[ Clos ] Tiens bon la voile, et tiens bon le vent ! /PV Cyrus/

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Tarouga, cité décriée par beaucoup, repaire de voleur, bandits et autres malfrats en tout genre, il est dit qu'une femme ne doit pas s'y promener seule. Les dangers pour le sexe faible sont il parait trop grand. Pourtant c'est une Lia stressée qui arrive dans la ville et qui n'est pas vraiment recommandé d'agresser. Non pas que le voyage avec le jeune homme se soit mal passé, après tout ils avaient après quelques temps trouvés une légère entente. Elle soignait ses blessures et lui bah il essayait de faire en sorte de ne pas les rouvrir tout le temps. Elle pestait vraiment contre le sort, si seulement elle avait eut l'un des Pokémon vols elle serait déjà loin, mais elle s'était engagée quelque part à soigner l'homme. Elle avançait dans les rues de la ville cherchant le port de manière déterminée, celui qui arrêterait sa marche n'était pas né. Ou alors ce serait un inconscient qu'elle se ferait un plaisir de briser en deux pour passer ses nerfs. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était si en colère contre le jeune homme, est ce que c'était la proximité forcée pour le soigner qui la mettait de si mauvaise humeur. Ou alors c'était la façon dont il s'était imposé à son chemin. Elle soupirait, soudain une main surgit de nul part s’abattit sur son épaule. Elle pivota de mauvaise grâce face au matelot qui venait d'interrompre le fil de ses pensées.  Il lui colla sur la figure un avis de recherche et lui demanda si c'était elle sur la reproduction dessin. Elle fixa l'image quelques seconde en repoussant l'homme d'une bourrade bien sentie.

« Non! Ce n'est pas moi mais si tu as un problème on peut le régler tout de suite !»

Elle fixa d'un regadr peu amène l'homme qui ricanait alors que sa bande se regroupait derrière lui. Elle sourit et croisa les bras attendant que Cyrus arrive à sa hauteur et lui glissa un regard en coin. Il semblait remis de ses blessures mais elle espérait que cette fois ci il éviterait de présenter des parties tendres de son anatomie aux nouveaux ennemis en face d'eux. Elle plia les genoux, hochant la tête et prête à se lancer dans la bataille quand un éclair de lumière se fit. L'Embrylex venait de choisir cet instant précis pour se manifester, mais pour une fois ce qu'elle avait fait était aux yeux de sa dresseuse parfait. Elle était en effet apparu sur le pied droit de l'agresseur de la jeune femme. Celui ci poussa un hurlement quand il sentit le poids du minuscule Pokémon peser sur son pied, et peut être briser certains de ses os. La jeune femme sourit et profita de la surprise pour lancer sa lance en mouvements circulaires autour d'elle faisant reculer les matelots jusqu'au bord de la jetée proche. Ils tombèrent l'un après l'autre sauf l'estropied. La jeune femme se dirigea vers lui le regard flamboyant, et s’accroupit en le prenant par le col avant de lui parler d'une voix peu amène.

« Bien maintenant que c'est réglé, tu m'indiques gentiment le quai du bateau pour Mizuhan mon poulet ? Ou bien je demande à mon alliée de te piétiner le deuxième pied ?»

Un sourire sadique apparue sur les lèvres fines de la jeune femme quand l'Embrylex trottina vers sa dresseuse quand elle recueillit toutes les informations nécessaires. Elle tapota sur la joue de l'homme l'humiliant un peu plus avant de caresser de l'autre main la tête de la Pokémon toute contente d'avoir une récompense. Elle se redressa et fit signe à Cyrus qu'elle savait ou aller avant de se relever et digne comme une reine s'éloigna de sa démarche chaloupée en replaçant sa lance dans son dos. Elle suivit le chemin et arriva près des entrepôts de stockage sur les docks, endroit ou les gens parlaient fort et se lançaient des marchandises rapidement. Ils se faufilèrent entre les lourds chargements, évitant certaines caisses et arrivèrent devant un bateau à fière allure, le pavillon du pays de l'eau flottant dans ce début de brise d'après midi. La terrosienne s'approcha et héla une personne à bord du navire.

« Hey du bateau ! Vous prenez des passagers sur votre barque ? Où faut prouver qu'on sait naviguer pour espérer monter à bord ??»

Toujours dans la finesse, elle posait les questions simples, tranchantes et rapides, fixant l'homme en le dévisageant alors que celui ci allait quérir le capitaine. Elle savait qu'elle ne pourrait pas faire la cuisine, ses quelques tentatives étaient restées assez catastrophiques sur les estomacs respectifs. Par contre en tant que guerrier ils pourraient l'un comme l'autre prétendre à la défense de l'équipage en cas d'attaques de pirates. Ou bien tout simplement aider les pirates si ce navire en était un. Elle n'avait pas vraiment de morale à ce niveau là, dans son esprit elle ne devait rien à son "pays" qui lui avait tourné le dos, aussi se serait avec plaisir qu'elle attaquerait s'il le fallait des bateaux battant pavillon terrosien.

[Cyrus Garian]

Cela faisait une semaine qu'on marchait non-stop à travers ce fichu marécage ... Une semaine à patauger dans la boue, dans la vase malodorante alors que ses fichus pokémons insectes viennent te pomper le sang sans que tu ne t'en rende compte. Fort heureusement, Galékid était là pour nous protéger, au mieux, des assaillants grâce à son instinct de pokémon. Toutefois, la fatigue se lisait aussi sur son visage presque inexpressif. Car quand ils ne combattaient pas, c'était la petite Embrylex qui venait lui sauter dessus pour ... je sais pas quoi en faite ... Sûr qu'elle est toute jeune, mais le pauvre en voit de toutes les couleurs avec qu'elle, bien que ce ne soit que de petite chose innocente. La petite grandit vite en tout cas et apprend vite aussi. En l'espace de trois semaines, elle a appris à marcher sans hésitation et à retourner dans sa pokéball quand la fatigue se faisait ressentir. Lia, quant à elle, était contente des progrès de sa protégé, mais pestait encore plus que moi pendant le trajet ... Au moins ce n'était plus contre moi. Au début c'était assez difficile de communiquer, mais tout ça s'est débloqué avec le temps, bien qu'on ne puisse pas appeler ça de la franche amitié, je dirais plutôt que c'est de la complicité de voyageur !

Bref, au bout de trois semaines, nous voici enfin arrivé à Tarouga dit la ville pirate. Pour une raison presque inconnu, Lia semblait particulièrement irrité à notre arrivée. Pourquoi presque ? Bah allez patauger dans la boue pendant une semaine, on en parlera après ... Mains en poche, je suivais la demoiselle avec une bonne dizaine de mètres d'écart, Galékid me talonnait, mais lui aussi était épuisé. À cet instant, je me suis sincèrement posé la question si je devais investir dans des noigrumes ou non. Certes ce n'est pas très pratique, mais au moins ça permettrait au pokémon acier de se reposer ... Mon pauvre petit ... Puis une altercation survint. Je vous laisse deviner qui c'était, Lia ! Bien qu'elle n'y soit pour rien, un groupe de matelot s'interposa entre elle et son chemin. Au loin, je pouvais vaguement voir le visage de Lia dessiner sur un bout de papier, un avis de recherche, il y avait une prime sur sa jolie frimousse. La jeune femme repoussa le mousse violemment alors qu'elle niait tout, logique. La petite bande se rassemblait autour de leur leader tout en se marrant. Ce n'est qu'à mon arrivée au niveau de Lia que les hommes cessèrent les rires. Pour ma part, j'étais toujours les mains dans les poches, un air fatigué sur le visage et légèrement courbé en avant ... En gros un négligé ... Cependant, ils regardaient plus mon épée que moi, il faut dire qu'ils n'étaient pas vraiment beaucoup armé non plus ...

Après une danse qui finit à l'eau pour les marins, la douce et délicate Lia demanda d'un ton de grudu (vous voyez un homme grand et musculeux à la voix grave ? C'est un grudu !) quel bateau il faudrait prendre pour Mizuhan. À vrai dire, ma destination après Tarouga m'importait peu, j'avais un objectif clair à faire ici, récolter de précieuses informations ... Je me redressais un peu pour observer les alentours. C'était relativement calme pour une ville pirate et je ne savais absolument pas par ou commencer. Mes yeux se posèrent sur un pokémon qui flottait là, tranquillement, passant son chemin comme si de rien n'était. Ce pokémon était un magnéti et en m'attardant sur lui, je l'observais fouiner dans les moindres recoin de la zone, comme s'il cherchait quelque chose. Son unique oeil se posa sur une grande barre en ferraille à moitié rouillé. Il s'approcha d'elle et lui lança une petite décharge électrique. Déçu, il s'éloigna pour finalement disparaitre derrière une maison ou une autre petite décharge se fit entendre. Puis c'était au tour de Lia de se faire entendre, me disant qu'elle savait ou aller pour prendre quel bateau. Tout en la suivant, je m'interrogeais sur le magnéti, que cherchait-il à accomplir avec cette barre de fer ? Mais est-ce qu'il cherchait seulement une barre de fer ? Cela m'intriguait au plus haut point.

Alors qu'on s'approchait des docks, la population humaine se faisait de plus en plus dense. Je me penchais légèrement en arrière pour esquiver une caisse qu'un marin lançait à un autre, puis en avant pour en éviter une autre. Lia se stoppa net pour finalement demander gentillement au monsieur s'il prenait des passagers sur sa barque ... Ma chère Lia, si tu as une demande à faire à quelqu'un, ne rabaisse pas la propriété de ce quelqu'un à une chose inutile ... L'homme partit chercher son capitaine et nous demandait de monter un instant à bord pour s'arranger. Le capitaine, caricature de marin avec grosse barbe, béret bleu, pipe et tout ce qui va avec, me demanda ce que nous savions faire.

-Pour ma part je pourrais servir à la cuisine comme au service. Puis je posais ma main droite sur mon arme. Et accessoirement de garde du corps à votre bateau. Puis je tournais la tête vers Lia, qui était resté sur le quai avec nos deux pokémons. Elle, elle pourra aussi aider au service je suppose ... Et quand bien même, elle sait se défendre. Je m'approchais un peu du capitaine pour parler à voix basse. Et puis entre nous, une beauté pareille sur votre navire remontera le morale des matelot non ?

Le capitaine explosa de rire en me tapotant ... en m'écrasant l'épaule de sa grosse main puis prit la parole.

-Tu m'plais bien p'tit et la d'moiselle en bas aussi ! Je l'ai vu s'défendre contre le p'tit gang tout à l'heure, c'est un sacré p'tit brin d'femme que nous avons là ! Nous partirons demain à l'aube, on a des marchandises à livrer à Comodo, vous s'rez les bienvenues si vous êtes à l'heure jeune gens !

S'ensuivit un long discourt sur les dangers de la mer et le récit de ses voyages extraordinaires ... qui me laissait indifférent en faite ... Non pas que ça ne me plaisait pas, mais j'étais plus fatigué qu'autre chose là. Puis il nous indiqua une auberge pas très loin des entrepôts. Une fois descendu du bateau, j'expliquais tout à Lia et l'emmena vers la-dite auberge. Malheureusement, moi et mon sens de l'orientation n'étions jamais d'accord et nous nous sommes perdu au milieu de ... de ... je sais pas où ... Jamais je n'aurais les informations que je cherche moi ....

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Elle resta sur le quai, caressant tendrement la tête de son Pokémon pour la féliciter encore de son intervention. La petite comprenait vite et bien, elle en était fière comme une mère le serait de son enfant. La félicitant à chaque fois qu'elle faisait quelque chose de bien et la grondant quand elle faisait des bêtises. Elle laissait Cyrus s'occuper du bateau, après tout elle avait déjà fait sa part, s'il voulait partir dans la même direction qu'elle, il lui fallait se montrer utile un peu. Elle se redressa en entendant les éclats de rire, fixant le marin puis le jeune homme d'un regard suspicieux. Qu'est ce qu'il avait dit ou fait pour faire partir dans un fou rire pareil son interlocuteur ? Elle soupira et le fixa en tapant légèrement du pied pendant qu'il recevait un discours long qui la faisait s'impatienter. Il avait réussit ou pas ? Elle sentait son impatience augmenter jusqu'à ce que Cyrus débarque et lui explique l'arrangement prit avec le capitaine. Elle le fixa un moment persuadée qu'il ne lui disait pas tout avant de soupirer de nouveau à l'idée d'un lit et peut être un luxe inimaginable: Un bain ! Elle ne prêtait pas attention au décor, trop obsédée par l'idée de l'eau douce qui laverait les traces de boue de ses mains et de ses habits.

Quand elle s'intéressa à leur environnement il était déjà trop tard, ils n'étaient plus dans aucun chemin. Il avait réussit une fois de plus à leurs égarer… Elle se retint de le frapper à la tête de frustration d'être guidée par un incapable qui ne sait pas reconnaître sa droite de sa gauche. Elle soupira longuement et fit demi tour, il ne leur servait à rien de persévérer dans cette voie sans issue. En se retournant elle eut le déplaisir de remarquer les hommes patibulaires rencontrés plus tôt. Un regard sur l'homme fatigué avait du les faire réfléchir puisqu'ils étaient allés s'équiper d'armes et avaient d'ailleurs recrutés plus de personnes. Bien elle allait pouvoir évacuer sa colère de la meilleure des façons. Elle posa son sac et caressa la tête de la Pokémon pour lui demander de veiller dessus. Puis elle prit sa lance, l'éclat de son pendentif luisait faiblement dans son décolleté léger. Elle sourit et attendit, un principe chez elle, elle ne faisait jamais que se défendre, laissant l'initiative de l'attaque aux assaillants. Ceux ci se divisèrent en deux groupes de six, comme quoi ils avaient sans doute eux un mauvais souvenir avec l'eau. La jeune femme recula pour placer un mur derrière elle, simple précaution pour éviter les coups en traîtres. L'étroit passage entre les deux bâtiments rendaient leur avantage du nombre nul. Ce qui avantageait les deux terrosiens fatigués de leur voyage. La petite elle s'était assise à côté du sac et le surveillait avec attention, prenant sa tâche très au sérieux. Elle avait beaucoup mûrit en trois semaines de voyages et elle considérait les deux humains et le Galekid comme sa horde. Comme un papa, une maman et un grand frère. Heureusement qu'elle n'avait pas la parole pour exprimer ce sentiment, certains se seraient sans doute trouvé mal.. Ou aurait égorgé la petite si on prend seulement en compte la réaction de Lia face à une quelconque assimilation autre que parasite qui vous suit sans qu'on l'ait demander pour Cyrus.

« Bah alors les filles ? On a peur de refaire trempette ? Vous avez des Magicarpes dans les entrailles ou quoi ?»

Enerver son adversaire, voila un jeu dans lequel Lia excellait. Un peu trop d'ailleurs ses paroles provoquèrent une ruée sur la fille. Dommage pour eux, elle utilisa sa lance pour inverser les positions lançant un coup de pied bien sentit sur le premier postérieur à sa portée, l'homme allant s'encastrer en partie dans le bois du bâtiment. Le hurlement de rage de l'homme provoqua un rire chez la jeune femme, pour accentuer l'humiliation elle envoya en plus un coup de lance dans la partie charnue de l'anatomie du monsieur, lequel s'encastra un peu plus dans sa nouvelle habitation. Les autres n'aimant pas vraiment son humour elle "dansa", faisant tourner la lance rapidement autour d'elle et visant les pieds de ses adversaires, les propulsant au sol avec un rire de plus. Elle compta d'ailleurs les marins et se tint prête deux manquant à l'appel. Elle planta la lance dans le sol et se propulsa dans les airs au dessus de celle ci quand ils attaquèrent ensemble, s’assommant mutuellement. Bon voila une bonne chose de faite, elle ne remarqua pas les caisses éventrées par les chutes de ses adversaires, dans celle ci plusieurs instruments de musique étaient visible. Tout le monde connait la flute, mais moins un autre instrument ressemblant à une grande louche, parcourue de long fil. Le nom de guitare ne lui sera donné que bien plus tard. Elle ne remarqua pas non plus le Magneti que Cyrus avait remarqué plus tôt qui s'approchait pour regarder tel un cyclope le combat devant lui.

[Cyrus Garian]

C'est dans un étroit cul-de-sac que nous nous sommes retrouvé, les murs étaient bien ceux des entrepôts, mais nous n'étions pas au bon endroit ... Je ne comprends pas il m'avait dit de partir vers l'est, l'est c'est vers la droite, donc je prends toujours à droite, pas compliqué ! Pas ma faute si le vieux loup de mer ne sait pas m'indiquer le chemin. Malheureusement pour moi, je sentais Lia qui commençait légèrement à s'impatienter. Me retournant vers elle, je pouvais observer quelques rares rayons de soleils filtrés par le brouillard permanent et qui m'indiquait la position du soleil, a une ou deux heures près hein ... Cependant, ses mêmes rayons disparurent soudainement pour laisser place à une silhouette assez trapu, puis une deuxième, une troisième ... C'est toute une petite bande qui s'était agglutiner sur notre seul et unique chemin menant vers de précieuses infos. Attention, pas n'importe laquelle de bande, celle que la demoiselle avait botter le cul plus tôt. Cette dernière se retourna finalement vers ses bonhommes, posa son sac à terre et, armé de sa lance, leur lança une réplique cinglante digne des séries B ... Dans tous les cas, ils n'avaient pas l'air de vouloir parler vu leurs armes et leurs pokémons. Car oui, quand la demoiselle fonça dans le tas, c'était sans s'apercevoir qu'un Abo et un Malosse étaient dans le lot.

Et voilà, encore une bagarre alors qu'on vient à peine d'arriver en ville. Soupirant, je regardais la jeune femme plus s'amuser avec ses adversaires que de se battre. Ils tombaient et se relevaient juste après, comme si ils en redemandaient. Un mouvement vif au coin de mon oeil attira mon attention. Un petit groupe était resté en retrait avec des armes de jets, pointant leurs projectiles sur Lia alors qu'elle était encore occupée à narguer ses jouets ... Sans plus attendre, je me lançais sur le petit groupe rapidement avant que le premier tir ne se déclenche. Le premier ennemi à porter de coup était un marin avec une sorte de fronde ... Pas très efficaces comme arme mais bon ... Vu qu'ils étaient tous assez rapprochés des uns des autres, un bon coup d'épaule déstabilisa le premier, puis le deuxième et ainsi de suite. Mais je ne m'arrêtais pas là, avec la force de la charge, je faisais un mouvement circulaire sur moi-même avant d'asséner un joli coup de pied dans le ventre d'un marin qui le fit s'écraser contre le mur de l'entrepôt. Plus que cinq.

M'dame Lia et Cyrus ne semblait pas vraiment s'intéresser au combat. L'une s'amuser plus qu'autre chose alors que l'autre était trop fatigué pour se battre sérieusement. Si j'avais la parole, je leurs dirais de prendre ça un peu plus au sérieux ... La petite Embrylex était toujours posé près du sac de sa maitresse, tantôt l'encouragent tantôt lui disant quel coup donner malgré le fait que la jeune humaine ne la comprenait pas. "Vas'y maman !" qu'elle n'arrêtait pas de répéter. Notez qu'au passage, selon les dires du petit pokémon, Cyrus serait le papa et moi le grand frère ... On est pas dans un jeu pour gamin ma petite ! Ma foi, tant qu'elle nous aime bien tous, cela ne me dérange pas plus que ça. "Galé !!" cria mon dresseur pour attirer mon attention vers lui. Enfin vers lui, plutôt ce qu'il y avait derrière lui. En effet, un Malosse était en position de chasse en regardant la petite avec une envie de la bouffer tandis qu'un sifflement discret survint de derrière moi. Tournant rapidement la tête, un Abo s'était caché dans l'ombre non loin de la jeune Embrylex tout en se préparant à cracher quelque chose. Sans plus attendre, je courrais dans la direction de la petite alors que l'Abo cracha son dard-venin vers elle et, avant qu'il ne l'atteigne, son dard vient percuter mon armure de fer qui me chatouille plus qu'autre chose.

Surpris par ma manoeuvre, l'Abo resta sous le choc un instant, me laissant ainsi le temps de le charger, heurtant ainsi le pokémon serpent. La charge se finit contre le mur, laissant sur place le pokémon inconscient. Je me retournais ensuite lorsqu'un grondement survient de nouveau dans mon dos. Le Malosse me faisait face en me fixant avec ses groz'yeux qui me déclencha un frisson. Lorsqu'il gronda, je le chargeais à son tour mais m'esquiva de peu avant de me lancer une flammeche sur ma carapace. Cette flamme était brulante comme un volcan et j'étais obligé de me rouler à terre pour la faire disparaitre. Puis une autre apparut ensuite soudainement que j'esquivais de peu à mon tour, fonçant vers le Malosse pour lui asséner un joli coup d'boule qui le faisait tituber. Malheureusement cela ne suffit pas et il prépara une troisième flammeche. Heureusement pour moi, ma "petite soeur" intervint juste à ce moment pour sauter sur le dos du canidé. Bien trop lourde pour lui, il s'écrasa au sol comme un sac à patate et la petite répliqua un "Je veux faire comme maman !". Elle écrasa son poing droit sur le crane du pokémon, puis le gauche, alternant ainsi une dizaine de fois. Une fois son jeu terminé, le Malosse était au sol, inconscient alors que la petite ne savait même pas pourquoi ...

Une fois nos ennemis vaincus, ces derniers détallaient comme si ils avaient la mort aux trousses. Balayant du regard l'endroit où nous étions, je remarquais enfin le Magnéti de tout à l'heure qui fixait une guitare et, comme tout à l'heure il l'attaqua avec une petite décharge électrique. Cependant, il fixa l'instrument un long moment avant de "sautiller" de joie. Pourquoi ? C'est une excellente question ... Je m'approchais doucement du petit pokémon en fixant à mon tour la guitare. Ma mère en avait déjà ramené une à la maison un jour. Je la pris doucement dans mes mains alors que je sentais que la petite décharge était encore actif dans l'objet. Puis je finis par gratter les cordes au hasard et là, le son produit était totalement différent de ce que j'avais entendu auparavant. Ce son était beaucoup plus grave sans perdre de sa mélodie et bien plus long dans la durée. En essayant de gratter une deuxième fois, le son retrouva sa forme originel. Je ne comprenais pas jusqu'à ce que le Magnéti recommence à la charger en électricité. De nouveau, je rejouais et le son était incroyable. Bien plus tard, ce genre de guitare se ferait appeler guitare électrique, mais je ne le savais pas encore ... Je lançais un regard vers le Magnéti avant de me retourner vers Lia en lui souriant.

-Lia ... Il me faudrait des noigrumes ...

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Lia regardait les hommes terrassés, les dominant avec sa lance en les dévisageant un par un. Tout à son combat personnel elle n'avait pas vu les Pokémon qui menaçait la petite. Heureusement que le jeune homme avait surveillé et envoyé son Galekid à la rescousse de l'Embrylex. Le Pokémon intercepta l'attaque du serpent avant de l'envoyer dans le mur rejoindre son dresseur. Le Malosse lui changeait de cible pour se désintéresser de la plus jeune et fixer son regard sur celui qui avait expulsé son compagnon du terrain de combat. L'affrontement entre le chien de feu et l'acier du membre de la horde attira l'attention de la petite. Elle suivit du regard les charges et esquives respectives avant de rejoindre son grand frère pour sauter sur le dos du chien comme elle avait vu sa maîtresse le faire. Bon contrairement à sa dresseuse, sa cible s'effondra sous elle à cause de son poids en tirant la langue et en avortant du même coup son attaque. Elle imita ensuite les coups qu'avait porté Lia et frappa la tête du chien de ses petits poings, s'amusant en regardant la tête rebondir avant de cesser après une dizaine de coups, le chien de feu ne bougeant plus. Elle regarda le Galekid un peu surprise et finit par se redresser pour trottiner doucement vers lui, essuyant les traces de suie de sa carapace avec ses petites pattes avant.

La jeune femme regardait les deux Pokémon avant de tourner son regard vers les pleutres qui détallaient comme si Arceus lui même était à leurs trousses. Elle s'avança et remercia le Galekid, cherchant dans sa poche une noigrume fraive pour lui donner et s'assurer qu'il n'avait pas de reste des attaques flammèches. Elle caressa ensuite doucement la tête de l'Embrylex, souriant en la voyant répondre « EMBRY » d'une voix enjouée. Elle avait grandit vite, devenant plus forte sans doute au contact du Galekid. La terrosienne posa son regard sur le Pokémon qui avait une réelle patience avec la petite, lui permettant sans doute plus que s'il ne l'avait pas connu bébé. Le son qui parvint de derrière eux fit se retourner le petit groupe vers l'homme qui semblait s'amuser avec l'instrument et le Magneti. Les deux s'amusant à créer des sons étranges et nouveaux avec l'objet. Quand le dresseur se tourna vers elle la jeune femme se sentit … Heu sur les nerfs ? Il la prenait pour sa marchande perso ou quoi ? De toute façon elle n'en avait pas, elle n'en avait jamais possédé qu'une et celle ci était maintenant utilisée avec l'Embrylex. Bon elle avait peut être quelques autres options mais de là à les confier .. Enfin non pas confier donner … Elle n'était pas sa banque et elle n'avait que peu d'argent sur elle. Un soupir profond passa les lèvres de la jeune femme. Elle avait soigné le Galekid, pour quoi donc voulait il d'autres objets de ce genre ? Pour la chose qui lévitait près de lui et qui s'amusait à lancer ses éclairs un peu partout ? Elle voulait lui répondre avec toute la douceur qu'elle possédait mais un événement imprévu se glissa entre ses pattes.

Elle détourna son regard courroucé du dresseur pour regarder l'Embrylex qui traînait derrière elle le manteau que l'un des marins avait laissé tombé. Curieuse elle s'en saisit et regarda dedans les noigrumes vides tomber sur le sol, plusieurs d'entres elles se brisant. Elle fixa les coquilles vides ou fragmentées et ramassa une qui semblait entière avant de la lancer vers le jeune homme. Après tout elle ne comptait pas débourser d'argent, et surtout pas pour des dépenses qui ne la concernait pas. Est ce qu'elle lui avait demandé des serviettes intimes elle ?? Non, bon alors, pourquoi est ce qu'il se permettait de la mettre à contribution dans des achats et des objets dont lui avait besoin. Qu'il se reprise ses chaussettes tout seul, et les Pokémon seront bien gardés. Elle s'énervait une fois de plus toute seule, rejetant l'idée même de partager quelque chose de plus avec lui. C'était en fait elle, qui avait un soucis avec le fait qu'il soit possible, voire envisageable, que Cyrus soit celui pour qui son entraînement d'animiste avait été fait. Elle n'arrivait même pas à s'entendre sur le fait de lui prêter quelque chose, alors lui confier sa vie quand elle ignorait même quelle forme serait la sienne une fois transformée. De plus il n'avait lui aucuns dons de ce côté là, elle essayait de s'en persuader, regardant le verre de la façon à moitié vide que pleine. Une fois qu'il eut fait ce qu'il voulait de la noigrume, elle reprit les choses en main.

Hors de question de perdre son idée de bain de vue, et au pire elle irait en amont du port pour se laver bien que l'idée de l'eau de mer ne lui fasse pas vraiment envie. Elle récupéra son sac et l'Embrylex trottina à ses côtés, sautillant doucement pour suivre les pas rapides et précis de la jeune femme. Elle reprit le chemin en sens inverse et tourna au coin d'une rue pour retrouver le bateau au loin dans la brume. Elle stoppa aimablement un passant en lui coinçant sa lance sous la gorge et en lui souriant avec un air agréable lui demanda le chemin vers l'auberge la plus proche. Une fois que la personne se fut exécutée, Lia lui sourit avant de tourner les talons et de prendre le chemin emprunté. La Pokémon de la dresseuse ne voulant pas être en reste sauta sur les pieds de l'homme pour le saluer avant de trottiner derrière la jeune femme. C'est donc une personne sautillante en hurlant de douleur que la terrosienne abandonna derrière elle. Sa main se posa sur la tête de l'Embrylex pour la féliciter, celle-ci souriant de bonheur à la marque d'affection.

Peu de temps après ils arrivèrent à la dite auberge, la jeune femme poussa la porte et la tint pour le jeune homme et son Pokémon, allant ensuite jusqu'au comptoir ou se déroula une discussion animée sur le prix et le nombre de logements disponibles. Même s'ils avaient partagés de nombreux feux de camps, il était hors de question qu'ils partagent la même chambre. Elle râla pendant de nombreuses minutes avant de se rendre à l'évidence, ils ne pouvait pas pousser une autre pièce dans la minute. Elle céda donc sur le nombre de logement, mais il était hors de question de payer le prix demander. Après une quinzaine de minutes supplémentaires, la jeune femme obtint moitié prix et un bain qui lui serait monter plus tard. Elle reprit son sac qu'elle avait temporairement posé au sol et grimpa les marches souplement suivit du petit groupe cherchant la porte qui leur était assignée. Elle poussa le battant après l'avoir déverrouillé, allant dans un coin de la pièce pour poser son sac avant de faire un tour d'horizon du propriétaire, soupirant en voyant le lit double. Elle s'installa sur l'unique chaise et tendit la main vers la petite en lui donnant sa ration de métal journalier, faisant de même en tendant la main vers le Galekid, évitant autant qu'elle le pouvait le regard du dresseur.

[Cyrus Garian]

Eli avait reprit la tête pour nous amener à l'auberge. Elle ronchonnait sur le fait que je n'avais aucun sens de l'orientation, en même temps je l'avais prévenue que de temps en temps, je ne retrouvais pas mon chemin ... Sur le chemin, elle m'oublia vite pour féliciter l'Embrylex qui avait plus joué que combattu. Certes elle était encore petite, mais c'était déjà quelque chose de grandiose. Tout en marchant, j'observais la pokéball qui était dans ma main, à l'intérieur, le Magnéti de tout à l'heure. Pour une raison obscure, il est très attiré par cette guitare qui émet des sons vraiment originaux et que je trouve mélodieux. Surement que c'est la même chose pour lui allez savoir. Bref, c'est en ramassant l'instrument de musique pour le mettre sur mon dos que le pokémon cyclope couinait avec un son métallique, comme si il ne voulait pas se séparer de l'objet. Alors, j'ai opté pour la solution la plus simple quand Lia me lança la noigrume d'un des marins, l'emmener tout simplement avec moi. Souriant doucement, j'étais étrangement content que ce Magnéti devienne notre nouveau compagnon de route et j'avoue que je ne m'attendais pas durant notre voyage d'avoir d'autre pokémon autre que Galé. Relavant la tête, je voyais Lia demandé gentillement et amicalement son chemin à un habitant du coin. Voyez entre les lignes que Lia agressait sans se cacher l'autochtone, c'est limite si elle ne lui demandait pas de lui filer son fric pour payer l'auberge. Soupirant, nous reprenions notre route jusqu'à arriver à la dite auberge.

Passant le pas de la porte, la jeune femme se dirigeait directement vers le comptoir pour demander une chambre dont elle négociait le prix. Balayant la pièce principale du regard, cette dernière ne servait pas qu'à la réception, elle faisait aussi bar apparemment et les clients que je pouvais voir étaient tout sauf recommandable. D'ailleurs, ces derniers m'observaient du coin de l'oeil tout en se méfiant. Enfin disons plutôt qu'il regardait mon katana long, pourquoi les gens se braque et fixe mon arme directement sérieux ?? C'est pas comme si j'allais leur foncer dessus pour les tuer, personne ne ferait ... Enfin ... Mise à part Lia peut-être .... Après un bon quart d'heure de négociation, nous montions dans la chambre qui nous était réservée. La chambre était plus que simple, une grande pièce, quelques armoires, une fenêtre donnant directement sur la rue et un lit double. Soupirant tout bas, je déposais mon sac ainsi que la guitare dans un coin, gardant sur moi mon katana et lançant sur le lit une petite bourse relativement bien remplie avant de tourner les talons.

-Achète-toi à manger avec ça, prend aussi une part pour la chambre si ça te chante. Je trouverais un coin pour dormir car j'imagine que c'est hors de question qu'on dorme dans le même lit. Je lançais à Lia un sourire sympathique ainsi qu'à l'Embrylex avant d'ouvrir la porte, tournant mon visage pour ne pas que la demoiselle me voit. J'ai des choses à faire ici, je risque de ne pas rentrer de la nuit, donc ferme à clef ... Bonne soirée à toi. Galé !

Le Galékid, après avoir mangé ce que la jeune femme lui avait donné, sautilla dans ma direction jusqu'à passer la porte, refermant cette dernière avec une expression mélancolique, pensant et espérant que Lia ne l'ai pas vu. Soupirant à nouveau, je descendis les marches lourdement, le pokémon acier me talonnant. Arrivant au niveau du comptoir, je sortais de ma tunique un portrait plié en quatre que je montrais au gérant derrière le comptoir, lui demandant si il avait déjà vu cette personne. L'image en question était une jeune femme aux longs cheveux argent tresser, le visage souriant et portant des lunettes. Tout en observant attentivement le portrait, le vieux bonhomme se frottait la barbe tout en réfléchissant jusqu'à ce qu'il me réponde négativement. Cependant, avant de repartir bredouille, il m'indiqua une direction où je pourrais trouver une personne qui sait tout ce qui se passe dans cette ville, que ce soit au niveau des cargaisons ou des gens qui y passent. Après l'avoir remercié, je sortais de l'auberge puis me tournais vers Galé, lui indiquant que c'était à lui de jouer pour me diriger vers le lieu dit.

Après plusieurs longues minutes de marche, Galé m'amena vers ce qui semble être une maison délabré pour ne pas dire abandonner, ce qui collait avec la description du vieux à l'auberge. Passant la porte en bois, cette dernière s'effondra tout simplement quand je voulais la refermer. Puis une lumière attira mon attention, puis une deuxième pour au final une dizaine. Ses dernières étaient des bougies qu'on avait allumé à distance. Au bout de ses bougies, un petit homme, assez maigre et habillé tout de noir. Des yeux de fouine pour un long nez crochu, pas le genre de gars à faire la fête avec les copains ou draguer les filles ... Me grattant l'arrière de la tête, je finis par prendre la parole.

-Heu ... Désolé pour la porte mais c'est pas moi, elle m'est resté dans les mains ...

Le petit homme me fixa longuement.

-Qu'est-ce que tu veux, on ne vient pas me voir pour parler du mobilier.

Le fixant à mon tour, je sortais l'image que j'avais montrée à l'aubergiste, la plaçant bien près d'une bougie pour qu'il la voit bien.

-Je cherche cette dame ... Le dessin a quelques années maintenant, elle pourrait sembler un peu plus vieille.

-Hum ...

Il se gratta le menton en observant l'image. C'est quoi cette manie sérieux ? C'est genre une tradition quand on réfléchit dans cette ville ?

-En effet je l'ai déjà vu, mais il y a un très long moment maintenant ...

-Est-ce que je peux savoir où elle est maintenant ? Où plus simplement dans quelle direction elle est partie ?

Il finit par me sourire lugubrement ce qui me donna un frisson.

-Tout ce paye ici mon coco ...

Sans que je puisse faire la moindre chose, trois hommes bouchaient déjà l'entrée par leurs corpulences. Soupirant, je finis par rire doucement vers le petit homme.

-Hé bien, j'ai une bourse bien pleine à l'auberge si vous voulez ...

Puis les trois hommes se jetèrent sur moi de tout leurs poids. Fort heureusement, ils étaient bien moins rapides que moi de par leurs carrure. Je les esquivais donc sans difficulté, me dirigeant rapidement vers la ruelle jusqu'à ce qu'une boule de feu percuta le sol en face de moi. Tout en me retournant, je voyais le petit rat jouer avec une flamme dans sa main, un élémentaliste de feu ... J'ordonnais à Galékid de sortir de la maison tout de suite, craignant le feu, il ne me serrait d'aucune utilité à cet instant.

-Tout ne se paye pas avec de l'or mon cher ...

À ses mots, les trois hommes de mains me fondirent de nouveau dessus. Sans plus attendre, je soulevais la terre avec ma maitrise pour former un mur de pierre où les hommes s'y écrasèrent. Puis, je poussais le mur qui fila vers le maitre du feu avant de s'écraser violemment contre le mur. Un nuage de poussière s'éleva et la visibilité en prit un coup. Pourtant, je pouvais toujours distinguer la petite flamme que le petit rat avait dans sa main. La petite flamme grossit pour former une boule feu qu'il me lança de nouveau. Un nouveau mur s'interposa grâce à ma maitrise alors que le projectile explosa. J'avais du mal à garder le mur intact à cause de la violence du choc. Pourtant, en frappant le mur du poing, je lui envoyais un projectile de pierre aussi gros que la main, mais l'esquiva de nouveau. Cet échange dura de longues minutes alors que nous guettions la moindre petite ouverture pour attaquer. Le maitre finit par perdre patience, sauta sur un rocher au milieu de la pièce et se concentra quelques secondes. Les flammes des bougies grossirent à leurs tours, mais ce n'était pas des projectiles. C'était des rayons continuent de flammes qui m'assaillirent de dix directions différentes. Pour me protéger, je tournais rapidement sur moi-même avant de m'agenouiller, un dôme de pierre se forma alors autour de moi. Les lasers continuaient d'émettre de puissante chaleur tandis que la pierre commençait à fondre lentement. Lorsque la protection explosa, mon ennemi ne trouva rien dedans. Il ne s'attendait pas non plus à ce qu'un autre dôme se forme autour de son corps, l'enserrant ainsi bien fermement pour ne pas qu'il s'enfuit. Ensuite, je sortais de sous terre où je m'étais caché le temps de le faire prisonnier et que son attaque soit fini. M'approchant lentement de lui, je resserrais mon étreinte magique.

-Dis-moi ce que je veux savoir, maintenant !

Luttant en vain, le petit homme grogna sous l'effort.

-Gnii ... Elle et son équipe ... sont partis vers ... Comodo ... épargne-moi s'il te ... plait ...

Je soupirais doucement en le fixant.

-Comodo hein ... Puis je resserrais encore mon étreinte. Il ne me plait pas ... Si l'inverse s'était produit, tu n'aurais eu aucune pitié.

Mon ton était sec et mon regard noir. Puis un craquement bref mais distinct se fit entendre. Puis le silence. Je sortais de la maison qui menaçait de s'effondrer, d'un pas léger et mains en poche. Je marchais quelques pas alors que Galé sautillais vers moi en couinant. Je me baissais pour lui gratouiller sa tête de métal tout en souriant.

-Nouvel objectif mon grand, Comodo ...

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Un bain, elle ne désirait que cela, de l’eau, du savon et le fait d’avoir un minimum d’intimité. Elle ne bougea pas quand il lança une bourse sur le lit, où était donc passer la galanterie sérieusement ? Pas grave la chaise lui suffirait très bien, elle croisa bras et jambes en dévisageant le dresseur sans rien dire. Il s’en suivit quelque chose qui agaça la jeune femme, il sortit, non pas qu’elle s’inquiète pour lui, après tout il était maître de ce qu’il faisait. Mais le fait de le voir partir la gêna, la dérangea ce qui augmenta son malaise et surtout qui l’énerva de s’énerver pour quelque chose qui ne la concernait pas. Ce fut surtout la tête de chien battu du jeune homme qui exaspéra la terrosienne qui après quelques dizaines de minutes à regarder l’Embrylex gratter la porte comme le ferait un Miaouss qu’elle céda. Elle se leva, s’étirant avant de prendre sa lance derrière elle. Dans une ville pareille, mieux valait parer à toutes éventualités. Elle rouvrit la porte de la chambre, son Pokémon tout content trottinant dans l’escalier à la recherche du dresseur, elle avançait avec facilité trop petite pour réellement être remarquée. La dresseuse en revanche attirait plus le regard en descendant les marches, quelques sifflements isolés résonnèrent dans la pièce que l’élémentienne ignora superbement en se dirigeant vers le comptoir.

Si son compagnon cherchait quelque chose, et vu qu’il ne connaissait pas plus la ville qu’elle il avait dû se renseigner. Hors dans cet endroit le mieux informé restait l’aubergiste qui essuyait avec un chiffon (dont la propreté laissait à désirer)  un verre. Elle avança entre les tables avant de s’immobiliser brusquement, un des marins n’avait rien trouvé de mieux à dire que de lui frapper les fesses en lui demandant ce qu’une jolie fille faisait dans un coin pareil. Lia se retourna et à son sourire on pouvait voir ce que l’homme allait endurer dans quelques instant. Après avoir retourné son bras dans son dos elle lui asséna un coup de boule qui le mit Ko. Elle se redressa et toisa la salle.

« D’autres amateurs de connaître la raison de ma présence ici ? non ? Bien !»

Elle poursuivit son chemin sans plus d’encombres vers l’aubergiste qui avait changé de verre mais pas de chiffon et lui demanda gentiment (après avoir frappé d’un poing ferme et vigoureux sur le comptoir de chêne) qu’est-ce que son compagnon de route avait demandé. Quand elle su pour le portrait sa colère augmenta, il cherchait une autre fille ? Grand bien lui en fasse, elle remonta illico presto dans la chambre après avoir réussi à accélérer l’arrivée de son bain. Hors de question qu’elle parte à la recherche de ce Don Juan de pacotille ! Elle rageait toute seule dans la chambre en se déshabillant avant de monter dans le baquet de bois qu’on venait de remplir d’eau chaude à son intention. Cependant au lieu de l’apaiser, le bain lui rendit une nouvelle vigueur, comment se permettait-il de lui dire qu’il voulait la protéger alors qu’il cherchait quelqu’un d’autre. En plus d’après l’homme une femme d’une très grande beauté. Elle grinça des dents abrégeant son bain, il était inutile pour elle de différer plus longtemps sa décision, elle partait ce soir, et sans lui ! Qu’il aille au diable avec sa maitresse ou elle ne savait quoi.

Une fois qu’elle se fut décidée, elle se sentit quelque part libérée et aussi … Malheureuse … Ce qui l’énerva une fois de plus de ne pas comprendre ce que son esprit essayait de lui dire. Elle se sécha rapidement, enfilant une tenue propre avant de prendre sa lance et lorgna sur le sac de pièce sur le lit. Elle n’était pas une voleuse mais il lui avait dit de prendre ce dont elle avait besoin ? Elle ramassa la bourse et s’apprêtait à partir quand elle ressentit une secousse, très légère mais depuis le temps qu’ils voyageaient ensemble elle reconnut la maîtrise terrestre de Cyrus. Un soupir excédé plus tard elle laissa tomber son sac et appela l’Embrylex, elle descendit les marches la petite trottinant de joie derrière elle. Elle avait fait la tête tout le temps que Lia était resté dans la chambre, maintenant elle arborait un sourire satisfait d’aller retrouver papa et grand frère. Seul Arceus sait quelle tête ferait la jeune femme si elle comprenait comment le Pokémon à ses côté la voyait, elle ou son partenaire de voyage. Elle avança dans la direction d’où venaient les vibrations, avançant rapidement avant de voir le Galekid devant une maison. Peu de temps après celle-ci heu …. Tomba en miette après que le jeune homme en fut sorti, en un seul morceau et sans blessures apparentes. Elle fut soulagée.. HEIN QUOI ????? Pourquoi contente ? Il lui avait fait peur et puis et puis … RAAAAAH … Elle avança sur lui et lui envoya une gifle sur le visage, rien à faire si quelqu’un l’entendait crier, pour le coup elle avait bien deux trois centaines d’envies de meurtre dans le corps qu’il fallait qu’elle évacue. Sur sa poitrine rougeoyait doucement la pierre, le noir pulsant lentement comme se nourrissant des émotions de la terrosienne.

« Espèce d’inconscient !!! Tu comptes nous faire repérer à utiliser ta maîtrise à tort et a travers !!!  !»

Elle soufflait comme un Tauros enragé, son regard d’ordinaire dédaigneux ou froid presque rendu au noir. Elle ne comprenait pas pourquoi elle se mettait tant en colère pour lui et c’est ce qui alimentait justement sa rage. Dans sa folie passagère l’Embrylex effrayée alla se réfugier derrière le jeune homme dépassant seulement la tête pour observer sa dresseuse, avant de se cacher de nouveau, ne sachant pas trop si elle avait fait une bêtise ou pas. C’était étrange, l’énergie même de la jeune femme semblait changer, onduler, comme si un maléfice prenait forme autour d’elle, une sorte de brume vaporeuse et assez dérangeante. Comme une ombre qui étendait ses ténèbres sur la terrosienne, pouvoir ancien et dangereux qui naissait autrefois d’un puissant cristal. Puis aussi brusquement que la rage était venue la jeune femme s’effondra sur elle-même, se repliant sur ses genoux en sanglotant pathétiquement. Elle se redressa brusquement de nouveau et, sans expliquer son geste attrapa le revers du haut de Cyrus pour l’embrasser avant de le relâcher et de faire demi-tour. L’Embrylex hésita un instant et trottina rapidement derrière sa dresseuse qui essuyait ses larmes. Elle tendit la main et caressa la tête de la Pokémon qui s’accrocha à la robe de la jeune femme la faisant ralentir quelque peu, elle s’adaptait à la marche de la petite qui ralentissait exprès la jeune femme pour ne pas que le dresseur les perdent de vu.

Une fois revenue à l’auberge elle monta directement après avoir commandé un repas pour le jeune homme et s’enferma dans la chambre sans la verrouiller. Elle prit son sac et se tassa contre un mur, terrifiée à l’idée qu’il entre, préférant qu’il ne lui pose pas de question sur son acte, ni sur ce qui l’avait motivée. Elle sentit la petite Pokémon qui venait s’asseoir près d’elle, inquiète sur l’état de la jeune femme, elle voyait bien que Lia n’allait pas bien et se demandait ce que papa avait fait pour la mettre dans un état pareil. Sa petite patte caressait doucement la jambe de la jeune femme qui gardait le visage enfouis dans ses genoux, préférant ne pas croiser d’autres regards. Elle cherchait à comprendre ce qui lui était arrivé, retournant la situation dans tous les sens possibles et imaginables.

[Cyrus Garian]

Je soupirais doucement en m'assaillant pour reprendre mon souffle, basculant la tête en arrière pour observer le ciel, mais j'avais complètement oublié ce brouillard qui nous masquais la vue. Cela faisait longtemps que je n'avais pas combattu uniquement avec ma maitrise et à dire vrai, je manque de pratique, je le sens bien. Pourquoi ne pas avoir utilisé mon arme ? Bah du feu sur une lame d'acier, je vous laisse imaginer le résultat ... Galékid était entre mes jambes à couiner doucement. Si son visage n'était pas recouvert d'acier, je suis sûr qu'il me sourirait. Soudain, un mouvement en face de moi attira mon attention. La petite silhouette dans l'ombre s'affina pour finalement faire apparaitre la petite Embrylex, toute joyeuse comme à son habitude. Elle sautilla vers nous avant de bondir sur le dos de Galé, ce dernier s'écroulant comme à son habitude. Si cette petite était là, cela voulait dire que Lia était là aussi. Un peu plus loin, cette dernière marchait effectivement dans notre direction. Me redressant sur mes jambes non sans difficulté, je lui souris malgré la fatigue en lui faisant un petit signe de la main.

-Yo Lia ! Petite promenade noctu-...

Sans m'y attendre, je me suis pris une gifle à en faire tombé la mâchoire. Reculant de quelques pas sous la violence du coup, je commençais à m'énerver doucement tout en posant mon regard sur elle. Mais avant que je ne dise quoique ce soit, un détail me préoccupa. Elle semblait réellement en colère et encore, le mot est ultra faible. Plus ses émotions prenaient le dessus, plus une sensation de malaise m'envahissait. Enfin, une petite lueur rouge attira mon attention. Son pendentif qu'elle essayait de cacher à n'importe quel prix scintilla anormalement à chaque décharge émotionnelle. J'avais déjà vu dans les livres des histoires, parfois vrai, où des objets influaient sur le comportement de leurs possesseurs, mais en voir un par mes propres yeux, je n'aurais pas cru ça il y a dix ans ... Puis, l'aura négatif qui l'entourait disparut, soudainement, sans aucune raison. La demoiselle s'effondra en sanglot suite à cela. M'approchant doucement, elle me prit par surprise en ... m'embrassant ..? Là j'avoue que j'avais vraiment du mal à comprendre. Si ce baiser ne m'avait pas autant ... déstabiliser, ma seule et unique réaction aurait été "Hein ?". Même son propre pokémon s'était réfugié derrière moi de peur. Cette fille est un véritable mystère, bien que j'ai maintenant un petit indice sur son caractère. Si j'étais dans un jeu vidéo, ma liste de quête se serait mise à jour ...

Sans un mot de plus, elle tourna les talons et s'en alla, certainement vers l'auberge. La petite pokémon hésita un instant avant de la suivre, se retournant tout de même, surement inquiète pour nous. Soupirant longuement de nouveau, je demandais à Galé de nous ramener au même endroit, les deux filles étant maintenant trop éloignées pour pouvoir les suivre. Une fois à l'auberge, l'aubergiste m'attendait avec une sorte de plateau avec un repas dessus tout en m'expliquant que c'était ma camarade de chambre qui l'avait commandé pour moi. Du pain, un bouillon qui sentait très bon et un bout de fromage. Après l'avoir remercié, je montais à l'étage, frappant à la porte de la chambre (juste au cas où ...) puis entra tranquillement. La jeune femme était tassée dans un coin avec son sac, cachant son visage dans ses bras qui entouraient ses genoux. Toujours sans un mot, je déposais le plateau sur la table, pris le pain et le fromage pour en faire un casse-croute avant de m'installer dans le coin opposé à Lia, mon arme posée contre le mur. Je la fixais tout en mangeant. Je savais bien qu'elle ne voudrait pas parler de ce qui s'est passé, surtout du baiser, mais il fallait bien commencé quelque part. Je sortais de nouveau l'image de la femme que je possédais avant de la faire glisser au sol jusqu'au pied de la demoiselle avant de commencer mon récit.

-C'est ma mère, je suis à sa recherche, elle a disparu il y a maintenant 7 ans, presque 8. L'arrière de mon crane se posa sur la poutre de bois auquel j'étais adossé. Elle est archéologue et n'ait jamais restée plus de 6 mois à la maison au grand damne de mon père qui s'inquiétait toujours pour elle. Des fois elle revenait au bout d'un mois. Le plus long qu'elle est partie c'est 8 mois je crois, mais toujours à nous envoyer des lettres. Elle ne nous a jamais expliqué ce qu'elle faisait en faite, malheureusement. J'émis un petit ricanement avant de laisser tomber ma tête en avant, observant Galékid entre mes jambes tout en caressant sa tête. Ce petit bonhomme, c'est elle qui me l'a rapporté d'un de ses voyages. Puis un long silence s'installa avant de reprendre finalement. Ses employeurs ne nous ont jamais communiqué l'endroit de son dernier voyage. J'ai donc décidé de la rechercher par moi-même ... Si je pouvais au moins la voir, vivante ... ou non, alors mon voyage s'arrêterait ... Je relevais mes yeux sur elle toujours en lui souriant mélancoliquement. Ce gars, tout à l'heure, devais me donner sa dernière destination, mais il ne voulait pas me donner l'info. Du coup, bah ça à un peu dégénéré ... Je finis par me relever après avoir fini mon repas tout en me craquant quelques os. Bon, on doit se lever tôt demain, je vais te laisser la chambre, je dormirais dans le couloir. Je repris mon arme tranquillement avant de me diriger vers la porte, faisant un petit signe à l'Embrylex qui me lança un joyeux "Bryyyy !".

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Les pas qui montent l’escalier, elle les connait, ce geste de politesse sur la porte aussi. Pourtant elle ne répond rien, elle ne veut pas le voir, ni assumer ce qu’elle a fait, ni essayer de comprendre pourquoi elle l’a fait. Elle devine au bruit qu’il dépose quelque chose sur la table, il recule ensuite et commence à manger, d’après les bruits de mastication en tout cas. La faim elle ne la ressent pas, ses émotions sont comme drainées à cet instant la privant quelque part d’un fragment de son humanité. Elle entend le frottement et le glissement sur le sol d’un morceau de papier ou un tissu, ne relevant pour autant pas la tête, restant prostrée dans son coin. L’Embrylex elle trottina jusqu’au portrait, regardant avec attention avant de s’asseoir pour écouter son papa parler. Elle suivait les mouvements qu’il faisait, interprétant ceux-ci sans forcément comprendre vraiment l’humain. Il avait donc eu son grand frère sans maman ? C’était bizarre ça … Elle n’interrompit pas le silence, apparemment les deux humains devaient communiquer pour ce qu’il s’était produit plus tôt s’explique. Enfin c’était normal que maman et papa s’embrasse, mais pourquoi sa mère restait sans bouger depuis ? Papa il embrassait si mal que ça ? Il l’avait embrassé de travers ? Elle pencha la tête sur le côté manquant de tomber avant de reprendre son équilibre.

Elle le regarda reprendre la parole, s’inquiétant de plus en plus pour sa maitresse qui ne prononçait plus un mot. Même l’air autour d’elle semblait statique, sans mouvement ou autres signes qui pourraient porter à croire qu’elle était en vie. La pierre pulsait lentement sous l’habit, restant sombre et seul un léger mouvement pouvait laisser comprendre qu’elle aspirait quelque chose. La Pokémon était perdu, elle regarda son père s’éloigner et gagner la porte. Ca elle avait bien saisit, quand on la passait on se trouvait séparer des autres, mais devant le mutisme de Lia la petite cria vers son père qui lui fit un sourire. Elle trottina jusqu’à lui et attrapa son pantalon pour le retenir. Il ne voyait donc pas que maman n’allait pas bien ? Elle était encore en train de se faire du mal avec cette chose sur son cou même pas mangeable. Hein quoi ? Bah oui elle a déjà essayé de la bouffer la pierre mais celle-ci l’avait repoussé comme si elle était …  vivante …. Dérangeant comme idée, mais bon elle mangeait la pierre comme les humains mangeaient les animaux, peut être que c’était vivant aussi. Elle tirait donc sur le pantalon du dresseur, essayant d’attirer son attention sur la jeune femme qui semblait pulser de manière sombre comme la pierre. Elle ne voulait pas que papa et maman se fâche, même si elle ne saisissait pas grand-chose elle avait le pressentiment que s’il sortait maintenant ça allait empirer. Elle s’adressa alors au Galekid.

« Aide moi Galé ! Faut pas que papa sorte ! Faut aider maman.. Et moi je sais pas comment faire….»

Elle tira encore quelque fois sur le pantalon avant de retourner vers sa maitresse, ne l’approchant pas de trop vu que la sombre lueur augmentait autour d’elle. Elle se mit par terre assise et se mit à faire la seule chose qui pouvait attirer l’attention de Lia : elle se mit à pleurer. De grosses larmes de détresse qui tremblèrent dans ses yeux avant de rouler le long de ses joues, tombant à en faire une marre autour d'elle (métaphoriquement bien entendu). Elle voulait que tout se passe comme avant, comme quand ils étaient dans la forêt, quand tous ces gens qui mettaient une distance entre papa et maman n’étaient pas encore là. Elle ne savait pas comment réparer sa mère et cela la mettait dans un état psychologique fragile. Elle ne pensait pas à mal, elle voulait simplement que tout s’arrange entre eux. Et ce sont les larmes qui tirèrent Lia de sa propre détresse, elle se reprit et repoussa son sac. Puis elle s’agenouilla près de l’Embrylex pour la serrer contre elle. Ce n’était pas à eux de subir le courroux de la jeune femme, même si elle ne comprenait pas d’où il venait. Elle serra la petite créature contre elle, ne sachant pas trop comment exprimer ce qu’elle voulait lui dire elle répétait des pardons sans fin. Destinés également au jeune homme, les excuses pleuvaient même si elle ne le regardait toujours pas, fixant le sol alors que ses propres larmes rejoignaient celles de la Pokémon.

Elle ne voulait pas qu’il dorme dans le couloir, qui sait ce qu’il peut se passer dans un bouge comme celui-là. Après tout elle en avait calmé certains mais cela suffirait il seulement à contenir la foule grondante dont ils avaient déjà botté le cul ? Elle en doutait aussi elle fit la seule chose qui lui passa par l’esprit pour l’empêcher de sortir. Elle fit appel à son pouvoir, usant de ses ressources déjà bien affaiblies et appela la Terre à elle. Celle-ci arriva du sol, pour créer une épaisse couverture de terre sur la porte, empêchant son ouverture. Elle ne lui disait pas reste, elle le lui montrait, après tout ils avaient payés à eux deux cette endroit, il avait autant qu’elle le droit de rester et de se reposer. Aussi la jeune femme, sans prononcer un mot lui demandait de ne pas franchir le pas de la porte, même si avec sa maîtrise il n’aurait aucun mal à renvoyer le faible mur de terre là d’où il venait. La petite semblait se calmer peu à peu, retrouvant sa dresseuse comme elle l’avait connu. Elle leva la tête et regarda le jeune homme des larmes encore au coin des yeux avec un regard de Miaouss poté qui voulait dire : Ne part pas. Est-ce qu’il aurait le désir de venir en aide à la jeune femme ? Est-ce qu’il saurait la forcer à manger un peu ? Elle qui avait presque épuisée sa force entre la crainte et la peur de voir le petit groupe qu’elle jugeait sous sa responsabilité en danger.

Le regard de la jeune femme se posa alors sur le portrait toujours au sol, elle tendit la main vers celui-ci et le prit lentement comme on le ferait avec une feuille morte sur le point de se désagréger.  Elle caressa la tête de l’Embrylex de sa main libre avant de se redresser et de tendre le parchemin au dresseur. Sans le regarder, elle en était incapable encore à cet instant. Elle fixa la fenêtre, sombre de plus en plus bientôt ils ne verraient même plus devant eux. Le maigre soleil qui perçait difficilement à travers la brume avait fini sa course. Et la lune rencontrait le même souci de percer l’épais brouillard de ses pâles rayons. La jeune femme se raidit, elle n’aimait pas le noir, surtout le noir complet, dans la forêt ils avaient toujours fait un feu, et elle n’avait jamais mentionné sa terreur nocturne au dresseur. En fait elle s'était qu’il ferait demi-tour après quelques temps passés à ses côtés. Elle commença à trembler, elle savait qu’il y avait une bougie mais où était-elle déjà ? Elle frémissait de la chercher dans l’obscurité, même la main de la petite dans la sienne n’arrivait pas à l’apaiser. Le papier dans sa main reproduisit les tremblements, et au fur et à mesure que sa peur reprenait le dessus, la pierre se remettait à luire légèrement.

[Cyrus Garian]

Au moment où ma main se pose sur la poignée de porte, la petite Embrylex tira sur mon pantalon tellement fort que j'ai cru que j'allais le perdre si je ne le maintenais pas en place. Puis c'est au tour de Galé de couiner doucement, ma faisant son petit air de chien battu. Apparemment, ils ne voulaient pas que je sorte ... Merci cap'taine Obvious ! Tout en baissant ma tête vers la petite pokémon, cette dernière se dirigea vers Lia qui, toujours recroqueviller sur elle-même, ne donnais pas ou peu de signe de vie. Seule sa pierre pulsait toujours aussi malsainement de mon point de vue. Ce caillou m'intriguait au plus haut point et bien qu'elle ne m'en parle pas, j'avais quelque doute sur son grigri bien que je pense qu'elle n'en avait pas réellement conscience, preuve en est ses nombreuses sauts d'humeur incontrôlable même pour elle. Cette pierre amplifiait ses émotions d'une façon anormal, à tel point que ça lui draine son énergie tout en lui embrouillant l'esprit ... Enfin ce n'est que ma théorie. Je sortais ensuite soudainement de mes pensées lorsque la petite pokémon se mit à pleurer toutes les larmes de son corps ce qui, j'avoue, m'a fait un peu sursauté.

Incapable de rester impassible devant le chagrin de son pokémon, Lia finit par redresser la tête avant de prendre sa protégée dans ses bras, la serrant comme si c'était sa fille. Des larmes coulèrent de ses joues pour rejoindrent celle de la petite alors que dans des murmures à peine audible, elle s'excusait sans cesse. Après plusieurs minutes à observer la scène silencieusement, je sentais une faible maitrise de la terre. Par la fenêtre, de la terre et roche s'invitèrent à l'intérieur pour boucher la porte d'entrée. Mon regard se tourna vers Lia où, le sien, me supplia de ne pas partir. Ses gros yeux suppliant et ses petites larmes aux coins des yeux, je ne pouvais que m'incliner en soupirant doucement. Lia ramassa finalement le portrait de ma mère sans pour autant le regarder, son pokémon toujours à ses pied, heureuse de recevoir les caresses de sa maitresse. Lentement mais surement, la feuille commençait à trembler doucement. Enfin c'est plutôt Lia qui commençait à trembler comme une feuille ... Son regard était rivé sur le soleil couchant, ou plutôt sur le peu de rayon de soleil qui arrivait jusqu'à nous. D'habitude indescriptible, je pouvais voir et comprendre les pensées et réaction de la demoiselle comme dans un livre ouvert.

Je savais qu'une bougie se trouvait sur la table et, rapidement, attrapais mon briquet à silex au fond de mon sac pour éclairer un peu la pièce. Une fois la petite flamme accrocher à sa mèche, je plaçais quelques bûches dans la cheminée avant de commencer un petit feu qui se propagea doucement mais surement. Enfin, je refermais les volets de la fenêtre pour être un peu tranquille. J'agrippais ensuite la couette du lit pour la déposer sur les épaules de Lia. Je sentais bien qu'entre elle et le noir, c'est pas le grand amour. Preuve en est sa pierre qui reprenait ses pulsations noires. Pour finir, je forçais la jeune femme à s'asseoir à table, devant le bouillon encore chaud, sans la forcer plus que nécessaire bien sûr. Une fois ceci fait, je pouvais me poser sur la chaise en face, m'affalant dedans en laissant ma tête tombé en arrière alors qu'un long bâillement survient sans prévenir. Entre la route qu'on a dû faire et le combat de tout à l'heure, j'étais vraiment épuisé. Je décalais ma chaise de la table pour attraper la guitare acquise précédemment pour jouer quelques notes improvisés. C'est sur ses notes que le Magnéti sortit de sa pokéball, comme attiré par le son, tout foufou. Il tourna doucement autour de la table tout en étant joyeux jusqu'à rejoindre le sol ou l'Embrylex commença à le pourchasser tel un jeu qu'elle pensait que c'était. Galé lui était resté près du feu à les surveiller. Toujours en grattant les cordes qui émirent une douce mélodie, je redressais mon regard vers Lia, la dévisageant un instant avant de de lui dire avec un petit sourire amical.

-Tu sais, le bouillon va être froid et il semble vraiment bon ... Donc mange le vite avant que ce ne soit tiède.

Mes yeux se posèrent un instant sur les deux pokémons qui jouaient. Le Magnéti avait renversé la petite et semblait la chatouiller car elle "riait", en tout cas c'était l'impression que j'avais. Je continuais ma petite mélodie alors que le Magnéti se posa devant mon regard, son unique oeil m'indiquait qu'il semblait plutôt content d'être là et semblait beaucoup apprécier la musique. Sur une pensée qui me traversa en un éclair, je lui dis tout en souriant.

-Je vais t'appeler ... Ozzy !

Il me toisa un instant avant de sautiller dans les airs. L'Embrylex sautilla à son tour près de moi jusqu'à ce qu'Ozzy lui fondit dessus gentillement, toujours pour jouer. Un petit rire passa mes lèvres alors que mon attention se reporta sur la demoiselle de nouveau avant de lui demander avec un ton un petit peu plus sérieux cette fois.

-Dis moi ... Qu'est-ce que c'est que cette pierre que tu as autour de ton cou exactement ?

Je ne lui demandais pas tout de suite si elle se rendait compte que cette dernière influençait sur ses émotions, l'ambiance, douce et chaleureuse, ne s'y prêtait pas, pas de suite en tout cas.

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Il avait allumé le feu, la lumière laissait entrevoir dans les ombres des monstres qui reculaient lentement dans les coins d’obscurité de la pièce. Elle fixait l’âtre et sentit le poids du duvet du lit chaud sur ses épaules, n’osant toujours pas relever le visage vers le dresseur. Elle allait le remercier quand il la posa manu militari sur une chaise, sans lui demander son avis, mais (chose étonnante, il faut le faire savoir) elle ne protesta pas outre mesure quand à ce qu’il venait de faire. Restant sagement sur la chaise bien qu’elle aurait volontiers été se rapprocher du coin flamboyant. Lentement elle reprenait quelques couleurs, la chaleur de la couverture et de la cheminée lui redonnant des couleurs un peu plus vivantes sur les joues. Elle posa son regard sur le Pokémon qui était sorti de la noigrume, flottant tout en appréciant apparemment le son produit par l’instrument de Cyrus. Le suivant du regard un moment avant de le voir se faire poursuivre par l’Embrylex, oubliant un instant la noirceur de la nuit. Et aussi un peu le jeune homme qui quand il parla, la rappela à l’ordre. Elle porta son regard vers le bol de soupe et fit la moue. Elle n’avait pas du tout faim, mais ne voulant pas faire de nouvel esclandre elle prit la cuillère en bois et la plongea dans le récipient.

Elle leva avec une lenteur non feinte le couvert à ses lèvres et se força à avaler, c’était juste parce qu’il ne fallait pas recréer un climat de tension, parce que cela n’aurait tenue qu’à elle, elle aurait avalé un morceau de pain et cela aurait suffi. Elle s’exécutait pourtant sans ronchonner (oui c’est de nouveau étonnant n’est-ce pas ?), engloutissant finalement la moitié du bol de soupe avant de le repousser vers lui. Il venait de rire en observant les petits jouer, attirant le regard de la jeune femme sur la scène de jeu entre le cyclope et la petite. Ils semblaient bien s’amuser ensemble, l’un comprenant sans doute la jeunesse de l’autre et s’adaptant en fonction. Elle regarda le Galekid qui profitait d’un peu de répit grâce au Magneti, surveillant tout de même le jeu, comme le ferait un membre d’une horde. Etrange comme les Pokémon s’adaptaient à leur situation, de libre à liés, de seul à un groupe. Elle eut envie de noter les comportements dans son carnet, simplement pour rajouter l’observation, comme pour s’en souvenir. Elle oublia sa pensée quand il parla de nouveau, quittant les deux joueurs pour poser son regard sur lui (oui enfin, vous allez me dire que ce n’est pas trop tôt !). La question la surprise, non pas qu’il soit étonnant qu’il le demande, juste qu’il le demande après presque un mois de voyage ensemble. Elle porta sa main à son cou, la pierre était statique, n’irradiant ni lumière ni pulsation étrange.

« C’est un cadeau dans ma tribu, les premiers nés le reçoivent après le test. Et c’est la pierre qui le choisit. Est-ce que tu connais la légende du peuple oublié ?»

Quand elle eut parlé l’Embrylex revint vers elle et s’assit de manière à tenir la main de la jeune femme, fermant à demi ses yeux. Lia caressa doucement la petite main, les autres Pokémon s’installant tranquillement comme pour écouter une longue histoire. Elle se sentit légèrement surprise qu’ils prêtent tous intérêt à ce qu’elle disait, et quelque part cela lui réchauffa le cœur. Elle attendait de savoir s’il connaissait ou non cette légende presque oubliée, celle du premier peuple terrosien, celle de son peuple à elle. Elle s’installa un peu plus au fond de la chaise et ferma les yeux pour se rappeler comment le conteur commençait l’histoire, un sourire nostalgique passant sur ses lèvres. Après tout il lui avait raconté en partit son histoire ce soir, elle pouvait bien dévoiler une partie de la sienne également.

« C’est l’histoire d’un peuple à qui on a tout pris et qui envers et contre tout se bat dans l’ombre pour préserver ses traditions et son intégrité. Mais ce que l’on oublie c’est que ce peuple a véritablement existé.»


« Tout commença quand les peuples d’Erasia commencèrent à créer leur frontières. Mizuhan s’appropriant le continent de l’Est tandis que Nalcia conservait celui du sud. Le problème survint pour Flamen et Terros, les deux se trouvant sur le continent principal. La tribu mère de terros, ceux qu’on n’a oubliés dans le temps, a été décimée en grande partie par les flamenois, avides de territoire et de pouvoir. Cependant quelques-uns de cette tribu adorateur d’une pierre de cristal noire, ont survécu au massacre. Le temps et les mélangent ont fait le reste, les nouveaux terrosien se sont créés dans le temps, maitrisant la terre mais pas de la même manière que le premier peuple. Ces adorateurs de la Nature ont pu préserver le joyau, mais durent se résoudre à le briser, pour que les enfants de la terre première puissent un jour se retrouver. » Elle reprenait de temps en temps sa respiration, la petite s’endormant peu à peu en l’écoutant parler.

« A chaque première naissance dans une famille, un fragment de la pierre est donné. A ses douze ans l’enfant doit prouver sa maitrise de la terre. Et a la fin de l’épreuve on lui donne le fragment s’il la réussit. C’est le symbole qui nous permet de nous reconnaitre. Cette pierre est en quelque sorte liée à chaque enfant de la Nature. Une fois le collier donné il se lie lui-même à son porteur, en échange de pouvoir reconnaitre les possesseurs, la pierre prend une part de nous-même qu’elle choisit. » Elle détourna le regard sur la Pokémon endormie à ses pieds, le Galekid luttant lui aussi contre le sommeil alors que le Magneti flottait lui dans les airs un peu au hasard totalement somnambule.

« Dans mon cas c’est mes émotions, elle s’en nourrie et peu les amplifier au besoin.»

[Cyrus Garian]

Suite à ma question, Lia commença son récit à son tour au son de ma guitare qui émettait toujours un son doux et mélodieux. J'écoutais son histoire avec attention, mes mains grattaient la guitare d'elles-mêmes, sans que j'en sois conscient alors que mon regard se plongeait dans le sien. Sûrement dû à la musique, les chahuteurs se calmèrent doucement et tombèrent un par un. L'Embrylex était au coin de la table au côté de la demoiselle, Galé n'avait toujours pas bougé de son coin et s'était endormi paisiblement. Quand a Ozzy, lui, planait lentement autour de nous, luttant très certainement contre le sommeil. Délicatement, la guitare glissa au sol et, au moment de son passage, j'attrapais Ozzy pour le caler doucement sur mes genoux pour qu'il puisse à son tour s'adonner au sommeil. Pourtant, mes oreilles étaient toujours concentrées sur Lia. Son histoire, je l'avais déjà entendu quelque part. En faite non, une pensée plus loin, je revoyais ma mère m'en parler un soir lorsqu'elle me couchait quand j'étais encore un gamin. Tout en caressant le ... "front" d'Ozzy, ma main droite vient frotter mon menton doucement.

-Hum ... J'ai déjà entendu cette histoire par ma mère ...

Puis sa dernière réplique me ... Enfin ça ne m'a pas choqué, plus surpris en faite. Je la fixais un instant avec de grand yeux ébahient. Reprenant contenance, je continuais à la fixer un instant avant de lui répliquer.

-Donc ... Tu as conscience que tes émotions sont altérées par le cristal alors ? Puis après une courte pause. Et même tes actions de tout à l'heure ..?

Sur le moment, je ne pensais absolument pas au baiser, bon peut-être juste un tout petit minuscule chouilla ... Je parlais surtout de ses réactions démesurés en faite. Toutefois je ne parlais pas du cristal et de sa lueur noire malsaine. Mais je sentais la fatigue nous gagnait tous les deux. Nous aurions le temps de parler de tout ça en temps et en heure. C'est dans un long soupire que je me relevais de ma chaise avec Ozzy toujours dans mes bras, ce dernier remuant doucement dans son sommeil. Je finis par le déposer avec douceur au côté de Galé. Puis, en essayant d'être le plus silencieux possible, je déplaçais le lit près de la cheminée avant de me retourner de nouveau vers la demoiselle.

-On devrait se coucher, on en parlera plus tard si tu veux bien, on a eu une journée assez mouvementé et on doit se lever tôt demain ... J'attrapais mon katana avant de m'adosser dans le coin opposé du lit avant de me laisser tomber au sol. Prend le lit, tu as en plus besoin que moi.

J'avais maintenant l'habitude des sol dur pour m'endormir, ça ne me dérangeais vraiment plus. Je ne savais pas ce qu'allait décider Lia, de prendre le lit ou de m'attraper, de ma plaquer sur le lit et qu'on dorme ensemble .... Non non non, elle VA prendre le lit ... Elle a pas le choix de toute manière. Et puis elle n'acceptera jamais ça ... Ouais elle va faire ça j'en suis sûr ! J'espère. Je crois ... Il est vrai que la journée avait été assez rude pour tous. Un rapide bilan dans ma tête me faisait prendre conscience que je n'avais jamais eu autant d'aventure ni de rencontre dans ma vie. Des rencontres, des combats, des rires, des larmes ... Qu'est-ce qu'un homme pouvait demander de plus maintenant ? Une maison et une famille ? Sur cette pensée, je regardais Lia avant de secoué la tête rapidement pour dissiper ces idées de ma tête ...

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

Quand elle eut finit elle ferma les yeux un instant, se demandant combien avaient pu fuir, et combien avait survécu. Elle se mordilla la lèvre supérieure, écoutant ce qu’il disait tout en caressant tendrement la tête de la petite. Quand elle rouvrit les yeux, il venait de poser une question a laquelle elle ne répondrait pas. Qu’il croit qu’elle n’avait pas voulu ce qu’elle avait fait tout à l’heure ce n’était pas plus mal. Surtout que ce n’était pas la pierre qui l’avait faite agir en ce qui concernait l’échange buccal qu’ils avaient eu ensemble. Mais il faudrait la torturer pour qu’elle l’admette devant lui ou lui dise. Elle était cependant surprise que la légende lui soit connue. Les gens qui savaient que ce n’était pas qu’une histoire n’étaient pas en général très nombreux. Elle le regarda se lever avec le Magneti dans les bras le déposant près du Galekid. Voyant cela l’Embrylex décrocha sa main de sa dresseuse pour aller se rouler en boule près des deux autres arrachant un faible sourire à Lia.

Elle se leva à son tour, frissonnant quand la couverture tomba de ses épaules avant de le regarder s’accroupir dans un coin. Elle lorgna sur le lit, bien que rudimentaire, il était d’un confort qui leur avait manqué à l’un comme à l’autre pendant les nuits en forêt. Elle soupira et tira la couverture au lit, il avait pris sa décision elle n’allait pas le forcer à venir dans le lit après tout. Elle quitta du regard le meuble pour croiser celui de Cyrus ne comprenant pas pourquoi il secouait la tête. Elle n’avait pourtant encore rien fait qu’il semblait déjà réagir à ce qu’elle aurait pu dire ou faire. Elle soupira et tira le drap, posant son fessier sur le lit retenant un soupir de satisfaction. Bien que modeste il pouvait tout à fait accueillir deux personnes, et qui ne seraient pas serrées en plus. Elle prépara donc le lit, s’affairant sans le regarder, cherchant un plan pour qu’il ne passe pas la nuit par terre. Elle se redressa contente de son aménagement, chaque côté délimité par une couverture et un drap, deux lits en un en fait. Elle s’étira puis s’assit en baillant, laissant un bras retomber derrière son dos l’autre le gardant en position.

« Il est bien trop grand pour moi toute seule, si tu veux dormir du côté libre tu peux … A moins que tu n’ais jamais dormit avec une femme ? Ce qui expliquerait beaucoup de choses.»

Elle s’allongea après sa tirade, tirant son côté de couverture sur elle, ses yeux fixant le feu avec un sourire malicieux. Oserait-il lui prouver le contraire ? Qu’il pouvait très bien dormir à côté d’une personne de sexe opposé ? Elle le laissait à ses idées regardant les Pokémon qui reposaient paisiblement auprès du foyer. Ils étaient si mignons qu’elle se mit à sourire sans vraiment de raison, simplement heureuse de ce bonheur simple. Sa vie avait toujours été assez simple, dans son clan peu de choses étaient faites en solo. C’était pour elle assez difficile de se conformer à un train de vie de groupe restreint, son enfance ayant été rythmée par une vie de village, chacun faisant en sorte de pouvoir donner à son prochain. Certes ce train de vie n’était pas commun mais le fait de se retrouver seule  avec une personne l’avait fait considérer leur petit groupe comme sa « famille ». Bien que cette notion soit assez large dans le sens de la jeune femme. Après tout elle ne cherchait pas à remplacer les siens, elle se comportait en fait comme le ferait un chef de meute agissant et réagissant pour la sécurité du groupe. Ses yeux se fermaient d’eux même, la dernière vision qu’elle eut fut celle de leurs protégés, soupirant avant de succomber au sommeil. La journée avait été riche en rebondissements et en dépense d’énergie, elle avait besoin de refaire ses réserves. Bien que près du feu elle grelottait par moment, des frissons qui ne troublèrent pas pour autant son sommeil.

Maman va mieux, enfin je crois, j’espère qu’elle passera une bonne nuit. Lembrylex avait rouvert brièvement les yeux pour observer sa maitresse qui semblait être tombée de sommeil. Elle avait fait peur à la petite, quand la pierre avait amplifiée la peur qu’elle avait eu qu’il ne soit arrivé quelque chose au dresseur et ou à son Pokémon. La peur de la jeune femme avait été trop soudaine pour que l’Embrylex comprenne qu’il se passait quelque chose. En refermant les yeux la petite sourit et se promit d’empêcher papa et maman de s’éloigner l’un de l’autre encore comme ça, maman ne sera plus inquiète, papa ne se prendra plus de baffe et tout le monde seraient content. Sur ses pensées optimistes la petite sourit de plus belle et s’endormit en se lovant contre son frère, tétouillant par habitude l’une des protubérances de sa carapace. Ses petites pattes prenant doucement le Magneti pour le serrer contre elle qu’il ne se sente pas délaissé.

[Cyrus Garian]

Le feu crépitait doucement dans l'âtre de la cheminée alors que les petits monstres s'endormaient lentement au coin du feu. La petite Embrylex rejoint les deux pokémon acier, se lovant contre Galé et prenant Ozzy dans ses bras comme une peluche, c'était mignon à voir. Qui n'aurait pas de petit sourire attendri par cette scène ? Pas moi en tout cas. C'est donc avec un petit sourire que je fermais lentement les yeux pour me laisser aller à Cresselia. J'entendais Lia remuer beaucoup sur le lit et, après quelques instants, elle me taquinait ... ou plutôt me provoquait. Provocation qui, pour moi en tout cas, résonnait comme une invitation. Après ce n'est peut-être que moi qui m'imagine des choses hein. Ouvrant les yeux, je restais perplexe sur son dire, mais au moins, je retrouvais la Lia que j'ai connu il y a un mois de ça et ça faisait plaisir. Je finis alors par me relever en grognant doucement sous l'effort, avec la fatigue c'était dur. Je m'approchais lentement du lit après avoir déposé mon arme contre le mur près de ce dernier et posa mes fesses sur mon côté du lit. À ce moment, je me disais que le lit était très moelleux ... ou alors c'était moi qui n'avais plus l'habitude des lits allez savoir ... Jetant rapidement un coup d'oeil sur la demoiselle, je finis par m'allonger en poussant un petit soupire d'aise, me tournant sur le côté pour être dos à dos avec la jeune femme. Fermant de nouveau les yeux, je finis par lui rétorquer tout en rentrant dans son jeu.

-Tu sais, je pourrais te dire beaucoup de choses sur deux personnes qui s'allongent dans un même lit ...

Un sourire carnassier se dessina sur mon visage, tentant de toutes mes forces de ne pas exploser de rire à ma remarque. Puis le silence s'installa et le sommeil me gagna pour finalement m'endormir. Le lendemain, de petits bruits de pas me tira de mon réveil. Mes pensées étaient troubles, mais je reconnaissais tout de même les pas des petits pokémons qui étaient apparemment réveillés avant nous. Peu à peu, mes sens se mirent en marche les uns après les autres et, en essayant de bouger, je sentis un peu tardivement que quelque chose était pressé contre moi. Ce n'était pas vraiment douloureux, bien au contraire, c'était doux et chaud. Une douce chaleur qui vous encourageait à rester ainsi pendant des heures. En ouvrant les yeux, je découvris Lia lovée contre mon torse avec mes bras qui la serraient fort contre moi, la barrière qui délimitait nos espaces vitals ayant disparut. Prenant conscience de la situation, mes yeux s'écarquillaient de surprise. Je dégageais doucement mon bras gauche pour ne pas la réveiller et le droit ... était bloqué sous Lia. Il me restait donc deux solutions. Premièrement, rester ainsi contre elle et, lorsqu'elle se réveillera, me faire poutrer la gueule à grand coup de poings, pieds et autres tables et chaises. Deuxièmement, retirer lentement mon bras au risque de réveiller Lia et qu'elle pense que je l'ai "touché" ou autre pendant le sommeil, retournant aux conséquences du premièrement ... Oui, dans tous les cas j'étais royalement dans la merde ... Puis la belle endormie remua lentement pour finalement entre-ouvrir les yeux. Bien, plan C ! Rester ainsi et faire semblant de dormir encore ... En espérant que tout ne me retombe pas sur la gueule comme d'habitude ...

[Invité]

•○ Direction Mizuhan ! ○•

•○ Cyrus○•

C'est dans un demi sommeil que la jeune femme sourit à la remarque du dresseur, elle ria sous cape en s'endormant lentement. Elle avait en effet une idée assez précise sur les choses en question, qui dépensaient les gens physiquement et émotionnellement. Elle soupira et sombra dans un sommeil sans rêve, son esprit trouvant le repos tant attendu après tant d'événement. Elle battit des cils légèrement, les légers bruits au sol laissaient entendre que l'un des deux Pokémon au sol s'était éveillé. Elle plissa les yeux ne percevant que peu contraste. Elle referma les yeux après quelques secondes se calant mieux contre son oreiller qui avait bougé un peu. Le fait qu'un oreiller bouge n'attira pas son attention, mais le fait qu'elle était bien la fit tiquer. La chaleur contre elle était un peu trop .. Comment dire ? Vivante ? D'ailleurs ses mains sentait le sol bouger à intervalles réguliers, comme une … RESPIRATION  Le mot fit tilt dans la tête de la jeune femme qui rouvrit les yeux, remarquant que durant la nuit ils avaient dû bouger puisqu'elle se trouvait tout contre le torse de Cyrus. Et qu'elle était plus que serrée contre lui d'ailleurs, elle arrivait même à détailler les quelques poils qui ondulaient au gré de sa respiration. Une brusque bouffée de chaleur envahie ses joues alors qu'elle reculait lentement, ses mains continuant un moment à sentir les muscles tout à fait attrayant de son compagnon de route. La honte sur elle si jamais il se réveillait et remarquait qu'elle était venue contre lui durant la nuit, à la recherche de sa chaleur corporelle. Elle ne bougea plus une fois à distance, frissonnant un peu d’avoir quitté la chaleur de ses membres puissants avant de se lever en silence, cherchant ses bottines dans l'obscurité de la chambre.

Elle frotta lentement ses yeux en baillant à moitié, s'étirant ensuite passant une main dans sa tignasse ébouriffée. Nyu… Elle n'allait pas chercher son peigne en os maintenant, de plus le temps de retrouver le sac et il faudrait partir… PARTIR ! Le bateau ! Elle se retourna et secoua Cyrus sans douceur, là ils n'avaient pas le temps de faire dans la dentelle, le temps leur était peut être compté. Elle bondit hors du lit oubliant sa tignasse emmêlée et la position de son réveil et fit un pas en avant. Ou presque, elle se prit les pieds dans l'un des Pokémon et sautilla jusqu'à la table, s'y rattrapant en reversant le reste de soupe et l'assiette en terre cuite. L'objet chuta au sol pour s'éparpiller en une dizaine de fragment plus ou moins gros et qui disparurent rapidement dans l'estomac de l'Embrylex. Toute contente de voir sa maîtresse danser de bon matin elle voulut l'imiter sautillant en perdant l'équilibre à son tour et s'écroula sur une forme derrière elle. Une fois de plus le Galekid se retrouva écraser par la petite qui se releva après avoir battue des bras pendant un moment. Lia, quant à elle, regroupa les affaires après avoir tiré les rideaux et laisser la faible lumière de point du jour pénétrer la pièce après avoir difficilement percé la brume. Une fois qu'elle eut mis son sac sur ses épaules, elle fit un rapide tour d'horizon vérifiant qu’ils n’oubliaient rien. Elle sortit la sphère de sa Pokémon et la rappela, s’assurant ainsi que la petite ne serait pas oubliée.

« Tu es prêt ? On peut y aller ???»

Un dernier regard autour de la pièce et elle ouvrit la porte espérant que le jeune homme c’était préparé parce que le bateau ne les attendrait sans doute pas. Elle sauta les marches, bousculant une personne qui montait et qui s’excusa faisant sourire la jeune femme. Elle ne répondit rien, se rappelant pourquoi elle courait et dévala le reste des marches. Elle ouvrit à la volée la porte d’entrée de l’auberge et bondit dehors avant de se stopper net. Elle devait l’attendre sinon le bateau partirait avec elle mais sans lui. Vu le peu de sens de l’observation qu’il avait mieux valait qu’ils ne se lâchent pas d’une semelle. Elle saisit donc la main du jeune homme quand il fut descendu et après un « GO » d’encouragement aux Pokémon du dresseur elle s’élança dans l’allée devant elle. Elle les dirigea rapidement vers le bateau, encore à quai (ouf) et laissa Cyrus s’arranger avec le capitaine pour savoir où serait la cabine / hamac / endroit pour stocker les sacs et leurs affaires pendant le voyage. Le temps qu’ils se décident entre eux elle détourna le regard vers le port.

Malgré l’heure matinale, les docks fourmillaient déjà d’activités, apparemment à cause d’un bateau qui venait d’accoster et qui déversait sur les employés ses marchandises. Les hommes semblaient durs à la tâche, certains ayant déjà tombé leur haut exposant à la vue de la jeune femme des muscles saillant bardés de tatouages. La peau brune pour la grande majorité d’entre eux, certains ayant même des cicatrices voire des plaies encore bandées. Ils portaient sur les épaules, des caisses qui paraissaient très lourdes, seulement protégé par un linge au point d’appuis sur leurs corps du bois. Un homme se démarquait des autres, beaucoup plus maigres niveau biceps, il portait une tenue rouge agrémentée de doublures dorées. Il tenait entre ses mains décharnées une sorte de planche sur laquelle une feuille était posée. Sans doute le récapitulatif de la cargaison et du nombre de colis que les ouvriers débarquaient peu à peu. Il était épaulé par un drôle de Pokémon qui sautait d’une caisse à l’autre, un petit oiseau vert au bec jaune, peut-être de type psy qui vérifiait le contenu des caisses. D’autres Pokémon s’activaient, des Machopeurs qui faisaient étalage de leurs forces en soulevant plusieurs caisses, accompagnés par Mackogneurs qui soulevaient sans effort les lourdes charges. Tout ce joyeux petit monde était survolé par des Goelise, qui guettaient leur pitance dans les eaux troubles du port. Ces oiseaux gardaient un œil sur toute nourriture qu’ils pouvaient chaparder en piquant des cieux vers la terre.

Puis le bateau commença à bouger, les cordages étaient jetés du port alors que les hommes d’équipages avaient relevés l’ancre. Les cordages étaient ensuite hissés à bord et noués sur les côtés de la coque afin de resservir dans le prochain port. C’est sans regrets que Lia tourna le dos à Terros pour se déplacer vers la proue de l’embarcation. Elle sauta souplement par-dessus les cordages mouillés, esquivant les mouvements amples de l’équipage pour aller s’asseoir au final au seul endroit vide de monde. L’Embrylex sortit de sa prison pour s’approcher de sa dresseuse, s’agrippant à elle quand le bateau, au gré de son déplacement, commençaient à faire subir la houle à ses passagers. Les vagues se faisaient fendre par la coque puissante du bâtiment qui s’élançait à la conquête des flots avec fierté. La petite regarda sa maitresse et se figea, elle devait prévenir son papa que maman était toute bizarre. Trottinant avec difficulté à cause du courant contre lequel luttait le bateau, elle s’immobilisa un instant pour espérer retrouver le dresseur dans cette foule d’êtres humains qui bougeaient dans tous les sens. Elle avançait lentement avant de glisser brusquement, filant de plus en plus vite vers le bastingage et s’agrippa au premier pantalon venu pour éviter une chute dans la grosse marre. Si Lia avait vite compris quelque chose, c’était que sa Pokémon n’aimait pas du tout l’eau. L’Embrylex en difficulté se mit à crier et voulut retourner à l’abri, mais elle n’arrivait plus à savoir où était sa dresseuse. Elle fit donc la seule chose qui lui semblait apporter un quelconque mieux dans sa situation, elle se mit à pleurer.

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