[ Clos ] Quand mère nature fait rage. [Contrainte - Solo - 2/2]

[Elvira Greyhunt]

Quand la nature ce déchaîne.

Contrainte - Solo

Contrainte n’4 : faire intervenir le climat.

L était étendu dans son lit, les yeux clos et endormie depuis un moment. Sören dormait lui-même dans un coin de la cabine, emmitouflé dans des couvertures. Les deux êtres dormaient depuis un petit moment où une certaine agitation avait pris place dans le bateau de Flint. Pourtant, personne n'était venu les déranger de leur sommeil, les laissant dans les limbes de l'inconscient. Elvira avait l'impression de flotter dans l'air ou dans de l'eau. Elle n'avait pas l'impression d'être mouillée alors elle était hésitante. Il n'y avait rien de désagréable dans le mouvement, elle avait la douce impression d'être bercée par un son invisible, mais qui vibrait dans tout son être. Lentement, le mouvement de la berceuse s'intensifiait, ondulant sous un rythme méconnu de tous et pourtant si plaisant. Dans cet étrange rythme, elle ressentit brusquement un coup, une brusque vibration qui la traversait de la tête au pied. Il n'y eut aucune douleur, que ce soit physique ou même mental. Une douce vibration chaleureuse, mais déterminée et ferme. Elle s'imposait dans son être, ne laissant aucune autre place. Puis brusquement, quelque chose fendit les ténèbres qui l'entouraient et éclairaient d'une lumière aveuglante. Ensuite, il y eut le son caractéristique qui révélait la nature de ses lumières qui zigzaguaient dans son monde.

Le tonnerre.

Quand une nouvelle fois le son retentit, cette fois-ci, L ouvrit brusquement les yeux. La première vision qu'elle eut, était la petite pièce qui était brièvement éclairée, offrant un effet disparate et loin d'être rassurant. Dans le coin de la pièce, Sören s'était brusquement levé, son ombre évasive sur le mur, grande et cruelle. L'Insécateur se précipitait vers le lit, s'approchant d'elle tel que effrayé par la violence qui malmenait maintenant le bateau. La guerrière bougeait à son tour, se rapprochant du rebord du vide, mais des violentes vagues frappaient contre la coque, la précipitant vers le vide de son lit. Elle aurait pensé frapper le sol, mais au lieu de ceci, elle rencontrait un corps vert. Elle si accrochait un instant, cherchant à retrouver son équilibre en remerciant Sören de l'avoir rattrapé. Maintenant qu'elle était complètement réveillée, elle entendait l'eau de mer frapper avec hargne contre la coque, le vent souffler avec rage. Elvira portait ses yeux au hublot, mais au vu des ténèbres, elle ne pouvait rien voir, il lui fallait donc quitter la chambre pour avoir plus de renseignements.

Pourtant, quand elle voulut se détacher de Sören, elle ressentit une résistance venue de la part de son compagnon. Ce dernier semblait paralysé contre elle, tremblant sous une peur que la jeune femme ne comprenait pas, mais qu'elle pouvait parfaitement voir dans son regard. Elle eut tout juste temps d'attraper la Pokéball qui reposait dans un socle sur le bureau près d'eux avant d'être renversée avec son compagnon au sol par une nouvelle frappe contre le bateau. Les bras de la bête se resserrèrent sur elle et elle ressentit cette fois-ci une légère morsure de ses lames. Ne portant pas d'armure ou même plusieurs épaisseurs de vêtement pour dormir, elle sentait avec une étrange lenteur le tranchant pénétrer sa chair de quelques millimètres. Elle retient la grimace de douleur qui menaçait de se dessiner sur son visage. Elle avait déjà remarqué que les éclairs semblaient effrayer Sören, mais jamais elle n'avait eu une réaction aussi violente. Pourtant, L avait l'impression que c'était beaucoup plus que ceci, peut-être le tout était lié à la violence de la tempête.

Elle pressait rapidement la Pokéball contre le corps de Sören qui disparut en moins de deux. Elle peut presque l'impression d'entendre un soupir de soulagement. Elle se relevait rapidement, s'attrapant après le bureau pour éviter de tomber à la renverse une nouvelle fois. C'est habillé d'un short et d'un simple top qu'elle sortait de la chambre précipitamment, percutant le mur du couloir en face d'elle. Elle entendait la précipitation des pas des marins sur le pont, les cris de certains et l'eau qui frappait avec rage sur le pont. Elle entendait la puissante voix de Flint donner des ordres à ses hommes. Avec peine, mais détermination, elle finit par se rendre à l'extérieur, à peine avait, elle réussit à franchir la porte qui menait vers l'extérieur qu'elle était éclaboussée par une vague d'eau froide. Une forte pluie venaint battre le devant de son corps, la faisant frissonner. Pendant que le vent battait avec une hargne sa chevelure rouge, la chair de poule courrait sa peau sans gêne, faisant réagir certaines parties intimes. L pinçait les lèvres devant la gravité de la tempête. Elle avait déjà vu la force de la nature, mais jamais en mère, elle n'avait vu que les désagréments du désert.

Une nouvelle fois, la voix de Flint envahit l'air par-dessus le brouhaha de l'équipage et du vent. Elle levait les yeux vers la proue arrière, elle le voyait, tenant la barre solidement en jetant ses ordres. Son attention ne restait pas bien longtemps sur lui, un nouvel éclair venait de fendre le ciel, dévoilant pendant une fraction de secondes le paysage nocturne. La vision de la mer qui se déchaînait de la sorte était… Stupéfiante. La puissance de la nature était flagrante, elle était une force indomptée et capricieuse qui ne faisait qu'à sa tête, mais tout ceci lui semblait avec grâce. Pour une nouvelle fois dans sa vie, Elvira était fascinée par quelque chose. Elle se sentait inspirer dans cette redoutable force, comme aspirer pour être ensuite mélangée aux éléments présents. Plus que jamais elle aurait apprécié être une utilisatrice des éléments. Pourtant, elle voulait plus. Ses pieds nus se mirent en mouvement seuls, montant l'escalier qui menait à la hauteur de Flint. Elle était presque sûre de l'entendre gronder  à son arrivée à sa hauteur, mais il continuait à porter son attention à l'avant du bateau.

‘’Tu devrais rester à l’intérieur !’’ Déclarait-il.
‘’Dure de dormir avec tout ceci’’
‘’Va à l’intérieur, j’ai autre chose à faire que…’’

Il n'eu pas le temps de terminer sa phrase qu'une nouvelle vague frappait le bateau, soulevant L du plancher. Elle aurait très bien pu passer par-dessus bord, tomber à l'eau et sûrement mourir dû à la violence des vagues, mais de puissant étaux l'avaient rattrapé. Son regard rencontra celui de Flint qui avait relâché la barre d'une main. Son autre main était pointée dans sa direction, les doigts refermés dans un mouvement brusque. Elle remarquait enfin ce qui la retenait sur place, le cordage qui entourait le bateau. Elle s'était toujours posée la question, pourquoi il y avait toujours eu autant, mais c'était surtout les anneaux de métaux qu'il y avait après la corde qui l'avait souvent intriguée. Maintenant, elle comprenait un peu mieux, il était un utilisateur d'élément et le métal en faisait partie. Le cordage s'enroulait autour de ses cuisses ainsi que sa taille, la retenant de tomber, puis dans un mouvement, il la ramenait à lui en la glissant entre lui et la barre. Les cordages ne quittèrent pas sont corps, mais ne la dérangeait pas.

‘’Voilà pourquoi je voulais que tu restes à l’intérieur… Mais quelle têtue tu fais… Au moins, j’ai l’appréciation d’avoir ton joli corps contre le mien…’’
‘’N’y pense même pas…’’
‘’Tu préfères peut-être aller patauger avec les poissons ? Je te relâche dans ce cas.’’
‘’…’’
‘’C’est bien ce que je pensais…’’ Marmonnait-il un sourire moqueur aux lèvres.

Coincée ainsi, elle avait quand même tout le loisir de voir la tempête qui n'en restait pas moins impressionnante, elle avait été stupide que de simplement regarder cette force serait simple, et pourtant, elle ne pouvait plus détacher les yeux de cette magnificence. Elle ne comprenait pas très bien pourquoi, mais elle se sentait chambouler au plus profond elle-même, son cœur battait qu'une force qu'elle ne comprenait pas bien et presser ainsi contre lui, elle pouvait entendre le même genre de battement contre sa tête, celui du cœur de Flint. Il semblait battre de la même intensité que le siens face à tout ceci, était-il également envoûté par la situation présente ? Il faudrait qu'elle lui demande, mais étrangement, elle n'avait pas le courage ou même la tête à ceci.

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[Elvira Greyhunt]

Quand la nature se déchaîne.

Contrainte - Solo

Contrainte n’4 : faire intervenir le climat.

Elvira avait passé la nuit debout, accrochée à la barre du bateau. Flint y avait presque accrochée grâce à sa maîtrise du métal. Au moins, de cette manière, il était sûr qu'elle ne passerait pas par-dessus bord. Il avait dû la quitter pour s'occuper du reste du bateau, les matelots avaient la difficulté du monde à s'occuper du cordage et d'autre poste qu'elle ne connaissait pas. Toujours silencieuse, elle observait la tempête faire encore rage. Le vent qui se déchaînait encore contre les voiles, l'eau qui frappait durement la coque de bois, les éclaires qui zébraient brusquement le ciel sombre. Elvira avait déjà eu affaire à des tempêtes, mais celle-ci semblait infinie. Elle savait que le jour s'était levé, il y avait plus de deux heures et pourtant les nuages étaient tellement sombres qu'on pourrait encore se croire de nuit. Tout le monde avait durement travaillé depuis plus de six heures et pourtant la tempête était infatigable, ce qui n'était pas le cas des matelots et Flint le savaient très bien. Depuis plus d'une heure, il faisait un roulement avec ces hommes, envoyant quelques uns dormir 1 heure. Lui-même semblait épuisé, mais ne disait rien et essayait de garder la tête haute.

L se sentait mal de ne rien connaître en manœuvre de bateau, elle aurait pus au moins  se rendre utile. Accrochée à la barre, elle essayait d'ignorer la pluie froide qui frappait son visage et qui plaquait sa chevelure vers l'arrière. Elle se sentait crispée, comment pouvait-elle avoir si peur de la nature ? Non, elle comprenait très bien pourquoi, elle pouvait être si destructrice quand l'envie lui prenait. Elle voulait être aussi libre que la nature, être aussi capricieuse quand l'envie lui prenait, elle voulait faire ce qu'elle désirait. Avec une ou deux contorsions, elle réussit à se sortir de l'étrange cordage de métal. Si elle avait pu être utilisatrice d'un élément, elle aurait préféré celui-ci. Il devait être originaire de Terros pour en être capable. Malgré la tempête qui faisait rage, L réalisait qu'elle ne connaissait rien de lui et cette situation la faisait bien rire. Comment avait-elle fini par faire confiance à un homme, pirate en plus, sans même le connaître ? L'instinct ? Peut-être.

Lentement et en s'accrochant à la rambarde, elle descendit sur le pont pour aller le rejoindre. Il remarqua immédiatement son déplacement et alla la rejoindre, quelque peu furieux. Il l'attrapait par le bras assez fortement et fermement. Une poigne que même si elle avait désiré se déprendre, elle n'en aurait jamais été capable. Elle posait son regard sur lui et ce qu'elle vit dans son regard la surprit, un étroit sentiment de peur et de protection. Elle ne comprenait pas très bien pourquoi il agissait ainsi, surtout qu'elle avait remarqué un changement chez lui à son égard.

‘' Qui a-t-il ? '' Déclarait-il grognon.
‘' Apprend-moi, je sais que ce n'est pas le bon moment, mais ça me tue de vous voir tous travailler et moi rien faire. ''
‘' Je comprends, mais ce n'est vraiment pas le moment… ''
‘' S'il te plaît Flint… Je veux me rendre utile. ''

Il soupirait, décidément, il détestait les gamines au caractère bien trempé. Il posait les yeux sur elle, d'une certaine manière, elle lui rappelait sa fille. Physiquement parlante, elle n'avait que la grandeur en ressemblance. Marianne était, par contre, plus mince comme sa mère. Il se rappelait sa longue chevelure blonde et ses yeux d'un bleu clair. Elle ressemblait tellement à sa mère et pourtant, elle avait son caractère. Elle aurait fait un très bon capitaine, mais le destin en avait décidé autrement. Il hochait la tête et lui fit signe de le suivre. Tout en travaillant, il lui parlait du travail, comment accorder le cordage, quand tirer ou même offrir un lusse. Il lui expliquait même comment faire les voiles, mais son attention était autre. Elle l'écoutait attentivement, observant le travail fait par lui ou même par les autres matelots. Puis brusquement, l'environnement changeait pour offrir le plus beau ciel bleu et une mer calme.

‘' Whoa… Que ce passe t-il ? ''
‘' On se trouve dans l'œil de la tempête, un endroit plus calme. ''
‘' C'est… Magnifique. ''
‘' Tu as encore beaucoup de choses à voir, continu à voyager et tu verras encore plus. ''
‘' Laisse-moi donc profiter de ce moment. ''

Elle trouvait étrange de rencontrer ses deux éléments contraires au même endroit. Mais en même temps, il était fascinant de réaliser à quel point la nature était remplie de contradiction. Si elle n'avait pas décidé de partir du Dojo, jamais elle n'aurait pu voir ou rencontrer ce qu'elle avait pu jusqu'à maintenant et elle était bien heureuse de l'avoir fait. Elle avait tellement hésité à quitter, mais maintenant elle ne regrettait rien. Il était vrai que sa maison lui manquait, cependant elle gagnait tellement plus maintenant. Le Maître lui manquait, mais elle espérait simplement qu'il allait bien. Dans l'heure qui suivi leur pause à tous, elle continua à apprendre les ficelles du métier de matelot.

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