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[ Clos ] L'ombre du dragon [Privé Peter]

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Message par Velusia Varam Mer 18 Fév 2015 - 12:59

Une jambe tendue et l’autre repliée, Velusia fixait le feu de joie qui brûlait avec entrain, comme s’il était vivant. Assis à ses côtés et immobile, comme statufié, Cocoon gardait le silence. Cette flamme était loin d’être aussi belle que la Bougie Cosmo, mais elle les réchaufferait tout de même. Cela faisait bien une heure ou deux qu’ils n’avaient pas parlé et la conversation s’était comme suspendue dans le temps. Pourtant, il y avait encore des tas de choses à dire.

-Tu te souviens de la Bougie Cosmo ?
-Oui, il y a quatre ans, à l’époque. J’ai pensé qu’on ne pouvait pas l’éteindre.
-Elle brûlera en même temps que la volonté de notre race à protéger le Canyon.
-Le canyon ?
-Tu ne le savais pas ? Nos ancêtres nous ont confié le devoir de protéger le canyon et le village.
-Non.
-Dans le fond, les histoires d’humains importent peu, on doit juste protéger les choses comme on nous les a confiées.
-Peut-être.


Velusia se tourna vers Cocoon.

-Tu protèges le canyon depuis combien de temps ?
-Depuis toujours.
-Je vois.
-Si tu me demande mon âge, j’ai soixante quatre ans.
-Soixante quatre ?
-Mais en années d’humains, ça fait vingt ans environs. On peut dire qu’on est de la même génération. Depuis combien de temps tu protèges Nalcia ?
-Ca fait quatorze ans.


Cocoon fit un geste négatif de la tête.

-C’était facile, l’armée embauchait et je ne voulais pas être la seule à ne rien faire. Il n’y avait plus que mon frère et moi. C’était un bon Dresseur. Quand il y a eu la guerre, les choses n’ont pas été compliquées, il fallait protéger le pays et notre maison.
-Ca a été compliqué quand elle s’est arrêtée et qu’il est mort.
En conclut Cocoon.
-Qu’est-ce que j’avais encore à protéger ? Il a fini par perdre la raison, mais je n’en suis plus aussi sûre. Je le croyais car l’œuf de Ptéra qu’il m’avait donné avait l’air mort, mais il a éclos.
-Il a vu ce que personne d’autre n’avait vu ?
-Il disait aussi qu’on pouvait changer les choses, mais je n’ai rien pu changer à Mizuhan.
-Pourtant, plus d’une vie a été sauvée à chaque décision prise. Tu as sûrement changé plus d’un destin.
-Je ne crois pas. Je ne peux pas changer le passé.
-Je ne pense pas que ce soit le passé qui change l’avenir. Tu te souviens de la Bougie Cosmo ?
- … ?  Oui, je n’étais pas la même.
-C’est le futur qui t’as changée. Qu’est-ce que tu as sentis a ce moment-là ?
-Je ne sais plus j’ai… oublié.
-Il te l’avait dit pourtant, tu l’avais rencontré.
-Oui, la dernière fois. Je ne m’en souviens pas, c’était il y a quatre ans.
Mais j’avais l’impression de n’entendre parler que de ça. Un œuf de dragon, un dragon a élever, une malédiction de dragon, un combat de dragon, un nouveau dragonnier.

-Ils sont rares. Tu as les pouvoirs des dragons, tu n’as jamais remarqué que plus tu passe de temps avec, plus tu t’imprègnes ?
-Hua Jin m’as dis la même chose. A sa manière.
-Alors je crois que c’est bon. S’il te l’as dis.


Cocoon se coucha.

-De toute façon il n’y a que deux issues possible. Tu ne voudrais pas qu’un soldat gâche son potentiel parce qu’il a peur.

C’était plus une affirmation qu’autre chose. En réalité, Cocoon la connaissait parfaitement en si peu de temps. Velusia répondit intérieurement au lion de feu. Deux issues ? Devenir un dragon ou se faire dévorer par le dragon. Et si un soldat refusait de faire ce qu’il devait par peur… Il abattrait alors la honte sur sa famille et son nom. Le déshonneur. Cette pensée lui glaça le sang. Déshonorait-elle son nom ? Elle n’avait pas amélioré son potentiel et avait laissé le dragon la mordre.


La longue marche forcée qui reliait son périple de Torcan à Aliphyr n’avait pas entamé sa vaillance. Velusia et Cocoon avaient laissés les chemins de cendres et de sels derrière eux et un climat plus accueillant les invitaient à progresser. La campagne avait repris sa place avec ses herbes folles et une brise agréable. Du côté ouest de la rivière, au pied de la montagne, des cris et des claquements ou des crissements.

Le dragon refermait sa gueule sur son bras, laissant le chevalier acculé. La créature l’obligeait à lâcher son arme, mais la femme tenait bon, refusant de se laisser faire et répéta plusieurs coups de boucliers. Le bruit de l’acier contre la roche se répercuta dans la montagne. Elle savait bien sûr que le dragon ne risquait pas de sentir grand-chose, sa Tête de Roc le protégeait trop bien. Malgré tout, le choc n’était pas agréable et l’empêchait de bien voir sa proie. Gêné, le prédateur lâcha sa proie en grondant de mécontentement. Velusia en profita et donna plusieurs coups d’épées pour le faire reculer, gardant bien la bête dans son angle de vue. Son unique angle de vue. Agacé, le dragon se redressa sur ses pattes arrière et rugit, Velusia bondit, lui grimpant dessus. Le dragon tenta bien de s’en débarrasser, mais malgré tout, le chevalier était trop rapide et se glissait dans des endroits qu’il ne pouvait atteindre. Le dragon étira son cou, mais cela ne fit uque le mettre en désavantage. Tenant ferme avec ses jambes, Velusia déroula une longue bande de cuir et musela le dragon qui perdit l’équilibre.

Le choc de ce corps de pierre fit trembler la terre. Le dragon se débattit, mais il était tombé sur le flanc et Velusia assise sur sa tête, il ne pouvait rétablir son équilibre. Elle n’était pas lourde, mais en une seconde elle avait appliqué sur ses yeux un bandeau qui le rendait parfaitement aveugle. La queue dardée de l’anima remua, mais avec ses pattes qui ne touchaient plus le sol et ses griffes de pouces ne lui permettaient pas non plus de se rétablir. Mais il pouvait encore secouer la tête, il ne se gêna pas pour le faire, mais Velusia le tenait trop bien, abandonnant ses armes pour mieux dominer l’animal. Velusia était en nage, essoufflée et se battre depuis des heures contre Siel avait enflammé tout son corps. Le corps meurtrit, car la dragonne n’y avait pas été de main morte, Velusia tenait bon et asseyait sa domination sur elle. Combien de temps tiendrait-elle encore ? C’était la première fois qu’elle se battait au corps à corps contre un dragon, le sien était encore heureusement jeune et relativement inexpérimenté. Elle avait sans aucun doute l’instinct, mais elle n’avait pas l’expérience, ce qui était une chance pour le chevalier. Tant que le jeune dragon ne comprenait pas ce qui lui arrivait et ne réfléchissait pas encore, le chevalier se hâta. Tenant toujours la créature par une longue corde de cuir, forçant l’animal à tenir sa tête en arrière, elle se déplaça vers son aile et lui attacha une grande pièce de métal à la base.

Elle sauta sur la tête de la créature qui gémit et lui enserra le même genre d’ornement et consentit à sauter au sol en lâchant enfin la tête du dragon. Siel n’attendit pas plus longtemps et bascula son corps massif. Mais elle était gênée, elle ne voyait plus et la pièce de métal sur son aile la fit basculer de l’autre côté, elle se récupéra et émit un son plaintif. Calmement, Velusia lui plaça une pièce identique de l’autre côté. Prise au dépourvu, Siel tenta de s’envoler, mais cela lui fut impossible. Les deux ornements ouvragés le lui interdisaient. Velusia s’épongea le front et enroula la  corde en cuir, rangea ses armes, enleva son armure de plaque. Elle l’avait certes bien protégée, mais faire des acrobaties avec ce genre d’armure sur le dos n’était pas vraiment aisé. Elle put dès lors installer une selle spéciale sur le dos de l’animal. Elle lança sa corde qui s’y accrocha, et put s’installer.

-Ca devrait faire l’affaire. Dit Cocoon.

Velusia acquiesça. Elle décrocha une autre pièce de métal de la selle pour l’accrocher autour du coup de la bête. La pièce formait un collier dont elle se servirait pour diriger le dragon. Elle donna un coup de talons et Siel se porta en avant, vers la montagne, suivie du lion de feu.
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Message par Peter Ven 20 Fév 2015 - 1:55

Le champion nalcien relut, pour la vingtième fois, la lettre d’autorisation à quitter le territoire pour une durée supérieure à trois mois que lui avait délivrée le pays de l’Air. N’y voyant toujours aucun piège, et enfin convaincu que Nalcia l’avait laissé partir sans arrière-pensées, il se résigna à rouler le parchemin, puis à le ranger dans le tube de métal. Son geste déclencha un soupir de soulagement manifeste chez son Dracolosse qui, agacé du côté parano de son maître en ce qui concernait sa patrie, n’était pas fâché qu’il ait enfin compris...

En effet, Peter craignait toujours des représailles cachées lorsqu’il demandait quelque chose d’un peu exceptionnel, surtout s’il parlait de sortir des terres nalciennes pour un temps assez long. L’homme avait toujours son passé trouble et du sang sur les mains et, s’il ne regrettait pas d’avoir puni ceux qui avaient osé faire du mal à des Pokémon, innocents de surcroît, il se savait surveillé, même de loin, quand il se risquait à se déplacer un peu trop souvent, ou un peu trop à l’écart de son château, au Temple. Lié par un contrat perpétuel à sa nation, en échange de sa liberté et grâce à ses talents en matière de dressage, il ne pouvait s’aventurer trop longtemps hors de son pays natal sans en référer aux autorités compétentes. De plus, en tant que champion d’arène, il ne pouvait abandonner son poste des mois durant, non seulement parce qu’il risquerait de rater des challengers venus spécialement pour l’affronter, mais aussi parce que le maintien de l’arène faisait partie des termes du contrat. En cas de désertion, il savait que la prison l’attendrait à bras ouverts... Et il avait trop de respect pour son métier, qui était plutôt une véritable vocation qu’un gagne-pain ordinaire, pour oser s’en aller ainsi, comme un voleur.

S’il était libre de ses mouvements, tant qu’il ne s’absentait pas de manière répétée, il restait néanmoins méfiant, car les fers, cela signifiait également une « confiscation » de ses Dragons, qui étaient toute sa vie. Il savait que sans eux, il ne prendrait pas la peine de continuer, et qu’il se laisserait dépérir, comme l’avait fait son père à la mort de son Dracolosse... La mine sombre, Peter fut tiré de ses sombres pensées par un cri de son Pokémon.


« Ah, oui, effectivement. Nous approchons de la capitale de l’Air. Merci, Kairyuu. »

Le Dragonnier balaya le paysage du regard, découvrant avec un mélange d’appréhension et d’excitation tout ce qu’il n’avait pu voir lors de sa première visite en Tenkei. Il fallait dire que la dernière fois, il s’était retrouvé dans un terrible désert de sel, et qu’une fois sorti de là, il avait foncé à Felagund, attiré par son irrésistible désir de connaître les Dragons. Les Dragons d’en-haut, comme il aimait à les qualifier, avaient une aura de mystère et de surprises qu’il avait ressentie à des lieues à la ronde, et il avait retrouvé sa chère apprentie devant l’entrée de la Caverne, où elle avait passé une épreuve pour tester la force de ses Liens avec ces créatures mystiques. Lors de cet examen, il avait repéré des espèces qui lui étaient inconnues, et il s’était juré de revenir pour en apprendre plus à leur sujet. Il avait été loin d’imaginer que l’une d’entre elles aurait fait tout le chemin jusqu’à la Route Victoire pour le retrouver, lui...

Alors qu’il sentait la sphère de son Dragon aveugle trembler dans ses vêtements, signe que la bête avait capté l’aura et les effluves de son ancienne demeure, pourtant encore assez loin, Peter, d’une pression des jambes, ordonna à Kairyuu de s’arrêter et de se placer en vol stationnaire. Un peu plus bas, et à bonne distance, un drôle de spectacle venait en effet d’attirer son attention : une jeune femme en armure lourde luttait contre ce qu’il identifia rapidement comme un jeune Ptéra. Féroce, farouche et fougueux, le Pokémon donnait du fil à retordre à son adversaire (peut-être sa dresseuse ?), et le Dragon Master observa attentivement, sous l’œil interrogateur de son ami.


« Non, Kairyuu. Je ne l’aiderai pas. Elle ne m’a rien demandé, pour commencer, et elle doit le dompter seule. C’est son combat, je le sens. »


Faisant confiance à son maître, le Dracolosse n’insista pas. Finalement, la jeune femme parvint à maîtriser sa monture, et elle fila vers les montagnes, précisément là où se rendait le champion nalcien. Ce dernier remarqua que l’inconnue était accompagnée d’un Lion de Feu : elle devait donc venir de leur continent commun, à moins qu’elle n’ait sympathisé avec la bête lors d’un voyage. Après tout, peu importait... Le Dragon Master effleura l’échine de son camarade, et ils filèrent vers Felagund, eux aussi, tout en prenant soin d’emprunter un chemin différent et détourné, pour éviter toute méprise. Ce n’était en rien une filature : ils allaient simplement au même endroit...

Plus tard, le colosse se posa en douceur sur la terre ferme, un peu à l’écart de l’antre. L’entrée était située sur un plateau large et, s’il se moquait d’être vu, Peter cherchait surtout à ne pas s’immiscer dans une conversation privée, ou arriver pendant un repas auquel il n’aurait pas été convié, si jamais la jeune femme et « son » Lion de Feu étaient dans les parages. Sautant de sa monture, il s’étira, se dégourdit les jambes en faisant quelques exercices, puis caressa affectueusement le crâne de son Pokémon, avant de le rappeler dans sa sphère. Saisissant une autre capsule dans ses vêtements, il libéra son Diamat, qui s’ébroua, avant de lever la tête pour humer l’air. Il semblait à la fois ravi et nerveux, et il sursauta quand son maître posa une main sur sa tête pour le rassurer.


« N’aie pas peur. Je sais que tu as reconnu les lieux... Je suis venu faire connaissance avec tes anciens camarades, mais si tu ne souhaites pas les revoir, tu es libre de rentrer là-dedans. »

Le champion avait murmuré ces mots d’une voix calme et posée, sachant que sa dernière recrue avait une ouïe surdéveloppée, en partie à cause de sa cécité. Atramédès se figea, puis émit un grognement rauque, choisissant de rester à côté de Peter plutôt que dans sa Ball. Le Nalcien eut un sourire doux, puis s’assit en tailleur, passant inlassablement sa paume sur le pelage d’ébène de la créature bicéphale, alternant entre les deux têtes pour éviter tout début de jalousie. Après tout, pour lui, elles formaient un seul et même Pokémon, alors autant les traiter de la même manière. Il avait besoin d’être rassuré avant de retourner dans son ancienne demeure, et cela, le Dragon Master l’avait parfaitement compris.


[Voilà, n’étant pas sûre d’avoir bien compris la temporalité des événements décrits dans ton post, je suis restée vague. Je pense que la lutte contre Siel s’est passée avant l’ascension et la discussion avec Cocoon, mais dans le doute... MP Nina si tu as des remarques.]
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Message par Velusia Varam Mer 25 Mar 2015 - 16:19

(Pas vraiment, c’est juste dans l’ordre, la discussion la veille au soir, une phrase pour dire un peu ce qui se passe, genre ellipse, le duel un peu plus tard, puis l’ascension. J’ai pas spécialement précisé, mais ton message pose pas de problème !)

Le dragon filait, mais ne voulait pas céder, à plusieurs reprises, Velusia serra les guides et talonna la bête. Aveugle et infirme, le Ptéra commençait à apprendre qui menait la danse et dans sa position, ce n’était pas lui. Mais il ne cédait pas aussi bien que Velusia l’aurait voulu. Il faudrait sans doute un peu plus d’une seule leçon pour cela. Elle fit prendre de l’élan au dragon avec précision, qui sauta pur se réceptionner sur une roche plate, légèrement fébrile de ne pouvoir regarder où il allait. Cocoon sauta souplement à ses côtés, levant le museau vers le ciel.

- De la compagnie.  

Il avisa le dragon et son cavalier de son regard perçant. Velusia suivit son regard, mais éblouie par le soleil, elle prit les guides à une main et mit l’autre en visière. Il n’y avait personne. Qui que ce soit, il était partit et dans le fond, cela lui était plutôt égal. Les gens pouvaient bien aller où ils voulaient ! Mais elle pensa d’avantage à un autochtone, sa présence avait sûrement été remarquée et s’il voulait se rendre compte qu’elle n’était pas un danger, elle n’y voyait aucun inconvénient. Sans plus s’en préoccuper, Velusia tira sur les guides et tourna la tête du dragon qui se plaignit, mais ne put résister : il était incapable de voler et sentait le vide autour de lui.

- Aller !

Velusia donna du leste et ils repartirent. Gravir la montagne de cette manière était agréable, elle ne se fatiguait pas et la vue du paysage était grandiose. Pour la première fois depuis longtemps, non, aucun autre endroit ne lui avait donné le sentiment de prendre réellement un bol d’air pareil jusqu’ici. Cette montagne était immense, bien plus haute que la chaine Efferos que Velusia avait déjà vue, une formidable randonnée qui lui permettait aussi de dresser le dragon à sa convenance. La conduire entre les sillons de la montagne, sauter, planer à peine, étaient autant d’exercice de soumission sans que la jeune femme n’ait besoin de trop se fatiguer. Bien que la monte soit également physique, on ne pouvait pas considérer cette activité comme d’être installé confortablement dans un fauteuil. Ce qu’elle n’aurait pas parié avant d’y être formée à ses débuts. Pour une fois, Velusia arrivait vraiment à se changer les idées, ce qui était assez rare pour être soulignée et qui en fait, n’était jamais arrivé depuis des années.

Velusia possédait une vieille carte du coin, mais elle était assez mal détaillée et les chemins étaient presque effacés par le temps, retrouver la bonne route vers Felagund. Elle non plus n’y allait pas par hasard. Ces derniers temps avaient été rudes, d’un point de vue personnel, elle avait réalisé certaines choses, en avait appris d’autres et réapprises certaines. Elle avait trouvé extrêmement difficile de changer, de se changer elle-même. Mais pour avancer, elle devait savoir si elle faisait fausse route et si c’était le cas, elle voulait le faire en allant jusqu’au bout. Comment corriger une erreur, si cette erreur n’était pas réellement commise ? Tant qu’elle resterait entre deux eaux troubles, elle ne saurait jamais. Il n’y avait pas que son échec personnel, ni les retrouvailles avec ave Hua Jin. Sa rencontre avec Cocoon avait joué tout autant que le reste. Elle avait quitté Hua Jin sans grande émotion et lui non plus. L’un comme l’autre n’avaient pas besoin de se parler à cœur ouvert pour se comprendre, un regard, un geste, un silence suffisait. Il lui avait souhaité bonne chance et elle avait acquiessé, comme à son habitude. Puis elle était partie.

- L’entrée n’est plus très loin. Et la compagnie est là.

Le lion de feu fixait un point dans la montagne. Sa vue était bien meilleure que celle d’un humain et il avait pu flairer leur présence, ce que Velusia ne pouvait faire. Avoir de la compagnie ne lui posait pas de problème. Du moment que cette compagnie ne la gênait pas et puis, même s’il n’étaient pas loin de l’entrée que Cocoon avait repéré, ça ne voulait pas dire qu’elle comptait entrer comme elle dans la caverne. Ni même qu’une fois dedans, ils suivent la même route. S’il y en avait plusieurs. La présence d’étrangers ne l’empêcha pas non plus de continuer sa route dans l’intention de se poster près de l’antre. Mais le terme de ‘plus très loin’ en montagne ne signifiait pas ‘arriver très vite’. Gravir une montagne, faire des efforts permanent, c’était aussi un entrainement important de la musculature, de la vision, puisqu’ils s’agissait maintenant presque d’escalade, d’endurance. Velusia aimait cette lutte, utiliser sa force, souffrir de son endurance, sentir les muscles brûler dans son corps. Elle aimait cette opposition, vouloir dominer les éléments.

Cet entraînement servait aussi le dragon et Cocoon qui avait grandit à Efferos était parfaitement à l’aise. Il fallut cependant à leur petit groupe plusieurs heures pour parvenir à l’entrée de la caverne de Felagund. Cocoon avait gardé le silence depuis un moment et suite à sa mésaventure qui lui valait sa présence à Tenkei, Velusia savait qu’il ne comptait pas parler en présence d’étranger. Ce qui n’était pas spécialement pour le contrarier, le lion n’était pas spécialement bavard et appréciait de ne pas parler. Ni Cocoon, ni Velusia ne pouvaient deviner encore qu’il n’y avait aucun danger à ce rapport. En se rapprochant, le Ptéra se montra plus nerveux, il devait déjà sentir la présence des dragons sauvages… Il fallait dire que Siel n’avait jamais connu aucun autre dragon. Il ne s’agissait pas vraiment de renouer avec ses racines, mais pas loin. Siel rugit, bien que son rugissement ne ressemblait en aucun cas à celui qu’on attendait de la part d’un dragon et se montra beaucoup plus coopérative pour avancer, mais une fois arrivée à destination, Velusia reprit fortement les guides pour arrêter la bête qui semblait prête à partir. Cocoon les rejoignit en gravissant les derniers rochers d’un bond.

Encore en selle pour quelques secondes, Velusia regarda les personnes qu’elle venait de déranger. En fait, il s’agissait d’un homme seul avec son compagnon. Qui n’était autre qu’un dragon. Mais surtout, Velusia le reconnu immédiatement, bien qu’elle ne l’ai jamais rencontré de sa vie. Mais cela n’avait rien d’étonnant… C’était Peter, le maître des Dragons qui résidait à Nalcia. Velusia savait qu’il avait une arène, mais ce n’était pas pour cela qu’elle le connaissait, mais plutôt pour ses faits d’armes et le fait qu’il était un des rares dresseurs de dragons au monde et certainement le plus connus d’entre-eux. Comme pour un supérieur, même si ce n’était pas le cas, toute personne respectable avait droit à son salut. Velusia sauta de sa selle et salua Peter avec respect. Il ne pouvait pas s’y tromper, elle venait de Nalcia, son salut militaire le prouvait, ainsi que l’écusson à l’effigie du protecteur du pays. En tout cas… Ces étrangers, qui n’en étaient pas, ne risquaient pas de la gêner.

-Maître des Dragons.

Elle avait ponctué ses mots du salut militaire de Nalcia. Derrière, Cocoon avait compris qu’ils se connaissaient ou au moins que si cet homme avait le respect de Velusia, il n’avait pas à faire à un malfrat comme il en avait déjà rencontré quelques temps avant. Et puis, Velusia ne fréquentait pas Tenkei, cet homme devait donc parfaitement savoir ce qu’il était. L’énorme Ptéra souffla, sentant la présence du Diamat et très intéressée par celui-ci, mais la présence de Velusia juste devant son museau l’incita à ne pas passer devant elle. Elle grogna.

-Vous vous connaissez ?

Cocoon avait enfin consentit à s’avancer pour parler. Velusia se retourna, l’air moins sérieux qu’à l’ordinaire.

-Tout le monde connaît Peter, Cocoon.
-Ah, c’est lui ?

Cocoon n’était guère impressionné et plutôt détaché, non parce qu’il était trop fier, mais parce que les faits d’armes et le dressage de dragon lui était plutôt étranger. Et puis, c’était des affaires d’humains. Il voyait Peter avec une sorte de bienveillance légère, mais cela s’arrêtait là. Il n’était pas hautain, ni désagréable, c’était un lion sympathique. Cocoon s’assit et se gratta l’oreille, laissant Velusia mener la discussion.

-Cherchez-vous de nouvelles recrues ?

Ce devait être la question qu’il entendait le plus dans sa vie.
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Message par Peter Mer 15 Avr 2015 - 3:04

Peter sentit le Dragon avant de l’entendre : son odeur et son aura étaient repérables à des lieux à la ronde, soit parce que la bête était encore jeune, et ne savait pas les masquer, soit parce qu’elle se voulait visible, en annonçant son arrivée. Il était également fort probable qu’elle ait d’autres préoccupations que de savoir si elle était facilement repérable ou non et, ayant reconnu le propriétaire de cette aura pour l’avoir croisé un peu plus tôt, le champion opta pour la troisième solution. Quoi qu’il en soit, le cri de la Ptéra était bien différent de celui de la sienne, qui frémit dans sa sphère, dans la poche intérieure de son vêtement. Ce rugissement sonnait comme un défi, mais Sakeriba savait pertinemment que sans l’accord de son maître, il était hors de question d’engager un duel, inégal, de surcroît.

Le Diamat, en revanche, tressaillit, puis tourna ses quatre yeux aveugles vers l’origine du bruit. L’homme l’apaisa d’un geste, tandis que la jeune femme qu’il avait déjà vue un peu avant s’avançait sur le dos du ptérodactyle totalement entravé : elle l’avait privé de lumière et limité ses mouvements, ce qui fit hausser un sourcil à Peter. Mais il s’abstint de tout commentaire : il aurait bien le temps d’en discuter plus tard, si elle souhaitait demander quelque chose à son aîné. Il se leva, alors qu’elle effectuait le salut militaire de Nalcia. Il mit quelques secondes à lui rendre son salut, pas encore totalement habitué à son tout nouveau rôle.


« Chevalier. Pardonnez-moi, mais... Si vous connaissez mon identité, j’ignore la vôtre. Je ne suis entré que récemment dans l’armée, j’ai encore un peu de mal avec le protocole militaire. Si je connaissais aussi bien les soldats de mon pays que les Dragonniers de la Confrérie, tout serait bien plus simple... »

Le Dragonnier avisa la créature près de la jeune femme. Un Lion de Feu... Cela lui rappelait Cosmo Canyon, la folie de ses compagnons et ses terribles blessures, qui avaient failli lui coûter la vie. Il se demanda un instant si celui-ci avait vu la ruine de sa patrie, ou s’il voyageait déjà lorsque ses propres Dragons aliénés s’étaient brusquement retournés contre lui...

Le fameux Cocoon ne semblait pas connaître le champion, et sa remarque le fit sourire. Il était rare de croiser quelqu’un qui ne le connaissait pas, il fallait le dire, et pour une fois, Peter était plutôt content de constater qu’il était encore un anonyme pour certains êtres d’Érasia. En effet, la notoriété n’avait pas que du bon : on était scruté, observé, surveillé, parfois suivi, que ce soit par des fans ou par des espions. La fraîcheur et la sincérité de ce Lion de Feu faisaient un peu de bien au Nalcien...

Lorsque le Chevalier l’interrogea, tandis que Cocoon se désintéressait quelque peu de lui, le champion du Temple s’accorda quelques secondes de réflexion avant de répondre.


« Si par nouvelles recrues vous entendez des disciples humains, à l’heure actuelle, je me prépare à achever la formation de ma première apprentie, je m’offre donc un peu de répit en tant que professeur. En revanche, si vous parlez des Dragons – et il est fort probable que ce soit le cas, se dit-il -... En effet. Le but premier de ma visite est de faire plus ample connaissance avec les habitants de Felagund, que j’ai déjà rencontrés (ce petit-là est l’un d’eux). Mais si je parviens à me Lier avec un Dragon d’ici, je serai ravi de repartir avec un nouveau compagnon. J’ai récemment affronté un spécimen que je ne connaissais pas, alors je me suis dit que je pourrais venir les trouver, eux, pour en apprendre plus à leur sujet. Et, qui sait, peut-être que je découvrirai encore une espèce dont j’ignore l’existence. »


Trouvant qu’il avait un peu trop parlé à son goût, Peter se tut, son regard se perdant dans la contemplation de l’entrée de la grotte. Après un moment, il reprit la parole.

« Je dois avouer que la découverte de cet endroit a été l’un des plus beaux jours de ma vie. Ici, il n’y a que des Dragons, c’est leur repaire absolu et incontesté. Mais c’est un lieu dangereux, aussi. Ma disciple a pu se confronter aux hôtes de Felagund et, si elle est ressortie grandie de cette expérience, elle a probablement eu une peur bleue au contact de toutes ces auras si intenses. »

Tout près de lui, le Dragon bicéphale tendit ses deux cous vers la Ptéra, méfiant. Il était prudent, mais il percevait le handicap de l’autre, ce qui le rassurait un peu, sans lui ôter son jugement. Cet autre était bien plus grand que lui et, même diminué, il pouvait le balayer d’un seul coup de tête ou de queue ! En gardant un œil sur la manœuvre de son Pokémon, le Nalcien lança :

« Il s’appelle Atramédès. Comme vous le voyez, il est aveugle. Mais ne vous approchez pas trop, au cas où. Je ne l’ai que depuis peu, et je ne peux garantir ses réactions, même sous ma tutelle. Mais... Le vôtre semble récalcitrant. Serait-ce un problème d’autorité ou... Êtes-vous dépassée, débordée par son aura ? C’est ce que je perçois de votre Lien, en tout cas. »

En n’ayant pas assisté à la lutte, Peter n’aurait malgré tout eu aucun mal à sentir ce combat entre le maître et la bête. Même ainsi bridée, elle était tendue, comme difficilement contenue (et c’était sans doute la situation réelle de leur relation, à peu de choses près). Le champion du Temple ne prétendait pas tout connaître d’un humain ou d’un Dragon dès la première rencontre, mais il avait passé toute sa vie avec ces créatures, et il les côtoyait au quotidien. L’expérience lui permettait de voir bien des choses au premier coup d’œil. Certains soldats mettaient des œillères à leurs montures, pour restreindre leur champ de vision. Quand la bête était trop féroce, parfois, il fallait l’aveugler totalement lorsqu’elle n’était pas sur le champ de bataille. Peter savait que parfois, les militaires n’avaient pas le choix, et il approuvait cette pratique quand elle n’était que temporaire, jusqu’à ce que le Pokémon soit dompté. La Ptéra ne présentait pas de signe de maltraitance, loin de là. Mais il avait compris que la jeune femme n’était pas au bout de ses peines avec ce spécimen-là... Précisément parce que ce n’était pas n’importe quel Pokémon. Il y avait du travail.

Le Nalcien s’avança vers la cavité, bientôt rejoint par son Diamat, qui se colla à sa jambe un instant, s’assurant de sa présence physique, avant de se décaler de quelques pas. L’homme à la chevelure acajou se tourna vers son interlocutrice, lui fit un sourire doux, à peine visible, puis proposa :


« Si vous cherchez également de nouvelles recrues, ou même des réponses, que diriez-vous de m’accompagner ? »


[Comme d’hab’, MP si remarque. ^^]
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Message par Velusia Varam Ven 15 Mai 2015 - 10:36

Velusia aussi avait sentis les dragons, mais plus comme une impression ou une odeur familière, une fois arrivée assez près. Quoiqu’il en soit, le dragon était effectivement jeune et ne manifestait aucune envie de cacher sa présence, entre autre parce que son caractère fier la poussait à vouloir imposer son autorité sur son chemin. Quant à son cri, cela semblait plutôt un cri de dragon qui ne savait pas rugir, plutôt court et suraigu, mais ce n’était nullement un défi : Siel était simplement excitée par la présence d’autres dragons. Il y avait fort à parier que contre un dragon adulte, elle perde de sa superbe ! Siel n’avait jamais connu de dragon. Fébrile, ses entraves et l’odeur de Velusia qui émanait à quelques centimètres de son museau le gardait en arrière, mais si elle n’avait pas été là, Siel se serait sûrement maladroitement jetée sur le dragon cerbère, tout en ignorant la présence du Dragonnier. Elle ne tenait pas grand-compte des humains.

-Velusia Varam.

Puisqu’il connaissait son grade, sans qu’elle ait eu besoin de le mentionner, nul besoin de le re-préciser, d’autant que cela faisait un moment maintenant qu’elle évitait de se mettre en avant sous ce titre. Sa mise au repos était encore un choc, mais elle ne pouvait en vouloir à personne, le Major Caraway avait déjà fait son possible pour elle, et elle n’avait plus qu’à se tenir tranquille. Entre ce drame et maintenant, elle avait voyagé, sa rencontre avec Cocoon était une bénédiction, i était autant de bons conseils que de bonne compagnie et il était le seul en dehors du Major et de Hua Jin, son ami d’enfance et pour ainsi dire, comme un frère, à savoir ce qui s’était passé. Avant de rencontrer Cocoon, Velusia n’avait eu aucune autre compagnie que celle de ses Pokémon, des animaux qu’elle n’avait pas choisi, qu’on lui avait offert ou qu’elle avait ‘gagné’, mais qu’elle apprenait à apprécier.

C’est avec le Lion de Feu qu’elle avait appris qu’elle ne pouvait pas rester éternellement seule, mais lui seulement avait réussi à lui amener l’acceptation avec subtilité, plutôt que d’essayer de lui imposer l’idée. Velusia voulait devenir meilleure, Cocoon lui avait proposé d’élargir son savoir-faire : elle avait été un bon dresseur à l’époque (même si son frère avait entamé le début du dressage), mais à douze ans, elle avait quand même tenu un Arcanin, un Nidorino, un Gardevoir et un Démolosse. Un voile sombre passa dans son regard, elle se souvenait très bien de cette époque. Le Nidorino était devenu si énorme qu’il aurait suffit qu’il se lève sur ses pattes de derrière pour donner l’illusion d’avoir évolué (son frère n’avait jamais trouvé une pierre pour le lui permettre), mais depuis… Puis sa maîtrise du vent progressait, mais elle voulait également contrôler ce qui avait failli lui coûter son œil. D’après Cocoon, le fait qu’il ne soit toujours pas vraiment guéri tenait plus de la blessure psychologique que physique.

Velusia resta de marbre sur ses pensées, mais son expression indiquait au Maître Dragonnier que son ignorance n’était pas grave, après tout, tous les bleus apprenaient jour après jour, il n’y avait pas de raison. Cocoon n’avait pas quitté sa patrie depuis longtemps, il était au fameux village lorsque les Dieux Dragons avaient frappés, mais comme ses ainés, il avait attendu patiemment la fin de la tempête. Quant aux vents de folie qui avait soufflé sur Erasia, le canyon avait été relativement à l’abri, mais il avait pu constater les dégâts ailleurs, cela n’avait pourtant pas semblé l’inquiéter, il était plutôt du genre à prendre les événements comme ils arrivaient et à composer avec. Pour sa part, Velusia n’avait pas pu faire grand-chose, juste essayer d’aider à reconstruire. Mais pour les biens matériels, ce n’était pas grand-chose et la population à ce niveau s’en sortait bien, à Nalcia du moins. Mais elle n’était pas restée sur Erasia longtemps, elle avait préféré partir là où comme le ressentait Peter, elle avait moins de chance d’être épiée, observée.

En répondant à sa question, Velusia se dit qu’elle aurait pu préciser qu’elle parlait de dragons, non de personne, faisant d’avantage allusion à sa profession de Champion, elle ne se serait pas permise de l’interroger ce qu’elle considérait comme quelque chose de relativement privé. Comme Cocoon avait fini de la convaincre il y avait de cela plusieurs jours, Velusia avait pris en main de fer le dressage de Siel et partait à la conquête, elle aussi, de nouveaux compagnons. Même si elle n’avait guère plus que deux places de disponibles à sa ceinture. De toute façon, Velusia ne rêvait pas de remplir sa maison de Pokémon. Elle agissait de concert avec Cocoon, avec la sagesse et la finesse qui était la sienne, il avait eu le flair de lui trouver Ascendance, qui se révélait être un parfait Pokémon, malgré son niveau de combattant relativement léger, mais après tout ce serait à Velusia seule de le dresser. Cocoon savait que les humains avaient tendance à beaucoup apprendre sur eux-mêmes en dressant des animaux et n’en devenaient que meilleurs, il était certain que cela serait bénéfique à la jeune femme.

Velusia acquiessa. Comme ils en avait entendus parler, Peter leur confirmaient don que c’était bien la Caverne de Felagund, « infestée »de dragons, exactement ce que les deux voyageurs recherchaient. Quant aux auras… Velusia avait tellement lutté contre ses Pokémon qu’on ne pouvait pas dire qu’elle y était vraiment sensible. Le sien à la rigueur, grâce à la proximité permanente, mais pas vraiment plus. A côté, le dieu du ciel se montrait réceptif,  humant l’air avec les naseaux grands ouverts, les nerfs à vifs, il sentait recevoir l’attention de l’autre dragon, mais n’osait pas approcher. Velusia n’avait pas grand-chose à répondre, d’autant qu’elle n’avait pas l’habitude d’être très bavarde, mais elle n’avait pas eu l’intention de s’approcher du Diamat ; elle ne le connaissait pas et on ne pouvait jamais savoir les réactions d’un animal inconnu. Même si elle n’en montra rien, la perception juste du Maître des Dragons la mit mal-à-l’aise… Leurs difficultés étaient plus compliquées que cela et Velusia n’avait pas vraiment envie d’étaler sa vie personnelle, en plus de ce qu’elle considérait des échecs et qui lui étaient intolérable. Comme à son habitude, elle se referma et redevint de marbre.

-C’est un dragon intéressant, il est originaire de Tenkei si je ne m’abuse ?

Velusia avisa l’animal à deux têtes, mais n’avait pas envie de parler de sa relation avec Siel.

-Il l’est, Siel est caractérielle.

Comme tous les dragons, pensa t-elle. Leur relation était compliquée, elle en avait hérité de son frère mourant, qui lui avait trouvé « le top du top », mais avec sa mort et l’œuf qui n’éclosait pas, Velusia avait perdu le goût de vivre et la volonté de posséder des Pokémon, surtout qu’ils lui rappelaient sans cesse son frère décédé. Elle avait aussi perdu tous ses Pokémon durant la deuxième guerre. Ils s’étaient tous sacrifiés par devoir et pour la protéger elle. Pour la protéger de ce qu’elle considérait comme une incompétence de sa part, mais dans les faits, elle avait tenu bon, dernier rempart entre l’envahisseur et un village d’innocents. Ses Pokémon avaient faits leur devoir. Velusia avait toujours eu une autorité naturelle, mais elle n’avait jamais cherché à dresser le dragon, qui s’était toujours un peu sentit dans le vide. Alors en grandissant, les choses ne s’étaient pas améliorée, jusqu’à ce qu’elle devienne physiquement plus forte. Physiquement et ‘auralement’ plus puissante que Velusia. Ce n’était pas quelque chose que Velusia avait envie d’exposer. Pour le reste, cette méthode de non-méthode, ne posait pas de problème avec les Pokémon tels que les oiseaux ou les Pokémon de caractère facile. Ce qui était le cas du reste de son équipe. Sauf peut-être de Tara, puisqu’il y avait bien eu lutte entre les deux et que Velusia avait gagné cette lutte. Elle n’avait pourtant pas pensé qu’il faudrait faire de même avec Siel.

Finalement Peter se dirigea vers l’entrée de la caverne, il lui sembla qu’il avait hâte d’y entrer, ce qui était aisément compréhensible.

-Avec plaisir, si vous pensez que je ne puisse vous gêner.

Cocoon redressa les oreilles : il ne l’avait jamais entendu parler comme ça. Cette rencontre fortuite serait peut-être une bénédiction finalement.

-Laisse-moi passer devant.

Le Lion de Feu prit la tête du groupe, la flamme vive de sa longue queue éclairait le chemin ; la caverne était réellement sombre. Velusia de son côté, estima que Siel était beaucoup trop nerveuse pour participer à l’expédition. Felagund était pleine de dragons, il était inutile de créer une situation dangereuse et la fit rentrer dans sa balle. Velusia, qui n’était pas du genre a avoir peur, suivi le lion. Un bruit caractéristique se fit entendre et surgissant de la ceinture de la femme, une aura blanche laissa apparaître un petit Pokémon rose (Raviii !). Velusia arqua un sourcil en regardant son Pokémon et même s’il sembla culpabiliser, elle en avait assez d’être enfermée depuis des heures. Velusia avisa, Mesa était une trouillarde, cela l’endurcirait un peu et par la même occasion, elle prendrait une leçon et ne sortirait plus sans autorisation à l’avenir. Pour l’instant confiante, la petite créature marchait au pied de sa maitresse.

(Velusia n'est pas très bavarde, ni très ouverte, j'espère que ça te convient ! )
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Message par Peter Lun 1 Juin 2015 - 16:43

La jeune femme se présenta, et Peter enregistra soigneusement son nom dans un coin de sa tête, le faisant rejoindre ceux des multiples personnes qu’il avait pu rencontrer depuis qu’il avait fait son tout premier voyage, à Mizuhan. Le patronyme de Velusia lui évoquait vaguement quelque chose, mais il décida de ne pas insister là-dessus pour le moment. S’il y avait un « truc » particulier dont il faudrait se souvenir à ce sujet, cela lui reviendrait en temps et en heure. La seule chose dont il était certain, c’était qu’elle n’appartenait pas à la Confrérie des Dragonniers : il en était un membre ancien, et avait un rôle important au sein de cette guilde. Il était loin d’en être le chef, et il ne tenait à le devenir pour rien au monde, mais il était tenu informé de l’arrivée de nouveaux membres de manière régulière, et elle n’en faisait pas partie. Pour le moment, en tout cas.

Lorsque Peter évoqua la relation tendue entre la Nalcienne et sa Ptéra, le Chevalier se ferma totalement, confirmant les propos du champion. Effectivement, c’était plus compliqué que prévu, et la guerrière semblait plutôt mal à l’aise, d’où sa réaction, ce qui n’étonna toutefois pas le Dragon Master. Il était difficile d’admettre ses faiblesses, surtout quand on se pensait blindé et paré à toute éventualité, et il était surtout inconcevable de les étaler devant un homme qui, malgré sa notoriété, demeurait un parfait inconnu. Calme, il répondit à la question de Velusia.


« Oui, il vient de Tenkei et, comme je l’ai dit, de Felagund, plus précisément. Il a une forme pré-évoluée dotée d’une seule tête, et je me demande combien sa forme future en aura. Je ne sais rien de cette espèce, mais je suis certain qu’Atramédès se transformera encore. Il a de l’énergie à revendre, et ce n’est pas seulement dû à son tempérament, c’est clair. Enfin, ça l’est pour moi, en tout cas. »

Sachant qu’on parlait de lui, le Diamat détourna l’une de ses têtes de Siel pour tendre le cou vers son maître. Évidemment qu’il allait devenir encore plus grand et encore plus fort. Le Dragon aveugle avait vécu avec ses pairs, et pas mal d’entre eux avaient atteint un stade d’évolution tricéphale, mais aussi et surtout violent et agressif. Atramédès sentait confusément cette rage contenue en lui, mais il ne l’identifiait pas encore tout à fait, et il aurait bien le temps de s’apercevoir de sa nature, une fois qu’il serait devenu comme ses frères.

La Nalcienne définit son propre Pokémon comme étant « caractériel », ce que Peter approuva d’un simple hochement de tête. Tous les Pokémon avaient leur propre tempérament, leurs manies et leurs gestes, bref, comme les humains, en vérité... Comprenant que la discussion au sujet de la Ptéra était close pour l’instant, le champion conclut simplement :


« Je vois. Si je peux vous être d’une aide quelconque, n’hésitez pas. »

Concis, bref et clair. Il était inutile d’en faire des tonnes, et Peter l’avait aisément compris. Il avait lui-même des périodes où il ne parlait à personne de ses tourments, que ses Dragons captaient aussi facilement que s’il les avait énoncés à voix haute ou couchés sur papier. Des vieux démons, il en avait toujours, et il ne s’en déferait probablement jamais, pas tant qu’il ne se serait pas pardonné d’avoir laissé sa mère se faire éliminer en son absence. Par sa faute.

La mine sombre, le Dragon Master fit un pas vers l’entrée, avant de se reprendre et de laisser une expression un peu plus avenante éclairer son visage.


« Aucune raison que ce soit le cas. Eh bien, après vous, Cocoon. »

Le Lion de Feu passa devant, suivi de près par Peter et Velusia. Un Ptiravi jaillit soudain de sa sphère, visiblement content de prendre l’air, et emboîta le pas à sa dresseuse, tandis qu’Atramédès, reconnaissant sa demeure, avançait sans encombre. Malgré la pénombre, il était tellement à l’aise qu’on ne l’aurait jamais cru atteint de cécité... C’était dans ces ténèbres profondes, finalement, qu’il se montrait le plus confiant. Peut-être parce qu’il était conscient qu’entre ces murs, tout le monde se mettait à son « niveau » de handicap. Que tout un chacun était aveugle, en un sens. Surpris, mais pas décontenancé, le Dragon Master observa son protégé, heureux de l’aura d’épanouissement et de quiétude qu’il percevait à côté de lui.

Mais soudain, il s’arrêta. La capsule de sa Draco vrombissait, et il n’eut même pas besoin de l’effleurer pour comprendre le message qu’elle voulait lui faire parvenir. En silence, il la laissa apparaître, dans un éclat lumineux intense et bref. La Prêtresse s’inclina pour saluer Velusia, puis murmura :


« Enchantée. Peter, je sens une présence clairement hostile, semblable à celle du Drakkarmin de la dernière fois. Mais elle est plus menaçante, et plus puissante. Je sais que tu l’as perçue, toi aussi. Mais je préfère être dehors, au cas où. »

Pour que sa Miko ait pris la peine de se montrer... La créature devait vraiment être redoutable, et beaucoup, beaucoup plus dangereuse que son homologue. La jeune femme frôla la main du champion, en ne la touchant presque pas, puis se dirigea vers le Diamat, qu’elle gratifia d’une caresse amicale. Son geste faisait penser à une manière de saluer un camarade plutôt qu’à un câlin d’humain à Pokémon, et pour cause : en dépit de son apparence humanoïde, elle restait, avant tout, un Dragon des temps anciens. Après cela, alerte et attentive, mais néanmoins toujours aussi sereine, elle se redressa, jeta un coup d’œil au Chevalier, puis à Cocoon, et ancra enfin son regard dans les iris acajou de son maître.

« Si tu décides d’affronter ce Dragon aux contours déchiquetés, c’est ton droit. Mais ce Drakkarmin-là peut te faire beaucoup de mal, contrairement au précédent. Il a une signature similaire. C’est probablement... »


Le champion ne laissa pas sa compagne finir.

« Son frère ou sa sœur. Et l’aîné, de surcroît. Il n’était pas là la dernière fois, ou il a si bien dissimulé sa présence que je n’ai pas pu la détecter. En tout cas, celui-là ne m’a pas accepté, contrairement à son cadet. Velusia, lors de ma dernière visite, comme je l’ai expliqué, je suis déjà venu ici, et j’ai éprouvé ses capacités de Lieuse en la faisant pénétrer dans la Caverne en tant qu’intruse, alors que je m’étais fait accepter en tant qu’invité. En revanche, le Dragon qui vient à notre rencontre ne me connaît pas, et il est très clairement belliqueux et prêt à en découdre. Souhaitez-vous vous mesurer à lui – non, à eux -, malgré tout ? Je viens de sentir l’aura de son frère, tout près. Je vous laisse seule juge. En ce qui me concerne, j’ai l’intention de dialoguer avec celui qui m’en laissera l’opportunité. Et rien ne garantit, en fin de compte, que ce sera celui dont j’ai déjà croisé la route. »

Sur ces mots, Peter se mit en condition. Il libéra son pouvoir et son aura, leur permettant de se diffuser dans ses veines et tout autour de lui. Il était prêt à interagir avec les deux Dragons, que ce soit avec des mots ou des sensations. Le cas échéant, il pourrait également se livrer à une joute avec eux, si tel était leur choix.


[Voilà. Le plus petit connaît déjà Peter, pas l’aîné. Si jamais ça t’intéresse d’en savoir plus, le topic de la rencontre est ici. Peter capturera l’un des deux, dans tous les cas. MP si problème.]
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Message par Velusia Varam Jeu 18 Juin 2015 - 22:18

Pour sa part, Velusia n’aurait aucun mal à retenir celui du Maître des Dragons ! Pas seulement parce qu’elle possédait une très bonne mémoire, mais aussi parce que Peter faisait partit d’un cercle important, bien que la femme ne s’y soit jamais aventurée, même lorsqu’elle était enfant. C’était son frère qui s’occupait d’elle à cette époque. Peter n’ajouta rien, ce qui alla bien à Velusia, qui n’avait aucune envie d’aborder les sujets personnels. Attachée à son intimité, elle vivait d’autant plus mal sa mise au repos qu’il constituait pour elle un échec intolérable. Elle-même n’ajouta rien et ils entrèrent dans la caverne aux dragons. Peter ne considérait qu’elle puisse être une gêne pour sa chasse, mais elle avait été un peu surprise, mais en fin de compte, elle ne le connaissait pas personnellement. Ou peut-être sa surprise était-elle mal venue… La passion –légendaire- de Peter pour les dragons s’était ressentie dans son long discours sur le reptile bicéphale, quelle que soit sa forme future, Velusia  espérait qu’il n’aurait pas trop de têtes supplémentaires. Elle qui n’imaginait pas Siel avec autre chose qu’une seule et bien à sa place… Sa passion était palpable, un détail qui toucha la nalcienne, son frère avait le même tempérament. A chaque fois qu’il lui avait ramené un nouveau Pokémon, il était surexcité…Velusia avait oublié ce qu’était une passion et la joie de pouvoir l’assouvir, de l’entretenir. Pour le reste elle n’était pas restée assez longtemps sur ce drôle de continent pour en connaître les Pokémon, les dragons en particulier. Elle n’avait gardé Siel qu’en souvenir funeste de son frère. Velusia regarda le dragon qui avait ployé son cou trapu pour regarder son maître.

Comme ils entraient dans la grotte, Velusia se fit plus discrète. En seule réponse à ce ‘Peter’ Cocoon pencha la tête et émit un grognement léger, ne signifiant rien de particulier. Il était détendu et n’avait aucune peur des dragons ou de quelques Pokémon que ce soit. Ils savaient instinctivement qu’il n’était ni un Humain, ni un Pokémon et n’avaient rien à craindre de lui en conséquence. En vérité,  la lumière vacillante créée par les flammes de la queue de Cocoon illuminait suffisamment les lieux pour que Velusia y voit clair, assez pour avancer et s’orienter sans problème dans le long tunnel. Pour sa part, si elle sentait la présence d’êtres vivants dans la caverne, d’abord parce que c’était une logique, ensuite parce qu’elle en décelait les traces physiques, les ‘auras’ n’était pas un concept familier, si ce n’était la présence de Siel. D’après Cocoon, elle ne parviendrait à développer ses pouvoirs seulement si elle se perdait du regard. Il lui avait fait une remarque pertinente, qu’elle aurait mal prit venant d’une autre personne. Qu’elle n’aurait sans doute pas été en mesure d’entendre. Trop de blessures à soigner et une vie qui ne le permettait pas. A leurs pieds, Mesa n’en menait pas large. Le tunnel étroit et plongé dans le noir avait une tendance à l’angoisser et la lueur dansante de Cocoon rendait la caverne effrayante et menaçante. Le jeune Pokémon ne craignait pas les étrangers, mais la compagnie du dragon, qui avait deux têtes, au cas où personne ne l’aurait remarqué vu le peu de surprise du petit groupe qui s’était formé, possédait donc le double de crocs qui étaient déjà de trop à son goût ! Pour ne rien gâcher, si les chakras de Velusia étaient bouchés, ceux de Mesa allaient parfaitement bien et elle sentait sans aucun problème la présence d’un millier de ces monstres !

Tremblante et jetant des regards inquiets, Mesa ne lâchait pas Velusia d’une semelle. Elle aperçu un mouvement et leva le museau vers le plafond. Des ombres horribles y dansaient et elle ne vit pas que le groupe s’était arrêté et rentra dans la jambe qui était plantée devant elle. Une lumière blanche laissa apparaître une jeune femme habillée d’un kimono bleu, parsemé de perles bleues de toutes les tailles, ses longs cheveux blancs noués en queue-de-cheval. Elle était à priori humaine, mais Velusia remarqua que ce n’était pas le cas. La lumière n’était autre que celle d’une Pokéball et elle avait entendu parler de ces Pokémon capable de prendre une apparence humaine, sans l’avoir constaté personnellement. Jusqu’à maintenant. La créature parla longuement. Drakkarmin… Velusia connaissait, pour en avoir déjà observé un. De ce que compris la nalcienne, ils devaient déjà se connaître, d’une certaine façon. La créature regarda Velusia, qui lui rendit son regard, ne sachant quelle attitude adopter en face de ça, elle opta pour une autre solution. Elle prit cette apparition comme elle venait, sans se soucier des détails. Cocoon n’y fit guère attention, surprit pour rien au monde et profitait de cette pause pour se gratter le cou. L’annonce d’un dragon d’une extrême agressivité qui pouvait leur tomber dessus n’importe quand ne l’émouvait pas d’avantage, il se sentait davantage curieux de ce qui pouvait tant effrayer Humains et Pokémon. Velusia planta ses yeux sombres sur Peter, prenant conscience de ce qui l’attendait dans cette grotte. Son discours avait quelque chose d’inquiétant, mais ce sentiment ne la gagna pas. Et un peu mystérieux aussi, elle ne comprenait pas vraiment ce que pouvait signifier ‘se faire accepter en tant qu’invité’. Velusia n’avait jamais appliqué sa diplomatie qu’avec des humains.

La femme resta un instant pensive, elle n’était pas venue ici en quête d’un combat, mais il allait sans dire qu’elle ne serait pas à son avantage… Elle savait posséder des capacités propres aux lieurs, mais elle les savait aussi limités, son œil restait meurtrit, mais elle avait pleinement confiance en ses capacités de soldat. Elle maniait les armes depuis son enfance. Cocoon avait-il eu conscience de ce genre de situation ou ne lui avait-il proposé cet endroit qu’en sachant seulement ce qu’il lui avait révélé ? Elle chassa immédiatement cette pensée, le lion n’était pas du genre comploteur, d’autant plus que l’endroit était hautement périlleux. Après plusieurs secondes, elle se rendit compte qu’elle le fixait depuis un moment. Avec un très grand calme, il lui rendait son regard. Il lui sembla alors que le lion avait deviné ses pensées.

-Ca risquerait d’être intéressant.
Pourquoi tu ne range pas ton truc, pour prendre ton Yata Egide et Gungnir ?


Il avait parlé d’une voix grave et ronronnante.

-Mon ‘truc’, comme tu dis, c’est une épée Cocoon.
-Je n’aime pas ces machins là, ça manque d’imagination.
-Pourquoi voudrais-tu de l’imagination ?

Cocoon ne comprenait pas les armes, mais il admettait que les humains, particulièrement dépourvu de moyens de se défendre et fragiles, pouvaient en avoir excessivement besoin. Lui-même avait ses crocs et ses griffes en cas de première nécessité. C’était un concept humain qu’il ne comprenait pas toujours. Mais Velusia avait comprit où Peter voulait en venir, en lui suggérant de voir le dragon de plus près et il était de bon conseil. Elle acquiesça, indiquant à Peter et à sa créature qu’elle ne reculerait donc pas devant l’épreuve. Elle n’était pas venue pour repartir dès l’entrée de toute façon. Velusia détacha donc son truc. Ce n’était rien d’autre qu’une épée ordinaire, d’une facture plutôt moyenne pour quelqu’un de son rang qui aurait pu bénéficier des meilleures armes de Nalcia. Elle décrocha sa bonne vieille lance, d’une tout autre qualité et qui était également très précieuse à ses yeux et resséra la ceinture ou se tenait son épée. Si elle était plus pratique depuis son accident au visage, sa lance était tout de même son arme de prédilection et si combat il y avait -et tout portait à croire qu’il y en aurait un-, mieux valait l’avoir en sa possession. Ce faisant, elle s’était écartée du groupe et exerça quelques mouvements très simples de sa lance, ressentant avant tout sa normalité après un tel traitement. Visiblement, sa Gungnir lui donna entière satisfaction, car elle revint très vite auprès des autres. Elle décrocha également Yata, le lourd bouclier. Contrairement à l’épée, ce duo improbable était d’une qualité bien plus grande, élégamment décorés, bouclier gravé et lance décorée de plumes rouge traditionnelle, dans un état parfait malgré leurs années de service.

-Nous verrons.

Calme, Velusia regarda Peter, s’il était prêt à avancer maintenant. Velusia noua ses Gungnir et Yata dans son dos, tant que le combat n’était pas déclaré, ils ne bougeraient pas.
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Message par Peter Jeu 6 Aoû 2015 - 14:55

Le Dragonnier regarda du coin de l’œil les mouvements qu’exerçait Velusia pour se mettre en condition, elle aussi. Elle était Chevalier, après tout, il était normal qu’elle ait toujours ses armes avec elle. Peter, lui, avait acquis les aptitudes et le savoir propres à un Dompteur assez récemment, mais il restait avant tout un homme lié aux Dragons, auxquels il dédiait toute sa vie et tout son être. Néanmoins, il enfila ses gantelets griffus, en prévision de la confrontation à venir, qui s’annonçait violente et sauvage. En effet, l’aîné des Drakkarmin salua ses adversaires d’un rugissement terrible, qui fit trembler la caverne en se répercutant sur les parois, tandis que mille échos assaillaient les oreilles du champion nalcien. Ce dernier resta immobile, droit et fier, ne montrant aucun signe de faiblesse à celui qui serait visiblement son opposant : face à un Pokémon, et face à un Dragon, de surcroît, il ne fallait surtout pas céder à la peur (comme devant n’importe quel ennemi, en fait), a fortiori lorsqu’il s’agissait d’une créature sauvage... À condition de se sentir capable de l’affronter, bien sûr. Il n’était pas question de se jeter à corps perdu dans un combat fini d’avance car déséquilibré. Peter n’aurait jamais essayé de se mesurer à Palkia ou à Dialga, quand les Dieux Dragons avaient distordu le Temps et l’Espace. Mais là, il se sentait prêt à engager un duel avec le Drakkarmin fier et sûr de lui qui s’avançait vers eux.

Aussitôt, la bête aux contours déchiquetés fixa le champion, qui ne cilla pas. Apercevant le cadet, qui se dirigeait vers Velusia, le Nalcien comprit que les Dragons avaient déjà choisi leurs adversaires respectifs, et que le sien, comme il le pensait, ne serait pas celui qu’il connaissait déjà. La Gijinka s’écarta, emmenant Atramédès dans son sillage, pour laisser le champ libre à leur maître, qui fit lentement bouger ses griffes de métal, se préparant déjà. Et il fit bien : le Drakkarmin se jeta littéralement sur l’homme, qui esquiva d’un bond sur le côté. Contrairement au cadet, qui avait préféré un duel d’auras avec Yûn, l’aîné, lui, était plutôt porté sur la puissance brute et sur la confrontation directe. Soit, cela convenait aussi à Peter, qui se contentait, pour l’heure, d’éviter les assauts pour jauger son ennemi. Le champion constata assez vite que le Dragon était impatient et assez peu précis, ce qui lui rappela Hakkatsu, son Dracaufeu, lorsqu’il l’avait capturé et, plus tard, après ses deux évolutions. À toujours vouloir frapper fort, et beaucoup, il en oubliait de se concentrer sur un point crucial, à savoir viser juste ! En revanche, le trou qui apparut dans la roche après la charge du Pokémon prouva au Nalcien qu’il avait vraiment intérêt à éviter de se faire toucher, s’il ne voulait pas être salement amoché...

Profitant d’un moment d’accalmie, il lança :


« Tu es fort, c’est indéniable. Mais ta force ne te sert à rien si tu manques ta cible. »

Peter n’avait aucune intention provocante mais, comme il l’avait craint, le Drakkarmin prit la mouche et redoubla d’efforts, se perdant encore davantage dans sa rage aveugle. Ses coups se firent plus puissants, plus dévastateurs, et sa frénésie fut telle qu’il parvint à érafler le bras du Dragonnier, qui grimaça de douleur, mais ne cria pas. En retour, l’humain lui griffa le torse, à deux reprises, arrachant un grognement à la bête.

« Bravo. Tu m’as blessé. Une fois. Je frappe moins fort que toi, mais je t’atteins. La force brute ne sert à rien, si elle est mal employée, si elle n’est pas guidée. Pour chaque coup que tu porteras, je t’en porterai deux. C’est à toi de voir si tu veux continuer jusqu’à ce que nous nous vidions de notre sang. »

Piqué au vif, le Pokémon repartit à l’assaut de plus belle, donnant des coups de patte, mordant dans le vide, furieux de voir cet ersatz de Dragon le narguer de la sorte. Alors qu’il se tournait dans le but avoué de le saisir entre ses griffes, il vit l’humain inspirer profondément, avant de lui cracher un Dracosouffle à la figure. Sonné, les muscles paralysés par l’effet secondaire de l’attaque, il dévisagea le champion.

« Si tu veux un duel, un vrai, apprends à maîtriser et à canaliser ta force. Je ne veux pas t’affronter pour t’humilier, cela n’aurait aucun sens. Et tu le sais très bien. »

Le Drakkarmin rugit, encore et encore, hurlant toute sa frustration et toute sa rage. Mais, à sa grande surprise, au lieu de l’achever, le Dragonnier s’assit en tailleur, retira ses gants griffus et ferma les yeux.

« Écoute-moi. »

Se fichait-il de lui ? Sentant ses forces revenir, le Drakkarmin se rua sur l’humain. Mais l’humain ne bougea pas d’un iota. Il était si calme. La créature arrêta sa course au moment fatidique, la gueule grande ouverte, prêt à arracher la tête à cet insolent. Insolent qui, impassible, projetait son aura et ses sens autour de lui, heurtant de plein fouet la bête qui, à tout moment, pouvait le décapiter sans préavis.

« Tu m’entends, mais tu ne m’écoutes pas. Ouvre-toi à ce qui t’entoure : tu verras que cela calmera cette fureur qui te consume. Cela prendra du temps, et te demandera beaucoup d’énergie. Du travail, aussi. Beaucoup de travail. Mais cela en vaut la peine. Crois-moi. »

Peter, malgré le souffle chaud du Dragon sur son visage, ne faisait pas un seul mouvement. D’aucuns l’auraient probablement traité de fou, d’inconscient et d’irresponsable, devant ce singulier spectacle. Atramédès, d’ailleurs, frémissait, retenu uniquement par l’écrasante aura de sa camarade humanoïde. Peter était cinglé ! Il allait se faire arracher la tête ! Qui lui apprendrait ce qu’il devait savoir, après ça ? Mais lorsqu’il vit la Prêtresse, inébranlable et immobile, et l’expression de quiétude et de confiance totales sur son visage, il se sentit perdu. Même dans une situation aussi critique, elle n’intervenait pas. Pourquoi ?

La réponse ne tarda pas à arriver. Au bout de ce qui sembla être une éternité, le Drakkarmin recula d’un pas, mettant ses crocs mortels hors de portée de Peter. Pour un instant seulement, toutefois, puisqu’il avança vivement sa gueule vers le bras de l’homme, bras qu’il mordit violemment, mais brièvement. Une fois cela fait, il tendit sa patte à l’humain... Qui reproduisit le même geste, mordant le Pokémon avec force, sans se préoccuper de la douleur occasionnée par la Peau Dure de la créature. La Draco aux traits doux sourit, comprenant qu’il s’agissait là d’un rituel, d’un serment et d’une promesse. Chacun d’entre eux garderait la marque des crocs de l’autre imprimée dans sa chair, pour toujours.


« Je suis ravi, et honoré, d’avoir scellé ce pacte avec toi. Je m’appelle Peter. »

Le Drakkarmin, sans rien dire, hocha la tête. Après un bref silence, le Dragonnier reprit :

« Enchanté, Galakras. »

Au-dessus de sa tête, pendue au plafond, quelque chose émit un léger bruissement.


[Faut souffrir pour être Dragonnier xD Je te laisse l’autre Drakkarmin, tu fais ce que tu veux avec : combat, dialogue, duel de regards (xD), rien... It’s up to you ! MP si besoin.]
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Message par Velusia Varam Sam 8 Aoû 2015 - 0:54

Tout en effectuant des mouvements répétés des milliers de fois, Velusia se sentait de nouveau à l’aise avec ses armes de prédilection qui lui semblait ne plus avoir manipulé depuis trop longtemps. Pendant ce temps, Peter se concentrait ; elle en profita pour faire le point. L’affrontement les attendait, il y avait de fortes chances pour qu’elle soit une cible. Sa tenue actuelle ne lui donnerait aucune défense efficace, elle l’avait déjà testée contre Siel, seule son armure de plaque se montrerait efficace, elle se savait rapide, mais pas assez pour ne pas encaisser de lourdes attaques. Sans compter un fait d’une grande importance, elle ne connaissait pas son ennemi, elle n’avait jamais vu de Drakkarmin au combat, mais elle savait ce qu’on disait des dragons. Elle prenait donc le partit de s’armer correctement, pendant qu’il en était encore temps. Elle saisit la Pokéball qui retenait Siel prisonnière, le dragon de roche apparut et se tendit, les naseaux frémissants. Elle ressentait la présence de centaines de dragons. Des gros dragons, plus puissants qu’elle, moins puissants, mais surtout plus nombreux et plus belliqueux. Et puis, il y avait Velusia et cet humain à l’aspect onirique étrange. Siel, infirme, n’osa pas bouger. Ses entraînements avaient été intensifs, en compagnie de Velusia, mais elle restait un jeune dragon.

Velusia s’affairait et sans pudeur, enfilait son armure de plaque portée par le dragon. Vêtue de sa lourde armure, elle saisit les guides qu’elle attacha sur la selle, de manière à empêcher le dragon de vaquer à ses occupations ou de tenter une initiative malencontreuse. Un coup d’œil sur Cocoon fit comprendre a ce dernier qu’elle lui confiait Mesa, qui, en entendant le cri du dragon et voyant Velusia les laisser où ils étaient, se jeta presque dans ses pattes. La présence de l’autre dragon de ce Peter, qui masquait sa véritable identité, n’était pas non plus pour la rassurer. Pour finir, elle se jucha sur le dos de Cocoon et disposait d’une bonne vue ce qu’il allait se passer (et d’une bonne position en cas de fuite) et regrettait d’avoir prit la liberté de sortir. Siel, immobile, frémissait, les nerfs tendus. La présence de tous ses pairs l’émoustillait, elle bougeait la tête nerveusement, en fonction de la provenance des sons, mais s’occupait d’avantage les mouvements de Velusia. Il se redressa net quand le rugissement du dragon se fit entendre et laissa échapper un grondement, coincé entre l’envie de répondre et l’appréhension de ce qui arrivait sur eux. Velusia vit approcher les deux dragons, l’un plus âgé que l’autre, selon Peter.

Pour sa part, ils étaient aussi gros l’un que l’autre et en ayant à peine avancé dans la caverne, les flammes de Cocoon n’éclairaient plus aussi bien les deux militaires. Les deux dragons étaient peut-être là depuis un petit moment, à les observer, dissimulés dans l’ombre. Dès qu’ils s’avancèrent, Velusia comprit que chacun d’entre-eux avaient déjà choisi de se battre… Lisant sans trop de mal les intentions des dragons, l’un des deux se l’était appropriée, déjà. D’un geste expérimenté, Velusia sortit d’un même geste Gungnir et Yata. A ses cotés, à quelques mètres, elle voyait dans son champ de vision latéral, le combat débuter entre le Drakkarmin et Peter. Elle ne se déconcentrait pas, mais restait attentive à la moindre attaque de sa part ou changement de stratégie –d’adversaire- qui pourrait la prendre par surprise. Mener ce genre de combat était son quotidien, si ce n’était qu’elle se battait contre des hommes, non des dragons, habituellement. Le Drakkarmin s’approchait, mais ne se jetait pas sur elle, Velusia le trouva plus réfléchit que son frère et probablement plus imprévisible. Il la regardait, cherchant probablement comme elle à l’évaluer, à se faire une idée de sa force, avant d’attaquer.

Les jambes fléchies, les nerfs à fleurs de peau, Velusia, concentrée au maximum, observait le dragon avec une grande attention ; au moindre geste malencontreux, il n’aurait aucun mal à lui arracher le bras. Le dragon restait sur place, les ailes bougeant doucement, se contentant de menacer Velusia de ses crocs, en grondant. Ils s’observèrent un long moment, Velusia savait parfaitement qu’esquisser le premier geste serait une erreur, pourtant, cet affrontement psychologique mettait, pour l’un comme pour l’autre, leurs nerfs et leur patience à rude épreuve… Qui bougerait en premier, qui attaquerait et avec quelle efficacité ? Manquant de patience, le dragon rugit, un cri court, mécontent et lourd de menaces, auquel Velusia ne répondit pas. Elle restait parfaitement calme et maitresse d’elle-même. Rugissant à plusieurs reprises, ce manque de réactions de la part d’un adversaire qu’il jugeait comme faible, l’horripila. Il rugit une nouvelle fois, se porta en avant et lança un puissant coup de griffes. Velusia vit le coup venir et leva son bouclier sur lequel les griffes crissèrent. Lorsqu’elle ne fut plus contrainte d’opposer sa force à celle du dragon, pour ne pas tomber à la renverser, elle dégagea Yata sur le côté et abattit sa fourche sur son museau.

Surprit par cette réplique, le dragon ne parvint pas à l’esquiver, mais répondit immédiatement en lui assénant un coup de queue, comme d’un fouet. Cette fois, le chevalier ne le vit pas venir et se laissa percuter. Vu sa taille, Velusia se retrouva coincée entre le dragon, qui avait l’air de ricaner et le mur. Elle avait lâché Gungnir et ne pouvait bouger. Le Drakkarmin se rapprochait dangereusement, au point qu’en une fraction de seconde, ses crocs n’étaient qu’à quelques centimètres. Mais il bougea la tête sur le côté, une occasion offerte au soldat ! Elle fit alors un geste que le dragon n’attendait pas ; un grand coup de tête. Elle prit le partit de se blesser, mais le dragon recula la tête et desserra sa prise. Velusia n’attendait que cela. Elle dégagea son bras et s’agrippa d’une main à la tête dentelée du Drakkarmin. De l’autre main, elle lui assénait coups de bouclier sur coups de bouclier. Il se rétracta et bougeait la tête en tout sens pour se débarasser d’elle. Un plan en tête, Velusia attendit le bon angle, le bon mouvement… et enfin, il prit le bon plis et elle lâcha tout. Le mur se rapprocha si vite d’elle qu’elle manque de peu de s’y écraser purement et simplement. Mais elle prit appuis sur le mur, se jeta en avant et retomba là où gisait sa lance. Elle savait qu’avec son armure de plaque, elle n’avait pas pu tenter l’acrobatie pour se remettre immédiatement sur pied et elle n’y avait pas pensé, préférant une charge, simple et brutale.

A moitié pliée, elle chargea donc le dragon sur le flanc, frappant avec férocité, tandis que sa lance se ployait sous l’effort, sans se briser. Le dragon tourna la tête pour la mordre, mais il se heurta au bouclier. Il réessaya d’utiliser sa queue pleine de piquants, mais il ne récolta qu’une blessure supplémentaire. Ce combat n’en était qu’aux prémices et pourtant Velusia savait qu’il pouvait l’avoir à l’usure… Elle ne devait pas lui laisser le temps de réfléchir, ni de faire quoique ce soit, hors, elle ne pourrait pas continuer indéfiniment à ce rythme. Opposer sa force à un dragon, même avec son entraînement et son armure, était très fatiguant. Si ça n’avait été qu’un humain, le combat aurait été bien plus simple… Elle tordit son poignet et délassa les lanières de cuir du bouclier. Elle réservait au Drakkarmin une petite surprise… Il dégagea se flancs en se déplaçant de côté, mais Velusia voulait le forcer et c’est ce qu’elle fit. Elle se déplaça avec lui, d’un côté protégée par son bouclier, de l’autre attaquant sans relâche le flanc du Pokémon. Ses cris résonnaient dans la grotte, tandis que dans son champs visuel, Peter ne semblait plus se battre. Le Drakkarmin, harcelé par la lance et ne trouvant aucun moyen d’attaquer cette énervante créature, qui se révélait bien plus résistante qu’il ne l’avait prévu, ne trouvait aucun angle d’attaque.  Mais il tenta une autre attaque et cette fois, Velusia lui fourra le bouclier dans la gueule et saisit cette occasion.

Elle planta sa lance entre les plaques osseuses du dragon et se servit de ses écailles hérissées et de la lance comme marchepieds, s’agrippant aux excroissances et déroula complètement la lanière du bouclier, une seconde avant que le dragon ne l’attrape de plein crocs et ne le secoue. Utilisant toute sa force, Velusia se hissa sur la tête du dragon. A quelques mètres de là, Cocoon observa avec attention la technique de Velusia avec un très grand intérêt. Il la vit escalader la tête du monstre et envoyer la lanière sous sa mâchoire, puis serrer en se mettant complètement debout. Le Drakkarmin avait la gueule scellée par la lanière de cuir, qui faisait maintenant plusieurs tours et l’intérieur de la gueule blessée par le bouclier qu’il avait saisit. Prit au dépourvu, il se leva sur ses pattes arrières en secouant la tête férocement, furieux. Loin d’être aussi agile que dans son armure intermédiaire, perdit l’équilibre et se retrouva suspendue au museau de la bête. Le Drakkarmin en profita et se jeta sur le mur le plus proche. Velusia se retrouva écrasée par le poids du dragon, qui commençait à forcer les sangles de sa puissante mâchoire. En essayant de se dégager, Velusia passa son bras son près… Beaucoup trop près et le dragon parvint à ouvrir la gueule et à lui happer le bras. A sa décharge, la guerrière ne cria pas, ravalant la douleur, avec et par fierté, il était l’un contre l’autre, le dragon ne cessant d’écraser la guerrière, qui ne le délivrait pas de sa contrainte.

La situation restait bloquée, sous son armure se plaque, Velusia sentait les crocs du dragon, comme il avait pu sentir les coups d’estocs de la lance. Ils se regardaient dans les yeux, aucun des deux ne cédant à la pression de l’autre. L’un sentait la douleur d’une puissante morsure, l’autre avait son arme la plus redoutable, fatiguée d’avoir un objet massif, lourd et imposant qu’il essayait d’expulser sans y parvenir et de plus, à lutter contre des lanières qui ne cédaient pas. Un nouveau duel commença, un duel de volonté. Plusieurs minutes s’écoulèrent et finalement, le Drakkarmin parvint à briser les lanières. Le cuir claqua dans le silence installé et il ouvrit grand sa gueule, se gonflant de fierté. Velusia n’attendit pas plus longtemps pour sortir son bras empalé avant de ne devenir qu’un jouet entre ses crocs et tomba au sol. Les deux réagirent en même temps. D’un côté, le dragon claqua des mâchoires deux fois pour attraper la guerrière, qui avait déjà ramasser sa lance, son bouclier et se dégageait sur le côté. A la troisième morsure, Velusia avait retrouvé une position défensive et planta sa lance dans la gueule du Drakkarmin. Le tenant par la douleur, elle parvint à le faire plier. Le dragon hurla, la tête au sol, le corps immobile.

Tournant sa lance d’une poigne de fer, le dragon tourna la tête en même temps, gémissant de douleur, alors que la guerrière le faisait reculer, la tête au sol. Velusia le forçait à reculer, dans une attitude qui ne lui était pas naturelle, dans une attitude de soumission. La douleur lui transperçait le bras, son souffle était court, ses muscles en feu pour la seconde fois de la journée. Mais l’un comme l’autre parlaient un langage qui leur était commun : le langage des guerriers. L’attitude du dragon changea, la tête toujours penchée, il se laissait guider par Velusia et se coucha au sol, s’aplatissant complètement, une attitude de totale soumission.

Cocoon se leva, tranquille et assuré, mais ne tenta pas de s’approcher plus près. On était jamais sûr des dragons, de leur fierté…

-Il t’ira très bien. Tu te débrouilles pas trop mal pour trouver les bons dragons.

Il lançait cette dernière phrase, sans moquerie aucune, à Peter. Sur le dos de Cocoon, Mesa s’était cramponnée, transit de peur devant le double spectacle et derrière, Siel frissonnait d’avoir entendu et sentit ces combats, aussi brefs, qu’intenses. Velusia attendit que le dragon cesse complètement de bouger et retira sa lance à double fourche d’un coup. Le Drakkarmin ne tenta même pas de hurler sa douleur et se laissa choir sur le sol, ne quittant pas des yeux cette frêle créature qui l’avait vaincu. Velusia s’avança, sans peur et posa sa main d’acier sur son museau garnie de pointes et d’excroissances. Le Drakkarmin, ferma sa  membrane nictitante au geste de Velusia, mais ne tenta rien.


(je check le duel de regards ! Un peu long, considère que mon combat dure plus longtemps que le tiens Wink Velusia n’est pas une habituée des combats contre les dragons. Je souffre, serai-je dragonnier? )
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Message par Peter Jeu 5 Nov 2015 - 10:52

Son propre combat fini, Peter s’arrêta, assis près de Galakras, qui s’était immobilisé, lui aussi, pour assister au combat de son cadet. Silencieuse, la Gijinka s’approcha pour enrouler un bandage sommaire, mais enduit d’onguent, autour du bras du Champion, qui cligna simplement des yeux face à la douleur. Quand Velusia se mit à faire du rodéo avec son adversaire, le Nalcien haussa un sourcil, trouvant la méthode peu canonique, mais pas dénuée d’intérêt : après tout, chacun son style...

En revanche, son expression se durcit lorsque le Chevalier planta son arme dans la gueule du Drakkarmin. Là, par contre, il n’était pas vraiment d’accord. Ce geste fit d’ailleurs frémir le Dragon à ses côtés, mais Peter lui posa une main sur la tête pour l’inciter au calme. Ils ne savaient pas ce qu’elle avait en tête, ils devaient lui laisser le bénéfice du doute, pour le moment. Le Nalcien grimaça intérieurement lorsque la guerrière tourna sa fourche dans la gueule de son adversaire, et il ne dit rien quand le Dragon se laissa choir, vaincu. La remarque de Cocoon fit sourire l’homme, qui répliqua simplement :


« Merci. »

À ses côtés, la Prêtresse sourit à son tour, contente de voir qu’elle n’était pas la seule à penser que son maître était un bon « chasseur de têtes ». L’arrivée d’Atramédès dans la famille avait semblé saugrenue aux plus jeunes de ses membres, mais ceux qui étaient là depuis le tout début savaient que cette rencontre n’avait pas été le fruit du hasard. Dans un froissement de cape, Peter se releva, s’approcha du Drakkarmin qui avait été l’opposant de la Nalcienne, s’inclina devant lui et lui fourra quelque chose dans la gueule. En se redressant, il expliqua :

« Une sorte de gelée qui fait cicatriser les tissus sensibles plus vite. Je l’ai créée moi-même, je m’en sers sur mes propres Dragons. »

Le Champion, qui considérait que ce Pokémon appartenait désormais au Chevalier, était convaincu qu’il ne pouvait intervenir sans lui dire pourquoi il agissait ainsi. Même en étant Dragonnier, il y avait certaines choses qui n’étaient pas faisables sans aucune explication, selon lui... Se détournant du cadet, il revint vers l’aîné, auquel il appliqua un baume, étalant la mixture sur ses blessures. Il lui présenta ensuite une sphère. Galakras sentit l’objet, souffla dessus avec ses naseaux, puis émit un léger grognement d’approbation. Malgré sa fierté, il était dans un sale état, et il avait besoin de repos. Et puis, ils avaient scellé un pacte, le pseudo-Dragon et lui. Il savait ce qui l’attendait. Dans une lumière brève, mais intense, Galakras disparut dans la Ball.

« Bien. Continuons. »

Atramédès, lui, se figea, percevant une présence intrigante au-dessus de leurs têtes. Le Champion, qui l’avait captée aussi, n’y fit pas attention, pressentant une certaine malice et un désir de jeu manifeste chez ce minuscule Dragon. Il échangea un regard complice avec la Gijinka et fit mine d’avancer, lorsque quelque chose tomba dans son cou. Lentement, il porta la main à sa nuque, mettant délibérément un temps infini à l’atteindre, pour laisser à la créature le temps de s’échapper.

« Je crois qu’on a un invité surprise. »

Un bruissement léger, suivi d’un tout petit cri aigu, lui confirma qu’il avait démasqué quelque chose de craintif, mais disposé à taquiner l’humain. Le Diamat, tendu, ne comprenait pas le manège, puisque privé de vue, mais il distinguait vaguement une forme qu’il avait l’habitude de côtoyer autrefois, à l’époque où il vivait ici, lui aussi.

Au bout d’un certain temps, la créature se laissa tomber sur la tête du Champion qui, cette fois, saisit le Pokémon d’un geste vif. Surprise, la bête laissa échapper un couinement pathétique, qui fit éclater de rire le Champion.


« Tu m’as l’air bien féroce toi, dis-moi ! N’aie pas peur, je veux juste te regarder. »

Le Dragonnier détailla la frêle bestiole qu’il tenait entre ses mains. Elle ne devait pas mesurer plus de vingt centimètres, et il aurait juré qu’elle ne pesait pas encore quatre kilos. Dotée d’oreilles démesurées par rapport à sa taille, la créature était couleur lavande, avec de grands yeux jaunes curieux qui fixaient l’humain avec intérêt. De minuscules ailes membraneuses violettes battaient frénétiquement dans le vide, alors qu’une espèce de fourrure douce recouvrait l’abdomen de ce bébé Dragon qui aurait fait mourir d’amour le plus endurci des Guerriers !

« Ça, Velusia, c’est de la pure graine de Dragon, et je crois savoir quelle est sa forme finale. J’ai eu l’occasion de rencontrer et d’affronter un Bruyverne, une espèce originaire de Tenkei. Cela ressemble à une chauve-souris, avec de grandes ailes membraneuses et de grandes oreilles. Mais, surtout, les oreilles d’un Bruyverne émettent des sons ayant une grande amplitude, mais pouvant déstabiliser n’importe qui. J’en ai fait l’expérience. Enfin, si jamais je dis des choses qui sont des banalités pour vous, n’hésitez pas à m’interrompre. »

Un sourire doux éclaira le visage de la Gijinka. Voilà que Peter était reparti dans ses interminables discours et explications sur les Dragons, dépassé par sa passion dévorante... Alors que la minuscule chauve-souris-dragon-boule d’amour tournait la tête vers l’humanoïde, cette dernière approcha sa main, à laquelle la Sonistrelle se frotta frénétiquement, l’air de dire « owiiii copine viens jouer ! ». Puis, la bestiole reporta son attention sur Peter, qui la lâcha doucement pour lui permettre de voleter autour de lui. Finalement, elle fourra sa tête sous la cape du Champion, trouva un fruit qui lui parut bien juteux et l’arracha carrément de sa ceinture pour l’engloutir d’une traite, à une vitesse impressionnante pour un Pokémon de son gabarit.

« Oh, un Dragon frugivore, c’est plutôt inhabituel ! Décidément, tu n’as rien de banal, toi. »

En guise de réponse, la Sonistrelle émit un vrombissement léger, mais très particulier, à mi-chemin entre la vibration et le ronronnement. Le Nalcien posa un regard bienveillant sur la créature, tout sourire.

« Om. Oui, ça te va bien. »

Fasciné, le Dragon Master laissa sa protégée jouer avec l’une de ses sphères.


[Pas encore, jeune padawan, pas encore xD
Désolée pour le temps de réponse, event et IRL obligent. MP Nina ou Prosopon si problème !]
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Message par Velusia Varam Mar 10 Nov 2015 - 0:00

L’acier le remportait sur les écailles, mais de peu, le manque d’expérience venait de desservir le dragon, au profit de Velusia. Il était complètement dominé, ce qui convenait fort bien à Velusia, il avait lui-même choisi le terrain et le langage qu’il souhaitait parler et sa défaite n’en était que plus cuisante. Elle ne l’avait pas forcé à se battre, c’était son choix à lui seul et en cela, elle  ne ressentait aucune gêne avec les blessures occasionnées au dragon, on ne restait pas les bras ballants lorsqu’on menaçait votre vie. Pas dans son monde en tout cas. Le Lion de Feu se leva et lui fit remarquer qu’il lui irait très bien, ce qui la laissa dubitative, comment pouvait-il le sentir, alors qu’ils venaient seulement de rencontrer ce dragon ? Pourtant, Cocoon ne se trompait que rarement, elle lui faisait donc confiance, c’était aussi simple. Il ne s’approcha pas du dragon pour autant et sa petite cavalière exorbitait les yeux de terreur devant le monstre, un détail dans la pénombre auquel Velusia se montra attentive, tout en restant relativement en retrait de ce fait. Velusia saisit deux Pokéball, la première destinée à la mini dissidente, l’autre, au nouveau-venu. Elle laissa faire Peter, mais pour sa part, les blessures du dragon, comme les siennes devrait attendre avant d’être soignées pour de bon Ils devraient donc supporter leurs blessures et sans frémir. Elle n’eut pas de mal à croire Peter sur parole, elle ne le voyait pas essayer d’empoisonner le Pokémon et ne fit aucune remarque.

Toutefois, elle appréciait les égards de Peter, pas dans le sens où elle appréciait qu’on soigne son Pokémon a sa place, un véritable guerrier devait savoir encaisser la douleur et ne pas la faire paraître, mais plutôt qu’il prenne la peine de lui expliquer son geste. Et puis, le dragon avait provoqué seul ses blessures, en se montrant impatient. Semblent ignorer le dragon, qui avait les yeux rivés sur elle, Velusia rappela Mesa, bien heureuse de retrouver la sécurité de sa sphère. Elle regrettait amèrement d’avoir choisi de sortir seule et par chance, le dragon n’avait pas eu l’idée de s’attaquer à quelqu’un d’autre que Velusia ou de lancer une attaque qui aurait pu les blesser. Lâchant son dragon, Peter se dirigea finalement vers le sien, pour lui appliquer la même mixture et comme elle s’y attendait, il se fit ensuite enfermer. Le même sort attendait le jeune Drakkarmin. Cocoon cependant, s’amusait a instaurer une sorte de rituel. Selon lui, un Pokémon ne pouvait réellement être intégré s’il ne possédait pas un nom qui lui soit propre. A cette interruption, lors de la capture d’Ascendance, Velusia avait haussé un sourcil et il lui avait alors souligné qu’elle-même en possédait bien un de nom. Et même deux. Mais soit, il n’avait pas tord et ses autres Pokémon étaient nommés, il n’y avait donc aucune raison pour traiter les suivants différemment. Le dragon attendait avec un sentiment d’appréhension, mélangé à de la curiosité, se demandant ce qui allait lui arriver maintenant.

Sans se presser, le regard d’o du lion posé sr elle, Velusia s’apprêtait à accéder à cette tradition. La grotte était sombre, pourtant, la lueur des flammes de Cocoon éclairaient mal. Ce n’étaient qu’une petite flamme, mais surtout, à travers la rugosité de la pierre des murs, on devinait des aspérités, des trous. Un éboulement se répercuta dans la grotte et révéla un peu plus de lumière, qui traversa la salle dans un rayon bien distinctif, faisant danser la poussière sur son faisceau, illuminant les écailles du dragon. Sa tête écarlate contrastait avec son corps arborant des écailles outremer. Le faisceau de lumière lui frappait les yeux, faisant paraître blancs et brillants dans la luminosité restreinte. Le dragon arraché se lamenta, ne supportant plus la longe attente et son angoisse. Assis, Cocoon attendait. Velusia ne se sentait pas un talent particulier pour nommer les choses, aussi ne chercha t-elle pas beaucoup plus loin que ce qu’elle voyait. Ce serait donc un nom simple, mais cela n’avait pas grande importance dans le fond, l’animal était nommé.

-Lumière.

Le dragon frémit, aveuglé par la lumière qui se reflétait dans ses pupilles, l’humaine le regardant droit dans les yeux sans ciller. Devait-il comprendre que ce serait par ce mot qu’elle le désignerait à l’avenir ? Il lui semblait que oui. Son gémissement s’étouffa dans sa gorge et elle pointa vers lui un objet rond, qui l’engloutit une seconde plus tard dans une lumière blanche aveuglante. Ceci fait, Velusia accrocha soigneusement le dragon emprisonné à sa ceinture, puis, ils se mirent en route, Siel suivant docilement derrière.

-J’aime aussi quand les choses sont simples.

Velusia comprenait ce que Cocoon voulait dire, certains propriétaires qui nommaient leurs compagnons de noms à peine prononçable, indescriptible ou d’une complication à outrance… La simplicité oui, cela ne faisait jamais de mal, ce qu’elle s’appliquait à rester. Tous en route, ils continuaient leur chemin dans les passages sinueux de la caverne, quand une chose tomba directement dans la nuque d dragonnier. Chose que Veusia identifia rapidement comme étant un Pokémon de petite taille, ressemblant à un Nosferapti.

D’instinct, elle  se tenait toujours prête à réagir face au danger, mai face  à une si petite créature, qui tenait plus de la peluche pour enfant que d’un dangereux Pokémon, son geste mourut avant de commencer. Prompte à réagir, Velusia avait néanmoins apprit au il des années à discerner très vite un danger d’un simple ‘évènement’ surprise, aussi ne sortait-elle son arme rarement sans s’en servir. Elle estimait que la noblesse d’n chevalier se tenait aussi dans une certaine forme de parcimonie, celui qui sortait son arme à tout bout de champ n’était pas digne, pas ses yeux. La  femme soldat ne it pas de remarque particulière avisant seulement le caractère taquin de la chauve-souris, le discours de Peter, en revanche, l’éclaira un peu sur la véritable nature de la créature. Un dragon ? Ca ? Elle n’aurait pas parié dessus…

-Je vous en prie.

Elle parla simplement, ne souhaitant pas interrompre le maître des dragons, plus elle en apprenait, mieux ce serait. Après tout, personne, ni elle-même ne pouvait être à l’abri den croiser un, un jour. Si elle devait e affronter un, elle aimait autant savoir de quoi ils étaient capables… Le cri strident, passablement désagréable de la petite créature, attira l’attention de Velusia. Mais pas autant que ceux qui répondirent. NE sachant si elle devait s’en préoccuper ou pas, Velusia discerna et se montra très attentive à ce qu’elle entendit. Des dizaines de cris, tout aussi aigues et ce qui ressemblait à un torrent. Non, des battements d’ailes, des centaines de paires d’ailes battaient l’air et se rapprochant ostensiblement d’eux. D’n bond, Siel se retourna,  vers l’un des boyaux de la caverne et poussa un cri.

(Je comprends Wink  )
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Message par Peter Ven 20 Nov 2015 - 22:35

Attentif, Peter observa la scène, laissant le silence s’installer. L’éboulement fit frémir Atramédès, qui tourna ses deux têtes aussi aveugles l’une que l’autre dans la direction du bruit, mais il n’y alla pas, tendu. Le rai de lumière vint caresser les écailles du dragon en les faisant luire, donnant à la créature une image nouvelle, moins sauvage et plus douce. Finalement, Velusia lâcha un seul mot, un mot simple qui serait désormais le nom du Pokémon. Quand le Chevalier enferma le Dragon dans une sphère, Peter sourit.

« Simple et efficace, en effet. »

La Gijinka aperçut le geste de la Nalcienne, du coin de l’œil, quand la Sonistrelle fit irruption dans le groupe, mais elle ne dit rien, avisant la modération dont elle faisait preuve. Effectivement, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter : même si les vibrations de cette bestiole pouvaient être dérangeantes, et sa morsure douloureuse, le Champion saurait gérer la nouvelle venue sans aucun problème. Mais lorsque le mini-Dragon se captura tout seul en émettant un cri de surprise, l’ambiance autour d’eux changea du tout au tout. En fronçant les sourcils, le Nalcien fit sortir Om, dont le cœur battait la chamade, et la prit dans ses mains.

« Espèce de petite curieuse ! Voilà ce qui arrive quand on fourre son museau partout. Ne t’en fais pas, il ne t’arrivera rien de mal avec moi. Mais je crois que tu aurais pu t’abstenir de crier, parce que toute ta famille va nous rendre une petite visite, et quelque chose me dit qu’ils ne sont pas très amicaux envers moi. »

Le Champion laissa échapper un soupir, puis lâcha la Sonistrelle, qui se mit à voleter devant lui pour « recevoir » sa colonie. Bientôt, un groupe d’une cinquantaine, non, d’une centaine (voire plus) d’individus fondit sur le groupe.

« Atramédès. »

Le Diamat, aux aguets, avança d’un pas, ce qui eut pour effet de ralentir la progression des Pokémon volants. La bête bicéphale portait encore sur elle l’odeur de Felagund, signe qu’elle était d’ici, et la colonie entière se jeta sur elle, l’engloutissant complètement dans un concert de cris, de battements et de grincements divers. Cette fois, la Prêtresse amorça un geste, mais Peter lui prit doucement la main.

« Il fait partie de leur famille, il ne craint rien. »

Au bout de quelques instants qui parurent interminables, les Sonistrelle s’écartèrent pour laisser le Diamat respirer. Ce dernier semblait satisfait d’avoir retrouvé de vieux amis, et il permit même à celle que Peter avait « capturée » de se percher sur l’une de ses deux têtes, avant de tourner l’autre vers son maître. La colonie fit alors un cercle autour du groupe, et certains de ses membres osèrent même s’approcher du pseudo-Dragon que l’une des leurs avait décidé de suivre.

« Et dire que vous deviendrez peut-être de grands Dragons soniques... Ça paraît un peu irréel, quelque part. Ah, non, désolé, mais je n’ai pas assez à manger pour tout le monde ! Depuis quand êtes-vous là, vous tous ? Et depuis quand êtes-vous si nombreux ? Quelque chose doit m’échapper. Vous n’étiez pas là la dernière fois... À moins que votre présence ne m’ait échappée ? Non, trop improbable... Vous êtes beaucoup trop pour que je vous aie occultés... L’explication doit se trouver ailleurs... »

L’une des chauve-souris un peu trop téméraire happa l’une des sphères du Dragon Master mais, contrairement à Om, elle n’eut pas la « chance » d’en saisir une vide : dès qu’elle activa le mécanisme avec ses dents, la Ball libéra un immense ptérodactyle adulte qui, fort heureusement, put se déplier à son aise. Dans une telle grotte, il y avait des cavités un peu plus grandes, et ce n’était pas pour déplaire à la créature des temps anciens ! Devant cette apparition, les Sonistrelle poussèrent des cris affolés et se dispersèrent dans tous les sens, se dissimulant comme ils le purent derrière des rochers. Certains se suspendirent au plafond dans l’espoir de devenir invisibles aux yeux de la chasseresse, qui fit claquer sa mâchoire garnie de crocs pour leur faire peur, par pur jeu.

« Sakeriba, espèce de sadique... N’ayez pas peur, tant que je suis là, elle ne vous fera rien. »

La Gijinka soupira. Ce Pokémon ne pensait qu’à chasser, manger et déchiqueter, tout en profitant de son gabarit et de son physique de prédateur pour inspirer la terreur. Le pire, c’était que la Draco humanoïde la connaissait depuis longtemps, puisqu’elles étaient toutes les deux très âgées, malgré les apparences... Certains Sonistrelle osèrent darder un œil vers l’humain, et Om se recroquevilla sur la tête du Diamat, se sentant en sécurité sur ce perchoir qu’elle connaissait un peu.

« Bon, je trouvais qu’il y avait déjà pas mal de Dragons ici, mais on va dire qu’on n’est plus à un ou deux près. Et tiens-toi tranquille. Je ne plaisante pas, et tu le sais. »

La Ptéra adulte fit claquer sa mâchoire de dépit, consentant néanmoins à renoncer à un potentiel duel de seigneurs des cieux. Elle avait déjà battu tous ses congénères qui vivaient autour du château de Peter, et il y avait longtemps qu’elle n’avait pas affronté l’un de ses semblables, mais si le maître disait non, et tant qu’il était là, ce serait non. Tant pis, elle était certaine qu’ils reverraient l’humaine et son Ptéra un jour !

« Bon, ça a l’air d’aller à peu près pour ta colonie, Om. La prochaine fois, évitez de faire ça sans permission, parce que j’ai d’autres créatures au moins aussi grandes et aussi effrayantes qu’elle. Vous êtes prévenus ! »

Peu à peu, les bébés chauve-souris sortirent de leur réserve et de leurs cachettes pour finalement venir jouer timidement avec le Dragon Master. Entouré comme il l’était de ces créatures auxquelles il avait dédié sa vie, il semblait plus à l’aise que jamais...

Finalement, le Champion sentit qu’il n’était pas encore temps de s’aventurer plus loin dans la Caverne de Felagund. Il salua donc les Sonistrelle, rappela la Ptéra et le Diamat, laissa Om se percher sur sa tête et rebroussa chemin, non sans jeter un coup d’œil au visage de la Nalcienne. Il la trouva bien mieux ainsi, sans son bandage, inutile selon lui (elle n’avait aucune marque de blessure visible, mais après tout, le mal était peut-être caché ?), mais il ne fit aucun commentaire. Il se contenta d’avancer vers l’entrée de la grotte, plissant les yeux face à la lumière qui l’inonda quand il sortit, puis, après avoir ponctué son salut militaire d’un « À bientôt, Chevalier Varam », il libéra son Dracolosse et se jucha sur son dos. La Gijinka reprit alors sa forme d’origine, et le Dragon Master quitta les lieux, sans rien ajouter de plus.


[Tornade d’amour fluffy et lavande ♥ Je ne pense pas m’éterniser trop longtemps dans cette caverne, si tu as quelque chose de précis de prévu, n’hésite pas à me prévenir ^^
EDIT : du coup je conclus ici, merci à toi pour ce RP et à la prochaine ^^]
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[ Clos ] L'ombre du dragon [Privé Peter] Empty Re: [ Clos ] L'ombre du dragon [Privé Peter]

Message par Velusia Varam Sam 21 Nov 2015 - 14:19

(Moi non plus, je venais pour la capture seulement ! Mais si je peu commencer à la faire passer à autre chose que son ancienne histoire !)

A force de farfouiller le dresseur, le Pokémon fini par s’auto-capturer, arrachant à Velusia une expression mélangée surprise et désabusée. Elle sentait que Peter allait devoir faire face à la maladresse du Pokémon et de sa curiosité incontrôlée, elle espérait seulement qu’ils n’en fassent pas les frais dans l’immédiat, dans les entrailles de la caverne. Hélas, le cri que poussa l’animal ameuta en quelques secondes toute une colonie. Velusia entendit d’abord les bruissements d’ailes, puis les cris, auxquels Siel répondit. Pour la discrétion, c’était raté ! En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, les deux Nalciens et leurs Pokémon furent envahit de chauve-souris, s’agissant probablement de la « famille » de la Sonistrelle. Combattre un ennemi seul ou plusieurs n’avait jamais représenté un problème pour Velusia, mais combattre des centaines de chauve-souris virevoltant un peu partout, ce n’était pas tout à fait la même histoire… Elle savait bien que son arme ne lui serait d’aucun secours, le temps de la lever, les Pokémon aurait déjà esquivé le coup. L’ennui, c’est qu’il ne lui semblait pas judicieux non plus d’utiliser une quelconque attaque de ses Pokémon, surtout pas Siel. La créature n’était pas vraiment faite en finesse et ils étaient sous la montagne, un point important à ne pas négliger, Velusia ne voulait pas provoquer un éboulement, ou que ce soit et puis, ici les dragons seraient toujours plus nombreux. Choisissant de ne rien faire et d’observer avant d’agir, elle put voir avec bonheur que la colonie n’attaquait pas, préférant voleter autour d’eux.

Le Chevalier se sentit finalement complètement en retrait, lorsque les chauves-souris ne lui témoignèrent plus aucun intérêt. Pour Siel en revanche, ce n’était pas tout à fait la même histoire. Elle sentait bien qu’elle avait affaire à d’autres dragons, mais les entendre et les sentir gigoter tout autour de sa tête l’agaçait et elle tentait de mordre, de les attraper au vol en refermant d’un coup sec son imposante mâchoire. Velusia, pour éviter l’incident, Siel commençant à charger ses crocs de givre, rappela la créature, qui n’eut pas l’occasion de répondre à la provocation de l’autre Ptéra. Si ce n’était que les Sonistrelle encore… Elle ne voulait pas perdre le contrôle de son dragon contre celui de Peter… Le laissant à ses dragons, elle s’éloigna de quelques pas. La caverne était de plus en plus sombre et seules les flammes de Cocoon permettaient de voir quelque chose à présent, et encore…Elle n’avait absolument pas peur du noir évidement, mais elle se demandait s’il était bien judicieux de s’aventurer sans préparation dans ce genre d’endroit, qui sait ce qu’ils pouvaient croiser à fin fond de cette montagne aux dragons ? Elle savait ne pas être vraiment préparée à ce genre d’exploit. Et puis au départ, il ne s’agissait que de trouver un dragon, sur les conseils du Lion de Feu, dans l’optique de le capturer oui, mais à vrai dire, elle n’avait pas réellement pensé à ce genre de dragon qu’était le Drakkarmin. Même si ses connaissances Pokémon s’élargissaient de jour en jour, sa conscience professionnelle prenant toujours le dessus, celle des dragons l’était beaucoup moins.

Non elle n’irait sans doute pas beaucoup plus loin, en attendant, elle fit demi-tour. Les Sonistrelle s’étaient un peu éloignées du Dragonnier, mais devenaient également moins farouches. Ainsi, elles ne se gênèrent pas pour venir lui voler autour, l’une d’elle lui arrachant au passage le bandeau qu’elle portait depuis quelques années maintenant. Velusia réagit promptement pour le rattraper, mais trop tard. Attentif, Cocoon regarda s’envoler le bandana couleur sable et sans aucune gêne, dévisagea sa compagne de voyage. Il l’avait toujours connue affublée de son bout de tissu, protégeant et soustrayant à la vue de tous une ancienne blessure. Pourtant, maintenant que son œil blessé se dévoilait, il ne lui trouva pas spécialement de défaut. Depuis le temps et avec les soins des divers Guérisseurs, sa peau était redevenue normale, sans aucune tâche, ni rougeur pour témoigner de l’importante brûlure qu’elle avait subit, il y avait quatre ans de ça. Rien ne permettait de voir aujourd’hui qu’elle avait été blessée, mais pourtant, son œil refusait de guérir. Jusqu’à présent du moins. Les humains étaient si bizarres parfois, Cocoon n’avait jamais eu de blessure inguérissable, mais il avait déjà entendu dire des anciens de son village, qu’il arrivait que pour une raison ou une autre un humain pouvait refuser cette guérison. Pourquoi Velusia refuserait-elle de retrouver l’usage de son œil, étant donné sa vocation, ce n’était qu’un handicap ? Où peut-être fallait-il un peu plus qu’un Guérisseur pour la soigner. Velusia pouvait se montrer très compliquée comme humaine…

-Et si tu le laissais, maintenant ? Il est peut-être temps de passer à autre chose.

La Nalcienne s’était laissé surprendre. Ce n’était pas vraiment cela qui la gênait. Pourquoi se sentait-elle déstabilisait par la perte de ce fichu bandage ? Elle savait avoir des problèmes quant à laisser le passé où il était et à lâcher prise, ce qui n’était clairement pas dans son caractère. Mais ce n’était qu’un bout d’étoffe pour une ancienne blessure. Ca ne devrait pas avoir d’importance, toutefois, cette blessure était un peu le pallier qi reliait son ancienne vie de celle qui avait suivit, les difficultés n’avaient plus cessées de s’enchaîner par la site, il avait fallut serrer les dents et continuer. Velusia n’avait pas eu de repos. C’était différent aujourd’hui, mais pas pour les bonnes raisons. C’était ça le problème, le moindre détail le lui rappelait. Choisissant comme toujours le bon moment pour intervenir, Cocoon appuya les pensées de Velusia par les siennes. La sagesse du lion et de son peuple en général tendait à l’impressionner et de là naissait le respect qu’elle leur nourrissait. Jusqu’à présent, il voyait toujours juste. Elle ne souffrait plus de cette brûlure au visage, mais sa vision restait floue de ce côté. Physiquement, il n’y avait aucune différence entre ses deux yeux. Elle avait peut-être eu tord de ne pas chercher à forcer son œil à travailler. Même si ça n’avait probablement rien à voir. Bien qu’elle fit l’effort de ne rien montrer, Velusia se sentait troublée par cette vision bancale, elle s’était habituée à ne voir plus que d’un œil, mais maintenant, il lui semblait difficile d’essayer de compenser.

-C’était le dernier, de toute façon.

Comme obligée de devoir se justifier, elle disait cela avec désinvolture, masquant ses véritables sentiments.

-Il y a autre chose ici ?
-Non, sauf si t veux voir plus grand !

Le ton enjoué de Cocoon, pour le coup, ne lui disait rien qui vaille.

-Je ne suis pas certaine que ce soit judicieux.

Elle avait déjà rencontre « plus gros », ici à Tenkei, lors de sa première visite, envoyée par le gouvernement Nalcien pour découvrir cette terre étrangère subitement apparue dans le ciel, elle avait rencontré l’une des déités païenne du coin. Elle se l’était mis à dos aussi et elle ne tenait pas à réitérer avec un dieu-dragon. Elle en avait entend parler, qu’il nichait quelque part dans la montagne et elle n’avait aucune envie de tomber dessus par mégarde.

-Dommage, je n’ai rien contre un peu d’aventure.
-Il y a un monde entre un peu d’action et se mettre bêtement en danger de mort.

Tandis que Peter faisait 'mumuse' avec ses peluches vivantes, Velusia faisait remarquer son point de vue à Cocoon, sans doute lassé d’un voyage un peu trop calme ces derniers temps.

-Un continent, je dirais.

L’air malicieux, Cocoon reporta son attention sur Peter, suivit de Velusia. Le Champion enfouie sous une montagne de poils mauve, ne semblait plus faire attention à grand-chose. La réputation du terrible maître dragonnier volait en éclat…
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