup de froid. Il s'allongea aux côtés de la jeune femme, mais ne trouva pas tout de suite le sommeil, son coeur pulsant avec force dans sa cage thoracique. Il se dit que ça devait être normal, ne se doutant pas que la présence de la demoiselle à côté de lui y était aussi pour quelque chose... Il se mit sur le côté, pouvant observer la jeune noble. Mais il cherchait surtout des réponses à ses questions. Mais, dans la brume qui régnait dans sa tête, provoquée par le saké et la journée dans le marais, il ne trouvait pas. Il ferma les yeux, cherchant à s'endormir, ne trouvant véritablement le repos que lorsque la demoiselle se colla contre lui. Il se sentit rougir, mais ses doutes s'apaisèrent un peu, et il put trouver le repos.

Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, le jour était à peine levée. Et il faisait sombre... Il s'étira en bâillant. Quittant le lit, il resta torse nu, prenant une cuvette d'eau pour s'en asperger le visage et les cheveux. Une fois bien réveillée, il resta accroupi, regardant son reflet dans l'eau. Il pensait à la soirée d'hier. Et plus particulièrement, au baiser. Il devint en quelques secondes complètement écarlate. Il se retourna en entendant un mouvement derrière lui, et, les joues toujours aussi rouges, il sourit timidement à la jeune femme qui se réveillait lentement.
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Message par Molly Hale Dim 16 Aoû 2009 - 1:20

La jeune femme dormait profondément, vaincue par l'alcool. Elle avait sombré dans un sommeil lourd, mais agité. Peu après s'être écroulée comme une masse sur son ami, elle commença à rêver.

Elle était sur le champ de bataille, sur le dos de Tamekyn, tandis qu'Adearic tentait tant bien que mal de la défendre de deux énormes Léviator rendus plus puissants par la pluie. L'élémentaliste se protégeait, puis utilisait la maîtrise de son élément pour essayer de faire flamber le plus gros des deux. Mais il échoua, projeté en arrière par une Hydroqueue. Molly cria et sauta à terre, très inquiète, puis en colère. Elle ne voulait pas tuer pour rien, mais ceux deux-là en avaient après Adearic. C'était impardonnable. Levant son serpent de métal animé, elle le fit chanter d'un claquement sec, sectionnant la tête du Léviator. Le second repoussa Molly avec un Hydrocanon, puis planta ses crocs dans le corps du jeune homme, sous le regard horrifié de la dompteuse. Il se retira ensuite, laissant Adearic mortellement blessé sur le sol trempé des plaines de Mizuhan...

Molly se jeta à terre, serrant le corps sanguinolent de son ami. Elle sentit des larmes rouler sur ses joues blêmes.

« Non...Adearic...ne part pas...pitié... »

Elle se blottit contre le torse de l'homme, agitée d'énormes sanglots. Dans le lit de la chambre, la jeune femme fit de même, les joues trempées de perles d'eau qui abondaient et tombaient sur la peau nue d'Adearic. Puis, son cauchemar se termina, et elle finit par se calmer, plus sereine.

Le lendemain matin, Molly se leva en se demandant si elle n'avait pas pris un arbre en pleine figure la veille au soir. Complètement dans le pâté, elle avança vers Adearic qui, écarlate pour une raison inconnue de la demoiselle, s'était retourné pour lui dire bonjour.

« Euh...'jour...j'ai teeellement mal à la têêête...ouch...je vais me laver... »

La belle n'avait visiblement aucun souvenir de ce qu'elle avait fait à son camarade le soir précédent. Se déshabillant et fermant la porte, elle se nettoya entièrement jusqu'à sentir le savon d'Omatsu, réputé dans tout le pays. Enfin prête, elle sortit, les idées plus claires, et rejoignit son ami. Elle se souvenait vaguement d'avoir dansé comme une folle...d'être montée dans la chambre ensuite...mais après...

En gémissant, elle se prit la tête entre les mains et finit de ranger ses affaires. En descendant les escaliers, Adearic derrière elle, elle sentait que des bribes d'images et de paroles remontaient à la surface...et lorsqu'elle paya la responsable, elle avait les joues aussi rouges qu'Adearic à son lever. Elle l'avait...sans lui demander quoi que ce soit...quelle honte...

Elle se dirigea vers le port, les joues en feu. Juste avant d'embarquer, elle le regarda, très gênée, avant de bredouiller :

« Adearic...pour hier, je...j'avais bu et...excuse-moi...je ne savais plus trop bien ce que je faisais...enfin, je crois...je veux dire, je t'ai...embrassé...sans te demander ton avis...alors que de telles choses se font à deux...ce n'est pas que ça me gêne de t'avoir embrassé, au contraire...mais je veux dire...euh...je ne t'ai pas laissé le choix...pardon. »

Se sentant mourir d'embarras, elle se dépêcha de monter à bord du bateau qui devait les mener vers la guerre. Une escale à la Tour du Vent était prévue histoire de laisser les rameurs se reposer un moment et de permettre aux passagers de se dégourdir les jambes. Vérifiant d'un rapide coup d'oeil qu'Adearic était bien à côté d'elle, elle regarda la rive du port de Tarouga s'éloigner lentement, finissant par poser timidement sa main bandée sur celle d'Adearic appuyée sur le rebord en bois. En déglutissant, elle espéra de toutes ses forces qu'elle n'avait pas commis l'erreur qui allait gâcher leur amitié pourtant en train de se changer en tout autre chose, aussi puissant et palpitant...mais tellement plus intimiste. En tremblant, elle le regarda, puis détourna ses yeux océan du visage d'Adearic, trop gênée pour dire quoi que ce soit.

[Topic terminé, finalement je te laisse commencer la suite demain matin ^^]

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