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[ Clos ] Terre Brûlée (Solo)

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Message par Konari Ven 15 Nov 2013 - 16:06

Contrainte : 9. Insister sur un sentiment particulier : La Colère



Tous les cris, les SOS  by Daniel Balavoine

Après les cris, la panique et la mort, celle de trois hommes, Éris quittait Torcan. Elle avait lâché, laissé en plan la personne à qui elle avait adressé la parole nonchalamment. Elle ne s'était pas sauvée comme une voleuse et lorsque les gardes de la ville l'avaient interrogée, elle avait fait un simple « non » de la tête. Elle n'avait épargné personne, comme d'habitude. Peu importe, personne ne pouvait porter atteinte à sa famille. Loin de la ville, Éris se sentit las soudainement. Elle avait laissé échapper ses pouvoirs comme on laisse courir un feu de forêt, sans même essayer de les retenir, elle était de toute façon trop en colère pour vouloir le faire. Les deux Pokémon l'avait rejointe plus loin, sans un mot et marchait derrière elle en formation alignée. Éris quitta Torcan.
***
Le cœur battant, le regard dur et fixé sur l’horizon, Éris galopait à en perdre haleine dans la plaine de cendre. Un coup de vent en balaya un nuage, qui enveloppa la jeune Flamenoise, qui n’y prêta pourtant pas attention, se contentant de bloquer sa respiration pour ne pas en avaler. Fuyant le souffle du vent, elle se sentait portée par la puissance de ce dernier qui annonçait une tempête. Elle ne craignait aucunement la tempête, ni de devoir la traverser, ni de la subir, n’était-elle pas le cauchemar de tout ce qui existait ? Éris ne doutait pas, ce nouveau nom en était la preuve. Cela faisait maintenant plus d’un an qu’elle parcourait Midgard dans tous les sens, se jetant sur la moindre trace imaginable qu’elle trouvait. De temps en temps, elle tombait sur des escadrons, enfin plutôt des groupuscules de Flamen et c’était bien le seul moment où le temps semblait revenir en arrière, où elle se sentait tirée dans le passé par une force invisible. Mais aucun d’eux n’avait jamais pu lui donner ce qu’elle cherchait. Les Flamenois étaient les seuls également à ne pas subir son courroux. Courroux. Elle était le Cœur du Courroux, chaque jour attisait sa flamme et bien loin de là, sur Erasia, chaque nouveau jour était un supplice… Car il y avait une personne, qui pensait maintenant avoir perdu à jamais son dernier bien le plus précieux. Éris n’avait pas oublié, mais cela n’avait pas d’importance à côté de sa mission, de son unique but, de son sacerdoce s’il le fallait. Elle courrait si vite qu’elle soulevait la cendre par bouffées entières, noircissant sa peau comme son cœur l’avait été. Détalant comme si elle avait le destructeur à ses trousses. Ses poumons brûlaient, mais pas autant que son cœur qui n’en pouvait plus de suivre ce rythme infernal, mais Éris n’écoutait pas, ni son cœur qui hurlait, ni ses poumons qui brûlaient, ni ses jambes qui semblaient se détruire à chaque foulée supplémentaire, elle ne voulait pas écouter, elle ne voulait plus écouter, juste frapper, rendre les coups. Plutôt les donner la première, maintenant qu’elle en était capable. Elle n’avait plus à écouter, c’était aux autres de se taire et de voir ce qu’ils avaient semé.

Ses pas rapides martelaient le sol, le visage impassible, la bouche close depuis des jours, ses yeux bleus à eux seuls la trahissaient, leur lueur changeait comme la flamme d'une bougie et son attitude était également la preuve que ce n'était pas vraiment le moment de l'interrompre. Mais qui pouvait le faire ? Depuis un an, Éris était seule, n'avait jamais trouvé personne à qui parler, même plus d'un an si l'on ne voulait que voir cet état de fait, n'avait jamais eu aucun ami pour essayer de la retenir et ce n'était pas dans cette lande désert qu'elle risquait à croiser quelqu'un. Même un dieu n'avait pas été capable de l'arrêter, lorsqu'elle était venue la première fois. Elle l'avait manipulé et truandé, fuyant le champ de bataille sans le moindre mal. Alors, la question était là : qui pouvait encore l'arrêter ? Ou qui en avait envie... Mais là-dessus, elle ne se faisait pas d'illusion, personne ne le ferait. Personne n'avait jamais rien fait à l'époque, il n'y avait aucune raison pour que cela change maintenant. Certains diront qu'elle n'aurait jamais dû quitter Cosmo Canyon... Enfin, personne ne pouvait la reconnaître sous les traits de la jeune gamine qui avait fugué en espérant sortir sa mère de la pauvreté ; personne ne connaissait Éris et elle n'avait pas laissé de traces, elle avait, de plus, bien trop changé. La jeune fille, oui elle n'était encore qu'une jeune fille, avait bien grandit, sa vie complètement folle lui avait façonné un corps athlétique et fin, le feu avait foncé sa peau, ses cheveux blonds avaient poussés et atteignait une longueur presque démentielle -le rêve de toute petite fille-. Et elle avait abandonné depuis très longtemps sa tenue de gentille fille sage, mais pauvre. Maintenant, elle portait plutôt une tenue noire, jupe courte et débardeur, avec un noeud unique et un bijou rouge, rouge sang et flamme. Le même qu'elle avait mis dans ses cheveux. Nulle envie de paraître jolie, ni d'attirer personne, mais lorsque l'on se targuait d'être un Voile de Ténèbres, une Ombre, la Punition du monde, on ne pouvait se permettre d'avoir un style trouvé dans la rue, n'est-ce pas ?
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Parler à mon père  by Céline Dion

Ils étaient tous bien trop coupable pour qu’elle les laisse s’en tirer comme ça. Les Nalciens en premiers, qui avaient déclarés la guerre, alors que les généreux Flamenois étaient venus au secours de leurs alliés de Terros. Du reste, Terros était rattaché à Flamen, pas comme ces fourbes de Nalcia dont la terre était seule dans son coin, sans personne vers qui se tourner. Ils avaient choisi Mizuhan, leur avait forcé la main même, à se retourner contre Terros eux aussi, alors que leur terre y étaient rattachées. C’était juste un comportement tout sauf honorable et la honte tombait sur les peuples d’Erasia. Maudits Nalciens… Comment pouvaient-ils encore vivre avec le poids des millions de morts qu’ils avaient provoqués ? Non, ils devaient payer et si les Dieux restaient sourds aux prières des Flamenois de faire justice, Éris, elle, ne craindrait pas de la ramener. Tant pis si ce devait être elle qui abattrait le travail des Dieux. Le regard flamboyant à cette pensée, sa course s’accéléra et elle força sur ses jambes et ses poumons. Tant pis si elle devait y perdre quelque chose, car de toute façon, présentement, que lui restait-il ? Personne ne pouvait le lien entre Éris et sa famille, alors cela était égal… Mais elle pourrait abandonner ce nom, lorsqu’elle aurait ramené justice, foi et disparus à Flamen. On les prenait pour des guerriers sans cœur des patriotes avides de pouvoir, mais tous oubliaient que Nalcia avait déclaré la guerre en premier ! Les yeux fixés sur l’horizon gris, Éris ne voulait pas cesser de courir. Elle avait accumulé trop de colère et de frustration. Pourtant, cette course folle dans le désert de cendre ne faisait qu’attiser sa  haine…

Dans sa course, au beau milieu, Éris ne vit pas d'anciens vestiges sortir timidement de terre et se prit les pieds dedans. Perdant l'équilibre, elle chuta, se tordit et tomba dans la cendre. Se rattrapant juste sur les bras, elle bascula et regarda en arrière. Un simple bloc de pierre, sortait de la cendre en coin et derrière... Ses pas s'effaçaient dans le vent. Peut-être était-elle trop centrée sur elle-même, mais cette vision la choqua. Effacer ses traces, c'était comme effacer son existence. Mais c'était hors de question, les Nalciens avaient déjà presque réussi à faire disparaître sa famille, son nom, elle ne se laisserait pas faire ! Son pauvre père et son frère qu'elle aimait tant, c'était pareil, comme ses traces de pas, ils avaient été balayés par la guerre comme les empruntes étaient balayées par le vent. Éris était furieuse, en colère, mais surtout elle se rendit compte ou plutôt se rappela le vide immense qu'ils avaient laissés derrière eux, c'était comme un trou noir dans le coeur où tout semblait basculer. Il n'y avait aucune négociation possible, Éris donnerait tout pour parler à son père, elle sacrifierait tout pour retrouver son frère. L'armée avait dit qu'ils étaient portés disparus et probablement mort, qu'on ne retrouvait pas tous les corps. Mais Éris avait toujours refusé de le croire. Ils ne pouvaient pas être morts, cette pensée était de l'ordre de l'impossible.

Évidemment, la raison mystérieuse qui les poussait à rester loin sans donner aucune nouvelle devait sembler évidente... Mais pour l'élémentaliste, il n'y avait qu'une seule explication, ils devaient être perdus quelque part sans moyen de revenir, ou bien, les combats leur avaient fait perdre la mémoire, mais ils étaient vivants et il n'y avait qu'elle qui pourrait les retrouver. Suivant le fil d'Arianne, les émotions refirent surfaces, mais Éris serra les dents. La jeune fille voulut se lever, mais la douleur fulgurante dû la rendre à l'évidence : c'était une belle élongation qu'elle venait de se faire et cela lui perçait la jambe. Comme si elle venait de perdre toute force, elle se posa surs ses bras, le visage au-dessus de la cendre.


Le vent balaya la plaine et il était le seul son qui en sortait. Les lieux étaient vides et silencieux. Sur le sol, deux tâches de cendre mouillées et une jeune fille qui ne desserrait pas les dents. Éris se releva, poussa un cri de frustration et de loin, on pu voir une grande colonne de feu monter vers le ciel et s'étaler sur plusieurs dizaines de mètres tout autour d'elle.
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