[ Clos ] Rencontre au creux des ténèbres. [Contrainte/Solo/Capture]

par Invité Lun 7 Déc 2020 - 5:21

Contrainte n’4 Faire intervenir le climat.

Ambiance musicale

Le vent froid du nord lui crie aux oreilles. Les bras croisés sur son corps pour essayer de garder sa chaleur corporelle malgré les épais vêtements de fourrure, Willow grelotte. Elle avance péniblement dans la neige de la forêt, essayant tant bien que mal de suivre Lady Butterfly qui semble flotter sur la neige. Elle avait la vague impression que la neige essayait de l’avaler tandis qu’elle évitait le ninja qui avance à grands pas. Les ténèbres les avaient enveloppées depuis de longues minutes, et le vent qui les taquinait depuis, tantôt, c’était métamorphoser en danse de l’horreur ou les flacons de neiges donnaient l’impression de vous couper la peau du visage tellement ils tombaient vite, pousser par le vent rageur de la nuit. « Lady Butterfly, est-ce une bonne chose de sortir à cette heure-ci ? » Cri Willow dans les ténèbres. Il y a un rire clair qui s’étire dans l’air, un mélange de joie et de moquerie. * Petite Willow, aurais-tu peur du noir ? * Souffle la voix mentale de Butterfly.

L’humaine secoue la tête, elle avait peur de bien des choses, mais pas du noir, elle trouvait plutôt sa présence réconfortante. Même si la température semble contre elle, au moins le vent donne l’impression de lui porter les paroles de Lady Butterfly. * Alors, continue d’avancer, ne renonce pas maintenant. La neige n’est pas ton ennemi, elle est une gardienne, une protectrice de la forêt qui éloigne les indésirables et te cache de leur vue, comme les ténèbres. * Souffle-t-elle calmement. Depuis qu’elles avaient fait route vers le Sillage du Dokurogu, la Plumeline avait disparu. Willow fait une rapide pause, remonte ses mains à son visage et grelottant, peine à souffler l’air chaud de sa bouche dans ses mitaines. Quelques étincelles des entrailles de sa gorge et viennent se poser sur ses mitaines. Dans un soupiré, elle secoue la fourrure et reprend sa péniblement marché dans la neige.

Le silence de la nuit les enveloppe brusquement et Willow réalise à cet instant, qu’elle est seule, qu’elle n’entend plus le poids, aussi léger qu’il soit du froissement de la neige de Butterfly. L’humaine fronce les sourcils et lève la tête devant elle, observant les traces qui finissent par disparaître comme par magie. La panique s’empare immédiatement de son esprit et elle se tourne sur elle-même à la recherche du moindre signe. * Willow, il suffit. * Marmonne la voix de Willia dans son esprit. * Respire, c’est une épreuve. Continue d’avancer et observe ton environnement, ce n’est pas si différent que quand on chassait là-bas. * Willow hoche doucement la tête et prend une grande respiration, acceptant par ses narines et ses poumons l’air glacer de la forêt. Sous la froideur de la température, elle sent ses narines se coller entre elles. Quand elle expire par la bouche, une buée blanche s’échappe et vient offrir une couche de glace sur ses cils et ses sourcils.

Sans perdre plus de temps, elle se remet en marche et suit les dernières traces de Butterfly. Les minces traces s’arrêtent brusquement, comme si elle avait simplement disparu dans les airs. Willow soulève la tête et observe un moment la voûte sombre des arbres. Grace à la force du vent, les branches d’arbres sont assez secouées pour laisser passer quelques rayons de lune, offrant un faible éclairage laiteux. Dans un geste d’agacement, elle vient attacher sa chevelure qui lui barre le visage, davantage une nuisance dans la situation actuelle. Déjà qu’elle n’avait qu’un œil qui voyait bien, si en plus il fallait que ses cheveux deviennent une nuisance… Elle observe une nouvelle fois à gauche puis à droite et finalement, elle l’aperçoit, un bout de tissu accrocher à une branche. Telle une feuille-morte, mais désespérer de rester accrocher à sa branche, il est battu par le vent.

Au même instant, un papillon doré apparaît, la guidant dans une direction. Ainsi, elle suit le papillon qui la guide vers l’entrée d’un tunnel. Le papillon disparaît à l’intérieur. Sur le bas de l’entrée, Willow hésite vaguement un moment. Elle tourne son regard vers la tempête qui fait rage et qui semble empirer chaque minute où elle reste à l’extérieur. * Qu’est que tu attends ? Une invitation ? * Marmonne Willia. Willow secoue doucement la tête et quitte des yeux la danse glacial de la poudreuse qui flotte grâce au vent.

Comme ordonner par Lady Butterfly, elle enfile le masque de cuir que lui a laissé la femme, l’une des trouvailles avec une Noigrume sombre que lui a donnée la femme durant sa marche. * N’oublie pas, que tu dois le garder en tout temps. * Elle lui avait vaguement expliqué que le Sillage était tristement reconnu pour son atmosphère empoisonnée. Une fois à couvert des intempéries extérieures, la jeune femme retire un gant de fourrure et fait apparaître une flamme dans sa paume de main. Tout en marchant, le long du sillage, elle finit par remarquer quelques vieilles torches et les allume qui éclairent faiblement un passage. Malgré le masque, l’humaine sent vaguement l’odeur se soufre concentrer, c’était une odeur presque familière pour elle qui avait dû apprendre à la repérer pour éviter certaines zones de son Érasia détruites. Même une fois à l'intérieur coupée du vent glacial, elle sent l'humidité des lieux lui transpercer la peau et venir ronger ses os. Elle se demande pendant un instant si cette endroit de Mizuhan ne serait pas maudit par un vent glacial éternel...

Pendant qu’elle est occupée à allumer une nouvelle torche, une ombre curieuse se faufile dans son dos et un sifflement se fait entendre à son oreille. Immédiatement, son sens du danger s’active et la nervosité est telle que Willia prend le dessus. La personnalité attrape la torche et se retourne brusquement, frappant l’air derrière elle. Les flammes semblent frapper quelque chose qui reculer dans les ténèbres. Un nouveau sifflement s’étire dans l’air de la grotte, on aurait dit un serpent qui chante son avertissement avant de frapper. Comme de fait, une immense ombre se jette sur Willia et elles roulent au sol. Après un combat de corps-à-corps qui ressemble à une série de roulades dans la neige, Willia a finalement le dessus sur son adversaire et lève une main qui s’enflamme immédiatement. Sans se poser plus de question, elle abaisse brusquement la main et attrape ce qui devrait être le visage de la chose et une petite explosion de flammes se fait sentir entre sa main et son ennemi.

Il y a un moment de flottement avant qu’il y soit un étrange ricanement qui s’élève de son ennemi et Willia réalise que ce n’est pas un humain, mais plutôt un Pokémon. Une langue fourchue s’étire entre ses doigts et elle retire brusquement la main, réalisant que la créature aurait pu la mordre à n’importe quel moment et l’empoisonner. C’est le visage d’un reptile aux écailles sombres avec des taches roses et mauves qui la dévisage. Toute agressivité avait disparu et son comportement est des plus étranges. * Je crois qu’il est temps de l’attraper. * Souffle la voix de Butterfly dans son esprit. Face à l’absence de danger, c’est Willow qui reprend le contrôle et qui tire sur la Noigrume. Encore incertaine, elle appuie à sphère sur le torse du reptile froid et elle disparaît à l’intérieur. La Noigrume se secoue une fois avant de s’arrêter immédiatement. Une main se pose sur l’épaule de la blanche qui sursaute en retenant un cri de surprise. * Parfait, maintenant rentrons, nous pourrons enfin commencer à travailler ton lien avec elle. * Willow hoche doucement la tête et la vieille femme l’enveloppe pour les faire disparaître dans les ténèbres…