Re: [ Clos ] Différences de perspective (topic ouvert à quiqueveut)

[Bahia Nur]

-‘ Bien ! Nous allons t’assigner une chambre. Sache qu’ici on ne fait pas dans la dentelle, tu as droit à aujourd’hui pour te reposer et observer les autres. Dès demain tu commences. ‘

La jeune femme ouvrit un œil et croisa le regard de Backum qui lui souriait. Celle-ci le lui rendit, contente de voir que cela se terminait bien pour lui. Elle espérait que cet entrainement allait lui plaire, ça n’allait pas être facile tous les jours. Leurs méthodes lui rappelaient un peu ce que son père lui faisait faire, bien qu’elle se doute qu’ici c’était bien plus agréable. Les professeurs étaient patients et ils voulaient que leurs élèves se développent dans les meilleures conditions possible. Bahia referma son œil et sentit un poids sur son ventre : Topaze était revenue de sa petite promenade. Ouvrant les deux yeux, la jeune femme resta surprise un instant : elle s’était battue ? Oui, évidemment. Malgré les griffures qu’elle avait au visage, celle-ci souriait comme une psychopathe. Bon, au moins elle s’était défoulée, elle lui ficherait la paix pour le restant de la journée. Lui caressant un peu la tête, la guerrière laissa Timothée discuter tranquillement avec Backum, tendant une oreille pour entendre. Celui-ci lui racontait ses premiers jours d’entrainements, comment il avait aimé cette sensation de liberté et d’accomplissement de soi. La jeune femme sourit. Timothée avait eu beaucoup de chance de tomber sur un excellent maitre. La demoiselle n’aurait pas pu dire la même chose d’elle-même. Commencer à combattre avait été une frustration perpétuelle. Mais la guerrière préférait ne rien dire de tout cela. Backum aurait droit à une situation différente, elle n’allait pas le décourager avant même qu’il n’ait commencé… C’était quand même elle qui l’avait poussé ici. Le Chevalier n’eut malheureusement pas le temps de raconter son histoire au complet, des élèves avaient déboulé dans le bureau en courant, visiblement paniqué.

-‘ Monsieur ! Un Dracaufeu vient d’atterrir au camp, il a une armure de la garde royale de Flamen. ‘

-‘ Vraiment ? Ramenez-le ici, dépêchez-vous ! ‘

Visiblement excité, il se leva immédiatement. Pas aussi rapidement que Bahia, toutefois. Dès qu’elle avait entendu : garde royale de Flamen, elle avait sauté sur ses pieds comme si un courant d’électricité lui avait traversé le corps. Rubis et Topaze sur ses talons, celle-ci courut à l’extérieur, suivi de près par le guerrier. Dès qu’elle fut à l’extérieur, elle sentit son cœur descendre dans ses talons. C’était le sceau de sa famille qui se trouvait sur le casque du dragon. Celui-ci l’avait d’ailleurs reconnu, il s’envola et revint atterrir près d’elle, un message dans les mains. Sous le regard inquiet de son mentor, Bahia prit la lettre et la lit rapidement. Il n’y avait pas grand-chose d’écrit dessus et dès qu’elle la termina, son visage devint encore plus pâle que d’habitude. Jetant un coup d’œil paniqué à Timothée, celle-ci paraissait perdre le contrôle d’elle-même. Il la lit rapidement et son visage devint sombre. Levant la tête vers la jeune femme, il posa une main sur son épaule.

-‘ Il vaut mieux que tu t’en ailles tout de suite, Bahia. ‘

-‘ Je… ‘

-‘ Tu sais qu’il ne faut pas le faire attendre. Ne t’inquiète pas, pars. Nous nous occuperons de ton Pokémon malade lorsqu’il sera rétabli. ‘

Jetant un regard triste à Backum, celle-ci monta lentement sur l’imposant Pokémon feu, tremblante. Elle fit entrer la Pikachu dans sa Pokéball, celle-ci n’appréciant pas vraiment les voyages dans les airs. Rubis resta au sol, fixant son amie. Il semblait en colère, ses joyaux brillants d’une drôle de lueur. Bahia lui tendit la main, tentant de le calmer. Il jeta un coup d’œil à Timothée, ne sachant visiblement que faire. Puis dans un geste sec, il attrapa la main tendue de sa dresseuse. Le Dracaufeu décolla immédiatement, soulevant le sable sous ses coups d’aile puissants. Alors qu’il survolait les deux autres, Bahia se retourna et les salua de la main. Timothée le lui rendit toujours aussi inquiet. Il se tourna vers Backum, poussant un profond soupir. Il avait vu le regard de Bahia lorsqu’elle l’avait salué…

Elle avait peur.

Il ne dit rien à propos de se contenait la lettre. Il la chiffonna et la brûla d’un coup, emportant donc le secret ce qui s’y trouvait. N’ayant visiblement plus envie de discuter, il se remit en marche vers sa maison, tout en disant à Backum.

-‘ J’ai finalement une mission pour toi, Backum. Retourne où Bahia a déposé son Pokémon et ramène-le avec ses médicaments. Nous allons nous en occuper… le temps que Bahia règle ses soucis. ‘

Il entra chez lui et referma la porte, ayant besoin d’être seul pour réfléchir. Il avait une mauvaise impression, il ne savait pas pourquoi. Il allait envoyer un de ses soldats pour vérifier ce qui allait se passer, juste pour être sûr. Il retourna s’asseoir sur sa chaise et observa à l’extérieur, attendant que Backum revienne avec le Floravol.

-HJ- C'est fini pour moi ^^ il ne te reste qu'à conclure -HJ-

[Backum McLeod]

"Bien compris, merci."

Timothée venait d'avertir Backum, qui se sentait prêt à affronter ce dur entrainement du lendemain. Alors que Timothée débutait des réminiscences à haute voix sur son propre parcours, que Backum écouta avec grande attention, des jeunes gens se bousculèrent en trombe pour pénétrer dans le bureau. Un Dracaufeu de Flamen atterrissait dans le campement. Un Dracaufeu, qu'était-ce encore que cette créature ? En une seule journée, le jeune homme découvrait bon nombre de créatures différentes, ainsi que de personnes intéressantes. A une demi-journée de voyage de chez lui, le monde était vraiment différent. Bahia eut une réaction immédiate, se levant sur ses pieds, surprenant Backum de cette soudain réaction. La jeune femme paraissait jusqu'ici quelque peu posée, la voir agir aussi précipitamment le surprit.  Lorsqu'ils sortirent, Backum les suivant en queue de file, le jeune homme aperçut ce fameux Dracaufeu. Une bète immense, pourvu d'ailes, de couleur orange et s'apparentant à un lézard gigantesque. Sa queue était ornée d'une flamme épaisse. La créature était pourvue d'un équipement marqué d'un sceau particulier, celui de Flamen, à en croire les propos alentours. Bahia semblait être l'intéressée directe de ce dragon qui lui confia un message. La jeune femme, à peine le lit-elle, parut immédiatement prit d'une forme de torpeur. Backum ne comprit pas ce qu'il se passait. Tout alla très vite. La jeune femme monta sur le reptile volant, rejoint par son Tenefix, et s'envola immédiatement sous les yeux des membres du campement, et sous le regard de Backum. Ils échangèrent un dernier échange à travers ces regards. Hésitant, ne comprenant pas, il la salua néanmoins de la main, sans sourire, trop interloqué pour lui accorder cette expression. Bahia s'en allait pour un événement grave, même le plus ingénu des paysans pouvait le deviner à son expression. Hélas, il ne put rien en savoir, aucun mot ne lui fut accordé sur la question. après tout, ce n'était pas là ses affaires devait-on penser. Backum espérait que plus tard, il recroiserait la jeune fille, et aurait l'occasion de la remercier. Il n'en avait pas eu le temps aujourd'hui.

Timothée se tourna vers le jeune homme avant de s'éloigner dans le bureau. Il lui demanda de s'en aller récupérer le Floravol de la jeune fille. Backum acquiesça du regard, et se dirigea vers le portail en tout hâte. Ouvrant ce dernier, il suivit le chemin qu'il avait emprunté un peu plus tôt avec Bahia. Traverser la rue n'était pas bien difficile. Mais alors qu'il retrouva le quartier marchand, le jeune homme fut pris d'un doute. Quel route avait-il traversé auparavant pour rejoindre le médecin où il devait se rendre. Tous les gens qui se trouvaient là le perturbaient dans ses repères. Tournant la tête de droite, à gauche, marchant un peu hasardeusement parmi la foule ne l'aida pas. Reprenant son souffle, le jeune homme décida d'y aller à l'instinct. Entre deux étalages, il emprunta une rue qui lui parut familière. Du moins un court instant car une fois à l'intérieur, il ne parvint pas à se souvenir d'avoir traversé celle-ci auparavant. Néanmoins, il la traversa. Arrivé dans un autre quartier, tout aussi animé, le jeune homme prit un nouveau chemin, décidant de s'éloigner quelque peu de cet endroit. Après tout, il se souvenait que la maison où se trouvait le Floravol ne se trouvait pas dans le quartier marchant même. Ce fut là un choix judicieux. Après une dizaine de minutes de marche rapide et de bousculade dans la foule, Backum parvint à rejoindre une rue en hauteur, bien moins animée. Tournant la tête dans diverses directions, il essaya de suivre l'une des deux rues qui s'ouvraient à lui. Quelques minutes plus tard, il fit volte-face, ne retrouvant guère de repère d'un précédent passage. De nouvelles minutes plus tard, Backum retrouva la rue où il s'était rendu en compagnie de Bahia. Reprenant son souffle après cette errance innatendue, le jeune homme tapa fermement à la porte. L'homme qui lui ouvrit ne reconnut pas le jeune homme. Après tout, la détentrice du Floravol était entrée seule dans la maison.

"Bonjour m'sieur, je viens d'la part du Capitaine Timothée d'la caserne. Mad'moiselle Bahia vous a confié un Floravol. Je viens l'chercher."

L'homme observa ce garçon qui paraissait avoir peu de manières. En tout cas, il semblait bien moins éduqué que mademoiselle Bahia Nur. Néanmoins, s'il connaissait son nom, et celui de Timothée, cela signifiait qu'il disait la vérité. L'homme ne sentit guère le mensonge dans les paroles de ce va nu-pied. S'en retournant sans un mot, l'homme revint bien vite avec dans ses bras, le Floravol que Bahia avait amené. Ce dernier semblait en meilleure condition qu'auparavant, ce qui fit sourire Backum qui tendit les bras pour le recevoir. L'homme lui tendit un flacon et lui expliqua que le Pokémon devrait boire ces gouttes durant quelques jours, matin et soir, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucune. Ce traitement lui permettrait de retrouver ses dernières forces qui lui manquaient. Backum remercia l'homme, le salua, et repartit avec le Floravol en direction de la caserne. Le chemin de retour fut bien plus simple. Rejoindre le quartier marchand restait cependant une mauvaise idée. Bien que soigné, le paysan ne voulait guère exposer le Pokémon à la bousculade. Le jeune homme prit ainsi soin de faire un détour parmi quelques ruelles étroites. Par chance, il ne fit guère de mauvaises rencontres. Il tenait le Floravol avec soin, le tenant fermement sans trop le serrer. Le Pokémon se laissait faire, regardant le ciel sans bouger. Il était pensif.

Backum revint à la caserne. Timothée étant occupé dans son bureau, le majordome prit charge du Floravol de mademoiselle Bahia, son patron lui ayant laissé des instructions. Lui donnant congé, Backum se retrouvait à présent libre de faire ce qu'il voulait jusque demain.

HRP : Eeeet, c'est la fin de ce rp-ci.