[ Clos ] [Mission 2 ****] Mur d'acier [Privé Soriu/Miku/PNJ]

[Velusia Varam]

Une plaisanterie... C'est ce que pensa Velusia lorsqu'elle reçut son ordre. Non pas qu'elle trouvait dégradant pour un soldat de sa classe de s'occuper de monture, mais elle savait pertinemment qu'on lui avait en quelques sortes réservé cette tâche, tout autant qu'elle savait qui était l'auteur de cette machination. Mais un ordre était un ordre et la jeune femme s'exécuta et se prépara rapidement. Pour cette mission, qui ne consistait qu'en dressage d'animaux, la femme Chevalier opta pour sa tenue la plus légère, nul besoin de sortir l'une de ses plus imposante d'armure, d'autant plus s'il s'agissait de dresser des montures. Dresser des montures... Ce travail n'était pas pour elle, c'était certain, mais on ne lui avait pas demandé son avis. N'ayant pas d'autre choix que de suivre les ordres, Velusia sortit de ses appartements et se dirigea vers les grandes stabulations, spécialement construites pour les grandes montures et la Ptéra de la jeune femme comptait parmi les plus grandes avec ses cinq mètres quarante de haut et appela sa créature. Oui, les dragons étaient les créatures les plus difficiles à dresser, mais en posséder un faisait-il de Velusia Varam un dresseur de Pokémon ? Non, sa destinée était ailleurs... Elle était un officier supérieur, pas une gardienne de parc. Posséder Ptéra était une autre histoire et elle n'avait rien à voir avec ce à quoi elle se destinait. Non, combattre l'ennemi, défendre Nalcia, c'était cela sa carrière, son dévouement. Enfin... Ce n'était pas le genre à se plaindre et à protester, aussi, la Ptéra fut rapidement prête à partir, car Velusia ne prit pas la peine de lui passer les brides et la selle que les montures étaient censée porter, l'immense dragon n'avait pas besoin de tout cela, surtout pour une simple mission. Elles n'allaient pas affronter des armées, après tout, seulement inculquer un peu d'éducation à quelques Airmure. Les Airmure étaient des montures très appréciées, car certes ils étaient caractériels, mais leurs multiples résistances et leurs plumes de métal en faisaient des montures de guerre idéales.

Velusia ne plaça qu'une courroie de cuir autour de l'encolure du dragon et dès que celle-ci ouvrit ses huit mètres d'envergure et décolla du sol, faisant trembler la terre sur plusieurs centaines de mètres à la ronde, Velusia agrippa la courroie et d'un geste souple se hissa sur le dos de la créature. Le voyage serait court, la Tour du Vent n'était pas si éloignée d'Alfen à vol d'oiseau et bientôt la grande tour solitaire se détacha de l'horizon, perchée sur sa petite île. Le temps était radieux, du moins à Alfen, mais maintenant qu'elle se trouvait à la Tour du Vent, Velusia trouva qu'elle portait merveilleusement son nom, les vents se déchainaient, tournoyant dans tous les sens. Le vent agitait ordinairement les animaux et cela n'étonna pas Velusia finalement, que les dompteurs ne réussissent pas leur travail, les Airmure devaient être très agités et sur les nerfs si cela durait plusieurs jours. Attérrissant dans la cour, Velusia eut le loisir d'observer un peu la démonstration de vol que les dresseurs s'efforçaient de faire, mais rapidement le Airmure arracha les guides et piqua vers le sol, balança son long cou et fit passer son passager cul par-dessus tête. Une chance, l'oiseau ne volait pas haut et le cavalier n'eut pas grand-chose, si ce n'était une belle bosse sur le crâne. Velusia resta là un instant, se contentant d'observer en silence les tentatives infructueuses, les nombreuses chutes et les glapissements des Airmure. Qu'est-ce qui pouvait bien faire croire à son supérieur qu'elle pouvait dresser ne serait-ce qu'une seule de ses bêtes ? La Ptéra laissa échapper un grognement et replia ses ailes. Que pouvait faire la jeune femme... Son mentor était toujours persuadé de certaines de ses qualités, sans prendre en compte ses propres désirs, mais Velusia savait au fond qu'elle n'avait pas eu à dresser son dragon. Selon elle, l'animal avait un caractère particulier, elle n'était pas difficile, Velusia n'avait rien eu à faire... Avec cette mission, ferait-elle voler en éclat les croyances de son mentor, ou bien les siennes ?

S'impatientant, la Ptéra rugit, d'un cri caractéristique qui n'appartenait qu'à elle, un cri particulièrement aiguë et court, surprenant pour un animal de cette taille. Les Airmure et leurs dresseurs sursautèrent, ramenant enfin un peu de calme dans toute cette pagaille. Mais la jeune femme se posait une question, le nombre de futur monture était élevé, serait-elle donc seule à devoir les dresser ? Elle avait pourtant cru comprendre que cette mission n'était qu'une simple réponse à une requête qui avait été déposée en ville. Mais Velusia n'avait pas mal comprit et certaines d'elle, pensa que les autres personnes censée venir également ne tarderaient pas. En attendant, le maître des lieux se dirigeait vers elle...

« Chevalier Varam de Nalcia, affectée pour cette mission de… dressage. » Dit-elle, faisant le salut militaire de l’armée de Nalcia.

[Soriu Tiadramat]

Une mission ? Une nouvelle mission, n'est-ce pas ? On lui avait dit de se rendre là-bas, car ils avaient besoin d'un guerrier, même un apprenti, quelqu'un qui savait à peine se battre. La main sur son coeur, l'autre sur la garde de son arme, il prit une profonde respiration. C'était une nouvelle vie qui débutait, n'est-ce pas ? Il devait apprendre à se battre, réapprendre à se battre plutôt. Qu'est-ce que c'était drôle ... ou pathétique en un sens. Il ne savait pas du tout comment tout cela allait se passer mais qu'importe. Il était prêt. Juché sur Eoli, il s'était alors rendu à Nalcia, jusqu'à la tour du Vent. C'était là-bas que normalement une mission l'attendait d'après ce qu'il avait parfaitement compris. Rien n'était moins sûr mais bon. Atterrissant finalement après quelques heures de voyage, il laissa néanmoins Eoli hors de sa noigrume.

Pourquoi cela ? Tout simplement pour montrer qu'il avait un pokémon volant et que cela pouvait aider à la mission qu'on lui avait confié. Même s'il était de Mizuhan ... Il avait montré une certaine volonté à vouloir aider Nalcia. C'était une façon d'apparaître dans ce monde ... d'y retrouver une place. Mais est-ce que cette place lui était réservée ? Il allait finir par le savoir. Il avait décidé de ne pas apparaître dans les cieux, tel un chef, tel un seigneur, juste de marcher, accompagné de son oiseau, de sa belle Altaria. Avec douceur, il caressa le bec de la créature, Eoli se laissant faire tendrement. Finalement, ils arrivèrent jusqu'au lieu de la mission. Ah oui, quand même ? Une ferme à Airmure. Tiens ? La femme accompagnée d'un Ptéra, ça lui rappelait quelque chose ... ou quelqu'un mais il n'était pas sûr que ça soit totalement le cas. Il vint se présenter lorsque la femme avait déjà terminé ses paroles, disant doucement :

"Je me présente, je me nomme Soriu Tiadramat. Enchanté de tous vous connaître. J'ai vu votre annonce au sujet d'un problème de dressage. Possédant une pokémon aérienne et des notions de psychisme, je pense pouvoir les mettre au service pour comprendre comment réussir à dompter ces Airmures et donc les dresser pour qu'ils deviennent de futures montures pour Nalcia ou des particuliers."

C'était un discours aussi simple et bateau que cela ... Rien d'autre. Il n'allait pas envisager de grandes choses alors qu'il ne savait même pas s'il allait être pris. Bien entendu, avec ses connaissances psychiques et peu à peu son corps qui s'adaptait à l'exercice, il pouvait espérer que tout allait se passer mieux ... mais bon, rien n'était moins sûr et il valait mieux pour chacun et chacune de faire son maximum. Une mission sans elle ... n'est-ce pas ? D'ailleurs, cette femme, il avait l'impression de l'avoir déjà connue mais il n'arrivait pas à savoir où. Il n'avait pas pu entendre son nom, étant arrivé trop tard mais ça ne faisait rien. Si les souvenirs revenaient, il le saurait alors.

[Vous avez de la chance, normalement, Soriu n'a pas encore Cryptero ici. :D Je commence doucement !]

[Miku Hatsune]

« Avant de rentrer au Temple, Miku, j’aimerais que tu ailles aider des gens à la Tour du Vent. »

Et voilà comment la pauvre jeune fille, à peine sortie de deux épreuves successives, se retrouvait sur le chemin de l’île un peu à l’écart de Nalcia, au nord. Elle avait à peine eu le temps de souffler un peu après son évaluation de Ramasseur, en dormant à la belle étoile, dans l’oasis du désert de Flamen… Et elle était déjà sur autre chose. Quand, au petit matin, l’étrange oiseau qui servait à la fois de monture à Miku et d’intermédiaire à son maître s’était mis à briller doucement, les yeux teintés d’une lueur rosée, la Nalcienne avait eu du mal à retenir un « quoi, encore ? » agacé. Le Xatu bariolé avait ensuite transmis le message du doyen, et l’apprentie prêtresse, docile, n’avait eu d’autre choix que d’obéir, après avoir pris, tout de même, un repas et un bain. Bon, au moins, l’oiseau de malheur tenait chaud, la nuit… Mais la jeune fille se serait bien passée d’un tel réveil. En soupirant, elle avait enfourché le Pokémon du doyen, tout en se promettant de faire part de son mécontentement à son maître, à défaut de pouvoir échapper à son joug…

Le vol vers Tarouga, première (et sans doute seule) ville portuaire sur sa route, fut plutôt long et éprouvant, notamment parce que la majeure partie du voyage se déroula dans le désert. Mais enfin, la ville des pirates fut en vue, et l’apprentie du Temple mit pied à terre avec plaisir. Ignorant les regards plus ou moins décents et pervers qui se posèrent sur elle, elle fila se renseigner auprès des autorités compétentes, et obtint l’information qu’elle cherchait. La traversée de Tarouga fut plutôt difficile, et l’adolescente dut jouer des coudes (et de sa maîtrise du vent) pour se frayer un chemin parmi les roublards et autres fripouilles qui circulaient en masse compacte dans les lieux. Après son petit marathon parsemé d’obstacles, elle vit le bateau sur lequel elle devait embarquer et, soulagée, donna son ticket au personnel devant le pont, avant de se précipiter pour se mettre dans la pièce à l’écart qu’on lui avait attribuée. Elle s’étala alors sur le lit de fortune, les bras en croix, non sans lâcher un grand soupir. Mais qu’est-ce que son maître avait derrière la tête, pour l’envoyer là-bas ? Elle songeait qu’en plus, elle n’avait pas d’informations sur la mission qu’elle devait accomplir lorsqu’elle entendit une voix d’homme, forte et goguenarde, résonner de l’autre côté de la paroi de sa minuscule chambre. Elle pâlit ensuite en écoutant le contenu de ses paroles… Des montures à mater ? Bon sang… Ce n’était vraiment pas un boulot pour elle… Totalement découragée, bercée par le roulis de l’embarcation, elle s’endormit, épuisée par tout ce qu’elle avait fait jusqu’ici.

Elle fut tirée de sa torpeur par l’arrêt du bateau, qui faisait escale. Cela ne pouvait signifier qu’une chose : elle était arrivée à la Tour du Vent. Rassemblant rapidement ses affaires, Miku sortit rapidement de la pièce, puis du bateau, en remerciant l’équipage (ce qui ne manqua pas de surprendre ses membres). Après avoir inspiré une grande goulée d’air frais, elle se dirigea vers l’immense bâtiment, puis s’immobilisa dans l’espèce de cour devant la Tour. Elle leva alors les yeux, et se mordit la lèvre lorsqu’une pauvre femme, juchée sur le dos d’un Airmure déchaîné, se fit tout simplement expulser par la bête en furie. Aussitôt, Miku déposa son sac à ses pieds, puis tendit les bras vers le ciel, implorant les courants aériens de venir en aide à la cavalière désarçonnée. Une brise douce vint la cueillir au vol, avant de la déposer lentement sur le sol sablonneux, et la dame remercia Miku pour son intervention. Après un sourire, la Nalcienne se tourna vers la femme qui se trouvait non loin de là, à côté d’un énorme ptérodactyle, ainsi que vers le jeune homme à l’œil meurtri, qui avait un Pokémon ressemblant à une version « améliorée » de Nebula.

« Bonjour… Je suis Miku, apprentie au Temple de l’Air Boréal. J’ai appris que les gens ici avaient des problèmes avec des montures volantes… Je peux guérir des blessures, et j’ai la capacité de dresser des murs physiques et mentaux contre les agressions extérieures. Ah, et puis, je possède aussi un arc, dont je sais me servir… Mais j’espère n’avoir à blesser personne. Enchantée ! »

L’adolescente s’inclina, puis s’approcha timidement de l’Altaria, curieuse de voir de plus près ce qui serait peut-être la forme future de son oiseau aux ailes de coton. Pour le Ptéra, elle n’osa pas aller vers lui, sans doute un peu intimidée par la créature, mais pas apeurée pour autant. En silence, elle attendit que quelqu’un veuille bien leur donner les consignes à suivre pour mener à bien la tâche dont ils avaient bien voulu s’occuper, volontairement… Ou pas.

[PNJ]

Le maître des oiseaux arriva en voyant les volontaires pour la mission. Il avait l'air bourru, mais il était débordé et le clan de montures récalcitrantes qu'il avait devenait nuisible pour les autres Pokémon et les apprentis. Dans un enclos, des apprentis s'entraînaient avec des Airmure plutôt dociles. Cependant, l'homme de guerre devait leur réserver autre chose.

« Bonjour, moi c'est Glaedr. Je suis ravi que vous soyez venu et d'avoir un coup de main de personnes expérimentées. J'espère que vous serez prêts, et que vous n'avez pas peur des chutes. Suivez-moi. »

Il les entraîna dans une arène gigantesque. Il n'y avait pas accès au ciel, pour éviter que les Pokémon non dressés ne puissent se sauver. Dans le fond, il y avait plusieurs portes, où les Pokémon semblait s'acharner. Le vieil homme réfléchit rapidement.

« Velusia, vous prendrez le Pokémon de gauche, Miku celui du milieu, Soriu celui de droite. Nous allons les maintenir au sol pour que vous puissiez monter dessus, mais après on les lâchera, et ça sera à vous de vous débrouiller avec. Vous êtes prêts. »

Il fit signe à des apprentis d'ouvrir les portes. De celle de gauche surgit un Hélédelle fou furieux, qui battait des ailes avec hargne pour essayer de décoller. Du milieu sortit un Yanmega d'apparence calme, plus réfléchi que les autres, mais dont les mouvements d'yeux et de mandibules ne laissaient rien présager de bon quant au sadisme qu'il pourrait développer une fois libéré. De la porte de droite, un puissant Dracaufeu se fit voir, menaçant de mordre et de griffer les pauvres jeunes gens qui le tenait au sol. Une fois que les cavaliers se furent hissé sur leur monture respective, les apprentis les relâchèrent. Ils décollèrent à une vitesse fulgurante, et commencèrent déjà à s'agiter, menaçant de jeter à terre leurs cavaliers.

« Restez bien en selle ! Calmez-les ! Et faites attention, ils n'auront pas de scrupules à s'attaquer entre eux ! »

–-------------
Bien bien, alors pour résumer :

- Velusia tu chevauches un Hélédelle, Pokémon rapide et agile dans ses déplacements
- Soriu tu as un Dracaufeu, quelque chose de puissant et d'agressif
- Miku, tu as un Yanméga un brin sadique et véloce.

Les Pokémon peuvent s'attaquer entre eux, il faut donc chercher à les maîtriser impérativement. Vous aurez deux post pour le faire, je vous préviens un peu en avance du coup, pour que vous puissiez correctement gérer vos actions. Bonne chance !

[Velusia Varam]

Velusia et la Ptéra tournèrent la tête quand elles sentirent l'approche de l'Altaria, d'un seul et même mouvement et leur instinct ne les y trompèrent pas, puisqu'une poignée de secondes plus tard, la bête se montra. La jeune femme avait une excellente mémoire et reconnut immédiatement Soriu, dont elle se rappelait qu'il était, par le passé en tout cas, accompagné d'un Gardevoir passablement insupportable et qu'il n'était lui-même qu'autre chose qu'un gamin qui croyait tout savoir, mais ne comprenait pas grand-chose. C'était tout ce qu'il résumait de leur dernière rencontre, il y avait de cela deux ans, lors d'une mission de protection d'un convoi de marchandises de Terros. Mais d'après le long et inutile discours qu'il fit, lui ne se rappelait pas d'elle, ce qui n'avait à vrai dire, aucune importance. Á l'époque, la Ptéra n'était qu'un oeuf caché dans les habits de la Guerrière qu'elle était alors, aujourd'hui la bête accompagnait le Chevalier qu'elle était devenue. Dans tous les cas, si ces gens avaient besoin d'un dresseur, Velusia aurait préféré qu'on ne le lui demande pas : elle n'était pas dresseuse. La seconde suivante, un Xatu fit son apparition, portant une jeune fille sur lui. Velusia n'avait peut-être qu'un oeil de valide pour l'instant, mais sa vue n'en demeurait pas moins excellente. La petite se présenta et Velusia la salua d'un signe de tête, répétant ce qu'elle avait déjà dit aux autres, son titre et être au service de la nation. Il n'y avait pas grand-chose de plus à dire, ils ne se connaissaient pas et ils étaient en mission déclenchant immédiatement chez Velusia l'instinct professionnel, si l'on pouvait dire et puis, elle n'était pas très loquace non plus. Alors que Miku fut intéressée par l'Altaria, la Ptéra ne la quitta pas de ses yeux reptiliens, il était vrai que comparé à l'autre dragon, elle était gigantesque, cinq mètres quarante de haut environ, de quoi refroidir n'importe qui. Mais la créature n'était pas agressive et ne fit rien de plus, trop bien dressée pour désobéir à Velusia et aller vers Miku en se laissant aller par la curiosité. Aucune différence pour Velusia, même si par préférence elle aimait travailler avec les gens de son pays.

Vint enfin la personne qui avait lancé son appel à l'aide, un homme au caractère certainement affirmé, mais qui n'en faisait pas moins du bon travail, Velusia le devinait et sans avoir une certaine notoriété, les montures qui étaient entraînées ici étaient de bonne qualité. Les Airmures semblaient s'être calmés et Glaedr les emmena ailleurs. Expérimentée, si on voulait... Velusia savait très bien ce que son supérieur avait dans la tête, mais elle ne s'était jamais considérée comme un dresseur, malgré la possession de son dragon. Ils furent entraînés dans une arène close et suivant en silence l'air sérieux, le regard de Velusia s'arrêta immédiatement sur le Dracaufeu. Bah tiens. Un dragon rien que ça, tout le monde savait que les dragons, en particulier certains, étaient très agressifs et difficiles à dresser, ce n'était pas comme dresser un gentil petit chien. Plus d'un dresseur expérimenté s'était cassé les dents sur un dragon et ils provoquaient la panique sur les champs de bataille, ce n'était pas pour rien... Pourquoi n'avait-il pas fait appel à Peter pour celui là ? Pour les deux autres... Mais le vieil homme ne semblait pas être de mèche avec son mentor, ce qui était plutôt une bonne chose selon son point de vue, car Velusia hérita de l'Heledelle semblant particulièrement farouche, tandis que Miku eut l'insecte et Soriu, le dragon. Avoir un Altaria ne serait pas un avantage, car ces dragons là n'étaient pas réputés pour êtres difficiles... Elle espérait pour lui qu'il ne partait pas trop sûr de lui. La Ptéra avait suivi sa maitresse et ne bougea pas de sa place initiale. Mais voir Velusia se diriger vers cette espèce de pigeon et attraper les guides la fit grogner : depuis qu'elle était capable de la monter jamais Velusia n'avait choisi une autre monture. Velusia s'approcha avec douceur de l'Heledelle, se disant que déjà l'approche que le vieil homme leur offrait était fausse. Aucun d'eux n'avait eu le temps de faire connaissance avec leur Pokémon respectif, ce qui était essentiel. Aussi, Velusia ne monta t-elle pas tout de suite sa créature.

Espérer les calmer en leur offrant des inconnus qui se jetteraient sur leur dos, il y avait de quoi faire sourire n'importe qui, ce serait tout le contraire qui se passerait, Velusia en était certaine. Non à la place, Velusia préférait approcher l'animal en respectant les distances et voir si déjà, le Heledelle oserait l'attaquer ou pas. La jeune femme était comme à son habitude extrêmement calme et silencieuse, posant son seul oeil de disponible sur l'oiseau et essayant de capter son regard. Que pouvait-il bien le mettre dans cet état ? Avait-il été capturé trop brutalement ? Séparé d'une femelle ou simplement privé de sa liberté ? Le Heledelle semblait jeter un regard assassin sur tous ceux qui se trouvaient là, mais Velusia ne se laissait pas impressionner. La femme Chevalier tendit la main vers l'oiseau et la posa sur son cou, lissant les plumes, tout en se rapprochant de côté. Une approche trop directe était toujours un signe de prédation, tandis que les approches détournées étaient perçues autrement. Á voix basse, ne parlant presque que pour elle-même, Velusia demanda simplement à la créature de se calmer, elle savait d'expérience que la voix humaine faisait souvent peur aux animaux et que souvent, parler à voix basse suffisait à dédramatiser les choses. De même, Velusia faisait baisser la pression, en adoptant une attitude qui encourageait l'animal à se calmer. C'était simple, plus on faisait de grands gestes et plus on se grandissait et élevait la voix, plus la pression était grande. C'était une question d'attitude, mais pas que, il y avait aussi les intentions et l'énergie dégagée. Velusia connaissait tout cela. S'enfermant dans le silence, la jeune femme était rentrée dans la bulle de l'Heledelle, s'approchant avec une autorité naturelle, sans forcer le passage et attendant un long moment avant de se mettre en selle. Les mêmes principes avaient été appliquées à la Ptéra et son dressage s'était passé sans heurt, elle qui pourtant avait une sacrée caboche. Une fois en selle, l'oiseau prit de la hauteur. Sur son dos, Velusia retrouva presque la même vitesse dont était capable sa Ptéra, quant à l'agilité, l'oiseau était naturellement moins massif, mais dans tous les cas, côté rodéo, Velusia avait eu de l'entrainement avec son dragon, alors même si l'oiseau commençait à bouger, Velusia ne changea rien à ce qu'elle avait commencé et se contenta d'une mise en avant pour canaliser les débordements, elle n'était pas pressée et prenait son temps, la créature devait le sentir.

(J'aurais souhaité prendre plus de temps, mais nous sommes limités à deux posts ;) )

[Soriu Tiadramat]

"Humpf ... L'animosité de certaines se lit sur leurs visages.'se murmura doucement Soriu.

Ce qui était bien dommage en un sens. M'enfin bon, le mieux serait de ne pas s'intéresser à ce genre de personnes. Le fait d'avoir une certaine prestance rendait bouffi d'orgueil certaines personnes qui ne valaient vraiment pas du tout la peine à ce sujet. Il devait plutôt se concentrer sur sa propre mission. On ne lui avait pas demander de faire ami avec les autres personnes choisies pour la mission, pas du tout même. Bon, peut-être que la seconde fille ... semblait plus jeune et agréable. Il fallait dire qu'elle donnait l'impression d'être rentrée dans l'âge adulte, ce qui était quelque chose ... de plaisant et triste. C'était à partir de ce moment que la pureté des gens se brisait. Bon, il devait essayer de réussir sa mission ... pour Elena maintenant qu'elle n'était plus là. Bon, cette mission était une mission de domptage, ça devait être simple normalement.

Enfin, ça aurait pu l'être, n'est-ce pas ? Mais il fallait bien que quelque chose cloche. Et ce quelque chose fut tout simplement la créature qu'on venait de lui confier. Dracaufeu. Rien que ça. Il regarda brièvement quels autres pokémon étaient pour les deux femmes et il poussa un petit soupir. Cela allait être un peu divertissant en un sens. Il émit un sourire, grimpant sur le Dracaufeu que quatre apprentis maintenaient au sol. Ils pouvaient le lâcher et humpf ! C'était beaucoup plus rapide qu'avec l'Altaria. Malheureusement pour le Dracaufeu qui fit aussitôt un looping sur lui-même pour le faire tomber, le jeune homme s'était tout simplement accroché avec facilité. Tenant la monture à une main, il passa l'autre dans ses cheveux blancs avant de la poser sur son unique oeil valide. Vélusia, de son côté, avait décidé une méthode douce. C'était ... bizarre, surtout qu'il sentait que ce n'était pas habituel chez elle. Tiens, il commençait un peu à se rappeler d'elle.

"DRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !"

Voilà que le Dracaufeu continuait de s'énerver et de s'enrager, cherchant à ouvrir la bouche pour cracher des flammes mais celle-ci se refermant aussitôt, l'oeil de Soriu étant devenu rose. Comprenant quelque chose clochait et l'empêchait d'évacuer sa rage, le pokémon ne mit guère de temps à savoir que cela provenait de Soriu. Il en avait assez de ce fichu être humain qui pensait pouvoir le dompter, le dresser ! Il n'était pas une vulgaire monture ! Il était un puissant pokémon lié à la famille des dragons ! PAS UNE BËTE ! Décidant de se déplacer vers les cieux et le plafond, il se retourna subitement, cherchant alors à écraser le jeune homme contre le plafond. Un craquement se fit entendre, une légère fissure alors que le Dracaufeu souriait intérieurement. Avec ça, l'être humain n'allait pas s'en sortir et ...

"C'est ... ingénieux en un sens, vraiment ... très ingénieux même. Je ne m'attendais pas à ça. Est-ce que nous pouvons converser ?"

Cela avait été dit tout simplement dans le crâne de la créature. Surprise et choquée, la créature s'immobilisa quelques secondes dans les airs avant de bloquer toutes les issues de ses pensées, empêchant alors toute communication avec cette personne. Il en était hors de question ! HORS DE QUESTION QU'IL SE LAISSE FAIRE ! Sa queue au bout enflammé tenta de le frapper et il sentit même arriver à toucher quelque chose ... mais ce n'était pas matériel ? Son visage se tourna vers Soriu, celui-ci ayant une très légère brûlure au dos, à contrario de ce qu'il aurait pu avoir normalement. Son corps ... Ses bras étaient bien visibles ... mais le reste semblait translucide. C'é... C'était quoi le monstre qui était sur son dos ?!

Soriu resta imperméable à l'inquiétude du Dracaufeu, celui-ci étant maintenant comme pris de folie, cherchant par tous les moyens à se débarrasser de son cavalier. Pour ceux qui étaient encore au sol, on pouvait croire que Soriu en bavait énormément, que le Dracaufeu était enragé mais c'était plutôt le contraire. Comme apeurée, elle espérait réussir à faire lâcher prise à Soriu et ensuite à le tuer si cela s'avérait nécessaire. C'était normal et logique en un sens. Personne n'aimerait que quelqu'un puisse lire dans vos pensées ... voire même discuter avec vous sans ouvrir la bouche. Alors pour un pokémon à moitié encore sauvage, c'était une chose plus qu'effrayante.

Juché sur lui, Soriu se concentrait pour garder ses pouvoirs psychiques et spectraux intacts. Le pokémon allait bien finir par s’épuiser et abaisser ses défenses au bout d'un moment. Le souci, c'est qu'il fallait voir qui allait être celui qui se fatiguerait en premier : lui mentalement ou alors le Dracaufeu physiquement ? Même si le mental venait à flancher, il aurait alors la possibilité de dresser la créature physiquement mais il n'avait pas encore la carrure pour ça contrairement aux deux autres personnes qui semblaient bien plus entraînées que lui sur ce domaine. Lorsque le Dracaufeu en aura assez de bouger dans tous les sens alors il sera peut-être possible de converser avec lui ... et de discuter ... pour permettre de comprendre ce qui clochait mais aussi d'arranger le tout.

[Pas fini aussi de mon côté par respect pour les deux posts. :)
Soriu sera surement fatigué mentalement à la fin du second]

[Miku Hatsune]

« Become a dragonfly… »

Il était clair que l’ambiance n’était pas spécialement bonne, tout particulièrement entre Velusia et Soriu, la première semblant plutôt écœurée par le second, le second ne se gênant pas pour faire un commentaire sur l’attitude présumée de la première… Mais où était-elle tombée, cette fois ? En temps normal, l’adolescente aurait tenté d’arranger les choses, mais elle était plutôt lasse de tout ce que le doyen lui avait imposé, notamment ses deux dernières épreuves, et surtout, elle était quelque peu inquiète de savoir ce que les gens, ici, allaient lui demander de faire. En soupirant, Miku se tourna vers le « client », préférant se concentrer sur les choses qui en valaient la peine.

L’homme avait l’air un peu « brut », mais l’apprentie prêtresse l’apprécia tout de suite, devinant un grand cœur sous une apparence plutôt agressive. En silence, elle écouta les instructions, puis dirigea son regard vers les grandes portes dans le fond de l’immense salle couverte dans laquelle ils avaient pénétré. Lorsque les trois montures en devenir (ou pas, d’ailleurs, s’ils échouaient) surgirent, la jeune fille blêmit.

Le Pokémon attribué à Velusia était un oiseau assez grand, fin et élancé, aux couleurs à la fois vives et sombres. Il aurait pu être très élégant s’il n’avait pas été déchaîné, en battant des ailes avec vigueur. Celui-ci était pour le Chevalier, donc… Soriu, lui, était en charge d’un énorme saurien à la queue aussi enflammée que son caractère, passablement exécrable, puisqu’il cherchait à mordre et à griffer à peu près tout ce qui passait à portée de ses pattes. Quant à elle… Elle avait hérité d’une espèce de libellule géante, aux étranges yeux rouges et composés, au corps vert foncé et d’un calme… Olympien. Laissant ses camarades se débrouiller avec leurs créatures respectives, Miku s’approcha avec lenteur du Yanméga, qui faisait bouger ses étranges organes visuels dans tous les sens, peut-être pour surveiller les lieux et les gens aux alentours. Mais le plus inquiétant, c’était sans doute ses mandibules, qui claquaient rapidement, presque nerveusement, et qui produisaient un petit bruit métallique assez dérangeant. Outre l’aspect plutôt… Repoussant de l’insecte, quelque chose clochait avec lui. En restant à bonne distance, la Nalcienne murmura :

« Moi, c’est Miku. Je ne suis pas là pour te faire du mal… D’accord ? Tu veux bien… Me laisser monter ? »

Après avoir déposé son sac pour le confier à Glaedr, tout en gardant ses Balls avec elle, l’apprentie du Temple contourna le Pokémon pour l’aborder par le côté, sentant néanmoins le regard panoramique de la bête suivre chacun de ses mouvements. Finalement, elle se hissa sur le dos du Yanméga, avec précaution, juste derrière ses ailes membraneuses, puis agrippa avec force le premier pic dorsal qui était à sa portée. Le Pokémon ne dit rien, mais il se raidit, ne présageant rien de bon pour sa cavalière, et lorsque les hommes qui le retenaient le lâchèrent enfin, il s’éleva si vite que Miku eut l’impression d’être « arrachée » en avant, tout en laissant son cœur battant derrière elle. Après quelques mouvements brefs et transversaux, la libellule se plaça en vol stationnaire, apparemment immobile… Mais l’adolescente retint à peine un cri de douleur lorsqu’elle sentit une sorte de dard s’enfoncer dans son dos, au niveau de l’omoplate droite. Eh bien, ça commençait fort, et mal, surtout. Sans laisser le temps à l’humaine juchée sur son dos de reprendre un peu ses esprits, la libellule, en quelques vrombissements d’aile, se retrouva à portée des montures de Velusia et de Soriu, et elle généra une onde fortement désagréable et capable de plonger dans la confusion les êtres capables de capter la fréquence dans laquelle elle se trouvait. Miku, sans avoir la possibilité de vérifier si ses camarades – ou plutôt leurs Pokémon temporaires – avaient été touchés, fut de nouveau forcée de s’agripper de toutes ses forces à l’éperon dorsal du Yanméga, ce dernier étant reparti pour se déplacer dans tous les sens, y compris les plus incongrus… La mission promettait d’être une partie de plaisir. Vraiment.

[Voilààààà, me tapez paaaas ! xD Je vous laisse décider si vos montures sont touchées ou pas par l’Ultrason, et de mon côté, la libellule hideuse va lui en faire voir de toutes les couleurs, à ma petite prêtresse… xD]

[Velusia Varam]

L’animosité dont parlait Soriu ne venait certainement pas de Velusia, car la femme Chevalier avait toujours été courtoise et fidèle à elle-même, ne se considérant guère que comme un soldat parmi des milliers d’autres, jamais elle ne se serait permise de montrer et de faire influer son avis sur son comportement en mission : ses sentiments propres n’avaient aucune importance, elle n’avait pas à paraître quelque chose, on lui demandait seulement d’accomplir cette mission et d’offrir à Nalcia de puissantes montures et c’est tout ce qu’elle ferait. En d’autres termes, Velusia était impassible, ce qu’elle pensait de telle ou telle chose n’était pas important, vraiment pas. En revanche, les stagiaires avaient peut-être de quoi se sentir vexés, de voir venir des étrangers qui eux ne travaillaient pas ici, de débarquer et de prendre « leur » monture par d’autre. Oui sans doute. Quant à parler d’écœurement, c’était peut-être un peu fort pensé non ? Mais Velusia ne prêta pas plus d'attention que cela aux stagiaires, si son mentor l'avait envoyée ici, il n'y avait aucune raison pour qu'elle n'échoue et c'était bien de cela dont elle avait peur. D'un côté, elle ne pouvait échouer, d'un autre... Elle ne pouvait réussir, car alors, la femme Chevalier donnerait raison à son supérieur. Mais elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait pas déshonorer son nom. L'Heledelle sembla se calmer, mais ce ne fut que passager, car lorsque les deux autres montures furent enfourchées, le chaos s'abattit dans l'arène, malgré les distances respectueuses qu'avait prit la jeune femme. Soriu ne maîtrisait pas du tout le dragon, pas plus que Miku ne s'en sortait avec son insecte, lequel s'était élancé en l'air avec une sauvagerie qui désarçonna pratiquement sa cavalière. Malheureusement, c'était tout à fait le genre d'ambiance électrique qui était contagieuse et incitait les montures à suivre le même mouvement. L'Heledelle eut la même idée et se lança dans une série de piqués et de remontées en chandelle, mais c'était sans compter sur l'équilibre que Velusia avait acquise sur la Ptéra, qui adorait ce genre de facétie une fois lancée dans les cieux. Velusia tint bon et lança la monture en avant, lui faisant perdre la force de faire des bonds, tout cela aurait pu être très bien, mais hélas, la jeune fille était déjà débordée par le Yanméga, qui commença à attaquer ses voisins.

L'Hirondelle voleta de travers un moment, fonçant droit dans le Dracaufeu, passant par-dessous pour se retourner et envoyer un Lame d'Air, Velusia lui fit faire une embardée, qui la précipita cette fois droit vers le Yanméga qui lui faisait face et que l'oiseau chargea dans un Aeropiqué. Á ne pas s'y tromper, la monture de Velusia volait en pleine confusion, il n'y avait pas grand-chose à faire, mais il y avait plusieurs vies en jeu. Tenant fermement les guides, Velusia croisa le regard de son dragon, toujours au sol, mais attentive à la moindre réaction. Elle comprit. La bête se redressa et rugit à plein poumon, un hurlement à donner froid dans le dos. Á la fois surpris et confus, L'Heledelle fonça droit dans un mur et se cogna sur tout un côté. Il en fut de même pour Velusia. Légèrement assommé, le Pokémon resta un moment sur place en perdant de l'altitude, mais se vit encouragé par Velusia qui le faisait avancer, le maintenant dans une certaine allure. Ne pas retenir sa monture avait eu au moins le bénéfice de lui faire perdre le fil, il reprenait conscience, pour ainsi dire, mais ne semblait plus confus. Le choc l'avait en quelque sorte soigné, parfois, il ne fallait que ça. Velusia ne se faisait pas d'illusion, la force ne servait à rien sur des créatures physiquement plus puissante, tenter et croire en sa réussite avec ce moyen-là n'était qu'une illusion, aucun humain ne pouvait gagner par la force, elle le savait très bien et ne tentait absolument pas de le faire, tout autant qu'elle essayait de ne pas braquer la bête, mais voir ses congénères Pokémon se débattre semblait le ranger de leur côté. Mais cette créature comprenait-elle vraiment ce qui lui arrivait ? Certaine créature n'aimaient pas être montées, parfois par incompréhension, parfois par fierté. Se sentait-il humilié de devenir une monture ? Cela rappelait à Velusia des gens, les civils particulièrement, qui ne comprenaient rien à la vie de soldats, qui pensaient que recevoir des ordres, plus ou moins bien formulé et d'y obéir, sans les discuter était humiliant. Jamais Velusia ne l'avait ressenti comme telle et l'idée lui vint de faire partager son expérience, tout comme elle l'avait expliqué à son dragon, même si cette dernière était née dans ce monde et n'avait eu qu'à assimiler les choses petits à petits et pas d'une traite. Oui peut-être pouvait-elle l'essayer. Qu'y perdrait-elle de toute façon ?

« Nous avons beaucoup plus en commun que nous en avons l'air, dit Velusia dans un moment d'accalmie, devenir une monture ou un soldat, c'est à peu près la même chose, nous devons nous plier à un supérieur hiérarchique et exécuter les ordres sans les discuter. Ceux qui ne comprennent pas trouvent cela humiliant. Mais devenir un soldat est tout ce qu'il y a de plus honorable, car dès lors tu contribues à servir et protéger les tiens. Sans l'armée, le peuple ne pourrait se défendre et souffrirait bien plus qu'il ne le pense, des guerres et des conflits. Protéger le peuple et le pays, au service de la paix, on ne peut recevoir plus d'honneur qu'une nation qui compte sur notre armée et s'en remet à chacun des soldats qui la compose. C'est la même chose pour les montures, qu'ils soient à la disposition des soldats ou le partenaire particulier d'un Chevalier, il n'irait guère loin sans elle. Il y a bien des victoires que nous devons à nos Pokémon. » Ce n’était pas la première fois que Velusia s’adressait à un Pokémon de la sorte et ce ne serait certainement pas la dernière. Elle ne cherchait pas la bataille, mais parfois elle devait aller au front, c’était là son rôle. De même qu’il avait été le rôle de ses anciens Pokémon. Sans eux, elle savait que non seulement elle n’aurait plus été de ce monde, mais que le village perdu de Mizuhan aurait été ravagé.

[Soriu Tiadramat]

Bon, s'il comprenait, les deux autres pokémon étaient en train d'agresser les autres sans même se soucier des personnes qui étaient sur eux. Ca n'annonçait que du bon visiblement. Soriu poussa un profond soupir avant d'émettre un gémissement de douleur. Un ultrason, n'est-ce pas ? Il posa une main sur son crâne, gardant néanmoins l'équilibre. Ce genre de migraine ne durerait pas très longtemps à cause de ses capacités en tant que maître de l'esprit. Le souci, c'est que ça ne changeait rien au fait que le pokémon sur lequel il était juché allait avoir une migraine. Rapidement, il lui donna une petite "claque" mentale, le réveillant de cet ultrason alors que le Dracaufeu secouait la tête.

Qu'est-ce que l'humain venait de faire ? Il avait été un peu perdu pendant quelques secondes mais ça allait mieux maintenant. Cet humain espérait quoi ? Qu'il allait lui faire confiance ? Même pas en rêve ! Pas du tout ! Il ne fallait pas rêver ! Ce genre de choses était absurde, complètement absurde ! IL ALLAIT LUI ... AH ! C'était quoi cette lame d'air ?! Voilà que l'Héledelle décidait AUSSI de lui en faire baver ?! Il voulut esquiver l'attaque mais c'était déjà trop tard pour lui. Il devait se préparer au choc et ensuite serrer les dents car ça allait ... qu'est-ce que ? Son corps fit une demi-pirouette alors qu'il n'en avait pas le contrôle. La lame d'air vint s'abattre sur le dos de Soriu, lui arrachant un cri de douleur avant de redonner le contrôle de son corps au Dracaufeu.

Celui-ci s'immobilisa dans les airs, parcouru par différentes émotions. Qu'est-ce qui lui prenait à cet humain ? Est-ce qu'il voulait lui faire croire qu'il voulait de son aide ? Même pas en rêve ! Il n'avait pas besoin de lui ! C'était stupide et aberrant ! Il en était hors de question ! Mais par contre, les deux pokémon qui avaient osé l'attaquer, il allait tout simplement les cramer avec une bonne déflagration. Le Dracaufeu ouvrit la gueule mais celle-ci se referma aussitôt, Soriu venant d'utiliser ses pouvoirs psychiques encore une fois. Une telle force était nécessaire alors que le jeune homme gémissait, lui envoyant un message mental pour que le pokémon puisse l'entendre et le comprendre :

"Arrête ça ... ça n'en vaut pas la peine. Je n'ai pas fait ça pour gagner des points de sympathie envers ta personne mais je ne te laisserai pas blesser autrui. Si tu veux vraiment te battre, je suis là et c'est moi que tu dois affronter. Néanmoins, avec la fatigue qui s'accumule, il y a de très fortes chances que tu gagnes face à moi. Mais si tu veux m'affronter en duel pour me reconnaître, tu peux le faire. Je ne chercherai pas à te dominer, juste à faire comprendre que la violence ne mène à rien ... et aussi qu'un égo mal placé peut être dévastateur."

Est-ce qu'il comprenait ce qu'il venait de dire ? Le jeune homme lui laissa rouvrir la bouche alors qu'il gémissait. Pfiou ... C'était ... vraiment éreintant, très éreintant même. Il serra avec plus de force les rênes du Dracaufeu sans pour autant tirer dessus. Pfiou ... Il valait mieux qu'il ne lâche pas prise. Pas du tout même, ça serait une grave erreur de sa part. Il avait encore bonjour à faire ... euh beaucoup à faire. Si ses propres pensées commençaient à être perturbées, ce n'était pas souvent très bon signe pour sa santé mentale. Bon, il se donna une petite claque mentale jusqu'à ce que les pensées du Dracaufeu lui arrivent finalement dans son crâne.

Non, il ne comptait pas se laisser manipuler par le premier homme ou la première femme venue. Il restait un grand et puissant dragon, pas une vulgaire monture que l'on pouvait dresser comme ça ! Même si lui aussi ressentait un peu de fatigue avec tous les mouvements faits, il n'était pas encore sur le point d'abandonner ! Il en était hors de question ! Mais si Soru voulait vraiment qu'il devienne une monture, il allait devoir donner son maximum ! Il poussa un puissant cri de rage entremêlé de colère et d'énervement mais ... il y avait autre chose aussi ... une pointe d'amusement. Le pokémon semblait s'amuser de la situation alors qu'il était mis à faire des vols planés, prenant une vitesse carrément démente tout en faisant le tour dans l'arène, quelques loopings et autres. Soriu avait juste fermé l'oeil, le vent déployé à cause de la vitesse le frappant en pleine face. Il respirait même un peu plus difficilement bien qu'il restait concentré.

Le tout était de garder son esprit ouvert ... et celui du Dracaufeu aussi. Le Dracaufeu avait ouvert son esprit, en partie à cause de sa fatigue mais aussi pour converser avec le jeune homme. Il lui demandait s'il en avait assez mais Soriu lui soufflait que non bien que c'était faiblement. Si le but était de se faire respecter, il continuerait. Il fallait comprendre qu'être monté pouvait aussi procurer d'autres sentiments bien plaisants. N'était-ce pas amusant de voler à toute allure ? De faire profiter un humain de cela ? Quelques loopings ? Des cris de joie et d'amusement ? Ou alors tout simplement de voler en sentant que quelqu'un comptait sur soi pour avancer ? Et bien entendu, tout cela n'avait pas uniquement un but militaire.

Est-ce qu'il refuserait ... d'aider des personnes âgées ? Bien entendu, un Dracaufeu comme monture, ce n'était pas forcément ce que l'on utilisait en priorité ... mais refuser une telle chose, était-ce vraiment ce qu'il fallait faire ? Il voulait juste faire comprendre à quel point il pouvait être important pour l'humain qui le monterait mais aussi pour les autres. C'est pour ça d'ailleurs qu'il était sur le Dracaufeu. Il voulait lui montrer qu'on pouvait le respecter en tant que Pokémon, en tant que Dracaufeu, sans pour autant que ça finisse mal entre eux. Le tout était de trouver la bonne personne pour le bon pokémon, c'était aussi simple que ça. Mais bon, le Dracaufeu avait encore de l'énergie à revendre et ça ne pouvait pas rentrer dans son esprit comme ça ... Il fallait continuer jusqu'à ce qu'il l'accepte.

[Pas fini de mon côté ! Le prochain sera le bon. Par contre, Dracaufeu a laissé ouvert son esprit mais par "provocation" envers Soriu ... et Soriu lui-même est extrêmement fatigué.]

[Miku Hatsune]

« Toi, Ἰοχέαιρα…
Toi, la Sagittaire… »

Visiblement, l’Ultrason avait fait des dégâts chez les montures des coéquipiers de Miku, qui tentait tant bien que mal de se maintenir sur le dos de la libellule déchaînée. Heureusement que les mouvements ne donnaient pas mal au cœur à l’apprentie prêtresse, qui peinait déjà à garder son équilibre sur le Pokémon… Le Yanméga, qui menaçait de la désarçonner d’un instant à l’autre, ne s’arrêtait jamais plus de quelques secondes, pas suffisamment, malheureusement, pour permettre à sa cavalière de reprendre son souffle. Peu à peu, elle sentait que tout se brouillait autour d’elle, que le paysage devenait flou, et que sa respiration se faisait plus rapide, plus saccadée. La créature évitait sans problème tout ce qui lui était hostile, sans doute aidée en grande partie par sa capacité Turbo, qui améliorait sa vitesse déjà prodigieuse au fil du temps. Cependant, une modification dans sa manière de se déplacer fit réagir l’adolescente, qui fut troublée par un sifflement continu à ses oreilles, et non plus sporadique et entrecoupé. La bête fonçait désormais tout droit, et lorsque la jeune fille aux yeux d’azur comprit où sa monture voulait en venir, elle secoua la tête vivement, puis enroula la lanière de cuir censée lui servir à guider le Pokémon autour de l’un de ses poignets.

Le Yanméga bifurqua subitement vers la droite, puis se pencha légèrement dans la même direction, dans le but avoué de broyer la jambe de l’humaine contre la paroi. Mais l’apprentie du Temple, s’efforçant de rester assise sur le dos de la créature, leva lentement ses mains, puis les positionna comme si elle tenait un arc imaginaire. Si elle avait bel et bien les compétences d’archerie nécessaires au lancer de flèches, elle n’avait tout simplement pas le temps de l’extraire de son dos et d’encocher un véritable projectile. De plus, avec le sang chaud qu’elle sentait couler en coagulant peu à peu dans son dos, elle n’était pas certaine d’être en mesure de se servir de son arme. Fermant doucement les yeux, Miku inspira profondément, puis laissa les vents l’entourer pour l’aider dans sa tâche. Un arc aérien se matérialisa peu à peu, et lorsque les doigts de l’adolescente relâchèrent leur emprise sur la corde imaginaire, un trait de vent fusa vers le mur, qui s’était rapproché à toute allure. En explosant sur la paroi, la flèche créa une sorte de coussin d’air, qui amortit presque totalement l’impact des deux êtres sur le matériau solide. L’apprentie lâcha un soupir de soulagement, mais ne se relâcha pas pour autant, se doutant que sa monture n’en avait pas fini de se jouer d’elle. Cependant, la jeune fille sentait que quelque chose n’allait pas du tout avec ce Yanméga. Son comportement, assez violent et kamikaze, était également assez changeant pour signaler un problème chez lui. Une sorte de « bipolarité », en somme, que Miku avait détectée plutôt vite, elle qui était sensible à l’aura et au psychisme des créatures. En se cramponnant de nouveau, l’adolescente réfléchit à toute vitesse, tentant de comprendre ce qui avait bien pu arriver à ce Pokémon pour le rendre ainsi.

La libellule se remit à faire des mouvements désordonnés, saccadés et totalement aléatoires, ce qui mit l’endurance de la Nalcienne à rude épreuve. Pourtant, elle ne cessa pas de s’interroger, et lors d’une embardée particulièrement violente, elle aperçut du coin de l’œil une sorte de déformation sur l’un des pics dorsaux de la créature volante. Bizarre… Intriguée, l’apprentie prêtresse s’accrocha davantage, surveillant les alentours, avant de remarquer, sur l’aile, une irrégularité dans la membrane. La jeune fille fronça légèrement les sourcils, puis commença à penser que le Yanméga avait peut-être des malformations physiques… Et peut-être mentales, ce qui pourrait expliquer sa curieuse instabilité. Si son hypothèse se vérifiait, il fallait maintenant en trouver la cause, ce qui serait, bien sûr, une autre paire de manches.

Le Pokémon poursuivit son ballet aérien, de plus en plus vite, entraînant sa cavalière dans sa folle danse, la poussant à calquer son rythme de réflexion sur celui de ses mouvements brusques et saccadés. L’esprit de la jeune prêtresse en devenir tournait à plein régime, puis se fixa finalement sur une solution plausible, et dont elle espérait de tout cœur qu’elle soit validée. D’une voix douce, elle murmura :

« Est-ce que tu as choisi… D’être comme tu es ? De te transformer ? As-tu choisi… Ta voie ? Ou bien, t’a-t-elle été imposée ? »

Le Yanméga battit des ailes frénétiquement, comme frappé de folie après les paroles de la jeune humaine. Lorsqu’il s’immobilisa en vol stationnaire, puis commença à générer de fortes ondes aussi désagréables que dangereuses, Miku se retint de plaquer ses mains sur ses oreilles, ayant absolument besoin de ses paumes pour garder les guides en cuir et ne pas les lâcher, en donnant à la monture la liberté qu’elle voulait. Le ton des mots se fit plus fort, le volume augmenta, pour couvrir le bruit atroce des membres à la fois fragiles et puissants de la libellule.

« Tu ne voulais pas évoluer, n’est-ce pas ? On t’a forcé… Et j’en suis désolée. Mais je peux t’aider… Je te promets d’essayer. »

Malgré le vacarme, le Yanméga entendit les paroles de la Nalcienne, puis ralentit doucement le rythme, avant de se contenter de se maintenir simplement dans les airs. Il semblait désormais (et enfin !) attentif à l’humaine qui le chevauchait, et quelque peu disposé à l’écouter. Alors, en silence, Miku appliqua ses mains sur le synthorax du Pokémon, puis commença son « introspection », en douceur, priant de toutes ses forces pour atteindre la source du mal. Elle avait le pouvoir de l’aider… Et elle ferait tout pour le mettre en œuvre.

[Petite précision sur le mot en grec, au cas où : la « Iokhéaira », c’est « Celle qui lance des flèches », épithète que l’on attribue à Artémis. J’adore juste ce mot, je n’ai pas la prétention de faire de ma petite prêtresse une déesse. xD
ATTENTION ! le PNJ veut poster à ma suite, ne lui grillez pas son tour. Merci !]

[PNJ]

L'hirondelle écouta la femme sur son dos, exécutant un vol stationnaire pendant son discours. Bien qu'un peu sauvage, elle avait l'intelligence de prêter l'oreille quand on s'adressait à elle. Alors elle attendit, et une fois le discours fini, elle commença à réfléchir. Peut-être que la femme avait raison. Elle n'en savait rien, elle ne pouvait pas vraiment le deviner. Elle commençait à se demander si elle ne devait pas finalement donner sa chance à quelqu'un, lorsque les ondes sonores produites par les ailes du Yanméga devinrent beaucoup trop douloureuses. Aussitôt, il recommença à ruer dans les brancards, faisant des voltes à droite à gauche, avant de fuser droit sur l'insecte, voulant très clairement l'attaquer, et l'obliger à faire cesser ces vibrations dérangeantes. L'oiseau tenta de la faucher avec ses ailes, voltigeant autour d'elle pour frapper la libellule, qui chercha à répliquer à son tour.

Le dragon, haletant, resta surpris. Ainsi donc, il parlait d'aider les autres, hein ? Mouais... Ca ne collait pas franchement avec sa nature, il fallait l'avouer. Et à dire vrai, ce dont le saurien avait inconsciemment peur, c'était de dompter sur un humain qui ne serait pas à sa hauteur, ou qui le briderait totalement, une personne avec laquelle il n'aurait plus de liberté. Et il ne voulait surtout pas ça. Néanmoins, il avait une proposition à faire. Si, pendant le reste de sa voltige, l'humain parvenait à le convaincre alors... Pourquoi pas ? Oui, il accepterait. Mais en attendant, il allait en faire voir de toutes les couleurs au jeune homme. Il décolla en flèche et chercha à l'écraser au plafond, tout en crachant des jets de feu vers les deux jeunes femmes, pour calmer leurs ardeurs.

Le Yanméga se calma aux propos de Miku, lorsqu'elle chercha à le comprendre. Enfin se calma... Il stabilisa son vol, mais il ne faisait plus du tout attention aux battements de ses ailes, qui devenaient beaucoup trop fort apparemment -sans pour autant être susceptible de tuer un humain- et essaya de faire confiance à la jeune femme. Elle avait mis le doigt sur quelque chose, plus ou moins, qu'essayait de lui montrer la libellule. En effet, la prêtresse était la première à essayer de comprendre pourquoi il était comme ça, plutôt que de le prendre pour une brute... Alors si, il aurait bien aimé évolué un jour. Mais il aurait aimé choisir le jour, le moment. Il avait évolué prématurément, sans comprendre comment, et n'avait pas encore appris à manier tout son corps. Désormais, les gens avaient peur de lui, tout en le trouvant puissant, et s'attachait à sa puissance sans comprendre le reste de ses sentiments. Il se demandait maintenant comment est-ce que l'humaine allait l'aider. Il s'apprêtait à la laisser faire lorsque l'Hélédelle lui fonça dessus, et il décida de riposter. Il fit jaillir du sol des roches qui lévitèrent, avant d'essayer de s'abattre sur tout le terrain. Puis, il fusa à son tour sur l'hirondelle, pour se battre. Il n'allait pas se laisser faire. Pas question !

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Velusia, la prochaine fois, évite de sauter mon tour si possible.

Voilà voilà, vous avez quasiment fini de dompter vos créatures, Velusia, tu dois empêcher ta monture d'attaquer Miku. Soriu, si tu arrives à faire comprendre à ton Dracaufeu que ça n'est pas mauvais de se faire chevaucher, tu auras réussi. Attention cependant, tu dépenses trop d'énergie, et il y a encore des vagues de dressage qui vont suivre ! Prudence si tu veux que ton personnage suive le rythme. Miku, il faut que tu calmes ton Yanméga, et aussi que tu parviennes à lui faire dépasser le traumatisme. Vous avez un post chacun, et puisqu'il faut que je me montre plus limpide avec vous, l'ordre des post sera le suivant :

Velusia → Miku → Soriu → PNJ.

Je groupe Velusia et Miku dont les montures sont en train de s'attaquer. Bon courage à vous !]

[Velusia Varam]

(La prochaine fois, précises que tu veux poster, nous ne pouvons pas le deviner, de même, on ne sais pas si on peut jouer les Pokémon pnj ou non… ;) )


Un instant la bête cessa de bouger et commença à réfléchir, preuve qu’au moins le dialogue était possible. Ses paroles, sincères, avaient au moins le mérite d’êtres mieux perçues que le forcing, attitude que la femme Chevalier n’aimait pas et n’utiliserait, d’ailleurs, jamais. Il fallait être stupide pour se voiler la face ainsi, aucun animal n’acceptait le forcing, aucun, qu’il soit fier ou non, insecte ou dragon, peu importait, cette technique ne marchait pas. Avec cette vérité générale, Velusia savait depuis longtemps qu’elle était la politique a adopter et pour l’instant, cette politique payait. L’animal était calme et semblait réfléchir ses paroles. Pendant ce temps, Velusia relâcha ses guides et fit baisser la pression, devint plus légère qu’une des propres plumes de l’oiseau, lui prouvant qu’avec cette attitude d’écoute, tout cela était plus confortable. C’était d’ailleurs l’idée que se faisait Velusia du dressage, conforter lorsque les réponses étaient bonnes, inconforter lorsqu’elles étaient mauvaises, mais toujours encourager ne serait-ce qu’une esquisse de bonne réponse et c’est exactement ce qu’elle fit. Ce qui d’ailleurs était bien étrange, car jamais elle n’avait eu vraiment à dresser ou disons le, d’avoir un plan en tête en matière de dressage, Velusia était instinctives et les choses se passaient comme cela ? Mais dans toute cette histoire, il n’y aurait que son mentor qui, finalement, serait déçu qu’il ne lui ait pas été confié le dragon et au qui mieux, aurait pu repartir avec elle. Oui car, n’était-ce pas ce qu’il tentait de faire depuis deux ans ? L’envoyer dans des endroits où elle était susceptible d’en rencontrer, ou bien des dresseurs de dragons… Qu’est-ce qui avait bien pu lui mettre cette idée dans la tête ? Qu’avait-elle bien pu faire pour qu’il n’ait ce genre d’opinion à son propos ? Les défunts, en fin de compte, laissaient un bien étrange héritage à ceux qui restaient…

Hélas, le bruit produit par le Yanméga devint rapidement insoutenable et la seule réponse que trouva l’hirondelle fut de lui foncer dessus et de l’attaquer, au moment où, semblait-il, celui-ci aussi se calmait. Bien sûr, Velusia s’occupait de sa monture, mais elle n’ignorait pas ce qu’il se passait autour d’elle et sas vision périphérique, développée pour le combat n’avait pas forcément besoin d’être concentrée pour capter les faits et gestes qui l’entouraient, elle n’avait certes pas d’yeux derrière la tête, mais elle savait que si rien n’était joué avec le dragon qui remuait de plus belle, la gamine s’en sortait mieux. Immédiatement, Velusia reprit les guides, levant ses mains, obligeant donc l’hirondelle à remonter sur son coup et plaçant ses jambes de manière à gêner la bête pendant son attaque et temps qu’elle attaquerait, sa cavalière lui serait inconfortable. Mais pour éviter les blessés, Velusia commença surtout par faire faire une embardée pour esquiver l’insecte et ne pas plonger droit sur le dragon. Il aurait été bête d’en éviter un pour fondre sur le second… Pour l’instant, Velusia le tenait de manière à ce qu’il soit pour lui mécaniquement impossible de réitérer son geste, largement inconfortable. Le message était clair, si tu réponds favorablement à ma demande, être monture te sera agréable, mais si tu réponds faussement, elle ne le sera pas.

« La discipline et la diplomatie vont d’ailleurs de pairs. » Acheva Velusia dans un souffle. Et pour le moins que l’on puisse dire, l’Heledelle n’agissait ni avec l’un, ni avec l’autre ! Les animaux étaient pourtant réputés pour n’attaquer en qu’en recours extrême ! Malheureusement, le Yanméga non plus ne comptait pas user de diplomatie et si la gosse ne réussissait pas à le contenir, ils n’en finiraient pas ! D’autant que vu la voltige aérienne que fit subir le Dracaufeu à l’autre dresseur, il ne manquerait plus qu’il lui vienne à l’idée de se mêler aux autres. Mais de toute façon, personne ne pouvait se vanter de pouvoir résister physiquement à un animal, surtout un dragon. C’était physiquement impossible, rien que par la masse de l’animal. Quant à l’esprit, car Velusia n’avait pas oublié les pouvoirs dont abusait Soriu, il fallait être clair, un dragon n’était pas un gentil chien-chien… Il y avait juste peu de chance qu’il réussisse par la force, que ce soit d’un côté ou de l’autre. Il fallait être stupide pour essayer et partir dans une bataille perdue d’avance.

« Vas-tu oser attaquer cette pauvre gosse sur la libellule ? Tu ne crois pas qu’il y ait d’autres moyens de régler ce problème ? »

[Miku Hatsune]

« Messagère liée par le serment… »

Si la créature dont elle avait la charge était visiblement disposée à l’écouter, elle ne prêtait malheureusement plus attention à son propre corps, qui s’était mis à produire des vrombissements si désagréables qu’ils provoquèrent de nouveau l’oiseau attribué à Velusia. Alors que Miku tentait d’entrer lentement au cœur du psychisme du Yanméga, avec son consentement, elle fut obligée de reprendre les guides en cuir dans ses mains, puisque l’Helédelle leur fonçait dessus. Mais c’était sans compter les réflexes de l’autre Nalcienne, qui avait visiblement pas mal d’expérience en matière de « dressage » de montures aériennes, ou en tout cas de compréhension de celles-ci, puisqu’elle fit faire une embardée à sa créature, lui permettant d’éviter à la fois la collision et les roches du Pouvoir Antique de la libellule.

« Je t’en prie, arrête. Il t’a attaqué parce que le bruit de tes ailes le dérangeait. Ne cherche pas la confrontation… Car elle ne résout rien. Regarde. L’humaine qui s’occupe de lui sait comment le calmer. »

L’énorme libellule freina brusquement, elle qui s’était élancée à la poursuite de l’oiseau. Avec une douceur et une lenteur infinies, l’apprentie prêtresse apposa de nouveau ses mains sur le corps du Pokémon, qu’elle sentait à la fois confus, troublé et stressé. Tout son organisme hurlait et s’affolait, et elle pouvait le sentir via ses mains, qu’elle dut violemment et mentalement réprimander pour les empêcher de trembler. La créature s’était de nouveau immobilisée, mais la tension qui émanait d’elle indiquait clairement à Miku qu’elle pouvait repartir à toute vitesse à tout moment. Pourtant, l’adolescente prit le temps de reprendre son souffle, de poser sa respiration comme elle le souhaitait… Avant de fermer les yeux. Elle savait qu’elle prenait un gros risque, mais le Yanméga était arrivé à un point de non-retour, au niveau du stress, et il fallait à tout prix le rassurer.

« S’il te plaît... Écoute-moi. »

La Nalcienne ne pouvait pas vraiment s’exprimer mieux, et en des termes plus clairs, vu que ce qu’elle allait faire n’avait pas besoin de mots pour être compris (et surtout ressenti). Cherchant à apaiser ses propres battements de cœur, l’apprentie du Temple, atteignant enfin le degré de sérénité requis pour sa concentration, prit une grande inspiration, alors que son univers s’éloignait, que les bruits devenaient de plus en plus feutrés et lointains, et que tout disparaissait autour d’elle. Elle se mettait volontairement dans une position où elle était très vulnérable… Mais elle faisait confiance à ses coéquipiers. Et même si Soriu avait un problème avec le Dracaufeu, Miku comptait sur Velusia. Elle avait l’impression qu’elle saurait quoi faire en cas de souci majeur.

Les mots n’avaient apparemment pas de sens propre. Mais ce n’était pas ce qui importait. Dès l’instant où elle avait ouvert la bouche pour laisser sa voix « couler », des ondes chaleureuses et sonores avaient commencé à se diffuser autour d’elle. De minuscules particules argentées accompagnaient ces véritables vagues de bonté et de bienveillance, ce qui constituait sa signature vocale et élémentale : chaque fois que Miku utilisait son pouvoir en usant du chant pour le canaliser, le même phénomène se produisait, et même les créatures les plus belliqueuses avaient toujours pris le temps de cesser les hostilités pour écouter. Mais chaque fois qu’elle chantait ainsi, elle prenait le risque de se faire attaquer et interrompre, avec, de plus, l’absence de garantie de réussite. Mais l’adolescente détestait la violence, qu’elle soit physique ou mentale, et elle se refusait à forcer qui que ce soit à se plier à sa volonté. Même son utilisation du vent entrait dans un processus de prière, comme si elle empruntait la puissance de l’élément qu’elle avait la chance de pouvoir manier. Tous ses gestes, toutes ses actions n’étaient régies que par une ligne directrice, à savoir le désir d’aider autrui, en blessant le moins possible, et en coopération, en symbiose, et non dans une relation de maître à esclave ou serviteur.

Miku était presque « enfermée » dans son microcosme, et même si elle rayonnait de bonté, elle n’était pas en capacité de savoir si les montures de ses coéquipiers avaient été sensibles à ce qu’elle avait voulu transmettre. Mais en tout cas, la libellule y sembla réceptive, puisqu’elle se calma complètement, reprenant le contrôle sur ses ailes, et les empêchant de générer quoi que ce soit de dérangeant. D’elle-même, elle commença à faire des petites pirouettes aériennes, sans violence, entraînant l’humaine dans son ballet, et sans forcer. Apparemment, le message était passé, et malgré son teint un peu plus pâle que d’habitude, à cause de sa blessure dans le dos, l’apprentie prêtresse sourit doucement, ignorant du mieux qu’elle le pouvait la douleur lancinante qui lui traversait le bas du dos.

« … Merci. »

[Soriu Tiadramat]

"Pourquoi j'ai l'impression que tu ne m'as pas écouté pour les flammes ? Ah ... Vraiment ... Enfin bon, comme ça, tu ne peux pas dire que c'est de ta faute. Tu n'as fait que de la légitime défense. Mais en un sens, c'est compréhensible ce que tu recherches. Beaucoup de personnes ne te considèrent pas comme un dragon alors que tu es pourtant de la famille de ces derniers. Oui, rien que ton nom implique que tu es une créature d'une grande noblesse, assez brutale et très têtue mais ça ... c'est un peu le cas de tout le monde qui a son caractère, on ne peut pas te le reprocher. Par contre, tu m'excuseras mais non, je ne me laisserai pas écraser."

Lorsque le Dracaufeu percuta le plafond, ce fut son dos qui vint souffrir alors que Soriu ... l'avait tout simplement traversé, se dématérialisant pour traverser le Dracaufeu avant de reprendre consistance au niveau de ses griffes avant, se tenant au-dessus du vide bien que maintenant, il n'était plus juché sur le dos du pokémon. Il émit un petit sourire avant d'ouvrir son oeil, le faisant devenir complètement rose pour finalement utiliser maintenant ses pouvoirs psychiques après ceux spectraux. Il se remit correctement sur le dos du pokémon, disant calmement :

"Avec une autre personne, cela aurait surement marché mais je ne suis pas n'importe qui. Je suis un maître de l'esprit. Comme je ne peux pas dominer par le physique, je domine par le mental. Mais ce n'est pas là où je voulais en venir. Entre nous, parmi nous trois, qui accepterais-tu de porter sur ton dos en tant que cavalier ? Cela peut être les trois ou alors aucun. Tu es libre de décider. Ce que je veux dire par là, c'est que si un jour, tu sens une certaine relation de confiance avec quelqu'un, qui, n'est pas forcément fort ou impressionnant, mais que tu estimes et qui t'estimes, deviens alors son compagnon, pas sa monture. Tu n'es pas juste une créature faite pour permettre aux humains de voler mais un allié. Si une personne ne te respecte pas comme il le faut, tu ne dois pas te laisser faire. Tu es libre, ne te laisse jamais attaché et forcé à obéir.

En contrepartie, il ne faut pas hésiter à lever la voix dès que tu es mécontent et que ça ne te convient pas. Le tout est d'avoir une ouverture d'esprit en conséquence. Accepte que quelqu'un te grimpe dessus, juge-le en tant que cavalier potentiel. C'est un peu comme lorsque tu dois savoir si quelqu'un est innocent ou non. De base, tout le monde est innocent, jusqu'à ce que que l'on prouve qu'il est coupable. Ici, c'est pareil. Tout le monde est capable d'être un cavalier pokémon mais tous ne sont pas forcément faits pour monter sur toi. En clair : laisse à chacun sa chance. Une ou plusieurs, suivant ton opinion personnelle. Ne les refuse pas de suite, tu es seul arbitre pour décider qui peut être ton cavalier ou non. Le tout ... est de ne faire qu'un avec son cavalier. Qu'il soit comme ton âme soeur. Oui."

Les dernières paroles avaient été dites avec une pointe de tristesse impossible à ignorer. Son âme soeur à lui, il l'avait perdue. Il n'était pas sûr de pouvoir en retrouver un jour. Bien entendu, toutes ses pokémon étaient ses âmes soeurs mais .. pas comme Elena. Il tenta de reprendre consistance, laissant transmettre son calme et sa sérénité au Dracaufeu. La séance de vol était bientôt terminé et comme Soriu lui avait dit : il était le seul juge par rapport aux actes et paroles de son cavalier. Peut-être allait-il lui laisser une chance au prochain cavalier ? Il fallait espérer que oui car il était temps de redescendre maintenant.

[Fini pour moi ! Soriu a repris des couleurs vers la fin même s'il reste quand même un peu fatigué bien qu'il n'ait aucune blessure. C'est plus dans le mental que physique ! :)]

[PNJ]

Que la libellule se calme permit à l'hirondelle de s'apaiser également. Finalement, les trois personnes avaient réussi à dompter les créatures, bien que le Dracaufeu se montre beaucoup plus récalcitrant à l'idée de devenir la monture de quelqu'un. Il espérait donc que le Mizuhanien avait raison, et qu'il pourrait choisir son coéquipier, sans quoi, il traverserait tout Erasia pour lui faire ravaler ses belles paroles. Le Yanméga, bien qu'encore choqué de son évolution précoce, commençait à l'accepter. Pour autant, il fallait espérer qu'il tombe sur un partenaire compréhensif. Quant à l'Hélédelle, il était calme et sage, patient voire docile. Mais dans sa tête, tout tournait à plein régime, et il restait songeur.

Les trois bêtes volantes se posèrent au sol, et eurent droit à des soins. Après tout, le combat fut éprouvant, et elles étaient fatiguées. Qui plus est, il fallait que les cavaliers se reposent aussi. La prochaine vague ne serait pas forcément aussi rude et agressive. Mais elle promettait d'être... Particulière.

Une fois que le trio de guerrier aient pu se réhydrater, le chef fit signe aux guerriers d'apporter les trois prochaines montures. Celles-ci allaient être beaucoup plus calme, et Glaedr annonça la couleur.

« Cette fois, vous n'aurez -normalement- pas de tête de mule particulière. Par contre, il va s'agir de Pokémon à petits problèmes. Ils sont jeunes, et c'est la première fois qu'ils vont être montés. Donc ils peuvent réagir brusquement. Nous allons tout de suite vous les montrer. »

Aussitôt, surgir des boxes trois Pokémon pour le moins atypique. Pour Velusia, ils amenèrent un Pelican au bec démesurément grand. C'était à se demander s'il ne valait mieux pas grimper à l'intérieur de la cavité buccale pour le diriger, ou bien être sur son dos.

Miku elle, eut droit à un Pokémon apparemment vide d'expression, et aussi raide qu'une planche à découper. Pourtant, il devait être plus souple qu'en apparence, mais il était difficile de lire sur son visage, voire de lui faire déplier les ailes.

Quant à Soriu, lui, il obtint un ballon gonflable pour lui tout seul. Une créature apparemment flegmatique, l'air un peu endormi, qui lévitait tranquillement, au gré des vents.

« Je vous souhaite bon courage à vous trois »

[Bon déjà, je sais, c'est pourri, mais vu mon état en ce moment... Ben faut s'en contenter, désolée. Pour ne pas effrayer les Pokémon, vous n'aurez pas le droit d'utiliser vos propres Pokémon. Maintenant, résumé de la situation :

- Velusia tu as un Bekipan. Tu dois choisir comment tu le montes (sur le dos ou dans le bec) et harnacher le Pokémon en conséquence. Qui plus est, commence ensuite à voler et à le diriger un peu.
- Miku, tu as un Xatu qui n'a pas l'air de vouloir déployer ses ailes. Essaye de l'amadouer et de commencer à le chevaucher.
- Soriu, tu as un Grodrive. Le plus dur avec lui va être de lui apprendre à tourner, et à se diriger, puisqu'il ne vole qu'en fonction des vents.

Je vous laisse vous familiariser un peu avec les bestioles. Vous aurez en tout deux post pour les dompter. J'interviendrai, bien entendu, pour vous rajouter des difficultés. L'ordre des post est le suivant : Soriu → Miku → Velusia → PNJ]

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