Re: [ Clos ] Une jolie fleur [Chad]

[PNJ]

La demoiselle sourit malicieusement, puis éclate dans un grand rire après l’élimination des monstres élémentales de la demoiselle. Elle semblait avoir tellement d’espoir dans son regard et maintenant ? Il ne restait que du désespoir avec de la rage. Son regard brillait de haine et il brillait si joliment que la femme en mauve eut envie de les voir de plus près. Elle ne s’occupe plus du gamin qui accompagne la blonde, elle n’a de yeux que pour cette Flaminoise au regard de braise. Une nouvelle obsession venait de naître chez la bouffonne.

Cette fois-ci, elle bougea rapidement, laissant le nuage de tempête avancer rapidement pour envelopper pour le monde. Un lourd silence s’installe tandis que les éclairs se calmer un peu. Et brusquement, sortie de nulle part une main attrape la blondinette par la gorge et la tient fermement. Des ongles d’acier pénètrent avec délicatesse la chair délicate de la jeune femme, lui montrant qu’elle pourrait mettre fin à sa vie en quelques secondes.

La bouffonne au masque approche son visage de la blonde et offre un sourire mi-sensuelle et mi-fou à la combattante.

« Tu as de si beaux yeux… Laisse-moi les prendre jolie fleur… » Résonne la voix de la femme.

Sous la résistance visible de Konari, l’Élémentaliste gifle à deux reprises la femme, une sur chaque joue et pour ajouter à l’insulte et alimenté le regard de haine, elle vient poser les lèvres sur celle de Konari. Celle en habit mauve recule brusquement la tête quand elle se fait mordre la lèvre par Konari. Toutefois, malgré le sang et la fine douleur, un sourire satisfait s’étire sur les lèvres de l’ennemi.

« Et si je te faisais mienne. »

Au même moment, le nuage météorologique retombe et une voix s’élève dans les airs. Au loin, un Flambusard chevauché d’une silhouette rouge arrive rapidement vers eux. La bouffonne fait la moue, reconnaissant l’homme et elle relâche la blonde en effectuant un large bond vers l’arrière…

« Je suppose que nous nous reverrons une autrefois… » Laisse-t-elle échapper à Konari.

Elle rappel ses Pokémon et quand l’homme semble arriver à porter, elle saute vers le ciel pour se faire emporter par le Pokémon et son mystérieux dresseur…

hrp:

[Chad Kehr]

De l’air. De l’air, bordel ! Le chaos semble s’être enfin calmé à la surface. Ou alors, je m’en suis suffisamment éloigné. Si on m’avait dit qu’aller cueillir des fleurs m’amènerait à vivre une telle apocalypse, j’aurais revu mes ambitions à la baisse !

J’ai fini par rappeler Yvain dans sa pokeball, sentant que l’air viendrait bientôt à manquer. Et grâce à cela et bien trop d’efforts pour un seul jours, me voilà qui ressort enfin de mon trou, bien loin d’où j’ai commencé à le creuser.

Je sors à peine ma tête encapuchonnée, les oreilles aux aguets, prêt à repartir au moindre bruit après cette profonde bouffée d’air pur. Pourtant, non : aucun signe des deux autres. Ou du moins, de leur combat. Tout est bien terminé. Et Putain de merde, on peut dire qu’elles ont laissé des traces, ces demoiselles ! Regardez-moi la gueule des plaines fleuries ! Quand je pense qu’Hâmon râlait sur l’Arcanin tout à l’heure, parce qu’il carbonisait trois-quatre pâquerettes sur sa route… Là, ce n’est que chaos et désolation à perte de vue ! Enfin, dans un sens. Dans l’autre, c’est plutôt attroupement de curieux, incertains de s’ils doivent fuir ou non.
Je reste dans mon coin, n’ayant pas du tout envie d’expliquer à des gens qui ne comprennent pas ma langue ce qui vient d’arriver. De toute façon, même moi, je n’en ai aucune idée. C’était comme assister à l’affrontement de deux divinités. J’étais telle une vulgaire Fermite, à les voir déchainer ces cataclysmes, prêtes à ravager tout le continent d’un claquement de doigts.

Bref… C’est fini. Enfin. Je me laisse tomber en arrière, épuisé tant physiquement que mentalement. La pokeball encore dans ma main s’entrouvre, libérant un Yvain terrifié qui s’empresse de se rouler en boule contre moi.

— T’en fais pas, c’est fini… Enfin, j’crois.

Pour moi aussi, d’ailleurs, c’est fini. Je pensais que ce n’était que Tarouga, mais non. Tout Flamen est gangrené par ces tarés. Mieux vaut se tirer. Nalcia me parait d’un coup bien plus accueillant. Ou peut-être Terros, Mizuhan ? Voir même rentrer chez moi. Ce serait peut-être ça, la meilleure solution. J’y réfléchirais plus tard, à tête reposée. Pour le moment, profitons juste de pouvoir respirer à nouveau, et d’être en un morceau. Enfin, presque. Mettons de côté les brûlures et autres déchirures provoquées par tout ça. C’est à peine si je les sens. Cette douleur me parait si insignifiante par rapport à cette peur qui peine à s’effacer tant elle s’agrippe à mon cœur battant.

Je me demande si la bourgeoise a survécu, elle ? Oué, je sais. C’est un peu stupide de m’inquiéter pour elle quand elle m’aurait clairement cramé avec le reste si j’étais resté sur place, mais comment lui en vouloir ? Ce qu’elle affrontait dépassait l’entendement.
Bref, je doute de la revoir aujourd’hui. Et même si c’est le cas, je doute aussi qu’elle m’accorde le moindre regard. De toute façon, je suis trop occupé à… respirer ? Gros travail, j’avoue. Tant que j’en ferme les yeux, concentré sur la respiration saccadée d’un Yvain terrifié contre moi.

Et Hâmon, là-dedans ? Il a pris un sacré coup, lui aussi. Je me demande si tout a commencé parce qu’il a cherché des noises à ce bestiaux volant ? Peut-être une fleur qu’ils se sont bataillés ? Ça m’étonnerait : ce Pokémon était loin d’avoir le moindre intérêt pour la nature, vu comment lui et sa camarade l’ont piétiné. Et puis, il était bizarre… Rien que l’observer me terrifie. Pourtant, c’était un petit machin ridicule, sérieux ! Et j’suis pas un trouillard, moi ! Nan, clairement, y’a un truc pas net là-dedans.

Loin d’imaginer qu’Hâmon ressortira de sa ball avec dans la gueule une fleur pour me rappeler tout ceci, j’abandonne ici mes pensées sur ce cataclysme, plongeant plutôt mon repos à l’air libre vers l’idée d’une nouvelle destination. Loin, très loin des plaines fleuries. Très loin de Flamen. Je pense qu’on a tous besoin d’un bon gros changement.