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Message par Maître du Jeu Ven 18 Mar 2016 - 10:35

Ateliers de Costumes




La Fête de la Fertilité signifie aussi le grand concours de costumade de Dyrinn ! Petits et grands se réunissent sur des stands dans les rues pour créer ensemble de superbes tenues, et se déguiser avec avant d'aller parader sur la scène.

Certains s'amusent à créer des costumes afin de mimer des personnages héroïques de l'histoire de Midgard, d'autres se peignent des frimousses de Pokémon. Mais les plus amusants à regarder sont les costumes fantaisistes censés représenter des créatures d'autres mondes, et le but est ensuite de chercher à deviner qui ils sont (courageux héros vêtu de vert ? Princesse du royaume Trompignon ? Maître de loi aux cheveux ébouriffés ?). Les créateurs aux idées les plus originales, et ceux qui sont capables d'inventer les histoires les plus amusantes ou émouvantes d'après le simple aspect visuel de leurs costumes sont récompensés en jetons.


[Tous les personnages sont autorisés, mais doivent être décrits uniquement textuellement. Les costumes doivent aussi être réalisables avec la technologie érasienne.]

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Message par Terry Mar 22 Mar 2016 - 19:37

1/

Putain ! La liberté ! Enfin ! Oh que ça fait du bien ! J’ai dû faire des pieds et des mains pour que ma mère m’autorise à se rendre à ce festival, lui promettre que je serai sage et que je ne blesserai personne – ce qui implique évidemment de ne tuer personne, mais j’ai réussi ! Bon je dois avouer que Victoria a vachement bien plaidé ma cause… Même si la condition sine qua non pour que je puisse partir était que ma très chère sœur m’accompagne. Mais elle était quand même de plus agréable compagnie que la saleté de Migalos de ma mère !

Et nous sommes donc parties sur le dos de son Hélédelle géante, qui nous a amené jusqu’à la fête du printemps de Dyrinn. Alors avant de poursuivre mon récit, quelques précisions importantes pour vous mes fans ( ?) : bien évidemment, je n’allais pas me pointer en pleine ville avec mes cheveux rouge et ma tenue de sorcière alors que j’étais recherchée. Pour ma coiffure, ma mère m’a simplement lancé un… Maléfice… de la maîtrise des Ombres, lui aussi contrôlé grâce à un collier. Mais je peux l’enlever celui-là. Tant que je le porte, mes cheveux sont obscurcis par les ombres et apparaissent noirs. Bien évidemment, mieux vaut que je ne l’enlève pas.

Quant à me tenue, ma mère m’a prêté une de ses tenues de sorcière de cérémonie. Une robe toute simple et blanche, bien plus simple et donc laide que mes tenues habituelles, mais qui a donc le mérite de me rendre méconnaissable… Et surtout de me faire passer pour une vierge effarouchée ! Et j’ai HORREUR DE CA ! LE PREMIER ABRUTI QUI VIENT ME DRAGUER JE LE…

Une main se pose sur mon bras tandis que nous atterrissons. C’est Victoria qui a apparemment perçu ma colère et me demande gentiment mais fermement de me calmer. Ok, ok… De toute façon, je n’ai aucune cible valable sur qui déverser ma colère. Pas encore du moins. Mais cela ne tarde pas. En effet, à peine nous sommes nous posées et avons fait quelques pas qu’une gamine me percute alors qu’elle courait en riant pour échapper à ses petits camarades. Mes yeux se mettent alors à cracher des flammes – au sens propre.

Une nouvelle fois, le bras de ma sœur (posé sur ma main, pas dans ma gueule !) me rappelle à l’ordre et nous continuons d’avancer tandis que je fais de mon mieux pour chasser la jeune importune de mon esprit. Devil court un peu partout autour de moi. Apparemment, elle a envie de s’amuser elle aussi. Mais malheureusement, miss microbe ne semble pas vouloir s’arrêter là puisqu’elle arrête son jeu et revient vers moi et me demande :

« Excusez-moi madame mais… Vous êtes une princesse ? »

Quoi ? Moi une princesse ? … NON MAIS DIS DONC PETITE, JE ME SUIS PAS FOUTU DE TA GUEULE, MOI, C’EST QUOI CE MANQUE TOTAL DE… A moins qu’elle soit sincère ? Nan sans rire ? Bon c’est vrai qu’avec ma tenue, je fais toujours plus féminine que ma sœur qui porte ses éternels gilets en tissus en pantalons en cuir (et son horrible chapeau), mais bon quand même… Je suis une SORCIERE, moi !

Je reviens à la réalité lorsque la gamine s’éloigne gaiement de nous… En nous faisant signe de la suivre. Quoi ? Mais qu’est-ce qu’elle me veut à la fin…

« Victoria… Je peux savoir ce que tu lui as dit pendant que je réfléchissais à la manière que j’allais employer pour l’occire ? »

Ma sœur afficha alors un horrible sourire malicieux et me répondit :

« Elle m'a dit qu'elle te trouvait jolie comme une princesse alors pour lui faire plaisir, j'ai répondu que tu en étais effectivement une, comme le prouvait ton collier royal !
-Mon collier royal hein ? Et bien s’il te plait tant que ça, je te l’offre avec grand plaisir, et tu peux te le mettre là où je pense !
-Chhht, moins fort, la petite va nous entendre ! Quand elle t’a posé sa question, tu as eu la même réaction qu’un Ramoloss confronté à un problème de mathématiques supérieures et tu ne semblais pas près d’évoluer en Roigada alors j’ai répondu pour toi !
-Merveilleux ! Et tu lui as dit quoi d’autre pendant que j’étais plongée dans mes réflexion, que je sache quoi graver sur ton épitaphe pour expliquer la raison de ton décès ?
-La gamine m’a alors fait remarquer que ta robe n’était pas une robe de princesse…
-Et… ?
-Je lui ai répondu que c’était normal, parce qu’une méchante sorcière t’avait volé ta tenue royale… »

Le sourire de ma sœur s’élargissait de plus en plus… Et mon poing se crispait de plus en plus… Bordel, maintenant que je vivais en société, j’allais devoir faire plus attention, je ne pouvais plus me permettre de rester plongée plusieurs minutes dans mes pensées en pleine discussion… Mais en attendant…

« TU SAIS CE QU’ELLE TE DIT LA MECHANTE SORICERE ?
-La petite, continua ma sœur en m’ignorant superbement, m’a alors proposé de t’amener jusqu’à un stand de couture que tient sa mère, pour que tu puisses te confectionner un nouveau costume « qui ira bien à une princesse », selon ses propres termes, et c’est là que nous allons ! C’est une bonne idée, n’est-ce pas ? »

Une bonne idée ? Une BONNE IDEE ? JE VAIS T’ENLEVER TON SABRE, T’ENFERMER DANS UN TROU PENDANT UN AN, T’INTERDIRE DE COMBATTRE, T’HABILLER COMME UNE PIMBECHE ET TE PROMENER EN VILLE COMME UN TROPHEE ET TU VAS VOIR SI C’EST UNE BONNE IDEE ! Il n’était bien sûr pas question que je touche à la moindre bobine de fil ou à la moindre… Eh mais… On peut tuer quelqu’un avec une aiguille si on vise assez bien ? Et une aiguille, ce n’est pas une arme donc peut-être que…

-C’est d’accord," Répondis-je d’une voix bougonne et résignée à ma sœur. Il ne faut surtout pas qu’elle se doute de mon plan.

Et donc on suit la gamine, qui s’appelle apparemment Evy jusqu’au stand de sa mère, où plusieurs personnes, essentiellement des femmes son en train de coudre des vêtements aux couleurs bariolées… Après les princesse, les clowns, suuuupeeeer… Et pas la moindre sorcière en vue… Pourtant le carnaval était l’excuse idéale pour me pointer déguisée en sorcière, mais ma mère a catégoriquement refusé.

Victoria m’annonce alors qu’elle va aller tester l’atelier de sculpture juste à côté. Bien évidemment, pour me charrier, elle ne peut résister au plaisir de me dire d’être sage en son absence, puis la mère d’Evy m’accueille chaleureusement et me demande quels matériaux me font envie, et si j’ai besoin de costume… Je m’en fous, n’importe lequel du moment que je peux… tricoter.

Finalement, je leur avoue que je n’ai pas d’idée, et Evy me tire alors par la manche pour me demander de me baisser à sa hauteur. Refais ça gamine, et tu prends une baffe ! Et là, elle me conseille une tenue qui selon elle, irait bien sur moi.

« Mais c’est pas une princesse ça !
-Non mais c’est encore mieux ! Et puis je pense que ça vous irait bien
-Oui, tu as raison ! »

Et je fais de mon mieux pour simuler un sourire enthousiaste. De toute façon, du moment qu’il y a une aiguille, tout me va ! Et je commence donc par me fournir en matériel… En matériel long et bien pointu… Enfin ! Enfin je vais pouvoir m’amuser ! Elle est pas si mal cette fête finalement ! Par qui je commence ? La gamine ? Sa mère ?

Mais j’ai à peine attrapé l’aiguille que mon bras commence à trembler. Oh non c’est pas vrai, ne me dites pas que je peux pas utiliser ça non plus. Finalement, je la lâche après plusieurs spasmes au bras, quii me font entrer dans une intense colère. BORDEL JE VAIS TOUS LES… Une boule de feu commence à se former dans ma main, et c’est alors que je sens quelque chose de doux se frotter contre moi…

La chatte de ma sœur. Pour une raison obscure, elle m’aime bien et surtout, quand je suis en sa présence, elle a le don de m’apaiser. Mais même si je ne suis plus vraiment en colère, je reste de mauvaise humeur. Puisque je n’ai personne sur qui déverser ma hargne, je la canaliserai sur quelque chose…

« Dis petite, à ton avis, cette teinte de vert c’est la bonne ?
-Euuuh… Un peu plus clair je dirais… »

Je suis son conseil et je commence à coudre, sous le regard attentif d’Evy. Sa mère, qui vient voir comment je me débrouille, trouve que je me débrouille remarquablement bien avec une aiguille. Curieusement, quand je suis calme, mon bras ne tremble pas et je peux saisir l’aiguille sans souci… J’ai déjà remarqué ce phénomène avec les couteaux que j’utilise pour couper des racines. Tant que je ne pense pas à les passer à travers un corps, je peux les manipuler sans souci… Peut-être que c’est mon état d’esprit qui détermine quand mon bras tremble ou pas ?

« Je suis médecin de formation, réponds-je. J’ai l’habitude de coudre, mais d’habitude je couds des chairs ouvertes, et pas des habits. Mais bon, le geste est à peu près le même. »

La femme hoche la tête puis s’éloigne pour inspecter le travail d’une autre. En revanche, Evy reste à mes côtés, les yeux rivés sur mon travail. Song aussi semble intriguée par ce que je fais et même Devil a arrêté de courir partout pour regarder ce qu’il se passe. Bah, pour le moment, je me contente de lier grossièrement les tissus entre eux pour avoir une idée de ce que donnera le résultat final. Rien de très extraordinaire ou de très joli. Un peu comme quand je referme des chairs, j’ai besoin de voir le résultat final dans ma tête avant de lui donner forme. En fait mon métier, c’est un peu de l’art quoi. Je pourrais presque trouver cela agréable s’il n’y avait pas toutes ces paires d’yeux stupides braquées sur moi alors que je suis en plein travail ! Laissez-moi travailler tranquille, bordel ! Mais même quand je m’excite, mes mains, après des années d’exercices, continuent seules leur travail, toujours aussi régulier.

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Message par Anthere Osarian Lun 16 Mai 2016 - 23:52

[Post 2]


Tout en se laissant pousser dans les branches, ne pouvant lutter contre ce courant de personnes, Anthere se trouva, en accrochant plusieurs fois des regards tournés vers elle, trop reconnaissable. En effet, on regardait son kimono, typique de Mizuhan. Elle songea alors qu’elle devait absolument trouver quelque chose de plus… local. Or il lui était difficile d’acheter quoi que ce soit. Une surface réfléchissante lui renvoya un reflet incertain. Si par malheur des marchands de Mizuhan arrivaient jusqu’ici… Elle en faisait sans doute trop, mais elle avait peur. Ce sentiment n’était pas contrôlable, alors elle commença à y réfléchir sérieusement et une idée lui vint rapidement, simplement en regardant un peu plus bas.  Une femme essayait un costume et on la coiffa rapidement, sans doute pour l’une des improvisations qui se jouaient sur la scène à quelques pas de là. Lorsqu’elle se retourna, habillée, coiffée et maquillée, Anthere eut bien du mal à la reconnaître : on aurait dit une autre personne. Il faudrait qu’elle fasse la même chose.

Anthere lutta donc, pour pouvoir redescendre vers les stands. Vingt bonnes minutes plus tard, elle atteignait enfin les stands. Elle passa discrètement vers l’une des tentes, l’une des plus éloignées et prit une paire de ciseaux, laissés sur une table. C’était bizarre de faire ça comme ça… Mais elle y avait bien réfléchit, ces vingt dernières minutes. Elle attrapa ses cheveux à sa nuque, les noua et avec un certain regret, les coupa net. Ses cheveux lui tombèrent dans les mains comme un châle noir. Elle les tortilla et les noua comme elle put pour les rendre aussi peu encombrant que possible et les fourra dans une poubelle, sous une masse de papiers, de tissus et de bric-à-brac qui avait déjà servit pour les spectacles. Anthere tassa le tout et reposa les ciseaux où elle les avait trouvé. Un peu plus loin, un miroir lui renvoya une image étrange ; celle d’une jeune femme, aux cheveux presque court, coupés au carré, dans ses propres vêtements. Elle ne se souvenait pas avoir jamais eu les cheveux aussi courts et cette réflexion la fit presque douter de son identité.

Quittant les lieux, elle se faufila dans la foule et échoua vers le stands des costumes.,. Elle allait partir, fit quelques mètres et se retourna. Si elle participait à leur petite fête, elle aurait sans doute l’air moins bizarre et peut-être, peut-être, qu’on la laisserait emmener quelques tissus. Elle pourrait alors se confectionner des vêtements… Qui collaient un peu à la mode du coin. Elle pouvait aussi se contenter de chutes de tissus, avec toutes les couturières au travail, ce ne serait pas trop difficile. Immobile dans la foule qui se précipitait ça et là, Anthere fini par rejoindre l’aire des costumes. Elle aurait l’air un peu plus normale si elle participait à au moins une activité, plutôt que de repartir aussi vite qu’elle était venue. Suspicieuse et inquiète, Anthere alla prendre place après s’être présentée comme participante. On lui indiqua une table de travail libre et tout le nécessaire à couture. Elle savait parfaitement coudre, car sa famille était très pauvre et s’acheter des vêtements tout prêts était un luxe qu’ils ne pouvaient s’offrir. Elle avait donc dû apprendre à confectionner ses propres vêtements. Les tissus étaient nombreux, en couleur et en matière, tous magnifiques.

Le problème était de trouver une idée maintenant. Anthere laissa errer son regard. Mais rapidement, elle décrocha. Elle se sentit comme dans une bulle qui la séparait des autres, comme si ce qu’elle voyait, la fête, les spectacles et les gens en général n’étaient pas vraiment réel. Ce qui n’était pas le cas bien sûr. Qu’est-ce qu’elle faisait là dans le fond ? Elle ne voyait pas comment elle pourrait raconter une histoire avec des vêtements. Enfin, sauf si elle présentait sa vieille robe élimée, là effectivement, elle en aurait des choses à raconter. Mais une vieille robe ne pouvait pas raconter qui elle était. Comment un tissu pouvait dire qu’elle possédait à la fois assez de pouvoir pour  tuer un village et qu’en même temps, elle avait besoin d’un protectorat pour veiller sur elle ? Comment un vêtement pouvait à la fois exprimer sa solitude et son envie  que tout redevienne comme avant et en même temps, que tout change ? Anthere regardait et touchait les tissus. Mieux valait commencer par les couleurs.

Elles y étaient toutes et des nuances infinies. Spontanément, elle saisit un tissu violet souple, brillant. Il était beau ce tissu. Chez les couturiers de grands renom, on ne choisissait ni les matières, ni les couleurs au hasard, et si le costume devait raconter quelque chose, elle devait en faire autant. Le violet, c’était une couleur assez peu utilisée, elle était une sorte de couleur impure, entre le rouge, la passion et la force , une couleur puissante ; le bleu, la fraîcheur, la sensibilité. Ce mélange de caractère était censé représenter le mystère, la mélancolie, le violet était à la fois une couleur forte et calme. Cela faisait penser à Anthere au calme avant la tempête, comme ses pouvoirs avant qu’ils se déchaînent. Alors elle prit un rouleau violet, ni trop clair et surtout pas trop sombre. Dans son idée, elle choisit également un rouleau rouge en satin, plus petit, mais dont la teinte lui sembla soutenue. Enfin, Anthere prit du tissu blanc, la couleur emblématique de la paix. Malgré tout ce qu’elle avait fait, elle n’avait jamais voulu de mal à personne.

Anthere repartit à sa table, les bras chargés de tissus, bouscula une ou deux personnes, manqua de marcher sur un chat sur son passage, s’excusa et posa le tout sur sa table, un peu plus loin, soulagée.
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Message par Terry Mar 17 Mai 2016 - 18:47

3

« OK c’est bon, tu peux bouger, je vais finir quelques détails et ce sera prêt !
-Pas trop tôt, j’ai des Fermites dans les jambes »


Et ma sœur repassa derrière moi pour admirer mon œuvre :

« Ouais, c’est pas mal, on me reconnaît bien mais… Pourquoi tu m’as dessinée en robe ? J’en porte jamais…
-Simple vengeance personnelle répondis-je avec mon plus beau sourire maléfique.
-Si ça peut te faire plaisir » soupira Victoria….

Mais alors que j’allais mettre la touche finale à mon dessin, je sentis un truc m’agripper le bras. Décidément, cette saleté de souris était devenue bien trop affectueuse ces derniers temps !

« Devil, DEGAGE ! » Ordonnai-je tout en laissant partir mon bras – qui tenait le crayon - pour chasser l’importun. Mais vive comme l’éclair, ma sœur arrêta mon geste en bloquant mon coup avec son propre bras avant de répliquer sur un ton de reproche :

« Regarde qui « t’agresse » avant de frapper, d’accord ? »

Ah merde, en effet, ce n’était pas Devil. C’était Evy, la gamine, qui était revenue et qui m’avait tiré la manche, sans doute pour me dire un truc.

« Qu’est-ce qu’il y a, petite ? Demandai-je tout en me reconcentrant sur mon tracé.
-Bah euuuuuh…
-Vas-y, continue, l’encouragea Victoria. Elle ne te fera pas de mal, c’est juste qu’elle n’aime pas être surprise et elle a cru qu’on l’attaquait. Mais elle n’a pas voulu te frapper, et d’ailleurs, elle va s’excuser, N’EST-CE PAS ? »


M’EXCUSER ?! MOI ?! Non mais oh, c’est pas moi qui ai tiré cette gamine par la manche alors qu’elle était occupée !!! C’est à ELLE de s’excuser ! Malheureusement, je connais bien ma sœur. Elle ne me lâchera pas avec ça tant que je n’aurais pas présenté mes excuses, alors je lâche à contrecoeur, et en croisant les doigts dans mon dos pour montrer que je ne pnse pas un traitre mot de ce que je dis :

« Je suis désolée, je voulais pas te faire mal, j’ai cru que c’était ma Pichu qui me faisait une mauvaise blague… » Vous noterez tout de même que la deuxième partie de ma phrase est vraie, mais pas la première. J’ai VRAIMENT cru que c’était Devil.

« Oh c’est pas grave, » me répond la gamine sur un ton qui laisse penser le contraire. Elle a eu les foies ! Bon, au moins j’arrive toujours à faire peur aux enfants, même en fille et sans arme. MOUAHAHAHA, je suis maléfique ! Et « l’enfant » poursuit :

« C’est ma maman qui m’a envoyée vous chercher pour vous dire que le tissu vert dont vous aviez besoin, il vient d’arriver ! »

Cool ! Première bonne nouvelle de cette foutue journée. Si tant est que le fait que je puisse terminer mon costume soit une bonne nouvelle. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir. Ah et j’avais même pas remarqué que la gamine était retournée voir sa mère pendant que je dessinais mais pour être honnête, j’en ai strictement rien à foutre.

« Bon bah je vais te laisser, lançai-je à ma sœur. Tu peux garder mon dessin si tu veux
-Ok, répondit-elle en prenant le papier, moi je retourne au stand de sculpture, à plus tard.
-C’est ça… »

Le dessin, elle pouvait l’afficher au mur de sa chambre ou se torcher avec, je m’en fichais pas mal. Honnêtement, je pense qu’il était plutôt bien réussi, même si comme j’ai surtout l’habitude de dessiner des cadavres, j’ai beaucoup de mal avec les expressions faciales. En fait on dirait que ma sœur est morte sur mon dessin je crois bien… Peut-être est-ce là une prophétie ? On peut toujours rêver après tout…

Enfin bon, retournons à nos Frison, il est temps de retourner coudre. Et je retrouve donc ma place première devant mon atelier, toujours flanquée de la petite Evy.

« Booon, je vais passer à la suite, et toi tu vas me servir d’assistante.
-D’accord mais… Ca veut dire quoi ?
-Que tu vas me passer les objets dont j’ai besoin !
-Ah oui oui oui, tout de suite !
-Parfait ! Alors tu vas commencer par me passer cette vieille robe verte là-bas. Elle me servira de base pour la suite.


-Maintenant passe-moi les bande de tissu blanc

-Aiguilles ! Les plus grosses ! Et du fil aussi ! Blanc le fil, pas vert surtout !
-OK !
-Les fines maintenant !
-Voilà voilà !
-Scalpel !
-Hein ?
-Euuuh rien laisse tomber. Déformation professionnelle ! »


Putain de merde, Belial, ressaisis-toi, t’es pas en train de recoudre un macchabée ou de le disséquer. Si je faisais trop d’impairs de ce type, on risquait de dévoiler ma couverture… C’est juste du tissu. Couverture, tissu, couture, vous avez saisi ? Bon ok, je sais, c’est nul. Je pense que même Victoria aurait pas osé la faire celle-là. Et c’est pas celui de la peau, hélas. Enfin bon, il manque un dernier truc :

« Donne-moi aussi ce vieux drap vert clair là, je vais le découper pour en faire des chutes que j’utiliserai pour le costume !
-Ok, ça marche »


Elle me passe le matériel et je me remets au travail. Normalement, d’après les essais que j’ai fait tout à l’heure, ça devrait être bon. Et je m’amuse donc à raccorder les manches, qui ont une teinte un peu plus sombre que le bustier de la robe, qui est à ma taille. Bon voilà, ca ira…

Maintenant les mains. Pour cela, je prends un drap bleu et un autre rose que je découpe en lambeaux. Puis je prends une des bandes roses obtenues, je la redécoupe et je couds les bandes ensemble par la même extrémité pour créer une sorte de pompon. Puis je retaille les extrémités des pompons au ciseau pour leur donner une forme plus arrondie. Je fais ensuite de même avec le drap bleu. Manque plus que la tête… J’ai bien repéré un bonnet vert assez large, trop pour moi en fait, que je peux utiliser, mais il a pas du tout la forme que je veux… Comment je pourrais faire pour que…

Hé mais au fait ! Victoria, elle fait bien de la sculpture sur bois d’après ce qu’elle m’a dit… Bon, ça me fait énormément chier de l’admettre mais je vais avoir besoin d’elle !

Alors que je me dirige vers le stand voisin, je croise Song, la chatte de ma sœur, qui court dans ma direction.

« Toi, je lui lance, on t’a détrangée pendant ta sieste, pas vrai ?
-Miaou ! »


En même temps, vous vous attendiez à quoi comme réponse de la part d’un chat ? Bref, ma sœur semble assez étonnée de me voir débarquer. Apparemment, elle n’a pas achevé son œuvre par manque de matériel et se tourne les pouces. Tant mieux, elle sera disponible pour ce que je vais lui demander tout de suite.

« Qu’est-ce que tu veux Vénus ? »
Ah mon cher prénom officiel… Il sonne bizarre à mes oreilles. Comme si elle parlait d’une autre personne. Mais bon, je suis pas là pour ça.
« Puisque je t’ai offert un dessin, ma très chère sœur, j’aimerais que tu me rendes un petit service artistique en échange.
-Quoi donc ?
-Ben cette branche, là. Tu pourrais me la tailler en forme de cône d’une dizaine de centimètres de longueur ?
-Un cône ? Pour quoi faire ?
-Pour te l’enfoncer dans la…
-Pas devant les enfants voyons !
-Bien essayé, mais la petite n’est pas avec moi, elle surveille ma création !
-Bon ok, tu veux garder le secret, soit !
-En fait il me faudrait deux cônes identiques, tu peux t’en charger ?
-Pourquoi pas, j’ai rien d’autre à faire tant que mon petit assistant n’est pas de retour… J’espère qu’il ne s’est pas perdu ! »


Je ne sais pas de qui elle parle, et je m’en fous royalement ! J’ai mes cônes, pointus mais pas trop, c’est tout ce qui compte. Il ne me reste qu’une dernière étape : je prends une grande plaque de tissu vert plus foncé que la robe, je la recoupe en un grand carré et la couds pour créer une sorte de châle. Heureusement, il n’y a pas de broderie à faire, du coup je peux aller assez vite. Pour finir, je m’attache les cheveux, je place les deux cônes de bois fabriqués par ma sœur dans le bonne pour qu’ils ressortent en formant des espèces d’oreille et je m’habille. D’abord la robe puis le châle et enfin le bonnet. Ah et pour finir j’attrape les pompons. Rose à gauche ou à droite ? Je sais plus… Bah, de toute façon, peu importe, ça restera joli !

« Et voilà ! Lançai-je triomphalement à Evy en faisant un tour sur moi-même. Alors, t’en penses quoi ?
-Ouah, c’est super joli ! Mais c’est quoi ? La fée des fleurs ? Un Pokémon ?
-Oui, c’est un Pokémon d’Erasia.


Et je pars faire un tour en costume dans l’atelier, histoire de bien montrer l’achèvement de mon travail aux autres –se mettre en avant, ça ne fait jamais de mal – mais aussi de vérifier que personne n’a profité de mon absence de tout à l’heure pour me copier en les espionnant plus ou moins discrètement… Parce que si c’est le cas, je prends les cônes sous mon bonnet en tissu et je les lui enfonce dans le… Mais apparemment, les autres font surtout des tenues plus classiques dans des teintes plus classiques : du blanc, du beige… Rien qui ressemble à mon costume verdoyant. Parfait… Hélas, un petit parasite nommé Evy me ramène à la réalité alors que je savourais mon triomphe :
« En tout cas z’êtes trop jolie mademoiselle ! Il reste plus qu’à vous maquiller et vous serez parfaite pour défiler en costume ! »

Hein ? Moi ? Me maquiller ? DEFILER ?!!!! HORS DE QUESTION ! Bordel mais c’est quoi ce piège infernal ! Et moi qui pensait en avoir fini avec ces conneries en finissant mon costume… Et en plus je vois Victoria qui revient vers moi avec un horrible sourire ravi sur son visage… Génial… Si elle m’oblige à faire ce défilé, je tue quelqu’un, à mains nues s’il le faut !

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Message par Catarina Mer 18 Mai 2016 - 5:08

1

Si la vie avait reprit son cours avec une banalité navrante, rien ne pouvait  me faire oublier ma déconfiture ; j'avais perdu mon combat contre les voleurs de Pokémons. Des mois s'étaient écoulés et j'avais toujours cette petite... crotte sur le coeur. Mon épée avait été entachée de sang. De mon sang. Et d'un bien  stupide manière. Mon combat avait été perdu d'avance. Je revoyais encore les larbins me faire face et faire tomber ma lame de mes mains avec une facilité déconcertante. Même la rouquine qui m'accompagnait , Aisling, avait fait preuve de plus de brio que moi. Avec son Pokémon, elle avait fait preuve d'assez d'audace pour mettre  à terre un des voleurs et donner le temps aux fiers chevaliers d'Aliyphyr d'arriver et de mettre fin à la contre-bande. Double défaite. Humiliation assez intense. Pendant des semaines, telle une enfant, je n'étais sorte de ma maison. La jeune fille avait eut beau cogner à ma porte pour me prier de me montrer le visage, j'avais refusé. Et elle s'était lassée. Résultat, je m'étais retrouvée seule, bien trop gênée pour sortir de ma maison, marchant dans la rue tête baissée.

Mais maintenant, c'était du passé. Ma fierté, je ne l'avais point retrouvée mais je m'étais décidée à passer à autre chose. Ailleurs. Un festival comme celui de la Fertilité, c'était le meilleur moyen de passer inaperçue, telle une inconnue. La foule allait être immense, je le savais. Et les probabilités de rencontrer des personnes de mon village étaient minces. De toute maière, il y avait toujours une manière de disparaître. J'avais donc entrepris un voyage en solitaire pour marcher jusqu'aux terres de Dyrinn. Un magnifique arbre faisait office de cité et... j'étais bien décidé à retrouver un peu de vie à travers ce brouhaha festif.

*****

Ça dansait, tournait, bougeait autour de moi. Si le Festival d'Aliphyr avait réuni moult personnes, il n'était qu'une simple et pauvre réplique du Festival de la Fertilité. Cris et bousculades, faire son chemin ici était u vrai parcours semé d’embûches. À moins qu'on ne désire aller avec le courant. Et étrangement, je n'avais rien d'autre à faire qu'à me laisse emporter par la foule, parcourir du regard les étals et continuer mon chemin. Des peintures, dessins et autres fantaisies pendaient aux branches de l'arbre-maison. Et, étrangement, tranquillement, la foule qui m'entourait semblait changer de couleurs. Aux tenues de vert teintés, de bleu ou de rouge qui habillait les habitants... généralement en raison de leur faction, apparaissait les couleurs moins communes comme le mauve, le rose, le jaune... et d'étranges peintures au visage. Des masques de guerre? Être à Aliphyr, on aurait pu le croire  mais ici, c'était des masques et des habillements pour le moins loufoques, des déguisements.

Enfin, je m'extirpai de la foule, comme si on ôtai son doigt d'un Tadmorv. La sueur des habitants me collaient à la peau et... une étrange clochette était attachée à mon poignet. Mais comment?! Je vérifiai rapidement am bourse avant de m'éloigner d'un pas, de cette foule mouvante qui menaçait de m'engloutir.

Hein ? Moi ? Me maquiller ? DEFILER ?!!!! HORS DE QUESTION !

Cette phrase attira mon regard. Deux soeurs, à en croire mes yeux. Enfin, une qui était accoutré d'une vraiment drôle de manière avec des cornes et des pompons. Drôle de fille celle là! Je lui jetai un regard plutôt rieur avant de me retourner. Je faisais face à une boutique de vêtements moi aussi. Tiens, qu'est-ce que c'était? Je tends la main vers une pièce de tissus d'un mauve pâle, de rose cerise et de bleu ciel. Je retiens de toutes les forces une grimace qui me monte au visage. Finalement, le déguisement de la fille n'est pas si mal que ça... ><

Maintenant, à moi de trouver le mien. Je fouille dans l'étal à la recherche d'un déguisement digne de moi. Rien, rien, rien. Mais... il n'y a pas autre chose que des déguisements de princesse, d'arbres et de Gruikui ici?!
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Message par Anthere Osarian Ven 27 Mai 2016 - 15:17

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Manquant de marcher sur le chat violet qui slalomait nonchalamment dans les environs, Anthere manqua de s’étaler avec ses bras chargés, mais atteignit heureusement sa table de travail avant. Elle put lâcher ses affaires et jeta un regard circulaire.. Toutes ces personnes avaient l’air de savoir parfaitement ce qu’elles allaient faire. Distraite, elle retourna à ses propres pensées, qui se mélangèrent à bon nombre de costumes qu’elle avait sus les yeux. Elle en reconnu certains, mais pour d’autres… Quelques-uns des costumes confectionnés la laissèrent perplexe.  Anthere sursauta quand une dame la bouscula, une femme rondelette avec une bonne figure avenante.  Cette personne lui plut, mais maintenant qu’elle venait d’être ramenée à la réalité, Anthere s’empressa de  se mettre au travail. Si elle se débrouillait bien, elle pouvait faire à la fois un costume pour cette fête et récupérer les chutes pour se fabriquer des vêtements. Elle pourrait peut-être aussi profiter d’aider à débarrasser les lieux pour en avoir d’autres ?

Pour plus de facilité, Anthere commença par le bas. Elle voulait un vêtement de femme et avait donc choisi une sorte d’ensemble dont le bas était une jupe. Une pièce bien plus courtes que ce qu’elle portait habituellement, que les femmes de bonnes familles ne portaient sans doute ja-mais… Mais qui était porté  l’occasion sur certaines armures de femme. Enfin, entre autres les grosses parties métalliques… Maintenant qu’elle s’en souvenait, l’image lui restait en mémoire. Elle prit le tissu violet, pas trop sombre, qui était juste magnifique, un peu comme de la soie, il offrait de vifs reflets et encore mieux, il avait des plis sublimes, quand il retombait. Le seul problème, c’est que si elle coupait droit à la taille… Ces plis qui donnaient tous leurs tons à la lumière disparaissaient. Retournant et faisant comme couler le tissu entre ses doigts, c’est quand il prit la forme d’un « V » qu’il donnait son meilleur jour. Anthere pencha la tête sur le côté. Et puis pourquoi pas ? Elle pouvait bien faire une coupe originale, après tout, c’tait un costume ! Prenant des ciseaux, elle coupa avec grand soin le tissu, laissant une marge pour l’ourlet. Mais ce tissu était si fluide qu’elle ne savait pas trop comment le faire tenir en place… Tout en réfléchissant à la question, elle saisit aiguilles et fils en satin pour parfaire la découpe et faire des finitions propres sur le bas. C’est en roulant un peu l’étoffe qu’elle eut l’idée. Elle saisit le tissu blanc, un peu plus épais et moins fluide et fit un ourlet rond sur le haut du vêtement. Rapidement, il prit une forme de « V » très marqué, mais plissait la jupe légèrement et la maintenait de manière à ce qu’elle ne ressemble pas à un torchon chiffonné.

Coudre cet ourlet lui prit plusieurs dizaines de minutes, cat elle s’appliquait. Les coutures devaient être droites et régulières, ce qui était loin d’être si facile. Dans son esprit, elle essayait d’imaginer à quoi devait ressembler le haut. Difficile de faire un vêtement ordinaire,  car elle voulait un ensemble. Comme l’armure, quelque chose qui s’emboîte, s’empile, sans en avoir l’air. Et sans avoir l’air d’une armure, évidemment. Ça n’en était pas une de toute façon. Anthere repensa à celle qu’Abby portait tout le temps.  Des choses, comme des grosses écailles qui s’empilaient les unes sur les autres, comme la peau d’un Sablaireau. Où du moins, c’est ce qu’elle pensait, car elle n’avait jamais posé la question de la manière de s’habiller d’une telle chose (d’une armure, pas d’un Sablaireau !). Tout en y pensant, elle prit le tissu blanc, marqua la forme qu’elle voulait à l’aide d’une craie. Mais il fallait quelque chose de léger. Il commençait à faire chaud et Anthere regretta d’avoir un vêtement si épais sur elle. Cette sensation de lourdeur lui fit dessiner le reste. La jeune femme dessina un justaucorps sans manche, très simple, mais à vrai dire, elle avait déjà l’idée de ce qui le rendrait à la fois élégant et léger. Ce qu’elle faisait ressemblait à un habit de danseuse, l’étoffe particulière en moins. Cette fois, Anthere ne mit pas trop de temps à le coudre, ce tissus-là était beaucoup plus facile à prendre en main que l’autre !

Il fallut plus d’une heure, pour ajuster les deux parties principales sur le mannequin et faire les retouches, de manière à ce que l’un et l’autre s’harmonisent. Anthere était contente, la jupe avait un joli « V » à la ceinture, marqué par u ourlet réussi. Sa forme était nette et régulière et habillait la ceinture. Pour passer à la suite, la mizunaise alla se remettre à sa table et chercha un moment. Puis, elle se leva et alla chercher sur les étales, un tissu à la fois blanc et translucide, avec certaines matières et une manière de filer, il était possible d’obtenir ce résultat, comme une sorte de voile très fin. Dans les autres pays, les mariées en mettaient parfois et même si cette pensée lui rappela qu’elle n’était pas tout à fait en bonne entente avec le mariage, elle devait avouer que c’était joli… Chassant ses sombres pensées, en préférant voir qu’elle était libre désormais, elle rapporta le tissu et se mit à l’ouvrage. Elle dessina, pis coupa et cousu une sorte de volant pour des manches très courtes, moins de dix centimètres, avec une forme de « V » plutôt arrondies. Elle en fit quatre identiques. Ces manches-volants, elle alla les coudre sur les bretelles du justaucorps avec un soin particulier. L’idée était la légèreté, pas question de rater cette partie du travail ! Pour parfaire son travail et habiller le col et les épaules, elle découpa dans le satin violet, une sorte de collerette. Elle le plaça comme un bandana à l’envers. A la différence près que le sien était légèrement rectangulaire derrière, ne faisait pas de plis et entourait un joli décolleté, et ne collait ni le cou, ni la nuque. Anthere piqua des épingles pour le maintenir et se mit à coudre. Il devait être échancré, mais pas trop, au risque d’être vulgaire. Ainsi, cette « collerette » surlignait la poitrine et surtout, harmonisait les épaules et les coutures devenues invisibles entre les manches volantes et le justaucorps. Anthere ajusta les tissus, fit les derniers points et recula.

Il y avait comme un vide et su quoi ajouter. Pour avoir eu des tonnes de vêtement dans le passé, les vêtements et la manière de s’habiller était un domaine qu’elle connaissait bien. Elle attrapa alors le tissu rouge, dont la matière était identique à la jupe. Elle en fit plusieurs rubans, qu’elle noua. Un nœud court et simple qu’elle cousu sur la poitrine, cachant par la même occasion la naissance de la collerette et soulignant la poitrine. Et derrière, Anthere laissa aller son goût et cousu un nœud avec de grands rubans, très élégants, pas trop exagéré. Elle cousu ce nœud aux airs aériens dans le bas du dos du justaucorps t dont les rubans arrivaient presque aux chevilles ! On aurait presque dit un Phyllali. Un sombre Phyllali quand même… Malgré le blanc. Anthere y trouva quelque chose de menaçant. On aurait presque dit que le mannequin allait fondre sur elle, comme la Mort avec sa faux. Anthere secoua la tête, ça tournait pas très rond dans sa tête. Peut-être ! Dans tous les cas, elle avait envie d’y ajouter un objet symbolique, pour elle. En signe de, ralliement, peut-être, elle commença à façonner une étoile avec de nombreuses branches très pointues, façon Nidorino, en glace. Grâce à son pouvoir, elle fit sécher, puis durcir la glace, comme elle l’avait fait lors de son épreuve.

Anthere sursauta, se rendant compte de ce qu’elle venait de faire. Elle jeta un coup d’œil effrayé autour d‘elle, mais elle ne vit rien d’anormal, et par là elle pensait, aucun débordement de son pouvoir. Elle reste un instant immobile et à l’écoute d’elle-même. C’est qu’elle ne se sentait pas mal, au contraire, elle se sentait très à l’aise dans cette festivité où personne ne se préoccupait de rien, si ce n’était passer un bon moment et s’amuser. L’étoile brilla dans sa main, à cause du soleil. Faisant donc comme si tout était « normal », car au fond, c’était le cas, Anthere attacha habillement l’étoile aux fils de satins qu’elle cousu sur le ruban à la poitrine de son costume. Mais le summum de l’élégance, pour un vêtement, c’était des gants. Es longs gants blancs, comme en portait les femmes de riches familles, dans  les soirées organisées par la haute société.  Comme beaucoup de jeunes filles avant elle, Anthere avait eu envie, un jour, d’en porter de pareilles. Mais elle ne pouvait que les admirer. Mais aujourd’hui, elle avait l’occasion de prendre sa revanche et se jeta littéralement sur le tissu blanc pour en confectionner une paire. De longs gants blancs magnifique, ornés d’une bordure  en tissu violet, pour trancher de toute cette blancheur. Et comme son mannequin ne pouvait pas marcher pieds nus, Anthere jeta son dévolu, dans les étalages, sur une paires de bottes hautes, arrivant à hauteur de genoux, pourvus de sortes de talons (mais pas trop, si on espérait pouvoir marcher avec sans avoir l’air d’un Girafarig), violettes toujours (et par chance de la même couleur que sa jupe), lacées sur le devant. Le top des jolies bottes.

Un cri la fit sursauter, alors qu’elle ramenait ses bottes. Une fille, déguisée en elle-ne-savait-quoi, avec des drôles de triangles sur la tête. Anthere ouvrit des yeux ronds. Elle regagna sa place et posa également de petites boucles d’oreilles qu’elle avait trouvé. Ce n’était probablement que du quartz ou n’importe quelle roche transparente, mais leur forme qui ressemblait à s’y méprendre aux diamants de glace de Spartan lui avait plus. Ils ressemblaient à des gouttes de cristal, dans leur forme. C’est alors que la jeune femme tilta. Quoiiiiiii ? Elles devaient mettre leur costume ???

« Il faut se costumer ? » dit-elle d’une voix blanche.

« Mais oui ma jolie demoiselle ! »

Anthere se retourna sur une très vieille femme bien portante au visage ridé, mais rayonnant de chaleur.

« Le défilé va commencer, vous devez vous habiller. »

Anthere, qui avait cru qu’il suffisait de confectionner quelque chose, se trouva mal. Difficile de faire moins discret… Ou au contraire, en participant, elle allait sans doute moins se faire remarquer, qu’en refusant catégoriquement de s’habiller et en essayant de disparaître. Ne voyant aucune porte de sortie à ce problème, Anthere se résigna et prit son costume, avant de disparaître sous une tente d’habillage. Quand elle ressortit quelques minutes plus tard, elle alla se placer devant un miroir. Elle fut estomaquée, non par le résultat, mais plutôt parce qu’elle ne se reconnait absolument pas. Son reflet lui montrait une femme jeune, dont les cheveux coupés au carré, assez court, allaient étrangement bien avec cet étrange costume… Pour être honnête, si elle était contente de voir se ses heures de travail donnait un ensemble assez joli, elle avait l’impression de venir d’un autre temps, d’être une guerrière de la destruction d’une autre planète, tant elle se paraissait étrange ! Au soleil, ses cheveux prenaient le même reflet que le violet de ses habits. C’était bizarre. Anthere avait l’impression de voir quelqu’un ou quelque chose d’autre dans son propre corps. Elle se détourna et en se moquant d’elle-même et de ses drôles d’idées, elle pensa que pour faire peur à tout le monde, elle n’avait plus qu’à trouver une faux et défiler avec !

Se sentant mal-à-l’aise de se mettre ainsi en avant, elle observa avec un faux air tranquille les autres concurrentes. Il y avait vraiment de tout, de la Princesse Pokémon à des choses qu’elle n’aurait jamais été capable d’imaginer. Ou de faire. Ou de reconnaître. Mais après tout, elle devait aussi avouer qu’ici à Dyrinn, les choses étaient différentes, les gens, leurs habitudes et leurs références aussi, leurs idées… Dans le fond, elle aimait bien Dyrinn. C’était un endroit très tranquille et elle ne se sentait pas envahie. Plus loin, la fille aux triangles qui avait crié plus tôt s’agitait toujours. Elle c’est sûr, se faisait bien plus remarquer qu’elle-même !
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