Re: [ Clos ] Mission : La Blessure du Géant de Métal [Juliette/White]

[Mariza]

"Une épée de feu, hein ?"

L’idée n’était pas complètement sotte, même si j’avais bien du mal à voir le rapport avec le Temple Hydro, Registeel, et une épée de feu. Il ne s’agissait probablement pas d’associer des mots au hasard sous prétexte qu’ils allaient bien ensemble, mais j’acceptai de suivre la proposition de White en marchant, avec prudence, sur la dalle marquée Épée. Un bruit métallique tonna dans le hall, mais rien ne bougea dans mon champ de vision.

"R.A.S, Flamenjin. Y’avait de l’idée, mais pas la bonne apparemment…"

L’inconvénient de ce système était qu’il nous était difficile d’avoir une vision globale de l’espace autour de nous. Si seulement nous pouvions avoir un point de vue plus large, peut-être que les associations de mots seraient plus faciles à voir. En ne voyant que les informations devant nous, même en nous les transmettant oralement, le schéma était difficile à dessiner.

"Neko-chi, tu peux prendre des notes sur les dalles pour qu’on ait une sorte de carte ?"

"Je m’y attelle depuis tout à l’heure, ma belle."

Je me tournai vers Akima et constatai qu’effectivement, le jeune homme était en train de reporter les inscriptions dans son carnet, parcourant la salle d’un bout à l’autre. Il avait ainsi pris connaissance de tous les symboles des deux ou trois lignes les plus proches de l’entrée, lorsque les dalles n’étaient pas dissimulées par un pan métallique. C’était encore insuffisant, mais c’était un début. Je revins lentement sur mes pas pour indiquer au groupe les symboles qu’ils ne pouvaient pas voir de là où ils étaient. Ce faisant, je remarquai quelque chose d’étrange… Les portes qui s’ouvraient sur mon passage n’étaient plus les mêmes qu’auparavant. Quoi qu’à bien y penser, c’était logique ; White et Juliette étant eux-mêmes sur des plaques différentes, les mécanismes réagissaient différemment. La flamme, et… qu’avait dit la bourgeoise ? La vague ? Quant à moi, j’étais revenue sur la rose. D’ici, je ne pouvais pas voir si la porte qui s’était ouverte portait le moindre symbole.

Néanmoins, je considérai une éventualité supplémentaire ; peut-être que les dalles n’étaient pas forcément à associer par deux, mais possiblement plus. Peut-être y avait-il quelque chose à faire à trois, pendant qu’Akima continuait de noter les informations fournies par les deux explorateurs en herbe. J’observai autour de moi… jusqu’à avoir, comme Flamenjin, une idée. Je sautai de ma stèle et, après m’être assurée que je n’avais bloqué personne ou déclenché aucun piège, je fis part de mes instructions.

"Princesse, tu as la dalle Victoire à portée, correct ? J’aimerais que tu ailles dessus. Neko-chi, tu peux vérifier la dalle de Flamenjin ? J’ai une intuition. C’est vraiment Flamme ?"

Docile, mon compatriote rejoignit le seul étranger de la bande pour lire le dessin sous ses pieds. Sa réponse confirma mon idée.

"C’est presque Flamme, à vrai dire, mais ce symbole est plutôt utilisé pour dire Flamen. En un peu vieillot, ceci dit. Cela vous inspire-t-il, chère Mariza ?"

Cela m’inspirait en effet, et c’était pour cette raison que j’avais choisi la pierre sur laquelle je me tenais, qui portait le signe Ennemi. Si la demoiselle acceptait ma proposition, nous allions peut-être pouvoir avancer…

"Je pense qu’il ne s’agit pas que d’associations d’idées. Je crois qu’il faut recréer les temps forts de l’Histoire de Mizuhan pour avancer, puisque ce Temple, bien que demeure d’une légendaire, a été influencé par des humains – je veux dire, avec tout le respect que je dois à Registeel, c’est-à-dire aucun en ce qui me concerne, je doute qu’il sache lire et écrire dans notre langue."

C'était là que le bât risquait de blesser, ceci dit, car si j'en connaissais les grandes lignes, j'étais loin d'être calée en Histoire de ma nation, excepté (et encore) l'Histoire des Amazones. Mais les Amazones et le peuple qui avait bâti ce temple n'avaient pas de liens communs, me semblait-il. Enfin, entre Akima et la princesse, on devrait parvenir à s'en sortir si mon idée portait ses fruits. Vu que j'étais une femme d'action plus que de réflexion, c'était déjà loin d'être assuré.

[Je propose une nouvelle idée + Akima a commencé la carte de la pièce, ce qui devrait nous donner plus de recul pour trouver des associations ! ]

[Juliette Sevaltico]

« Raaaaah, c’est pas vrai !! » pesta intérieurement Juliette.

En faisant voyager Akima à travers la salle, Mariza avait provoqué involontairement, du moins c'est ce que la défenseur préférait croire, la fermeture de la paroi se trouvant dans le dos de la blonde. Cette dernière prit de longues inspirations afin de ne pas céder à la panique. Après tout, les autres n’étaient pas loin, même si elle ne les avait plus dans son champ de vision. Et si l’envie de faire demi-tour lui prenait, il lui suffirait de demander à quelqu’un de se positionner sur la dalle bleue.

« Allez ma grande, ça va le faire ! T’as une longueur d’avance sur les autres, profites-en pour te rendre utile ! » se disait Juliette pour se convaincre elle-même.

La blonde s’adossa contre une paroi métallique et attendit que ses collègues de misère fassent leurs quelques tests. Elle ne pouvait pas leur en vouloir d’essayer, mais Juliette préférait tout simplement ne pas bouger, ne voulant pas prendre le risque de se retrouver dans une situation plus que délicate. Elle entendait d’ailleurs le Flamenois ainsi que l’amazone partager leurs idées. Ils se mirent à associer la dalle de l’épée à celle des flammes. Lorsque Mariza s’avança sur la dalle où était gravé le symbole de l’épée, Juliette vit au loin une paroi bouger. Elle souffla silencieusement. Quand est-ce qu’ils allaient la lancer avancer ?

Ainsi, aussi curieusement que cela puisse paraître, Juliette ne releva pas le princesse employée par Mariza. Cette dernière lui laissait enfin un minimum de marge d’action, elle n’allait pas laisser son orgueil l’aveugler. Elle avança alors comme demandé sur la dalle frappée du sceau de la victoire. Et à cet instant, les yeux hétérochromes de la jeune femme s’écarquillèrent brusquement. Elle avait la solution devant elle ! La paroi associée à la combinaison des différentes dalles enfoncées par White et Mariza venait de se déplacer sur la gauche, plusieurs rangées devant elle.

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Bien que ce déplacement puisse paraître quelconque, Juliette fit le compte du nombre de dalles qui lui faisaient face. Une… Deux… Trois… Elle établit alors la distance à parcourir pour que les dalles horizontales qui pouvait éventuellement bloquées sa progression deviennent gênantes. Et en trois mouvements, aucune d’entre elles ne pouvaient entraver sa traversée !

« Je ne sais pas exactement où vous vous trouvez, mais ne bougez pas d’un pouce ! »

Elle fit alors un pas en avant, s’appuyant sur la dalle du courage. La paroi qui s’était éloignée vers la gauche revenait à sa position habituelle tandis qu’une autre cloison se mit en mouvement hors de portée de vue de Juliette. Le chemin qui faisait face à la jeune femme continuait à lui tendre les bras. Cette dernière tint tout de même à tenir au courant ses camarades qui, depuis quelques minutes maintenant, ne bougeait plus, se contentant d’entendre les hurlements du métal dans la pièce.

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« Je suis sur la dalle du courage. » fit-elle avant d’analyser l’environnement qui l’entoure. « Il ne reste que deux dalles devant moi et j’ai traversé le labyrinthe. Je vais m’avancer tout de suite sur la suivante, normalement le chemin devrait rester clair… »

La noble se mit alors une nouvelle fois en route, et avança toujours en ligne droite sur la dalle représentant l’harmonie. Cette dalle fit légèrement hocher les épaules à celle qui venait de l’écraser. L’harmonie… Ça ne pouvait pas être présage de mauvais augure, si ? En s’appuyant donc sur cette dalle, elle entendit la paroi qu’elle n’avait pas dans son champ de vision se remettre en place, tandis que celle associée à la dalle de l’harmonie se mit à reculer d’un cran en arrière, cloisonnant totalement la dalle du soleil.

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Juliette avait désormais face à elle un chemin totalement dégagé vers la fin du labyrinthe. Voyant le peu de distance qui lui manquait d’accomplir, cette dernière prit le peu d’élan qu’elle put et sauta par-dessus la dernière rangée de dalles. La cloison qui scellait la case du soleil se remit à sa place. La blonde exultait, elle était parvenue, avec l’aide non-négligeable des trois autres explorateurs à traverser le labyrinthe… Maintenant, il lui fallait rendre la pareille à ses collègues. Elle se racla la gorge et annonça la bonne nouvelle aux autres.

« Je suis de l’autre côté du labyrinthe ! Je vais regarder s’il n’y a pas quelque chose pour vous aider… »

La blonde se mit alors à fouiller la partie de la salle du labyrinthe qui lui était désormais accessible. Juliette n’aperçut rien au premier abord, mais la faible luminosité des lieux la faisait peut-être passer à côté d’un précieux indice. Elle invoqua alors son Ramoloss qu’elle avait rappelé pour la traversée et lui demanda de lui fournir un peu de matière à manipuler. Le Pokémon psychique s’exécuta immédiatement et cracha un magnifique jet d’eau que Juliette récupéra pour son usage élémentaire. Elle forma alors une fine pellicule d’eau qui se mit à recouvrir les murs.

En fermant les yeux, elle sentit que l’eau s’infiltrait dans le mur à un endroit très précis. Juliette s’en approcha, caressa le mur, et y découvrit une aspérité bien délimitée qui contrastait avec le métal lisse.

« Akima… Je pense qu’il y’a une sorte de mécanisme qui s’active par une pression dans le mur. Je ne veux pas faire de bêtises ni déclencher un piège semblable à celui des Vortente, mais peut-être ça pourrait vous être utile à tous pour traverser le labyrinthe à votre tour… Tu as des informations à ce propos ? »

Après quelques secondes de silence, la voix de l’aventurier s’éleva dans les airs.

« Non, pas vraiment. Je suis désolé ma belle, mais sur ce coup-ci, faudra que tu fasses confiance à ton instinct ! »

Juliette soupira brièvement. Combien de temps allaient-ils prendre pour traverser le labyrinthe à leur tour ? Allaient-ils y arriver ? La blonde avait eu beaucoup de chance pour s’en échapper rapidement, mais si ces derniers n’en n’avaient pas autant… Elle ne pouvait pas les laisser bloquer dans ce dédale de cloisons métalliques, et la défenseur ne pouvait pas avancer sans eux… Elle observait la gigantesque porte close qui lui faisait face. Elle avait besoin d’eux. La noble prit alors une profonde inspiration, décida de faire confiance à son instinct et enfonça le carré granuleux dans le mur.

Un cri métallique déchira la pièce tandis que les cloisons se remirent en place, comme à l’arrivée des explorateurs dans la salle. Juliette continuait d’exercer la pression du bout de ses doigts quand un éclair de lucidité la frappa.

« Je pense que tant que je déclenche le mécanisme, le système des cloisons coulissantes est figé ! »


[HRP: désolé c'est un peu fouillis, j'ai essayé de notamment me baser sur les schémas que vous pouvez retrouver dans les "-". Je me suis permis d'avancer un peu, histoire qu'on ne reste pas bloquer à cet endroit pour un troisième tour. xD]

[White Tama]

Apparemment, ce n’était pas ça et ce n’était pas faute d’avoir participé. White resta cependant sur sa dalle de peur qu’en se retirant, Juliette ou Mariza soient coincées. Mais parce que le groupe n’avait pas une vue de tout l’ensemble et maintenant qu’ils avaient pas mal bougé dans ce labyrinthe, il était fort possible qu’ils aient oublié ce que faisait telle dalle à telle cloison. Dommage qu’il n’y ait pas eu un petit tableau sur le mur à l’entrée de la salle montrant l’état initial de ce dédale, ainsi ils auraient pu réfléchir à des combinaisons tout en restant à l’écart des cloisons mobiles, évitant aussi de se faire piéger. Mais sinon, cela aurait été trop facile ! Le brun attendit sagement dans son côté tandis que Mariza et Juliette sollicitaient l’aide d’Akima pour trouver de meilleures combinaisons. D’ailleurs, le jeune homme se sentit inutile dans son coin et malgré le dictionnaire que l’explorateur lui avait donné, il n’y arrivait pas.

Mariza avait peut-être une idée derrière la tête, aussi elle reprit sa place d’origine en quittant sa dalle tout en demandant à Akima d’aller vérifier celle où se trouvait White. Ce dernier se décala légèrement pour laisser apparaître le symbole « Flamme » qui se trouvait être en fait « Flamen », dans un (très) vieux langage. C’est alors que l’Amazone fit part de sa trouvaille au reste du groupe avec l’idée d’associer les dalles en fonction de l’histoire du pays. White approuva puisque pour le moment, ils n’avaient pas énormément progressé dans ce dédale mais n’étant pas fortiche en Histoire et encore moins dans celle des pays voisins, il préféra les prévenir de son incompétence dans ce domaine et qu’il était prêt à se déplacer selon leurs idées. Inutile pour lui de retenter quelque chose si c’était pour tout faire capoter ou piéger une âme innocente.

Ainsi, White resta sur sa dalle « Flamen » et puisqu’il ne l’entendait plus depuis un moment, il se demanda si tout allait bien pour Juliette. Etant donné qu’elle était plus loin dans le labyrinthe… Mariza tenta une nouvelle combinaison en demandant à son tour à la demoiselle de se mettre sur la plaque « Victoire ». Un bruit sourd retentit dans la salle mais White ne put voir quelle cloison venait de bouger. Tant que personne ne se manifestait, personne ne bougeait de sa dalle mais apparemment cette combinaison n’avait enfermé personne du groupe... Jusqu’à ce que la voix de Juliette retentisse et n’ordonne au reste du groupe de ne pas bouger ! Un bruit de cloison métallique résonna dans la pièce puis à nouveau le silence, le temps de trouver quelle cloison venait de bouger et savoir une nouvelle fois si tout le monde allait bien. La voix de Juliette retentit aussitôt et elle annonça qu’elle arrivait à la sortie du labyrinthe !

Une fois de l’autre côté, la demoiselle semblait chercher un mécanisme qui pourrait aider ses compagnons à la rejoindre sans déplacer la moindre cloison. Normalement, il y avait toujours ce genre de mécanisme de l’autre côté de l’énigme mais restait plus qu’à le trouver… Ainsi, White attendit calmement dans son coin mais l’angoisse commença à se faire ressentir. Sûrement à cause des lieux et de ces murs recouverts d’acier, cette sensation d’étouffer, cette humidité, cette pression de savoir qu’un Golem Protecteur pouvait  à tout moment les attaquer ou bien détruire ce lieu… Quelle idée aussi de l’avoir envoyé dans ce Temple ?! Pourquoi le maître avait-il fait ça ? Sérieux, il était un Flamenois et il se trouvait dans un Temple de Mizuhan, l’EAU, son élément opposé !

Après un lourd silence, Juliette demanda l’aide d’Akima qui était toujours bloqué dans le labyrinthe. Le pauvre jeune homme ne put l’aider et laissa donc la jeune femme se débrouiller devant un mécanisme inconnu. Maintenant, ils devaient lui faire confiance ; est-ce que ce mécanisme allait bloquer les dalles ou bien le plafond allait-il s’écraser sur eux ? Ou bien des Pokémon allaient-ils surgir ? Un silence à nouveau s’installa. Juliette devait hésiter à l’actionner, s’inquiétant pour le sort des autres…

« Juliette… Tout ira bien… »

Il ignorait si ses paroles allaient avoir un impact sur sa compagne d’aventure mais il l’avait fait. Se préparant à l’éventuel piège des Pokémon sauvages surgissant du sol ou bien du plafond à cause de l’enclenchement du mécanisme, White posa sa main sur Elitiste, prêt à la dégainer au moindre problème. Un son métallique désagréable retentit alors dans la salle et les cloisons qui avaient été bougées reprirent leur place initiale. White recula alors pour poser ses pieds sur des dalles immobiles et soupira de soulagement ; le plafond n’avait pas bougé, aucun pic n’était apparu sur les côtés, enfin bref, aucun piège ne s’était déclenché ! Il s’empressa de rejoindre Mariza ainsi qu’Akima (dont il lui redonna le dictionnaire en le remerciant de le lui avoir prêté même s’il n’avait pas été d’une grande aide avec ses mauvaises traductions) afin de traverser le labyrinthe immobile maintenant. C’était plus facile certes mais ils devaient faire pas mal de détours pour trouver leur chemin, tombant souvent sur des culs de sacs mais ils y parvinrent !

« Nous voilà enfin de l’autre côté ! », puis il se tourna vers Juliette, « Merci ! »

Malheureusement, cette réjouissance ne dura pas éternellement puisque se dressait devant eux, une immense porte scellée… Que pouvait-il bien y avoir de l’autre côté ?

[ Hrp : Nous y sommes arrivés ! Bon White a fait un peu la statue pendant cette énigme que j'ai tout de même adoré ! Aaahhh, mon pauvre Flamenjin... Mais j'espère qu'il sera un peu plus serviable dans la suite des évènements 8D ]

[PNJ]

Le groupe parvint enfin à traverser le labyrinthe, après que Juliette ait trouvé l’astuce pour le bloquer. Alors que Mariza et White se dépêchèrent de rejoindre la sortie, Akima prit un peu plus de temps, complétant son carnet de toutes les informations que pouvait lui fournir ce lieu. Il arriva enfin devant la grande porte avec les autres, et leur offrit un beau sourire. « Finalement, ce n’était pas si difficile que cela, non ? » demanda-t-il avec un ton à moitié sarcastique. Il valait mieux en rire qu'en pleurer.

Se plaçant devant la lourde porte, il commença à l’inspecter en laissant ses doigts glisser sur les différentes gravures qui l’ornaient, éclairé par les cristaux de la salle. Au bout d’un moment de silence et de concentration, il finit par reprendre la parole. « Nous avons montré nos bonnes intentions en choisissant la porte, et notre volonté en traversant le labyrinthe… Maintenant, il faut prouver notre foi. » Lentement, il se mit à chercher un symbole, puis posa sa paume et appuya dessus. L’insigne s’enfonça dans la porte, et un « H » se mit à rayonner en hauteur. Le garçon sourit, puis se mit à la recherche des autres lettres, jusqu’à former le mot « HIDERO ». Lorsqu’il enclencha le dernier symbole, la porte se mit à osciller, puis elle ouvrit ses deux gigantesques battants au groupe d’aventuriers.

La salle qui se dévoila à eux était très grande et haute, surmontée d’un gigantesque dôme. En même temps que la porte s’ouvrit, un pan du toit se déplaça, ouvrant un cercle de lumière au dessus de la tête des membres de la troupe. En levant la tête, il était possible de voir le ciel bleu par ce cercle, et des rayons de Soleil le traversèrent, élairant la pièce d’une douce lumière. « Voilà votre sortie madame, comme convenu ! » commenta Akima à l’intention de Mariza.



« Il semblerait que nous ayons trouver le tombeau des Hidero, » expliqua l’explorateur. La pièce, malgré ses quelques enjolivures, était assez sobre, comme le reste du sanctuaire. Au centre de la pièce trônait un piédestal sur lequel il était possible de monter, et tout autour, disposés en cercle, se trouvait de multiple block de pierre et d’acier, d’environ un mètre de long, chacun gravé du nom de la personne à qui il portait hommage. Certains étaient plus ou moins décorés, avec des tailles et des aspects différents. Akima s’avança jusqu’au piédestal et expliqua la situation aux autres, son nez plongé dans son guide.

« Ceci est le cœur du temple, la raison pour laquelle Registeel nous a laissé avancer jusqu’ici. Mademoiselle, si vous souhaitez sortir, il vous suffira de monter là dessus et d’actionner le levier que vous voyez ici ; cela devrait faire élever le socle, et vous pourrez sortir par l’ouverture se trouvant dans le toit là-haut. » Puis, il fit une petite pause, avant de reprendre. « À partir d’ici en revanche… nous n’avons plus de sentier tracé pour rejoindre la planque du Golem. Il va soit falloir qu’on se créé notre propre chemin, soit trouver le moyen de débusquer et activer un mécanisme normalement exclusivement réservé au résident du lieu… Si on veut rejoindre Registeel, à partir de maintenant, il ne va plus être possible de jouer en suivant les règles. » Il continua à parcourir son livre, mais quand ce dernier ne lui révéla rien de plus, le ferma et le rangea pour une énième fois dans son sac. « Mademoiselle Mariza, je vous souhaite donc bonne continuation. Juliette, White, si vous en êtes toujours, mettons nous à la recherche d’un indice qui nous permettra de débusquer ce dieu de sa cachette. »

Sitôt dit, sitôt fait, le garçon se mit à fureter un peu partout. Son premier reflexe fut de trouver la tombe de la femme qui avait su dompter la bête, il y a fort longtemps. Il l’inspecta, l’analysa, puis tenta de la mouvoir, espérant que cela pourrait dévoiler un indice ou, encore mieux, un passage… Mauvaise idée : dès que la pierre fut bougée, un nouveau crissement se fit entendre, et les quatre humains purent regarder, impuissants, le cercle de Soleil se refermer sur lui-même. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, ils étaient à nouveau plongé dans le noir, éclairé seulement par des cristaux fluorescents incrustés dans les murs. « Il semblerait que… Registeel nous en veuille d’avoir profaner les tombes qu’il protège, » dit Akima dans une voix un peu hésitante et gênée. « Ne vous inquiétez pas mademoiselle, » assura-t-il en se ressaisissant, « je suis certain qu’il existe un moyen d’ouvrir cette trappe à nouveau. Il suffit de continuer à fouiller ! » Et sans plus attendre, le mizuhanien se mit au travail.

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Akima a fait une bêtise, tu es libre de lui en mettre une Mariza si le cœur t’en dit. x) Bon, à partir de maintenant, la difficulté change quelque peu : si avant il vous fallait trouver la bonne solution… Maintenant il va falloir contourner les règles pour trouver une solution. En effet, à partir d’ici vous ne serez plus « aidé » par Registeel et son temple, vous avez fini la partie, donc pour la continuer, il va falloir faire un peu de forcing. x)

Vous êtes donc actuellement dans le cœur du temple lui-même. Votre but est de fouiner un peu les lieux, que ce soit pour trouver un moyen de réactiver le mécanisme du dôme, ou pour chercher un moyen de rejoindre les quartiers du Golem. Promenez-vous, explorez, analysez, bougez les choses, piquez des objets… De toute façon, Registeel vous a, en état, déjà condamné dans la pièce, donc vous n’avez rien à perdre ! Amusez-vous à farfouiller tout ce que vous pouvez, c’est l’occasion ou jamais.

Pour vous aider, voici deux petites aides : d’abord, je rappel qu’Akima possède un Scalpion que vous pouvez utiliser si le cœur vous en dit, et ensuite, si l’acier est un métal très robuste à l’état solide, il fait moins le malin quand il est soumis à de fortes températures…

Concernant ce que vous pouvez trouver… Je vous laisse explorer et me reporter vos trouvailles, n’hésitez pas à balancer tout ce qui vous vient à l’esprit, à décrire tout ce que vous voulez trouver. Gardez juste bien en tête ces quelques points :
- il n’existe malheureusement pas de mécanisme pour desceller à nouveau la trappe (on va pas laisser Mariza filer ainsi tout de même )
- le mécanisme pour rejoindre Registeel, si mécanisme il y a, est conçu pour ne pas être à la portée des humains et des Pokémon classiques ; c’est fait pour être seulement activable par un Golem d’acier
- ce n’est pas grave si vous trouvez « rien d’intéressant », et cela n’aura absolument aucun impact sur votre notation / récompense par la suite vous faites de la recherche, et tout grand chercheur pourra vous confirmer que « ce n'est pas parce qu'on cherche qu'on trouve » x) xD ce sera tant mieux si vous dégoupillez quelques chose d'intéressant, mais le cas échéant, ce n'est pas grave.

Voilà, votre mot d’ordre est donc amusez-vous et explorez les lieux, vous êtes en parti là pour ça aussi, après tout. Vous n’aurez qu’un tour pour ceci, et, une fois passé… on va accélérer un peu le rythme. Évidemment, si vous avez besoin d'aides ou de conseils, n'hésitez surtout pas à m'embêter, je vous répondrai avec plaisir.

[Mariza]

Je ressentis un fort soulagement lorsque la bourgeoise parvint à traverser la salle, et, surtout, lorsqu’elle trouva un moyen de bloquer le mécanisme, autorisant le passage de tout le groupe sans avoir à se casser la tête sur des énigmes pendant des heures, au milieu des hurlements stridents du métal qui accéléraient mon pouls à chaque fois que je les entendais. Ce n’était que de l’acier, bon sang ! Un bête acier comme celui qu’il m’était déjà arrivé de manipuler avec mes poignards, des centaines de fois. Pourtant, le bruit, l’odeur, la réflexion des lumières sur les parois, tout le métal qui m’entourait me remplissait d’une horreur dont je ne parvenais pas à me souvenir l’origine.

Je me pressais de rejoindre l’autre côté de la pièce, avec le reste du groupe. Le Flamenois semblait très reconnaissant, tandis que Beau Gosse en chef se contentait d’un “ben c’était pas difficile, voyons !” assez mal venu de la part de quelqu’un qui n’avait pas été si utile que ça à la résolution de l’énigme. Pour ma part, je me contentai d’un “pas mal, princesse” qui, à défaut d’être reconnaissant, était relativement sincère. Certes, son intervention aurait pu signer notre arrêt de mort à tous s’il s’était agi d’un piège, mais j’aurais fait la même chose qu’elle si j’avais été à sa place. À la différence près que la Mizuhanienne nous avait probablement ouvert la voie par bonté d’âme (ha ha ha), tandis que je ne l’aurais fait que par obligation, puisqu’il était peu probable que je trouve la sortie seule. J’avais encore besoin d’Akima, de son carnet, et des deux autres dans une moindre mesure - la fille venait de prouver qu’elle savait se rendre utile, après tout !

J’observai distraitement l’explorateur ouvrir la voie faire une nouvelle salle, sans trop comprendre, ou chercher à comprendre, ce qu’il faisait. Je n’avais pas vraiment d’espoir de trouver un moyen de sortie derrière cette porte de métal, puisque nous nous enfoncions au cœur du temple, et je ne fus pas détrompée… pas immédiatement. Nous étions toujours en intérieur, dans une salle dont l’architecture me surprit un peu. Je m’attendais à trouver un amas de choses-bidules mécaniques activant divers pièges, plutôt dans le genre du hall d’entrée, et je me retrouvai dans un genre de palais d’acier où se trouvait des lieux de recueillement dédié à des humains, à en juger par les noms qu’on pouvait voir écrits un peu partout. Mais alors que je balayai la salle du regard, une lumière extérieure entra dans la pièce, venant du plafond. Je levai la tête, et accueillit avec un immense plaisir la lumière du soleil.

"Voilà votre sortie madame, comme convenu !"

Une partie de moi se demanda si Akima s’amusait de moi en désignant cette sortie a priori inatteignable, et puis je réalisai que je n’en avais rien à faire. Le dehors était à portée de bras (un looooong bras). Dem’ pourrait très certainement me conduire là-haut. Sinon, il pourrait probablement produire suffisamment d’eau pour que je m’y propulse, et lui avec. Néanmoins, Beau Gosse, que je n’écoutais plus vraiment, me proposa une autre solution à base de levier et de plateforme. Cela me paraissait plus sûr que de compter sur ma carpette préférée, mais, en même temps… J’avais encore moins confiance en ce temple qu’en mon Pokémon. Et quel était l’intérêt de faire une sortie, une vraie sortie par laquelle on pouvait réellement passer, au niveau du plafond ?

Un brin méfiante, mais surtout impatiente de pouvoir sortir, je me dirigeai vers le socle indiqué par l’aventurier, et tirai le levier. La plate-forme crissa un peu, puis se mit à monter, lentement, par soubresaut. On entendait le mécanisme grincer à chaque mouvement. Akima me souhaita une bonne continuation, et je répondis par un signe de tête, auquel j’ajoutai un petit “soyez prudents”. J’allais sortir de ce trou, et cela me mettait de bonne humeur.

Mon sourire s’effaça lorsque Crétin en Chef s’amusa à déplacer des meubles au point d’en déclencher des mécanismes de défense. La trappe commença à se refermer au-dessus de moi, et je n’allais pas supporter de me retrouvée stupidement piégée alors que j’étais si près du but. En dernier recours, j’eus le réflexe d’utiliser ma maîtrise. Il me fallait de l’eau ; je fis appel à Demanta.

“BORDEL DE MERDE ! Dem, de l’eau, MAINTENANT !”

Un peu sonné par cette requête faite dans l’urgence, mon Pokémon cracha de quoi me permettre de me propulser un peu. Avec l’énergie du désespoir, j’utilisai la pression de l’eau pour me projeter vers le plafond. Mais ce n’était pas suffisant, et je perdis mon élan avant d’atteindre la trappe qui se referma devant mes yeux. Le choc me laissa hébétée un instant, puis la frustration me fit hurler durant toute ma chute. Je ne m’inquiétais même pas de savoir dans quel état j’allais atterrir. À cet instant, je maudissais le destin.

“NOOooOOOOOOoooooOOON !”

Heureusement pour moi, même si je n’avais vraiment pas la tête à y penser, Démanta fut plus prévenant et elle s’arrangea pour amortir ma chute. Je finis par atteindre le sol de métal, mais j’avais bien ralenti avant, suffisamment pour ne pas me faire mal. Encore sous le choc, je remarquai à peine que ma carpette m’enlaçai et m’arrosai pour me faire reprendre mes esprits, pas plus que je ne remarquai Akima qui tentait maladroitement de se racheter. Ou plutôt, je l’entendais, mais n’avais pas la force ou l’esprit assez éveillé pour lui répondre… Ce qui n’était pas plus mal pour lui, car dans l’état dans lequel je me trouvais, je l’aurais sans doute tué.

Démanta m’aida à me remettre d’aplomb, sur mes deux jambes. J’avais plus ou moins repris contenance, même si je pouvais voir sur certaines surfaces, polies et réfléchissantes comme des miroirs, que j’avais pâli. Je me passai une main sur mon visage humide, remis de l’ordre dans mes cheveux, soufflai un coup. À voir l’agitation des trois autres, je compris vite que nous étions coincés pour de bon dans cette pièce. Non seulement la trappe s’était refermée, mais en plus il n’y avait aucune autre issue.
 
Ma précédente crise de panique m'avait cependant permis d'évacuer une partie de mon stress, même si je sentais mes nerfs à fleur de peau, incapable de penser correctement. Je parvins à afficher un air sérieux et concentré qui saurait tromper mes camarades d'infortune. À moins qu'ils ne puissent lire dans les pensées, personne n'allait être en mesure de voir mon désarroi intérieur, et cette unique pensée, balayant toutes les autres : « sortir, le plus vite possible ».

La princesse m'avait inspirée un peu plus tôt, avec son coup de poker pour gruger la salle précédente et nous permettre de traverser le labyrinthe sans réellement répondre à l'énigme. Je pris le parti de reproduire son action, même si cela risquait d'être beaucoup moins subtil. Je réclamai de l'eau à Démanta en quantité suffisante pour couvrir une bonne portion de mur, et suffisamment peu pour que je puisse la gérer malgré mon niveau relativement bas d'élément. Moins d'une dizaine de litre, donc. Sans plus de cérémonie, je plaquai le liquide contre les murs et commençai à les balayer pour tenter d'y déceler un indice, un point faible quelconque dans lequel je pourrai m'insérer.

Malheureusement, soit j'étais largement moins délicate dans ma maîtrise que ma compatriote (ce qui était très probable, mais bon, on ne pouvait pas exceller partout!), soit il n'y avait absolument rien à ressentir à ma hauteur, soit j'y allais vraiment trop vite. Les murs, jusqu'à trois mètres de hauteur, semblaient parfaitement lisses, comme s'il ne s'agissait que d'une seule plaque de métal qui avait été arrondie pour former la pièce. Et je ne pouvais m’empêcher de courir le long des parois avec ma bulle d’eau, à la recherche désespérée d’une aspérité, sans parvenir à atteindre les parties les plus en hauteur. Je fis signe à Démanta de me porter un peu pour atteindre la trappe, d’abord, que je tentai d’ouvrir une nouvelle fois avec mon eau, cherchant à me glisser dans une ouverture qui resta inexistante. Mon élément glissait sur la porte malgré tous mes efforts pour y enfoncer mes ongles liquides.

Préférant essayer ailleurs plutôt que de m’avouer vaincue et de céder une fois de plus à la panique, je fis redescendre ma monture flottante et explorait l’espace que je n’avais pas encore étudié, entre le sommet du dôme et les parois verticales. Ce fut fructueux ; ici, de nombreuses lignes et points décoraient le métal. Faute d’une meilleure idée, j’enfonçai de l’eau dans les interstices et forçai pour tenter de détacher, ouvrir, détruire ce que je pouvais. Il fallait qu’il existe une issue. Je me fichais pas mal de trouver une quelconque mécanisme qui effectuerait une quelconque action ; je voulais juste me frayer un chemin pour sortir, ou en créer un s’il le fallait.  

Apparemment, Akima n’avait pas confiance en mes chances, puisqu’il avait envoyé son Pokémon pour m’aider dans ma tâche. Les lames tranchantes de la créature s’enfoncèrent dans les fentes beaucoup plus finement que moi. Lui aussi tenta un peu de forcer sur le métal pour l’arracher, mais il semblait plus raisonnable que moi et préféra fouiller l’intérieur du mur à la recherche de quelque chose. Un interrupteur, ou des rouages, peut-être.

Il y eut un soubresaut sous moi, puis Dem’ se laissa tomber au sol, fatiguée de m’avoir portée si longtemps en quasi surplace. J’allais exiger d’être remontée et plus vite que ça lorsque je remarquai quelque chose sur le dôme, que je n’avais pas pris la peine de détailler depuis le sol jusqu’à présent.

“Regardez là-haut ! Vous voyez ces trois creux énormes ? Il y a les mêmes juste en face… Comme si six grosses choses volantes s’étaient appuyées à ces endroits à répétition.”

[Mariza a donc étudié les murs, et surtout les trous et fentes qu'elle pouvait y trouver "Je veux sortir bordel !!"]

[Juliette Sevaltico]

Juliette avançait d’un pas hésitant dans ce qu’Akima appelait le cœur du temple. La pièce était en réalité un magnifique tombeau d’acier où gisaient les différents membres de la célèbre famille Hydro. Il s’agirait de la famille qui avait, selon les légendes, dompté le colosse légendaire. La blonde avançait prudemment, balayant la salle du regard. Elle doutait sincèrement que Registeel cache des pièges dans cette pièce. Prendrait-il le risque de dégrader le sanctuaire qu’il avait érigé pour les Hydro ? Juliette ne le pensait pas, mais malgré tout, elle ne pouvait être certaine. Avançant donc avec prudence, elle finit par arriver sur un socle qui, une fois le levier adjacent activé, promettait une sortie à cette folle aventure.

La blonde considéra l’option du départ pendant quelques instants. Après tout, depuis qu’ils étaient entrés, le golem d’acier ne cessa de jouer avec leurs vies, mettant leurs sens à rude épreuve. La porte d’entrée étant scellée après l’attaque des Vortente, ce trou au sommet du dôme représentait la seule sortie dont l’accès était garanti.

La défenseur n’était pas fière. Pas fière d’envisager la fuite, mais le serait-ce vraiment ? Certes, elle s’était engagée auprès de l’armée Mizuhanienne, mais l’embarquement pour cette mission valait-elle le coup de risquer sa vie ? Après de longs moments de réflexion, la jeune femme finit par descendre de son piédestal. Il s’agissait là d’une question d’honneur et Juliette ne voulait pas déshonorer celle qui l’avait formée. Et puis, après tout, elle n’était pas seule. Si Mariza quittait le temple, il lui restait White, ainsi qu’Akima. Non, elle n’était pas seule. En combinant les talents d’épéiste du Flammenois, des connaissances de l’aventurier et ses dons pour la maîtrise de l’eau, le trio ne pouvait que s’en sortir.  

La blonde demanda alors à son Ramoloss de lui fournir de l’eau afin de réitérer ce qu’elle avait effectué juste avant. Elle créa alors une fine pellicule avec laquelle elle recouvrit les murs. Contrairement aux parois du labyrinthe, aucune aspérité ne permettait de donner aux explorateurs une idée d’une marche à suivre. L’amazone profita de ce moment pour quitter le dôme, s’engageant sur le socle. La petite attention que l’autochtone eut pour effet de faire sourire Juliette. Au fond, Mariza ne semblait pas si terrible que ça.

La blonde finit par se détourner de l’amazone et recommencer à fouiller quand l’obscurité commença à reprendre ses droits sur la pièce. Jetant un coup d’œil instinctif à Mariza, Juliette constata avec effroi que la trappe se refermait inéluctablement. La tireuse essaya en vain de sortir mais finit par tomber en chute libre, lâchant un cri désespéré. Juliette appela immédiatement toute l’eau qu’elle maîtrisait pour créer un matelas épais dans le but d’amortir sa chute. Finalement, le poisson volant de l’amazone l’enroula de son corps, ralentissant la chute de sa dresseuse.

Il fallut quelques instants à l’amazone pour se remettre de ses émotions, et surtout de sa chute. Juliette eut envie courir vers elle afin de s’assurer que la guerrière n’avait rien de casser, réflexe de futur guérisseur, avant de finalement se raviser. Si Mariza avait besoin d’aide, on pouvait être sûre qu’elle le ferait savoir. Autant éviter de se faire rembarrer pour rien, pensa le défenseur. D’ailleurs, Juliette s’abstint à nouveau de tout commentaire quand Mariza commença à fouiller les murs à son tour à l’aide de sa maîtrise de l’eau. Après tout, peut-être allait-elle trouver quelque chose qui serait passé inaperçu à la plus jeune ?

Pendant ce temps-là, Juliette partit au côté d’Akima, essayant de trouver quelque chose près des tombes de la famille des Hydro.

« D’ailleurs, tu ne saurais pas comment étaient acheminées les dépouilles des Hydro ? Je veux dire, Registeel se déplaçait lui-même pour les recueillir une fois morts, ou bien il laissait une poignée de personnes amener les Hydro une fois décédé et disposer les corps dans les caveaux ? » demanda Juliette à celui qui disposait du plus de connaissances dans le groupe.

Juliette pensa alors que si des étrangers avaient la permission d’arriver jusqu’ici pour introduire les élus dans leur demeure finale, peut-être avaient-ils pris la peine de semer des indices, quels qu’ils soient, qui pourraient mener le trio jusqu’au golem ? La blonde fit alors le tour des tombes. Sur chacune d’entre elle était inscrit le nom de la personne qui y gisait, ainsi que les dates de naissance et de mort. Les sépultures étaient très sobres, à l’image du reste du temple. Juliette fit alors le tour de la pièce dans le sens d’une aiguille d’un cadran, caressant la pierre du bout des doigts, et finit par tomber sur un détail qui lui fit regarder à deux fois.

Sur une des pierres tombales était gravé un nom que Juliette n’arrivait pas à déchiffrer, la pierre s’étant considérablement dégradée avec le temps. Cependant, les dates indiquaient qu’à l’intérieur reposait la dépouille d’un enfant de moins de dix ans. En dessous des dates étaient gravés sept points formant un hexagone (un point se trouvant au milileu). La blonde caressa les sept trous qui étaient aussi gros que son pouce, se demandant bien ce qu’ils pouvaient signifier. Pourquoi se trouvaient-ils sur cette tombe et pas sur les autres ? Avaient-ils une signification particulière ?

« Akima, cette figurine géométrique ne te dit rien ? Tu n’as rien qui pourrait la relier avec Registeel ? Bizarrement, elle m’est familière… »

Caressant toujours la figure géométrique parfaitement régulière, Juliette se retourna pour observer les espèces de creux que Mariza avait découverts. Visiblement, il n’était pas les seuls à être parvenus jusqu’à ce niveau-là du temple…

[Juliette s'est plus concentrée sur les tombes, jusqu'à y trouver quelque chose d'assez particulier, à madame la PNJ de décider si ça servira à quelque chose ou non. Je pars du principe que Juliette ne reconnait pas le motif, n'ayant jamais eu l'occasion de voir des représentations très précises du golem ^^]

[White Tama]

La porte qui se dressait devant eux était impressionnante, comme si elle avait été construite pour une personne immense… Ou tout simplement pour le Golem lui-même. Mais si c’était le cas, comment ce dernier pouvait-il se déplacer dans un si petit labyrinthe ? Peut-être grâce à ses pouvoirs ou peut-être ne venait-il tout simplement pas ici ? Mais attendez, si cette porte était immense, ce qu’ils allaient trouver derrière devrait l’être aussi ? Et si c’était le Golem en personne qu’ils allaient rencontrer ? Enfin, « rencontrer » semblait un peu petit comme mot, surtout si les jeunes gens n’étaient pas les bienvenus… Voilà des questions qui trottaient dans la tête du brun et qui tout d’un coup le mirent en alerte mais il se manifesta trop tard : Akima s’était placé devant la porte. Pendant qu’il cherchait un mécanisme qui pourrait l’ouvrir, la tension monta : qu’est-ce qu’il y allait avoir derrière cette porte ? D’après leur guide, le groupe avait montré leurs bonnes attentions en choisissant la porte mais aussi leur volonté en bravant l’énigme précédente. Prochaine étape : leur foi !

Akima géra l’ouverture de la porte puisqu’il savait comment s’y prendre et que si jamais l’un d’eux faisait une faute, qui sait ce qu’il pourrait leur arriver ! Ainsi, le « mot de passe » se trouvait être Hidero et la porte s’ouvrit dans un bruit sourd et puissant. Là au moins, le Golem était sûr que des fouineurs étaient présents… Sur la défensive, White posa sa main sur le manche d’Elitiste, au cas où mais se calma rapidement lorsqu’il vit que la salle était vide, du moins il n’y avait aucune trace d’êtres vivants (et encore moins le métalleux). Le groupe pénétra alors dans cette nouvelle pièce immense qui présentait un dôme impressionnant juste au-dessus de leur tête avec pas mal de gravures et mosaïques. D’ailleurs, un cercle au plafond bougea permettant ainsi à la lumière du jour de pénétrer dans les lieux. Enfin la lumière !

Mais la réplique d’Akima concernant cette « ouverture » fit sourire le Flamenois. C’était une sortie tout de même, bien qu’elle soit très haute mais il ne s’en inquiéta pas, Mariza trouverait bien un moment de quitter cet endroit coûte que coûte. Pendant que l’Amazone trouvait un moyen d’y parvenir, White porta son attention sur le Mizuhanien et ses connaissances car pour le moment, ils étaient toujours « enfermés » et visiblement, il n’y avait aucune porte similaire à celle qu’ils avaient franchie ou une toute autre issue pour continuer. Et il était impossible pour lui de faire marche arrière, il s’y était engagé et même s’il ne faisait pas parti de l’armée de Mizuhan ou même si cette mission n’avait pas été commanditée par des notables de Flamen (ou bien de Terros), il devait la réussir pour son avenir personnel.

Alors ils étaient dans le tombeau des Hidero ? Oui, ça y ressemblait bien vu qu’il y avait des tombes en pierre très bien disposées. White ne connaissait absolument pas l’Histoire de ces personnes ou même celle de Mizuhan (et encore moins celle de son pays). Mais pour lui, le passé était fini, impossible d’y revenir, même si parfois il était nécessaire de le connaître pour éviter les mêmes erreurs. Le brun s’en approcha d’une et posa sa main dessus comme pour la caresser ; c’était froid. À part l’ouverture au plafond et la porte qu’ils avaient franchie, il n’y avait rien d’autre. Et puis une question vint à son esprit :

« Il doit bien y avoir une autre porte, sinon comment auraient-ils pu transporter les corps dans les tombes ? Si corps il y a évidemment car bon, je vois mal les Anciens s’amuser à traverser un labyrinthe aussi complexe pour venir les enterrer ici… »

D’après les dires d’Akima, c’était maintenant à eux de trouver quelque chose qui pourrait les guider jusqu’au maître des lieux. Difficile à faire qu’à dire parce que bon, le moindre petit mécanisme pourrait déclencher un piège comme un éboulement ou bien un effondrement du sol ou bien… Akima venait de les condamner : l’ouverture au plafond se ferma doucement, réduisant de plus en plus la luminosité de la salle. White porta son attention en haut et vit Mariza se débrouiller du mieux qu’elle put pour ne pas se faire écraser au sol. Mais le désespoir se lisait clairement sur son visage : elle était condamnée à rester au Temple jusqu’à une potentielle sortie de secours.

Akima tenta de s’excuser de sa bourde et machinalement, White s’était approché de lui pour le défendre si jamais l’Amazone venait à le blesser dans sa colère. Il était leur précieux guide et le mettre ko ne serait pas une très bonne idée pour la suite des évènements. Mais non, Mariza ne semblait plus avoir de force pour y faire face. Après cette petite péripétie, chacun se mit en quête d’un indice pour trouver un moyen continuer l’expédition. Mariza et Juliette usèrent de leur maîtrise de l’eau pour trouver un indice sur les murs ou autres décorations de la salle. Malheureusement pour White, il ne pouvait pas procéder ainsi.

Le brun laissa donc ses camarades d’expédition et se concentra sur la partie Nord de la salle, juste en face de la porte où ils étaient entrés. Il n’était pas très bon en architecture mais souvent, on faisait une entrée et une sortie (ou l’inverse) à l’opposé. Le brun posa ses main sur le mur et fit glisser ses doigts le long, frissonnant à chaque centimètre à cause de cette sensation de froid et de moisissure à cause d’une mauvais circulation de l’air vu que tout semblait être fermé. La salle n’étant plus éclairée comme avant mais juste par la présence de ces petites sphères fluorescentes incrustées dans les murs, il était difficile de bien voir où ils allaient ou ce qu’ils voulaient observer. White invoqua de nouveau son Feurisson :

« Samovar, fais jaillir tes flammes pour y voir plus clair. »

La créature exécuta l’ordre de son dresseur et se tourna pour orienter ses flammes vers l’humain. White remercia son compagnon et continua de fouiller à sa façon le mur où étaient incrustées des formes géométriques ou bien des lettres. N’y voyant pas grand-chose, le jeune homme devait se fier à son sens du toucher pour essayer de savoir ce que les reliefs pouvaient bien représenter. « Prouver notre foi ». Ces mots revenaient souvent dans sa tête : qu’est-ce qu’Akima avait voulu dire ? White n’était absolument pas croyant et encore moins pour un Dieu du pays de l’Eau. Peut-être que son expédition s’arrêtait là étant donné qu’il n’était pas lié à l’eau ? Mais alors, il aurait perdu son temps ?!

N’aimant pas cette idée car s’il ne revenait pas « victorieux » ou du moins avec une bonne nouvelle, il ne pourrait pas poursuivre son apprentissage. Aussi, pris par cette colère qui l’envahissait soudainement, il fit « chauffer » sa main collée au mur sans vraiment s’en rendre compte. La chaleur qui augmentait en température fit fondre le mur d’acier et sentant une étrange brûlure sur sa peau malgré la présence de ses gantelets, White retira sa main rapidement.

« Oups. »

Samovar s’approcha pour mieux éclairer la boulette que son maître avait faite. En effet, l’acier qui recouvrait le mur venait de fondre mais rapidement il avait durci à cause de la température de la salle qui était plutôt basse par manque d’aération et parce que bah, l’acier c’était froid et qu’il y en avait beaucoup. Mais quelque chose interpella le guerrier qui approcha son visage de son « trou » et remarqua qu’il y semblait y avoir quelque chose derrière. Impossible de bien voir mais il y avait quelque chose : des écriteaux ou bien un mécanisme ? White n’en savait rien. Le garçon recula pour mieux observer le mur qu’il avait « abimé » sans le faire exprès, demandant à Samovar de bien se positionner pour avoir un éclairage maximal.

« C’est quoi ce charabia… »

C’était du Mizuhanien ou bien une écriture de l’ancien temps ? Il y avait bien quelques « dessins » gravés dessus, racontant sûrement une histoire. L’histoire de ce Temple et puis un dessin attira son attention. Une sorte de rond immense avec six petits trous au centre formant un cercle et un au milieu. White demanda à Akima un peu plus de renseignements sur ce que cela pouvait représenter. Une fois qu’il eut terminé avec Juliette, le Mizuhanien vint à la rencontre du Flamenois et écouta sa question. Apparemment, ce motif devait représenter le Golem d’Acier. Un sourire s’afficha alors sur le visage de White et il s’approcha du mur, les mains posées dessus ;

« Ok, on va voir ce qu’il se cache derrière « toi ». »

White se concentra suffisamment pour faire rougir ses mains. La chaleur qui se dégagea de ses paumes fit fondre doucement l’acier, de la fumée apparut également pour montrer l’augmentation de la température. Malheureusement, il s’affaiblit bien trop vite et dû se retirer.

« Evidemment, sans lumière du jour, je suis plus faible. », mais cette remarque n’était absolument pas destinée à Akima et sa précédente boulette avec la trappe. « Samovar, aide-moi. »

White s’approcha de son Pokémon qui créa une boule de feu avec sa gueule pour concentrer sa puissance. Puis sur ordre du guerrier, l’hérisson lança une attaque Flammèche sur la paroi du mur afin d’en faire fondre une bonne partie. Juste après, il lui demanda de recommencer et White passa ensuite sa main ayant absorbé la chaleur de ses attaques pour bien faire fondre la paroi. Peut-être n’y avait-il tout simplement rien derrière cette paroi d’acier mais ça valait le coup d’essayer. Qui sait, peut-être qu’un mécanisme y serait caché ? Bah en tout cas, il se sentait plus utile que pendant l’énigme précédente…  


[ Hrp : Bon, White pas content, White fait tout fondre 8D. Bon, évidemment, il n’a pas fait tout fondre mais juste une représentation du Golem incrustée dans un mur d’Acier (pour moi, les murs sont recouverts d’Acier comme notre cher PNJ l’avait mis dans son premier post). Et puis bon, comment ne pas résister à cette phrase : « et ensuite, si l’acier est un métal très robuste à l’état solide, il fait moins le malin quand il est soumis à de fortes températures…  ». J’espère que mon message vous ira ! ]

[PNJ]

Akima fouillait les tombes aux côtés de Juliette, tentant de répondre à ses questions au mieux de ses connaissances. « De ce que j’ai lu, la quasi-totalité du clan Hidero a été décimé lors du déclanchement de l’Harmonium par la famille royale de Mizuhan, il y a quelques centaines d’année. Un accident désastreux, des pans de continents entiers rayés de la carte et engouffrés par la mer en moins de quelques heures. Selon les dires, la plupart de ces tombeaux seraient donc vides, car il n’y avait aucun corps à mettre dedans ; Registeel aurait construit ce temple en honneur de clan disparu sous les foudres de son propre gouvernement, après l’explosion, sur ce bout d’île qui serait un résidu de cette catastrophe. Les écrits ne sont pas tous d’accord sur la raison qui l’aurait poussé à faire cela, et malheureusement il ne reste personne à part un Golem reclus dans le cœur d’une montagne qui puisse nous éclaircir davantage.  »

L’explorateur se pencha sur la marque qu’avait trouvée la jeune mizuhanienne, fouillant dans ses souvenirs pour essayer d’en tirer un sens. Il sortit de sa sacoche un tas de papier, qu’il montra à la demoiselle : tous représentaient le même symbole que celui de la tombe. « Il semblerait que ce cachet soit désigné comme étant “l’empreinte de Registeel”. Elle est présente à beaucoup d’endroit – comme peuvent témoigner tous ces croquis – mais son véritable sens est caché… » Il se mit à tourner autour de la tombe, cherchant un autre élément qui pourrait aider, quand le Flaminois l’interpela. Il s’excusa poliment auprès de la jeune femme, expliquant que cette marque signifiait définitivement quelque chose, et qu’il y avait une chance que ce tombeau en soit la clé – même si cette chance était infime, ses aventures en tant qu’explorateur lui avaient démontré qu’il ne fallait jamais laissé aucune piste de côté, même les plus incertaines.

Le mizuhanien analysa le travail du maître des flammes, et un petit sourire se forma au coin de ses lèvres. « Si Juliette a trouvé une clé, White a découvert la porte… Regarde ! » Saisissant un vieux morceau de papier, il le replia en boulette avant de le faire enflammer par le Feurisson, avant de l’envoyer au travers de la fissure créée par la maîtrise de la chaleur du Flaminois. En regardant à travers le trou, ils purent voir la boule de feu rebondir sur le sol, et éclairer ce qui ressemblait à une sorte de couloir. L’explorateur recula, admira la paroi, et partagea ses réflexions avec le reste du groupe. « Derrière cet épais mur d’acier se trouve une autre salle de métal, que Registeel ne veut pas que l’on visite, visiblement… Nous y rendre est donc la meilleure solution qui s’offre à nous. Venez nous aider ! » Grâce en particulier au Scalpion d’Akima et à la maîtrise de la chaleur de White, le groupe parvint enfin à créer une crevasse suffisamment importante pour laisser passer un être humain. Heureusement, aucun des aventuriers n’avaient un gabarit important, ce qui leur limita le travail.

L’autre côté du mur donnait en effet sur un couloir aux murs d’acier, mais dans un style bien différent de tout ce que le groupe avait traversé jusqu’à présent. Aucun joyau de lumière n’illuminait la salle, qui était plongé dans un noir hantant. Le lieu faisait environ trois mètres de larges pour au moins cinq de haut, et en s’avançant un peu, il découvrir ce qui semblait être… une falaise ? En réalité, ce couloir était un escalier géant, avec des marches d’un à deux mètres de hauteur, visiblement adapté à une créature massive, ce qui rassura Akima sur le fait qu’ils étaient sur la bonne route. Les plaques de fer qui ornaient les murs étaient sales et en très mauvais état, couvertes de craqures et de bosses. Au plafond, par endroit, il était même possible de voir des fissures débouchant sur des tunnels, bien trop petits pour permettre à un humain de passer.

« Cet escalier doit être le passage qui permet de rejoindre l’antre du Golem, et je ne serais pas surpris qu’en examinant la voûte, on devrait trouver – ou forcer, comme on vient de le faire – un chemin qui nous permettra de remonter à la surface, en se servant de ma maîtrise de la terre, » expliqua-t-il. « Toutefois, avant de s’enfuir, on a un géant à trouver », dit-il en lançant un coup d’œil à Mariza, lui faisant clairement signifier qu’il n’allait pas l’aider à s’enfuir dans l’immédiat. « Vous pouvez nous attendre ici si vous le souhaitez, même si votre aide nous serez la bienvenu, d’autant plus que vous avez dit avoir déjà visité ces lieux-ci, n’est-ce pas ? »

La troupe s’avança prudemment dans les escaliers, prenant leur temps pour descendre chaque marche, éclairé seulement par le Flaminois et ses compagnons. Au bout d’un moment, ils commencèrent à entendre des bruits, comme si quelque chose grattait de l’autre côté des murs. Finalement, un Chenipotte tomba du plafond devant le monde, et, sans crier garde, leur lança une Sécrétion dans les jambes, avec pour but avouer de paralyser la bande et l’arrêter dans son chemin. Rapidement, il fut suivit de nombreux autres petits animaux qui tentèrent de même de les dissuader d’avancer. Pour passer, il allait falloir passer la multitude de faibles créatures qui voulaient les empêcher de rejoindre le maître des lieux.

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On approche du but… Sentez-vous la tension qui monte ? x)

Vous êtes donc dans un escalier aux marches gigantesques qui descend d’autan plus dans le cœur de la montagne. Il fait totalement noir, et les lieux sont donc en sale état. Vous êtes attaqués par une multitude de petits Pokémon, comme des Chenipotte, des Paras, des Sablette, des Carapuce, des Mimitoss… Ils ne sont ni forts ni puissants, ni même vraiment dangereux, individuellement, mais ils sont prêts à tous pour vous empêcher de rejoindre Registeel. Il va donc falloir les canaliser et passer cette barrière de kawaï pour rencontrer le Golem, sachant que, si vous vous montrez trop agressifs ou violents… Cela ne vous aidera pas beaucoup pour la suite, disons. x)

Vous avez un (voire deux si vous le désirez) tours pour traverser ce couloir, sachant que ce ne serait pas une mauvaise idée de commencer à vous préparer pour le dernier acte de votre aventure… x) N’hésitez pas à me contacter au besoin !

[Mariza]

Je ne pris conscience qu’après plusieurs secondes du fait que personne ne semblait m’avoir écoutée. Akima, la Princesse et le Flamenjin étaient tous affairés ailleurs, confirmant mes craintes que mes tentatives étaient parfaitement vaines. Je sentis ma tête tourner, prête pour une bonne crise de claustrophobie, mais quelque chose semblait se passer de l’autre côté de la salle. Le trio était parvenu à créer un passage vers l’intérieur de la montagne. J’en aurais embrassé le pyromancien, mais j’étais encore suffisamment saine d’esprit pour me rappeler que je n’en avais pas la moindre envie.

Au moins, cela confirmait l’hypothèse comme quoi nous n’étions pas complètement enfermés. Il existait une sortie, et si elle donnait sur le coeur de la montagne, Akima devrait être capable de creuser une galerie. Cette bonne nouvelle fut comme un courant d’air frais, je respirais de nouveau. À moins (mais je préférais ne pas trop espérer d’un coup) que cela ne soit une vraie brise venue de l’extérieur par l’ouverture qu’avait forgée le Flamenjin ! Je m’approchai de l’issue pour rejoindre le groupe qui avait décidé, d’un commun accord, de poursuivre par là.

L’espoir que le jeune homme avait allumé à mes yeux s’éteignit et mourut comme un Salamèche plongé dans un bain. J’eus à peine le temps de voir l’escalier de métal géant que mes jambes reculèrent de deux pas, d’instinct. Je sentis ma gorge se serrer et le sang battre de mes tempes, tandis que ma langue devenait sèche. Ce n’était pourtant qu’un escalier, certes géant et sombre, mais bêtement un escalier. Pourtant, comme un animal à l’affût, je sentais le danger aussi clairement que si quelqu’un m’avait hurlé dessus. Je passai ma main sur mon front, essuyant le sueur, sans comprendre mes réactions corporelles significatives d’une peur intense. Je ne me rappelais pas, mais je savais que quelque chose s’était passé à cet endroit. En tout cas, j’étais désormais persuadée que notre salut ne se trouvait pas derrière ce mur.

Mon corps ne n'obéissait plus ; je rejoignis le groupe la mort dans l’âme, uniquement parce que l’idée de rester seule était pire que celle de se jeter dans la gueule du Grahyéna. Voûtée, les mains crispées enserrant ma poitrine et les yeux écarquillés, je devais avoir l’air d’etre en pleine crise d’hystérie, ce qui, il faut le reconnaître, n’était pas très loin de la réalité. Je voyais et j’entendais des choses qui n’avaient aucune raison d’être là… Des bruits et des voix.

*Mari, dépêche-toi ! On peut pas rester ici !*

“Je… j’arrive…”

*Merde, recule ! RECULE !*

Un son de métal déchira l’air, aussi tranchant que la lame d’un couteau.

*... Des guillotines. Y’a des guillotines dans le couloir, bordel !*

“Des guillotines… dans le couloir…” répétai-je, comme possédée.

*Entre ça et les piques de métal sur lesquelles on a failli s’empaler tout à l’heure...*

“S’empaler sur… Des piques de métal…”

*... Si on s’en sort toutes vivantes, il faudra faire une tonne de sacrifices pour remercier les Dieux !*

“S’en sortir vivante… s’en sortir vivantes, toutes… On ne s’en sortira pas vivantes…”

Mais est-ce que nous nous en étions sorties vivantes, toutes ? On était bien deux à ce moment-là, non ? Talya… et moi… Pourquoi y’avait-il plus de voix autour de moi, dans ce cas ? Plus j’essayais de me souvenir, et moins le dénouement était clair, tandis que les atrocités semblaient de plus en plus proches. Si seulement j’avais pu me rappeler de s’il y avait eu ou non le sacrifice promis une fois que nous étions rentrées…

*AH !*

Je me souvenais du hurlement...

*Eva ! EVA !!*

Je me souvenais avoir crié ce nom… Je me souvenais aussi du piège.

“Une trappe... “

Je revins à la réalité violemment, en me prenant un grand jet d’eau dans le visage. J’étais suffisamment choquée pour ne pas m’insurger avec fracas, et me contentai donc de me frotter le visage en grognant.

“Qu’est-ce que tu fous, Dem ?!”

Ma raie manta, qui volait dans mon dos et aurait donc eu beaucoup de mal à m’atteindre au visage, secoua ses voiles en signe d’innocence; Je remarquai alors que toute une bande de petits Pokémon vraisemblablement suicidaires s’étaient opposés à notre avancée. L’un d’entre eux, un Carapuce, était le coupable qui m’avait aspergée d’eau, et réveillée de mon cauchemar. J’eus un sourire qui n’augurait rien de bon.

“Ok, donc toi, t’as envie de mourir ?”

C’était trop facile. Je pouvais sentir toute l’eau dont était fait cette créature, et sur laquelle je pouvais exercer mon pouvoir. Il allait être tellement facile de faire exploser cette bestiole, ou de la déshydrater instantanément, ou n’importe quoi qui me permettrait de me défouler un peu. Mais avant que j’ai pu mettre un de mes plans à exécution, Démanta s’était approchée du Pokémon et l’avait attrapé avec ses nageoires, pour se frotter la tête dessus - au grand déplaisir de la tortue, à ce que je voyais. Cette scène était tellement ridicule et surprenante que j’en oubliais mon agacement.

“Dem, tu me fais quoi, là ?”

Il semblait que ma Démanta s’était prise d’affection pour la bestiole. En tout cas, elle ne voulait plus la lâcher. Grand bien lui fasse, au moins il ne m’attaquait plus. Tout cela était si pathétique que mon besoin de me défouler sur les Pokémon qui nous attaquaient était retombé d’un coup. Une bonne petite vague suffisait probablement à dégager le passage. Vu ce que j’avais compris de ma mémoire brumeuse, je n’étais pas plus pressée que ça de rejoindre l’antre de Registeel, mais, très franchement, je n’avais pas - plus - peur de m’y frotter si c’était la seule route vers l’extérieur. Je préférais croire que ma crise de panique de tout à l’heure n’était qu’un dérapage, un accident de parcours. Après tout, j’étais Mariza Ino, et s’il y avait bien deux choses pour lesquelles je n’étais pas réputée, c’était la peur et la prudence !

“Okay Dem, tu peux garder ton doudou, mais donne moi de l’eau. Beaucoup d’eau.”

Ma Pokémon serra le Carapuce au point de l’étouffer, et créa une grande bulle aqueuse que je maîtrisai afin de balayer la première ligne d’adversaires. Certains furent joyeusement emportés dans l’escalier, mais de nombreux autres n’avaient pas eu l’air plus impressionnés que ça - allez quoi, ils auraient au moins pu faire semblant, c’en était vexant. Je voyais bien que je n’étais pas au top de ma forme, mais tout de même. Des bestioles de type Sol s’étaient cachées en creusant des galeries ; celles-là, je pouvais les frapper plus facilement. Je dirigeai mon eau dans les trous qu’ils avaient laissés sur le sol, laissant la gravité faire son office une fois l’élément hors de ma vue. Par chance, les plaques de métal étaient autant une gêne pour eux que pour moi, et les cachettes que ces Pokémon avaient construites étaient plutôt petites.

L’obscurité était une sacrée gêne pour viser, en tout cas. Les bestioles les plus repérables étaient celles qui utilisaient des rayons et dont les grands yeux s’illuminaient à chaque attaque. Mais les autres étaient plus furtifs, et leur nombre fit que je me retrouvai vite submergée. Leurs attaques ne faisaient pas bien mal, mais à la longue, elles allaient avoir raison de ma patience déjà sérieusement entamée.

[Pendant la crise de Mariza, elle parle tout haut, donc vous pouvez normalement entendre ce qu'elle baragouine. Une fois calmée, elle s'est principalement attaquée aux Sabelette.]

[Juliette Sevaltico]

Alors comme ça, Juliette avait découvert une sorte de… Clé? La blonde eut un peu de mal à suivre l’aventurier professionnel à l’énonciantion de cette déclaration. Une clé pour quoi, exactement? Juliette continuait à observer cette forme géométrique parfaitement symétrique, intriguée par ce qu’elle ouvrait. La blonde ne dut cependant pas attendre très longtemps avant que le Flammenois découvrait, un peu au hasard, il fallait l’avouer, la porte qu’elle ouvrait. Toujours avec l’aide précieuse d’Akima, le passage final s’éclaira sous les yeux des amateurs.

Un léger sourire se dessina sur le visage de la jeune femme quand Akima déclara précisement qu’ils se devaient d’emprunter ce chemin alors que Registeel en pensait probablement tout le contraire. La blonde haussa légèrement les épaules. Après tout, ils étaient déjà allés probablement au goût de la légende… Et puis, si cette expédition était facile, ils l’auraient déjà tous remarqué depuis le début. Juliette se faufilla alors en première dans le couloir, observant avec difficulté l’endroit dans lequel elle venait de débouchait.

L’endroit, plongé dans l’obscurité presque totale, était bien moins propre, bien moins lisse que le reste du temple. On ressentait bien qu’il s’agissait d’un passage qui n’était pas destiné à être emprumté par d’autres personnes que le Golem lui-même. La maîtresse de l’eau s’approcha alors de l’horizon et comprit que le tunnel n’était rien d’autre qu’un escalier gigantesque. D’abord hésitante, Juliette finit par s’asseoir sur le rebord de la première marche et se laissa glisser le long de la marche avant de se réceptionner agilement deux mètres plus bas. Akima et les autres ne tardèrent pas à la rejoindre. Les ténèbres qui régnaient dans le couloir devaient probablement handicapés White, mais d’un autre côté, elles exacerbaient la perception élémentale de la défenseur, et cette dernière devina bien vite qu’ils n’étaient pas seuls. En moins de temps qu’il n’en fallait pour réaliser qu’ils étaient encerclés d’une myriade de petites créatures, Juliette perdit l’équilibre et atterit sur ses fesses.

Elle utilisa alors l’humidité ambiante pour former une fine lame aquatique qui découpa les sécrétions qui retenaient ses chevilles l’une contre l’autre. La blonde se releva alors rapidement, tapotant ses vêtements pour en retirer la crasse. Apparemment, des Pokémon insectes montaient la garde, de même que certaines créatures aquatiques. Juliette soupira et  appela mentalement son Ramoloss qui répondit à la prière de sa dresseur en surgissant d’un faisceau lumineux rougeatre.

« La même que d’habitude, Ram ! »

Le Pokémon psychique obéit alors immédiatement, approvisionnant sa dresseuse en liquide. Juliette créa alors un petit bouclier de trente centimètre de diamètre contre lequel s’écrasa des nouveaux jets de toiles gluantes. La blonde s’approcha alors de la troisième marche et découvrit qu’elle était recouverte de Mimitoss, Carapuce et autres petits gardiens. Juliette réquisitionna alors un maximum d’eau qu’elle lâcha violemment sur la troisième marche. Elle ne visait pas les Pokémon en eux-mêmes, elle voulait même les épargner le plus possible, mais la vague qu’elle créa balaya une bonne partie des Pokémon présents à l’étage inférieur. Seules quelques petites tortues aquatiques résistaient vaillamment, jusqu’à ce qu’ils entrent en lévitation et soient déposés une marche en dessous, manipulés par les pouvoirs psychiques du petit hippopotame rose.

« Au moins, ils ne sont pas trop aussi agressif que les Vortente du début ! Akima, vous avez une idée de la profondeur de l’escalier ? »

Juliette s’apprêtait à descendre encore un étage quand sa perception aquatique s’affola. Deux petits corps se débattaient sous terre, emprisonnés dans des tunnels inondés. Ni une ni deux, la blonde vit valser ses bras et retira toute l’eau qui menaient directement à la mort les petites belettes terrestres. Jetant un regard noir – encore fallait-elle qu’elle le remarque -  à l’amazone qui était responsable de cette tentative d’assassinat.

« Et si on évitait de tuer les Pokémon ? Ils sont relativement inoffensifs, puis je ne pense pas que Registeel apprécierait. »

Juliette finit par se détourner de la tireuse et sauta une nouvelle fois à l’étage inférieur. Une multitude de Pokémon était remontée et attendait pour prendre la blonde pour cible. D’un large mouvement de bras, Juliette figea alors la plupart des Pokémon présent, les collant aux murs qui entouraient les marches. Heureusement pour elle, la plupart de ces Pokémon avaient du sang à l’intérieur d’eux, rendant leur manipulation bien plus aisée.

Sans se presser, Juliette descendait marche par marche, assurant parfois les arrières de ses compagnons, parfois profitant de leur présence pour avoir ses arrières assurés. La fin était proche, elle le sentait…

[HRP: encore désolé du retard, c'est court mais j'espère que cela vous conviendra!]

[White Tama]

Heureusement qu’Akima en savait des choses parce que l’histoire et tout ce qui pouvait s’en approcher n’intéressait absolument pas White qui pourtant devrait s’y mettre sérieusement. C’était dans ce genre de moment qu’un peu de connaissance lui semblait nécessaire pour s’en sortir... Promis, s’ils sortent tous vivant de ce Temple, il étudierait sérieusement ! Aussi, quand l’explorateur lui confirma que cette « représentation » dessinée sur le mur d’acier était la façon dont les humains voyaient Registeel, White fut pris d’une soudaine envie de tout faire cramer. Et à la bonne heure car derrière le petit trou qu’il avait fait dans le mur d’acier, Akima s’empressa de faire brûler un petit bout de papier grâce aux flammes de Samovar et le jeta au-travers du trou. Les deux garçons purent ainsi voir qu’il y avait une salle de l’autre côté. Super ! Ils allaient pouvoir s’y faufiler et continuer leur exploration ! Quand l’explorateur félicita les jeunes gens pour leurs trouvailles, le brun ne put s’empêcher de sourire bêtement. Finalement, il servait à quelque chose le Flamenjin !!

Grâce à sa maîtrise du feu, de son Feurisson et avec l’aide du Scalpion, la paroi d’acier fondit rapidement pour créer un passage suffisamment grand pour que des humains puissent s’y glisser. Avant que le groupe ne s’engouffre dans la nouvelle chambre découverte, White remit ses gantelets en place après avoir retirer le peu d’acier qui avait coulé dessus et remercia son Pokémon pour son aide. Heureusement qu’il était là car sans lumière, ses pouvoirs étaient plus que limités… Une fois de l’autre côté du « mur », le groupe veilla à ce qu’il n’y ait pas de pièges, ce qui n’était pas le cas. White les rejoignit et constata que cette nouvelle galerie ne ressemblait en rien à ce qu’ils avaient vu jusqu’ici : les plafonds étaient très haut et il y avait de grands escaliers. Au moins, ils étaient sûrs de savoir ce qu’ils allaient trouver en bas… Ce qui semblait faire plaisir à Akima contrairement aux autres membres de l’expédition et qui ne manqua pas de le signaler ouvertement.

Encore une fois, l’explorateur proposa à Mariza de rester en arrière si toute fois elle ne désirait pas continuer cette expédition. Mais la jeune femme préférait continuer, se considérant sûrement plus en sécurité avec eux que toute seule. Pour le moment, ils n’avaient pas rencontré de Pokémon sauvages à part évidemment les Vortente mais c’était avant même qu’ils ne rentrent dans le temple. Qui sait, peut-être n’y avait-il tout simplement pas de créatures vivant ici… Les conditions ne devaient pas être favorables pour certaines espèces et franchement, qui voudrait vivre avec un Golem comme coloc’ ?!

Le groupe avança donc par précaution. White ne se trouvait pas en tête puisqu’il ne se sentait pas bien malgré le fait qu’il fournissait une luminosité pour descendre les imposantes marches. Cette obscurité le gênait énormément et sa respiration était saccadée. Samovar avait beau être au côté de son dresseur, ses flammes ne suffisaient pas pour rassurer son dresseur. La main sur la poitrine, il essaya de suivre ses camarades mais se sentant de plus en plus faible, sa flamme vacillait souvent. Le Défenseur se concentrait suffisamment pour ne pas qu’elle s’éteigne mais cela lui demandait d’assez gros efforts. Et évidemment, un groupe de Pokémon apparut juste devant eux !

Un premier Chenipotte lança une attaque Sécrétion pour paralyser les humains dans leur descente au niveau de leurs jambes. Pris de court, White tomba sur les fesses, éteignant par la même occasion sa flamme vu qu’il s’était rattrapé avec ses deux mains. Samovar s’empressa alors de rejoindre son dresseur et fit jaillir ses flammes à la fois pour être prêt à riposter mais aussi pour permettre au groupe d’y voir plus clair quant à cette attaque surprise. Apparemment, de petits Pokémon étaient apparus et gênaient leur progression. Mariza ainsi que Juliette parvenaient facilement à se défendre étant donné qu’elles n’étaient pas affectées par l’obscurité contrairement à White où c’était plus compliqué.

« Rah c’est pas vrai ! » et puis soudainement, il se mit à rire. « Ahahaha ! Nan pas là !! »

Le Feurisson se retourna vivement vers son dresseur pour comprendre son changement d’attitude et le vit se gratter de partout. En effet, une petite bosse « bougeait » en-dessous de son haut, signe qu’une créature sauvage se promenait sur sa peau. Mais impossible pour Samovar de lancer une attaque feu sous peine de faire cramer son maître. Pendant ce temps, White riait à cause des petites pattes qui lui chatouillaient le corps et derrière lui, deux Paras s’approchaient dangereusement. Les ayant vus, Samovar s’interposa entre eux et fit grandir ses flammes pour les effrayer.

« Samovar, occupe-toi d’eux. » tenta-t-il de dire en essayant de se retenir de rire.

Inutile de se faire attaquer ou empoisonné aussi facilement et à un tel moment de l’expédition surtout que bon, là il n’était pas d’une grande aide pour le reste du groupe. Aussitôt, le Feurisson lança une attaque Flammèche en direction du sol pour faire reculer les Paras. Les deux Pokémon insectes furent effrayés et décidèrent de retourner dans leur trou d’origine n’ayant absolument pas envie de mourir carbonisé. L’hérisson les pourchassa mais comme l’avait demandé Juliette de ne pas tuer les Pokémon, il s’arrêta là (et parce qu’il n’avait pas reçu l’ordre de les tuer). Pendant ce temps, White continua de s’occuper du petit gêneur qui grouillait sous son haut. Ni une ni deux, il retira complètement son haut, quittes à se retrouver torse nu mais au moins la bestiole était partie avec. Le Chenipotte tenta de sortir de sa prison de tissu tant dis que le brun en profitait de ce moment pour libérer ses pieds toujours pris dans la toile gluante.

« Allez… allez ! »

Même Elitiste semblait avoir du mal à couper la toile et le temps lui était compté car d’autres Chenipotte descendaient de la paroi pour se rapprocher de l’humain pris au piège. Il ferma ses yeux et se mit à visualiser mentalement sa « flamme ». Il en était capable, il devait juste se concentrer un maximum et ne pas penser au fait qu’il était plongé dans l’obscurité. Non, il ne devait absolument pas penser à ça… Malheureusement, le garçon mit trop de temps et un Chenipotte lança une sécrétion sur son poignet droit, le stoppant net dans sa concentration mentale.

« C’est pas vrai… »

Finalement, Samovar revint auprès de son dresseur et lança une attaque feu sur la toile qui brûla rapidement. L’insecte « coupa » le lien avant de se faire cramer et visiblement, il demanda à ses congénères de se rapprocher pour lui faire regretter cet affront. Pendant ce lapse de temps, Samovar vint délivrer White de sa prison gluante.

« Samovar, Nitrocharge, j’ai besoin de ton feu ! »

Le Feurisson se mit alors à tourner sur lui-même, générant de belles flammes que White pouvait facilement « dompter ». Il fit bouger ses bras dans un mouvement pouvant s’apparenter à une danse et put ainsi créer un bouclier de feu suffisamment grand pour les protéger des attaques Sécrétion qui brûlèrent dès leur contact avec l’élément du Flamenois. Mais il ne s’arrêta pas là, White profita des flammes pour faire peur aux Pokémon insectes en remonta doucement les marches pour venir à leur niveau. Pris de panique, les Chenipotte retournèrent dans leur tanière. Une fois le ménage fait, il dissipa les flammes et put souffler un peu.

Il redescendit quelques marches pour récupérer ses affaires et constata que la chenille qui s’était glissée dans son haut avait déguerpi. Tant mieux pensa-t-il en remettant son vêtement. Il constata également que Mariza ainsi que Juliette s’était très bien occupées des autres gêneurs. Le brun rejoignit ses compagnons :

« Je suis désolé, je ne suis pas d’une grande aide pour cette partie de l’expédition… Comme Mariza, j’aimerais vraiment retrouver la lumière du jour… » s’excusa-t-il avec une petite pointe d’ironie.

Et dire que juste en bas de ces imposants escaliers, un Golem les attendait sûrement… Rien que d’y penser et White angoissa. Déjà qu’il se sentait faible du fait qu’il n’y avait aucun rayon de lumière et que par conséquence, il ne pouvait maîtriser son élément à son maximum. Peut-être devrait-il abandonner et les laisser continuer ? Non, il n’était pas aussi lâche que ça mais il devait leur parler franchement. Alors avant qu’ils ne continuent leur progression, le Flamenois s’arrêta :

« On arrive sûrement au bout et… on sait tous ce qui nous attend en bas. Je ne suis pas comme vous, je suis Flamenois et donc sans lumière du jour, je n’ai pas toute ma puissance et je m’épuise facilement. Je dis ça car s’il m’arrivait quelque chose ou si je devenais une gêne pour vous, ne vous occupez pas de moi. Je ne veux pas être un poids mort pour vous et alors je saurais me débrouiller pour me tirer de là. »

Avait-il été convainquant ? En tout cas, il préférait mettre les choses au clair pour le groupe et de toute façon, ils avaient sûrement constaté que le guerrier n’était pas au meilleur de sa forme, notamment avec cette petite vague de gêneurs. Mais qui sait comment le Golem pourrait les accueillir ? Samovar regarda son dresseur et frotta sa frimousse contre la main de White pour le rassurer qu’il pouvait compter sur lui. Mais connaissant le garçon, il n’aimait pas mettre en danger autrui et encore moins ses amis…


[ Hrp : bon, White s’est occupé des Chenipotte principalement en les effrayant avec du feu. J’espère que ça ira et qu’il tiendra le coup jusqu’au bout mon Flamenjin ! ]

[PNJ]

Akima repoussait les bêtes comme il le pouvait, assez difficilement. Il n’était pas un grand guerrier ; s’il s’avait tirer à distance à l’aide de son arbalète, il faisait trop noir pour qu’il puisse viser correctement, et c’était trop risqué de juste shooter à l’aveuglette. De ce fait, il avait appelé son Miaouss à la rescousse, qui refoulait les petites créatures à l’aide de Rugissements et de Grincements. En regardant autour, il vit que les trois autres membres de son expédition arrivaient à le suivre, en descendant tant bien que mal les marches qui les entrainaient vers ce qui semblait être le centre de la terre. Il était rassuré de voir que, si la progression n’était pas aisée à cause des petites bêtes, au moins elle se faisait, lentement mais surement.

Il donna un coup de main à Juliette pour descendre une marche de façon à ce que tous les humains soient à nouveau tous au même niveau. Cela faisait plusieurs dizaines de marches que la troupe descendait, et Akima voulait s’assurer qu’ils ne perdraient personne en route, maintenant qu’ils était loin de leur sortie « facile ». Lorsque la fille posa les pieds sur le sol, un Chenipan se prépara à la charger, mais il fut arrêté par un long, crispant bruit de métal qui se mit à résonner dans le couloir obscur.


Instantanément, tous les animaux sauvages se dispersèrent, disparaissant dans les petits tunnels et l’obscurité. En regardant devant eux, les aventuriers purent voir sept lumières rouges apparaître progressivement à leur niveau, à quelques mètres de l’endroit où ils se tenaient, et sentir une chose se mouvoir dans l’obscurité en face d’eux.


Akima serra les dents mais ne perdit pas sa contenance. Il reconnut immédiatement le symbole trouvé plus tôt par Juliette, et en déduisit que soit ils avaient enfin trouvé le Golem, soit ils n’étaient vraiment plus très loin. Le groupe ne pouvait plus se permettre d’avancer à l’aveuglette ; le moindre mouvement de travers pourrait condamner un de ses membres. L’explorateur regarda rapidement autour de lui, puis arrêta son regard sur le compagnon de feu de White.

« Feurisson, » il criait presque, voulant être certain que la bête l’entendrait, « on a besoin de lumière. BEAUCOUP de lumière ! » L’animal sembla hésiter, attendant probablement le feu vert de son dresseur. « MAINTENANT ! » commanda Akima, impatient, alors que les lumières rouges se rapprochaient d’eux.

Finalement, le Pokémon volcan s’exécuta, libérant une quantité gigantesque de flammes qui aveuglèrent presque les humains. Akima savait qu’il ne pourrait pas tenir ce rythme plus de quelques secondes, et se dépêcha alors de récupérer le maximum d’information sur les alentours. Le groupe se trouvait sur la dernière marche du couloir. Registeel se trouvait sur une large plateforme de plusieurs mètres carrés toutes recouvertes de métal, de la même façon que le reste du lieu. Il se tenait debout, et malgré qu’il ne soit pas sur le même niveau que les humains, sa figure les dominait sans qu’il ait à faire d’effort. Toutefois, si happant soient-ils, les yeux du colosse n’étaient pas ce qui attira l’attention de l’explorateur – ou des autres humains.


Pursuit ~ Casting Magic - Professor Layton vs Ace Attorney de Yasumasa Kitagawa
Aux pieds du Golem gisait son bras droit, complètement déconnecté du reste de son corps.

Il était possible de voir des circuits et des tiges coupés de son épaules droites, dont émanaient par moment ce qui semblait être des chocs électrique. Ses lumières rouges se mirent à clignoter, et il leva son bras encore valide, lentement, vers la bête à l’origine de toute cette lumière et du dévoilement de sa condition. De nombreux bruits de métal plus ou moins crissant se mirent à résonner dans les oreilles des êtres vivants présents alors que le titan avançait doucement vers le groupe.

À partir de ce moment, tout s’enchaîna très vite. Après plusieurs secondes, Feurisson calma son flux de flammes, laissant juste suffisamment pour distinguer vaguement les mouvement de Registeel. À cet instant, le Golem baissa à nouveau son bras, et s’arrêta. Ses diodes clignotèrent un moment encore, avant de commencer à émettre une lumière constante de plus en plus intense. Akima – et les autres intrus – fut pris d’un soudain mal de crâne qui le fit placer ses mains contre ses tempes. C’était comme si quelqu’un jouait avec son cerveau et s’amusait à basculer ses pensées, sa mémoire… Brusquement, le mizuhanien se redressa, paniqué alors qu’il se souvenait de ce que cette sensation signifiait.

« Faites attention, il utilise Amnésie ! » cria-t-il pour être sûr de se faire entendre. Immédiatement, tous les morceaux du puzzle s’assemblèrent parfaitement dans la tête du jeune homme. C’était pour ça que son guide était incomplet : les explorateurs qui n’avaient pas immédiatement notés leur découverte les avaient oubliés sous la volonté du Golem ! C’était pour cela que Mariza ne se souvenait pas du chemin qu’elle avait emprunté précédemment : il l’avait forcé à l’oublier ! C’était pour cela que les bêtes avaient tenté de les arrêter : elles connaissaient l’état de santé du maître des lieux !

Et sitôt l’aventurier avait-il tiré toutes ses conclusions, sitôt analysa-t-il qu’il serait capable de les oublier à n’importe quel instant. Il aurait vraiment, vraiment, vraiment, préféré ne pas en arriver là, mais il n’avait pas le choix. L’information qu’ils venaient de découvrir était trop cruciale pour se permettre de ne pas la reporter aux autorités de son pays. Il saisit donc une Pokéball et en libéra son habitant ; une grande Sidérella en jaillit, au regard stoïque et parfaitement inexpressif. « Il faut que tu contiennes l’attaque du Golem le temps qu’on trouve une preuve de sa condition et une manière de s’échapper ! » s’exclama l’homme en regardant la bête droit dans les yeux. Elle ne réagit pas tout de suite, inquiétant le dresseur, qui avala sa salive en pensant qu’elle allait déjà, sans préavis, s’en prendre à eux. Pourtant, elle finit par se retourner lentement, et fit briller ses yeux d’un rose qui lui donnait un aspect presque effrayant. Instantanément, la pression sur la tête des êtres vivants victimes de la créature se relâcha. Elle ne disparut pas complètement, mais Akima était déjà un peu plus serein. Toutefois, il ne pouvait pas laisser cette situation s’éterniser et se dépêcha se rassembler sa bande.

« Nous devons nous dépêcher d’agir, nous n’avons pas beaucoup de temps. Non seulement risquons-nous d’oublier des informations précieuses – voire vitale – à chaque seconde qui s’écoule, mais la Sidérella que j’ai appelé est loin d’être la créature la plus fiable qui soit, bien au contraire. Avec l’aide de mon Scalpion et de ma maîtrise, je vais commencer à tenter de creuser un début de tunnel pour nous sortir d’ici. D’ailleurs, » demanda-t-il en se tournant vers le Démanta de Mariza, « pourras-tu me laisser ton “doudou” ? Il pourrait m’aider s’il connaît les lieux. De votre côté, il faut que vous trouviez un objet, une preuve, n’importe quoi qui pourrait nous aider non seulement à nous souvenir de l’état de Registeel si on l’oublie, mais aussi à convaincre le reste du monde s’il nous ne croit pas. Un morceau de son “circuit intérieur” devrait faire l’affaire. » proposa-t-il en mimant vers le bras inanimé au sol. « Faites très attention à vous, je doute que le Golem apprécie qu’on s’en aille avec un bout à lui, sans compter que s’il ressent de la douleur et de la fierté, il ne va pas vouloir que vous vous enfuyez avec… Il vous faudra travailler ensemble, surveillez le derrière les uns des autres, ou vous y resterez tous les trois ! Bon, on a perdu assez de temps, on se dépêche ! » conclut-il sans attendre les objections de Mariza qui n’en aurait sans doute « rien à ficher de ce caillou et veux juste partir d’ici » ; elle n’aurait pas le choix de toute façon, les deux autres, si calés soient-ils, avaient peu de chances de tenir face à un Golem de métal de deux mètres de haut passablement énervé, et lui ne partirait pas sans sa preuve.

Sitôt dit, sitôt fait, le groupe se dispersa dans sa mission qui paraissait presque suicidaire, maintenant.

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THIS IS IT ! Vous avez enfin trouvé le Golem ! Alors, contents ? 

Je n’ai pas grand chose de plus à vous détailler quant à ce que vous devez faire, Akima s’est déjà occupé de cela. Je vais donc juste revenir sur trois « petits » points.

Concernant l’Amnésie, je ne vous donnerais pas de restrictions (pour le moment ) hormis celle-ci : à la fin de ce sujet, vos personnages auront oublié les énigmes qu’ils ont traversés et, surtout, leur résolution. Éventuellement, ils pourront toujours se souvenir des émotions qu’ils ont ressenties à ces moments-là, mais ce sera tout. En dehors de ça, vous êtes libres (à nouveau, pour le moment ) d’utiliser l’Amnésie comme bon vous semble ; si vous avez besoin d’oublier un événement de ce RP pour vos futurs sujets, vous pouvez ; si vous voulez vous ajouter des « handicaps », vous pouvez ; si vous voulez en profiter pour faire oublier des choses à votre personnage qui n’ont rien à voir avec le topic en cours, vous pouvez aussi ! En dehors de la première condition donnée, vous êtes libres de faire ce que vous voulez avec (une fois de plus, pour le moment ).

Concernant Registeel, il ne va donc pas aimer du tout que vous vous approchiez, en encore moins que vous essayez de vous échapper avec toutes les informations dont vous disposez plus des morceaux de lui. De ce fait, en même temps que l’Amnésie, vous pouvez donc vous attendre à recevoir des attaques physiques (seulement physique cela dit), comme Écrasement, Griffe Acier ou Tête de Fer. Le fun quoi ! Mais bon après hein, il lui reste qu’un seul bras, donc ça va, il est un peu handicapé, vous devriez y arriver… 

Concernant la Sidérella, c’est là que tous les « pour le moment » de mon premier point prennent leur sens.  En effet, ce Pokémon est très instable psychologiquement. La raison pour laquelle vous ne la découvrez que maintenant alors qu’elle aurait pu être utile plus tôt est car elle peut décider de se retourner contre vous à n’importe quel moment. Et ce n’est pas une menace à prendre à la légère, si elle se retourne contre vous, vous aurez non seulement à gérer le Golem libéré d’une partie de sa puissance et son Amnésie (et là du coup croyez-le quand je vous dis que vous aurez beaucoup plus de restrictions par rapport à celles données pour l’instant ! ), mais aussi en bonus une Sidérella folle. Le délire quoi ! Pour symboliser sa capacité à retourner sa veste à n’importe quel moment donné, après chacun de vos messages, je posterais en staff un tirage aléatoire et vous enverrez par MP le résultat. Après votre premier message, elle aura 1 chance sur 9 de se retourner contre vous ; après votre second, 1 sur 8 ; après votre troisième 1 sur 7, etc. (Cela ne comptera pas mes messages, seulement les vôtres). Vous avez donc au maximum 9 messages soit 3 tours avant d’être sûrs d’avoir la Sidérella à gérer.

Je continuerais de poster au minimum une fois après chaque tour complet, et, si besoin, je vous demanderais d’attendre un ou deux jours si j’ai des choses à ajouter (en particulier si la Sidérella devient folle). Si vous souhaitez changer l’ordre de vos messages pour une raison x ou y, n’hésitez surtout pas, l’ordre dans lequel vous postez n’a pas d’importance. Je ne peux que vous souhaitez une bonne chance, je suis sûre que vous arriverez au bout de ces difficultés, vous en êtes capables !  Et bien sûr, si vous avez des questions ou des demandes, vous savez où me trouver ! :3


P.S. : N’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce message, ça fait teeeeeellement longtemps que je voulais le poster celui-là, j’ai troooooop hâte d’avoir vos réactions ! :3

[Mariza]

Alors que j’allais en finir pour de bon avec les belettes de sable, je fus soudainement interrompue par l’action de la petite Princesse sur mon eau. Les galeries se vidèrent aussi vite qu’elles s’étaient remplies, et madame la défenseur des opprimés commença à me faire la leçon.

« Et si on évitait de tuer les Pokémon ? Ils sont relativement inoffensifs, puis je ne pense pas que Registeel apprécierait. »

Je me contentai de hausser les épaules, et de balayer avec une vague d’autres bestioles qui essayaient de nous approcher, encore. Alors là, ma vieille, si tu savais à quel point j’en ai rien à faire de savoir ce que Registeel apprécie ou non… Contrairement à mes habitudes, cependant, je gardai cette réflexion pour moi. Cette escapade me fatiguait, j’en avais sérieusement assez de toujours devoir me battre pour faire entendre mon avis au groupe. Qu’ils aillent au diable, tous.

Enfin, sauf le Flamenjin, à la limite. Celui-là, il était plutôt drôle. En tout cas, il fallait avoir un certain humour pour choisir de se désaper en plein combat ! Certes, il ne s’agissait pas d’une bataille particulièrement dangereux, ou qui réclamait beaucoup de concentration, mais quand même. Je ricanai intérieurement tout en reluquant l’animal, qui, malgré son strip-tease improvisé, avait l’air plus ridicule que séduisant en se tortillant au milieu des insectes. Son épée n’était pas très efficace dans cette situation, et il semblait avoir du mal avec sa maîtrise. Ca, c’était moins marrant, tout de suite… Il était notre seule torche dans ce bourbier.

Sentant peut-être que sa faiblesse risquait de nous coûter cher, le jeune homme pris des airs d’acteur de tragédie, comme ceux que j’avais vu une fois en passant à Terros : les yeux humides, les yeux tournés vers le lointain - ici, le mur -, le regard semblant maudire le destin. Las ! Cette fatale destinée des hommes ! Ou un truc comme ça. J’écoutais vaguement la fin de sa déclaration.

“S’il m’arrivait quelque chose ou si je devenais une gêne pour vous, ne vous occupez pas de moi. Je ne veux pas être un poids mort pour vous et alors je saurais me débrouiller pour me tirer de là.”

Voilà qui me fis glousser de plus belle. T’inquiète pas, mon mignon, c’était prévu. Il était hors de question que je me fasse tuer pour lui. Mais la princesse et Akima, peut-être plus tendre ou plus naïfs, se feraient peut-être prendre au piège de cet incroyable acteur… Pas de problème, je ne comptais pas rester pour eux non plus. Au moins, tout cela m’avait un peu remonté le moral.

Cela dura jusqu’à ce qu’un grincement puissant résonne dans le couloir, faisant fuir nos assaillants. L’air se fit froid dans ma gorge - ou n’était-ce que moi ? Face à nous, environ là d’où venait le bruit, même s’il était difficile d’en juger, des lumières rouges apparurent et se déplacèrent. Je me sentis tremblante et vaseuse, incapable de respirer comme si un poids sur ma poitrine bloquait le flux. J’avais conscience d’être, une fois de plus, à deux doigts de craquer et de faire ce qui serait probablement la plus belle crise de nerfs de la journée, et sans doute de ma vie, mais Dem veillait au grain ; elle me cracha trois petites gerbes d’eau pour me maintenir éveillée et consciente.

Pour moi, il n’était plus question de bouger ou de parler ; aussi en aurai-je étranglé Akima s’il avait été à ma portée, lorsqu’il cria sur le Pokémon furet pour obtenir du feu. Sérieusement ?! Personnellement, j’en avais assez vu, et je ne pensais pas avoir envie de confirmer ce qu’il y avait devant moi, plutôt de m’échapper tant qu’il en était temps. Instinct de survie de base. Mais l’explorateur n’était pas comme moi, et soit les gamins étaient sortis du même moule que lui, soit ils étaient complètement hypnotisés par son charisme, en tout cas je semblais être la seule à être d’un avis contraire. Ne se rendaient-ils pas compte qu’une fois qu’on aurait vu et confirmé ce qu’il y avait devant nous, il n’y aurait plus moyen de faire marche arrière ? Il était encore possible qu’il ne s’agisse que d’une porte, d’un mur, des yeux d’un Nosferapti ou un truc du genre. Il était encore possible que la chose en face de nous ait pas vus… Est-ce qu’on allait vraiment tout foutre en l’air pour… de la curiosité ??

Apparemment, oui. Le furet de feu libéra une haute flamme, qui ne laissa plus aucune place au doute. Le Golem de métal. Son bras droit, au sol. Puis l’obscurité à nouveau. Et soudain, le trouble. J’avais cette affreuse impression qui vient quand on essaye de dormir, mais qu’on pense beaucoup trop pour y parvenir, et quand on essaye de se concentrer sur ce à quoi on pense - histoire qu’au moins cela serve à quelque chose -, on s’aperçoit qu’on est beaucoup trop fatigué pour penser. L’esprit, ce grand troll. Le tout était fatiguant, douloureux, mais surtout détournait complètement notre attention de celui que nous aurions mieux fait de ne pas lâcher des yeux.

« Faites attention, il utilise Amnésie ! »

Nantekotta. De quoi parlait notre maître de la roche préféré ? Je n’avais jamais entendu parler d’un Pokémon Acier utilisant cette attaque, encore moins un Golem. Ceci dit, ça devait être le principe de la capacité, quelque part. Haha. Ce n’était pas très drôle, alors pourquoi je riais, déjà ? En tout cas, dans de telles conditions, je n’arrivai pas à grand-chose. S’il s’agissait d’oublier cette journée pourrie, honnêtement, pourquoi pas. C’était toujours mieux que d’être écrasée par un coup de boule, ou grattée à mort par des Sabelette. J'espérai simplement que Registeel aurait la gentillesse de me ramener dehors avant de retourner dormir. Qui sait ? Si tout le monde oubliait la rencontre avec le Titan, rien ne l’empêchait d’être en réalité très gentil. Brave bête.

Pourtant, Akima et les deux autres s’agitaient, pas aussi sereins que moi. Un nouveau Pokémon apparut et, d’un coup, mes pensées - et celles du groupe, supposai-je, devinrent plus claires. Je me relevai et pâlis en réalisant que j’avais été à deux doigts de me laisser glisser dans l’oubli, à la merci du géant métallique. Les autres aussi semblaient avoir conscience d’être passés à rien de disparaître dans ce sous-sol sans s’en rendre compte. Le maître de la Terre commençait déjà à échafauder un plan de sortie.

“Avec l’aide de mon Scalpion et de ma maîtrise, je vais commencer à tenter de creuser un début de tunnel pour nous sortir d’ici. D’ailleurs, pourras-tu me laisser ton “doudou” ? Il pourrait m’aider s’il connaît les lieux.”

Dem ne réagit pas, comme si elle n’avait pas conscience qu’on parlait d’elle, et en tout cas ne lâcha pas le Carapuce qu’elle tenait, le fameux doudou. En le voyant, je réalisai que je n’avais plus de souvenirs d’avoir récupéré un Pokémon de compagnie pour ma Démanta. C’était mauvais signe. En tout cas, sans se formaliser outre mesure de s’être pris un vent monumental, le Terrosien continua.

"De votre côté, il faut que vous trouviez un objet, une preuve,n’importe quoi qui pourrait nous aider non seulement à nous souvenir de l’état de Registeel si on l’oublie, mais aussi à convaincre le reste du monde s’il nous ne croit pas. Un morceau de son “circuit intérieur” devrait faire l’affaire."

Son quoi ? J’observai le jeune homme avec un regard perplexe, n’ayant aucune idée de ce dont il parlait. Registeel était grand, mais il n’y avait pas la place de mettre une route dedans, tout de même. L’homme conclut avec un petit discours censé les motiver à se battre contre la créature même si la bête n’aimerait sans doute pas ça, et qu’il allait falloir travailler en équipe sinon on allait tous mourir, ce à quoi je répondis un simple “ben tiens”. Quelque chose en moi me disait que je n’avais pas du tout du tout envie de me mettre entre le monstre et son bras détaché, mais une autre partie semblait au contraire attirée par le challenge. Quelque chose ne tournait pas bien rond, mais cela ne m’étonnait plus trop de moi à présent. Haha. Qu’est-ce que je fous-là, bordel ? Aucune idée. Avant de lancer un quelconque combat, je fis le tour de la salle du regard. Une fille, deux garçons, dont un occupé à creuser (quel lâcheur). Si je me souvenais bien, c’était Princesse, Akima et Flamenjin. Ca, ce n’était probablement pas un coup de l’Amnésie ; me connaissant, je ne m’étais probablement pas embêtée à leur demander leurs noms. Instinctivement, je m’approchai de la fille. Si je me souvenais bien, ce qui était de moins en moins sûr, elle maniait l’eau comme moi. L’autre maniait le feu, avec un surnom pareil. Peut-être que le Terrosien maîtrisait l’Acier.

“Dis donc, tu pourrais pas utiliser ta maîtrise pour récupérer les trucs métalliques que tu veux ? Et si vous voulez pas oublier des informations, est-ce que l’un de vous deux, les jeunôts, pourraient pas s’occuper de prendre des notes ou faire des dessins, ou je sais pas trop ?”

J’essayai de parler à voix assez basse, sans geste ou éclats de voix brusques, mais de toute façon la galerie était faite d’une telle manière que l’écho faisait tout résonner. Il allait vraiment falloir s’approcher et se battre, alors ? Qu’à cela ne tienne. Lentement, j’attrapai deux dagues, une dans chaque main. À moins de viser des points faibles, et à cette distance et sans autres informations, ça n’allait pas être simple, mes flèches n’auraient pas le moindre effet contre la cuirasse du monstre. Mes dagues risquaient de ne pas être beaucoup plus efficaces, mais j’aurais moins de chance de manquer la bête.

Je lançai un regard à mes collègues, en particulier la demoiselle avec qui j’avais bien l’intention de travailler en duo, et repris la parole toujours à voix basse.

“Vous avez un plan ? On fonce dans le tas ? On essaye de chopper le truc que veut Akima discrètement ? Parce qu’une fois lancés, on n’aura probablement pas de seconde chance, et ce sera pas le plus pratique pour établir une stratégie.”

Les deux gamins ne s’attendaient sans doute pas à ce que je propose de les suivre comme ça, puisque j’étais plutôt du genre à foncer et taper, et surtout alors qu’on manquait vraiment de temps pour blablater ; mais contrairement aux apparences, j’étais aussi calée en travail d’équipe. On ne survivait pas chez les Amazones très longtemps quand on ne savait pas travailler avec les autres et réfléchir un peu. Pas de chance pour moi cependant, la réflexion c’était pas trop mon truc. Surtout pendant qu’on m’attaquait la tête à coup d’Amnésie.

[Pour que vous puissiez avancer plus que moi dans vos messages, donc, Mariza s'est radoucie en grande partie parce qu'elle a oublié qu'elle était fâchée, et elle est prête à se battre parce qu'elle a oublié qu'elle avait peur. Elle va rester du côté de Juliette pour se battre / la défendre en duo - ouais elle a aussi oublié que Juliette était Défenseur et donc que la défense c'était son boulot à elle :p
Elle est donc prête à aller plus près du Golem (quasi corps-à-corps), a assez peu d'idée sur les réactions possibles de la bête, mais attend vos instructions pour être sûre qu'on est tous sur la même longueur d'onde. Juliette, si tu as besoin qu'elle intervienne, on peut donc voir ça ensemble
Maintenant espérons qu'on aura de la chance avec le random
Kaé, ton post était vraiment cool, très bien vu le coup de l'Amnésie Par contre la Siderella je sais pas si c'était la peine, on va déjà tous mourir xD et sinon désolée pour les guillemets fous, c'est la faute des copiés collés.]

[Kaé : Merci de tes remarques ! Le tirage a été fait, avec 1 chance sur 9 de devenir folle si le random tombait, entre 1 et 9, sur 2. Il est tombé sur 6, vous êtes donc safe !]

[Juliette Sevaltico]

Juliette finit par atterrir au même niveau que les autres aventuriers. Akima, toujours à sa place de leader, semblait être le plus confiant des quatre. Dans d’autres circonstances, la blonde aurait été convaincue de pouvoir se sortir d’à peu près n’importe quelles situations à l’aide de sa maîtrise de l’eau. Mais là… Si elle finissait par faire face au Golem lui-même, même blessé… Elle n’avait aucune idée de combien de temps elle pourrait tenir.

Toujours est-il qu’une fois arrivée sur la dernière marche, Juliette vit le symbole qu’elle avait découvert sur une des tombes des Hydro s’illuminer… Sentant ses jambes commencer à trembler, Juliette fit face à l’évidence. Il fallait croire que l’expédition touchait à sa fin, n’est-ce pas ? Déglutissant difficilement, la blonde plaça sa main droit au-dessus de ses yeux pour atténuer la sensation d’aveuglement provoquée par les flammes du furet du feu. Le Titan était là, face à eux. Imposant, mais sans superbe. Son armure de métal portait encore les nombreux et profonds stigmates de son affrontement avec le Dieu fou, et surtout, son bras gisait à ses côtés.

Ça y’est. Ils y étaient arrivés, ils avaient rempli leur mission. Ils étaient face à la légende de Mizuhan, le protecteur du royaume, celui qui défendit le continent au péril de sa vie. Il ne leur resta plus qu’une chose à faire : survivre. Les yeux de Registeel se mirent alors à s’affoler, clignotant frénétiquement, dessinant une infinité de combinaisons lumineuses. La blonde fixait alors le spectacle qu’offrait le Golem quand elle sentit un profond trouble l’envahir.

C’est cet instant que choisit Akima pour se mettre à hurler une nouvelle fois, invoquant une imposante créature humanoïde. Alors comme ça, la Légende pouvait utiliser Amnésie ? Leur temps était donc compté. Juliette fut tentée d’invoquer une nouvelle fois son Ramoloss pour qu’il vienne en aide à la poupée vivante, mais finit par se raviser. Il n’avait probablement pas le niveau pour être d’une quelconque aide. Il ressortirait grand perdant de cet affrontement. Mais la noble garda son Pokémon de côté, ce dernier allait probablement lui servir.

Difficilement, la blonde se força à repasser en boucle chacun des obstacles que l’Habitant de l’île avait érigé pour entraver la progression des aventuriers. Il y’avait eu le labyrinthe avec les dalles, qu’ils avaient passé sur un coup de chance d’ailleurs, puis il y’avait eu la salle des tombeaux, et pour finir, les escaliers… Juliette fut rassurée quelques instants, en se disant que la Sidérella faisait un bon boulot quand elle se rendit compte qu’elle ne pouvait plus se remémorer leur entrée dans le temple. Oh oh… ça s’annonçait mal. Cet oubli provoqua une sensation semblable à une chute libre, et cette chute était de plus en plus rapide, au fur et à mesure que Juliette prenait pleinement conscience que le Golem était capable d’annihiler tous souvenirs d’une personne. Ils n’avaient plus de temps à perdre.

Dans un état d’extrême panique, la blonde se retourna vers l’amazone qui venait de lui proposer d’élaborer un plan… Sans savoir pourquoi, Juliette fut traversée par un léger sentiment de surprise. L’ainée n’était-elle pas du genre à coopérer ? S’était-elle montrée réticente sans que la blonde s’en souvienne ? C’était possible, pensa Juliette, mais ce nouvel oubli démontra une nouvelle fois à quel point il était urgent de quitter cet endroit.

« Je pense qu’on n’a pas vraiment le choix. » fit Juliette, pressée, à l’archère. « On fonce dans le tas, on assure les arrières de l’autre… Et on évite de mourir. » conclut alors la défenseur, tout en libérant son hippopotame rose de sa Pokéball.

Juliette se mit alors à avancer avec précaution alors que tout son corps lui hurlait de fuir. La blonde irradiait de peur. De peur d’échouer, de peur d’oublier sa propre identité. Tant de pression sur les épaules d’une jeune femme qui n’arrivait même plus à se remémorer la raison qui l’avait poussée à accepter de participer à cette mission. Juliette finit par balayer toutes ses hésitations, toutes mauvaises pensées. Elle y était, et avait pour mission de rapporter un morceau du circuit intérieur du golem métallique, c’était tout ce qui comptait pour le moment. Et pour se faire, il allait falloir être précise, rapide, et efficace.

« Restes derrière moi. » fit-elle à l’amazone, directive sans le vouloir.

Une chose qu’elle n’avait pas oublié était son grade, sa maîtrise, la raison pour laquelle on l’avait conviée à participer à cette exploration. L’armée avait demandé des défenseurs ? Juliette allait leur montrer ce qu’était de la grande défense. Demandant mentalement à son Ramoloss de lui fournir de l’eau, Juliette se mit à créer des larges anneaux aquatiques qu’elle se mit à faire tourner autour du binôme qu’elle formait avec la seconde Mizuhanienne.

La plus jeune donna alors le rythme de la marche et quand le duo s’approcha un peu trop près du golem au goût de ce dernier, il se mit à se mouvoir. Les doigts qui se trouvaient à l’extrémité de son bras encore valide se mirent à luire tandis que la légende balançait son poing vers les deux femmes.

Juliette décomposa alors ses anneaux pour former un imposant bouclier qui avait pour but de contrer l’attaque griffe acier du Géant. L’impact entre la barrière aquatique et le poing du golem se fit dans le silence le plus religieux, mais le cri qui s’échappa de la gorge de la jeune femme résonna dans toute la salle. Juliette hurlait tant l’exercice était compliqué. Comme elle le craignait, même blessé, Registeel gardait le dessus sur elle, et de loin. Il n’avait suffi que d’une attaque pour mettre à mal la défenseur, pourtant loin d’être mauvaise.

La blonde finit par serrer sa mâchoire jusqu’à lui faire mal, ses jambes faiblirent, ses doigts devenaient rigides, et son bouclier se mit à trembler tandis que la Bête continuait à mettre à mal son adversaire. Elle n’allait plus tenir longtemps… Le visage crispé, la blonde se mit à implorer le ciel pour que Mariza mette le temps qu’elle lui permettait de gagner à profit, et que quelqu’un lui vienne en aide.

[J'ai aussi beaucoup aimé ton post Kaé, ça se voit qu'il était bien réfléchi! Perso j'aime bien l'idée de la Siderella, même si je trouve vraiment que c'est le coup du Registeel qui utilise Amnésie qui relève du génie xD Bon bah... Plus qu'à espérer que le random soit en notre faveur! o/]
[Kaé : Merci beaucoup pour ton retour, c'est très gentil Le second tirage a été fait, avec 1 chance sur 8 de devenir folle si le random tombait, entre 1 et 8, sur 2. Il est tombé sur 6 (à nouveau !), vous êtes donc safe !]

[White Tama]

Le groupe avançait doucement le long des marches tout en repoussant les assauts des petites créatures qui gênaient leur progression. Comme le désirait Juliette, à savoir éviter de tuer les Pokémon sauvages, White faisait tout son possible pour respecter ce choix mais il se sentait de plus en plus fatigué et se savoir enfermé, loin de la surface et de l’air, l’angoissait à tel point que sa respiration était saccadée. Cette impression de manquer d’air l’étouffait et le rendait nerveux, à tel point que le moindre petit reproche pourrait le mettre en rogne. Mais il était la « torche » du groupe et il s’était engagé dans cette mission, il devait tenir le coup mais aussi rester concentré. Du moins, en se répétant ça dans sa tête, le Flamenois avait l’impression de regagner un peu d’énergie. Heureusement que Samovar était avec lui, son compagnon pouvait l’aider à lui fournir du feu pour la suite.

Cependant, un bruit de métal résonna dans le couloir qui semblait interminable, faisant fuir toutes les petites créatures qui quittèrent rapidement les longues et fatigantes marches géantes pour ne laisser que le groupe d’expédition. Ils y étaient car tout là-bas dans l’obscurité, le maître des lieux veillaient. Sept lumières s’éveillèrent dans le noir et White repensa alors au symbole du mur d’acier qu’il avait fait fondre quelques minutes plus tôt. Akima prit les devants en ordonnant alors à Samovar de leur fournir énormément de lumière. L’animal regarda alors le Mizuhanien puis son dresseur qui lui fit signe d’obéir. Rapidement et sous le signal d’Akima, le hérisson fit jaillir ses flammes de façon à éclairer une très grande partie de la salle. Cet instant de visibilité fut courte car la bête était aussi épuisée et doucement, ses flammes faiblirent mais ne disparurent pas, laissant aux jeunes gens la possibilité de voir les mouvements de leur adversaire.

Les yeux du Flamenois étaient rivés sur les lumières rouges qui clignotaient sans arrêt du Pokémon légendaire. Il n’avait jamais vu une telle créature car c’était bien la première fois qu’il faisait face à une telle légende… Il déglutit avec difficulté, se demandant alors s’il allait s’en sortir vivant vu comment les autres réagissaient. Soudain, Akima cria comme quoi le Golem utilisait Amnésie. Aussitôt White se sentit comme lourd, comme si il n’avait plus aucun contrôle de son propre corps et que quelque chose était entré dans sa tête pour en prendre le contrôle. Doucement son esprit semblait se vider de souvenirs récents comme leur entrée dans le Temple et ce qu’ils y avaient vécu pour creuser beaucoup plus loin. Non, il n’allait pas oublier la raison pour laquelle il faisait tout ça, pourquoi il désirait ardemment devenir plus fort !

« Sandovan… Sandovan… » murmura-t-il pour éviter de l’oublier.

Samovar posa sa patte sur son dresseur pour le calmer ce dernier regarda son compagnon : il s’était passé quoi à l’instant ? Pourquoi s’était-il soudainement mis à penser à son père ? Le Mizuhanien invoqua une Sidérella qui créa une sorte de barrière psychique pour que cette étrange impression d’avoir oublié s’évapore doucement.  

Légèrement déstabilisé par ce qu’il venait de se passer, White écouta son compagnon d’aventure ; les jeunes explorateurs devaient se dépêcher de trouver un élément qui pourrait se rapporter à l’état du Golem le plus vite possible avant qu’ils ne perdent totalement la mémoire et que le Légendaire ne les réduise en bouillie à cause de leur petite intrusion dans les lieux sacrés. La seule chose à laquelle pensait Akima était une partie de son corps mais comment récupérer une telle chose si près du Golem fou ?! Pour cette dernière étape, Mariza, Juliette et White allaient devoir travailler en groupe.

Mariza prit les devants et étrangement, le garçon la trouva plus calme qu’avant. Est-ce que l’attaque Amnésie l’avait radoucie ? Etait-ce une bonne chose ? Elle proposa alors à Juliette d’utiliser sa maîtrise de l’eau pour essayer de récupérer le bras métallique gisant au sol. Mais cette masse semblait être trop lourde à soulever… Ils allaient devoir s’occuper d’abord du Géant avant de prendre quoi que ce soit. Juliette prit les devants et avec l’amazone, elles s’approchèrent du Golem. Heureusement qu’ils devaient travailler en équipe… White soupira mais il ne devait pas se relâcher car le duo Mariza / Juliette allait occuper quelques instants le Golem. C’était l’occasion de se rapprocher de lui.

Pendant que White s’approchait du Golem en compagnie de son Pokémon, il remarqua que la défense de Juliette était maîtrisée par leur adversaire ; son bouclier d’eau tanguait énormément suite aux nombreux coups provoqués par la créature métallique. Il ne pouvait pas laisser une camarade en difficulté, aussi il dévia sa trajectoire pour s’interposer entre eux.

« Samovar, du feu ! »

Le Feurisson donna alors de quoi alimenter son maître qui forma deux disques de feu dans la paume de ses mains. Rapidement, le garçon les envoya en direction du bras métallique. Ses lancers étaient hasardeux puisqu’il n’était pas un maître tireur mais au moins, cela détournait l’attention du Golem sur lui. Car ça, White ne l’avait pas oublié : il avait un (petit) avantage sur le Golem,  le feu. Les sept lumières rouges clignotèrent une nouvelle fois de façon aléatoire ce qui impressionna un peu le Flamenois. Bon, il avait détourné l’attention et maintenant, il faisait quoi ?! Registeel leva alors son pied au-dessus du guerrier qui évita de justesse un puissant Ecrasement. Malheureusement, l’impact creusa le sol d’acier en un dôme renversé et le Flamenois glissa en direction du pied de ce dernier.

Alors que Registeel semblait l’accueillir avec une jolie attaque Griffe Acier, Samovar se jeta sur son dresseur pour l’extirper de là. Grâce à son intervention, ils avaient évité l’attaque mais ils étaient rendus au même point : ils n’avaient toujours pas récupérer un quelconque élément de son corps… White remercia son Pokémon et se remit rapidement en position. Cette étape était trop contraignante et il ne pouvait pas gâcher son énergie aussi inutilement car contrairement aux deux demoiselles venant du pays de l’eau, l’obscurité l’affaiblissait. Mais il avait remarqué une chose : il ne pouvait pas s’associer avec l’une d’entre elle car leurs éléments étaient opposés. Aussi il proposa :

« Je peux encore me défendre ! Voilà ce que je propose, je m’occupe de lui et vous, trouvez un moyen de récupérer un élément du Golem ! » cria-t-il.

Aussitôt, il demanda à son compagnon de lui refournir du feu tout en restant derrière lui, afin de créer un bouclier de feu en forme de disque qui recouvrait une bonne partie de son corps. Il le présenta au Golem pour le distraire mais aussi se défendre des attaques de son adversaire, en attendant que les demoiselles récupèrent de leur précédent assaut mais puissent aussi s’approprier éventuellement le bras gisant.

[ Hrp : pfffiouu. Ca c’était du post Kaé ! Parfait et très bien écrit, on ressent bien dans quelle merde sont nos personnages XD. Le coup de l’Amnésie, c’était très bien pensé ! Tout ça pour dire que cette mission est juste géniale !! Bon concernant le random, j’ai tendance à porter la poisse donc m’en voulez pas si la Sidérella se retourne contre nous TT ]
[Kaé : Merci beaucoup pour ton retour, c'est très gentil aussi Le troisième tirage a été fait, avec 1 chance sur 7 de devenir folle si le random tombait, entre 1 et 7, sur 2. Vous me croyez si je vous dis qu'il est encore tombé sur 6 ? ^^' Mais bon, au moins vous êtes safe !]

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