Re: [ Clos ] Tiens bon la voile, et tiens bon le vent ! /PV Cyrus/

[Cyrus Garian]

Lorsque la belle endormie finit par se réveiller, je continuais pour ma part de faire semblant de dormir, essayant d'être le plus naturel possible tout en gardant mon calme. Peu de temps après, Lia se redressa enfin, libérant de ce fait mon bras droit qui était par conséquent, engourdi à souhait. Toujours en restant ainsi, la demoiselle finit par me sauter dessus tout en me remuant sauvagement, comme quoi le bateau allait partir ou quelque chose comme ça ... Ha oui merde ... Le bateau ... Lia, en panique, sauta du lit pour se prendre le pied dans Galé qui était encore endormi. Moi, je me suis étalé de nouveau sur le lit quand la jeune femme me lâcha, la regardant courir dans tous les sens pour réunir ses affaires. Soupirant, il fallait que je me lève à mon tour et, c'est dans un élan de motivation que je me redressais. C'était sans compter Ozzy qui, après avoir été lui aussi réveillé par la voix de Lia, flottait au-dessus de ma tête. Et bien évidemment, quand je me suis redressé, mon front à rencontrer la peau métallique du pokémon, je vous laisse deviner qui a gagné ... La terrosienne finit par ouvrir en grand les volets qui laissaient entré complètement la lumière du jour. Enfin la lumière ... pour le peu qu'il y en avait à cause du brouillard quoi. Une fois assis sur le lit, je baissais la tête pour observer Galé qui avait du mal à sortir de son sommeil. Posant mon pied sur sa carapace, je le secouais doucement comme d'habitude et, toujours par habitude, grogna légèrement pour protester. Souriant, je me dressais sur mes deux jambes et je compris rapidement que quelque chose n'allait pas, mon bras droit ne me répondait toujours pas. C'est dans une légère panique que je massais mon membre engourdis jusqu'à ce que des signes de vie confirme qu'il était seulement endormi.

Quelques minutes après le réveil, mes affaires étaient prêtes, celles de Lia aussi et les pokémons dans leurs pokéballs, sauf Galé bien évidemment. La demoiselle ouvrit à la volée la porte de la chambre puis se mit à courir comme si sa vie en dépendait ... Ou va-t-elle chercher cette énergie après s'être réveillé il y a seulement 10 minutes ?? Je la suivais donc sans courir, mais en marchant d'un pas rapide tout de même. Galé, lui, me suivait mais toujours à moitié endormi. Je ne m'inquiétais pas pour lui, il a le sens de l'orientation, pas comme moi ... Lia m'attendait à l'extérieur de l'auberge et, une fois rejoint, se saisit de ma main avant de se remettre à courir en direction des docks ... C'était par là les docks ? Après une course effrénée, nous voilà donc devant le bateau qui, a priori, n'allait pas partir maintenant vu le chargement qui était encore à quai. Et dire qu'on aurait pu déjeuner tranquille ... Elle finit par me dire subtilement que je devais aller voir le capitaine pour notre arrangement. C'est donc en soupirant que je montais la passerelle du bateau. En jetant un coup d'oeil derrière moi, Galé était enfin arrivé à destination, se posant à côté de Lia. Souriant, rassuré, j'atteins enfin le pont et demande mon chemin à l'un des matelots. Le capitaine sortit de sa cabine avec une joie et une énergie non dissimulé, me frappant l'épaule amicalement tout en riant aux éclats. Nous en venions ensuite aux tâches qu'ils allaient nous confier cependant, je voulais avant savoir si il y avait une cabine pour nous, moi et Lia, pour la traverser du voyage. Mais pour nous la montrer, il fallait que la demoiselle soit là aussi, pour qu'elle puisse se repérer.

C'est donc finalement en compagnie du capitaine que nous nous dirigions vers le pont. Galé finit par me rejoindre tout naturellement après avoir fait le tour du premier étage du bateau, visiblement bien réveillé maintenant. Pourtant, un lointain son parvint aux oreilles du pokémon acier qui se mit à trottiner tout en tendant les oreilles. Intrigué, je le suivais tranquillement, étant dans la même direction que nous prenions. Galé finit par rejoindre la petite Embrylex qui pleurait seul, au milieu de tout le monde. M'approchant d'elle, je lui demandais ce qui n'allait pas. Elle sauta sur ma jambe, me faisant un bleu au passage, avant de me tirer doucement avec ses petites pattes, comme pour me dire de la suivre. M'exécutant, nous trouvons alors Lia dans un coin, recroqueviller sur elle-même, le visage presque sans-vie. Le capitaine s'esclaffa avant de prendre la parole.

-Si ça c'est pas l'mal de mer, c'est que j'suis pas marin p'tit ! Suis moi, je vais vous montrer votre cabine.

Soupirant, je voyais bien qu'elle n'allait pas se déplacer toute seule. M'approchant d'elle, je mis genoux à terre avant de lui dire en souriant.

-Tu aurais pu me dire que tu avais ce genre de faiblesse tu sais.

Sans lui demander son avis, je la soulevais avec douceur pour la porter sur mon dos. Elle était bien plus légère que je le pensais, bien que je ne pensais absolument pas qu'elle serait lourde, attention à ne pas interpréter ce que je n'ai pas dis ! Puis le capitaine prit la tête du petit groupe, slalomant entre les matelots tout en donnant ses conseils et ses ordres. Les deux pokémons nous suivaient tranquillement, Galé soutenant et encourageant la petite qui semblait avoir le même problème que sa maitresse. Une fois de longs couloirs traversés et des escaliers descendus, nous arrivions à notre cabine. Et là, je dois dire que notre hôte ne s'est pas foutu de notre gueule. Sans être une chambre d'hôtel grand luxe, la cabine était assez spacieuse, deux lits séparer et deux hublots pour laisser l'air marin entré. Des meubles et des tiroirs étaient placés et bien fixé et nous avions même une cabine de douche. Que demandé de plus ? Je déposais doucement la demoiselle sur un lit avant de passer ma main sur son front puis dans ses cheveux pour lui indiquer ma présence tout en soupirant, mon sourire toujours là.

-Si ça ne va pas, dis-le moi d'accord ?

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Beuuuuh . C’était ça l’océan ? Bien trop surfait à son gout, et puis pourquoi le sol tanguait comme ça, les vagues ne peuvent pas se calmer ? OU heurter la coque avec moins de force ? Subitement la jeune femme voulut se lever, elle irait à Mizuhan d’une autre façon, par les airs ou souterrains. Elle s’en fichait si elle devait creuser elle-même un tunnel, il était impensable qu’elle passe plus d’une heure sur cette coquille de bois. Elle tangua aussitôt debout et retomba sur ses jambes, ses joues prenant une très jolie couleur Embrylex qui d’ailleurs était partit elle ne savait où. Peut-être que la petite s‘amusait avec la Galekid. Son idée de partir tombant en miette, elle n’arriverait pas à séparer la petite de l’autre Pokémon sans déclencher une crise de pleurs de sa protégée. D’ailleurs ce n’était pas elle qui pleurait ? Ou l’idée de la voir ou entendre pleurer lui procurait une hallucination auditive. Elle resta prostrée jusqu’à entendre des voix, dont une qui semblait moqueuse sur son état puisque le capitaine devant son malheur semblait rire. Il avait de la chance qu’elle était incapable de prendre sa lance parce qu’elle lui aurait appris la politesse à grand coup de bâton dans les parties.

Chose improbable actuellement puisqu’elle avait à peine la force d’un Vivaldaim, son corps ne répondant pas à grand-chose, la seule envie qu’elle avait était de rejeter toute forme de nourriture en dehors de son œsophage, avec plus ou moins d’élégance. L’officier du bâtiment sembla vouloir lui indiquer une direction .Bon dans son état elle attendrait là gentiment que le bateau accoste Comodo, en fait elle se sentait très bien là et bouger ne lui donnait pas du tout envie à ce moment présent. Elle releva la tête à la remarque de Cyrus, prête à lui rétorquer que dans les arbres on n’a pas le mal de mer. Mais vu que c’était sa première fois sur un bateau elle scella ses lèvres de peur de répandre une partie du repas digéré de la veille sur son compagnon de route. Elle découvrait elle aussi cette faiblesse, n’appréciant pas d’être incapable de faire quoi que ce soit. C’était une découverte amère pour cette indépendantistes confirmée, elle n’eut pas le choix quand il décida de la soulever. Protestant pour la forme, son estomac n’appréciant ni le transport ni le déplacement. Pourtant elle ne chercha pas à repousser le dos de l’homme, fermant les yeux en laissant sa tête tomber contre son arme.

Elle jeta juste un regard en arrière vers son sac, l’Embrylex comprenant le message silencieux de sa maitresse et avec l’aide du Galekid transporta les affaires de sa dresseuse. En effet après réflexion la petite n’appréciait pas que le bateau semble s’amuser à dérober le sol sous ses pas... Ils descendirent dans les entrailles du navire, parcourant des kilomètres aux yeux de la petite qui tenait le sac au-dessus de sa tête. Tanguant en suivant les humains, le sac se déplaçant parfois latéralement sans qu’elle l’ait désirée. Puis enfin on ouvre une porte et à la suite de leurs dresseurs les Pokémon entrèrent … Puis sortirent … Et entrèrent avant de se caler contre un mur pour ne pas reculer de nouveau en dehors de la pièce. Une fois le sac déposé au sol la petite trottina comme un crabe le long du mur jusqu’à atteindre la table fixée au sol et s’enrouler autour comme le ferait un fouet liane de Bulbizarre. Une fois amarrée elle devint légèrement blanche, puis de nouveau verte, s’adaptant un peu plus rapidement que la jeune femme à la vie sur un bateau. Elle regarda ses parents, souriant en voyant le jeune homme déposer doucement sa dresseuse. Il s’occupait bien de maman en fait, c’est maman qui a un sale caractère, la petite sourit et referma les yeux le temps que son estomac s’adapte au tangage du bâtiment.

Elle sentit les bras de Cyrus la déposer sur un lit ? Ou sur un truc plat, bref il l’avait mise à l’horizontale et bien qu’il l’ait fait en douceur elle sentit son estomac qui n’appréciait pas le changement de plan. Quelque part elle se disait que même s’ils avaient eu le temps c’était sans doute mieux s’ils n’avaient pas manger quelque chose, son estomac n’aurait pas supporté. Déjà que là c’était limite, alors avec quelque chose dedans ? Rien qu’à l’idée elle se mit à pâlir plus encore. Elle sentit la main sur son front puis dans sa courte tignasse, et entendit le soupir en suivant, ses yeux papillonnant doucement pour le regarder. Elle tenta de se redresser mais son corps semblait aussi solide qu’un Metamorph et elle soupira à son tour, riant toute seule quelques secondes avant de prononcer deux mots.

« Le moi ! »

Elle pouffa de rire malgré son mal, se repliant sur le côté ce qui apaisa légèrement les douleurs à l’estomac. Il lui avait bien demandé de lui dire si elle ne se sentait pas bien, mais vu qu’un imbécile aurait compris qu’elle avait connue de meilleure forme elle avait tourné en dérision la phrase. Elle laissa sa tête retomber sur l’oreiller, jetant un regard autour d’elle pour apercevoir le lit jumeau. Bien au moins il n’y aurait pas de calinades nocturnes non désirées, elle referma les yeux essayant de prendre sur elle et surtout de d’essayer de comprendre pourquoi elle était quelque part triste. D’autre part, elle savait que son caractère ne la tiendrait pas coucher et que même si son corps ne supportait pas les premiers instant elle se battrait contre elle s’il le fallait pour supporter le trajet. Certainement qu’en deux trois jours elle pourrait arpenter le pont comme un marin chevronner, elle n’en doutait pas. Le capitaine lui s’entretenait avec le jeune homme, se proposant de lui montrer la cuisine s’il voulait donner un coup de main. Elle n’aima pas l’idée et ses doigts se tendirent pour s’enrouler dans le haut du jeune homme. Elle savait que le retenir ne l’empêcherait pas de s’éloigner mais elle aurait apprécié qu’il reste. Au moins le temps qu’elle s’endorme, le réveil avait été haut en couleur et maintenant que le vaisseau semblait prendre le large, le roulis était plus régulier, comme un bercement amical d’un parent voulant endormir son enfant. Ses doigts se détachèrent du tissu quelques instant plus tard quand elle sombra dans un sommeil sans rêves.

Elle regarda sa maitresse sombrer dans le sommeil et la petite se dit que c’était peut être le mieux à faire pour oublier qu’ils semblaient avoir mis des billes sous ses pattes. Elle se décrocha du pied de la table pour rouler jusqu’au lit en utilisant le roulis et grimpa avec difficulté dans la couche, ses pattes battant de l’air avant d sentir les mains secourables de son papa l’aider à se positionner. Elle ne comprenait pas ce que les messieurs disaient entre eux, mais Galé et son père semblaient devoir aller ailleurs. Vu qu’elle avait bien vu qu’il n’y avait pas d’issues, sauf sauter dans l’eau … Beurk …Et que papa ne les abandonneraient pas de toute façon, elle se posa contre la dresseuse, souriant en faisant signe qu’elle veillerait sur Lia, se calant contre elle alors que les bras de la dresseuse se posait autour de sa taille. L’Embrylex ferma les yeux à son tour et après un dernier soupir sombra elle aussi dans le sommeil. Le tableau avait de quoi être charmant, la maman d’adoption serrant la Pokémon contre elle avec une grande douceur. Lia semblait presque douce vu comme cela, son visage s’apaisant au fur et à mesure que le sommeil devenait plus profond et qu’elle ne ressentait plus autant les roulements des vagues contre la coque.

[Cyrus Garian]

Alors que je restais un instant à ses côtés, Lia se mit à rire doucement, enfin autant qu'elle le pouvait dans son état quoi. Elle finit par me regarder, sourire aux lèvres, avant de me sortir un simple "Le moi !". Soupirant doucement, j'avais tout de même un petit sourire aux lèvres moi aussi, me frottant l'arrière du crâne, rassurer qu'elle arrivait tout de même à plaisanter, preuve qu'elle n'était pas au bord de la mort quoi. Je lui topotais son front doucement pour la réprimander, lui lançant un "T'es bête" gentil. Tout en me redressant sur mes jambes, je lui adressais un dernier regard avant de me tourner vers le capitaine, ce dernier voulant me faire visiter son bâtiment avant de m'emmener en cuisine, là où il manque le plus de personnelle. Hochant la tête silencieusement et main en poche, je m'apprêtais à sortir quand la main de la demoiselle m'en empêcha. Son regard détourner et ses petites rougeurs sur ses joues étaient comme une demande silencieuse pour que je reste. Soupirant de nouveau, le capitaine m'indiqua la direction à prendre pour aller en cuisine avant de sortir pour nous laisser un peu. Me retournant vers la malade, je voyais la petite Embrylex escalader le lit pour rejoindre sa maitresse, se calant bien contre elle avant que cette dernière l'étreigne avec douceur. Je m'assis tranquillement sur le lit de libre, mon lit du coup, attendant quelques minutes pour que les demoiselles s'endorment l'une contre l'autre. Galé sauta sur mon lit avant de s'y asseoir à son tour, les regardant tout en soupirant, enfin de ce qui s'en approchait le plus. Ma main gauche flatta l'échine métallique du pokémon avant de lui dire d'un ton bas pour ne pas réveiller la demoiselle et sa protégée.

-Tu vois, malgré le fait qu'elles essayent d'être forte, elles ont tout de même besoin de soutiens un moment ou à un autre. Je souriais de nouveau en les regardant avant de reprendre. Soit toujours là pour la petite mon grand et je ferais pareil pour la demoiselle, de toute façon on ne va pas les abandonner comme ça n'est-ce pas ?

Après cette petite promesse et un couinement de confirmation du pokémon, je sortais doucement sans bruit de la cabine. Tout en arpentant les couloirs du bateau et, bien que je ne sois pas un expert, loin de là même, je devais bien admettre que ce bateau avait de la gueule. Le bois du bâtiment était très beau et très certainement très bien entretenue par l'équipage. Le capitaine donnait ses ordres, fermes et strictes, mais il était avant tout un homme comme les autres et il savait faire preuve de compassion envers ses matelots. Une fois arrivé sur le pont du navire, la vie y fourmillait, que ce soit des hommes ou des pokémons. Les marins se pressaient pour ranger la cargaison embarquée précédemment, aider par leurs pokémons les plus robustes. Certains nétoyaient le pont avec leurs pokémons eau tandis que d'autres faisaient soufflé le vent contre les voiles avec leurs maîtrises pour faire avancer le bateau. Je m'avançais vers la proue, plus précisément vers la figure de proue, représenté par un Hyporoi doré. Le vent marin était frais et faisait vraiment du bien aux poumons. Après plusieurs minutes à respirer de l'air pur, je décidais enfin de m'aventurer en cuisine. Descendant un escalier, j'en remontais un autre ensuite, passant un couloir pour me retrouver ... sur le pont ... Je fixais un marin qui, gêné par mon regard fixe, n'arrivait plus à rien faire, certainement un bleu. Je m'approchais lentement de lui, toujours avec mon regard inquisiteur avant de lui dire.

-Matelot ! Ce dernier me regardait d'un air innocent et effrayer. Les cuisines ... c'est par où ..?

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