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[ Clos ] La crevette qui veut en avoir plus que les bœufs [Solo]

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Message par Kaé Sam 2 Nov 2013 - 19:30

[Contrainte n°2 : Insister sur la psychologie du personnage]


Quittant Nalcia pour arriver à Mizuhan sur le conseil d’un de ses tuteurs après avoir revu une de ses tutrices, Kaé déboula à Comodo, débarquant du bateau qui lui avait permis de faire le chemin jusque là. Elle se souvenait avoir déjà fait tout ce trajet, il y a fort longtemps, alors qu’elle venait à peine de partir de chez elle. À l’époque, tout le monde l’avait encouragé à aller au plus vite à Arkan, où se déroulait un festival d’elle ne se souvenait plus quoi, ce qui faisait qu’elle n’avait pas vraiment prit le temps de visiter le reste du pays. Du coup ce coup-ci, elle allait se rattraper un peu ; de toute façon elle n’avait pas vraiment le choix, l’endroit que lui avait indiqué Kin pour ce forgeron apparemment renommé n’était pas dans un coin où elle était déjà passé auparavant.

À Comodo, elle commença donc à enquêter sur cette forge apparemment réputée qu’elle recherchait. Tout le monde – où du moins ceux qui savaient de qui elle parlait – lui indiquait une maison un peu isolée du reste de la ville, gardé par un type un peu « brutasse » selon certaines sources. La gamine ne se laissa pas intimidée, après tout, elle avait une carte blanche qui devrait lui attirer les grâces de ce monsieur – ou du moins, une faveur –, d’après Maître Kazuma. La gamine s’approcha donc de la bâtisse que tout le monde lui avait renseignée, Absol et Luxray à ses côtés, les deux autres petits soigneusement isolés dans leur sphère pour éviter les conflits. Une grande cheminée crachait un épaisse fumée blanche, alors que des bruits de métal provenait de ce qui semblait être une vieille grange restaurée pour devenir l’atelier de travail du responsable du coin. Elle frappa à la grande porte en bois, attendit un peu, cogna à nouveau au bout de plusieurs minutes sans réponse, puis se mit à tambouriner fort contre la pauvre planche en bois jusqu’à ce que celle-ci s’ouvre violemment, et surtout très bruyamment.

Eimishi Hachima:

« Quoi ? » rugit un homme de sa voix caverneuse, apparemment très énervé. « Que se passe-t-il ? Une urgence ? »

« Nan nan vous inquiétez pas, c’est juste que vous répondiez pas, » répondit la gamine, nullement impressionnée.

L’homme baissa la tête pour regarder la petite crevette qui venait de lui parler, prit de cours par sa réaction. Ce n’était généralement pas comme cela que les gens réagissaient à son intonation grave et sa carrure imposante ; d'habitude, ils se recroquevillaient sur eux-mêmes de peur, et certains s'était même fait dessus. Il cligna des yeux plusieurs fois pour bien constater qu’il ne rêvait pas, et que la petite frêle fille devant lui avait plus de burnes que la plupart des jeunots qui passaient dans le coin lui demander son assistance.

« Vous êtes Eimishi Hachima ? » demanda la fille sans attendre que l’autre se remette de ses émotions.

L’homme se redressa un peu, croisa les bras devant son torse.

« En général, ça dépend de qui me demande. Que veux-tu ? »

« Je suis Kaé, une élève de Maître Kin Kazuma, » expliqua-t-elle en sortant la carte du type en question et en la tendant à l’autre. « Il m’a appris à manier le bô, mais étant nomade, il disait que ce n’était pas une bonne idée que je m’en trimballe un “normal”, du coup il m’a dit de venir vous voir, » raconta-t-elle simplement.

Le forgeron saisit le bout de papier, l’analysa un instant comme si il y avait plein de trucs écrit dessus alors que pas du tout. Il finit par relever la tête ; si Kin avait jugé cette fillette digne d’aide, il ne pouvait pas décemment la laisser à la porte sans rien. Cependant, ses prestations n’étaient pas gratuites non plus, il ne pouvait se permettre de distribuer des armes au premier pequenot qui lui en demandait une.

« Et qu’as-tu à m’offrir ? »

Se fut au tour de la gamine d’être prise de court. Ses yeux s’écarquillèrent un peu, alors qu’elle fouillait dans son sac pour voir ce qu’elle avait… Une vieille terrine, trois pièces de bronze, une jolie pierre bleue qu’elle ne savait pas à quoi ça servait, et deux Pokémon un peu fous furieux. C’était tout. Elle grimaça, puis jeta un coup d’œil à l’intérieur de la forge, et eut une « brillante idée ».

« Mes services ! » s’exclama-t-elle. « Je peux vous aider à la forge ! »

En entendant cela, l’homme bugga un moment, pour poussa un rire volumineux.

« Une crevette comme toi ? Tu n’arriverais même pas à soulever un marteau ! »

« C’est pas vrai ! » répondit la gamine, très vexée. « C’est pas parce que je suis une fille que je peux faire moins que les mecs ! Au contraire ! Moi je suis ni une feignasse, ni un bon à rien qui se repose sur ses lauriers de talents ! » répliqua-t-elle, faisant clairement allusion à l’autre idiot de Ishitso, dont la rancœur qu’elle avait pour lui ne s’était jamais éteinte. « Et puis même, je suis pas une crevette moi ! » finit-elle en beauté, croisant les bras devant son torse, boudant.

L’homme leva un bras pour se gratter son crâne chauve, intriguée par cette petite chose qui venait de frapper à sa porte. Il lui arrivait fréquemment de prendre des garçons pour l’aider dans ses tâches, voire même des apprentis par moment, car il y avait toujours beaucoup de travail à faire à la forge, et un coup de main n’était jamais le malvenu. Mais cette fille là, serait-elle vraiment capable de tenir le rythme ? Il regarda à nouveau la carte de Maître Kazuma, puis esquissa un sourire. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on avait des phénomènes de la sorte qui venait frapper à la porte, et si Kin avait su reconnaître son talent, il se devait au moins de lui laisser une chance. De plus, elle portait un katana intéressant à la hanche, peut-être qu’elle n’était pas familière qu’avec Kin… Il leva un peu les yeux pour croiser le regard de la bête blanche qui l’accompagnait, qui hocha la tête, comme pour supporter les propos de sa maîtresse. Hum, dans le pire des cas, lui et l’animal de foudre pourrait aider à traquer les choses lourdes et alimenter les fours…

« Très bien alors, je vais te laisser essayer. Mais je te préviens, si tu t’en sors pas, c’est dehors sans préavis, et sans bô, compris ? »

« Pas de souci m’sieur, vous aurez pas à vous plaindre de moi ! » s’écria Kaé, toute heureuse, retrouvant sa joie et naïveté habituelle.

« On verra ça, » répliqua l’autre, sèchement. « Allez suis-moi, je vais te montrer de quoi il s’agit, » conclut-il en rentrant dans son atelier.

***
Kaé passa donc la semaine qui suivit à porter assistance à Maître Hachima, l’aidant dans les tâches pas particulièrement compliquées ou nécessitant une quelconque connaissance ou habilités – qu'elle aurait de toute façon été incapable de réaliser sans se faire mal, vous connaissait le personnage –, mais très dures physiquement. Les outils de la forge était beaucoup plus lourds que ce qu’elle avait l’habitude de manier, mais pas une fois elle ne se plaignit ou souffla ou demanda de l’aide. Elle avait trop de fierté pour, et surtout, elle voulait prouver sa valeur à celui qui en avait douté au premier abord. Ce n’était pas parce qu’elle n’était pas né avec des pectoraux de la taille de ceux d’un Ronflex qu’elle était moins capable que les autres, d’abord. Elle était convaincue qu’avec de la volonté brute et de l’imagination, on était capable d’outrepasser toutes ses faiblesses de naissances, sans pour autant les renier. C’était son crédo, ce qu’elle souhaitait montrer au monde, ce qu’elle savait y arriver un jour. Après tout, elle avait vécu un des entrainements les plus difficiles de sa vie avec une autre comparse femelle qui elle, en prime, avait perdu l’usage d’une de ses jambes. Et pourtant, elle restait une des créatures les plus redoutables qu’elle avait jamais croisé.

Toute son équipe la soutenait à la tâche, même si Solochi et Zorua passait le plus clair de leur temps à faire les imbéciles avec les autres Pokémon ou les trucs qu’ils n’avaient pas le droit de toucher de la forge. Absol et Luxray s’appliquaient à soutenir Kaé de toutes les manières qu’ils pouvaient, même si celle-ci refusait que l’on fasse le travail que le monsieur lui avait explicitement demandé à sa place ; de ce fait, ils étaient surtout responsable de transporter les objets les plus massif, voire aider les quelques Macogneur qui assistaient le Maître.

Kaé sortit de ces huit longs jours complétement meurtrie et abimée de partout, mais cela ne l’importait point : elle avait prouvé qu’elle était aussi capable que tous les bonhommes qui avait pu aider auparavant. Elle affichait donc un sourire « crochu » particulièrement fier lorsque l’homme, qui l’avait appelé dans le coin de son atelier où « on rentre pas bordel de zut ! » – Solochi l’avait appris à ses dépends –, lui annonça que son du était prêt.

« Je dois avouer que tu m’as impressionné. Tu n’as peut-être pas taffer au tant que les gars qui viennent m’aider parfois, mais au moins tu l’as fait sans passer pour une tafiole, et je dois avouer que ça fait plaisir de temps en temps de ne pas entendre leurs complaintes incessantes. »

Kaé étouffa un rire, mettant ses mains derrière sa nuque en élargissant son sourire.

« Bah, c’était rien du tout ! » expliqua-t-elle. « Moi je m’attendais à un truc vraiment difficile, » s’amusa-t-elle, faisant rire le forgeron par la même occasion.

« Ne t’inquiète pas, la prochaine fois que tu passes, je te ménagerais encore moins, crois moi ! En attendant, je pense qu’à la base, tu étais venu chercher un truc comme ceci, non ? »

Il tendit à la fille un bâton… cassé. La gamine le saisit, et en regardant l’objet, remarqua que chaque morceau du bô, peint dans une belle peinture noire laquée ornée de décorations dorées, était relié par une chaîne qui passait à l’intérieur.

« En attrapant le bout et en donnant un coup sec, tu activeras le mécanisme qui rendra le bâton droit. En tirant sur les deux extrémités à la fois, tu le désactiveras et il se pliera à nouveau, le rendant portable comme tu le vois là. C’est une invention de chez moi, mais elle n’ait pas parfaite. D’abord, il est plus lourd que ceux que tu as pu manier avec Kin, même si j’ai essayé d’alléger au possible pour ta petite ossature de crevette. Ensuite, s’il se prend un coup trop raide, il est possible qu’il reprenne sa forme condensée en combat, au lieu de se briser… Ça, ce sera à toi de voir, je te laisse le soin d’apprendre à le connaître, après tout, des comme ça y’en a pas deux pareils. »

Kaé admira l’objet récompensant son dur labeur.

« Okay mais... chuis pas une crevette, » répéta-t-elle pour la énième fois, essayant de faire comprendre cela au forgeron.

Ensuite, elle essaya d’activer le mécanisme, comme le lui avait dit le monsieur. Elle l’agita d’un geste brusque, comme s’il s’était agit d’un fouet, et les morceaux se collèrent entre eux, comme par magie. Impressionnée, elle fit quelques mouvements, renversant des trucs qui se cassèrent la figure dans un grand bruit, puis elle voulu ensuite lui rendre son aspect d’origine, mais avait des trop petits bras pour atteindre les deux bouts d’un coup. Le type se moqua d’elle, puis l’aida quand même, car il n’était pas tyrannique à ce point.

« Si jamais tu as un souci avec lui ou une autre de tes armes, n’hésite pas à venir faire un tour, tu seras toujours la bienvenue. D’ailleurs, » ajouta-t-il en fouillant son bureau, « je te conseille de garder précieusement la carte de Kin, et je te donne la mienne par la même occasion. On ne sait jamais, elles pourraient te servir un jour… »

Les sourcils de la gamine montèrent sur son front, alors qu’elle ne voyait pas l’utilité de ses bouts de papiers. Cependant elle les saisit sans se poser de questions, faisant confiance à ses maîtres. La carte de Eimishi était parfaitement identique à celle de Kin, à part qu’à la place du nom du dojo il y avait celui de sa forge. La même fleur était incrustée en haut, avec une couleur légèrement différente, tendant plus vers le rose pâle que le brun. Kaé les plaça dans une petite poche de son sac, où elle savait qu’elle – ne – penserait – pas – à chercher le jour où elle en aurait besoin.

Elle lança un ultime au-revoir au monsieur et se remit en route avec sa nouvelle arme, à nouveau incertaine de la direction à prendre… Cependant, un petit coin dans sa tête lui faisait comprendre que, peut-être, il était tant de rentrer à la maison… Suivant cet instinct, elle continua sa route vers le nord, cherchant le petit bout de terre qui reliait Mizuhan à son pays d’origine.
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