[ Clos ] [Épreuve Élémancien]Yay, let's play together ! [Morrigan di Neralitha]

[Abigaël d'Alma]

Après avoir retrouvé son amie, Abigaël avait traîné un moment sur le continent flottant, avant de se faire happer par un drôle de rêve chelou avec des Pokémon chelous et une Championne d'Arène cheloue as fuck. Occupée à tenter de développer ses pouvoirs occultes, entre deux entraînements habituels à l'épée, elle s'était souvenue lors d'un essai particulièrement laborieux qu'elle devait faire son compte-rendu à la tribu de Bulbizarre de la Forêt d'Agata. Après tout, cela faisait plus de trois ans qu'elle était partie avec Daga Devos, et depuis, elle était devenue plus puissante, tout comme son Pokémon. Toujours affublé d'une fleur étrange, l'Herbizarre rêveur avait beaucoup mûri malgré tout, au gré des voyages et des aventures qu'il avait endurés avec sa patronne.

« Bon... Bah va falloir y aller. »

Toujours aussi agréable et souriante qu'à l'accoutumée, le Chevalier rangea ses affaires et finit par quitter l'auberge dans laquelle elle avait élu domicile, en plein cœur d'Aliphyr. Résolue à se débarrasser de ce passage obligé que constituait sa visite au doyen de la tribu de Pokémon, elle fit voler Uramu plus vite que jamais.  

« Alors, t'es content ? »

Gambadant joyeusement auprès de la Terrosienne, Dagda chantonnait, ravi de revenir dans sa Forêt natale. Insouciant et complètement obnubilé par l'idée de revoir sa famille, il ne vit pas l'énorme racine qui lui barrait la route et s'encastra dedans avec perte et fracas. Le rire rocailleux d'Abby résonna dans le paradis végétal, tandis qu'elle se tenait les côtes.  Hébété, l'Herbizarre se releva, l'empreinte de la racine carrément fixée sur son front.

« Rien que pour ça, ça valait le coup de revenir ! »

Une fois calmée, la jeune femme reprit la route, cheminant et serpentant à travers les arbres d'une forêt qui allait déjà bien mieux que lors de sa dernière visite. Les ravages de la guerre et des escarmouches s'effaçaient, et la nature reprenait ses droits, balayant d'un revers de feuille et de vie les stigmates des plaies brûlantes infligées par le Pays du Feu. Au bout d'une longue marche (au moins deux heures, c'était aussi loin as fuck la dernière fois ?!), la clairière des Bulbizarre se profila enfin, baignée d'une lueur quasi surnaturelle. Trônant au milieu de ses pairs, l'énorme Florizarre qui veillait sur la tribu ouvrit un œil et tourna la tête vers la Terrosienne, qu'il avait sentie arriver grâce à son lien avec la flore locale. Aussitôt, Abby eut droit à une inspection en règle, la liane démesurée passant partout sur l'armure particulière du Chevalier. Lâchant un soupir, la Vandale regarda de loin Daga Devos se faire littéralement engloutir par ses frères et sœurs, dans des retrouvailles qui laissèrent Abby de marbre. Les câlins, la joie communicative, tout ça, c'était définitivement pas son truc. Alors qu'elle se faisait délicatement reposer par terre par le doyen, une drôle de sensation lui fut transmise sitôt qu'elle récupéra son contact avec le sol. Parmi ces créatures, il y avait un humain qui se cachait, ou plutôt qui se fondait parfaitement dans le décor ! D'une voix bourrue, Abigaël lança :

« Qui est là ? »

[Invité]

Installé confortablement dans un arbre, tu as les jambes qui se balancent dans le vide. L’air insouciant, tu es couché sur le dos et observes la voûte végétale qui est éclairée par les rayons du soleil. La mer verte ondule avec douceur sous le vent de midi et tes pensées se font happer par le flot lent. Depuis ton retour vers la meute, tu te poses plusieurs questions, surtout depuis ton étrange rêve. Tu as la forte impression que ce monde dans lequel tu es été jeté n’est peut-être pas aussi irréelle que ta conscience veut te faire croire. Tu glisses les mains sur ton visage et la frottes un peu, visiblement ennuyée que ton esprit te joue autant des tours. Au même moment, Brigit, ta Bulbasaure vient te poker avec l’une de ses lianes et tu finis par bouger pour changer de position. En moins de quelques secondes, tu te retrouves sur le ventre et observes le duo d’amies qui t’attendent en bas.

La Stalgamin sautille sur place en essayant de t’observer, mais la position ne lui est pas favorable. Tu sautes finalement au sol et attrapes la Stalgamin et vous roulez au sol avant d’éclater dans un rire commun. Sa peau froide est rafraîchissante et tu te laisses distraire par les frissons qu’elle te donne. Brigit vous rejoint rapidement et vous jouer ensemble avant que la Bulbasaure ne se souvienne pourquoi elle est venue te chercher. Elle vous traîne finalement vers la meute. Cependant, quand vous arrivez proche de la petite clairière, Brigit vous fait bifurquer vers la droite et vous fait passer par une petite bute.

Une fois en semi-hauteur, elle te pointe quelque chose. Au centre de la meute, une grande forme d’un noir métallique se tient et passe l’inspection de l’ancienne. Tu plisses les yeux et fini par remarque un autre intrus dans la meute. Un Herbizarre étrangement familier se promène aussi parmi les tiens et tu fais le lien rapidement. C’était Daga Devos ! Alors, cette personne en acier n’était nulle autre que la personne qui l’avait pris sous sa charge. Ceci expliquait la présence de l’humain… Tout en gardant en tête les paroles de Tyrande, tu essayes de regarder son visage. Cette fois-ci, tu les prêtes, cependant la peur primale qui remplit ton corps puis qui brouille ta vision pour offrir celle-ci distordue que tu es habituée. Le visage vire au blanc et ses orifices qui servent des yeux et de bouche s’étire et tu as l’impression qu’il t’observe.

Tu respires avec difficulté et te crispes sur place. Ta respiration devient saccadée tandis que tu te forces à rester sur place. Brigit et Skadi te dévisagèrent. L’une semble reconnaître les signes de la peur qui sont liés à la malédiction et l’autre qui t’observe sans comprendre. L’incertitude de te voir ainsi la rend mal à l’aise et un sentiment de panique s’empare d’elle. Skadi ressent un puissant besoin de te venir en aide. Sans se rendre compte, elle vient serrer fortement son petit sac où il contient la pierre Aube et elle se retrouve à être enveloppé d’une lueur rouge qui s’étire quelques secondes dans toute la forêt avant de disparaître. Beaucoup trop prise dans ta crise de panique, tu ne remarques même pas ce qui se produit à tes côtés. Tu as fermé les yeux, les serrant fortement. La vision du visage monstrueux te hante encore.

Puis, ton attention est tournée vers un vent froid qui caresse ta peau. Des mains douces, mais très froides se portent sur ton visage et tu trouves le courage d’ouvrir les yeux. Une nouvelle créature se trouve devant toi et flotte légèrement. Même si son regard t’est familier et crie le nom de Skadi dans ton esprit, sa nouvelle apparence est loin de ressembler au petit triangle ingrat qu’elle avait été. Sa taille s'est affinée pour ressembler à celle d’une jeune fillette enveloppée d’une robe blanche au manche évasé bleu. Une boucle rouge serre sa taille. Vous vous dévisager un moment puis la peur disparaît et elle se retire lentement de ton champ de vision, te permettant de voir pour la première fois le visage de la femme en armure.

Tu t’émerveilles un moment et tu glisses les yeux vers Skadi qui affiche un doux sourire. Tu sens qu’elle y est pour quelque chose. Tu ressens sa présence dans ton esprit, presque tangible et pourtant… Et puis, parfois, la peur semble si forte, qu’elle remonte un peu en toi et à nouveau les traits sévères de la femme se brouillent pendant un instant avant de revenir. Dans ces moments-là, tu sens la poigne glacée de la Momartik qui se trouve à tes côtés. Tu souris bêtement et sursautes stupidement quand tu entends réellement la voix de la femme et non un cri strident habituel. Tu clignes des yeux face au commun. Les mots assez simples et donc tu es habitué à entendre te pousser à sortir de ton trou, suivit de tes compagnes Pokémon.

En quelques bonds tu la rejoins elle est le groupe. Tu es rapidement accueilli par les plus jeunes et tu fais un signe à Daga qui est toujours envahi par la meute. Sous le regard inquisiteur de l’ancienne, tu viens te planter fièrement devant la femme de métal. Avec ton petit air de femme sauvage, tu mets tes mains sur tes hanches.

« Moi être Morrigan, toi être femme de métal ! Avoir pris soin Daga, être bien ! » Tu te tais un instant, mais ton regard, rempli de question, trahit ton esprit et son corps, qui bouge de gauche à droite, trahit ton excitation du moment. « Toi être forte… ? Si toi être choisi par ancienne, être de confiance… Toi peux m’apprendre à me battre ? Moi être juste capable utiliser plante dans eau… »

[Abigaël d'Alma]

Toujours absorbé par ses retrouvailles, Daga Devos ne remarqua pas du tout la nouvelle venue, ni même l'agitation inhabituelle provoquée par son retour parmi les membres de sa tribu. Abby, en revanche, tourna la tête pour surveiller les alentours, apercevant non loin de là la lumière caractéristique produite par une évolution. Sans bouger, le Chevalier se prépara à recevoir tout visiteur mal intentionné, plus pour se défendre que pour protéger la tribu d'Agata. Alors qu'elle en convoquait les forces chthoniennes pour frapper un éventuel agresseur, ce dernier se dévoila en la personne de Morrigan. La jeune femme  flanquée d'une Momartik et d'un Bulbizarre se présenta, puis félicita son aînée d'avoir aidé Daga Devos à progresser. Visiblement, l'état de santé de l'Herbizarre était satisfaisant aux yeux de ses pairs, car le doyen (qui était en réalité une doyenne, nota la guerrière) grogna en signe d'approbation. Loin de se laisser impressionner par le franc-parler de l'autre humaine, Abigaël rétorqua :

« Et toi, tu vis avec eux ? Abigaël d'Alma, et j'ai quelques notions en matière de combat, si on peut dire ça comme ça. »

Détachant sa monstrueuse épée pour la faire voir à Morrigan, la Terrosienne fit de grands gestes avec pour lui faire une petite démonstration de sa dextérité. Elle avait toujours manié des armes bien trop grandes pour elle, à tel point qu'elle considérait la sienne comme une sorte de jouet, tant ses mouvements étaient fluides et naturels. Après avoir rangé l'objet, elle ajouta :

« Mais ce qui t'intéresse, c'est la maîtrise, pas vrai ? »

Frappant du pied par terre, Abby fit jaillir un énorme pilier de roche, qu'elle entoura ensuite de plantes hérissées d'épines et peu engageantes. Soudain, la totalité de la structure se couvrit d'une teinte argentée, signe qu'elle avait utilisé sa maîtrise du métal pour en modifier la composition.

« Bon, par contre, je suis earthbender, alors l'eau... J'ai aidé une amie à se débrouiller avec ce pouvoir-là, mais j'y connais pas grand-chose... »

Haussant les épaules, la Vandale indiqua par ce geste qu'elle ne voyait pas d'inconvénient à aider sa cadette, mais qu'elle n'était pas sûre de lui être d'une grande aide. À ce moment-là, une énorme liane fusa vers le Chevalier, s'arrêta juste au niveau de son visage et vint donner un coup sec sur sa tempe. Comme sonnée, Abigaël se sentit partir, happée dans une sorte de tourbillon mental qui n'avait rien d'habituel. Elle était Lieuse, elle était donc protégée des agressions de ce genre ! Que lui arrivait-il ? Tombant à genoux, elle eut l'impression que son corps se déformait à toute vitesse, mais en quelques instants, elle retrouva ses esprits. Dotée d'une conscience aiguë de son environnement, plus encore qu'à l'accoutumée alors même qu'elle se trouvait dans un environnement végétal, elle tourna la tête dans une direction, attirée par quelque chose qu'elle mit quelques secondes à identifier. Depuis quand était-elle capable de repérer l'eau à proximité ?! Prenant lentement conscience de sa transformation, elle eut du mal à s'habituer à sa nouvelle vision, bien plus développée que celle d'un humain. Ok, c'était reparti pour un tour chelou dans un rêve chelou ? Voilà qu'elle était changée en Laggron, maintenant ! D'un air courroucé, elle tourna la tête vers le Florizarre. Ça n'allait quand même pas recommencer, ces conneries !

« On vous a jamais dit que les plaisanteries les plus courtes étaient les meilleures ?! Fuck it ! Rendez-moi mon apparence normale ! »

Quel enfer ! Comme pour se moquer d'elle, le crapaud géant agita sa liane pour lui dire « non non non non », avant de pointer Morrigan, puis de nouveau Abby.

« Chuis pas sûre de comprendre là. J'ai pas dit que j'étais contre, juste que l'eau et moi, ça fait deux ! Tu m'as quand même pas changée en Laggron juste pour les besoins de la fille là-bas, si ? Et depuis quand un Florizarre sait faire ça, hein ? »

Visiblement, Abby allait devoir s'exécuter, et sous cette forme, pour retrouver sa véritable apparence... Encore incertaine de la manière dont elle en était arrivée là, elle avisa l'humaine et lui lança, espérant qu'elles se comprendraient toujours malgré sa métamorphose :

« Bon, déjà, faut que je m'habitue à ce corps, et ça tombe bien, parce que je dois voir ce que tu sais faire pour t'aider. Montre-moi ta maîtrise, comment tu fais avec les plantes aquatiques, tout ça. Avec ça, je pourrai peut-être te faire voir quelques trucs utiles. »

[Invité]

La femme en armure est très impressionnante et à tes yeux, elle est le mentor idéal ! Si elle réussissait à soulever une telle arme. En fait, tu n’aurais jamais cru que ce bout de métal pouvait être une arme. Quand elle la manie facilement, tu t’exclames joyeusement, aussi mystifier et fasciner qu’une gamine. Après quelques moulinets bien placés, la guerrière serre son arme et te dévoile un nouveau secret bien gardé, elle savait également utiliser des maîtrises. Pas seulement une, mais trois maîtrises ! Comme par magie, elle fait sortir un pilier de roche grâce à un simple coup de pied et un torrent de plantes épineuses prend ensuite forme autour de ce même pilier qui finalement se transforme en acier brillant. Tu en perds les mots et le souffle tellement tu es ensorcelée par la dextérité et l’expérience de la femme. Les yeux ronds, la mâchoire ouverte et les bras ballants, tout chez-toi trahit le respect et éblouissement que tu ressens face à cette femme ! Tu comprends mieux pourquoi la cheffe avait confié Daga à cette Abigaël d’Alma ! Elle avait toutes les qualités et la force pour prendre un des leurs avec elle !

« Ah, pas grave, toi être mentor parfait ! Terre être comme eau non ? Principe même ! Sinon toi peut apprendre moi tout ce que tu veux ! » S’exclame ta voix un peu plus aiguë que d’habitude, trahissant ton empressement à vouloir apprendre d’elle. « Puis coin d’eau pas trop loin, moi pouvoir montrer toi… En plus, nous avoir maîtrisé pareil ! Pouvoir bouger plante ! » Continues-tu en faisant quelques pas dans une direction.

Toutefois, tu es arrêté dans ton mouvement face au mouvement brusque et rapide de la cheffe qui élance l’une de ses lianes vers Abigaël. Les secondes suivantes sont confuses et tu vois la femme de métal disparaître. Tu clignes des yeux, pour voir un Pokémon sur quatre pattes qui t’observe. Tu ouvres grand les yeux remplis d’incompréhension. La Momartik se rapproche de toi, dévisageant le nouveau venu et sans que tu le réalises, elle relâche ses pouvoirs sur ton esprit, elle veut voir si tu vois cette humaine nouvellement en Pokémon ‘’normalement" où serait-elle toujours affectée par la malédiction. Et vous attendez silencieusement que quelque chose se passe. Quand la voix d’Abigaël s’élève comme si elle était normale, Skadi hoche la tête et toi, tu pousses un cri de surprise. La Momartik pose une main froide sur ton épaule et tu sens qu’elle se veut rassurante, tu hoches un peu la tête et l’incompréhension se transforme en admiration quand deux fils de ton cerveau se connectent et reconnaisse Abigaël malgré ce changement d’apparence.

« AWSOME ! » T’exclames-tu en commençant à sauter autour d’Abigaël.

Tu l’observes sous toutes les coutures, le touche, la poke, tire un peu sur des membres. Tu oses même aller licher une partie qui tes accessibles. Tu veux être sûre que tes sens ne te mentent pas et pourtant elle est le cent-pour cent réel. Tu te tournes vers la cheffe avec les yeux de chiot et tu commences à la supplier de faire de même.

« Moi aussi ! Moi aussi ! Je veux être Pokémon ! » Tu déclares en te tournant vers la cheffe.

Cependant, la chef fait signe que non et elle te point la nouvelle grenouille qu’est Abigaël. Tu comprends facilement que tu dois suivre la femme et l’écouter pour une quelconque épreuve. Tu te dis que se doit être une étape importante pour la suite de ton cheminement et tu t’empresses d’attrape l’un des gros bras d’Abigaël et d’essayer de la tirer vers le point d’eau.

« Vite ! Toi apprendre moi vite, moi veux devenir Pokémon aussi, comme avant ! »

Tu lui pointes le point d’eau et pour faire suite à ses paroles, tu te déplaces jusqu’à la surface calme et plonge doucement les mains dans l’eau. Tu fermes les yeux un instant et appelles à toi les algues marines. Tels des petits serpents taquins, ils fondent finalement la surface et viennent s’enrouler autour de ses poignets. Tu hoches la tête de satisfaction et soulèves tes bras un peu.

« Être très utile, peut faire filet, corde, attraper poisson ou animal qui sont trop prêt d’eau… Mais faut être proche eau… Alors pas toujours pratique… Mais si moi apprendre eau, eau être partout ! Alors plus facile pour défendre ou attaquer ! »

[Abigaël d'Alma]

Totalement absorbée par la découverte de son nouveau corps, Abby ne remarqua pas tout de suite que Morrigan lui tournait autour et s'amusait à la toucher pour s'assurer de la réalité de ce qu'elle voyait. En sentant un drôle de truc mouillé passer furtivement sur sa peau, le Chevalier sursauta, lâchant un :

« Non mais oh, ça va pas non ? »

Tout en grognant et en pestant dans sa barbe, la jeune femme se laissa empoigner de mauvaise grâce et suivit Morrigan jusqu'au point d'eau, aidée dans sa décision par le regard tranquille de la matriarche. Le crapaud géant n'était carrément pas commode, vu de près, et avec cette nouvelle apparence, Abigaël préférait ne pas trop chercher les ennuis. Laggron étant un Pokémon Eau et Sol, un Fouet Lianes, ça allait piquer... Et puis, au final, c'était pas si mal d'être un Pokémon, non ? En plus... Au moins, cette fois, elle avait un peu plus de liberté dans ses mouvements. Et c'était quand même plus classe que l'autre caillou ambulant de la dernière fois !

« Ok, ok... Mais laisse-moi deux minutes, hein ? J'ai pas l'habitude de me faire transformer en Laggron tous les jours, tu vois. »

Apprivoisant ses nouveaux membres le temps du court trajet, Abigaël s'arrêta finalement au bord de l'eau, tous ses sens en éveil. Elle profita des explications de Morrigan tout en regardant sa démonstration pour s'étirer et faire connaissance avec ses drôles de pattes, sans parler des excroissances sur son crâne... Et sa queue, sa queue quoi ! Elle avait une queue ! Hm, bref. Sans réellement prendre conscience qu'elle pourrait doucher l'enthousiasme de sa cadette avec ses mots, elle balança :

« Bon d'accord, les plantes d'eau c'est bien sympa, tu peux piéger des trucs dedans, mais c'est pas la folie pour te défendre, et pour attaquer, je t'en parle même pas. »

Fixant d'un air circonspect les algues enroulées autour des poignets de la sauvageonne, elle ajouta :

« Et puis tu fais comment pour mettre de la force dedans, hein ? Si t'as besoin d'eau pour faire pousser tes plantes, bonjour la galère ! Tiens, tu saurais casser un gros truc ? »

Par habitude, Abby frappa le sol pour faire jaillir un énorme rocher. À la place, elle fit pleuvoir des pierres dans un gros Éboulement, et un caillou ricocha sur sa tête dans un léger bruit ressemblant à un « poc » qui résonna dans la clairière. Sentant l'énervement monter chez son humaine, Daga Devos diffusa discrètement un parfum apaisant pour la calmer un peu.

« Encore quelques détails à régler, des ajustements, tout ça. Je disais donc : tu serais capable de détruire quelque chose de costaud avec tes plantes aquatiques ? »

En se concentrant davantage, la Vandale invoqua cette fois des pierres à l'endroit où elle le souhaitait, et elle poursuivit jusqu'à obtenir un gros monticule compact et assez haut. Il devait faire deux fois sa taille (en Laggron).

« Voilà. Ça, par exemple. T'es capable de tout exploser ? Je l'ai fait pas loin de l'eau pour pas que ce soit trop loin pour toi, vu que je sais pas encore ce que tu sais faire. Vas-y, montre. Je te regarde. »

[Invité]

Tu écarquilles les yeux d’excitation. Elle est réelle. Tout chez elle est réel ! Tu craches un peu au sol en te disant que finalement, le coup de langue n’était pas ta meilleure idée. Sans prendre compte des protestations de la femme, tu la tires de toutes tes forces vers un point d’eau et lui montre fièrement. Tout ce que tu as en tête en ce moment, c’est d’écouter Abigaël et de réussir les épreuves qu’elle va t’offrir. Ensuite, tu pourrais aller voir la cheffe et recevoir la bénédiction des Pokémon ! Tu te plais à rêvasser sur l’apparence qu’elle te donnera. Seras-tu comme Abigaël ? Un puissant Pokémon a l’apparence bagarreuse ? Tu espères secrètement quelque chose de plus discret qui irait mieux à ton style, mais tu sais très bien que quelle que soit la forme que la cheffe te donnera, tu seras heureuse.

Quand elle te demande d’être patiente le temps de se familiariser avec sa forme, tu fais un peu la moue et tu croises les bras sur ta poitrine. Puis enfin, la femme semble afficher un air satisfait et elle te parle. Ces mots sont durs et un peu de désespoir s’affiche sur ton visage. En fait, tu réalises qu’elle n’avait pas complètement tort. Manipuler les plantes dans l’eau était bien joli, mais si elle n’avait pas un point accessible, elle ne pouvait rien faire avec. Le désespoir se transforme en trait pensif et tu réfléchis à d’autres manières d’utiliser ton pouvoir. Toi-même, tu avais réalisé cette lacune et c’était la raison principale qui t’avait poussé à essayer de trouver quelque chose de mieux.

Tu hoches la tête en silence et continues d’écouter la dure Abigaël. Tu ne crois pas qu’elle fasse exprès d’être dure avec toi, tu crois simplement que c’est plutôt dans sa nature. Tu finis par croire que cette exigence qui a poussé la cheffe à lui confier Daga Devos et après avoir vu le Bulbizarre être devenu un puissant Herbizarre, tu es encore plus confiante en elle.

« Force ? Non algues et plantes être agiles, discrètes… »

Tu commences, mais tu t’arrêtes comprenant où elle veut en venir. Tandis qu’elle essaye de créer (et qu’elle finit par y arriver) un pilier ou plutôt l’amas de pierres. Tu réfléchis à une manière d’utiliser tes algues pour briser le pilier. Tu retournes dans le bassin et y plantes les deux pieds. Tu fermes les yeux un instant et canalises toutes les plantes possibles que tu peux trouver dans l’eau. Elles finissent le tour par s’extirper des profondeurs de l’eau pour venir faire un énorme amalgame visqueux sur le bord de l’eau. Ensuite, tu lui donnes la forme d’une limace qui s’étire sur la terre et qui décide de bouger dans la direction du pilier. Le monticule visqueux arrive finalement et sous tes efforts, il s’écrase de tout son poids sur les pierres. Quelques roches tombent, mais le plus gros ne semble pas bouger.

Bien décidé à faire ce que le Laggron veut, tu soulèves les deux bras et plusieurs langues visqueuses vertes se délogent du corps de la limace végétale. Tu commences ensuite à faire des petits mouvements de bras dans avant en arrière en mimiques comme si tu attrapais des objets dans le vide pour les lancer derrière toi. Ainsi, la limace se transforme en créature tentaculaire sortie d’un autre monde. Même si ton idée est intéressante, tu réalises que tu en auras pour des heures à faire ceci et le but n’est pas là. Le monstre s’arrête en même temps que toi et tu réfléchis encore. Il fallait que tu trouves une manière de déloger toutes les roches en même temps. Tu sais très bien que tu ne pourrais pas "exploser" le pilier, mais tu crois avoir trouvé une manière de les déloger.

Tu fais un mouvement fluide des mains, imitant une vague et la limasse s’écrase une nouvelle fois contre le pilier, mais au lieu de pousser contre lui, tu faufiles les algues à l’intérieur. Tu n’as peut-être pas la force herculéenne d’Abigaël, mais tu sais que tu es aussi rusé qu’un Majaspic ! Puis finalement, tu condenses tes algues d’un côté dans le but de déstabiliser le pilier et avec toute la volonté que tu as, tu pousses les plantes à onduler et dans un dernier offert qui t’épuise complètement, tu les fais se gonfler brusquement, ce qui déstabilise le pilier et il s’écrase finalement sur le côté. Tu laisses échapper un soupir en t’essuyant le front.

« Pas explosé, mais être détruit quand même… »

[Abigaël d'Alma]

D'un air dubitatif, le Laggron observa Morrigan se diriger vers le point d'eau pour s'y glisser. Au départ, la fille des bois tenta de créer un énorme monstre végétal fait d'algues gluantes - et elle y parvint -, mais la créature ne fit que s'écraser contre le monticule rocheux sans ébranler la structure. Abby marmonna donc dans son coin, et ses propos furent inaudibles pour sa jeune apprentie.

« Elle est sérieuse ? »

Tentant autre chose, la Mizuhanienne voulut invoquer quelque chose de plus gros et doté de tentacules, mais Abigaël n'avait pas non plus toute la journée ! Et puis, vu le corps de l'humaine, cette dernière se serait effondrée, vidée de son énergie vitale, bien avant d'arriver au résultat espéré. Avant même que la Terrosienne n'ait le temps de râler, néanmoins, Morrigan s'interrompit et chercha à introduire ses algues dans les interstices entre les rochers. Voilà. Ça, c'était astucieux, et efficace. Bon, ça n'avait pas beaucoup de panache, et ça n'avait rien d'impressionnant, mais tout le monde devait bien commencer quelque part... Et avec un tel kit de combat, c'était dur de taper tout de suite très fort. Des plantes aquatiques quoi ! Abby n'aurait pas aimé être à la place de Morrigan. Finalement, la construction bascula sur le côté, désagrégée. Le Laggron émit un grognement d'approbation.

« Ouaip, t'as rempli ta part du contrat. Prends deux minutes pour récupérer, faudrait pas que tu tombes dans les vapes. Pas envie de jouer au docteur, et en plus je sais pas faire. Soigner, c'est pas mon truc. »

Profitant du répit accordé à son apprentie, Abby réfléchit à la suite. Il était évident que la force pure allait manquer à Morrigan si elle n'utilisait que ce pouvoir... Elle allait devoir ruser en attendant d'en maîtriser un autre. Mais bon, plus facile à dire qu'à faire ! Et puis, elle était peut-être plus précise que puissante, qui sait ? Après un moment, le Pokémon reprit la parole.

« Ok, la démonstration de force, c'est clairement pas possible en l'état. Et puis, t'es obligée d'être à côté de l'eau, c'est pas idéal, mais ça, on verra plus tard. Là, je t'ai fait casser un gros truc immobile, mais si tu dois abattre une cible mobile, c'est pas la même. »

Faisant bouger ses membres pour s'échauffer et se préparer, la Vandale ajouta :

« On va essayer ça. Regarde. »

Inspirant à pleins poumons, le Pokémon Poissonboue cracha un mince filet d'eau droit devant lui. Il fit ensuite apparaître des pierres et les projeta en avant, laissa volontairement un temps mort et termina par une Boue-Bombe à pleine vitesse dans la même direction. Après avoir répété la séquence, Abby lança :

« Voilà ce qu'on va faire. Je vais tirer des projectiles de différentes natures dans un ordre précis (d'abord l'eau, puis les pierres, puis la boue) et tu devras les toucher sans m'atteindre. Mais quand je frapperai le sol, cela voudra dire que tu ne dois pas attaquer l'élément de la prochaine attaque que je ferai. Petit à petit, je vais changer l'ordre des attaques, puis l'élément à ne pas toucher. »

Pour bien faire comprendre ses consignes à Morrigan, Abigaël répéta les séquences plusieurs fois, incluant le message visuel et sonore aux rotations pour s'assurer qu'elle était claire dans ses explications.

« En combat, c'est bien de battre ses ennemis, mais si tu peux éviter de faire mal à tes alliés, c'est encore mieux, surtout si t'as personne avec toi pour réparer les dérapages et soigner les blessures. Au départ, je vais aller doucement, mais j'irai de plus en plus vite et je changerai le rythme de mes attaques pour ne pas t'habituer. En conditions réelles, les ennemis sont imprévisibles, et ça peut te coûter un membre, ou la vie. Ready ? Go ! »

Le Laggron se servit alors de Pistolet à O, puis de Jet-Pierres, pour terminer par Boue-Bombe pour achever la séquence. Au fond d'elle, la Vandale sentait malgré elle son énergie combative s'agiter, mais elle avait encore le dessus... Pour le moment.

[Invité]

Face à la permission de la grosse grenouille, la petite gamine s’effondre au sol, soufflant lourdement. Tu te dis que tu n’as jamais utilisé autant ta maîtrise, surtout pour attaquer un pilier de pierre aussi impressionnant. Les fesses dans l’eau, tu tapotes l’eau, observant les vagues et ondes que tu fais. Face aux réactions de la fille-Pokémon, tu n’es pas satisfaite de toi-même, tu es même déçue. Tu laisses donc un lourd soupire s’échapper de ta bouche qui se pince ensuite. Tandis que tu observes ton reflet dans l’eau, tu réalises que tu trouves l’eau étrange. Tu ressens quelque chose de particulier qui est différent d’habitude, c’était comme si elle était une entité qui essayait de communiquer avec toi. Tu plisses les yeux en penchant la tête sur le côté, tu sembles essayer de te concentrer, mais la voix grave de la grenouille te rappelle à l’ordre. Tu soulèves donc la tête et regarde la femme. À nouveau intriguée par ses étranges comportements, tu te lèves et observes ce qu’elle essaye de te montrer.

Avec l’expression la plus sérieuse au monde, tu l'as regarde cracher un filet d’eau, faire une pause, lancer des pierres, faire une autre pause et finalement cracher de la boue. Tu mets tes mains sur tes hanches. Entre les attaques, les vitesses de réaction est assez rapide et tu trouves les pauses longues, toutefois, tu te dis que tu dois manquer d’information. La femme en métal semble remarquer les points d’interrogation qui sont dans tes yeux et elle répète son explication. Elle rajoute au passage une nouvelle contrainte, un coup de pied au sol qui t’interdit d’attaquer à ce moment-là. Tu hoches doucement la tête, comprenant ou elle voulait en venir. Tu crois qu’elle veut tester ta rapidité de réaction, que ce soit physique et mental. Tu te frottes les mains un peu et hoches encore une fois la tête pour lui montrer que tu es prête.

Pendant les explications supplémentaires de la Chevalière, tu en avais profité pour penser toi-même à un plan. Elle t’avait fait réalisée que toi aussi, tu pouvais utiliser différents projectiles. Tu décides donc de faire comme elle et de pratiquer sous de nouvelles formes tes plantes aquatiques. Tu lui fais signe d’attendre un peu et tu vas chercher plus de plantes, comme celles qui se terraient tout au fond de ton étang. Une fois nouvellement ravitailler en plantes, tu lui dis que tu es prête et elle s’active sans perdre plus de temps. Pour la première salve d’eau, tu viens utiliser des boules de plantes, envoyant quelques projectiles pour venir détruire les bulles d’eau. Ensuite, pour les pierres, tu changes la forme de ton arme actuelle pour plusieurs filets en végétaux aquatiques que tu peux lancer et intercepter les pierres. Le temps que le premier revient, tu peux envoyer l’autre, alternant ainsi entre les pierres. Pour la dernière étape, tu réutilises les fouets et tentacules, venant couper en deux ou intercepter les boules de boues qui sont envoyées vers toi avec dextérité.

Une fois, cette première série terminer qui est des plus banales, tu observes le poisson-boue qui te laisse une pause avant de recommencer en changeant l’ordre et la cadence de ses tirs. Ainsi, tu changes toi aussi, offrant les tentacules pour arrêter la boue, ou encore des filets pour arrêter les pierres. Tu fais de ton mieux pour ne pas attaquer la séquence donc la demoiselle a frappé le sol, durant ce temps-là, tu ériges un mur de plantes de plusieurs épaisseurs qui te permets de te protéger des attaques qui sont contre toi. Ainsi, tu apprends à alterner entre l’attaquer et la défense que t’oblige la Chevalière à un point, que plus le temps avance, plus la défense devient un point primordiale face à la rapidité des attaques et de son pied qui frappe de plus en plus lourdement au sol au point de commencer à creuser un sillon. Tu laisses parfois même tomber l’idée de frapper à distance ces projectiles, préférant, plutôt les faire dévier quand ils arrivent trop vite sur tout. Tu fais de ton mieux pour suivre le rythme, oubliant parfois d’alterner dans tes attaques personnelles, mais même si tu réussis de peine et de misère a intercepté les attaques de la grenouille géante, tu gardes un point d’honneur à le faire, ne voulant pas t’apporter les foudres de la guerrière.

[Abigaël d'Alma]

Avec une drôle de moue, le Laggron laissa néanmoins faire Morrigan quand elle demanda un moment pour aller chercher de quoi refaire son stock de munitions végétales. Une fois prête, la fille de la forêt entra dans l'exercice, alternant ses techniques pour répondre aux attaques d'Abby, probablement pour trouver son rythme et ce qui lui convenait le mieux. Au fur et à mesure de la progression de l'entraînement, elle varia ses attaques, mais la Terrosienne avait l'impression qu'elle le faisait plus pour l'impressionner que pour être efficace. Quand elle le jugea bon, la Vandale arrêta donc brusquement et s'ébroua.

« Bon. Avec les moyens limités que t'as, t'as quand même réussi à pas te prendre un truc en pleine face, c'est pas si mal. Quand t'auras l'habitude, tu feras des projectiles plus rapides et qui iront plus loin, et tes constructions végétales seront plus grandes et plus grosses. Mais si tu varies tes coups, faut que ce soit pour surprendre ton adversaire et te rendre imprévisible pour lui, pas pour lui en mettre plein la vue. Sur un champ de bataille, crois-moi, l'ennemi s'en fout totalement de savoir que t'es super douée et que t'as plein de techniques. Tout ce qu'il veut, c'est avoir ta peau. Par contre, s'il arrive pas à savoir comment tu vas le taper après... Ça change tout. Dans le bon sens du terme, hein. »

Observant la petite étendue d'eau, puis Morrigan, Abigaël haussa les épaules. Si c'était sa façon de faire, après tout...

« Ok, taper des trucs faits pour ça et qui rendent pas les coups, c'est bien pour commencer, mais dans la vraie vie, ça se passe pas comme ça. En général, les gens - ou les Pokémon - se laissent pas spécialement faire et essaient de taper avant d'être tapé, et c'est normal. Instinct de survie, tout ça. »

L'espace d'un instant, le Pokémon Poissonboue fit l'inventaire de tout ce dont elle était potentiellement capable sous cette forme. Il fallait dire que son épée lui manquait un peu, quand même, mais elle restait affiliée à la terre, et elle avait gagné une maîtrise de l'eau pas si désagréable que ça, après tout. C'était d'ailleurs sans doute pour ça qu'elle avait pris cette apparence : ainsi, elle tenait à la fois du Duc, son père, et de Sifuru, sa mère. Qu'on le veuille ou non, on était toujours un peu le reflet de ses parents, quelque part ! Avec un sourire carnassier, le mentor d'un jour lança :

« Alors maintenant... On va se battre. »

Cette fois, les cellules de son corps étaient en ébullition. Le cœur de tout, ce pourquoi elle avait été élevée, c'était le combat, et elle était impatiente de tester ses nouveaux pouvoirs.

« Comme ça a pas l'air d'être ton truc, je vais pas y aller au max dès le début, mais fais gaffe, ça va vite s'emballer. C'est quand on lutte pour sa survie qu'on se découvre des forces insoupçonnées, il paraît. Alors... Tous les coups sont permis ! »

Pour illustrer ses dernières paroles, Abby se servit d'un Grincement pour déstabiliser Morrigan, avant de balancer un Pistolet à O droit sur elle. Lui laissant quelques instants pour rassembler ses esprits, elle se déplaça autour de la fille de la forêt et utilisa cette fois Vibraqua, sentant l'eau destinée à rendre confuse son adversaire vrombir en quittant sa gueule. D'un mouvement rapide, elle piocha ensuite dans la boue créée par les exercices précédents pour en jeter au visage de l'humaine, avec un angle sournois et pernicieux. De plus en plus à l'aise avec l'élément naturel du Pokémon dont elle avait pris l'apparence et les capacités, elle invoqua une vague, ses yeux luisant d'un bleu clair comme l'Océan alors qu'elle chevauchait sa création dans un Surf improvisé. Lorsqu'elle sauta de la vague pour la laisser partir vers Morrigan, elle se laissa tomber avec force, faisant trembler le sol dans un Séisme qui agita la clairière dans son ensemble. Si la fille se débrouillait bien face à tout ça... Son entraînement serait terminé, et Abby libérée de ses obligations, à tous les coups !

[Pour ce tour final, tu es autorisée à te servir de l'eau pour contrer les attaques d'Abby. Le but est plus de la toucher que d'éviter ses attaques, mais tout encaisser est fortement déconseillé ]

[Invité]

Enfin, elle annonce une pause et tu soupires de soulagement. Tu te sens faible, tes jambes tremblent et finalement, tu t’effondres les genoux dans l’eau. Jamais avant maintenant, tu avais autant abusé de ta maîtrise. Ton petit cœur bat si vite et si fort que la tête te tourne un peu et tu peines à écouter Abigaël. Toutefois, tu comprends les grandes lignes, évité d’exagérer les techniques différentes, toujours être pratique et efficace et parfois les surprendre si l'occasion se présente. Tu hoches la tête et tu prends de l’eau entre tes mains pour le lancé dans son visage. Tu passes tes mains mouillées sur ta nuque et tu soupires de plaisir.

La suite du discours attire davantage ton attention et tu oses les sourcils. Tu poses tes yeux sur les Pokémon boue et tu n’es pas sûre de bien comprendre. Tout en reprenant ton souffle, tu l’observes la femme faire différentes attaques Pokémon et en lien avec la terre. Toutefois, quand elle te sourit, tu frissonnes d’inconfort et tu te relèves doucement. Quelque chose dans l’aura et l’aptitude de la chevalière te pousse à la prendre au sérieux et surtout à faire attention.

« Combattre ? Toi et moi ? » Souffle-t-elle incertaine.

Le reste des paroles d’Aby te glisse sur le corps comme la pluie sur le dos d’un Couaneton. La panique enserre ton cœur et tu recules dans l’eau. Ton instinct te crie de prendre la fuite, que tu n’es pas de taille et pourtant tes jambes refuses de bouger.

« Tout permis ? »

Le rugissement que pousse Abigaël te secoue au plus profond de ton âme, mais le coup d’eau que tu reçois ensuite en pleins visage réveille quelque chose de profond chez toi. Tu comprends que tu devras te défendre, sinon tu te feras dévorés toute ronde. Sans te rendre compte, tu pousses un grognement primitif et tu chasses de ton visage le surplus d’eau. Ton regard s’illumine étrangement, donnant l’impression de virée au doré. Quand elle lance la première attaque, tu lèves un mur d’algue, laissant l’attaque s’écraser contre celui-ci. Pour la suivante, tu sautes sur le côté et tu dévies la boue avec des fouets algueuses. La boue t’éclabousse un peu et tu rugis de frustration, devenant hiératique dans tes mouvements et dans tes attaques.

Quelque chose, en toi semble changer et une nouvelle sensation s’ouvre. Sans pensée, plus loin, tu te concentres sur cette nouvelle ouverture. Tu sens quelque chose autour de toi, sous tes pieds et surtout devant toi. Tu réalises que cette nouvelle porte n’est nulle autre que l’eau qui se trouve tout autour de toi. Tu te sens extatique, comme si tu venais de devenir plus forte et tandis que la vague arrive sur toi, tu fends l’eau avec tes mains dans un grand mouvement. Tel moïse, tu ouvres les eaux devant toi. Dans un autre mouvement fluide de la main droite, tu retournes une partie de la vague vers Abigaël, la frappant de toute tes forces élémentale. Avec l’autre partie, tu viens t’entourer et te soulever, évitant ainsi le séisme qui avale la moitié de ta vague.

Quand tu reposes les pieds au sol, tu ne t’arrêtes pas là. Toujours sous l’effet, de l’adrénaline et cette étrange envie de combattre, tu viens créer avec le restant de l’eau plusieurs lances d’eau et tu les lances vers la grenouille géante. Tu pousses un cri de guerre et de l’étang vient de plusieurs lames d’eau qui commence à tourner autour de toi. Les yeux fous d’une malédiction ancestrale, tu attrapes ta lance et ton couteau et tu fonces vers elle. Que les lances d’eau touchant ou non sa cible, tu continues de la bombarder de projectiles de différentes grosseurs, ton but est de la submerger d’attaques et d’aller au corps-à-corps.

Tu as quand même l’intelligence de retourner la lance pour frapper avec le bâton. Tu vises principalement les jambes et le ventre. Usant de ta petite taille et de l’eau qui se trouve autour de toi, tu te faufiles agilement. Tu te sers de l’eau pour venir faire des mini clones de toi, essayant de déstabiliser ton ennemi.

[Abigaël d'Alma]

Visiblement, l'eau qu'elle avait reçue en pleine figure avait réveillé l'instinct de survie, primaire et bestial, de la fille de la forêt. Parfait ! Elles allaient enfin pouvoir s'amuser pour de bon.

Bien décidée à ne pas se laisser faire, Morrigan leva un mur d'algues contre lequel la Vibraqua vint mourir, arrachant un rire bref et narquois au Pokémon Poissonboue.

« C'est bien beau de te défendre, maintenant attaque-moi ! »

La boue n'étant apparemment pas du goût de son adversaire d'un jour, Abby ajouta :

« Bah quoi ? Il paraît que c'est bon pour la peau... »

La pique eut l'effet escompté : faisant appel à des pouvoirs nouveaux, Morrigan fendit en deux la vague et se servit de l'eau, sur lequel elle exerçait un contrôle encore imparfait, pour éviter le gros du Séisme. C'était l'heure de la contre-attaque ! Plus combative qu'avant, la Mizuhanienne qui s'ignorait balança des lances d'eau droit sur Abigaël, qui en prit deux en grognant, mais dévia le reste d'un revers de la patte. Quand son adversaire lui fonça dessus, lance et couteau en main, le Laggron invoqua un dôme solide pour s'Abriter le temps de changer de stratégie, puis utilisa Patience pour encaisser les assauts aquatiques, esquivant plus ou moins adroitement les coups portés avec le bois de la lance. Brusquement, elle relâcha l'énergie accumulée pour repousser Morrigan, avant d'asséner un coup de Marto-Poing à la terre qui les séparait pour mettre fin aux hostilités.

« Ok, par contre, si tu veux que je te montre des trucs à l'arme blanche, ça va pas être possible sans mon... »

Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase : une drôle de sensation parcourut son corps, et la Terrosienne se leva, son apparence changeant lentement à la manière d'un mirage qui se dissipe pour retrouver sa carrure humaine. Évidemment, elle avait sa claymore dans les mains...

« Sans mon épée, donc. Du coup, je vais pouvoir te faire voir quelques mouvements... Et ça sert à rien de te jeter comme ça dans la mêlée si t'as pas les bases. Tu vas juste te faire trouer le cuir, ce serait dommage. Regarde. »

Comme si elle maniait un simple jouet, la jeune femme effectua quelques mouvements fluides avec sa claymore, des mouvements puissants, mais parfaitement calculés.

« Déjà, tes armes sont plutôt légères comparées à la mienne, donc ça s'utilise pas tout à fait pareil, mais faut s'imaginer que ton arme, c'est comme ton bras, mais dangereux et tranchant. Ensuite, tu dois pas t'agiter dans tous les sens, parce que ça te fera brûler ton énergie dans le vide, et en plus ta défense va être un vrai gruyère troué et facile à passer. En gros, si tu fais n'importe quoi en essayant de toucher ton ennemi, tu vas juste lui donner l'occasion de te tuer. »

Pour se libérer les mains, la guerrière planta sa claymore dans le sol. Tirant ensuite un petit couteau de combat dissimulé dans sa botte, Abby fit quelques gestes précis pour donner à Morrigan une idée de l'attitude à adopter, notamment au niveau de la posture.

« Faut d'abord que t'apprennes à manier tes armes à la perfection avant de penser à affronter quelqu'un. Si tu connais pas bien ton corps et tes armes, tu seras facile à abattre, et je crois que la Florizarre, là-bas, elle serait pas trop d'accord. »

Avec un grognement d'approbation, la matriarche confirma les propos de l'humaine, qui se tourna ensuite de nouveau vers Morrigan.

« Après, pour tes pouvoirs élémentaux, vu que tu sais manier l'eau en plus des plantes aquatiques, ça va t'aider au combat. Mais pour ça, faut t'entraîner. Enfin, les armes, c'était du bonus, et c'était rapide, mais pour être bon, ça prend des années, alors t'as plus qu'à t'y mettre ! Si on se recroise, ici ou ailleurs, t'as intérêt à me montrer mieux que ça, hein ! »

Frappant doucement du pied pour appeler Dagda, elle le regarda arriver vers elle en trottinant. Il semblait ravi d'avoir passé du temps avec sa tribu, surtout en assistant à une démonstration de sa patronne !

« Bref, nous, on a fini. Sympa l'expérience en tout cas, je préfère être un Laggron qu'un énorme caillou sur pattes, c'est clair ! Allez, on y va. »

[Voilà ! Tu es donc officiellement Élémancienne, GG ^^ Je te laisse conclure si tu le souhaites et faire les demandes appropriées. À très vite en RP ]

[Invité]

Tout ce combat, même en pratique, semble réveiller chez toi un côté que tu n’aurais jamais crue possible. Il est vrai, que tu ne t’es jamais défendue ou attaquée à un ennemi féroce. Sans le savoir encore, tu sembles avoir hérité du côté plus sauvage de ton oncle Hergill. Tout en bougeant pour attaquer les points faibles de ton ennemi, tu sens une bête gronder en toi, rugissant d’une sauvagerie cachée qui te fait trembler de surprise et d’excitation en même temps. Tu te sens puissante et sans peur, tu crois presque que tu pourras réduire en miettes cette grenouille géante qui jouait avec toi… Du moins c’est la sensation que tu ressens jusqu’à ce qu’elle te donne une bonne taloche sur la gueule et t’envoie bouler plus loin.

Tu te redresses surprise et sonnée à la fois et tu observes tes armes que tu tiens en mains. Tu te souviens vaguement de les avoir prises en main. Toutefois, tes interrogations s’arrêtent quand elle te dit qu’elle va aussi t’apprendre à les manipuler. Un large sourire s’étire sur ton visage et tu hoches vivement la tête. Tout en te rapprochant, la femme change à nouveau d’apparence et elle retrouve celle, plus humaine que tu reconnais facilement. Cependant, tu commets l’erreur de lever les yeux sur son visage et tu sens immédiatement une peur primale s’en prendre à toi. Tandis que le visage d’Abigail se brouille pour laisser place à une horripilation personnalisée à son armure, tu essayes de rester calme.

Tu rationalises le tout et retiens tes jambes de vouloir prendre la fuite. Doucement, tu sens la présence de Skadi sur toi et elle apaise un peu ton esprit, te laissant la chance de souffler un peu. Tu hoches doucement la tête et tu fais plus attention à ne pas croiser son regard, voulant éviter de refaire une crise de panique extrême. L’heure qui suit est très intéressante pour toi. Si tu croyais avoir une base sur le maniement de ton couteau et ta lance, Abigael vient détruite toutes ses connaissances pour les remplacer par une base plus solide et facile. Tu prends ses conseils, changeant ta manière d’utiliser tes armes comme de simple bout d’acier pour qu’ils soient plus comme un membre supplémentaire, une allonge à ton propre corps comme te le répète souvent Abigael.

Après cette heure-ci, la demoiselle te montre davantage de mouvements, te faisant pratiquer certains mouvements à répétitions. Elle te conseille même de continuer à répéter ce mouvement quand tu es seule, te permettant ainsi de te familiariser et de le graver dans ton corps. Comme une bonne élève, tu avales toutes les paroles de ton mentor et tu mémorises le plus que le peu ton esprit. Après plus de deux heures d’entraînement à l’armement, elle donne enfin le signal de fin, te permettant de relaxer un peu.

Malgré le corps en sueur et l’épuisement de tes muscles, tu es heureuse et tu souris bête en repensant là à journée très productive que tu as eue. Maintenant, tu te dis que tu es enfin prête pour t’aventurer dans le monde extérieur. Avec toutes ces nouvelles connaissances, tu te sens plus à l’aise de le faire aussi. Tu te redresses et remercies chaleureusement la femme de métal qui s’éloigne avec Daga. Tu les salut doucement et te tourne vers ta mère adoptive, la grande matriarche Florizarre. Signe que la confiance coule dans tes veines, tu t’approches d’elle et lui annonce fermement :

« Moi être prête… Moi quitter… Pour vraie forêt. »

La Matriarche t’observe avec son regard et elle hoche finalement la tête d’un signe approbateur. Elle soulève une de ses lourdes lianes et vient doucement appuyer sur ton front. Avec tes mains, tu viens la prendre, la serrant doucement. Les autres enfants de la tribu se rapprochent et vous entourent, venant faire une formation ronde coller. Toi et Brigit restée là un instant, savourant le moment.

C’était un au revoir…

En dernier cadeau, avant de partir à l’aventure, elle finit par faire la même chose qu’avec Abigael et elle tape sur ton front. Tu recules un peu du à la force et tu sens une étrange sensation dans ton corps. Des milliers de frissons te parcourent et tu tombes finalement à la renverse, sous une nouvelle apparence. Tu t’émerveilles une instante cage au petit corps serpentin qui se termine en une queue de feuille.

« Va mon enfant, va découvrir le monde et ces merveilles. » Souffle la voix maternelle de la Florizarre.

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