[ Clos ] [Event] Répondre à l'appel [Haru, Shira, Edward]

[PNJ]

En cette belle soirée d’été, vous avez rejoint la cérémonie de la Danse des Lanternes de la Nouvelle-Gilnéas, comme tant d’autres avec vous. Le ciel est clair, les lanternes, qu’on vous a distribuées (ou vendues pour les moins scrupuleux) brillent de mille feux dans la procession, éclairant les visages des uns et des autres et apportant une touche de magie à la scène. Quelque part, aussi, ces lueurs réchauffent les cœurs de ceux qui, parmi la foule, ont perdu des proches.

Le principal inconvénient de cette foule, néanmoins, est qu’elle vous laisse assez peu de marge de manœuvre dans vos déplacements. Que vous l’ayez voulu ou non, vous avez été poussés vers le groupe rejoignant l’entrée des cryptes. Voyant la masse qui vous sépare de la mer, ou de la ville-haute, vous vous résignez à profiter de la cérémonie en sous-sol, même si cela doit signifier ne pas admirer le lâcher de lanternes. Après tout, ici aussi, ça vaut le détour.

[Haru]

Après avoir passé plusieurs semaine dans les terres enneigées à la veine recherche d'un fragment d'une statue de Givrali sensée éloignée le mal, Haru arrive à la Nouvelle-Gilnéas, grâce à l'assistance  d'une caravane de marchants, pour assister à la Dance des Lumières.

Il avait toujours entendu parler ce festival mais n'avait jamais pu y aller avant car son village était trop loin et les conditions de voyages étaient trop mauvaises. Aujourd'hui Haru profite de la douceur du climat, de la brise légère qui caresse sa joue, de l'odeur de nourritures et des épices se mêlant à l'air. Bref, une ambiance très amicales accentuée par le festival de couleur qui défile devant ses yeux émerveillés. Un élan de nostalgie s'empare de lui : il se remémore la fête annuelle de son village rendant hommage à la mer pour la remercier de ces bienfait. Certes il n'y a pas de comparaison possible entre les deux événements mais, pour le jeune dresseur, les sensations sont identiques.

Il aurait bien aimer goûter aux spécialités du festival, chiner pour découvrir des ouvrages intéressants sur les Pokémon, déambuler dans les ruelles en quête de sensations; mais, hélas, la foule l'emporte, le traîne et l’entraîne loin des petits plaisirs de la vie, loin des festivaliers pour l’emmener à l'entrée des cryptes. Loin de la ville haute et surtout loin de la mer, Haru observe le spectacle sous une autre perspective, une vue d'ensemble qui, sans égaler une participation active, lui procure tout de même joie et réconfort. Haru eu une petite pensée triste car il n'a pas pu faire flotter sa lanterne qu'il avait confectionnée pendant le voyage. Enfin, après tout, le but est de s'amuser peu importe la manière. Puis Haru sort Bibi de sa Pokéball pour qu'elle puisse profiter elle aussi de la chaleur ambiante.

Pendant le lancement de feu d'artifices, les yeux des deux comparses brillent de mille feux plein d’espoirs pour l'avenir. Cela lui donne envie de sortir son Luth ; après tout que serait un festival sans musique. Il prend ledit instrument, l'accord à l'oreille et se met à jouer une mélodie aussi calme et apaisante qu'un couché de soleil sur le bord d'une mer azurée. Plus il joue, plus sa mélodie ressemble à une sérénade accompagnée par la danse de Bibi qui raffole de ses compositions. Haru ne chante pas car on lui a dit que, pour rendre hommages à la mer, il fallait être aussi silencieuse qu'elle. En fait, c'est la seul excuse qu'ils ont trouvé pour éviter qu'il ne chante. La dernière fois qu'il a tenté cet exploit, un troupeau de Lokhlass a fuit vers le large plus vite qu'un Galopa tout en gelant au passage une partie du port. La musique, c'est bien mais sans parole, c'est mieux.

Sa petite improvisation ne l'empêche pas de lorgner sur la crypte. Que peut-il bien y avoir à l'intérieur ? Rencontrera-il des Pokémon intéressants ? Se fera-t-il de nouveaux amis ? Y-a-t-il une légende sur cet endroit ? Tant de questions que se pose le jeune dresseur désireux d'aventure.

[Shira Shôsai]

La Nouvelle-Gilnéas...Shira y était enfin. Pour une fois il avait décidé de prendre son temps en se rendant à ce festival par les moyens de transports classiques. Le voyage depuis Flamen avait été long, mais il lui avait laissé le temps de réfléchir, repenser à ce qui s'était passé. Il avait participé à la fameuse mission qui consistait à trouver la source du pouvoir qui avait rendu fou Mewtwo. Son groupe, constitué d'une jeune fille en apparence naïve, d'un jeune homme assez sombre, et d'un Chevalier Champion d'Arène comme lui, avait subis assez de difficultés quand ils étaient arrivés sur l'Île Perdue. Plusieurs Pokémon, dont certains qui leur appartenaient, rendus fous par les météorites, s'étaient mis à les attaquer ou à s'entretuer. Ensuite, ils avaient été poursuivis, jusqu'à arriver au centre de l'île, là où ils pensaient trouver l'origine de tous ces maux. Hélas ça n'avait pas été le cas, le mal s'était déjà répandue partout. Les gens comprirent alors que le seul espoir d'arrêter cette folie reposait dans les Amplificateurs, et Shira était allé en aider une aux alentours du Lac Dragon. Au final, tout s'était terminé, les météorites avaient perdu de leur pouvoir, Mewtwo s'était calmé, les Pokémon enragés aussi, l'apocalypse s'était arrêtée...mais à quel prix.

Beaucoup d'Humains et de Pokémon avaient trouvés la mort, une mort tragique que le Champion avait pu lire dans les yeux des survivants de Geffen dans la découverte de personnes grièvement blessées ou encore de cadavres...Tellement de morts, tellement de désastres. Alors, même si de nouvelles choses étaient apparues, de nouvelles espèces, de nouvelles évolutions, ou de nouveaux Dieux, personne sur Erasia ne pouvait ignorer les hommages rendus aux âmes des disparus, encore moins celui-ci. Et c’était pour cette raison que le Champion avait temporairement fermé son Arène, le temps de se rendre dans cette ville qu’il n’avait encore jamais visité. Aux dernières nouvelles, ses parents devaient y aller aussi, mais ce n’était pas sûr. Aussi espérait-il avoir une chance de les croiser.

Shira avait pensé à tout cela pendant le voyage. Et c’est au bout de plusieurs longues journées de méditation que le dernier moyen de transport, une calèche assez bondée, le déposa à l’entrée de la ville. Juste à l’entrée, car la ville semblait en pleine effervescence, impossible d’avoir de la place pour circuler librement sans être au contact des gens. Ce n’était pas la première fois que le Champion se trouvait dans un endroit très fréquenté, il savait se fondre dans la foule et ne craignait pas d’être bousculé, au contraire, parfois il savait même en tirer partis pour avancer.

Pour célébrer cet évènement, chaque personne se voyait remettre une lanterne différente de la forme de son choix. Shira choisit alors une lanterne blanche, ronde, qui rappelait la lune, ce qui était parfait pour lui. C’était une lanterne volante, qu’il fallait laisser partir au ciel au moment du lâcher qui aurait lieu le soir. Préférant garder les mains libres, il l’accrocha par une ficelle à sa tenue, puis il rabattit son capuchon noir sur sa tête et pénétra dans la foule en direction d’un endroit quelconque à visiter. Contrairement à d’autres, il n’avait sortis aucun de ses Pokémon pour le moment afin d’éviter de prendre trop de place dans cette agitation.

La soirée arriva plutôt vite et les réjouissances n'allaient pas tarder à commencer. Alors qu’il cherchait une bonne place pour lâcher sa lanterne, Shira sentit soudainement le contact subtil d’une main se poser sur sa bourse. Un léger sourire apparut sur ses lèvres. Un petit imprudent tentait de lui faire les poches, sans savoir qu’il s’attaquait à quelqu’un qui avait plus de pratique en la matière. Aussitôt il élança son bras dans la bonne direction pour attraper le bras du voleur, mais un brusque mouvement de foule entraina l’un et l’autre dans deux directions différentes. Shira aperçut alors le petit malfrat, car il s’agissait effectivement d’un enfant, profiter de cette aubaine et se laisser emporter par le flux de personnes. Le Champion était à la fois amusé d’assister à une telle chance du débutant, mais il pensa également que, s’il avait su, il aurait déjà pris sa place sur un des toits.

Cependant il en fallait plus pour perdre sa cible de vue, aussi usa-t-il de ses talents en filature pour suivre le gamin en utilisant la populace comme camouflage mais aussi comme moyen de se diriger en se laissant porter par le flux lui aussi. Une minute plus tard, il parvint à le rattraper, juste à l’entrée des cryptes de la ville.

_Tu n’as pas été prudent gamin. Dit Shira en posant une main sur l’épaule du garçon.

Celui-ci sursauta alors qu’il s’apprêtait à compter les pièces, il fut tellement surpris qu’il en lâcha son butin. Le Champion ramassa alors ce qui lui appartenait, toujours avec un sourire.

_La prochaine fois trouve autre chose pour gagner de l’argent.

L’enfant ne répondit pas. Avec un air terrorisé, il recula de deux pas avant de s’enfuir en retournant dans les rues populeuses comme s’il avait eu un Spectrum aux trousses. Shira se releva et poussa un soupir, il ne pensait pas faire un effet aussi angoissant que ça. D’un autre côté, son teint de peau un peu basané, son capuchon et son accent d’étranger flamenois étaient sûrement très nouveaux pour un jeune garçon comme celui-là. Et de plus, il n’avait peut-être pas non plus envie d’être puni de quelque manière que ce soit, ce que Shira comprenait très bien étant donné son enfance pleine de bêtises.

L’incident étant désormais clos, le Champion regarda alors vers l’entrée des cryptes. Au moins c’était plus respirable que la foule et ça devait être un bon endroit à découvrir. Mais alors qu’il contemplait l’édifice, il entendit une douce musique venir d’un instrument. Non loin de là, un jeune homme qui devait avoir dans les vingt ans jouait une mélodie improvisée tout en promenant son regard alentour. Inspiré par ce talent musical, l’archer s’approcha de lui.

_Quel beau morceau.

Puis il rajouta :

_Je t’en prie, continue à jouer. Je ne fais qu’apprécier ton art.

[Edward Harris]

Edward était arrivé dans la ville nouvellement construite à peine quelques heures auparavant, et il la détestait déjà par bien des côtés. Pour commencer, il était d'une humeur massacrante depuis plusieurs jours déjà. Après avoir ramené à Omatsu une flamme de Sulfura, en ayant au passage été presque réduit en cendres, enseveli sous des tonnes de rochers et saigné à blanc par des chauve-souris belliqueuses, son chemin et celui de Melian avaient... divergé. Lorsque la nouvelle du festival de la Nouvelle-Gilneas leur était parvenue aux oreilles, Edward avait décidé de s'y rendre, afin de commémorer les nombreuses victimes, et en souvenir des combats qu'ils avaient mené lors de la catastrophe et ensuite, pendant la reconstruction. Melian, elle, avait... des responsabilités. Des choses à faire. Des trucs de champion d'arène. La séparation ne s'était pas faite dans la joie et la bonne humeur, les deux amoureux ayant chacun fait preuve d'un entêtement et d'une mauvaise foi inébranlables.

Edward était donc de mauvaise humeur, et tout ça rendait Spike nerveux. L'agressivité ne faisait habituellement pas partie de l'attitude du Terrosien, et son Pokémon craignait qu'il ne s'attire des ennuis. Il se montrait donc, logiquement, encore plus agressif envers tous les gens qui approchaient le dresseur. Un Nidorino en colère suffisait à mettre en fuite la plupart des importuns.

La seconde chose qu'Ed détestait à propos de cette ville, c'était tout simplement la foule. On lui avait donné une lanterne à son arrivée, et, après une bousculade , elle avait été réduite en une charpie de papier de riz roussi par la flamme qu'elle contenait. Faute d'une meilleure alternative, Edward avait accroché sa fidèle lampe-tempête à sa ceinture. Il l'avait allumée à la flamme que lui, Melian et Lyse avait ramené de la Grotte Obscure, et elle ne s'était jamais éteinte depuis. Pratique, dans l'ensemble, mais aussi un peu dangereux. Si elle se cassait alors qu'il ne s'en servait pas, elle provoquerait un joli début d'incendie.

La dernière chose qu'il détestait à la Nouvelle-Gilnéas était ses souvenirs. Souvenirs de ses aventures avec Melian, de leur premier baiser alors qu'ils étaient sur le point de mourir, sur un bateau au beau milieu de l'océan, des quelques mois passés à Geffen tandis qu'ils aidaient à reconstruire la ville... Elle lui manquait. Il allait devoir vivre avec.

Il reconnut néanmoins, à la nuit tombée, que la multitude de lanternes dans les rues offrait un spectacle merveilleux. Il n'avait cependant pas vraiment le loisir de la contempler car il avait été pris dans un mouvement de foule qui l'emmenait Kyogre sait où, comme ils disaient à Mizuhan. Mais, comme toujours, dans les périodes où rien ne va, le mouvement brownien de la populace l'emmenait exactement à l'opposé de là où il voulait aller, ce qui, sans lui donnait une indication sur sa destination, lui indiquait très clairement où il n'allait pas, une information quelque peu frustrante s'il en est.

Alors qu'il ne regardait pas vraiment où il allait, il percuta le dos d'un type encapuchonné qui restait planté là sans bouger. Avant qu'il n'ait le temps de réagir, les gens derrière lui le dépassèrent en le bousculant, le laissant coincé là où il était. Il s'aperçut que l'homme en question en écoutait un autre qui jouait tranquillement du luth en pleine foule, comme si de rien n'était. A se demander si les gens réfléchissaient, parfois. Il réussit à se faufiler entre les deux hommes, après que Spike ait éloigné deux-trois passants à coups de corne dans les tibias. Il fallait avouer, le luthiste était doué.

_ Euh... Excusez-moi, loin de moi l'idée de vous déranger ou d'interrompre vos élans musicaux mais... Vous êtes sûrs que c'est le bon endroit et le bon moment ? Vous êtes un peu au milieu du passage.

Pour être tout à fait honnête, il ne devait pas rester beaucoup d'endroits dans la ville qui ne soient pas "au milieu du passage", tellement il y avait de monde. Les passants continuaient à le bousculer en se dirigeant vers l'entrée sombre des cryptes.

_ Si ça vous fait rien, on devrait suivre le mouvement et descendre là-dedans. C'est ça ou mourir piétiné de toute façon.

Edward pouvait se féliciter de sa capacité à dissimuler le sarcasme dans sa voix. L'encapuchonné avait un petit quelque chose de terrifiant et il n'avait vraiment, mais alors vraiment pas envie d'avoir des problèmes avec un type de ce genre.

[PNJ]

Tandis que vous profitiez des chants et prières du festival, et que vous admiriez les cryptes, sobrement mais délicatement décorées, vous sentez une odeur nauséabonde arriver jusqu'à vous. Elle pique à la fois vos narines et votre curiosité, et vous décidez de localiser son origine.

Après quelques minutes de marche, vous découvrez une scène d'horreur : des personnes dissimulées par des capuches et par d'amples vêtements s’attellent à sortir les corps de leurs tombeaux pour les acheminer dans une salle proche ! Pire encore, ces sinistres individus pratiquent diverses expériences sur les cadavres : découpage, dépeçage et autres joyeusetés sont pratiqués dans ce laboratoire improvisé et lugubre. Les déviants tournent la tête vers vous : vous êtes repérés !

Deux choix s'offrent alors à vous : combattre ou fuir.

[Haru]

Tant de monde dans ce festival, tant de passage, tant de mélodies,bref, il y a beaucoup d'élément qui entre dans l’esprit d'Haru qui ne voit pas la foule commencée à s’amasser vers lui.

Le jeune dresseur repère deux festivaliers qui attire son attention. Le premier est un jeune homme encapuchonner qui a eu une discussion avec un enfant qui a pris la fuite ; c'est sans doute un petit voleur à  la tire à en juger par la somme d'argent qu'il a laissé en s’enfuyant.

En général, ils sont discrets alors comment a-t-il pu le remarquer ? Il doit avoir une sacrée bonne perception. Il est posé et très calme, sans doute un dresseur expérimenté. Ce dernier a l'air d'apprécier la musique d'Haru.

_Quel beau morceau.

Le jeune dresseur va s’arrêter pour le remercier mais le jeune homme encapuchonné ajoute.

_Je t’en prie, continue à jouer. Je ne fais qu’apprécier ton art.

_Merci ! Dit Haru en continuant à jouer. C'est ma manière de rendre hommage aux disparus : là où l'on ne peut mettre de parole, la musique parle à notre place en touchant les gens au plus profond de leur cœur comme un langage universel.

A peine quelques minutes plus tard, une autre personne arrive. Elle semble beaucoup moins calme. Le festival ne s'est peut-être pas bien passé pour lui. Une fois arrivé à la hauteur d'Haru, le jeune homme fit une remarque des plus pertinente :

_ Euh... Excusez-moi, loin de moi l'idée de vous déranger ou d'interrompre vos élans musicaux mais... Vous êtes sûrs que c'est le bon endroit et le bon moment ? Vous êtes un peu au milieu du passage.

Et oui ! Depuis le moment où il a commencé à jouer, la foule se fait de plus en plus dense et de plus en plus étendu. Haru n'y a pas prêté attention, trop concentré sur sa musique. Écoutant, les sages paroles, il s'arrête de jouer, range son instrument, fait revenir Bibi dans sa Pokéball et répond :

_Vous avez raison ce n'est plus le bon endroit pour la musique. Lorsque j'ai commencé, il n'y avait pas autant de monde. C'est génial que tant de monde se retrouve ici pour cette célébration ! Çà me fait chaud au cœur que personne n'est oublié la tragédie. Je pense que l'on voit ici le meilleur du genre humain. En tout cas, c'est ce que je pense.

_ Si ça vous fait rien, on devrait suivre le mouvement et descendre là-dedans. C'est ça ou mourir piétiné de toute façon.

Au joie ! Les yeux d'Haru pétillent. En effet, il va partir à la découverte des cryptes. De nouvelles perspectives s'offre à lui et, en plus, il n'y entre pas seul. C'est ça la magie des voyages, l’inattendue est toujours aux détours des chemins.

_C'est une bonne idée ! Je vous suis. Excusez-moi, je me suis laissé emporté à rêvasser. Au fait, je m'appelle Haru, et, puis-je vous demander vos noms, messieurs ? Ce sera plus facile pour discuter, vous ne trouvez pas ? Demande-t-il avec ce grand sourire qui le caractérise.

La première impression de la Crypte est visuelle : Elle a un côté sobre qui s'harmonise bien  avec l'ensemble du décors ; elle ne fait pas trop peur. La deuxième est olfactive : une odeur nauséabonde s'échappe de cet endroit. On dirai qu'il y a un rassemblement de  Grostadmorv qui se seraient rouler dans les déchêts.

D'un commun accord, le groupe se dirige vers l'origine de cette odeur. Après quelques minutes de marche, une horrible situation vient, de plein fouet, frapper leur yeux : des individus masqués profanent des tombes et amènent les corps dans une autre salle. Et comble de l'horreur, ils font des expériences dessus.

Le sang de Haru boue littéralement dans ses veines. Comment peut-on avoir aussi peu de respect pour les morts ? Qui sont ces monstres ? Pourquoi font-ils cela ? Et la dignité humaine, est-ce juste un mot sans intérêt ?

Bien qu'étant très discrets, Ils se font repérer par les mécréants. Haru se calme faisant fi de son Big Bang émotionnel interne. Son sourire s'efface. Ça position est plus droite. Tout son corps reflète en cet instant une autre personne plus calme, plus posé, moins enclin à suivre ses émotions tout ceci accentué par son regard.

Tête de combats:

Puis il tourne la tête vers ses aînés et dit :

_Ces gens sont atroces. Quelle stratégie voulez-vous adopter ?

Combattre ou fuir, tel est leur dilemme.

[Shira Shôsai]

Lorsque Shira s’était fait percuter par l’autre jeune homme, il était resté calme, au contraire de celui-ci qui ne semblait pas réussir à se détendre. Cependant la discussion avait tourné court car l’Archer avait été le premier à sentir l’odeur pestilentielle qui s’échappait des cryptes par son odorat fin. Au début ça n’avait l’air que d’une odeur d’ordure. Mais quand il prit le temps de vérifier s’il avait « vu » juste (ce qui était assez ironique pour un ancien aveugle comme lui), il se rendit compte que ce n’était pas l’odeur d’un dépotoir, mais d’une véritable odeur de mort. La putréfaction, la décomposition d’un corps sans vie, l’une des pires odeurs qui existent. D’une voix alerte, il avait avertis les deux garçons de sa découverte et les avait accompagnés vers cet évènement inhabituel. A mesure qu’ils s’étaient approchés, le Champion avait entendu des bruits bizarres qui l’avaient rassuré de moins en moins sur ce qu’ils s’apprêtaient à découvrir. Et c’est ce qui arriva…

Comment pouvait-on décrire cela ? La scène était d’un tel gore macabre qu’il se retint de penser à son estomac. Qui étaient ces personnes, pourquoi faisaient-elles une chose pareille ? La seule chose qui avait peut-être du mérite là-dedans était que les corps n’étaient pas vivants. Shira supposa alors deux choses par rapport à deux rumeurs qu’il avait déjà entendu par le passé :

La première rumeur parlait de scientifiques qui, « pour faire avancer la science » disaient-ils, utilisaient les cadavres humain pour examiner toute l’anatomie du corps et étudier son fonctionnement. Au début les précédentes guerres leur avaient permis de mettre la main sur beaucoup de macchabés, mais un jour la paix devint tellement longue et les corps tellement rares qu’ils durent se rabattre sur les cimetières et commencèrent à profaner les tombes et les cryptes, ce qui pouvait être le cas ici. Mais si c’était le cas il y avait un hic : pourquoi ces personnes faisaient-elles ceci le jour même de la fête qui commémorait justement les morts et où il y avait de fortes chances qu’ils se fassent repérer avec tous ces visiteurs ?

La deuxième rumeur parlait de personnes qui, on ne sait pas trop comment, avaient développés un goût certains (et avec plus ou moins de sadisme) pour la chair humaine : des cannibales en somme, qui n’hésitaient pas à s’attaquer à des corps fraichement morts pour les manger cru ou cuit selon les goûts. Pourtant là non plus ça ne collait pas : ces hommes-là semblaient plus faire des expériences de laboratoire au vu de leurs ustensiles qu’un festin, et un corps mort depuis longtemps n’est pas mangeable même pour un cannibale.

Alors qui étaient-ils ? Une société secrète ? Une secte au culte macabre ? Quand même pas des nécromanciens ?

« Non, c’est impossible. Les nécromanciens ont été trop peu nombreux dans l’Histoire, et aucun n’a jamais réussis à faire relever un mort. »

Mais en ce qui concernait le respect de ceux qui reposaient là, il était certains que ces hommes n’en avaient strictement rien à faire. Et ça, Shira ne pouvait pas le laisser passer. C’est alors que les encapuchonnés les repérèrent, il allait falloir prendre une décision. Le joueur de Luth, qui avait soudainement l’air plus sérieux que tout à l’heure semblait prêt à tout, il demanda juste quelle stratégie le groupe pouvait adopter.

_Quelle stratégie ? Si vous n'avez aucune crainte et ne désirez pas fuir, alors dégainez votre arme et attaquez-les comme bon vous semble, mais ne vous faites surtout pas encercler et surveillez toujours vos arrières. En ce qui me concerne, je ne peux pas, en tant que Champion et encore moins en tant qu’Homme, les laisser continuer leur activité. Je resterai autant que possible à distance, mais je compte bien les envoyer dans les Ténèbres…

Là-dessus, Shira sortit trois Pokéball et les lança au-dessus de lui en donnant un ordre particulier :

_Dans l’ombre !

Les Pokémon sortirent de leur Pokéball mais aucun d’entre eux n’apparurent tout à fait aux yeux d’ennemis à la vision normalement constituée. En fait il s’agissait de Lune le Noctali, Astre le Grahyena, et Noarfang qui étaient sortis. Mais l’ordre qui avait été donné leur avait fait comprendre qu’ils allaient devoir se cacher immédiatement dans des coins d’ombres précis, et se tenir prêt à tendre des embuscades, prendre des ennemis à revers, ou réaliser des attaques surprises. La discrétion était leur spécialité, et cette crypte était un endroit idéal pour se cacher…surtout pour Lune qui, selon une stratégie mise au point par le Champion, s’était disposé à un endroit particulier. Les trois alliés étant prêts, cachés aux yeux de tous, Shira enleva de son épaule le fourreau de tissu qu’il avait dans le dos et en sortis son arc. Il commença à le plier pour y accrocher la corde à l’autre extrémité et dégaina une flèche. Le combat allait commencer, il était temps de punir ces personnes aux manières infectes.

[Edward Harris]

Il savait bien qu'il aurait dû rester avec le gros de la foule et ne pas s'égarer dans le dédale de la crypte, Mais les deux autres s'y étaient lancés tête baissée pour découvrir la source de l'odeur de mort qui en émanait, et ça avait suffi pour piquer sa curiosité. Qui plus est, il sentait (au sens propre comme au figuré dans le cas présent) que quelque chose ne tournait pas rond et il ne laisserait rien au monde gâcher cette célébration à la mémoire de la catastrophe de l'année précédente. Il avait vu trop de gens souffrir pendant son séjour à Flamen, et il était inconcevable que leur mémoire soit souillée. Pas si il pouvait faire quelque chose pour l'éviter en tous cas.

Ils n'eurent aucun mal à trouver la source de l'odeur, en grande partie parce qu'elle était tellement atroce qu'il leur suffisait à chaque croisement de choisir le chemin que leur corps refusait, à grands coups de haut-le-coeur, d'emprunter. La crypte, par essence, dégageait inévitablement une odeur de renfermé, pas franchement agréable, mais supportable. Les cadavres qui y avaient été inhumés avaient été soit enterrés dans des tombes, soit emmurés dans des alcoves, soit, pour certains, scellés dans de lourds sarcophages en pierre, tous hermétiquement clos. Alors, évidemment, dans l'hypothèse où quelqu'un ouvrirait les tombes, on pourrait s'attendre à voir se répandre des effluves de décomposition autrement plus désagréables que l'odeur vaguement fongique de toute nécropole souterraine. Et c'était exactement ce qui s'était passé ici. Tombes et sarcophages avait été ouverts à grands coups de masse, à ce qui semblait, et un rapide examen indiqua à Edward que les corps en avaient été extraits. Luttant contre la nausée provoquée par l'odeur insoutenable de mort, il fronça les sourcils. Une telle profanation était inacceptable, et il allait sans dire qu'il y aurait un prix à payer. Un bref regard vers ses deux compagnons d'infortune lui apprit qu'ils étaient du même avis. Spike, quand à lui, grattait nerveusement le sol poussiéreux d'une patte rageuse. Le Nidorino était au moins aussi scandalisé que son dresseur.

Un coup d'oeil dans la salle attenante finit de faire monter la colère chez Edward. Des planches de bois grossièrement posées sur des tréteaux servaient de tables d'opération de fortune près desquelles des hommes encapuchonnés disséquaient sans distinction humains et Pokémon. Dans un coin de l'horrible salle étaient empilés les corps déjà profanés. On n'avait même pas pris la peine de les refermer après les immondes examens post-mortems qui leur avaient été infligés. Pour autant que le Terrosien était concerné, ces gens pouvaient aussi bien être à la recherche de la Panacée afin de sauver Erasia de la maladie à tout jamais, rien ne justifiait de telles méthodes. Il y aurait un prix à payer. Il y avait toujours un prix à payer.

Un des tarés encapuchonnés finit par remarquer le petit groupe, et ses compagnons se tournèrent comme un seul homme vers eux. Heureusement ils n'étaient pas armés. Enfin pas armés à proprement parler. Ils avaient à disposition tout un assortiment de scalpels, fendoirs, marteaux et autres pinces. Des outils, pas des armes. Beaucoup plus effrayant, à la vérité. Edward constata avec un certain plaisir que Haru le luthiste et le grand type qui n'avait pas donné son nom semblaient prêts à se battre. La naïveté du jeune musicien lui plut cependant nettement moins. La vie n'était pas un jeu de cartes, on n'échafaudait pas de stratégie quand on devait se battre à trois contre... beaucoup, contre une bande de profanateurs sortis tout droit d'une secte nihiliste.

_ La stratégie c'est de pas te faire tuer, lui lança Edward sans le regarder. Et si tu peux pas t'occuper de toi, je te conseille de partir maintenant parce que je le ferai pas pour toi.

Un conseil un peu dur, mais c'était une règle évidente de sécurité, et l'opportunité pour le luthiste de s'en tirer sans risquer sa peau. Le jeune homme n'avait pas grand chose d'un guerrier endurci. Pour être honnête, Edward non plus, mais les mois passés à s'entraîner à Geffen lui avaient procuré des bases solides, à savoir que se battre avec honneur signifiait souvent mourir, et qu'aucun coup n'était trop bas lorsqu'il s'agissait de survie. Et que la seule règle, c'était de mettre son adversaire hors d'état de nuire avant que lui ne le fasse.

Son autre compagnon se fendit d'une réponse dans le même esprit. Peut-être un peu moins pragmatique, mais l'essentiel était là : chacun d'entre eux devrait s'occuper de ses propres fesses. Il mentionna aussi qu'il était champion d'arène, ce qui, quelque part, rassura Edward. Après avoir rencontré, même brièvement, Gareth de Seian et avoir voyagé avec la championne de Kabana, il avait conclu que les compétences de ces élus n'étaient nullement usurpées. Quel que soit le plan qu'il avait échafaudé avec l'aide de ses Pokémon, c'en était très probablement un bon. L'arc qu'il était occupé à monter était en revanche moins son goût. Le tir était un exercice difficile, à plus forte raison dans un espace confiné comme les cryptes. Ed avait entendu suffisamment d'histoires d'elfes archères qui touchaient par mégarde leurs compagnons lors de l'exploration de donjons miteux pour se méfier.

_ Je vous fais confiance pour ne pas me planter de flèche dans le derrière, fit-il avec un sourire en coin.

Des éclairs argentés scintillèrent dans ses mains lorsqu'il dégaina une paire de couteaux. Le premier des encapuchonnés s'avançait vers lui en brandissant de manière menaçante un tranchoir à viande. Edward recula lentement en souriant.

_ Sérieux les gars, c'est quoi votre problème ? Votre maman vous aimait pas c'est ça ?

Son agresseur leva la main pour frapper et... Un craquement sinistre et un hurlement de douleur retentirent quand Spike lui percuta la jambe au niveau du genou, la faisant plier selon un angle que la nature n'avait pas prévu. Alors que le fanatique s'effondrait, Edward le cueillit d'un magistral coup de pied à la mâchoire qui lui envoya la tête en arrière. Celui-là, au moins, ne se relèverait pas de sitôt. Le jeune homme fit ensuite face aux autres.

_ La nécrophilie c'est pas la solution, vous savez ? Je suis certain qu'on peut trouver quelqu'un pour vous aider.

La provocation gratuite, aussi puérile qu'elle puisse paraître, permettait à Ed de mieux canaliser sa colère, de mieux réfléchir au déroulement de l'action. Il s'aperçut, par exemple, qu'ils étaient désespérément en sous-nombre et que les premières pertes du côté des encapuchonnés n'avaient pas refroidi les ardeurs des autres, au contraire. D'un autre côté, il ne fallait pas espérer de réaction raisonnable de la part de gens pareil, qui devaient probablement faire des rêves torrides dans lesquels il était question de fin du monde et de cadavres divers. Un type gigantesque, d'au moins deux mètres de haut, se présentait maintenant devant lui, armé d'une masse qui avait dû servir à démolir les tombes profanées. Ou des cages thoraciques, à condition de ne pas accorder trop d'importance à ce qu'il y avait dedans. Ou... Des têtes, apparemment, vu qu'il visait à présent la sienne.

_ Il faut qu'on se tire d'ici, fit-il à l'attention de ses compagnons. Ils sont trop nombreux pour nous trois, ajouta-t-il en évitant un coup circulaire qui termina sa course en réduisant un morceau de mur en poussière. Sting, lance des pics toxik pour les ralentir.

Un éclair lumineux précéda l'apparition du Tentacool qui répandit sur le sol un tapis d'aiguilles acérées et dégoulinantes de venin verdâtre. Si ils voulaient les poursuivre, ils allaient devoir regarder où ils mettaient les pieds.

[PNJ]

Le gros bourrin lança un sourire crochu au jeune garçon qui jouait le malin un instant, puis chocottait le second, clamant la fuite. Il connaissait ce genre de bambin, qui aimait se la racontait mais n'avait rien dans le ventre.

« Vous feriez mieux d'écouter votre pote, les seuls combats que je connais, ce sont ceux qui se finisse avec la mort de mon adversaire... » s'amusa-t-il en faisant tournoyer sa hache.

Au même moment où une lumière envahit brièvement la cave pour libérer le Tentacool, une jeune fille, probablement juste une adolescente, émana de l'ombre, tenant un Noctali inconscient par la queue dans sa main droite.

« Tu veux tenter un cache-cache, bel homme ? Tu devrais faire attention, je suis assez douée à ce jeu-là... » dit-elle avec un sourire malicieux, avant de lâcher l'animal et reculer dans l'obscurité, disparaissant à nouveau.

Voyant que leur gardes de corps étaient enfin venus à leur rescousse, un de hérétiques recula, et commença à inciter les autres à faire de même.

« Jin, Kida, occupez-vous de ses guignols. Les autres, retournez au boulot, le temps nous est compté ! »

Les autres cagoulés suivirent les ordres de celui qui était sans doute à leur tête et retournèrent à leur besogne, laissant la place aux combattants. En particulier, l'un d'eux finit de remplir un large sac tâché de sang gluant dans lequel il avait entassé des morceaux de corps, et le balança sur son épaule,  avant d'aller chercher son compagnon blessé par le Nidorino. Les deux se dépêchèrent dans les couloirs des cryptes, visiblement pressés d'emporter leur butin.

_________________

Donc, à part Jin, le gros baraque qui a l'air bien calé en tant que Guerrier, et Kida, la petite demoiselle qui est visiblement une Maîtresse de l'Ombre, les autres voleurs sont retournés à leur besogne, vous ignorant presque. Kida a maîtrisé le Noctali en jouant sur son avantage de surprise, mais ne montre aucun signe d'avoir repéré les deux autres Pokémon dans l'ombre.

Vous avez donc le choix entre suivre le conseil d'Edward et fuir, ou tenter de venir à bout du colosse. Si vous voulez suivre les deux fuyards, il faudra ruser ou vaincre vos deux attaquants !

[Haru]

Beaucoup d’informations se bousculent dans la tête du jeune dresseur : tout d’abord, l’un de ses compagnons est un Champion d’arène apparemment spécialisé dans les ténèbres tant au niveau des Pokémon que de la stratégie et, ensuite, son deuxième compagnons semble être un dresseur plus de contact, plus direct avec aussi une grande expérience du combat.
Au début le combat semble en faveur de leur groupe. Le dresseur du Nidoking a même le temps de lancer des répliques cinglantes et une vanne sur une histoire de flèche plantée qu'Haru n'a pas compris, sans doute un souvenir de ces voyages.
Mais l’arrivé des gardes du corps change la donne : entre la force brut de Jin et son acolyte Kida, maîtresse de l’ombre, qui a terrassé le Noctali du champion ; les chances de victoire semblent diminuer au fur et à mesure que la situation s’installe.
Pendant que Jin fait tournoyer son immense engin (sa hache) et que Kida jette le Noctali et disparaît à nouveau dans les ombres, le dresseur du Nidoking prépare une retraite anticipée du fait du surnombre.

Mais il est impensable pour Haru de laisser cette action impunie ; Bafouer à ce point les Humains et les Pokemon n'est pas concevable.

Après une rapide analyse de la situation, Haru sort Bibi de sa Pokéball. Elle ne semble pas très alaise en ces lieux. La présence de son dresseur la rassure un peu. Il est vrai que le duo n'a pas beaucoup d'expériences en combat mais à cœur vaillant rien d'impossible.

_Allez Bibi ! Il est tant d'entrée dans la danse ! Attaque Poudreuse !

Ni une ni deux Bibi s’exécute et envoie une rafale de neige en direction du lieu de la disparition de Kida faisant ainsi chuter la température sur cette zone. Haru a pour but de réduire la concentration de Kida nécessaire à l'utilisation de sa technique.

Plus il s'approche de la zone ciblée avec son partenaire, plus celle-ci se réduit. La température de ladite zone chute donc plus vite ce qui ne semble pas gêné Haru.

Puis Le jeune dresseur, au plus près de la zone supposée de la maîtresse des ombres, donne un ordre étrange à Bibi :

_Vas-y ! Cris de la Toundra !

Il s'agit d'une attaque combinée que Haru a mis au point avec Bibi lorsqu'il ont croisée la route d'un groupe de coordinateur. Bibi combine son attaque déjà existante de Poudreuse en y ajoutant l'attaque Rugissement ce qui a pour effet visuel de faire des oscillation dans la neige et d'élargir le champs de la poudreuse.

Le contrecoup de cette attaque insolite est que son lanceur ne peut tenir cette cadence que sur une courte durée. Bibi commence à montrer des signes de fatigue mais continue quand même. On peut lire dans ses yeux sa détermination et sa confiance en son dresseur.

Ajouter une perturbation supplémentaire est une action très risquée car Haru est aussi victime des mêmes effets. Bien que très résistant, il n'en reste pas moins un être humain. Le jeune dresseur guette le moindre geste de son adversaire ou tout du moins une ombre.

[Shira Shôsai]

Le grand guerrier, Shira n'en avait cure. Il était trop agile pour que des adversaires costauds puissent l'atteindre. Alors si en plus celui-ci n'était pas complètement armuré, une flèche ou un couteau bien placé l'aurait sûrement neutralisé pour un moment. Tout seul contre ce barbare, Shira n'aurait pas eu de problèmes. C'est quand la jeune adolescente se pointa que le Champion sentit la difficulté de la bataille monter d'un cran. Lune...Elle avait réussis à le mettre K.O. sans le moindre problème, sans la moindre perte de temps, et sans le moindre bruit...

Pourtant le Noctali avait été posé à un endroit très particulier qui aurait très bien pu servir en attaque surprise si le corps-à-corps était inévitable : en sortant de sa Pokéball il s'était positionné directement dans le dos de Shira en s'agrippant à son vêtement et en essayant de ne pas faire dépasser la moindre parcelle de son corps pour ne pas se faire repérer par les ennemis d'en face. Et pourtant la jeune fille l'avait eu...c'est alors que Shira comprit qu'il lui avait facilité la tâche sans le faire exprès : sa lanterne ! Sa lanterne ronde et blanche comme la pleine lune accrochée à son épaule gauche ! Comme il y avait des ombres partout et que cette fille pouvait s'y mouvoir à loisir, il lui avait sûrement été facile de passer derrière eux et de voir le Pokémon caché dans le dos du Champion.

A sa provocation gratuite, l'Archer ne répondit pas et resta calme avec un air sérieux. Il la laissa lâcher Lune au sol, inconscient. Leur regard se croisèrent un court instant. Il n'étaient pas pareils, mais ils étaient tout deux adeptes des Ténèbres...

« Une Maîtresse des Ombres, pensa le Champion. Elle devient une épine dans le pied à elle toute seule. Je dois trouver autre chose... »

A peine avait-elle re-disparu, que les hérétiques ordonnèrent aux deux gardes du corps de s'occuper d'eux. Il n'était désormais plus possible de fuir avec cette fille dans les parages. Et non seulement ça, mais en plus les gens de cette espèce de secte était sur le point de finir leur "rituel", le temps était donc plus que compté. Il fallait agir vite, mais comment ?

La situation était donc la suivante : devant eux, un grand guerrier avec une hache, dont l'attention était porté sur le jeune garçon au Nidorino. Nidorino qui avait envoyé devant lui des pics de poisons sur le sol, ce qui pouvait potentiellement empêcher le grand gaillard d'avancer, à moins qu'il ne soit pas impressionné par ça et qu'il évite de marcher dessus aisément. Derrière eux, ou plutôt partout, se cachait une Maîtresse des Ombres, qui pouvait attaquer de n'importe où, même de leur propre ombre à eux. Et enfin, de leur côté : ils étaient trois, dont deux armés, et avec un Nidorino prêt à l'attaque et deux Pokémon caché dans les Tènèbres. Shira avait beau être Champion du type Normal et Ténèbres, savoir se mouvoir dans le noir sans ses yeux, et ressentir ce qui l'entourait, il n'était pas Maître des Ombres, ce qui pouvait devenir un désavantage par rapport à cet adversaire hors du commun. Comment en finir le plus vite possible ?

Le plus jeune homme des trois commença déjà par prendre une initiative : il sortit un nouveau Pokémon, un Obalie, qui exécuta une curieuse combinaison d'attaque. Quand Shira vit la poudreuse arriver vers là où avait disparu la fille, il attrapa vite fait une Pokéball et fit revenir Lune dedans pour que celui-ci ne soit pas recouvert. Le Rugissement d'après créa des oscillations qui dégagèrent la poudreuse encore plus loin.

« Pas mal comme technique. Mais elle s'est peut-être déjà déplacé depuis, donc la poudreuse ne l'atteindra peut-être pas. L'avantage cependant est que si elle revient à cet endroit, nous la verrons plus facilement arriver. Cependant, ce n'est pas suffisant. Il faut qu'on se débarrasse d'elle le plus vite possible, et si les Ténèbres ne suffiront pas à l'avoir...alors la Lumière le fera...»

_LUMIERE !

Une intense lumière éclaira soudainement toute la zone. Elle émanait d'un oiseau qui se tenait posé sur une sculpture en haut du mur de gauche : Noarfang avait utilisé le Flash ! Privée d'ombre sur le coup, la jeune fille était forcément devenue à découvert, aisément repérable donc. Le Champion en profita alors aussitôt : il bandit son arc en vidant ses poumons, visa, et tira sa flèche qui partit à toute vitesse en direction de la fille. Astre, le Grahyena, qui lui aussi était redevenu visible par la lumière, se rua vers elle juste après avec la ferme intention de lui faire payer ce qu'elle avait fait subir à son allié, et lui sauta à la gorge. Il ne comptait pas forcément la tuer, mais cela dépendait de ce qu'elle allait faire.

L'Archer encocha une nouvelle flèche et se retourna vers le grand guerrier, prêt à tirer. C'était lui dont il fallait s'occuper maintenant.


[J'aurais pu continuer plus loin, mais ce serait tricher car tous mes alliés/personnage ont fait une action chacun. Edward, tu as le droit de choisir où est-ce que ma prochaine flèche atteindra le guerrier, en effet elle sera tiré en fonction de ce que tu feras. Fonçons les amis ! ^o^]

[Edward Harris]

C'était toujours la même chose : on tentait d'être raisonnable, de se convaincre qu'il y avait d'autres façon de résoudre les problèmes que la violence, et personne ne vous écoutait. Sa suggestion de battre en retraite n'avait pas eu un succès fou, pour être honnête, au moins dans les rangs des "gentils". L'armée d'encapuchonnés, par contre, s'était empressée de suivre son conseil et de déguerpir en emportant un gros sac de morceaux découpés sur les cadavres, les laissant seuls avec le gros balèze et sa petite copine ninja-dark-emo de l'ombre. A trois contre deux, le combat se rééquilibrait nettement, même si ils avaient l'air du genre qu'il valait mieux prendre au sérieux sous peine de le regretter.

Le guerrier semblait bien décidé à lui faire sauter la tête des épaules, même si les Pics Toxik répandus autour de lui gênaient fort convenablement ses déplacements. Il avait pourtant l'air bien sûr de lui et on devinait aisément que ses provocations et menaces de mort étaient tout sauf des paroles en l'air. Si Ed voulait survivre, il allait falloir être le plus malin, ce qui, à vue de nez, semblait largement réalisable. En dehors de la pâle lumière des lanternes de ses coéquipiers, la majeure partie de la lumière qui éclairait la pièce provenait de deux torches fixées à des appliques murales et de sa propre lampe tempête qui donnait une lumière bien plus importante que les lanternes du festival, puisqu'elle brûlait d'une flamme de Sulfura.

_ Sting, les torches, fit Ed, en espérant que ses coéquipiers arriveraient à se débrouiller malgré la pénombre. Shira, en tous cas, ne semblait pas être dérangé par le manque de lumière.

Dans cette configuration, le grand guerrier lui était entièrement visible, tandis que lui-même, à contrejour, était difficile à distinguer. Il entendit son adversaire rigoler. Bien entendu, ça ne suffirait pas pour lui donner l'avantage. Il fallait trouver mieux. Edward évita en se jetant sur le côté une attaque lancée manifestement pas si à l'aveugle que ça puisqu'elle aurait pu le couper en deux dans le sens de la longueur, puis tourna sa lampe vers lui. C'était une manoeuvre risquée : maintenant, c'était le guerrier qui le voyait, et lui qui avançait à l'aveugle, mais si il arrivait à survivre assez longtemps, il arriverait probablement à aveugler son adversaire lorsqu'il retournerait sa lampe une fois de plus. Pour gagner du temps, il lança un couteau à l'aveugle là où se trouvait son adversaire et le bruit du metal contre le metal, suivi d'un ricanement lui répondit. Il reculait pour essayer de rester hors de portée des coups de hache, mais cette méthode ne fonctionnerait pas longtemps, d'autant plus qu'ils avaient quitté la zone des Pics Toxik. Alors qu'il s'apprêtait à mettre sa manoeuvre à exécution, il entendit le champion crier quelque chose et une lumière vive envahit la pièce.

Ayant passé les secondes précédentes à fixer une flamme, Edward fut le seul à ne pas être ébloui par l'attaque Flash, contrairement à son adversaire qui semblait désorienté. Sans réfléchir, le jeune homme roula sous un coup circulaire, cette fois lancé totalement à l'aveugle et planta son couteau dans la cuisse du géant qui hurla de rage et de douleur.

_ Sting, Ligotage ! Attrape-lui les jambes ! cria le Terrosien.

Les deux tentacules de la méduse jaillirent en sifflant dans l'air et s'enroulèrent autour des mollets du guerrier qui poussa un autre cri de douleur lorsque le Pokémon décida d'ajouter à son attaque des Dards Venin qui s'enfoncèrent lentement à travers son pantalon puis sa peau. Spike choisit ce moment pour charger en sautant, percutant sa cible en pleine poitrine, le faisant tituber en arrière. Simultanément, la flèche tirée par Shira l'atteignit à l'épaule.

_ Tire ! fit Ed au Tentacool en chargeant à son tour le colosse qui, sous les assauts répétés de tout le monde, finit par s'écrouler en arrière.

Il ne restait plus qu'à s'assurer qu'il ne se relèverait pas. Edward attrapa une autre de ses balls et la petite Leaf apparut dans ses bras, un peu déboussolée par la violence de la scène.

_ Salut ma petite chérie, fit Ed avec un sourire. J'ai besoin de tes Para-Spores pour garder le méchant à terre, ok ?

La Mystherbe sauta avec une pirouette des bras de son dresseur sur le corps du guerrier tombé et lâcha une bouffée de spores empoisonnées juste au niveau de son visage. Avec la dose qu'il allait inhaler, il lui faudrait un bon moment pour pouvoir recommencer à bouger.

_ Sting, reste là et surveille-le. Si il fait mine de bouger... Tu as carte blanche, lâcha Ed, en sachant très bien que donner "carte blanche" au Tentacool revenait à une invitation à la violence. Mais elle était nécessaire cette fois-ci.

Il ramassa Leaf et partit en courant à la poursuite des fanatiques, suivi de près par Spike, en espérant que Haru et Shira arrivent à se débarasser assez rapidement de l'autre gêneuse pour le suivre.

[PNJ]

Lorsque la lumière du flash jaillit dans la pièce et la flèche de Shira lui traversa son épaule gauche, Kida lâcha un cri de douleur, s'affaissant sur place alors que son sang coulait de sa plaie. Le loup ne lui laissa pas de répit et se jeta sur la femme déjà à terre, qui gémissait et criait, comme si elle était incapable d’appréhender ce qui venait de se passer et d'accepter qu'elle s'était faite avoir.

De son côté, Jin ne s'en sortait pas mieux, maintenant à terre, ligoté et paralysé. Il essayait d'articuler des phrases, mais il était difficile de comprendre ce qu'il tentait de dire.

À la fin de la bataille, qui avait pourtant duré que quelques instants, tous les autres pilleurs avaient pris le large avec leur répugnant butin. Le couloir par lequel ils s'étaient échappés semblait plus primitif que la moyenne, le sol étant rudimentairement pavé et les murs très abruptes, décorés d'à peine quelques pierres et de rares lampions posés à même le sol, pas toujours allumés. L'enjolivure la plus populaire devait être des traces de sang, qui semblait relativement frais. L'odeur des cadavres s'était répandue dans les environs, rendant l'atmosphère difficilement respirable, les couloirs étant dépourvus de ventilation.

_________________

Bravo à vous, vous êtes venus à bout des deux gardes ! Les deux sont donc hors-jeu, vous pouvez les laisser là ou les ligoter ou essayer de les faire parler ou les livrer à la milice que sais-je, dans tous les cas ils ne sont plus une menace pour vous, bien joué à tous les trois !

À l’instar d'Edward, vous pouvez donc, si vous le souhaitez, tentez de poursuivre les voleurs de cadavres (littéralement). Toutefois, faites attention à vous : c'est dans un véritable labyrinthe dans lequel vous vous avancez, et les voleurs savent se repérer dedans, contrairement à vous qui visitez ce charmant coin pour la première fois...
Mon dernier paragraphe est donc une vision du couloir emprunté tel que vos personnages peuvent le constater ; à vous d'analyser ces informations qui pourront vous aider... ou pas ! N'hésitez pas à utiliser vos dons ou votre inventivité aussi, bien sûr.

N'hésitez pas à m'envoyer un message si vous avez besoin de plus de détails ! Bon courage !

[PNJ]

La première lanterne

La fête avait déjà duré plusieurs heures, quand le son puissant d’une trompe se fit entendre à travers la Nouvelle-Gilnéas, invitant tout un chacun à se mettre en position pour le grand final : la libération des lanternes. Les prières cessèrent. Les uns après les autres, les participants trouvèrent le meilleur endroit pour eux pour voir le ciel ou la mer. Et finalement, la première lanterne s’envola.

Elle fut suivie par des milliers d’autres, tandis que certaines étaient déposées délicatement sur la mer pour être emportées par les vagues vers le large. De plus, afin que la ville ne reste pas dans le noir en attendant l’aube, les porteurs de lampions incapable de voler vers le ciel ou de flotter sur l’océan purent trouver de nombreux socles où les installer, prévus à cet effet par les habitants de la ville Mizuhanienne.

Portés par l’émotion et la beauté de la scène, les participants se mirent à chanter un dernier hommage à leurs disparus, et les mains s’attrapèrent, entre famille, entre amis, entre inconnus. Tous réunis pour cette prière.

Une ombre apparut cependant dans le ciel, au milieu des lueurs. Il était impossible de ne pas la distinguer clairement avec toutes les lanternes qui lui volaient autour. Une clameur se fit entendre

« C’est Giratina ! Vite, baissez la tête ! »

Oracion

De fait, tous les Érasiens connaissaient les légendes entourant le Renégat, en particulier celle qui prophétisait que quiconque croisait le regard de l’Entité se verrait conduit de gré ou de force dans le Monde Distorsion pour y subir une éternité de châtiments. Lors des cérémonies funèbres, seul le défunt devait avoir les yeux vers le ciel ; ainsi le guide des âmes savait immédiatement laquelle il devait conduire vers l’Au-delà, le monde des morts, l’eden ou la réincarnation, selon les croyances.

Les habitants du Vieux Monde s’inclinèrent les uns après les autres, avec crainte ou respect. Les Midgardiens, moins au fait de ce mythe local, hésitèrent un temps avant d’imiter leurs collègues du monde d’En-Bas. Il n’était pas uniquement question de superstition, mais de traditions et de respect de l'autre et de ses croyances.

Le Pokémon Légendaire observa la foule un instant, puis poussa un cri, à la fois puissant, et doux, qui ébranla toutes les lueurs dans le ciel, sur la mer, et dans le cœur des gens. Il étendit ses ailes membraneuses, survola la ville, puis s’éloigna vers l’horizon, en direction de la mer, vers l’Est. Docilement, les lanternes flottantes et volantes suivirent leur Guide, tandis que les plus aventureux des humains relevaient la tête pour regarder leur départ. Après de longues minutes, elles disparurent dans la lumière de l’aube, tandis que le soleil apparaissait au large.

_________________

Pendant que vous exploriez le labyrinthe, Giratina a surgit de son monde pour venir honorer les morts dehors... Trouvez la sortie si vous voulez aller lui dire coucou !

Ce message marque la fin de l'événement, tous les messages postés après seront notés sur trois points, comme des messages normaux. N'hésitez toutefois pas à continuer l'histoire et à me solliciter si vous avez la moindre question !

[Shira Shôsai]

Les autres avaient bien gérés la situation, le coup avait été porté et les ennemis gisaient maintenant à terre. L'archer laissa Edward s'occuper de terminer d'emprisonner le grand gaillard, et s'élança aussitôt sur la jeune adolescente qui gémissait de douleur et de terreur. Il faut croire que c'était la première fois qu'elle s'était faite blessée de la sorte. Arrivé à sa hauteur, Shira écarta Astre et plongea des yeux perçants dans ceux de la Maîtresse des Ombres.

_Tu aurais dû faire attention jeune fille, je suis très doué à ce jeu là…

Et sans plus de cérémonie, il l’assomma d'un coup sec, le duel de Ténèbres avait été remporté. Mettant les adversaires sur le côté avec Edward et Haru, le Champion en profita pour féliciter ses deux alliés.

_Bravo à vous deux, dit-il en retirant la flèche qu'il avait tiré et en pansant la plaie de la fille pour lui laisser une chance. Vos tactiques étaient très bien pensées. Comme quoi, avec un peu d'imagination, on arrive à vaincre.

Il se releva et remis sa flèche au carquois.

_Mais nous devons nous dépêcher, ces espèces de prêtres risquent de mettre leur plan à bien. Mon Grahyena les retrouvera. Allons-y vite.

Noarfang revint dans sa Pokéball et le groupe se mit alors à suivre Astre qui flaira les fuyards à l'odeur. En bon pisteur qu'il était, le canin noir et gris les mena dans un dédale de couloirs où il aurait été facile de se perdre. Le groupe avançait le plus rapidement possible, car quelque chose se préparait, quelque chose de très mauvais apparemment. Par précaution, Shira prenait parfois de l'avance et examinait si aucune embuscade où autre mécanisme à piège n'était en place. Mais il fallait croire que ces sectaires n'avaient engagés que ces deux gardes du corps particuliers. Aucun autre obstacle, si ce n'est la manque d'orientation ne se présenta.

Au bout d'un bon moment passé à crapahuter dans ces corridors mortuaires (dont l'odeur de mort avait finis par devenir une accoutumance), le groupe arriva dans un cul-de-sac. Ça semblait bizarre, mais quelques traces de pas étaient visibles dans la poussière au fond de la pièce, et Astre alla gratter au mur. En fouillant un, ils trouvèrent une pierre à la forme étrange qui pivota en la poussant. Un pan du mur s'ouvrit, dévoilant une salle secrète. Le trio Erasien accompagné de leurs Pokémon entra avec prudence. Mais ce qu'ils découvrirent fut décevant : mis à part quelques tables, des bris de verres cassés à droites et à gauche et pas mal de sang éparpillé, il ne restait plus rien.

_Je crois qu'on arrive trop tard. Ils se sont enfuis…

Ils fouillèrent la pièce, mais rien d'intéressant, pas de notes, pas d'ustensiles, même pas un morceau de corps. Etaient-ils partis précipitamment en constatant que leur planque avait été découverte ? Ou avaient-il eu le temps de finir leur basse besogne et de s'enfuir ensuite ? Seul Arceus le savait...De l'autre côté de la pièce se trouvait une porte de bois qui donnait sur un escalier en colimaçon. N'ayant plus rien à faire ici, ils montèrent tous les marches et débouchèrent sur une sortie qui se trouvait à plusieurs centaines de mètres de la Nouvelle-Gilnéas. Plus aucune trace des fuyards, ils pouvaient être n'importe où maintenant. Mais alors que Shira portait son regard sur la ville éclairée, plusieurs centaines de petits points brillants s'élevèrent au ciel.

_Le lâcher de lanterne a commencé on dirait. Je crois qu'il est temps de rendre hommage.

Peu importait s'ils étaient loin de la ville, Shira dégrafa sa lanterne flottante en forme de lune ronde et blanche, et la souleva vers le ciel.

_A la mémoire de ceux qui sont morts. Dit-il en lâchant la petite flamme qui alla rejoindre les astres.

Quelques minutes s'écoulèrent pendant lesquelles il regarda les lumières s'élever lentement. C'est alors qu'une forme sombre, énorme et inquiétante, apparut dans les nuages.

_Est-ce que c'est...Giratina ? Ca alors, quelle surprise. Vite, baissez les yeux.

Le Légendaire Pokémon du monde de la distorsion était là, flottant tel un vaisseau fantôme. Dés son arrivée, l'atmosphère se fit plus tendue. Mewtwo était peut-être à craindre quand il était en colère, mais il n'avait rien à envier à Giratina, dont il ne valait mieux pas être l'ennemi direct. Lorsqu'il repartit le bruit du festival repris à nouveau, la fête pouvait continuer. L'Archer se retourna alors vers les autres.

_Je pense que nous avons eu assez d'action pour ce soir. Il est temps d'aller profiter de la fête. Ne vous inquiétez pas pour cette histoire, je me charge personnellement d'aller prévenir la garde et de leur raconter les évènements. Ils se chargeront de ceux qui nous ont attaqués. En tout cas, ce fut un plaisir de vous rencontrer. Faites attention à vous et, bon festival !

Et il se dirigea vers la Nouvelle-Gilnéas accompagné de son Grahyena, disparaissant petit à petit dans la nuit et les lumières…


[Voilà j'ai finis^^ J'ai un peu powergamé le groupe pour avancer plus vite, mais vous pouvez rajouter certains trucs si vous voulez. Merci pour cette aventure !]

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