[ Clos ] En avant, marche ! [Victoria/Robin]

[Lyse]

Lyse était à Linaewen depuis quelques jours maintenant, et ses recherches avançaient bien. Elle était venue à Tenkei sur ordre de la Guilde, et surtout par intérêt personnel. Ayant appris qu’il s’y trouvait une grotte remplie de et dédiés aux Pokémon Dragon, la Flamenoise avait évidemment été immédiatement désireuse de la visiter. L’exploratrice en herbe avait réuni ses Pokémon et avait rejoint un groupe se préparant à rejoindre le continent flottant. Mais tandis que ses collègues partaient visiter un autre coin, elle avait continué sa route seule vers la région des Montagnes.

C’était seulement sa deuxième fois sur le continent volant, sachant que tout ce qu’elle en avait vu la première fois avait été la Canopée. Tout était nouveau pour elle sur sa route, à l’exception de certaines espèces de Pokémon. Lyse avait entendu parler des migrations, et c’était à la fois amusant et rassurant de croiser des créatures connues. Ca lui donnait un point d’ancrage moral, qui compensait un peu le fait qu’elle s’était aperçue BIEN TROP TARD qu’elle avait laissé Tekken, sa seule Pokémon capable de l’aider à communiquer, à la maison. Bien entendu, elle avait eu l’occasion d’apprendre la langue locale à la Guilde, un peu, et parvenait à se débrouiller quand elle en avait besoin, mais les échanges restaient malgré tout fatigants.

Ca ne douchait pas pour autant son enthousiasme. Depuis qu’elle était arrivée en ville, Lyse en avait fait le tour, puis elle avait commencé à se renseigner auprès des gens pour en apprendre plus sur “Felagund”. À l’auberge, ou dans les échoppes, toutes les occasions étaient bonnes pour obtenir des informations et travailler la langue. Elle rassemblait ensuite les nouvelles données dans un carnet et préparait son expédition, puis s’effondrait de fatigue et dormait jusqu’au lendemain. Ses Pokémon s’inquiétaient un peu pour elle, d’ailleurs. Ils se rendaient bien compte que, quelque part, ça n’était pas juste par passion que Lyse se noyait littéralement dans son travail au point d’en oublier de manger des fois. La jeune femme ne s’accordait plus la moindre pause. Si elle s’arrêtait, elle se mettrait à penser. Et se mettre à penser allait fatalement la ramener à Edward, et son absence totale de contact depuis… Beaucoup trop longtemps.

Cette stratégie du Doduo avait des inconvénients. Lyse et son équipe continuaient à s'entraîner en permanence, pourtant ni l’humaine ni ses Pokémon ne semblaient réellement évoluer (littéralement pour les uns et figurativement pour les autres), sans doute faute d’avoir de véritables moments de repos pour assimiler l’expérience acquise. La Flamenoise s’en rendait compte, et le déplorait. Mais pour le moment, la balance penchait de toute façon en faveur des avantages. Lyse continuait donc à appliquer sa technique. Ainsi, elle se réveilla une nouvelle fois pleine d’une énergie sans doute factice, prête à arpenter les rues pour trouver d’autres personnes qui voudraient bien lui parler de la caverne et de ses mythes.

En sortant dans la rue, l'exploratrice fit la liste de ses options. Elle n'avait pas encore vérifié s'il y avait une bibliothèque dans cette ville, mais cela pourrait être une bonne piste pour commencer. Peut-être pourrait-on la renseigner à l'école de chevalerie. Ca lui donnerait en plus l'occasion de découvrir les fameux Chevaliers Ailés ! La Flamenoise se mit donc en route dans cette direction.

[Victoria di Neralitha]

Bon je sais pas encore trop comment je vais goupiller tout ça… Je pense que je vais y aller à l’instinct, comme d’hab ! Mon but ? Ouvrir un dojo à Torcan et obtenir des reconnaissances qui me permettront de faire passer des épreuves à l’épée et à main nues à un maximum de gens. Mais pour cela, j’avais absolument besoin de reconnaissances officielles de la part des responsables des différents pays.

Alyphir était pour moi un départ logique vu que c’était là que j’avais obtenu mon titre de maître des lames. Et puis c’était LA tribu réputée pour la valeur de ses guerriers, ce qui me faisait d’autant plus de clients potentiels. J’avais beaucoup réfléchi avant de me lancer dans cette activité. Dernièrement, j’éprouvais de moins en moins de plaisir à battre la campagne pour récolter des primes. Afin de trouver une nouvelle occupation, ma mère m’avait conseillé de faire le tour de mes talents. J’avais vite dû me rendre à l’évidence que mis à part le combat, je n’en avais aucun. Ma mère m’avait alors suggéré de manière énigmatique qu’il existait plusieurs façons de combattre. Au début, j’ai cru qu’elle se moquait de moi. Combien de fois il me faudra lui répéter que je n’étais pas élémentale et que je n’avais aucune intention de le devenir ?

Devant mon dépit, ma mère m’avait demandé si la chasse aux bandits était la seule activité que j’avais pratiquée de ma vie. La principale certes. Quasi-exclusive même. Mais il m’était aussi arrivé de joueur les gardes du corps… Et les examinatrices. Ca m’était arrivé qu’une seule fois en fait, mais j’avais plutôt bien aimé, même si j’étais encore convaincue qu’il avait dû s’agir d’une erreur. Pourquoi on aurait fait appel à une quidam comme moi pour ça ? Enfin bref, il ne me restait plus qu’à convaincre les chevaliers ailés pour lancer mon business ! Ainsi je pourrai continuer à cogner sur les gens à longueur de journée, mais de façon plus constructive ! Elle est pas belle la vie ?

Bon, atterrissage prévu à Lianewen dans cinq minutes ! La caserne principale de la ville est vraiment pas difficile à trouver, c’est le bâtiment le plus imposant du coin ! On dirait une niche géante pour Ponchien vu du ciel ! Je rappelle donc Guardiane dans sa ball pour un repos bien mérité mais Peluche et Song choisissent de gambader à mes côtés pour découvrir un peu la ville. Si ça leur plaît, grand bien leur fasse ! Bon, je fais quoi maintenant ? Je pourrais essayer de trouver euh machin truc chose ! Mais si, la fille qui m’a fait passer mon épreuve à l’époque. C’était ya quoi, trois ans ? Quatre ? Roh chais plus moi…. J’ai ni la mémoire des dates ni celle des noms. Je vais me contenter de demander un entretien à l’accueil et on verra bien !
Si le bâtiment n’avait pas été très dur à trouver, il me fallut en revanche quelques minutes le temps d’atteindre son entrée. Quelle drôle d’idée avait eu Guardiane aussi d’atterrir du mauvais côté ! Une fois arrivé de l’autre côté, je vis deux guerriers en armure sortir par une porte dérobée. Tsss… On aura beau dire on aura beau faire, ce genre d’armure ça fait quand même vachement prétentieux !

Mais leur apparence était moins intéressante que ce qu’ils disaient : apparemment, un des bars de la cité offraient ses bières pour la moitié du prix habituel aujourd’hui ! Mais c’est une super nouvelle ça ! Je vais pouvoir me bourrer la gueule pour pas cher ! Et quoi de mieux qu’une taverne pour prouver mes talents et trouver des clients qui voulaient s’améliorer en baston ?
Attiré par le précieux breuvage, je fus un instant tentée de m’y rendre d’abord quitte à revenir un peu plus tard à la caserne pour demander ma reconnaissance de formatrice… Sauf que… Je serais pas forcément en état après. Oh, pas complètement torchée non ! Je tenais bien l’alcool et surtout j’abusais rarement. Mais au bout d’une dizaine de gnons je ne serais plus forcément très jolie à voir m’voyez !

Et justement, qui ne voyais-je pas ! Une jeune fille se tenait juste devant l’entrée principale ! A tout les coups elle était là pour monter la garde et éventuellement guider les nouveaux arrivants ! Et qui c’est qui était une nouvelle arrivante en ville ? C’est bibi ! Je lui demandai donc avec un grand sourire :

« Excusez-moi, je voudrais voir un responsable de votre caserne pour lui proposer mes services, c’est possible ? Je prends pas trop cher, c’est que trois cents pièces d’or les deux heures si ça intéresse quelqu’un ! »

Bien évidemment, je n’avais pas pu m’empêcher de sortir cette phrase justement en raison de son sens très… Incertain. J’y peux rien, c’est plus fort que moi ! J’espère juste qu’elle a le sens de l’humour !

[Rob, je te présente Victoria dans toute sa splendeur ! Lyse, je te laisse déterminer si la fille que croise Vick c'est toi ou pas^^ Par défaut, elle parle en Midgardien vu qu'elle est à Midgard]

[Robin[e] Nógard]

En avant marche !

Linaewen... Ça fait quand même un bout de chemin depuis Aliphyr, surtout s’il on utilise ses petites jambes et que l’on transporte un sac qui pèse bien son poids. Mais que contient-il ce sac pour faire traîner notre brave Aliphyrois ? Des peaux, beaucoup même, une bonne vingtaine, ce qui n’est pas négligeable. La majorité d’entre elles provient des derniers troupeaux de Frisons abattu il y a quelques semaines durant leur migration annuelle vers le Territoire du centre. Avec les beaux jours qui reviennent et la hausse des températures, les grands herbivores retournent sur leur territoire de prédilection pour aller brouter une herbe bien verte et nutritive. Cela a été l’occasion pour le jeune homme de s’entraîner à chasser des gros gibiers avec quelques collègues et cela n’a pas été une mince à faire.  

Ces efforts en valaient néanmoins la peine, la peau de cet animal se vend assez bien et permet de confectionner de bon morceaux de cuirs destiné à fabriquer des vêtements bien épais, idéal pour s’isoler des températures fraîches de la montagne. Le bémol, c’est que la peau du Pokémon dégage une odeur assez forte qui a tendance à s’accrocher aussi solidement qu’un Viskuse avec ses ventouses… Il espérait seulement que cela n’imprégnerait pas trop ses autres marchandises, quelques autres peaux provenant de jeunes Vilvadaims, (Oui, j’ai tué bambiche 8D), de la fourrure cotonneuse d’un Pokémon mouton nommé Wattouat récupéré chez un éleveur en échange de quelques bricoles et ainsi que de quelques plumes jolies plume de Pokémon oiseau trouvé sur la route, dont une, superbe, provenant sans nul doute d’un Guériaible au vu de sa couleur charbonneuse. Elle sera très jolie sur une parure ! Il trouvera certainement preneur. Le jeune homme hésitait  à la placer sur son chapeau, mais cela n’était pas très bien vu, lui qui n’est pas un Chevalier ailé ni même une personne réellement connu dans la tribu, il n’a aucune distinction qui lui permet de porter une telle plume sur sa coiffe. Malgré son grand respect pour les règles, la tentation était trop grande, après tout, il n’y avait personne sur cette route depuis plusieurs heures, personne ne lui fera de réflexion… Alors il décida de quand même l’accroché au côté de sa petite plume blanche de Couaneton. Il se dit que lorsqu’il arrivera à proximité de la ville, il l’enlèvera. Il doit avoir fière allure, pensait-il… Mais un bruit provenant de derrière lui le fit sortir de sa rêverie.

« Oye, pequeño, esa bolsa me parece muy pesada. ¿Vas a ir a Linaewen? »

C'est alors que, proche de Robine, passa une charrette remplis à moitié de pailles tiré par deux Tiboudets et conduite par un vieil homme très bronzé avec un bonnet à pompon. Celui-ci tenant dans sa main une grande canne de laquelle pendent deux carottes accrochées par un bout de ficelle que les ânes tente de croquer avec leurs dents. Le véhicule avait ralenti pour se mettre proche de sa hauteur, le jeune homme répondit simplement par un hochement affirmatif de tête. L’homme proposa au garçon de monter à l’arrière. Certain que le vieil homme à prit notre aventurier pour un enfant, car disons le, Robine à vraiment une tête encore infantile du fait de son absence de poils sur son menton et de ses traits plutôt fin, il ne se fit pas du tout prier pour grimper à bord.

Après encore quelques heures de trajet comblé par des discussions et quelques rires, les deux voyageurs arrivèrent enfin dans la ville. Pour remercier le vieillard, Robine donna le sac de plumes ainsi que celle du Guériaigle qu’il avait trouvé sur la route. C’était la moindre des choses, l’homme pourrait certainement en faire un bon usage et en récupérer quelques sous en les vendant à un chapelier qui sait ?

La ville a l’air assez animé aujourd’hui. Enfin, elle l’est déjà habituellement, mais c’est déjà bien suffisant pour le chasseur, il n’aimait pas trop les foules alors il se dépêcha d’aller se débarrasser de sa cargaison en se rendant chez un tanneur qu’il fréquente souvent. Il ressortit de la boutique, léger comme une plume et avec une bourse bien remplis en poche, de quoi lui permettre de tenir quelques jours pour manger et dormir dans la cité des Chevaliers. L’heure avait bien tourné et le midi était déjà passé, l’estomac du garçon le rappela à l’ordre et comme on dit « Après l’effort, le réconfort ! » Et quoi de mieux pour se remplir la panse qu’un déjeuner dans une bonne taverne ? Après quoi, il ira se prendre quelques fournitures pour ses équipements et pourra tranquillement profiter de sa fin de journée avant de reprendre la route demain dès l’aurore.

Il décida de cet instant pour faire sortir Téos, son compagnon Mimigal, de sa Pokéball. Lui aussi devait avoir faim, alors autant lui faire aussi profiter. L’araignée grimpa alors sur le jeune garçon pour s’accrocha comme à son accoutumé dans son dos. Cela n’est pas du tout commun de voir un Pokémon accroché de la sorte, surtout pour un membre de la tribu de l’air, eux privilégiant les Pokémons oiseaux ou bien présent le plus fréquemment dans la région. Robine ne saurait dire le nombre de fois où les gens ont cru qu’il avait un insecte sauvage qui s’était attaché à lui s’en qu’il ne s’en aperçoive… C’est donc en compagnie de son ami à six pattes qu’il se dirigea vers la taverne la plus proche. Il parait qu’il y a une réduction sur les boissons dans l’une d’elle, autant en profiter ~.


HRP : Voilà une petit intro de Robine ~. Celui se dirige vers la taverne où se trouve déjà Victoria, il arrivera à la fin de vos réponses respectives. Hâte de voir la suite de ce scénario *-* !

[Lyse]

Une fois arrivée devant l’école, Lyse s’arrêta pour observer le bâtiment et l’entrée. À vrai dire, elle n’était pas complètement sûre d’avoir le droit de s’y rendre, et il n’y avait personne à qui demander la permission. La jeune femme s’attarda quelques instants, hésitante et pensive. Une inconnue en profita pour l’alpaguer et lui poser une question, évidemment en Tenkeien. Le temps que Lyse se concentre pour bien comprendre chacun des mots, elle n’avait saisi que la fin du message ; enfin, elle n’était pas trop sûre. La femme lui proposait de payer pour ses services… La Flamenoise avait assez d’imagination pour supposer ce que ça voulait dire, mais son interlocutrice n’avait pas non plus la tête de l’emploi (et elle-même n’avait pas la tête de la cliente potentielle. Enfin, à son avis en tout cas). Lyse n’était donc vraiment pas sûre d’avoir bien compris le sens de la phrase. Si ça se trouvait, ça avait l’air tendancieux, mais ne l’était pas du tout. L’Erasienne afficha une mine perplexe et s’apprêta à demander à l’autre de répéter…

… Quand un tumulte soudain résonna dans la rue. Lyse tourna la tête en direction du bruit. À l’entrée d’une taverne, un homme était tombée au sol et un femme bloquait la porte en lui hurlant dessus ce que la Flamenoise interprêta comme des insultes. En tout cas, le contexte rendait la traduction assez évidente : il était encore tôt, mais l’homme était complètement soûl et il venait de se faire jeter de l’établissement par la tenancière. Pas très différent de ce qu’on aurait pu voir En-Bas, en somme. Ceci dit, devant une école aussi prestigieuse, Lyse se serait attendue à ne pas se trouver dans un quartier particulièrement mal-fâmé. Mais entre l’ivrogne et la (potentielle) prostituée, elle devait revoir ses préjugés sur Tenkei ! La différence culturelle se faisait sentir sur des sujets inattendus.

Les gens dans la rue suivaient tous la scène, de loin et en silence. Lorsque la femme cessa de crier et rentra dans son établissement, les conversations mirent quelques secondes avant de reprendre, les temps que les badauds se remettent de leurs émotions. Lyse elle-même ne retourna pas immédiatement la tête vers la jeune femme qui était venue lui parler, le temps de réfléchir à une réponse appropriée.

- Euh, je… Commença-t-elle hasardeusement, avec son accent de Flamen, avant de finalement faire face de nouveau à l'inconnue. Je ne fait pas partie de l’école. Je viens d’Erasia, je cherche des informations sur la caverne de Felagund. Est-ce que vous savez si l’école a une bibliothèque ? Est-ce que je peux y entrer ?

Volontairement, l’exploratrice fit abstraction de la question que lui avait posée la fille. Avec un peu de chance, elle déduirait de son tenkeien un peu hésitant que Lyse n’était pas une locale, et qu’elle n’avait pas compris ce qu’elle lui avait dit plus tôt. Un nouveau bruit la fit sursauter, sur la place. L'ivrogne qui s'était fait virer du bar venait de s'effondrer dans des ordures... Yikes. Quelle idée de commencer à boire aussi tôt dans la journée !


[Rob, on n'est pas à la taverne, mais on n'a qu'à dire qu'elle est en face de là où on est pour se rejoindre facilement quand même ^^]

[Victoria di Neralitha]

Ah d’accord, vu son accent, la fille vient de Flamen. Zut, ça veut dire qu’elle a pas dû comprendre ma blague… Enfin, j’imagine que d’un certain côté c’est pas plus mal. La caverne de Felagund ? Jamais mis les pieds. Une bibliothèque ici ? Pour lui répondre, je passe à l’Erasien histoire que notre échange lui soit plus compréhensible :

« Désolée, je connais cette caverne de réputation mais j’y suis jamais allée. Et pour la bibliothèque ici, bah je sais pas en fait ! Je ne suis venue ici qu’une seule fois il y a plusieurs années et tout ce que je peux vous dire c’est qu’il y a des terrains de combat à l’intérieur… Mais bon, j’imagine que vous vous en doutiez ? En fait moi aussi je cherche à entrer là-dedans pour voir un responsable mais ya l’air d’y avoir personne pour garder cette porte… Ses sentinelles sont à l’intérieur j’imagine !

Sinon, je m’appelle Victoria, enchantée ! Du coup on fait quoi ? On toque pour voir si quelqu’un vient nous ouvrir ? »

Mais à peine avais-je dit cela que je vis la porte de l’établissement situé de l’autre côté de la rue s’ouvrir avec un bruit sec puis je vis une femme hurler en Midgardien sur un homme qu’elle frappait dans le dos avec un torchon ou un chiffon, j’étais trop loin pour le dire. L’instant d’après, un fracas retentit tandis que l’homme s’effondrait sur un tas d’immondices alors que la porte se refermait sur la furie.

En observant plus attentivement la bâtisse d’où venait ce drôle de duo, je découvris à son enseigne décorée de chopes qu’il s’agissait d’une taverne, le Guerriaigle fougueux. Cela me rappela le dialogue des deux gardes un peu plus tôt et j’en parlai donc à la fille en face de moi :

« J’ai entendu dire que dans cette taverne, les boissons étaient à moitié prix aujourd’hui, et apparemment, les soldats de cette caserne font partie de sa clientèle puisqu’ils en ont parlé devant moi. On pourrait peut-être y aller pour avoir nos informations ? »

Et ni une ni deux je me dirigeai tout d’abord vers l’homme assommé pour renifler son haleine, histoire d’être sûr qu’il était bien tombé dans les vapes à cause de l’alcool et pas à cause d’une autre substance moins licite, signe d’un lieu à éviter. On pouvait être soldat tout en étant un type louche, j’en savais quelque chose ! … Non c’est bon, c’est du rhum ! Et pas mauvais avec ça !
J’atteignis enfin la taverne d’en face après avoir demandé à mes Pokémon de m’attendre sagement dehors. Vu leurs caractères, cela ne les dérangerait pas. Ouvrant la porte, j’aperçus une petite salle composée d’une quinzaine de tables comprenant quatre chaises chacune. Actuellement, une seule d’entre elle était occupée par trois hommes, probablement trois soldats si j’en jugeais à leur uniforme. D’ailleurs, en avançant j’aperçus leurs casques placés sous leurs chaises. L’absence de monde s’expliquait probablement par l’heure encore trop matinale. Je me dirigeais donc vers la barmaid, occupée à essuyer un verre à grands coup de torchon, le même torchon avec lequel elle avait fouetté l’indélicat un peu plus tôt.

« Salut ! J’ai entendu dire que les boissons étaient à moitié prix aujourd’hui c’est vrai ?
-Mouais. Même que c’est marqué sur l’affiche au-dessus de moi ! Vous savez lire non ?
-Ah oui, j’avais pas vu ! C’’est pour une occasion particulière ?
-Oui. Les épreuves de passage des nouveaux chevaliers d’Alyphir ont lieux en ce moment même et ce soir, les nouveaux gradés viendront fêter leur victoire, et je veux être sûre qu’ils viendront tous chez moi ! Maintenant qu’ils ont tous leur foutue monture volante, j’ai pas envie qu’ils aillent picoler chez la concurrence ! »

Eh bien, pour la tenancière d’une taverne qui s’appelait « Le Guerriaigle fougueux », elle n’aimait pas trop ces oiseaux ! Histoire de changer de sujet, je demandai :

« Et le gars que vous venez de virer, c’était qui ?
-Ah vous nous avez vus ? Il s’appelle Javier et il s’est fait virer de l’armée il y a une semaine pour mauvais comportement. Comme il préparait lui aussi l’épreuve de chevalier, il l’a mauvaise. Ca fait une semaine qu’il vient se saouler ici tous les jours en hurlant qu’il va se venger. Mais je ne veux pas qu’il effraie ma clientèle de ce soir alors je lui ai fait comprendre qu’il serait mieux dehors !
-Et vous n’avez pas peur qu’il se venge ? Quoi que, avec autant de soldats dans le coin, j’imagine que ce ne serait pas une bonne idée pour lui.
-C’est ça… Bon, assez papoté ! Vous buvez quoi votre amie et vous ?
-Boire ? Euh…
-Si vous consommez pas, vous sortez ! J’attends des clients qui vont consommer eux, et j’ai besoin de toute la place disponible !
-Non, c’est pas ça mais… vous vendez quoi ?
-Vu l’heure, je vous conseille de rester raisonnables et de vous en tenir à la bière. Si vous terminez comme Javier, vous aurez droit au même traitement que lui vous et cette fille, vu ?
-Ok, ok, va pour une bière ! »

Comme j’étais de bonne humeur, je me retournai vers ma compagne du jour et lui demandai :

« Je t’offre une bière aussi ? »

La chope que la tenancière me servit était remplie d’un liquide ambré et mousseux juste comme il fallait. L’établissement n’était pas très grand mais sa marchandise semblait de qualité.

« Bon, et bien à ta santé euh… Tu t’appelles comment déjà ? Désolée, j’ai pas la mémoire des noms ! »

Ce toast manquait singulièrement de classe mais c’était mieux que rien, et au moins je n’avais pas fait de blagues sur le cul sec cette fois-ci ! C’est donc satisfaite de moi-même que je trempai mes lèvres dans la boisson alcoolisée.

[Buvons, compagnons ! \ o /]

[Robin[e] Nógard]

Il chercha durant plusieurs minutes l’auberge dans laquelle il y avait cette fameuse réduction. Loin de lui l’idée de se saouler jusqu’à plus soif, il ne consomme des boissons alcoolisé qu’en de rares occasions, mais quand l’occasion se présente autant en profiter. Sa recherche le fit déboucher sur la grande allée qu’il avait arpentée quelques heures plus tôt en compagnie du vieillard. Outre les nombreuses bâtisses construites les unes à côtés des autres, c’est un mur surplombé par d’énormes bâtiments qui attira l’œil du jeune homme. Il savait ce qui se trouvait derrière, d’une taille considérable, celui-ci délimite la caserne de la garnison des Chevalier Ailé et des aspirants. Bien qu’il existe plusieurs petites unités réparties sur tout le territoire, c’est ici que l’on retrouve le plus gros des troupes.

Le jeune homme s’arrêta quelques instants devant l’une des nombreuses entrées. Le portique clinquant orné de figures symboliques aux nombreuses significations connues seulement du peuple de l’air surmonté de ce qui s’apparente à la corne de Keldeo. Le poulain est une figure mythique dans l’histoire d’Alyphir, d’après la légende il est aussi courageux qu’intrépide et lorsqu’il a une décision en tête, il est impossible de le résonner. « Décidé, mais Entêté » Voilà deux adjectifs qui correspondent parfaitement à la description morale des natifs d’Alyphir, c’est d’autant plus flagrant d’un point de vue extérieur. La compétition est quelque chose qui fait partie intégrante des mœurs de la population, dès le plus jeune âge, on apprend à être meilleur que son voisin. Enfin, ça ne concerne pas tout le monde, mais il serait mentir de dire que cela ne concerne pas la majorité. Le poulain est une figure mythique dans l’histoire d’Alyphir, d’après la légende il est aussi courageux qu’intrépide et lorsqu’il a une décision en tête, il est impossible de l'en résonner. Il eut une pensée pour sa chère sœur, elle qui fait partie du prestigieux rang des chevaliers ailés. Cela fait un moment qu’ils ne s’étaient pas vu d’ailleurs, pendant un instant, il voulut passer le portail pour voir si elle était présente, mais la présence de deux grands mastodontes en armures l’en dissuada rapidement. Néanmoins, voyant le gringalet immobile, les gardes l’interpellèrent, gentiment. Il n’en fallu pas plus pour que Robin sursaute tout en sortant de sa rêverie. Ils lui demandèrent s’il avait besoin de quelque chose, ce à quoi le jeune homme balbutia quelques mots pour exprimer la négation, néanmoins, il demanda s’il connaissait une certaine Alizée. Les gardes lui répondirent sans être bien certains, indiquant qu’un petit groupe de chevalier confirmé étaient parti il y a de cela quelques jours pour une patrouille. Dommage, ça sera peut-être pour une prochaine fois. Il reprit sa route en saluant les deux hommes en armures.

Après quelques minutes à déambuler dans les rues, son ami toujours dans son dos, le jeune garçon arriva enfin à la fameuse enseigne. Il consulta rapidement la carte affichée sur le tableau à l’extérieur et entra. Une taverne comme une autre, avec sa déco typiquement du pays. Il s’attendait à voir plus de monde, mais il semblerait que les clients se fassent attendre, tant mieux pour notre archer qui n’est pas trop adepte des ambiances bruyantes, il pourra se restaurer tranquillement. Déjà présent au niveau du comptoir, deux jeunes femmes discutent tandis que la tenancière est en train de leur servir à boire. Il n’a que l’embarras du choix quant à choisir sa place, il décida de s’installer au bar tout en s’annonçant par un « Olà » Il posa son gros sac à côté de lui et la dame se rapprocha à son niveau.

« Olà jeune homme, dit moi, tu n’es pas un peu jeune pour venir ici ? »

Comme il avait assez l’habitude, il le prit sur un ton léger.

« Je suis adulte, vous vous méprenez. Je sais que j'ai la tête d'un adolescent, on me le fait souvent remarquer...»
« ? Ah ah, voyons ça, alors dit moi garçon, qu’est ce que je te sers ¿»
« Votre plat du jour, uno tinto de verano et un verre d’eau. »
« Désolé, on ne fait pas de remise sur les cocktails. »
« Ah… Et bien… Va pour une pinte, s’il vous plaît. »
« Tant que tu peux payer, pas de soucis, mais ne vient pas te plaindre si tu as mal à la tête. »

Elle le regarda d’un air jugeur, puis remarqua quelque chose bougé dans son dos. Elle ne se posa pas plus de questions lorsqu’elle se fit appeler en cuisine. Elle s’en alla et Robine grommela à voix basse en posant un coude sur la table tout en tenant sa joue avec la main.

« Je ne suis pas un gamin bon sang… »

Pendant ce temps, l’araignée pivotait légèrement sur elle-même pour scruter son environnement et percevoir la présence des deux individus non loin d’elle. Ses deux yeux semblent fixer dans la direction des sons émis par leur discussion…

Spoiler:

[Lyse]

- Ah… euh… Commença Lyse, pas forcément plus motivée que ça pour aller parler à des soldats souls dans une taverne.

Elle avait passé les dernières années à travailler dans une auberge et elle avait pu constater que les gens trop enivrés n’étaient pas toujours les meilleurs informateurs qui soient, surtout quand ils parlaient à une femme. Mais la jeune Midgardienne à qui elle venait de parler s’était déjà mise en route vers l’ivrogne, puis vers l’établissement. Alors, sans trop savoir pour elle faisait ça, la Flamenoise la suivit. Il n’y avait actuellement que trois hommes attablés, et la présence des coiffes à plumes de Guériaigle indiqua à Lyse qu’ils étaient probablement des Chevaliers Ailés. Victoria avait donc eu un bon instinct.

Elle rejoignit sa camarade tandis que celle-ci semblait se disputer avec l’aubergiste. Ou plutôt, l’aubergiste avait un ton particulièrement bourru qui donnait l’impression qu’elle était fâchée. Drôle de technique commerciale. Lyse n’avait pas écouté la conversation, surtout que celle-ci s’était tenue en tenkeien, mais Victoria se tourna vers elle et lui proposa de lui payer une bière.

- Oh, euh, non c’est bon. Merci.

C’est alors qu’elle croisa le regard de la tenancière du bar, qui la fixait de ses yeux plissés. La Flamenoise se sentit soudain comme une enfant qu’on dispute, et elle rentra sa tête dans ses épaules.

- … Ils ont du jus d’Oran ?

Finalement, la technique commerciale de cette dame ne marchait pas si mal. La jeune exploratrice n’écouta pas l’échange entre Victoria et l’aubergiste pour savoir si l’une ou l’autre faisait la moindre remarque concernant le fait qu’elle n’avait pas demandé d’alcool. Elles pouvaient bien penser ce qui leur chantait, Lyse trouvait que c’était trop tôt pour ça. Au pire, Victoria n’avait qu’à se prendre deux bières pour elle. Mais celle-ci lui tendit un verre qui avait l’air d’être un jus parfaitement normal, et la Flamenoise trinqua avec la jeune femme.

- Je m’appelle Lyse. Désolée, avec tout ça je ne m’étais pas présentée. A ta santé, Victoria !

Elle but son verre sous le regard scrutateur de l’aubergiste, mais l’attention tournée vers les trois soldats. Lyse ouvrait grand ses oreilles pour écouter, et tenter de comprendre, leur conversation, non pas par indiscrétion, mais juste pour essayer de savoir s’ils étaient saouls ou non. Mais l’arrivée d’un autre client juste à côté d’elles, et la discussion qu’il commença à avoir avec la barmaid, l’empêcha d’entendre quoi que ce soit venant de l’autre table. En tournant la tête pour regarder à quoi ressemblait le nouveau venu, elle repéra un Mimigal sur son dos, et se demanda si le garçon venait d’Erasia comme elle. Peu probable ; il parlait un tenkeien parfait dans lequel elle ne décelait pas le moindre accent.

Elle se reconcentra sur sa mission mais, rien à faire, elle n’arrivait pas à comprendre les trois hommes. Lyse se tourna vers Victoria.

- Je vais voir s’ils sont en état de me répondre, je reviens.

La jeune femme descendit de sa chaise de comptoir, et s’avança vers les inconnus, un peu mal à l’aise. Les trois hommes tournèrent leur tête vers elle, étonnés. Lyse se racla la gorge et s’expliqua en tenkeien aussi clair que possible.

- Salut ! Je suis une exploratrice d’Erasia ! Je voulais savoir s’il y avait une bibliothèque à l’école de chevalerie.

Soit ils n’avaient rien compris à son accent, soit ils étaient trop enivrés, mais aucun d’eux ne répondit. Par contre, l’un d’entre eux commença à baisser les yeux en direction du haut de la jeune femme, reluquant clairement sa poitrine. Classic Schmosby. Agacée, Lyse fit un claquement de doigts de la main droite, ce qui l’enflamma complètement, désigna le visage du soldat, puis le sien.

- Mes yeux sont là-haut. Y’a-t-il une bibliothèque à l’école, répéta-t-elle en séparant bien chaque mot.

Un autre soldat s’énerva de la voir rétorquer ainsi, et commença à crier quelque chose comme quoi elle le menaçait et qu’elle ne savait pas à qui elle avait affaire, ou des trucs comme ça. Ne souhaitant pas voir son interrogatoire dégénérer, Lyse mit en pratique ses compétences de filles d’auberge et d’exploratrice, et fit sortir son Tylton de sa Pokéball.

- Eeeeh eh eh !!! Pas de ça chez moi, jeune fille, ou je vous flanque dehors !!!

La tenancière du bar était revenue en quatrième vitesse de sa cuisine, et pointait du doigt le Pokémon de Lyse, comme si elle pensait que la jeune fille était là pour déclencher un combat Pokémon dans l’établissement. La Flamenoise tenta de la rassurer, tout en mettant son plan à exécution.

- Vous inquiétez pas, je vais pas les attaquer… Clu, Berceuse !

Le petit oiseau se mit à chanter une mélopée calme, qui avait pour but de détendre l’atmosphère et de rendre ses interlocuteurs moins agressifs. Enfin, s’ils avaient trop bu, cela risquait effectivement de les endormir, ce qui allait rendre son interrogatoire plus compliqué, mais au moins il n’y aurait pas de dégâts. En tout cas, c’était ce dont elle était persuadée jusqu’à ce que son oiseau, posé dans ses bras jusqu’alors, ne saute sur une table avant de se mettre à briller et grossir, grossir, grossir, renversant tables et chaises au passage. Lorsque la lumière se dissipa, c’était un bon gros Altaria qui se tenait dans l’établissement, tel le Domphan dans le magasin de porcelaine.

Lyse se contenta de commenter avec le plus de naturel possible dans un tenkeien parfait :

- Ah, merde.

[Victoria di Neralitha]

J’acquiesçais d’un signe de tête au départ de Lyse, trop occupée à déguster mon breuvage pour vraiment faire attention à elle. Alors que je reposais ma choppe désormais à moitié vide, les balls à ma ceinture s’agitèrent et Song en sortit. Elle avait fini sa sieste. Elle s’étira et bailla tandis que je faisais de même. J’avais dans l’idée de laisser Lyse mener son affaire avec les gars du coin puis j’irai ensuite les voir pour leur soutirer quelques informations, comme le nom de leur chef par exemple !

Mais alors que je reprenais ma choppe pour une nouvelle lampée, je vis du coin de l’œil l’éclat d’une flamme. Flamme ? Flamen ? Il se passait quoi avec Lyse là-bas ? L’instant d’après, j’entendis la tenancière rouspéter. Pas de ça ici ? Elle parlait de quoi ? Des explosions ? Dommage, j’aime bien les feux d’artifice !

Aux insultes proférées par les hommes que Lyse était allé interroger, je compris plus ou moins ce qu’il s’était passée. Curieuse, je décidai d’aller voir … pour tomber nez à nez sur un Tylton en pleine évolution ! Ouah, c’est la première fois de ma vie que je voyais un Altaria en vrai ! Plutôt jolies ces bêtes-là avec leur plumage cotonneux, on aurait dit des barbes à papa géantes ! Dommage que leurs cuisses ressemblent un peu trop à celle d’un bon gros Deflaisan bien gras et…

Minute minute, un poulet… On parie combien que si je me retourne… Bingo ! Song était là, juste derrière moi à se pourlécher les babines tout en lorgnant goulument sur les cuisses dodues du gros oiseau. Ce dernier faisait plus de deux fois sa taille mais cela ne dérangeait pas la chatte pour laquelle le piaf représentait sans doute un fameux festin… Quand bien même le festin était en état de la manger elle !

Tournée vers mon Pokémon, j’écartai les bras devant elle pour lui interdire d’avancer. Inutile de faire empirer la tension ambiante !

« Hep hep hep ! Certainement pas Song, cet oiseau n’est pas comestible ! »

Résignée, si jamais elle avait cru avoir une chance, la chatte fit demi-tour.

« Si jamais je vois votre chat attaquer, je… »

Encore l’aubergiste ! Je l’avais presque oubliée celle-là avec l’évolution. Ne prêtant aucune attention à la suite de ses propos, je fixai plutôt les guerriers que Lyse avait « insultés ». Aussitôt mon auto-questionnaire de routine guerrière spécial combats de bar s’engagea dans mon esprit : est-ce que j’étais en état de leur coller une rouste ? Avec seulement une demi pinte d’alcool dans le sang, bien sûr que oui ! Est-ce que eux pouvaient riposter ? Vu leur état… Pas forcément. Est-ce que je risquais des ennuis pour m’être battue ? Vu le caractère de l’aubergiste, elle devait avoir des Trioxhydre parmi ses ancêtre… Donc oui… Merde… Pas de combat pour tout de suite… Zut…

Maintenant que les événements s’étaient ralentis, l’aubergiste parut enfin prendre conscience de la présence d’un oiseau géant dans son établissement. Elle meugla donc tel un Frison en pointant l’Altaria du doigt :

« CA, DEHORS ! ET ESTIMEZ-VOUS HEUREUSE QU’IL N’AIT PAS CASSE LE MOBILIER EN EVOLUANT ! »

Bien évidemment, ses hurlements attirèrent l’attention du reste de la clientèle sur nous ! Chic ! Vas-y Victoria, c’est le moment de faire ta pub ! Et puis ça fera diversion !

« Hey, si ça intéresse quelqu’un par ici, je donne des cours d’auto-défense à l’épée et à mains nues ! Ca vous branche ? »

Comme prévu, ma proposition déclencha des murmures étonnés y compris parmi les guerriers Alyphirois qui nous faisaient face.

Un des clients les plus avinés du bar – qui pouvait rivaliser sans problèmes avec les chevaliers de Lyse- rétorqua alors d’une voix aussi chargée que son foie :

« Ouais moi j’veux bien prendre des cours avec toi ! Même que je pourrai te la montrer, ma branche ! »

Non d’un Frison, même moi j’aurais pas osé la faire celle-là ! Enfin pas sans un verre ou deux de plus en tout cas ! Et cet imbécile me donna une petite idée qui pourrait nous permettre de nous tirer de ce traquenard ! Je répondis donc d’une voix guillerette !

« Merveilleux ! Et si on allait dehors discuter affaire, au calme ? Et je pourrai même vous faire une petite … démonstration ! »

Bien évidemment, j’avais prononcé le mot « démonstration » sur un ton très suggestif.
Satisfait, l’homme se leva et convergea vers moi tandis que je me dirigeais vers la sortie en faisant signe à Lyse de me suivre. De toute façon il fallait qu’elle évacue son oiseau.

L’homme Ivre sortit le premier, suivi par moi-même. Il se retourna alors, un sourire lubrique et satisfait sur le visage. Je lui répondis par la même expression et lançai :

« Changement de programme, on va pas parler affaire, on passe directement à la démo ! »

Un puissant crochet du droit acheva l’homme déjà chancelant sous l’effet de l’alcool. Il tomba au sol, KO.

Je lui dis alors d’un ton ironique :

« Alors ? Elles sont efficaces mes leçons non ? »

Mieux valait sortir et attendre que l’ambiance se clame un peu à l’intérieur avant de re-rentrer. Après tout… J’avais toujours une chatte et une demi-pinte qui m’attendaient à l’intérieur !

[Robin[e] Nógard]

Depuis les cuisines, une douce odeur se transporta juqu'a ses narines. On pourrait sans mal imaginer la salive remplir l'intérieur de sa bouche, heureusement que sa boisson le fait patienter un peu avant que le plat ne soit servi à sa place. Il n'attendu pas bien longtemps pour recevoir son repas du midi.  Une belle assiette de légume de saison mélangé à des épices qu'il reconnu aisément tel que du curry, de la coriandre et diverses herbes, accompagné d'une bonne grosse cuisse de poulet (il ne saurait pas dire de Pokémon) dorée et fumantes baignant dans son jus. Autant vous dire que le jeune était aux anges, lui qui n'avait pas manger depuis l'aurore, son ventre criait famine depuis le moment où il est entré dans cette taverne.

« Tient Téos, c'est pour toi ~ »

dit-il en commençant à couper un morceau de viande pour le donner à son petit partenaire qui s'était entre temps déplacer à côté de lui, sur le bar. L'araignée ne se fit pas prier pour subtiliser vivement le bout entre ses pattes pour le grignoter avec ses mandibules. L'arachnide n'était vraiment pas difficile question nourriture et aussi étrange que cela puisse paraître, il préférait manger de la viande plutôt que des insectes, bien que tout ce qui fini par atterrir dans sa toile fini inéluctablement dans son petit gosier à un moment ou un autre.

« Par contre, pas sur la table, si jamais la vieille te vois, pas certain qu'elle apprécie de voir une bestiole sur son comptoir... »

Robine lui donna un autre morceau qu'il attrapa et alors, le Mimigal se déplaça rapidement pour grimper sur le mur à proximité pour prendre ses quartiers au dessus de son maître, sur une des nombreuses poutres soutenant le bâtiment. Pendant les minutes qui suivirent il n'y eut d'yeux que pour son plat qu'il dégusta goulûment bien que quelques bribes de conversation parvinrent jusqu'à ses oreilles.

« [...] Je voulais savoir s’il y avait une bibliothèque à l’école de chevalerie. »

~~~~~~

Alors qu'il raclait sans ménagement les derniers morceaux de viande présent sur l'une de ses cuisses de viande, du vacarme commença à résonner dans l'auberge. Allons bon, qu'est ce qui passe pour qu'il y ait autant d'agitation tout d'un coup ?

Il tourna la tête...

Les deux demoiselles qu'il avait aperçu plus tôt en rentrant font face a trois types en armure. Des chevaliers ailés, mais en mode gros beauf de service avec leur teint rosi par l'alcool... Sous l'emprise du breuvage, les hommes s'esclaffent fort et haut, proférant quelques obscénités lubrique sur la tenue de la femme en rouge. Qu'elle est belle la fierté de la nation dans cet état... Dire que c'est sûr ce genre de type que le peuple de l'air de Tenkei repose ses espoirs. Ça commençait à tourner au vinaigre lorsque celle-ci claqua des doigts en faisant apparaître une étincelle qui se transforma en flammèche sur sa main pour remettre leur idée en place et que l'un des guerriers mit sa main sur le clair de son épée. Robin et les autres clients assistent à la joute verbale alors que la tavernière intervient en trombe pour calmer (ou envenimer, il ne savait pas trop) la situation. Le garçon avait déjà vu des bagarres éclatées, mais il ne restait jamais pour y assister, surtout qu'il a déjà failli s'en prendre une ou deux alors qu'il n'y était pour rien...

« Comment elle nous cause cette péchno là ! Fait gaffe comment tu t'exprimes devant les chevaliers, l'étrangère, ou tu vas pas passer un bon moment !»
pu entendre le jeune homme depuis sa place...

S’enchaînèrent des événements plus improbables les uns que les autres.

Le Pokémon de la jeune femme sortit de sa pokéball et évolue en plein milieu de la table, d'ailleurs Robine n'avait encore jamais vu ce drôle de Pokémon oiseau tout bleu. Cela éveilla grandement sa curiosité, mais c'est à ce moment que l'autre demoiselle fait barrage à son Pokémon, un gros félin que l'archer reconnu immédiatement avec sa fourrure violette parsemée de rondes tâches brune, un Léopardus, puis elle se met a parler fort pour faire une pub pour le moins particulière alors qu'une aubergiste tape une belle gueulante... De l'auto-défense ? C'est une sorte de guerrière ou quoi ? Le combat au corps à corps n'était pas vraiment le fort du jeune homme, bien qu'il possède quelques bases pour se défendre à mains nues, mais c'est vrai que des séances de ce genre ne lui ferait pas de mal surtout pour le voyage qui l'attends prochainement. Elle sortit suivit par un type tout aussi bourrer que les chevaliers d'à côté... C'est alors qu'il remarqua la présence du gros chat juste à côté de lui, le regardant avec ses beaux yeux verts. Il ne fallait pas être trop idiot pour deviner que le Pokémon avait senti l'odeur du reste de la volaille dans l'assiette de l'archer. Attendrit par les yeux en amende du Pokémon, il prit un morceau dans la paume de sa main et le tendit discrètement à hauteur de son museau

« T'as un petit creux mon joli ? »

Ce à quoi le matou aux yeux en amendes répondit par un miaulement plutôt approbateur avant de renifler, d'abord craintivement le morceau, puis de le saisir avec avidité. Robine paya son addition auprès d'une serveuse le temps que la tenancière termine avec les trois énergumène et ajouta à mi ton à l'attention du chat tout en enveloppant les restes avec les os dans un petit sachet.

« Tu ferais bien de rejoindre ta maîtresse, ca commence à craindre ici. Elle et son amie risquent de se retrouver dans une sale affaire... »

Et ça c'était mauvais signe, car s'attirer les foudres de « chevalier » c'est ce risquer à des problèmes très gros, surtout quand on est pas originaire de la région...Si ces trois là sont de service juste après leur repas et pompettes comme ils sont,  ils pourraient bien se permettre de leur causer des ennuis, quitte à interpeller la garde, sauf s'ils y « sont » la garde... C'est alors qu'il entendit l'aubergiste s'écrier.

« Attendez une seconde ! En plus de créer des histoires, votre copine part de l'établissement SANS payer ? Mais vous vous croyez où là ? »

Alors qu'un des mecs en armure réplique.

« Oooh, en plus, z'êtes des voleuses, hips. »...

Par Keldéo, ça chauffe comme pas permit et en plus elle à laisser son Pokémon... Elle ne doit pas être loin et le chat continue de me regarder avec ses gros yeux ronds... Ce n'est pas dans ses habitudes, mais là le jeune homme pense qu'il faut réagir, voyant que le reste des clients préfèrent ne pas bouger. Il siffla doucement, comme un oiseau, en direction du plafond puis se dirigea vers la sortie, suivi du gros chat. Alors qu'il sort de l'habitation et qu'il avance dans la rue, il reconnaît la jeune femme avec l'épée qu'il a vu tout à l'heure.

« Hey, ex-excuser moi ! Mais vous avez oublier votre... Pokémon. ? »

Il baissa le regard en la voyant penché sur le type qui l'accompagnait, ce dernier avec la tête dans la terre... Il leva un sourcil alors qu'il remarqua qu'elle faisait une tête plutôt satisfaite, assez effrayante et malsaine... Est-ce qu'elle serait en train de le détrousser tandis que sa compère retient les chevaliers ? Elles seraient finalement des voleuses ? Et lui, il vient d'être témoin d'une agression... Une grosse goute de sueur coula sur sa tempe, il essaya de rester le plus calme possible, mais il ne se sentait pas bien tout d'un coup.

« Heeeeeeuuu... »

[Lyse]

Ca commençait à faire beaucoup d’un coup pour Lyse. Entre sa compréhension limitée de la langue locale et la situation dans son ensemble qui dérapait sans qu’elle n’ait le moindre contrôle dessus, la jeune femme perdit le fil des conversations. Elle compris uniquement que les hommes soûls bougonnaient, que les autres clients étaient pris par surprise et que la tenancière hurlait derrière elle, sans pour autant saisir le sens d’aucun des mots. Résultat des courses, elle n’était pas sûre que quelle menace était la plus sérieuse : les chevaliers chancelants qui commençaient à faire mine de saisir leurs épées, ou l’aubergiste. Dans une tentative de ramener le calme, Lyse commença par ressortir la pokéball de Clu, et le rappeler à l’intérieur. Elle plaça ensuite ses mains devant elle pour signaler qu’elle était désarmée, puis répéta plusieurs fois “je vous demande pardon”, d’abord à la femme (qui lui avait fait extrêmement peur, à vrai dire), et aux hommes. Dans un autre contexte, elle leur aurait peut-être lancé une réplique bien sentie, mais là, son Tenkeien lui faisait défaut.

Pendant ce temps-là, Victoria s’était mise à parler telle un crieur de rue, à l’attention des clients. Encore sous le choc, la Flamenoise n’essaya même pas de comprendre et se fia uniquement au ton. Un homme lui répondit dans l’assistance et sa partenaire réagit sur le même ton, comme s’ils étaient en train de s’échanger une blague. Finalement, elle et l’inconnu se dirigèrent vers la sortie, ayant trouvé un arrangement (quelque chose disait à la Flamenoise qu’il ne s’agissait pas de les conduire dans une bibliothèque), et Victoria lui fit signe de venir à son tour, avant de passer la porte. Lyse commença à reprendre ses esprits et en conclut qu’il était temps de partir à son tour, lorsque l’aubergiste lui cria dessus à nouveau. Quoi, ça n’allait pas quand elle était à l’intérieur, ça n’allait pas quand elle s’en allait, qu’est-ce qu’on attendait d’elle, au juste ?

Lyse regarda l’aubergiste sans comprendre, analysant les mots un par un.

- Histoire, amie… partir… sans payer… Ah ! Ah ? Victoria n’a pas payé… ? commença-t-elle à marmonner pour elle-même, songeant que c’était quand même dommage de devoir gérer l’addition alors qu’elle avait été invitée à boire pour commencer. Euh… combien est-ce ? demanda-t-elle en Tenkeien, tandis que les soulards commentaient la situation derrière elle.

Elle mit quelques secondes supplémentaires à payer la note, s’excusa encore auprès de l’aubergiste, qui n’avait pas l’air d’y croire vraiment, puis rejoint Victoria à l’extérieur. Elle espérait que les choses se tasseraient rapidement, mais ses espoirs furent vite réduit à néant lorsqu’elle tomba sur sa comparse à côté du corps sonné de l’homme qui l’avait accompagnée. Lyse se figea avant de noter la présence d’une autre personne, aussi choquée qu’elle à première vue. La Flamenoise commença à réaliser que la jeune femme était peut-être une mauvaise fréquentation, finalement.

- Qu’est-ce que tu as fait ??! demanda Lyse dans un chuchotement courroucé qui ressembla finalement à un sifflement. Par réflexe, elle avait parlé en érasien et prévoyait de switcher, lorsqu’elle se rappela que Victoria le parlait aussi. Qu’est-ce qu’il s’est passé pendant les 10 secondes où vous êtes restés dehors ?! S’ils sortent maintenant et qu’ils tombent sur ça, on va se faire tuer !

Si le garçon au Mimigal prévoyait d’avertir les gardes, Lyse n’avait aucune idée de comment expliquer la situation, ou même s’il ne valait pas mieux le laisser faire, à moins que Victoria n’ait une bonne explication. Peut-être même qu’elle ferait mieux de prendre ses jambes à son cou avant de s’attirer encore plus d’ennuis. Visiblement, la Tenkeienne n’avait pas la moindre information pour elle et les choses allaient de mal en pis depuis qu’elle la suivait. Bon, ok, tout n’était pas de sa faute non plus, et la Flamenoise n’aimait pas l’idée de devenir une fugitive. Déjà, en plus de l’explication de Vic, il fallait déterminer si le garçon était témoin de quelque chose ou non.

- Excusez-moi, lui demanda-t-elle en changeant de langue. Vous avez vu quoi ?

[Victoria di Neralitha]

Et voilà, une bonne chose de faite ! Un ennui en moins ! En relevant les yeux, je m’aperçus qu’un jeune homme m’avait vu assommer l’autre type et il semblait assez surpris. Il devait pas avoir l’habitude des tavernes ! Je lui adressai donc un sourire et un petit signe de la main lorsque Lyse me rejoignis, l’air assez en colère. Roooh, tout ça pour un petit combat de rien du tout. Ce que j’avais fait ? C’était évident non ?

« Je nous ai offert une sortie. Et t’en fais pas pour ce type, je l’ai juste assommé, il va faire dodo quelques minutes. Quant à ses copains, ils gueulent maintenant mais dans moins de cinq minutes ils auront oublié, surtout si on se remontre pas ! C’est souvent comme ça par ici ! »

J’entendis alors quelques éclats de voix à travers la fenêtre qui relataient les événements récents avec une certaine colère. J’appris ainsi que j’avais oublié de payer la note. Oups ! Avec toute ce remue-ménage j’avais un peu oublié de la payer. Du coup Lyse avait dû s’en charger. Je sortis alors quelques pièces de ma poche, bien assez pour payer l’addition et m’excusai auprès de la jeune fille :

« Désolée que t’aies dû payer, j’ai un peu oublié ! Tiens, pour le dédommagement ! »

Au temps pour re-rentrer finir ma bière avec ça ! L’aubergiste ne voudrait sans doute plus me revoir ! Mieux valait également préciser un petit détail sur lequel je m’étais un peu planté. Ou plutôt je pensais que Lyse l’aurait compris mais ce n’était pas le cas. Elle n’avait peut-être pas l’habitude d’être une des rares femmes dans une taverne remplie d’hommes.

« Désolée, on dirait que c’était pas une si bonne idée finalement ! En fait j’ai mal compris ce que tu voulais faire. Quand je t’ai vue t’enflammer pour intimider ces types un peu plus tôt, j’ai cru que c’était un défi pour un combat. Et j’ai peur que certains d’entre eux l’aient interprété ainsi.

C’est pour ça que j’ai préféré sortir pour temporiser et nous éviter une bagarre dans cette auberge. L’ennui, c’est que vu l’événement en cours, ces types ne pensent qu’à trois choses, dans l’ordre croissant ça donne : se bourrer la gueule, se battre et se taper des filles. Je dis pas que ce sont tous des Ursaring croisés avec des Moufflair mais faut pas oublier qu’ils sont ici pour fêter une victoire et que certains d’entre eux se sentent assez conquérants ce soir. Donc situ veux une information, tu vas devoir leur offrir ce qu’ils veulent… Et du coup j’ai cru que tu voulais te battre avec eux pour les faire parler !

Ceci dit, tu peux toujours essayer de faire parler celui-là quand il se réveillera ! »

Je pointais l’homme assommé

« Mais je sais pas s’il a la réponse à ta question ! »

Je m’approchai ensuite du jeune garçon au Mimigal qui n’avait pas bougé :

« Désolé petit si je t’ai fait peur, je voulais juste nous permettre de sortir sans trop d’encombres ! Et j’avais pas trop envie que ce type me touche ! Par contre je te déconseille de rester ici trop longtemps, si tu es encore là quand ce type se réveillera, il risque d’être de mauvais poil et d’attaquer tout ce qui passe à sa portée ! »
Même si je n’étais pas responsable de l’attitude générale des soldats et de l’aubergiste ainsi que de l’évolution du Tylton, je me sentais quand même un peu mal pour Lyse. Après tout, c’était moi qui avais eu l’idée d’aller ici au départ. Je pouvais pas partir comme ça !

Heureusement, en voyant la luminosité ambiante diminuer avec le coucher du soleil, une idée me traversa l’esprit :

« Ecoute Lyse, si tu veux vraiment savoir pour ta bibliothèque, il va bientôt faire nuit et il y aura donc des patrouilles de gardes dans la ville. Ces soldats là seront sobres donc je pense que tu auras une bien meilleure chance avec eux. Et leur présence rendra les rues de la ville plus sûre que cette taverne. Après tout, on est à Linaewen ! »

Mes excuses présentées, un ronronnement me fit tourner la tête. Song tournait à présent auprès du jeune homme pour lui demander des câlins. Puis quand elle en eut assez, elle alla faire de même avec Lyse. Apparemment, elle aimait bien ces deux-là !

[Robin[e] Nógard]

La situation est assez dérangeante, mais l’esprit vif du jeune homme se reprit aussitôt, difficile de dire exactement si cela était une agression ou de la légitime défense. La rousse avait bien parlé de cours de self défense, autant dire que c’était plutôt efficace, contre des mecs tenant a peine debout… Elle n’a du avoir aucun mal à le mettre à terre. Elle ne semblait pourtant pas être en train de lui vider les poches cependant. Mais bon, elle a des techniques bien particulières pour attirer des clients… Ça fait quand même d’elle une personne « dangereuse » et Robine n’avait clairement pas envie de se battre, encore moins contre une femme… Puis il n’était pas venu pour ça, mais pour ramener le gros chat, qui commençait à lui donner quelques coups de tête sur la jambe. Par prudence, il posa lentement sa main libre contre sa ceinture, près à réagir en vitesse en attrapant son lance-pierre dans la poche arrière. Mais rapidement, il perçu des bruits de pas sec dans son dos qui accouraient vers eux, une cape rouge passant devant lui du coin du regard et il reconnu la fille qui avait énervé les gardes.

S’ensuit une discussion rapide entre les deux femmes dans une langue qui n’était clairement pas du Midgardien… Il s’était un peu douté en attendant son accent dans la taverne et de sa manière de bien articuler les syllabes que celle habillé en rouge n’était pas du coin. Elle doit certainement venir du continent d’en bas, c’est l’explication la plus plausible. La rousse semblait s’excuser, il était un peu difficile pour Robine de comprendre de quoi elle parlait mais quelques mots lui sautèrent aux oreilles. Il savait qu’en bas, il existait autant de nation que celle de Tenkei, à contrario qu’elles ont chacune leur propre langue. Une par nation selon toute logique. Puis la rousse s’approcha de lui, dans une position déjà un peu moins effrayant (certainement qu’elle avait comprit qu’elle venait de faire une boulette lui avait remit un peu les idées en place…) et s’expliqua…

Autant dire que niveau excuse on aura vu mieux, quelle idée de faire une publicité avec des blagues à la limite subjectives dans un bar remplis aux trois quarts avec des gars bourrés qui en général, ont un cerveau situé en dessous de la ceinture. Bien évidemment qu’il aurait cherché à la tripoter, quand tu vois un petit bout de femme comme ça… Bref, Robine n’émit qu’un soupir en guise de réponse alors que la rousse s’exprima de nouveau à l’intention de l’autre en commençant par « Lyse », du moins c’est ce qu’il eu le temps de comprendre, d’ailleurs elle semblait un peu perdue et il pouvait aussi deviner une pointe d’incompréhension avec tout ce qui venait de se passer. Elle lui demanda ainsi ce qu’il avait pu constater. Ne relevant aucune trace d’agressivité ou de réaction intimidante quelconque dans sa question, il lui répondit en articulant suffisamment pour se faire comprendre.

« Ton amie, penchée sur le corps assommé de ce type… Mais, faut pas être idiot pour deviner qu’elle l’a mise à terre... »

Robine pointait avec son index les bleues visibles sur le visage du type, avant de reprendre avec un regard un peu plus acéré, les bras croisés, histoire d’être prit un peu plus au sérieux, sortant un timbre de voix moyennement grave.

« Uno, je ne suis pas un gamin même si j’ai l’air de faire jeune et Dos, vous venez de vous attirer de gros problèmes car même si ces trois là sont bourrés, il ne faut pas sous estimez leur mémoire pour reconnaître des visages, surtout ceux des filles dans votre genre. Ils apprécient particulièrement quand ont leurs tiennent tête, navré pour vous... Surtout là, ils sont plutôt proches de la sobriété, si je peux dire. »

Lançant un regard spécifiquement vers la supposé Lyse tout en donnant une caresse sur la tête du chat et lui donnant les morceaux d’os resté dans sa poche qu’il réclamait depuis tout à l’heure. Il y a bien quelques mots de la conversation qu’il aurait potentiellement reconnu, mais son incertitude ne lui permet pas de bien déterminer leur utilité exacte pour traduire correctement.

« Lyse, c’est ça ? Vous venez d’en bas, je me trompe ?  Bon, je ne sais pas vraiment ce qui c’est passé avec les gardes, mais j’ai cru comprendre, que cette histoire partait d’un… Malentendu… ? »

C’est vrai que ces crétins ne savent pas se comporter devant des femmes, quand ils ont un coup dans le nez, pensa t-il. Pour autant le jeune garçon n’est pas dupe et reste néanmoins très prudent, c’est on jamais sur qui il aurait pu tomber, son intuition lui rappelant de rester sur ses gardes, surtout avec la rousse juste à proximité de lui… Cependant, il aimerait bien savoir les tenants et les aboutissants car ce n’est pas rare que les gardes prennent un malin plaisir à se sentir supérieur et que ces demoiselles aient fait les frais de leur mauvais comportement… Au pire, il a une bouche (et son lance-pierre) et il saura très bien s’en servir en cas de pépin, mais il ne l’espère pas.

Peu après que la prénommée Lyse eût répondu ou commencer a répondre à Robine, des bruits de métaux cliquetant commencèrent à se faire entendre au coin du bâtiment. Les gardes semblent venir tout droit vers eux.

Hrp :

[Lyse]

Tandis que l’inconnu lui répondait en prenant bien soin d’articuler, et que Victoria elle-même lui fournissait quelques explications en précisant que “c’est souvent comme ça ici”, Lyse se retrouva un peu moins en colère et un peu plus interdite. Clairement, dans une ville réputée pour son école militaire et son ordre de chevaliers, elle s’était attendue à ce que les choses soient un peu plus… strictes. Elle récupéra l’argent que lui remboursa sa partenaire, tout en ajoutant distraitement “t’inquiète pas pour l’addition…”, toujours aussi perplexe, mais un peu rassurée concernant les intentions de la Tenkeienne.

Celle-ci semblait vraiment désolée, après tout, et prête à l’aider ; elle lui expliqua d’où avait pu venir le quiproquo pour toutes les parties impliquées en utilisant des termes très clairs voire un peu trop crus. Lyse ferma les yeux, horrifiée de comprendre qu’elle avait complètement raté les codes de communication élémentaires de la ville. Autant elle avait l’habitude des auberges et, relativement, des soulards, puisqu’elle travaillait régulièrement dans l’une d’entre elle ; autant ce n’était pas souvent des soldats qui y venaient, plutôt des voyageurs. Histoire de clarifier complètement les choses, elle précisa le fond de sa pensée, à voix basse.

- Je n’avais évidemment pas prévu de tabasser qui que ce soit juste pour savoir où trouver une bibliothèque… Ni de coucher avec qui que ce soit pour ça… Je voulais juste indiquer que je ne comptais pas me laisser marcher sur les pieds, pas déclencher une bagarre…

Lyse se retrouvait complètement dépitée par la situation. Même si Victoria parlait de demander aux soldats de la patrouille, la Flamenoise ne se sentait plus assez en confiance pour continuer à dialoguer avec des Tenkeiens en tenkeien pour le moment. A la place, elle ne répondit pas immédiatement à la proposition de la jeune femme et se contenta de gratouiller son Pokémon félin, qui était venu se frotter à sa jambe. Pendant ce temps-là, de toute façon, la Tenkeienne discutait avec le garçon qui l’avait vue assommer le soldat. Lyse, de son côté, essayait de se rappeler si elle avait déjà vu un Pokémon comme celui qu’elle était en train de caresser, et si elle se rappelait du nom de son espèce. Elle ne se reconcentra sur la conversation que lorsqu’elle entendit son nom .

- Je viens d’Erasia, confirma Lyse. Je connais assez peu Tenkei… Midgard. J’essayais d’obtenir des informations sur Felagund, ou sur une bibliothèque dans la ville. Victoria et moi sommes venues à la taverne en pensant qu’ici, il y aurait des soldats de l’école, et qu’ils pourraient savoir. Mais…

Il n’y avait pas besoin de finir la phrase pour que l’inconnu comprenne qu’elles avaient perdu le contrôle de la situation. En tout cas, moi, j’ai perdu le contrôle, songea Lyse en silence, et en se remémorant la scène complète. Quand soudain…

- Oh !!! s’exclama-t-elle en érasien, plus pour elle que pour les autres. Eh !! Mais j’ai un Altaria ?!!

La Flamenoise invoqua son Pokémon, désormais officiellement devenu un dragon. Tout s’était passé si vite qu’elle n’avait pas encore eu le temps de se réjouir de cette nouvelle, mais il était temps de rattraper ça. Lyse tourna autour de son oiseau en lui frottant les plumes. Il était tellement grand maintenant ! Dire qu’il pouvait encore se poser sur sa tête quelques heures plus tôt… Et qu’il ne pourrait plus jamais le faire… Son bébé avait bien grandi, gagatisa-t-elle en oubliant complètement les deux autres pendant quelques instants. Malgré son euphorie, quelque chose la tracassait tout de même. Pourquoi n’avait-il pas évolué plus tôt… ? De même pour un certain nombre de ses autres Pokémon, la plupart était déjà bien entraînée mais ils semblaient stagner, depuis quelques temps. Il fallait dire que l’humaine elle-même n’était pas sortie de sa routine depuis plusieurs… mois… en fait. Avant son voyage à Tenkei, elle n’avait rien fait de notable en presque un an. Peut-être qu’elle avait eu une mauvaise influence sur eux…

Un bruit attira leur attention, et l’Erasienne sortit de sa rêverie. Le son était métallique et il semblait évident, vu le contexte, qu’il s’agissait d’armures. D’autres gardes, réalisa Lyse, se sentant soudain effrayée, surtout qu’un de leur collègues était toujours inconscient à leurs pieds. Est-ce que ceux qui arrivaient étaient sobres, et donc raisonnables et ouverts à la discussion, ou non ? Est-ce qu’ils approchaient parce qu’ils avaient entendu le grabuge qu’elles avaient fait, ou parce qu’ils voulaient boire aussi… ?

- On fait quoi ? demanda Lyse à Victoria, avec urgence. On leur explique ou on s’enfuit ?

L’idée de fuir la mettait un peu mal à l’aise, cela dit, surtout qu’elle n’était pas sûre que ce soit faisable ; enfin, elle-même pouvait toujours sauter sur le dos de Clu et s’envoler, mais ça n’allait pas arranger ses recherches, ou la situation des deux autres. Lyse jeta un coup d’oeil au garçon. Certes, elles lui avaient expliqué la situation, et normalement il ne devrait pas avoir d’ennuis s’il restait là, puisqu’il n’avait rien fait, mais est-ce qu’il allait les aider ou les dénoncer ? Lyse se sentait de moins en moins sereine, jusqu’à ce qu’elle réalise qu’après tout, *elle* n’avait rien fait de mal, et qu’elle ne pouvait pas aller à l’encontre de sa nature honnête. Tandis que des voix s’ajoutaient aux bruits de métal, elle désigna son Altaria à Victoria.

- Ecoute, je vais rester ici et voir si je peux leur expliquer la situation, mais si tu préfères t’éloigner, tu peux prendre Clu, et on se retrouvera plus tard. J’ai un témoin qui confirmera que je n’ai rien fait, et ils seront peut-être plus cools étant donné que je suis étrangère ? Promis, je ne vais pas m’enflammer cette fois.

Lyse songea un court instant qu’il était peut-être imprudent de confier un de ses Pokémon à une quasi-inconnue, mais elle ne pensait pas Clu capable de se laisser kidnapper ou de ne pas pouvoir retrouver sa dresseuse ensuite. Elle pensa aussi que les gardes n’allaient peut-être pas l’écouter du tout… Mais c’était trop tard pour y réfléchir encore, de toute façon. Au moins, il y avait des voix de femmes dans le lot, on risquait moins de la reluquer et de lui faire des propositions indécentes.

[Hello ! Je suis désolée d'avoir autant tardé à répondre J'ai un peu du mal à trouver le temps de RP donc pour la suite, n'hésitez pas à continuer sans moi si je mets trop de temps (plus de deux semaines par exemple).]

[Victoria di Neralitha]

Ohhh mais qu’il est sérieux le gam… Le jeune homme quand il fait la leçon ! Par égard pour son attitude virile – ou presque - je m’abstins de sourire à ses remontrances, même si ce n’était pas l’envie qui m’en manquait. Et puis, il fallait reconnaître qu’il connaissait bien la faune des tavernes donc il n’était pas aussi ignorant du monde que son physique pouvait le laisser penser. Finalement, je lui répondis d’un ton complice :

« T’as tout à fait raison, ils vont se souvenir de moi ! Lui par contre c’est moins sûr, avec tout ce qu’il a bu ! » dis-je en désignant l’homme assommé. Puis je repris :
« Mais qu’est-ce qui te fait croire que ce n’est pas exactement ce que je voulais ? T’en fais pas pour moi va, j’en suis pas à ma première bagarre, oooh non ! »

En fait c’est, et ça a toujours été plus fort que moi depuis que j’ai décidé de m’émanciper de la tutelle de ma sœur. Dès qu’il y a de la castagne dans l’air, je me fais un devoir de répondre présente. Et jusqu’à présent, je m’en suis toujours bien sortie ! Bon, le revers de la médaille, c’est que ma compagnie n’était effectivement pas toujours synonyme de sécurité !

Un bruit de ferraille interrompit mes pensées. La garde ? Sérieux ? Déjà ? Bah, ça devait être une patrouille qui passait par là par hasard. J’avais du mal à croire que le bruit d’un seul coup de poing avait pu les attirer… Par contre, un corps allongé par terre c’était déjà un peu plus voyant et incongru.

Lyse me proposa alors fort urbainement un moyen de m’enfuir. C’était gentil de sa part, mais j’avais déjà mon propre oiseau en cas de besoin. Mais alors que la garde se rapprochait, un détail me fit réaliser que je n’aurais pas besoin de fuir :

« Merci Lyse, mais ça ira. Je vais pas avoir besoin de m’enfuir ! SALUT LUISA ! »

Mes salutations étaient adressées à la capitaine de la patrouille, que je connaissais assez bien. C’était la seule amie que ma sœur ait jamais eue et elle avait également été son instructrice, puisqu’il n’était pas rare pour les meilleurs soldats de Midgard d’aller former ceux des autres tribus. Et puis j’avais d’autres raisons de ne pas trop m’en faire…
Bien qu’elle fut à peine plus âgée que moi, Luisa avait le timbre de voix d’une femme d’âge mûr, ce qui ajoutait à son leadership naturel et la rendait encore plus légitime à sermonner les gens, ce qu’elle ne manqua pas de faire quand elle me reconnut. Elle alla donc m’interroger tandis que deux de ses subordonnés s’occupaient de Lyse et du gamin.

« Tiens, tiens, encore toi Victoria ! Pourquoi ça ne m’étonne pas ?
-Bah j’y peut rien si j’attire les brutes qui comprennent que la force !
-Joue pas les ingénues ! Qui se ressemble s’assemble !
-Sérieux ? Tu trouves que je lui ressemble ? Berk, c’est pas sympa !
-Désolée Victoria mais c’est pas la première fois que je te croise dans cette situation… Cette fois je ne peux plus t’accorder le bénéfice du doute ! »

Aïe ! J’avais oublié à quel point Luisa était stricte. Connaissance ou pas, j’allais devoir négocier un peu plus !

« Allez quoi ! Tu peux pas laisser passer pour cette fois ? En souvenir du bon vieux temps ?
-Oh non, ce serait trop facile… D’ailleurs, en parlant de bon vieux temps, comment va ta sœur ?
-Bah je l’ai vue ya quelques mois, elle vit maintenant dans le village caché de Loukai, sur Erasia.
-Ce village, c’est celui qui est peuplé de guerriers discrets qui vivent cachés dans une forêt gelée, c’est ça ?
-Ah tu connais ?
-C’est important pour une ville fortifiée comme la nôtre de connaître les autres places fortes qui existent de par le monde… »

Elle se tut et resta pensive quelques instants, ce qui ne lui ressemblait pas. Puis elle ajouta :

« De toi à moi, je pense que c’est une bonne chose pour elle. Ta sœur était un excellent élément de la garde d’Abyan, mais elle était trop douée pour son milieu. Comme elle n’avait pas vraiment de supérieur, elle commençait à prendre la grosse tête. Je lui avais d’ailleurs proposé de me rejoindre à Linaewen où elle aurait trouvé davantage de défis à sa mesure mais elle a refusé.
-Oui, elle voulait sans doute avoir un poste plus élevé dans une force militaire de second rang plutôt qu’être un soldat moyen parmi des experts…
-Ta sœur n’était pas « moyenne »… Mais elle aurait trouvé à qui se frotter à Linaewen oui… Et ça aurait pu la faire progresser aussi bien martialement qu’en humilité. Voilà pourquoi je pense qu’un village de guerriers chevronnés lui convient parfaitement… Mais assez parlé d’elle ! »

Aïe ! Moi qui avais cru pouvoir détourner la conversation !

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ?
-Bah c’est juste une méprise en fait. J’étais dans la taverne et j’ai proposé des cours de self-défense aux autres clients. Cet homme était OK, je pensais qu’il voulait se battre quoi… Mais il était tellement rond qu’au premier coup que j’ai donné, il est tombé raide…
-C’est tout ? Donc je parie que si je vais interroger les clients dans la taverne, on me racontera la même histoire ? »

Zut ça tournait mal ! Il était temps de jouer mon va-tout !

« … Oui oui… Et puis quoi, c’est moi qui ai aidé ta patrouille à retrouver cette gamine perdue dans la montagne la dernière fois ! Donc tu peux me faire confiance non ?
-C’est ce qu’on va voir ! Sache que tu dois déjà vingt-cinq pièces d’or à la ville pour tapage. Avec cet homme à terre, je ne peux pas fermer les yeux ! Le reste dépendra de la version que donneront tes deux acolytes à mes troupes ! Qui ils sont d’ailleurs ?
-Oh juste des gens que j’ai rencontré par hasard aujourd’hui ! »

Ce qui était la stricte vérité ! Mais j’angoissais quand même un peu à l’idée que ces gens aient décidé de ne pas être sympa avec moi…

[Robin[e] Nógard]

Il fut tout aussi surprit que les deux filles lorsqu’une patrouille se rapprocha de la taverne. Il ne savait pas trop si cela était un potentiel coup de chance ou si cela allait aggraver la situation, mais à son grand étonnement la rousse interpela la tête de peloton de façon très familière. Les deux femmes semblaient plutôt bien se connaître. Robin resta silencieux et un peu circonspect en écoutant la discussion et clairement, ça s’entendait que la rousse essayait de noyer le poisson bien que ces dires étaient vrai… Il sursauta lorsque la chef haussa le ton en déclarant les emmener avec elle pour les interroger.

Au même moment, l’autre groupe de soldat sorti de la taverne et interpellèrent l’équipe, avançant d’une démarche un peu maladroite, A cet instant, le jeune homme perçu un éclair dans le regard de la capitaine, qui s’assombrit presque autant qu’un ciel couvert… Elle ne dit rien, le temps que ses collègues terminent de déblatérer leur « rapport » tout fier et balbutiant.

3

Elle commença à s’avancer vers eux, Robine lança un regard par-dessus son épaule, son Pokémon toujours dans son dos, leurs yeux se croisèrent et on pouvait y lire un message du style « Je crois que ça va péter… »

2

« Vous avez bu ? » demanda t-elle sur un ton glaçant.

1

« Ooooh, j-juste un peu cap… »

0

Le coup parti subitement, le premier casque de métal percutant le second dans un « bong » retentissant. Le corps du soldat tomba en arrière, sonné, Robin et les autres gardes eurent un hoquet de stupeur.

« Cap-capitaine ?! Qu’est-ce qui vous prend ? »

« VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ?! J’avais dit quoi avec les boissons avant le tour de ronde ?! On passe pour quoi là, grupo de idiotas ! Fini les rappels à l’ordre ! Vous avez dépassé les bornes, on ne peut vraiment pas compter sur vous ! »

Sacrément remonté la capitaine. Elle avait ameuté tous les yeux de la taverne et des curieux d’où les têtes dépassait des fenêtres des maisons, certains riait de la situation, mais un simple regard de Luise fit taire les railleries aussi vite qu’elle n’était apparu.

« Aznar, Lucio, Camilla, on embarque tout le monde, direction le poste et sans traîner ! »
Ordonna t-elle, ses collègues réagirent sans broncher, aidant a relever les deux types allongés au sol…

Robine soupira et enfonça son chapeau un peu plus sur sa tête, lui qui pensait pouvoir rentrer avant la tombée de la nuit, ce n’était plus vraiment la peine d’y compter.

Le groupe traversa la ville, il sentait les regards se tournant vers eux ce qui le mettait plutôt bien mal à l’aise alors qu’il n’avait absolument rien à se reprocher, mais il pensait que ça allait remonter jusqu'à aux oreilles de sa sœur, ce qui le stressait encore plus. Il n’avait jamais commis de vols ou autre larcin, il avait juste eu un passif à cause de quelques expériences ratés dont une plus particulièrement… Pourtant, c’était une bonne idée cette grue avec des poulies dirigée par un tableau de commande pour creuser, il s’était inspiré d’un Onyx pour la construire ! Il n’avait juste pas bien anticipé le rapport entre la charge maximale que la gueule de métal pouvait avaler d’un coup et la résistance du bras de soutien. Ca n’avait pas loupé et le bras, bien que façonné en métal, n’était pas assez résistant pour soutenir le poids de la gueule plus de la terre, il avait malencontreusement endommagé un bâtiment au premier pivot effectué. Il s’était fait remonter les bretelles d’une force, il avait fallu des semaines pour reconstruire le mur endommagé…


Ils arrivèrent à un petit check-point permettant de pénétrer dans l’enceinte de la caserne. On leur fit signe de s’arrêter, Luisa s’avança et un premier garde s’approcha pour parler à la capitaine.

« Capitaine Luisa, vous avez du monde. » Dit-il en relevant sa visière.
« Quel est le motif ? »
« Une altercation dans une taverne et un manquement aux nouvelles consignes… »

Le chevalier jeta un coup d’œil par-dessus l’épaule de sa supérieure.

« Ooooooh, mais ça ne serait pas Victoria ? Et Grego et sa bande, laissez moi deviner, ils ont encore picolé comme des trous ? »
« Je te jure,là je vais les envoyer en mission de survie pour 3 mois dans les Monts Obsidienne, ça va les sevrer… »

Le garde éclata de rire puis il fut demandé à ce que l’on leur donne les Pokémon et armes avant de pouvoir nous laisser entrer. Tout cela serait mis de côté le temps de l’interrogatoire et rendu à la sortie… C’était le protocole, malheureusement. L’araignée toujours accrochée au dos du jeune homme avait sauté de ce dernier, comme ci elle avait comprit et commença à galoper pour tenter de se réfugier à l’ombre d’une poutre sur une des étales en face. Robine un peu surprit, mais pas désarçonné par l'hatitude inhabituel de son compagnon dégaina sa Pokéball avec vivacité et le rayon rouge vint percuter la créature avec précision, l’englobant tout entière et l’aspirant à l’intérieur de l’objet.

« Tu croyais partir où comme ça Téos ? Pas de vagabondage cette fois, amigo... Il n’aime pas vraiment que je l’enferme là-dedans, d’habitude il m’attend dans un coin sans se faire voir le temps que je vienne le rechercher… »
« Oh, si c’était que cela, tu aurais pu le laisser. »
« On sait jamais… »

Le garde continua de regarder le jeune homme alors qu’il lui donnait son matériel, avant de s’adresser à lui.

« Ta tête me dit quelque chose, gamin. C’est quoi ton nom ? »
« Heu, je ne suis pas un gamin… Je m’appelle Rob... »
« Allez, on se bouge, il y a pas le temps de discuter là ! » Insista la capitaine.

Ils purent ainsi entrer dans l’enceinte de la caserne.
« Rob… Tiens donc. »

Il y a énormément de monde, la garnison fourmillant de chevalier et de Pokémon affairé par monts et par vaux, une ville à l’intérieur de la ville. Le bâtiment principal trône fièrement au centre de la caserne, tout autour il y a des tentes pouvant accueillir au moins une dizaine dans chacune d’elle, ainsi que d’autres bâtiments plus petit, qui n’était pas visible depuis l’extérieur de part la hauteur des murs d’enceintes. Le jeune homme avançait, les yeux perdus dans toutes les directions, c’était la première fois qu’il rentrait dans la caserne principale de Linaëwen. Cet endroit n’est ouvert qu’aux chevaliers normalement, mais il peut l’être à la population sous certaines conditions, comme lors de cérémonies militaires ou alors lorsque la ville est en état de siège, bien sûr cette dernière option n’ai encore jamais arrivé et n’arrivera probablement jamais. Aliphyr à l’armée la mieux entraînée du continent et tous les habitants, qui fournit une aussi grosse réserve de combattants, sont inciter à savoir se défendre et ou manié des armes. Les meilleurs deviennent chevaliers et obtiennent de prestigieux galons s’ils sortent vraiment du lot. Robine aurait pu être l’un de ses soldats, mais en toute vérité, cette vie ne lui aurait pas convenue, il se sentait bien plus utile à forger des armes et armures dans son atelier avec son paternel pour alimenter les râteliers.

Plutôt que de les emmener à l’intérieur du bâtiment principal, ils furent redirigés à l’arrière de celui-ci. Le groupe se sépara en deux, la capitaine confiant Lyse , son amie dont il ne connaissait pas le nom et lui-même, à ses collègues Lucio et Camilla. Un nouveau bâtiment se dressa à l’ombre du quartier général et on les invita à y entrer. Ils peuvent facilement deviner, au vu des barreaux en acier faisant office de fenêtre, qu’ils venaient d’être amenés vers la prison.

La salle d’accueil est plutôt sombre, froide, les fissures sur les murs et les tâches d’humidités et les toiles d'araignées sur les murs montre clairement que l’état de l’endroit laisse à désirer. Enfin, c’est une prison après tout, ça ne doit pas vraiment donner envie d’y passer un long séjour. Le chevalier demanda à s’installer sur l’unique banc le temps qu’on les appelle pour enregistrer leur version des faits. Robine s’assit, baissa son chapeau sur sa tête et croisa ses jambes.

« Et ben, si j’avais su que ma première visite dans la caserne serait en passant par la case « prison », je me serais pas levé ce matin. » dit-il sur un ton ironique.


Ils n'attendirent pas très longtemps, appeler un à un pour expliquer ce qu'il s'était passer à l'auberge. Après plusieurs minutes, on vint les informer qu'ils pouvaient partir, certainement que la capitaine Lyse avait arranger le problème de son côté... Tant mieux en tout cas. Le groupe récupéra leurs affaire ainsi que leur Pokémon. Robine échangea quelque mots avec les deux demoiselles, connaissant enfin le nom de Victoria par la même occasion, il leur indiqua un endroit dans Linawen où Lyse pourrait trouver ce qu'elle cherche, a savoir un échoppe tenue par un ancien de l'armée qui a ouvert sa propre bibliothèque. A cela, chacun retourna à ses occupations.

FIN

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