[ Clos ] Du temps pour soi / Discussion avec soi-même. [Contrainte/Solo]

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Contrainte n’2 Insister sur la psychologie du personnage.

Assis en tailleur, Willow essaye tant bien que mal à méditer. Les yeux clos et les mains posées à plat sur ses cuisses, elle prend une grande respiration, la garde un instant puis l’expulse de ses poumons. L’intérieur de la cabine est calme et la moitié de ses résidents dorment confortablement près du feu. Elle est installée sur le lit fait et elle se concentre sur les sons ambiants de la cabine. Les respirations de ses compagnons sont les sons principaux où elle se focus, puis lentement elle change pour le crépitement des flammes qui lèches les bûches. Elle prend une nouvelle respiration, la garde un instant. Elle écoute le battement de son cœur ralentir puis elle expire l’air de ses poumons.

Après avoir atteint un état serein, elle se retrouve dans son esprit. Ou elle flotte un moment avant qu’un décoré se dessine et qu’elle pose pieds au sol. Dans le fond, une ligne se dessine comme si un horizon se défile. Sur des tons de bleus et de noir, une pièce vide et démunie de meuble prend place. Les yeux toujours clos, Willow fait quelques pas à l’aveuglette et s’arrête. Au même moment, une autre silhouette immerge des ombres, donnant l’impression de sortir du fond bleuté et marche en sa direction. Les mains dans le dos, l’autre silhouette identique à la première s’arrêtent devant elle. Toutefois, cette silhouette est différente, elle se tient fière et elle a le dos droit. Son regard est fort et remplit d’une détermination à toute épreuve et instinctivement Willow s’écrase un peu sur elle-même quand elle lui fait face. Même si leurs visages sont identiques, il n’est pas est ne rien pour leur personnalité.

« Pourquoi Médites-tu ? Nous pourrions faire quelque chose de plus utile… »
« J’essaye de sentir Malannith… Lady Butterfly a dit... »
« Je sais ce qu’elle a dit, c’est un état d’esprit, de ‘’transe’’ qu’il faut atteindre en plus d’une affinité spéciale. Moi, je te dis, impose-toi dans son esprit, fais-la sienne. »
« Je ne crois pas que ça fonctionne ainsi… »
« Toujours la même histoire avec toi, toujours attendre au dernier moment… »
« Ce n’est pas une histoire de combat Willia… C’est une histoire de liaison. »
« Lie-la de force ! La soumission est mieux pour qu’elle écoute. »
« Je ne veux pas… Vivre dans la peur ce n’est pas mieux Willia ! Et je suis la mieux placer pour le savoir. » Étouffe-t-elle avec un peu de colère et en ouvrant les yeux.

Pour la première fois en année, Willow montre de la résistance à Willia. Cette dernière se tait un instant et elle observe ça moitié. Il lui fait plaisir de la voir prendre des forces, mais en même temps elle n’apprécie pas cette sensation. Elle pince les lèvres, et plisse un peu les yeux. Toutefois, elle garde le silence, elle voulait que le bien de Willow et si elle voulait faire ceci par elle-même…

« Alors… Tu comptes t’y prendre comment ? »
« Chiyo a dit que c’était un peu comme quand nous discussion toi et moi… C’est un état d’esprit… »
« Et tu comptes t’y prendre comment ? » Souffle Willia en faisant le tour d’elle.

Sa manière, de marcher autour de sa moitié est territorial et elle observe Willow tel un prédateur et écoute et surveille sa proie. Willow est habituée à ce genre de comportement de la part de Willia, elle est là pour ça, surveillait et observait, pour protéger ce qui lui reste d’humanité. Willow prend une grande respiration et elle s’étire un instant avant de s’écraser sur elle-même à nouveau. Rendu dans son dos, Willia remarque quelque chose se former au loin, juste un vague instant avant qu’elle ne disparaisse. Willia sourit et attrape Willow par les épaules. Sous la surprise, elle se raidit un instant. Installer dans son dos, Willia se penche un peu et lui murmure :

« Calme-toi, ferme les yeux et écoute ma voix. »
« Willia, que fais-tu… »
« Écoute-moi puta*n ! »

Il y a un petit silence et les mains de Willia sont plus douce tout en restant ferme sur les épaules de sa compagne.

« Prends une grande respiration et calme ton esprit. Redresse-toi. Tu n’es pas en danger, tu es en sécurité. Ressens-la, comme tu me ressens. C’est un peu comme quand tu m’as trouvée, tu m’as senti et ouvert la porte. »

Tout en l’aidant à se redresser et en prenant une pose plus confiante, elle la laisse méditer avec elle-même. Puis lentement, quelque chose se dessine à nouveau, une forme au premier coup d’œil filiforme qui finalement reptilienne sur deux pattes. La forme se tourne vers eux et lentement elle s’approche visiblement intriguée. Quand enfin elle est à porter, Willia reconnaît la silhouette de la Malamandre qui les observe.

« Voilà… Beau travail, elle est là. » Murmure Willia.

Cette dernière se recule un peu et observe la scène. L’échange entre eux et silencieux, elles s’observent, se dévisage, se sent. Elles se tournent autour étrangement, la chose n’est clairement pas fluide pour Willow, mais elle semble tenir tête, ou plutôt faire face à Malannith qui semble apprécier.

« Willow ? Malannith ? WILLOW !?! »

Toutefois, aucune des deux ne lui répond, trop absorber l’une avec l’autre toutefois elle se met à crier, n’appréciant pas cette sensation de solitude et d’abandon. Elle fait un pas et tend la main. Sous la force de son cri, Willow a le faible réflexe de relever la tête, comme si elle avait entendu une faible résonance, mais la Malamandre vient l’entourer et observer autour d’elle. Willia réalise à ce moment-là que la Malannith ne la voit pas, pas dans le même sens que Willow et en plus, elle essaye de lui voler ce qui lui était sien ! Willia pousse un puissant cri de rage et fait un pas, mais la Malamandre semble sentir le danger qui s’approche et elle disparaît en entrainant Willow avec elle.

« Elle est à moi ! » Rugit Willia.
« Plus maintenant… » Susurre une voix féminine étrangère.

Autour d’elle, l’air explose d’éclair pendant qu’elle laisse sa rage exploser en tombant à genoux. Son cri se mue en plainte puis en sanglots, jamais avant maintenant elle ne s'était senti aussi abandonner par Willow... De cette douleur prend naissance une force écrasante de haine et de vengeance. La Malamandre venait de se faire une ennemie puissante, mais pour l’instant, cette dernière venait de gagner une bataille, mais pas la guerre.